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La condition inhumaine. Le camp de Dachau

Cet ouvrage regroupe quatre textes (dont un inédit) écrits entre 1945 et 1946. L’auteur, résistant, jeune jésuite, a vécu un an, de 1944 à 1945, dans le camp de concentration de Dachau. Écrits par nécessité de témoigner et souci de vérité, ces textes n’hésitent pas à aborder des thèmes aussi difficiles que les conditions de vie des prisonniers, les conflits politiques qui surgissaient entre eux ou la paradoxale liberté que l’on pouvait éprouver dans le camp. Il en tire une grande leçon d’humanité : « Quoi d’autre nous importe, après tout, que de mieux connaître en l’homme ce qui le rend assez maître de son destin pour dominer ainsi et la mort et la vie : cela seul intéresse, à travers les contemporains de Dachau, l’homme de tous les temps. »

Cet ouvrage regroupe quatre textes (dont un inédit) écrits entre 1945 et 1946. L’auteur, résistant, jeune jésuite, a vécu un an, de 1944 à 1945, dans le camp de concentration de Dachau. Écrits par nécessité de témoigner et souci de vérité, ces textes n’hésitent pas à aborder des thèmes aussi difficiles que les conditions de vie des prisonniers, les conflits politiques qui surgissaient entre eux ou la paradoxale liberté que l’on pouvait éprouver dans le camp. Il en tire une grande leçon d’humanité : « Quoi d’autre nous importe, après tout, que de mieux connaître en l’homme ce qui le rend assez maître de son destin pour dominer ainsi et la mort et la vie : cela seul intéresse, à travers les contemporains de Dachau, l’homme de tous les temps. »

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Présentation<br />

11<br />

« liberté », un mot fait clairement son apparition, mot<br />

qu’il n’osait guère encore employer au sortir <strong>de</strong> l’horreur<br />

— le mot « espérance », comme ici en 1990 :<br />

C’était <strong>Dachau</strong>. À la fin du <strong>camp</strong>, je me suis trouvé<br />

<strong>de</strong>vant l’accumulation <strong>de</strong>s corps-victimes pas encore<br />

entamés ou consumés. Et ce charnier (avant tant<br />

d’autres découvertes faites <strong>de</strong>puis) m’a donné espoir !<br />

À ces corps vidés <strong>de</strong> vie, désarticulés par la torture<br />

collective <strong>de</strong> la faim et du mépris systématique, <strong>de</strong> ce<br />

mal accompli, une espérance m’a été donnée. Car tous<br />

les hommes n’étaient pas morts par suici<strong>de</strong>. Certes,<br />

ils étaient certains <strong>de</strong> mourir. Ils ne <strong>de</strong>vaient échapper<br />

ni au désespoir ni à ses effets. Or, ils avaient, tous<br />

ceux-là, tenté <strong>de</strong> survivre. Ils avaient lutté pour cela<br />

jusqu’à la fin ! Paradoxe du bien caché dans l’extrême<br />

du mal ! Sens affirmé <strong>de</strong> la vie dans la mort 11 .<br />

*<br />

En annexe, nous donnons à lire un article du<br />

P. Léon (ou <strong>Le</strong>o) <strong>de</strong> Coninck, qui fut le supérieur <strong>de</strong><br />

Jacques Sommet dans le <strong>camp</strong>. « <strong>Dachau</strong>, bagne pour<br />

11. J. Sommet, « Quelle espérance au cœur <strong>de</strong> la torture ? »,<br />

dans FIACAT, Torturés, tortionnaires, espérance chrétienne (actes<br />

<strong>de</strong> la rencontre internationale <strong>de</strong> Bâle, 26-28 octobre 1990), Cerf,<br />

Paris, 1992, p. 108.

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