ICI MAG - SEPTEMBRE 2019

• Médiathèque de Biscarrosse
SÉLECTIONS
médiathèques
Délivrances de Toni Morisson
Ce roman peint le portrait de Lulla Ann
Bridewell, fille de «mulâtres au teint
blond», mal aimée par sa mère parce que
trop noire. Un roman court et intense, où
il est question d’enfances massacrées et
de l’amour comme possibilité de renaissance.
L’auteur constate que le métissage, la
couleur de peau est pris en compte de façon
très catégorique. «Il est important
que mon œuvre soit afro-américaine», a
déclaré la romancière au New York Times lors de la sortie du
roman aux Etats-Unis. Et Délivrances contient bien cela : la
puissance évocatrice des contes africains et la description réaliste
et juste de la société américaine contemporaine. Composé
en chapitre courts, comme une partition à plusieurs voix, Délivrances
est avant tout un magnifique roman d’amour, l’amour
avec un grand A, celui qui sauve des enfances massacrées,
ouvre un chemin vers la possibilité d’être soi-même, et donne
à l’homme son humanité.
C’est le dernier roman de Toni Morrison,
décédée le 5 août 2019.
• Médiathèque de Mimizan
Brexit romance
de Clémentine Beauvais
Marjorie
bibliothécaire
Médiathèque de Biscarrosse
Rencontre insolite entre une jeune soprano venant à Londres
pour chanter les noces de Figaro et une électrique Justine Dodson
créatrice d’une start-up secrète, Brexit Romance qui n’a
pour but que d’arranger des mariages blancs entre français et
anglais pour avoir le passeport européen.
Comédie romantique qui traite de manière piquante du mariage,
du féminisme ou des inégalités sociales, l’ensemble vire
à une farce loufoque, façon feu d’artifice. C’est brillant, enlevé,
finement observé, très contemporain. L’auteure, jeune
Française installée depuis douze ans
en Angleterre, joue avec maestria des
spécificités des cultures et des langues
française et anglaise et des quiproquos
qui s’ensuivent.
Ce livre est rempli de rebondissements,
de perles linguistiques hilarantes
et d’alliances arrangées et véritables.
• Médiathèque de Parentis
Une éducation
de Tara Westover
Sara Westover,
docteur en histoire
à Cambridge,
revient de
loin. Issue d’une
famille mormone
stricte, elle n’a
pas été déclarée
à sa naissance,
ni scolarisée. Son
père mormon
survivaliste rejette
l’école et la
médecine officielle, vecteurs du diable.
En attendant la fin du monde, il stocke
vivres et carburants dans des abris souterrains,
exploitant scandaleusement
ses enfants. Ses convictions radicales
sont aggravées d’une pathologie : des
troubles bipolaires qui mettent sa famille
en danger. Sa mère, sage-femme
formée « sur le tas » loin des hôpitaux
bien sûr, se spécialise dans les plantes
médicinales. Censée éduquer ses enfants
à la maison elle n’en fait rien. Tara
grandit forcée par son père à des travaux
épuisants, violentée par son frère
Swann. Convaincue par son ainé Tyler
de se présenter au concours d’entrée à
l’université mormone, Tara vivra un véritable
choc culturel.
Ecartelée entre la peur du péché, de renier
sa famille et sa révolte, sa soif de
connaissance, son refus de l’obscurantisme,
elle travaille avec acharnement,
exerçant des petits boulots, obtenant des
bourses pour aller étudier en Angleterre
où ses capacités seront enfin reconnues.
Michèle
Cercle des Lecteurs
Médiathèque de Parentis-en-Born
Caroline Ducourt
Bibliothécaire
Médiathèque de Mimizan
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