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Sépcial Marathon International Toulouse Métropole 2018

Pour tout savoir sur cette 12ème édition du Marathon de la Ville Rose !

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Le vécu<br />

<br />

L'INTERIEUR DE LA COURSE<br />

"Un sacré défi tout de même..."<br />

briques rouge et rosé! Nous avons eu<br />

le plaisir de commencer par le pont<br />

neuf traversant Saint Cyprien, le pont<br />

des catalans. Nous avons aussi eu<br />

la joie de courir sur le bord du canal<br />

du midi et y admirer ses péniches.<br />

La cathédrale de Saint Étienne nous<br />

a aussi fait les yeux doux avec une<br />

magnifique arrivée rue Alsace Lorraine.<br />

Sans oublier le Speaker passé<br />

la ligne d’arrivée qui a toujours quelques<br />

mots pour nous<br />

Quatre ans plus tard je peux vous<br />

dire que le marathon de <strong>Toulouse</strong> à<br />

changé ma vie et la rendu plus Rose<br />

Pour une fois le soleil n’est pas au<br />

rendez vous mais il ne pleuvait pas<br />

ce qui a rendu les conditions idéales.<br />

Départ avec vingt-cin minutes de<br />

retard mais il ne faisait pas froid. Le<br />

coup de feu retentit et c’est parti pour<br />

un périple de 42 kms 195 au coeur de<br />

la ville rose. Un nouveau parcours 100<br />

% citadin. Ce qui a rendu les choses<br />

très difficiles. Des virages en veux<br />

tu en voilà ! Mais l’objectif est clair<br />

sub 3h30! La ferveur toulousaine m’a<br />

beaucoup aidé à supporter toutes les<br />

relances. Comme à chaque fois les<br />

toulousains sont au rendez vous et<br />

te supportent tout le long avec beaucoup<br />

d’enfants. Ce qui est pour moi<br />

un des points forts de ce marathon.<br />

Malheureusement l’organisation aura<br />

encore quelques petits détails à améliorer,<br />

comme l’année dernière, la FFA<br />

a encore un peu du boulot! La plupart<br />

des ravitaillements étaient des gobelets<br />

en plastiques donc j’étais obligée<br />

de m’arrêter pour boire, les oranges<br />

étaient entières je me voyais mal me<br />

mettre à les éplucher. Heureusement<br />

les bénévoles étaient eux aussi au<br />

top!<br />

L’arrivée n’est plus qu’à quelques<br />

mètres (mais malheureusement elle<br />

n’est plus sur la place du Capitole!)<br />

Un coureur s’arrête devant moi à<br />

quelques mètres (il a l’air d’être dans<br />

les vapes), je le prends par la taille<br />

et l’emmène avec moi pour les quelques<br />

mètres qui nous reste. L’arrivée<br />

fut passée en 3h26. Car la course à<br />

pied a peut être l’air d’être un sport<br />

individuel mais tout seul on va plus<br />

vite, à deux nous allons plus loin !<br />

Merci <strong>Toulouse</strong> et Running mag pour<br />

ce merveilleux périple au coeur de la<br />

ville rose !"<br />

Laétitia Depienne est Toulousaine<br />

et marathonienne.<br />

Elle n'aurait raté pour rien au<br />

monde l'épreuve de sa ville.<br />

Restons dans ses pas pour<br />

savoir comment ça s'est passé<br />

pour elle cette année...<br />

"Me voici au marathon de <strong>Toulouse</strong><br />

pour la troisième fois. Étant toulousaine<br />

c’est un événement que je ne peux<br />

rater. Tout est venue de ce marathon<br />

précisément. Il y a 5 ans suite à un<br />

drame familial qui m’a terrassé il<br />

fallait que je trouve quelque chose à<br />

faire entre le 20 octobre et le 22 octobre<br />

pour oublier ces jours maudits ou<br />

du moins m’occuper l’esprit. Quoi<br />

de mieux qu’un marathon et en plus<br />

aux bonnes dates et dans ma ville!<br />

Je me suis donc décidé à m’inscrire<br />

au marathon de <strong>Toulouse</strong>. Je me suis<br />

remise à courir après 14 ans d’arrêt.<br />

Depuis j’en cours plusieurs dans<br />

l’année, ainsi que des 10kms. J’y ai<br />

trouvé aussi une nouvelle famille, celle<br />

des coureurs! Des gens remplis de<br />

détermination, de volonté, qui repoussent<br />

continuellement leurs limites!<br />

Quatre ans plus tard me revoilà sur<br />

la ligne de départ !<br />

Jusqu’à présent, à part quelques<br />

relances le parcours roulait plutôt<br />

bien. Mais cette année les organisateurs<br />

nous ont fait relever un sacré<br />

défi ! Courir dans le coeur de la ville<br />

rose, le coeur historique entouré de<br />

Bechere, le triomphe au bout de la route!<br />

Ce midi à <strong>Toulouse</strong>, le marathon a vu la victoire de Tura Kumbi Bechere, un éthiopien<br />

de 39 ans, déjà habitué aux titres dans tout l’Hexagone. En passant son adversaire<br />

kenyan dans les derniers hectomètres, il réalise le petit exploit de mettre fin à l’hégémonie<br />

de ses voisins du sud, dont chaque édition avait vu s’imposer l’un de ses représentants.<br />

Bechere est un sportif dans l’âme. Un athlète, corps et âme. Depuis toujours,<br />

il vit pour le sport, obsédé par la performance. Dans sa prime jeunesse, il fréquente<br />

d’abord les terrains de football. Mais difficile de briller dans ce domaine, surtout dans<br />

un Etat où cette discipline manque de reconnaissance. En Ethiopie, les stars locales<br />

sont les coureurs de fond. Bechere se lance alors dans cette voix, conscient de ses<br />

capacités. Travailleur acharné, il progresse rapidement. Il sait pourtant que seule une<br />

poignée des quelques meilleurs nationaux parvient à vivre de son sport, parvient à s’en<br />

sortir, tout simplement.<br />

Car il appartient à l’éthnie Oromo, qui bien qu’importante en Ethiopie, fait souvent<br />

l’objet de persécutions. Dans un quotidien difficile, les sessions d’entraînements représentent<br />

plus une bouffée d’oxygène qu’un effort physique. Hélas, les chronos de Tura<br />

Kumbi ne le placent pas parmi les meilleurs de son pays. Peu à peu, germe dans son<br />

esprit l’idée qu’il va devoir partir s’il veut réussir. Un événement malheureux hâte alors<br />

cette douloureuse prise de conscience… A la suite d’une arrestation arbitraire où il<br />

cherche à se défendre, il finit au fond d’une cellule où il passera quatre long mois dans<br />

des conditions de vie déplorables. Dès lors, le jeune athlète comprend qu’il n’a plus<br />

le choix, qu’il risque sa vie. Quelques temps s’écoulent avant qu’il puisse saisir l’opportunité<br />

d’obtenir un visa pour la France, via un intermédiaire, forcément grassement<br />

payé… Bechere découvre alors notre pays en mai 2012, lors d’un marathon organisé<br />

non loin de Lille, baptisé la route du Louvre. Sur le trajet qui le ramène à l’aéroport,<br />

l’éthiopien cogite. Pris d’angoisse, il prend la fuite dans les allées de Charles-de-Gaulle…<br />

S’ensuit un quotidien de galère, celui des sans-abris, des sans-papiers. « Je ne<br />

voulais pas en arriver là, mais je me suis rappelé ce que j’avais enduré, et ce que je<br />

m’étais promis au pays. Soit je partais, soit je mourais » expliquait-il. Au milieu de bonnes<br />

rencontres, il atterrit au foyer Adoma, aux Ulis, destinés aux travailleurs migrants et<br />

demandeurs d’asiles. Plein d’espoir, Bechere redouble d’efforts et s’impose deux sorties<br />

de courses à pied par jour, flirtant toujours avec le surentraînement.<br />

En attendant le verdict de l’étude de son dossier d’asile, Tura Kumbi écume les courses<br />

de la région. 10Km, Semi, et <strong>Marathon</strong>, lui rapportent de nombreuses coupes. Les<br />

primes de victoires lui permettent de se déplacer sur des épreuves plus importantes.<br />

Bechere rêvait d’être naturalisé, et de courir les 42km sous les couleurs tricolores<br />

aux Jeux Olympiques de Rio. Hélas pour lui, à 37 ans, il ne remplissait pas vraiment<br />

les conditions. Mais qu’importe, loin de baisser les bras, il continue d’avancer, toujours<br />

le plus vite possible. Son palmarès s’est rempli en quelques années alors pourquoi<br />

s’arrêter, et voir le doute l’assaillir. Bechere n’oublie pas d’où il vient, et savoure chaque<br />

victoire : aujourd’hui, il a remporté le <strong>Marathon</strong> de <strong>Toulouse</strong>.

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