Tourang'L n°61

l Plus belle la ville
Son cadeau perso quasi acquis, notre
Héloïse se demande d’ailleurs ce qu’elle
pourrait bien offrir à son homme. Dix pas
seulement et soudain, la sacrée bonne
idée du coin de la rue. S’apercevant que
l’ex-Club 57, où elle venait se déhancher il
y a vingt ans à peine, venait d’être reconverti
en club de sport, elle s’est permis de
rentrer. Et là, whaouuu ! Pierres, briques,
poutres... : les trois coachs associés ont
soigné le décor, genre loft new-yorkais,
de leur classieux Atelier 57. Ce serait
un encore plus beau cadeau, que de
l’inscrire, après les fêtes de… faim d’année
! à un coaching individuel de dix séances. Maline, notre
Héloïse… Et tant pis pour les galettes de janvier : quand
on a cinq bons kilos de trop, faut prendre le taureau par
les cornes ! Car les choucroute, cassoulet et autres tête de
veau, ça finit par peser sur la balance.
Pour Héloïse, ce midi, c’est d’ailleurs jour de poisson. Et ça
tombe bien : dos de lieu noir en plat du jour sur la terrasse
de La Dînette. Oui, malgré les 3°C de l’air ambiant, en terrasse…
chauffée ! Laquelle participe du charme de ce petit
restau vraiment sympa et d’ailleurs privatisable. Margaux,
la très chic fille d’Aurélie, qui veut fêter en mai ses 25 ans,
pourrait peut-être y organiser son cocktail dînatoire… si
maman joue de sa Visa Black !
Héloïse aura en tout cas résisté à la tarte renversée aux
pommes caramélisées, d’autant plus qu’il lui faut avoir la
cheville alerte pour continuer à arpenter le quartier. Pourtant,
elle s’abandonnerait bien au fauteuil massant de Katia
B. B comme bio, ladite Katia, face au théâtre, jouant
sa pièce de relaxation en mode coiffure bioesthétique. Elle
vient d’ailleurs de décrocher un rendez-vous pour le 30
décembre : il était temps…
Temps aussi de penser cadeaux. Et donc de s’aventurer
jusqu’au bout de la rue. Et même plus loin, Héloïse
devant même faire une incursion dans le haut de la rue
Bernard-Palissy, où elle sait qu’elle trouvera, chez Trésor
des Steppes, une de ces boîtes en bois laqué d’Orient qui
plaisent tant à sa nièce Alix. Cette fois, elle a flashé sur
une d’Ouzbekistan : et hop, déjà dans le sac, et Scellerie
again ! Pour un arrêt improvisé chez le décorateur-restaurateur
Jacky Yvonneau, dont la pimpante façade, au seul nom de
Ce café-là soigne le décor. Contemporain du Grand Theâtre, Le Molière s’enorgueillit
d’un intérieur d’exception avec horloge en bois sculpté et fresques remarquables.
« Décoration », lui a d’autant plus arrêté le regard qu’elle
doit faire restaurer un fauteuil club, vraiment vintage mais
plus que fatigué. « Vous savez, madame : de tous les
meubles, ce sont les sièges, toujours en mouvement, qui
traversent le temps avec le plus de difficulté », lui a dit
l’artisan, dont l’affable épouse, qui tient la boutique, connaît
aussi le métier sur le bout des doigts.
Sitôt ressortie et bien lancée dans le plan déco, la voilà chez
Laurence Décoration, pour y découvrir des papiers peints
originaux pour le nécessaire relooking de la chambre d’une
Ninon qui, à 13 ans, en a franchement marre de sa déco
petite fille. Ce matin en passant, elle a d’ailleurs remarqué
pour elle, chez Une Autre Fois, de ces bijoux fantaisie
qu’elle commence à aimer, notamment ces multibracelets
dans l’air du temps. Mais pour l’impro cadeaux, c’est chez
Olivier que ça va se passer.
Olivier Speich, de Faubourg 47 La coqueluche de ces
dames, lui a-t-on dit. Et en effet : là, à la table, elles sont
trois de son fan-club à prendre le thé en bavardant, de tout
et du reste. De robes de soirée en étoles brodées main et
senteurs d’intérieur, que d’articles dans cet antre gaiement
coloré, où les coussins tiennent la vedette : le « Bonjour
mon amour » et le « Love is all i need » devraient plaire à
sa copine Cristelle, toujours très love de son Luc.
Déjà 16h16 ! Héloïse commence à fatiguer, mais il lui faut
bien traquer le cadeau et, dès lors que son oncle Philippe
est un nemrod chevronné, retraverser la rue pour s’apaiser
dans la british ambiance d’une Billebaude qui, créneau
gentleman chasseur, fait référence en Touraine. Et derrière
l’insolite vitrine aux mannequins à tête de renard, cheval,
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