l Plus belle la ville © Jean-Luc Péchinot Héloïse en mode Scellerie # Chaque début décembre, ça la reprend. Il lui faut faire sa journée de repérages avant de remplir sa hotte. Et cette année, notre fashion addict s’est fixée un seul cadre : le quartier Scellerie. Mode et cadeaux, le plus dur sera de choisir. #14
l Plus belle la ville Le sort en est scellé. Cette année, son shopping de décembre, ce sera quartier Scellerie. Elle est comme ça Héloïse, pas de pièces à y mettre : quand elle jette son dévolu sur une rue, c’est celle-là et pas une autre. Et cette fois, foin de la fièvre acheteuse de la rue Nationale, de la rue des Halles et de la rue de Bordeaux, saturées dès la folie des Black Friday… et Saturday ! Elle aussi fera chauffer sa Visa Premier de SDF (Sans Difficultés Financières), mais en version plus apaisante, dans une rue qui, à deux pas de l’agitation, n’est jamais énervée, pas même avant les fêtes. Elle entend d’autant plus se concentrer sur ce quartier que, le samedi 30, elle se mettra sur son 31, au balcon du Grand Théâtre, pour la soirée My Fair Lady. Passionnée de comédie musicale, elle est déjà ravie de s’offrir du Broadway rue de la Scellerie. Mission repérages donc, en ce frigiorifiant vendredi de RTT, dans un quartier de commerces indépendants et, pour nombre d’entre eux, originaux. Toujours très méthodique, notre Héloïse, toute de rouge vêtue, passe donc à l’attaque : matinée mode, aprèsmidi cadeaux et tout de même deux poses pour souffler. Dont une pour commencer. A peine descendue du Tram, la voilà rue Jules-Favre, chez Brunch & Goût Thé, se réchauffant d’un chocolat vraiment bien chocolaté et au lait entier, et qui plus est cuit à la casserole : carrément délicieux ! Au suivant ! Et en marche pour One Step, dont elle a toujours aimé les imprimés et l’empreinte arty. Dans le genre city chic, il y a là de quoi se faire plaisir, des bottines Oka au parka Delphes. Et son Edouard étant un inconditionnel de Picasso, probable qu’il devrait adorer le top inspiré de ses colombes. Si elle réussit à le déplacer, il pourra même le valider tout en prenant un café sur le canapé, dans la lumière de la baie vitrée. Et puis après, elle l’emmènera en face, chez Charles… et Artemis, son fox mascotte, où elle sait qu’il ne résistera pas à l’élégance italienne et aux souliers Hardrige, français monsieur ! Dès lors bien dans ses godasses, il ne pourra donc que succomber au cadeau qu’Héloïse souhaite qu’il lui offre en cette fin d’année. Suffira à nouveau de traverser la rue pour qu’il lui dise oui. Oui à une petite folie glamour. En l’occurrence, une nuisette en soie et dentelle de Calais, pour laquelle elle vient d’avoir un (coûteux) coup de foudre, en vitrine de ce 100 Dessus Dessous dont elle a toujours aimé la douceur ambiante et la classe de Rose, l’une des deux dernières indépendantes en lingerie fine à Tours. Et pas le temps de se refroidir. Juste là à gauche, voilà Des Petit Hauts pour ouvrir le bal. Cette boutique, dont la jolie gérante, Stéphanie, lui fait penser à une poupée, elle la connaissait déjà pour ses pulls mohair d’un incomparable moelleux : une laine de fête lumineuse comme un bijou et qui, traitée grand soir, peut mousser comme du champagne. Mais pas question de craquer aujourd’hui : on a dit repérages ! Place dès lors à la boutique d’à côté, Zoé, dont la chemise à carreaux Jolie Jolie l’arrête dès la vitrine. Coup de cœur… et coup d’œil, sur un slim ba&sh qui pourrait coller, et on traverse la rue pour s’arrêter chez les pétillantes Zoé Sisters : pas mal non plus, ces baskets fleuries et ces sacs à main réversibles. Deux trois fois dans la saison, Héloïse pousse la porte vitrée du théâtre Olympia, rue de Lucé, où elle a prévu de réserver deux places le 12 janvier, pour l’une des cinq représentations de « Dîner en ville », signé Christine Angot et Richard Brunel. www.tourangl-mag.fr #15