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Elektor Electronics 2018 03 04

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Figure 2. Vue plongeante dans l’oscillateur dans l’état d’origine. En haut<br />

à gauche, le transformateur de puissance, malheureusement défectueux<br />

dans mon appareil. À droite, la self de choc de 6 H (oui, henry). Les<br />

six tubes de la rangée arrière font tous partie de la stabilisation de<br />

l’alimentation. NB : cette photo a été prise bien avant qu’il ne fût question<br />

d’un article dans <strong>Elektor</strong> !<br />

Figure 3. Vue de dessus du générateur sinusoïdal HP650A après quelques<br />

modifications. En haut à gauche, les deux transformateurs d’alimentation<br />

récupérés dans des postes radio, montés en gigogne. La self de choc originale<br />

de 6 H a été conservée, mais la rangée de six tubes, que l’on peut<br />

encore voir sur la figure 2, est supprimée et remplacée par des circuits<br />

d’alimentation (transistors + un circuit intégré).<br />

À droite de la plus petite platine, la fameuse mini-ampoule de 10 W pour<br />

la stabilisation de l’amplitude (cf. l’encadré « les racines de HP »).<br />

Dans le circuit d’origine de l’oscillateur,<br />

cinq tubes 5654 (~6AK5, ~EF95) disposent<br />

d’une sorte de tension de filament<br />

« stabilisée », vu que leurs filaments<br />

sont alimentés par une source<br />

de 12,6 V AC<br />

(deux des trois enroulements<br />

de 6,3 V en série) en série avec un « tube<br />

ballast » du type 12-4 à caractéristique<br />

quasi-PTC (coefficient de température<br />

positif). Plus le courant de filament est<br />

intense, plus la résistance de ce tube ballast<br />

augmente, amenant ainsi le courant<br />

3 × 3 × 3 et un chouïa<br />

L’oscillateur pour les deux gammes de<br />

fréquences les plus élevées (100 kHz<br />

– 10 MHz) du HP650A est un oscillateur<br />

à déphasage classique, composé<br />

d’un amplificateur à gain négatif et de<br />

trois éléments RC introduisant chacun<br />

une rotation de phase de l’ordre<br />

de 60° (figure A).<br />

Cependant, l’amplificateur d’un tel oscillateur<br />

doit amplifier −29 fois, et cela en<br />

l’occurrence jusqu’à 10 MHz, ce qui n’était<br />

que difficilement réalisable à la fin des<br />

années 40 du siècle dernier.<br />

C’est la raison pour laquelle on opta<br />

pour trois étages d’amplification d’un<br />

gain légèrement supérieur à 3 chacun<br />

(figure B).<br />

Autre avantage de cette approche :<br />

un point c’est tout ; il ne s’agit pas d’un<br />

générateur de fonctions qui distille à partir<br />

d’une tension triangulaire ou d’un signal<br />

carré un sinus ou quelque chose de similaire.<br />

En d’autres termes, l’instrument en<br />

question comporte deux oscillateurs totalement<br />

distincts. À la fin des années 40,<br />

l’état de l’art et les composants disponibles<br />

ne permettent pas encore de réaliser<br />

un générateur fonctionnant parfaitement<br />

sur six décades (10 Hz – 10 MHz)<br />

– près de vingt octaves quand même – et<br />

capable de respecter des spécifications<br />

précises. Pour les quatre premières décades<br />

(10 Hz – 100 kHz) il est fait appel à<br />

un oscillateur en pont de Vienne, tandis<br />

que pour les deux dernières, 100 kHz –<br />

10 MHz, on utilise un oscillateur à trois<br />

étages RC à déphasage (cf. l’encadré<br />

3 × 3 × 3 et un chouïa). Le commutateur<br />

de gamme de fréquences sert même<br />

à commuter la tension d’alimentation des<br />

deux oscillateurs.<br />

Aujourd’hui, nous utiliserions un potentiomètre<br />

(multiple) pour régler la fréquence<br />

à l’intérieur de chaque décade<br />

et des condensateurs d’un facteur dix<br />

fois plus petit pour chaque décade de<br />

fréquence plus élevée. Dans le HP650A,<br />

c’est exactement l’inverse. Le commutateur<br />

pour les gammes de fréquences<br />

commute des résistances fixes et le<br />

réglage s’effectue par le biais de condensateurs<br />

à air ; on les voit au premier<br />

plan des figures 2 et 3. Note importante<br />

concernant la figure 2 : elle montre le<br />

générateur avant le début de la restaude<br />

filament à rebaisser. J’ai résolu ce<br />

problème en alimentant les filaments de<br />

ces cinq tubes avec une source stabilisée<br />

de 6,3 V CC<br />

, ce qui améliore également les<br />

caractéristiques de ronflement des dits<br />

tubes. Cette révision de l’alimentation<br />

effectuée, l’oscillateur sinusoïdal est à<br />

nouveau parfaitement fonctionnel ; je<br />

peux ainsi examiner le reste du circuit.<br />

Deux oscillateurs<br />

Le HP650A est un générateur de sinus<br />

chaque étage RC en aval ne charge pas ou à peine le précédent.<br />

A<br />

B<br />

C1A<br />

V1<br />

R3<br />

C4<br />

C1B<br />

V2<br />

R4<br />

C6<br />

C1C<br />

V3<br />

R6<br />

C9<br />

+ 180V<br />

+ 140V<br />

124 mars/avril <strong>2018</strong> www.elektormagazine.fr

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