La Bible Aujourd'hui ! [été 2020]
La Bible Aujourd'hui ! est le magazine d'information de la Société biblique francophone de Belgique. Au sommaire de cette édition : Edito / Des mots nouveaux (écrire) / Tout l'élan de l'Alliance (mission mondiale) / Intérieur Bible (le podcast) / L'homme qui marchait au bord du lac / Le conseil du coach / Bref
La Bible Aujourd'hui ! est le magazine d'information de la Société biblique francophone de Belgique. Au sommaire de cette édition : Edito / Des mots nouveaux (écrire) / Tout l'élan de l'Alliance (mission mondiale) / Intérieur Bible (le podcast) / L'homme qui marchait au bord du lac / Le conseil du coach / Bref
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Société biblique
francophone de Belgique
rue de Tubize 123
B-1440 Braine-le-Château
___________________________
Périodique trimestriel
N° d’agréation 101014
Juin 2020
Bureau de dépôt
Charleroi X
La Bible aujourd’hui est le journal
d’information de la Société biblique
francophone de Belgique (SBFB). Il est
envoyé à tous ceux qui le demandent
et qui désirent soutenir l’oeuvre
biblique. L’a.s.b.l. a pour objet la
diffusion de la Bible au sens le plus
large dans les communautés française
et germanophone de Belgique, ainsi
qu’au Grand-Duché du Luxembourg.
Éditeur responsable
Vincent Beckers
rue de Tubize 123
B-1440 Braine-le-Château
direction@la-bible.be
Rédaction
Vincent Beckers|direction@la-bible.be
Mise en page www.bigbangcom.be
Photographies Vincent Beckers / ABU
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www.la-bible.be
www.editionsbiblio.be
SOM
MAI
RE
11
4
ÉDITO.
10
2
DES MOTS NOUVEAUX.
TOUT L’ÉLAN DE L‘ALLIANCE .
INTÉRIEUR BIBLE.
6
L’HOMME QUI MARCHAIT
AU BORD DU LAC.
LE CONSEIL DU COACH.
BREF.
3
8
p. 2
Édito.
Et bien on peut dire qu’on l’a échappé belle, hein !
me disait la fille qui sert le pain et les croissants et
les nœuds dans la boulangerie le dimanche matin.
Elle a presque tombé le masque, mais enfin tout de
même, on ne sait pas ce qui nous attend, dit-elle
encore. Ce qui nous attend ? La chose sûre c’est la
merveille de savoir que ce que nous savons déjà, ce
que nous apprenons et tout ce que nous n’avons
pas encore ni appris ni compris de ce grand mystère
du vivant qui se trouve dans la Bible, bloc à bloc,
page à page, mot
à mot. Ce que
nous apprenons ?
Ce qui est ancien
est passé, maintenant
et ici il y a du
nouveau, 2 Corinthiens
5, afin que
nous marchions
dans un élan de
vie nouveau, Romains
6, pour que
tout de nous, de nos songes à nos plus petites cellules
roses et grises soit investi de cette nature nouvelle,
digne, vivante, indélébile et de valeur, dont
Dieu est le faiseur habile et l’auteur, et que de ce
tout-nouveau nous soyions les messagers enthousiastes,
in-théos.
La vendeuse me demande si je veux goûter à un
pain nouveau, je le regarde, il est petit et très appétissant,
et il me convainc par son caractère nouveau.
Pourtant, c’est juste un pain, avec une allure
de pain mais une forme différente, il est allongé. Et
alors ? C’est juste du pain, quoi. Oui, sauf que ce qui
peut rendre une chose nouvelle, c’est le geste et la
façon. Pour faire du pain, il faut jeter sur le bois la
farine, y joindre l’eau, le sel, le levain, d’un geste
souple, aimant et apprivoisant, qui va permettre à
cette matière si simple de prendre corps et forme,
identité et caractère, ce qui va lui permettre de devenir
autre. Autre contour, autre taille, autre couleur,
autre moelleux, autre chaleur, tout ce qui nous
déstabilise devrait nous encourager, à la curiosité,
et à l’apprentissage. La saison que nous venons de
traverser avait au moins un caractère inédit, ce qui
devrait d’emblée maintenant nous élancer vers la
conscience de choix nouveaux, un regard neuf, une
Parole neuve. Comme ce pain. Afin qu’en tout notre
cœur, nos pensées, nos humeurs soient purifiés du
vieux levain des acquis pour s’épanouir enfin en une
pâte nouvelle, 1 Corinthiens 5.
Il y a mille raisons pour, mais ne soyons pas inquiets.
Ce qui est devant nous sera nouveau, forcément. Je
vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous
un esprit nouveau. J’enlèverai votre cœur de pierre
et je vous donnerai un cœur de chair, Ezechiel 36.26.
Mais est-ce que vous vous rendez compte ? Un
cœur nouveau ça veut dire un cœur frais, autre, renouvelé,
insoupçonné, original, audacieux et hardi,
un esprit nouveau c’est un esprit différent, insolite,
rare, créateur, novateur et surprenant, une vie nouvelle
c’est une vie inimaginée, inouïe, surprenante
et inexplorée. Une prière pour demain ? Celle d’être
toujours prêts à accueillir ce qui nous surprend et
nous emporte et nous émeut en dessinant
au creux de notre cœur de nouvelles
portes. Allez, que votre été soit
un tout bel été ! Et tiens, pourquoi ne
pas vous laisser joliment dérouter par
une nouvelle traduction de la Bible,
hein ?
Vincent Beckers
Secrétaire général
Ce printemps a fait germer en nos cœurs à tous des
sentiments nouveaux, des attachements nouveaux,
des aspirations autres, l’envie d’envisager notre regard
sur le monde avec une altérité neuve, va-t-on y arriver
c’est une autre question, mais le désir et la conscience
sont venus chatouiller notre âme, l’opportunité inédite
– si on choisit de l’apprivoiser – d’observer mieux
encore le geste relationnel
de Jésus, sa
façon d’être à l’autre,
de dire, d’écouter,
d’entourer et prendre
soin. Peut-être ce
temps d’arrêt aura
été la source possible
d’une façon de reconsidérer
notre envoi, se
lever, ouvrir la bouche ou prendre un crayon pour dire
les mots immenses d’une vraie joie de cette Bonne
Nouvelle à vivre ! Se rapprocher des mots de Jésus, de
sa façon d’être ? Certainement parce qu’on a été éloignés
les uns des autres et contraints de l’être, peutêtre
parce qu’on a plaisir à réinventer en soi d’autres
formes du dire, du langage ou de l’adresse, probablement
parce que prendre soin de ceux qu’on aime est
une chose jolie, nous avions envie de vous proposer
pour cet été une petite carte à envoyer à quelqu’un ou
quelqu’une qui vous manque et que vous aimez, qui
vous manque parce que vous l’aimez. Quelques mots
doux à dire, des semences calligraphiées joliment,
quelques mots d’espérance ou d’encouragement,
une recette de cuisine ou une promesse de bonheur,
la vivacité de quelques lignes choisies dans la Bible.
Presque rien, grandement tant. Alors en ce début
d’été, nous vous offrons une petite carte postale fap.
3
Des mots
nouveaux.
çonnée par Amandine, une illustratrice au trait tendre
et délicat, croquignolet et délicieusement buissonnier.
Taches de couleur, petites bouilles à croquer, fleurs
inventées, créations en papiers pliés, origamis et jardins
enchantés. Bienvenue dans mon univers, dit-elle !
Des créations uniques, des bulles de douceur, de poésie,
de petite folie. Tout est fait maison, avec amour et
modestie.
Avec Amandine,
nous
achèverons
de préparer
cet été un
livre de naissance,
qui
offrira la trajectoire
aux
jeunes parents
d’ouvrir
un espace
de mémoire
pour les
premiers
moments de
l’enfant, cet
émerveillement
de
revenir sur le temps de l’éveil longtemps, premières
paroles, premiers visages, premières comptines, premiers
versets choisis, premières promesses d’une vie à
venir dans la main d’un Jésus si fan de l’enfance.
Suivre Amandine
sur Facebook
Les petites choses
d’Amandine
p. 4
Tout l’élan
de l’Alliance.
Au cours des cinq dernières années, l’Alliance
biblique universelle a réalisé des
traductions des Écritures pour 1,7 milliard
de personnes.
En l’espace de seulement cinq ans, les Sociétés bibliques
ont réalisé des traductions des Ecritures pour
plus d’un cinquième de la population mondiale. Ce
sont en effet des traductions dans 270 langues utilisées
par plus de 1,7 milliard de personnes qui ont été réalisées
depuis 2015. Des primo-traductions des Ecritures
ont été réalisées dans 154 langues utilisées par 186
millions de personnes, dont 57 millions voyaient pour
la première fois la Bible intégrale dans leur langue. 116
autres langues ont reçu des nouvelles traductions ou
des révisions, représentant un public potentiel total de
1,5 milliard de personnes.
Ces chiffres montrent les progrès considérables qui
sont accomplis actuellement en matière de traduction
des Ecritures par l’Alliance biblique universelle (ABU),
réseau mondial de Sociétés bibliques opérant dans
plus de 240 pays et territoires. « La générosité des
donateurs des quatre coins du monde et l’engagement
des traducteurs de la Bible, dont beaucoup travaillent
dans des circonstances difficiles, ont permis de
publier les Écritures dans les langues de 1,7 milliard
de personnes au cours des cinq dernières années », a
déclaré Michael Perreau, directeur général de l’ABU.
Le paysage de la traduction des Écritures
En ce début de décennie, la Bible intégrale est disponible
dans 694 langues utilisées par 5,7 milliards de
personnes. Pour près des trois quarts d’entre elles, il
s’agit de traductions qui ont été
réalisées par l’Alliance biblique
universelle. Le nombre de personnes
disposant simplement
du Nouveau Testament dans
leur langue dépasse désormais
les 793 millions, tandis que 463
millions d’autres ont accès à
diverses parties des Écritures.
Plus de la moitié des langues
du monde ne disposent d’aucun
texte biblique. Cela signifie
qu’un total de 1,5 milliard
de personnes attendent encore
la Bible intégrale dans leur
langue.
L’Alliance biblique universelle
et d’autres associations de traduction
biblique sont déterminées
à faire en sorte que les
Écritures soient disponibles
dans toutes les langues. Pour la
première fois dans l’histoire, il
s’agit d’un objectif réaliste pour
notre génération. La collaboration
grandissante et le soutien
généreux des donateurs ont
créé une dynamique sans précédent
en matière de traduction
des Écritures. Aujourd’hui,
grâce à la mise en commun des
outils, des ressources et des
processus, la traduction des
Écritures est réalisée plus rapidement,
mais aussi de façon
plus exacte et plus efficace, que
jamais auparavant.
p. 5
Les révisions contribuent à l’interaction
avec la Bible.
Cette dernière année a aussi vu le lancement de
la révision d’une traduction en français fort appréciée.
Avec plus de 77 millions de locuteurs natifs
du français dans le monde, la Nouvelle Français
courant peut potentiellement toucher un vaste
public tant en Europe qu’au Canada et en Afrique.
Les langues évoluent avec le temps et les jeunes
générations ont parfois beaucoup de mal à comprendre
les traductions anciennes des écritures.
C’est pourquoi un autre volet important du travail
des Sociétés bibliques consiste à réviser les traductions
existantes ou à produire des traductions
complètement nouvelles dans certaines langues
qui disposent déjà des Écritures. En 2019, les Sociétés
bibliques ont ainsi publié de nouvelles traductions
ou des révisions dans 40 langues utilisées
par 588 millions de personnes.
« C’est avec des larmes de joie que je vais maintenant
pouvoir distribuer aux jeunes ces nouvelles
bibles l’été prochain à
l’occasion des camps
de préparation à la
confirmation », a
déclaré Erva Niittyvuopio,
responsable
d’une église de Finlande,
lors d’une cérémonie
de dédicace
organisée en septembre
dernier à l’occasion
du lancement
de la nouvelle Bible
en same du Nord. Elle
était jusque-là directement
témoin des
difficultés qu’avaient
les jeunes pour lire l’ancienne Bible en same du
Nord, vieille de 125 ans. Cette nouvelle traduction
permet aux 30 000 locuteurs du same du Nord,
qui sont répartis entre la Finlande, la Norvège et la
Suède, d’entrer plus facilement en interaction avec
les Écritures et elle a aussi été l’occasion de créer
pour la première fois une forme écrite standardisée
de cette langue.
Une part de notre mission est de soutenir les efforts
d’autres sociétés bibliques dans le monde au
sein de l’Alliance
biblique universelle.
Vous pouvez
vous aussi nous
aider à maintenir
ce geste.
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pour vos dons
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p. 6
Intérieur Bible.
Mi-mars, nous sommes brutalement entrés dans une
saison déroutante, un espace-temps qui n’avait jamais
été vécu jusqu’ici pour la plupart de nos générations.
Alors on a voulu questionner comment cette saison
pouvait être vécue s’il elle l’était en mode Bible à cœur.
Nous avons démarré un podcast sur les réseaux sociaux
en partant à la rencontre de chacunes et de chacuns,
d’autres que nous qui sont un peu nous aussi, dans leur
attachement à la Parole et le désir d’y puiser les ressources
vives, mais aussi soudain fragilisés, sidérés, déçus.
D’autant probablement – nous l’avons maintenant
compris – qu’il va nous arriver encore souvent de nous
retrouver comme ces disciples qui marchent avec Jésus
sans le reconnaitre à leurs côtés, fragilisés et déçus,
sans plus rien de sûr dans les mains, avec ce désir fort de
se cacher pour mieux fuir les ruines de nos certitudes.
Mais ce Christ vivant qui marche à nos côtés, n’estce
pas lui toujours qui réouvre dans nos cœurs
cette parole d’espérance fulgurante et brûlante,
qui porte en elle la possibilité de rebâtir, de sortir
du déni ou de l’hébétude, pour se mettre à chercher
le vivant dans les cendres de nos habitudes ?
Dès le premier jour, l’idée a été de partir chercher des
sons tout partout, à Bruxelles ou à Nivelles, Namur, Paris,
Anderlues, Auvelais ou sur l’Ile de Groix, ou même
en RDC ou en Australie, ou se trouvaient de jeunes
couples missionnaires. Aurélie, Jérôme et Anna, Hal,
Thierry, Anne, Nat, Marie-Christine. Ou encore Tania,
Joanna, Debora, Lindsay ou Max, Anne, Tom et Désirée,
Nathalie, Prisca, David ou Albert. Chacun aura pris le
temps de se confier, de choisir le temps d’une pensée
déconfinée. Des sons pour dire ce qui se vit, réfléchir,
laisser la lecture de la Bible bouger en soi, partager son
Intérieur Bible.
Avec un peu de recul, il nous a semblé juste de penser
à en garder la trace, la pensée différée, parce que oui,
cette saison c’est sûr aura été pour chacun de nous
surprenante. Celui qui est avec nous est aussi celui qui
sera avec nous, et mettre son espérance en lui c’est
trouver des ressources en nous que l’on ne pensait
pas trouver. On a beaucoup entendu crier injustice,
guerre, faillite et apocalypse, et c’est peu dire la brutalité
de ce mode de vie que l’on est contraint d’adapter,
comme l’a dit Serena, mais franchement ne s’agit-il
pas surtout de l’opportunité inédite d’un changement
de paradigme et de comportement, ce à
quoi le geste et la Parole de Jésus nous ont déjà
mille fois invités : honnêteté, audace, responsabilité.
« Je crois vraiment maintenant que Dieu nous a appelés
à ne pas gaspiller ce temps particulier. C’est un
temps où on aura pu non seulement semer dans la vie
de notre famille mais aussi un temps où on aura pu
laisser Dieu venir semer des choses en nous qui vont
porter du fruit, nous confiait Jonathan. Dans Galates
6 : 7 : « Ce qu’un homme aura semé, il le récoltera ».
Je pense que Dieu nous aura invité dans ce temps de
p. 7
confinement à investir, à semer pour le Royaume dans
notre famille. Je pense vraiment que si c’est un temps
où des couples et des familles auront été confinés
24h/24, à travers ça Dieu veut vraiment bâtir quelque
chose. Dieu veut toujours amener des guérisons, des
restaurations, des pardons, renouer les liens familiaux.
En sortirons-nous restaurés, guéris, solides ?
À paraitre : Intérieur Bible (trajectoire d’une saison inédite)
– Édition enrichie d’une série de photos du confinement
par la jeune photographe Naomi Cammalleri.
Retrouvez ici
`la playlist des podcasts
p. 8
L’homme
qui marchait
au bord du lac.
Voici une histoire qui traverse le temps. Une histoire
qui laisse son empreinte depuis son origine, une histoire
qui marque les générations, une histoire dont
la culture se nourrit sans jamais en épuiser la profondeur.
Plus encore, une histoire qui donne du sens à la
vie aujourd’hui et qui révèle à ceux qui la lisent une
dimension inattendue de leur existence : pour Dieu,
une femme ou un homme est un être unique dont la
dignité est irréductible et inaliénable, et dont le potentiel
de vie n’est jamais épuisé. Une histoire éternelle,
celle d’un homme qui commence son voyage autour
d’un lac : Jésus ! Il écoute, rencontre, appelle, remet
en route les abîmés de la vie, libère les opprimés, rappelle
à tous la volonté du Créateur : que la vie soit toujours
plus forte que la mort !
Pour ceux qui découvrent cette histoire ou qui la retrouvent,
c’est un peu comme le commencement d’un
voyage ou d’une rencontre et – qui sait, peut-être
même une nouvelle découverte de Dieu.
L’homme qui marchait au bord du lac est un projet
centré sur l’évangile de Marc, dans la traduction Parole
de Vie, piloté artistiquement de A à Z par le jeune
graphiste et illustrateur Florimond Mochel.
Source
© Guillaume De Clermont
(pasteur EPUF)
Découvrir sur notre boutique
p. 9
p. 10
Tout le bon
du citron.
La vigne est desséchée, les figuiers ne produisent
plus rien. Grenadiers, palmiers-dattiers et pommiers,
tous les arbres fruitiers sont secs. Oui, la joie
a disparu parmi les humains. (Joël 1.12, PDV)
Un voyageur auquel les productions naturelles
de la Palestine sont familières, serait surpris de
trouver ici le pommier cité avec le grenadier et le
palmier, arbres tout à fait méridionaux.En effet, le
pommier est rare en Syrie, et ses petits fruits y ont
peu de goût et de parfum. Cependant on le cultive
à Sidon et dans plusieurs endroits de la Palestine,
les meilleurs se trouvent dans les régions tempérées
du Liban. Damas est aussi célèbre dans toute
la Syrie pour ses pommes.
C’est dans le Cantique des Cantiques qu’il est fait
mention le plus fréquemment du pommier, il y
est représenté comme le roi des arbres, au doux
fruit, aux ombrages délicieux. Salomon compare
une parole dite en ce sens. Des pommes d’or sur
des ciselures d’argent, telle est une parole dite à
propos (Proverbes 25.11, NBS). Ces descriptions,
et la rareté du pommier en Palestine, font généralement
penser que le pommier de l’Écriture était
le Citronnier. Cet arbre (Citrus medica) appartient
à la famille des orangers ; il est remarquable par la
beauté et le parfum de ses fleurs et de ses fruits,
et il était fort estimé dans toute l’Antiquité. Quant
à l’oranger, il est originaire de l’Inde ou de la Chine,
et ce n’est que beaucoup plus lard qu’il a été introduit
en Orient et en Europe.
Les citronniers sont toujours verts et chargés à la
fois de fleurs et de fruits. Les plus beaux citrons atteignent
deux décimètres (8 pouces) de longueur.
Ils ont une écorce spongieuse et une pulpe acide,
le tissu des feuilles est rempli de petites glandes
contenant une huile très odoriférante. En Chine,
on met des citrons sur les tables, dans des plats de
porcelaine, pour parfumer les appartements. Une
tradition populaire fait du fruit défendu qu’Ève
cueillit au jardin d’Éden, soit une espèce de citron,
soit une pomme, mais inutile de dire qu’elle ne
repose sur aucun fondement.
Le premier jour, vous prendrez du fruit de beaux
arbres, des branches de palmiers, des rameaux
d’arbres touffus et de saules des oueds ; et vous
vous réjouirez devant le SEIGNEUR, votre Dieu, pendant
sept jours (Lévitique 23.40, NBS). Quelques
écrivains pensent que le bel arbre dont les Israélites
devaient prendre des fruits à la fête des Tabernacles,
était le citronnier. Rien ne prouve que
celui-ci fût connu des Israélites dans le désert, toutefois
il est remarquable qu’on se servit de citrons
pour la même solennité du temps de Josèphe.
Aujourd’hui encore les Juifs continuent à manger
des citrons ou des confitures de citrons dans leurs
jours de fête, usage que l’on retrouve chez les Juifs
de Moldavie : « Nous logions, disent-ils, près de la
rivière, dans une auberge tenue par un Juif. Il avait
élevé devant sa porte une cabane avec des saules
pris au bord de l’eau, la fête des Tabernacles devant
commencer dans la soirée suivante. Il nous
montra sa branche de palmier, appelé Mab, et son
beau fruit, appelé ezroch, qu’on suppose être celui
du bel arbre dont il est parlé dans la Loi. C’était
une espèce de limon, qui ne vient à maturité
qu’une fois tous les trois ans. On l’apporte d’Italie
et de Palestine. Un seul de ces citrons, pour la fête,
coûte quelquefois plus de cent écus. Notre hôte
avait payé le sien vingt-cinq francs. »
p. 11
Le conseil
du coach.
Hop hop hop, arrêtons-nous un peu sur ce que Dieu
nous a donnés de bon à manger ici-bas et empressonsnous
d’en savoir plus sur le citron. Citron est donc bien
son nom, dans la famille des agrumes, où s’agitent ses
cousins bergamote, combawa ou citron vert. Toutes les
bonnes choses qu’il recèle dans son petit corps sont la
vitamine C, les polyphénols, sans oublier potassium,
calcium et magnésium, fibres en abondance et acide citrique.
Si son amertume vous rebute peut-être, pardonnez-lui
séance tenante car oui, il est riche en vitamine
C, il nous aide à digérer, il est dispo en toutes saisons,
il est un allié du cuisinier (il empêche l’avocat de noircir,
il aide les blancs à monter), et il est un puissant
antioxydant.
Si vous me le permettez, regardons d’un peu plus près
l’un de ses nombreux atouts : la vitamine C : 51mg/
100g. Et en ces temps qui nous fragilisent, renforcer
préventivement notre immunité est plus que conseillé,
ce qui fait de ce noble petit fruit un allié de taille pour
notre santé.
Hop hop hop!
A tester cet été :
Au matin à jeûn, un verre d’eau tiède (pas
chaude car la vitamine C n’aime pas trop
la chaleur) agrémenté d’un peu de miel et
d’un jus de citron : votre foie vous remerciera
et votre énergie sera au top. Je vous
prie de me croire, derrière ce goût un peu
amer, cette petite part d’or que Dieu nous
a confiée nous réserve de bien belles surprises
! Et n’oubliez pas : son zeste (nontraité)
sera l’allié de bien des plaisirs dans
vos salades tout l’été !
Franck Duval
est coach en nutrition
et personal trainer.
p. 12
BREF, quoi.
1. La petite Bible des grands.
2. Arbres, feuilles et fleurs.
Recueil de textes bibliques spécialement
créé pour les 3-5 ans. Il
contient les histoires les plus aimées
et les plus connues, réécrites en restant
le plus fidèle possible à la traduction
Parole de Vie. Complet et
facilement maniable avec des illustrations
amusantes et colorées, un
petit bouquin parfait pour une première
approche de la Bible !
Les avez-vous déjà découvertes,
ces nouvelles éditions
de poche de la Bible Segond ?
On a choisi pour vous des
éléments nature pour dire la
chose belle qui se loge derrière
la couverture. En ces temps
bousculés, l’arbre, la couleur
des feuilles et des fleurs, non
ce n’est pas niais ou bisounours.
C’est l’optimisme géant que
souffle à nos cœurs chaque jour
l’espérance de la promesse que
cette parole contient : pas ce qui a été, abîmé ou décati,
non. Mais ce qui devient, change, croît, s’épanouit !
3. Le mot court qui en dit long.
Depuis
le début
de cette
année, à
l’initiative
et
en partenariat
avec Phare FM Mons nous avons démarré un
chronique hebdo sur les mots de la Bible, ces mots
de tous les jours mis dans la focale d’une approche
décalée. Invitation à l’appétit de la Bible ! Chaque
lundi, suivez-nous sur Phare FM et sur nos réseaux.
4. L’expérience visuelle (Marc).
Grâce à de sublimes photographies,
découvrez l’évangile de
Marc retranscrit de manière
unique et moderne afin de
partager la vie, le message et
la pertinence de Jésus pour le
monde d’aujourd’hui. Invitant,
économique et inédit, un objet
singulier à offrir sans modération.
La Bonne Nouvelle (de
Marc) est une chose qui se partage
assurément !
5. Générosité.
Merci pour vos dons nombreux à l’occasion de notre appel
pour soutenir la mise en œuvre de notre déménagement
vers le cœur de Charleroi ! Le printemps étrange que nous
avons traversé a ralenti notre échéance, mais vos retours
nous encouragent à accomplir cet objectif : un lieu de
partage centré sur la Bible, dans le conseil et l’écoute.
Un lieu plus fonctionnel
et moins
énergivore, un lieu
pour explorer le
vivre-ensemble de
la Parole.