Elektor Electronics 2018 03 04
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Domaine de premier niveau « .cat » supprimé<br />
Tout a commencé le 13 septembre, par la saisie du site officiel<br />
du référendum, www.referendum.cat ; le contenu du site est<br />
remplacé par un message annonçant la fermeture du site par<br />
les autorités espagnoles. D’autres sites dont le contenu est lié<br />
au référendum et du domaine .cat sont aussi fermés les jours<br />
suivants, par ex. www.ref1oct.cat. Il est à noter que .cat n’a<br />
rien à voir avec les chats, mais bien avec la Catalogne… Le<br />
nom de domaine est géré par la fondation Fundació puntCAT.<br />
La fondation a reçu trois injonctions judiciaires successives,<br />
avec une liste de plus en plus longue des sites à bloquer ; non<br />
seulement des sites spécifiques, mais aussi tous ceux relayant<br />
des informations, quelles qu’elles soient, sur le référendum. Fundació<br />
puntCAT devait donc surveiller activement tous les sites<br />
du domaine .cat ; un tel ordre est inhabituel et vraisemblablequestions<br />
d’éthique<br />
censure sur internet<br />
pendant le référendum catalan<br />
comment elle a été contournée<br />
Manifestation à Barcelone le 3 octobre 2017, à l’occasion de la grève générale. (Photo : Ernerst CS, licence CC BY-SA 4.0)<br />
Le Centre des technologies de l’information et de la communication des autorités catalanes a été fermé par la<br />
police espagnole le jour précédant le référendum ; l’infrastructure internet qui devait faciliter le scrutin était<br />
donc en grande partie indisponible. Des experts volontaires ont conçu un système de remplacement qui a<br />
permis, grâce aux liaisons sans fil de milliers de citoyens, le vote du 1 er octobre 2017.<br />
Tessel Renzenbrink (Pays-Bas)<br />
Durant les semaines précédant le référendum catalan, les autorités<br />
espagnoles se sont rendues coupables de censure de l’internet<br />
à grande échelle. Les autorités ont limité le libre accès<br />
à l’information, en décidant ce qui pouvait être publié ou vu<br />
sur la toile. Les méthodes utilisées pour la censure – et pour la<br />
contourner – ont été recensées par « Matthias », un activiste<br />
et programmeur Linux dont le nom de famille reste inconnu.<br />
Il en a fait une présentation lors du 34 e Chaos Communication<br />
Congress (CCC), le rendez-vous annuel allemand de la<br />
communauté hacker internationale, qui s’est tenu à Leipzig<br />
du 27 au 30 décembre 2017 [1]. Ci-après un compte-rendu<br />
de son récit.<br />
126 mars/avril <strong>2018</strong> www.elektormagazine.fr