La Bible Aujourd'hui ! [printemps 2020]
La Bible Aujourd'hui ! est le magazine d'information de la Société biblique francophone de Belgique. Au sommaire de cette édition : Edito / Feuille de route de la traduction mondiale / Bouger ! / La parole, la paix (mission mondiale) / Lire encore, lire mieux (Mois de la Bible 2020) / Trois livrets ZeBible / Bref
La Bible Aujourd'hui ! est le magazine d'information de la Société biblique francophone de Belgique. Au sommaire de cette édition : Edito / Feuille de route de la traduction mondiale / Bouger ! / La parole, la paix (mission mondiale) / Lire encore, lire mieux (Mois de la Bible 2020) / Trois livrets ZeBible / Bref
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Société biblique
francophone de Belgique
rue de Tubize 123
B-1440 Braine-le-Château
___________________________
Périodique trimestriel
N° d’agréation 101014
Mars 2020
Bureau de dépôt
Charleroi X
La Bible aujourd’hui est le journal
d’information de la Société biblique
francophone de Belgique (SBFB). Il est
envoyé à tous ceux qui le demandent
et qui désirent soutenir l’oeuvre
biblique. L’a.s.b.l. a pour objet la
diffusion de la Bible au sens le plus
large dans les communautés française
et germanophone de Belgique, ainsi
qu’au Grand-Duché du Luxembourg.
Éditeur responsable
Vincent Beckers
rue de Tubize 123
B-1440 Braine-le-Château
direction@la-bible.be
Rédaction
Vincent Beckers|direction@la-bible.be
Mise en page www.bigbangcom.be
Photographies Vincent Beckers / ABU
Impression Onlineprinters
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Tél. 02 367 22 00 | Fax. 02 640 09 36
SOM
MAI
RE
10
4
ÉDITO.
10
2
FEUILLE DE ROUTE.
BOUGER !
LA PAROLE, LA PAIX.
6
LIRE ENCORE, LIRE MIEUX.
TROIS LIVRETS.
BREF.
3
8
www.la-bible.be
www.editionsbiblio.be
p. 2
Édito.
C’est un tout petit livre, minuscule fragment poétique,
assemblage fragile de mots semés côte à côte qui se
chatouillent, se cherchent et se mêlent finalement les
uns aux autres pour formuler une parole belle sur le
mouvement, cette invitation à la vie que Jésus suscite
tout partout dans ce qu’il dit et ce qu’il fait. Et dans
ce tout petit livre tout maigre, qu’il a nommé L’homme
qui marche, l’auteur écrit ceci : «quelque chose avant
sa venue le pressent, quelque chose après sa venue se
souvient de lui, la beauté sur la terre est ce quelque
chose. La beauté du
visible est faite de
l’invisible tremblement
des atomes déplacés
par son corps
en marche.»
Mouvement est un
mot qui n’apparait
quasi pas dans la
Bible.
C’est absolument
troublant, car tout en tout y invite, tout le temps.
Tout, dès le commencement. Au commencement, Dieu.
Au commencement, la Parole. Les premiers mots de la
Genèse donnent l’envoi du geste créateur, le Je suis,
Dieu parle et cette parole élance le principe-même du
mouvement, le ciel en haut, la terre en bas, le souffle
qui bouge à l’horizontale, à la surface de l’eau : tous les
axes du mouvement sont énoncés et induits. Le terme
hébreu qui désigne ce principe de verticalité formule
aussi le principe d’identité, de dignité, le sujet qui
devient et se met en mouvement, le geste créateur,
le Je suis transmis, pérennisé, magnifié. Dieu parle,
Dieu anime. Et au commencement de Jean, c’est cette
Parole elle-même qui va faire jaillir le principe visible
de ce mouvement : Jésus, en mouvement, Jésus dans le
mouvement de la promesse qui nous bouleverse, nous
relève, nous console, nous guérit, nous rassure, nous
rend à nous-mêmes. Nous remet en mouvement, sans
cesse.
Bobin dit encore ceci : «Il marche, sans arrêt il marche,
il va ici et puis là, on dirait que le repos lui est interdit.
Il garde toujours une foulée d’avance et sa parole est
comme lui, sans cesse en mouvement, sans fin dans le
mouvement de tout donner d’elle-même.»
Au moment où j’écris, le monde alentour ralentit son
mouvement, un ralentissement non-consenti, pandémique
et troublant, aussi irréel et dévorant que subit.
Mais disons que la trajectoire de notre foi n’est ni un
périmètre acquis ni un placard rempli, ni un ramassis de
savoir ni un canapé mou et rassis, elle est mouvement
en nous, elle est vie. Là où nous sommes nous ne resterons,
car cela voudrait dire que nous cessons d’être
attentifs, désireux, curieux, amoureux, créatifs. Pareil
pour notre mission : notre Société biblique restera vive
tant qu’elle puisera à plein dans son ADN, son inspiration,
son terreau : la Bible.
« À partir d’un seul être humain, il a créé tous les
peuples et les a établis sur la terre entière. Il a fixé
pour eux le moment des saisons et les limites des régions
qu’ils devaient habiter. Il a fait cela pour qu’ils
cherchent Dieu et qu’en essayant tant bien que mal,
ils parviennent peut-être à le trouver. En réalité, Dieu
n’est pas loin de chacun de nous, car c’est en lui que
nous vivons, que nous bougeons et que nous existons.»
Actes 17.26-28, NFC
Alors cette année oui nous allons bouger,
en actes, oui nous bougeons, oui nous
changeons de région, oui nous formulons
de nouvelles propositions. Parce que nous
voulons être fidèles, réactifs, malléables,
attentifs. C’est vital, point.
Vincent Beckers
Secrétaire général
p. 3
Feuille de route.
Début de cette année, à l’invitation de l’Alliance biblique
universelle, les directeurs de projets des sociétés bibliques
d’Europe et du Moyen-Orient se sont retrouvés à Istanbul,
où nous étions accueillis par la Société biblique de Turquie.
Ces rencontres visent toujours à ouvrir des espaces
de partage des ressources, pour mieux comprendre la nature
partageable de notre travail, et définir ensemble des
fonctionnements constructifs pour la mission, des sessions
de travail inspirantes, nourries par la réalité de chaque
contexte de terrain. Occasion là aussi de discuter et affiner
les termes de la feuille de route pour la traduction,
véritable mise en mouvement des objectifs de transmission
de la Bible.
L’objectif de cette
feuille de route est de
susciter une discussion
mondiale au sein de
l’Alliance autour du renforcement
de la traduction
de la Bible et des
possibilités qui existent
pour la collecte de fonds
en faveur de la traduction.
Sa composante stratégique est destinée à être un
outil d’une grande souplesse pouvant être contextualisé
et adapté dans le cadre de la mise en œuvre de la vision
et de la mission de l’ensemble des sociétés bibliques au
sein de l’Alliance, et qui peut être résumée comme étant
de permettre à tout être humain une transformation intérieure
profonde par l’accès au message biblique. L’espoir
et l’aspiration qui nous motivent sont que tout être humain
ait la possibilité de disposer de la Bible dans la langue de
son choix, sur le support de son choix, et au moment et à
l’endroit qui lui conviennent. L’ABU travaille en partenariat
avec tous les acteurs de la traduction qui partagent
notre motivation d’améliorer l’accès aux Ecritures, tâche
qui a été considérablement facilitée par le soutien du partenariat
avec Every Tribe Every Nation (ETEN), en place
depuis 2010.
VB – source ABU
p. 4
Bouger !
Questionner la pérennité de la mission, observer les
habitudes de consommation, d’approche et de lecture
de la Bible, sonder les attentes de celles et ceux qui la
lisent, réinviter de nouvelles perspectives à son identité,
de nouveaux outils pour la découvrir, considérer
que nous
sommes
posés dans
un vingtet-unième
siècle bien
entamé,
voilà ce qui
a tracé les
brassages
d’idées de
cette dernière
année.
Tout
cela doublé d’un brassage de fond sur le modèle économique,
son cadre, sa fonctionnalité, sa santé dans un segment
qui souffre (le livre, le papier, la lecture de la Bible).
Alors voilà, on y est ça y est, en 2020 on bouge !
De nombreuses options ont été esquissées, présentées,
agitées, définies, débattues, critiquées, sondées,
encouragées, approuvées, formulées et reformulées
sur la base de ce constat simple: non notre dynamique
d’éditeur/diffuseur ne nécessite pas forcément une
situation géographique particulière, non les quatrecent
mètres carrés de notre actuelle propriété ne
sont plus adaptés à la réalité de cette activité car nous
mettons tout en œuvre pour être efficients, fonctionnels,
rationnels en visant un service optimal et réactif,
oui se positionner dans un contexte urbain est une
idée qui trouve son sens aujourd’hui pour afficher la
contemporanéité de la Bible, sa vivacité, sa créativité
et sa réactivité, oui il est opportun de se positionner
dans un centre urbain situé dans l’axe et la croisée
d’un rayonnement national et international parce que
nous appartenons à la grande famille d’une mission
internationale de diffusion de la Parole de Dieu, alors
c’est Charleroi qui a été choisie, pour le milieu de cette
année 2020.
Plusieurs autres options ont été envisagées pour plusieurs
autres raisons, mais la plus grande métropole
wallonne en plein redéploiement donne un signal
constructif, cette grande ville qui était épuisée se redresse
avec fierté, formes et inventivité, alors oui nous
nous réjouissons de nous y installer, non en périphérie
dans un champ de ruines, mais en plein cœur, boulevard
Tirou. Environnement piétonnier, facilités de
mobilité et transports en commun, humeur urbaine
conviviale et renouveau d’un projet de cité où coule un
fleuve, oui tout cela semble le terreau symbolique et
réaliste où planter la visibilité d’un patrimoine vivant !
L’architecte du nouveau plan de ville, Georgios Maïllis,
partage l’enthousiasme de ce nouveau visage : « Charleroi
devait sortir de son immobilisme, il le fallait, tout
y était sclérosé depuis tant d’années. Un renouvellement
s’annonçait donc, et il y avait une grande joie à
l’idée de "faire Charleroi". Pourquoi cette foutue ville
devait toujours être à genoux ? Ces dernières années,
elle était une sorte de patchwork qui ne fonctionnait
pas, alors priorité a d’abord été donnée au centreville,
en préservant son identité et sa typologie. Et puis
surtout, j’aime la chaleur de sa population, Charleroi
est une métropole, une grande ville susceptible d’un
rayonnement national et international. Il fallait se
montrer créatifs et ambitieux.»
p. 5
Ce n’est pas juste d’un déménagement dont il
s’agit. C’est d’une nouvelle proposition ! Considérant
les perspectives de croissance que nous
observons depuis deux années pour notre activité
d’édition/diffusion du fait de la bonne santé de
notre label BibliO, considérant bien entendu les
nombreux efforts et leviers à activer pour maintenir
le cœur missionnaire de notre activité (dons,
outils, nouveaux partenariats), ce nouvel espace
veut proposer la base renouvelée et assainie,
moins énergivore et plus constructive, moins indifférenciée
et plus expériencielle dans le rapport à
la Bible.
En proposant une société biblique dynamique et
réactive, dont la structure deviendrait tout à la fois
un lieu où peuvent dialoguer dans le respect les
différents points de vue autour du texte biblique,
un lieu où découvrir la collection de Bibles anciennes
de notre patrimoine hérité et les traces
valorisables de son historicité, un lieu où curieux
et primo-lecteurs, experts ou simples curieux de
la Bible peuvent accéder à toute une variété littéraire,
de conseils et de ressources, un lieu où l’on
pourrait vivre des ateliers, des lectures partagées,
stimuler un espace d’exposition et de rencontre
ou de conférences avec des experts qui entourent
notre activité éditoriale, un lieu en centre urbain
pour témoigner de l’espérance biblique, un lieu où
les enfants auraient leurs ateliers spécifiques pour
leur permettre de rencontrer le texte biblique, un
lieu de vie passionné au service de la Bible pour
que ses mots prennent tout leur sens, un lieu de
rencontre et d’échange ouvert à tous.
Que dites-vous de ce projet ? N’est-ce pas une
perspective réjouissante ? Nous ne lâcherons rien
au quotidien, pour tenter de tout cœur de vous
rencontrer en renouvelant sans cesse notre motif
: mettre la Bible à la portée de tous, la donner à
aimer, à vivre, à partager.
p. 6
La Parole, la paix.
Dix-huit ans se sont écoulés depuis que le peuple Wichí
a reçu la Bible complète dans sa langue. Mais Ceferino
de la communauté de Wichí Santa María — au nord de
Salta, en Argentine — se souvient encore clairement de
ce moment. Tout le monde est venu — toutes sortes de
gens, même des policiers — parce que c’était comme
une fête, sourit-il. Il y avait beaucoup de joie parce que
l’œuvre de Dieu était prête, terminée. Mais la bénédiction
de recevoir les Écritures dans leur langue n’a pas
pris fin le jour de la célébration du lancement. Au cours
des années qui ont suivi, la Bible de Wichí a changé des
vies, transformant les relations et le mode de vie de la
communauté.
Une langue vivante
Un groupe d’enfants est rassemblé devant l’une des
maisons de la communauté: certains jouent avec des
toupies, rient en les jetant par terre. Ils bavardent, plaisantent
et se chamaillent ensemble dans leur langue
maternelle, Wichí. Personne ne parle espagnol, jusqu’à
ce que les plus âgés voient qu’il y a des visiteurs et qu’ils
commencent à traduire pour nous. Les petits continuent
de parler le wichí, la seule langue qu’ils connaissent.
Seuls ceux qui vont à l’école, où ils apprennent l’espagnol,
peuvent parler les deux langues. Plus de 60 000
Wichis vivent dans les provinces de Salta, Formosa et
Chaco. Le wichí est l’une des langues autochtones les
plus utilisées en Argentine, les familles le parlent tous
les jours à la maison et la transmettent à leurs enfants.
La plupart des adultes comprennent l’espagnol mais
peu se sentent à l’aise pour le parler: ils ont du mal à
s’exprimer et à se sentir à l’aise lorsqu’ils n’utilisent pas
leur propre langue.
Eduardo Pérez est professeur et connaît bien l’espagnol
mais dit qu’il n’y a pas de substitut à l’utilisation
de votre propre langue pour communiquer et découvrir
le monde. Avoir la Bible à Wichí est très utile car
cela m’aide à mieux comprendre, explique-t-il. Nous
pouvons également lire en espagnol, mais nous ne le
comprenons pas vraiment. L’Évangile est arrivé pour
la première fois au peuple wichí en 1911, avec l’arrivée
des missionnaires anglicans. La première Écriture
à Wichí - l’Évangile de Marc - a été publiée en 1919,
et le Nouveau Testament en 1962. Quarante ans plus
tard, en 2002, le peuple Wichí a reçu la Bible complète
dans sa langue. Au début, nous avions des parties de la
Bible, un évangile, un livre, puis le Nouveau Testament,
note Ceferino. Et il n’y a pas longtemps, nous avons eu
la Bible complète.
Ceferino décrit comment la communauté, dont la moitié
était analphabète, a utilisé la Bible nouvellement
publiée pour apprendre à lire et à écrire. Au début,
nous avons appris petit à petit, en pratiquant notre
écriture dans le sable. Ceux qui pouvaient lire, lire à
haute voix la Bible, et nous avons tous écouté. De cette
façon, les gens ont appris la Parole de Dieu et savaient
qu’il y aurait des choses qu’ils devraient laisser der-
p. 7
rière eux. Certains voulaient partager ce qu’ils avaient
appris avec d’autres locuteurs du wichí, alors ils ont
voyagé vers des personnes vivant sur la montagne ou
de l’autre côté de la rivière Pilcomayo.
Un projet d’alphabétisation de la Société biblique
argentine a aidé de nombreux locuteurs wichis à apprendre
à lire et à écrire dans leur propre langue, en
utilisant la traduction de la Bible wichí comme outil
d’apprentissage. En 2019, 263 personnes ont suivi la
formation.
V
Une part de notre mission
est de soutenir les
efforts d’autres sociétés
bibliques dans le monde
au sein de l’Alliance biblique
universelle. Vous
pouvez vous aussi nous
aider à maintenir ce
geste.
Nos comptes
pour vos dons
#MissionMondiale
« Cela m’a vraiment aidé à en apprendre davantage
sur la Parole de Dieu, explique Fanny, 35 ans, l’une
des participantes. J’ai appris beaucoup de choses qui
m’aident dans les moments difficiles et comment vivre
en tant que croyant - des choses que je ne connaissais
pas auparavant. Je peux lire la Bible en espagnol mais
je comprends très peu par rapport à quand je l’ai lu
dans ma propre langue. »
« La Parole [dans notre langue] a été la chose la plus
importante et il n’y a rien d’autre que nous suivons qui
nous a aidés comme ça, souligne Ceferino. »
BPOST BANQUE
BE15 0000 5561 3130
BNP FORTIS
BE30 0013 5223 9311
V
p. 8
Lire encore,
lire mieux.
Mi-mars, le projet s’est soudain ralenti, dans le flou
pandémique, l’incertitude des gestes bons à poser ou
non en public. Or c’est la troisième année consécutive
que nous mettons en place pour mars un Mois de la
Bible.
Tout un mois pendant lequel le libraire devient l’acteur
et l’ami, le conseiller et l’encourageur, celle et
celui qui vous dit le comment et le pourquoi, le qui et
le comment, le où et le quand de la Bible.
Pourquoi ? Et bien tout simplement parce qu’on
constate au quotidien que beaucoup de questions
simples trouvent des réponses confuses, floues ou partielles,
faites de certitudes, d’incertitudes et d’aprioris
de tout poil. Qu’est-ce que la Bible ? Pourquoi toutes
ces traductions différentes ? Comment choisir sa
Bible ? Quel est le langage qui me convient ?
À l’initiative de nos collègues de l’Alliance biblique
française, de nouvelles options sont proposées chaque
année, en déclinaisons de rencontres, d’animations,
de conférences et d’ateliers, de moments de partage
et d’inspiration autour de la Bible et de la (re)découverte
de la Bible et de la contagieuse vitalité de son
texte, des moments Tea-Notes et de temps d’impro
théâtrale. Parce que lire la Bible, c’est se connecter à
des écrits, récits et idées qui ont irrigué la culture et
la foi des hommes, femmes et enfants depuis plus de
deux mille ans. Lire la Bible, c’est se connecter aussi
avec des millions de lecteurs aujourd’hui, partout dans
le monde. Mais comment aborder un livre si ancien, si
long, si divers, et pour certains si sacré, voilà la ques-
tion qui nous revient si souvent chaque année lors de
rencontres menées en librairies et en paroisses. Comment
s’y prendre ? Par où commencer ? Comment
choisir une version fiable et reconnue ? Comment
choisir une version adaptée à son intérêt (découverte
culturelle, lecture personnelle, étude approfondie, ou
destinée à un enfant) ?
Parce que
non, le
choix d’une
Bible ne
dépend pas
seulement
de son prix
ou de sa
couverture,
mais
aussi de la
raison pour
laquelle on
l’achète et
pour qui.
Une jeune femme vient dans notre boutique l’autre
jour pour se choisir une nouvelle Bible, ce qui est à
chaque fois pour nous l’occasion d’une joie belle de
ce constat : l’envie de la lire grandit quand on la lit,
le temps n’a pas de prise là-dessus. Et donc, la jeune
femme entre en disant qu’elle pense à l’une ou peutêtre
à l’autre, mais qu’elle voudrait prendre le temps
de peaufiner son choix. Elle s’assied et commence à lire
l’une, puis lire à nouveau de même, mais dans l’autre.
Elle questionne, nous conseillons. Elle interroge, nous
invitons. Et elle continue à lire, des passages qu’elle
aime, des versets qui comptent, qu’elle affectionne
et qu’elle voudrait retrouver pareils, quoique finalement
non, peut-être que c’est une bonne idée d’être
p. 9
surpris par le texte,
nourri dans sa foi
par la formulation
d’une nouvelle traduction,
et peutêtre
tiens, oui, ce
serait bien d’en
choisir une avec des
notes d’étude, non?
Qu’en dites-vous?
On en dit du bien,
alors voici celleci
avec tel genre
de notes, ou voici
telle autre avec
une autre focale
sur l’étude du texte
et des sources.
La jeune femme
prend, brasse, feuillette,
puis fait un
large soupir dans le
creux d’un long soupir
: et bien ça alors,
c’est pire que choisir
d’acheter une
maison, hein!
C’est toujours beau, une rencontre renouvelée avec la
Bible. Beau de sans cesse réapprendre à lire attentivement
le texte, en repérer la nature, la narration, le
lieu et le moment de l’action, les idées comme elles se
suivent et se lient, beau d’en sonder la signification,
pour aujourd’hui et pour le contexte historique, pour
éviter de tordre le sens des choses dites et de tirer
des conclusions d’interprétation trop hâtives, beau de
rechercher et de laisser résonner en soi le sens et l’objet,
beau de se demander ce que ce texte veut dire de
notre humanité, de Dieu, de la vie alentour, beau de se
demander ce que le texte vient faire bouger en nous,
ce qu’il peut changer pour notre vie, pour la société
en mouvement, pour ce monde si chahuté, beau de se
demander si notre lecture nous met en mouvement,
nous dessine de nouveaux horizons, nous encourage
à raison, nous ouvre le désir de prier, de se confier,
de se laisser modeler par l’Esprit
qui plane à la surface du texte, à
laisser nos pensées changer, une
nouvelle attitude, une nouvelle
aptitude à la vie.
VB - source Le Mois de la Bible /
ABF
Par ici pour visionner
le teaser du projet !
p. 10
Trois livrets
Questions sensibles, vitamines bibliques,
nourritures célestes. Ces
livrets sont des invitations, des parcours,
autant de propositions pour
entrer dans le texte biblique. Un
parcours, c’est un chemin parsemé
d’une diversité de textes. Ils sont
spécialement été choisis pour que
chacun puisse approfondir certaines
questions, mais aussi pour se ressourcer,
s’encourager, être encouragé,
s’engager, se consoler, être consolé,
se stimuler. Ces petits livrets sont
de petites fenêtres sur un univers à
découvrir. Les ouvrir pour découvrir
Dieu et se découvrir à sa lumière.
Ces pages sont à tourner à chaque instant, à convenance,
chacun à son rythme, en son temps, avec un grand verre
d’eau le matin au lever, dans le silence de la chambre, dans
le murmure, en marchant
dans un parc,
le long d’un canal ou
dans la forêt, appuyé
V
Jésus fait découvrir l’amour
immense de son Père pour
les humains. La foi permet
de devenir enfants de Dieu.
Ainsi, les différences qui
séparent les hommes
n’ont plus d’importance.
V
contre un grand chêne,
ils sont à poser en partage,
à table autour
d’un café, dans le canapé
en savourant un
thé. Entre soi, entre
amis, en famille. Ce
parcours est un outil,
une inspiration, une
humble semence de
réinspiration et de responsabilité.
« Car vous êtes tous enfants de Dieu par la foi qui vous lie
à Jésus Christ. Vous tous, en effet, vous avez été unis au
Christ dans le baptême et vous avez ainsi revêtu la manière
d’être du Christ. Il n’y a plus ni Juif ni païen, il n’y
a plus ni esclave ni citoyen libre, il n’y a plus ni homme ni
femme ; en effet, vous êtes tous un, unis à Jésus Christ. Si
vous appartenez au Christ, vous êtes alors les descendants
d’Abraham et vous recevez l’héritage que Dieu a promis. »
Galates 3.26-29, NFC
p. 11
p. 12
BREF, quoi.
1. Le mot court qui en dit long.
Depuis le début de cette année, à l’initiative et en partenariat
avec Phare FM Mons nous avons démarré un chronique
hebdo sur les mots de la Bible, ces mots de tous les
jours mis dans la focale d’une approche décalée. Invitation
à l’appétit de la Bible ! Chaque lundi, suivez-nous sur Phare
FM et sur nos réseaux.
2. Grand retour.
« Il insuffle en ses narines haleine de
vie, et c’est le glébeux, un être vivant »
(Genèse 2.7). La traduction singulière
et nécessaire d’André Chouraqui est de
retour en rayon, objet d’une toute nouvelle
édition. Et c’est une grande joie de
vous la proposer à nouveau, assurément
elle manquait dans le si riche paysage
francophone de la Bible.
3. Trois petits
livres rigolos.
Des histoires du Nouveau
Testament comme vous ne
les avez jamais lues. D’ailleurs
les avez-vous déjà
lues, ces trois-ci que voilà
? Jamais trop petit, la meilleure
chose à faire, et l’homme qui ne voulait jamais
se taire. à lire à voix haute avec appétit.
4. L’expérience visuelle.
La Bible
n’est pas
un livre qui
se lit, c’est
un livre qui
se vit ! Le
Nouveau
Testament comme vous ne
l’avez jamais vu, vous aidera
à visualiser la Parole d’une façon
neuve, à vous rappeler et
à vous connecter avec les récits.
À offrir à ceux et celles autour de vous qui n’ont
pas encore apprivoisé l’inouï de la relation à Jésus.
5. Générosité.
Merci pour vos dons nombreux à l’occasion de notre appel
pour le développement d’un nouveau dispositif d’exposition
! Grâce à ces dons, nous poursuivons le développement
simultané de 2 thématiques d’expo. Merci à celles et ceux
qui ont dégainé avec cœur ce geste de donner ! En tout
temps nous gardons
à cœur votre fidélité,
car notre cœur
de mission, mettre la
Bible à la portée de
tous, se nourrit jour à
jour de votre générosité
à nos côtés !