ON mag - Guide Hifi 2017
La Hifi, la vraie de vraie, faite pour durer. Comparatif, 9 cellules phono MM abordables pour booster votre platine vinyle. 34 amplis, enceintes, platines vinyles... à l'essai : Acoustic Signature, Advance Paris, Amphion, ASA, Audio-technica, Ayon, Cabasse, Clearaudio, Davis, Elac, Gato, Gold Note, Goldmund, Goldring, Grado, Gryphon, Harbeth, Kelinac, Marantz, Micromega, NAD, Nagaoka, Ortofon, PMC, Pro-Ject, Roksan, Shure, Sumiko, Transrotor, Waterfall, Yamaha, YBA
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<strong>ON</strong> <strong>mag</strong> - <strong>Guide</strong> Hi-Fi <strong>2017</strong> 135<br />
dynamique générale, mais surtout<br />
un haut du spectre plus propre<br />
comme si il calmait ce registre<br />
avec un soin indéniable. Ce n’est<br />
pas nécessairement la première<br />
optimisation que nous ferions sur<br />
le modèle de base ; une cellule<br />
plus haut de gamme comme une à<br />
bobine mobile de la même marque<br />
nous apparaît comme étant un<br />
pas en avant plus significatif. Une<br />
fois cette petite comparaison faite,<br />
nous sommes restés sur le couple<br />
transrotor Max + Konstant Eins pour<br />
le reste de ce test. Alors, il se dégage<br />
de cette platine allemande un son<br />
d’une grande propreté, un son bien dégraissé où<br />
les détails des prises de son nous sont restitués<br />
avec une remarquable fidélité. Cette platine est<br />
tendue, transparente et ne s’encombre pas de<br />
mille fioritures ou colorations tout au long de sa<br />
bande passante. Le haut du spectre est très vif<br />
mais reste tout de même un peu mat même si nous<br />
nous disons encore une fois qu’avec une meilleure<br />
cellule, c’est sur ce point que cette Max y gagnerait<br />
de façon assez nette. Le médium est bien conçu<br />
avec une belle matière et le bas du spectre est<br />
très détaillé. La Transrotor Max fait partie de ces<br />
platines privilégiant l’aspect informatif de la lecture<br />
analogique plus qu’un quelconque romantisme dû à<br />
des rondeurs exagérées. Manifestement, et à la vue<br />
du couvre plateau en méthacrylate, c’est un but que<br />
doivent rechercher les ingénieurs de chez Transrotor.<br />
L’i<strong>mag</strong>e stéréophonique est bien calibrée. Sans<br />
dépasser le cadre des enceintes, elle est d’une<br />
excellente transparence associant une mise en<br />
matière convaincante et un positionnement des<br />
sources sonores bien réalisé : nous n’avons en effet<br />
aucun mal à les repérer dans l’espace. L’exemple<br />
nous en est donné avec le disque «Double Bass»<br />
joué par Niels-Henning Orsted Pederson et Sam<br />
Jones. Les deux contrebasses se partagent l’espace<br />
sonore sans qu’aucune confusion n’apparaisse.<br />
L’une à droite et l’autre à gauche, nous percevons<br />
nettement la légère différence de timbre de ces<br />
deux instruments comme la façon de jouer de ces<br />
deux musiciens. La Max descend bas et elle sait le<br />
faire avec une tension remarquable. Elle a un côté «<br />
solide » mais jamais dure ou agressive même si elle<br />
se ballade toujours sur le fil du rasoir. Même chose<br />
sur la guitare de Philip Catherine où nous sentons<br />
bien la tension des cordes comme le jeu de ce<br />
musicien, même si l’on souhaiterait entendre plus<br />
d’harmoniques supérieures sur cet instrument. Cette<br />
Transrotor a un caractère qui met en avant la rigueur<br />
bien plus que la chaleur. Elle ne va rien arranger si<br />
un album souffre de duretés, bien au contraire.<br />
Cette i<strong>mag</strong>e bien construite se retrouve sur le<br />
disque de Melanie De Biaso «No Deal». La voix de<br />
cette chanteuse se campe devant nous avec un réel<br />
aplomb. C’est détouré et plein de contraste laissant<br />
cette interprète nous emmener dans ses mélodies.<br />
D’autre part, la différence entre sons directs et<br />
réverbérés est super nette, ce qui consolide nos<br />
avis sur cette platine pour qui la définition et la<br />
clarté sont des valeurs essentielles. La clarinette<br />
sonne très juste en restant bien détachée du piano<br />
de Pascal Mohy comme de tout le jeu du batteur<br />
Dre Pallemaert. Le caractère de chaque instrument<br />
est respecté et nous apprécions particulièrement<br />
l’application que met cette platine à bien reproduire<br />
toutes les nuances du synthé basse comme de<br />
toutes les petites sonorités qu’ajoute Pascal Paulus<br />
à ce disque lui donnant une ambiance assez<br />
particulière. Et nous sommes passés à de la musique<br />
plus actuelle avec l’album «Best Of Dire Straits &<br />
Mark Knopfler». Là pas de surprise, la dynamique<br />
et la rapidité sont bel et bien là. La Transrotor Max<br />
ne fait pas dans la tendresse mais elle a un vrai<br />
pouvoir de séparation qui fait apparaître chaque<br />
nuance dans le jeu de ce guitariste. On sent que<br />
cette platine s’en donne à cœur joie sur ce style de<br />
musique grâce à ses capacités de rapidité ; avec<br />
elle rien ne traine. Les coups sur la caisse claire de<br />
la batterie sont francs tandis que ceux de la grosse<br />
caisse ne souffrent d’aucune lourdeur.<br />
Conclusion<br />
La Transrotor Max est une platine bien pensée pour<br />
extirper chaque détail d’une prise de son. Elle est,<br />
en cela, d’une précision redoutable, quitte parfois<br />
à en devenir intransigeante quant à la qualité des<br />
enregistrements ou du pressage de certains vinyles.<br />
De plus, elle offre des possibilités d’optimisation<br />
vraiment intéressantes comme son alimentation<br />
stabilisée Konstat Eins, la pose ou le changement<br />
de son bras de lecture et le porte-cellule détachable<br />
qui laisse à l’utilisateur la possibilité d’avoir plusieurs<br />
cellules. Une platine dont il est possible de tirer la<br />
quintessence au fil du temps. Une vraie évolutivité<br />
donc, ce qui est assez rare à ce niveau.