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La condition inhumaine. Le camp de Dachau

Cet ouvrage regroupe quatre textes (dont un inédit) écrits entre 1945 et 1946. L’auteur, résistant, jeune jésuite, a vécu un an, de 1944 à 1945, dans le camp de concentration de Dachau. Écrits par nécessité de témoigner et souci de vérité, ces textes n’hésitent pas à aborder des thèmes aussi difficiles que les conditions de vie des prisonniers, les conflits politiques qui surgissaient entre eux ou la paradoxale liberté que l’on pouvait éprouver dans le camp. Il en tire une grande leçon d’humanité : « Quoi d’autre nous importe, après tout, que de mieux connaître en l’homme ce qui le rend assez maître de son destin pour dominer ainsi et la mort et la vie : cela seul intéresse, à travers les contemporains de Dachau, l’homme de tous les temps. »

Cet ouvrage regroupe quatre textes (dont un inédit) écrits entre 1945 et 1946. L’auteur, résistant, jeune jésuite, a vécu un an, de 1944 à 1945, dans le camp de concentration de Dachau. Écrits par nécessité de témoigner et souci de vérité, ces textes n’hésitent pas à aborder des thèmes aussi difficiles que les conditions de vie des prisonniers, les conflits politiques qui surgissaient entre eux ou la paradoxale liberté que l’on pouvait éprouver dans le camp. Il en tire une grande leçon d’humanité : « Quoi d’autre nous importe, après tout, que de mieux connaître en l’homme ce qui le rend assez maître de son destin pour dominer ainsi et la mort et la vie : cela seul intéresse, à travers les contemporains de Dachau, l’homme de tous les temps. »

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Présentation<br />

7<br />

Huit jours après la libération du <strong>camp</strong> <strong>de</strong> <strong>Dachau</strong><br />

par les troupes américaines, Jacques Sommet, sur<br />

<strong>de</strong>ux pages arrachées d’un agenda, écrivit à son provincial<br />

3 , au crayon, ce qui suit :<br />

<strong>Dachau</strong>, ce 5 mai 1945.<br />

Mon Révérend et bien cher Père,<br />

Votre fils prodigue vous revient d’un vrai et terrible<br />

purgatoire. <strong>Le</strong> Bon Dieu et la Compagnie ont sauvé<br />

miraculeusement ma vie à travers typhus et mauvais<br />

traitements. Mais j’ai pu recevoir chaque jour le corps<br />

bien-aimé du Seigneur : j’ai fait là un troisième an<br />

avec lui, en vraie communauté <strong>de</strong> la Compagnie avec<br />

le P. <strong>de</strong> Coninck 4 , supérieur <strong>de</strong> Bruxelles, comme supérieur<br />

<strong>de</strong> <strong>Dachau</strong>.<br />

Dites à tous mes frères bien-aimés <strong>de</strong> la Compagnie<br />

que leurs prières et leur affection m’ont sauvé à<br />

chaque instant.<br />

Mon Père, j’attendrai un peu pour rentrer, soignant<br />

les mala<strong>de</strong>s. Je suis votre fils, dans le seul amour<br />

du Christ,<br />

J. Sommet s.j.<br />

3. Il s’agit du P. Marcel Bith (1883-1963), provincial <strong>de</strong> France<br />

(Paris et alentour) entre 1942 et 1948. <strong>La</strong> lettre se trouve dans les<br />

Archives <strong>de</strong> la province jésuite <strong>de</strong> France (Vanves).<br />

4. Sur L. <strong>de</strong> Coninck, voir infra, p. 11-13.

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