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Elektor Electronics 2018 03 04

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trucs et astuces<br />

par les lecteurs pour les lecteurs<br />

Encore une solution astucieuse qui facilite la vie des électroniciens.<br />

Modification d’un enregistreur de température<br />

Thomas Scherer (Allemagne)<br />

Quelle est la voiture la plus fiable ? Voilà un débat entre experts<br />

et profanes qui se poursuivra sans doute encore pendant mille<br />

ans. Question fiabilité, Toyota passe pour la Mercédès japonaise.<br />

Mais cette réputation est-elle vraiment méritée ?<br />

Un matin, ma Prius âgée de cinq ans (fig. 1) a tout simplement<br />

refusé de démarrer : en appuyant sur le bouton du démarreur,<br />

pas de réaction. À la place, toutes les lampes encore allumées<br />

se sont éteintes, n’émettant plus qu’une faible lueur. Mais un<br />

électronicien dispose toujours d’une alimentation puissante avec<br />

laquelle il peut redonner en quelques minutes suffisamment de<br />

« jus » à une batterie pour effectuer un démarrage. C’est mon cas.<br />

Mais surprise : une voiture hybride comme la Prius est pourvue<br />

d’une batterie de 12 V qui sert à alimenter l’éclairage et l’électronique<br />

embarquée. En dépit de la batterie HV (« High Voltage »)<br />

d’une capacité jusqu’à 1,3 kWh, rien ne<br />

fonctionne sans cette batterie de 12 V,<br />

comme je venais de l’apprendre à mes<br />

dépens. Mais cette batterie est logée à<br />

l’arrière, dans un coin du coffre. Et sans<br />

les 12 V, impossible de déverrouiller le<br />

coffre. Génial !<br />

Des solutions ?<br />

Plutôt que de sérieusement m’énerver,<br />

j’ai été retrouver mon PC pour un petit<br />

« coup de Google ». Solution : à l’avant,<br />

sous le capot, dans la boîte des fusibles,<br />

il y a un bout de ruban de cuivre avec<br />

un fil connecté directement au pôle plus<br />

de la batterie. Chez Toyota, on a donc dû<br />

avoir quelques arrière-pensées. J’y ai branché<br />

une petite batterie AGM (« Absorbed<br />

1<br />

Glass Mat ») de 12 V/4,5 Ah et la voiture<br />

a démarré – l’énergie nécessaire au démarrage étant fournie par<br />

la batterie HV, il n’est nul besoin d’un courant de démarrage de<br />

plusieurs centaines d’ampères, il faut juste 15 A brièvement pour<br />

établir la pression de freinage, puis quelques ampères pour le<br />

système du contrôle hybride jusqu’à ce que celui-ci commute son<br />

alimentation sur la batterie HV, ce qui assure aussi la recharge<br />

de la batterie de 12 V. La voiture marche. Alors, tout va bien ?<br />

Par précaution, j’emportai tout de même la petite batterie AGM<br />

de 12 V et quelques bornes à vis...<br />

Tout n’allait pas si bien que ça, car une semaine plus tard, ma Prius<br />

refusa à nouveau de sortir du garage. J’ai froncé les sourcils, car<br />

avec la batterie de 12 V d’une Prius on est plutôt aux petits soins et,<br />

comme elle est de type AGM, elle est censée durer très longtemps.<br />

Douze ans de vie, comparés aux cinq à sept ans habituels, ne sont<br />

pas une rareté. N’aurais-je point fermé correctement une portière,<br />

un consommateur non identifié ferait-il des siennes ou bien ma Prius<br />

ne serait-elle pas à la hauteur de sa réputation ? Peu importe : j’ai<br />

acheté et installé une batterie neuve (de marque Varta). L’ancienne<br />

était définitivement hors service, ce qui n’était pas très normal.<br />

Mais à peine un mois plus tard, la nouvelle batterie était tout aussi<br />

à plat. Et certainement pas défectueuse. Alors, quoi ?<br />

Diagnostic<br />

Pour avoir le fin mot de ce remarquable phénomène, il n’a pas<br />

suffi de faire une simple mesure du courant débité par la batterie<br />

avec la voiture à l’arrêt. Bien entendu, c’est ce par quoi j’ai<br />

commencé. Mon contrôleur, qui descend jusqu’au calibre 20 mA,<br />

n’a pas daigné afficher un courant ne serait ce que d’un milliam-<br />

2<br />

père. Donc, pas de courant de fuite appréciable.<br />

Il fallait donc mettre la chose sous une surveillance de longue<br />

durée pour détecter des « événements sporadiques ». Pour cela,<br />

il me fallait un enregistreur de tension. Un coup d’œil sur eBay :<br />

trop cher ! Incroyable : même en Extrême Orient il n’en est pas<br />

de bon marché. L’enregistrement de tensions n’est, semble-t-il,<br />

pratiqué que par des professionnels exigeants sur la qualité. Pour<br />

mon objectif, investir des dizaines d’euros dans une opération<br />

unique était hors de proportion.<br />

Les seuls enregistreurs bon marché ne concernaient que la température.<br />

Bon, mais peut-être qu’on peut les modifier ? À peine cette<br />

pensée m’avait-elle traversé l’esprit que j’avais passé commande<br />

82 mars/avril <strong>2018</strong> www.elektormagazine.fr

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