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Décembre 2019 | n˚ 229
www.gemengen.lu
Michael JJ Martin
Partner Forensic & Restructuring
Deloitte Luxembourg
ANNE MAJERUS ET TOM WIRION
CHAMBRE DES MÉTIERS
Prix de l’Innovation dans l’artisanat 2019
MARC SCHILTZ
FONDS NATIONAL DE LA RECHERCHE
Genèse d’un facilitateur
PHILIPPE EMOND
PORTRAIT
Le travail du plaisir
your business advisors
Uncover business opportunities
corporate finance & modeling / strategy & sustainability / operations & performance
arendt.com/advisory
EDITO
PAR MARTINA CAPPUCCIO
L’urgence climatique:
vers une véritable prise de conscience?
La lecture de l’actualité climatique est devenue source d’angoisse
et de remise en question constante: les Etats-Unis ont officialisé
il y a quelques semaines leur retrait des accords de la COP21; la
Chine, premier pollueur mondial, a annoncé qu’elle n’atteindrait
son pic de rejet de CO 2
qu’en 2030, au plus tard; 55,3 gigatonnes de
CO 2
ont été produites en 2018, établissant ainsi un nouveau record
de pollution. L’éco-anxiété provoquée par le rappel constant des
conséquences du réchauffement et par le sentiment d’incapacité à
agir concrètement pour les atténuer prend doucement de l’ampleur.
Alors que le Royaume-Uni, la France et l’Autriche avaient déjà
décrété l’urgence climatique, ce n’est que le 28 novembre dernier
que le parlement européen a pris cette résolution à son tour. Sans
être lié à des contraintes légales fortes, le vote a surtout réaffirmé
symboliquement l’ambition européenne de limiter le réchauffement
planétaire à 1,5 degré depuis l’ère pré-industrielle. Ces objectifs sont
par ailleurs intégrés au plan d’investissement InvestEU prévoyant le
financement d’infrastructures durables et de projets de recherche et
innovation de 2021 à 2027. Ce vote intervient à l’aube de l’entrée en
fonction d’une nouvelle commission d’une part et du lancement de
la COP25 à Madrid de l’autre. Un peu à la traine comparativement à
ses Etats-membres, la décision fait toutefois de l’Europe le premier
continent à reconnaitre l’urgence climatique.
Mais les ambitions européennes sont-elles suffisantes? Suite aux
retards accumulés mondialement dans la réduction des émissions
de CO 2
, le Programme des Nations unies pour l’environnement
(PNUE) indique dans son dernier rapport qu’il faudrait réduire
les émissions de gaz à effet de serre globales de 7,6% par an
jusqu’en 2030 pour espérer atteindre un objectif de réchauffement
maximum de 1,5 degré. Le Programme souligne également qu’une
procrastination au-delà de l’année 2020 rendrait cet objectif tout
simplement inatteignable. Face à ces chiffres, les engagements
pris par les Etats lors de la COP21 apparaissent donc insuffisants.
Déjà à l’époque, l’accord avait anticipé cette insuffisance puisqu’il
prévoyait une révision de ces obligations d’ici 2020. Or, à l’heure
actuelle, seuls 68 pays ont promis de revoir leurs engagements à la
hausse. Le hic? ils ne représentent que 8% des émissions mondiales.
L’Etat luxembourgeois s’est quant à lui engagé à réduire ses émissions
de 50 à 55% d’ici 2030, objectif parfaitement aligné aux nécessités
rappelées par l’ONU. Toutefois, le 29 novembre dernier, alors que
le Black Friday faisait s’amasser les foules aux caisses des grands
magasins dans un élan effréné de consumérisme, 80 manifestants
de Youth for Climate se sont mobilisés devant la Chambre pour
réclamer des éclaircissements sur les moyens qui seront mis en place
par le gouvernement pour y parvenir.
Le même jour, on observait des marches pour le climat et
mouvements anti Black Friday grandir dans de nombreux pays
d’Europe. En France par exemple, où cette pratique commerciale
pourrait devenir illégale car jugée agressive, antisociale et
antiécologique, les partisans du Block Friday ont manifesté dans les
rues et bloqué l’accès de grandes enseignes. Le mouvement Green
Friday a quant à lui été rejoint par de nombreux magasins cherchant
à mieux valoriser les ressources et revenir à une consommation plus
sociale et durable.
Alors que les émissions de gaz à effet de serre ne cessent d’augmenter,
l’ONU envoie un message alarmant, clairement exprimé dans
l’intitulé de sa nouvelle Conférence des Parties: «Time for
action». La fenêtre d’action climatique permettant de préserver
ce qu’il reste de la biodiversité se referme en effet doucement. Les
politiques mondiales parviendront-elles à répondre aux attentes
d’une population dont les actions citoyennes concrètes prouvent
l’attachement à la cause? Le coup d’envoi de la COP25 est donné. n
4
LG
DÉCEMBRE 2019
SOMMAIRE
ICT
24 | LYDIA BIRINGER-SCHMITT
Casino 2000
COVERSTORY
08 | MICHAEL JJ MARTIN ET GILLES PONCIN
Deloitte Luxembourg
Le numérique en soutien de la gestion RH
RECHERCHE & INNOVATION
32 | MARC SCHILTZ
Fonds National de la Recherche
Lanceurs d’alerte: premier rempart contre la fraude
Genèse d’un facilitateur
CONSEIL
12 | PHILIPPE WERY ET THIERRY BARRÉ
Arendt Business Advisory
ICT
18 | CARLO HARPES
itrust consulting
RECHERCHE & INNOVATION
34 | LISER
Mettre en place un modèle de gestion
des risques propre aux problématiques
du secteur public
Alerter en toute indépendance
La pollution de l’air s’aggrave
dans la Grande Région
ICT
16 | KPMG Luxembourg
ICT
20 | YURI COLOMBI
EBRC
RECHERCHE & INNOVATION
36 | ANNE MAJERUS ET TOM WIRION
Chambre des Métiers
Sur le parcours d’un citoyen
L’accès au cloud:
entre conformité et sécurité
Prix de l’Innovation dans l’artisanat 2019
LG
DÉCEMBRE 2019
5
RECHERCHE & INNOVATION
42 | STEVEN MOSS
RMILUX
DÉVELOPPEMENT DURABLE
54 | DR ANOUK HILGER
Enovos
LETZEBUERGER GEMENGEN
Publication éditée par Euro-Editions S.A.
www.gemengen.lu
Société éditrice
Euro-Editions S.A.
24, rue Michel Rodange • L-4660 Differdange
Régie publicitaire
Julien Malherbe
marketing@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 30
L’industrie à l’heure du sur-mesure
ECONOMIE
46 | CORINNE LAMESCH
ALFI
Pour une énergie verte locale
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
62 | WAKO
Administration
Lucia Ori
Tél. 58 45 46-29 • Fax 58 49 19
admin@euroeditions.lu
Raouf Hatira • Tél. 58 45 46 23
secretariat@euroeditions.lu
Rédaction
Julien Brun
julien@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 26
Martina Cappuccio
martina@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 26
Pierre Birck
Adeline Jacob
Raouf Hatira
Leading the way to a sustainable fund
industry
Le conseil à votre porte
Conception et réalisation graphique
Sophie Glibert
sophie@euroeditions.lu • Tél. 58 45 46 25
PORTRAIT
68 | PHILIPPE EMOND
Photographie
Marie De Decker
Eric Devillet
Agence Kapture
Impression
Imprimerie Centrale
Le travail du plaisir
© Euro-Editions
Tous droits de reproduction réservés pour tous pays.
Tous manuscrits, photos et documents envoyés à la
rédaction ne peuvent être exploités qu’avec l’accord
de leurs auteurs. Publiés ou non, ils ne seront pas
restitués. Les reportages signés n’engagent que
leurs auteurs. Les prix figurant dans cette revue
sont indicatifs et peuvent être sujets à des variations
dont l’éditeur ne pourrait nullement être tenu pour
responsable.
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LG
DÉCEMBRE 2019
INDEX
08 | MICHAEL JJ
MARTIN
Partner Forensic
& Restructuring
Deloitte Luxembourg
08 | GILLES
PONCIN
Partner responsable
conseil au secteur public
Deloitte Luxembourg
12 | PHILIPPE
WERY
CEO
Arendt Business Advisory
12 | THIERRY
BARRÉ
Lead Advisor
Arendt Business Advisory
15 | CHRISTIANE
BRASSEL-RAUSCH
Bourgmestre
Differdange
16 | PATRICK
WIES
Partner responsable
du secteur public
KPMG Luxembourg
16 | JÉRÔME BERNARD
Partner responsable
du Technology Advisory
pour le secteur public
KPMG Luxembourg
18 | CARLO
HARPES
Directeur
itrust consulting
20 | YURI
COLOMBI
Head of Solutions &
Innovation
EBRC
24 | LYDIA
BIRINGER-SCHMITT
Directrice
des Ressources Humaines
Casino 2000
30 | GEORGES
FOHL
Bourgmestre
Garnich
32 | DR MARC SCHILTZ
Secrétaire général
et responsable exécutif
Fond National de
la Recherche (FNR)
36 | DR ANNE MAJERUS
Conseillère technique
et économique en charge
de l’innovation
Chambre des Métiers
36 | TOM
WIRION
Directeur
Chambre des Métiers
42 | STEVEN
MOSS
Gérant
Groupe RMI
©Mike Zenari
46 | CORINNE
LAMESCH
Présidente
ALFI
54 | DR ANOUK
HILGER
Chef du département
des énergies renouvelables
Enovos Luxembourg
60 | MIKE
POIRÉ
Bourgmestre
Mertzig
62 | DANIEL
FEYDER
Attaché de direction
Wako
68 | PHILIPPE
EMOND
Directeur de l’enseigne
BMW
Capture, protect
and exploit your ideas
Advice on patents, trade marks,
designs, domain names and more.
A network of offices spanning Europe,
North America and Asia.
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LG
DÉCEMBRE 2019
COVERSTORY
Lanceurs d’alerte:
premier rempart
contre la fraude
Le 7 novembre dernier, Deloitte Luxembourg, avec l’appui
d’experts allemands et français du réseau Deloitte, organisait
un événement autour de la prévention de la fraude au sein
du secteur public. Les intervenants ont alors pu revenir sur
les moyens de l’empêcher ou de la détecter. Gilles Poncin,
Partner responsable pour la partie conseil au secteur public,
et Michael JJ Martin, Partner Forensic & Restructuring, nous
détaillent les sujets développés au cours de la conférence et
mettent l’accent sur la directive européenne visant à protéger
les lanceurs d’alerte.
Quelles étaient les thématiques abordées
lors de votre conférence sur la
prévention de la fraude?
MM: Cette conférence s’est naturellement
imposée à nous au vu des événements actuels
qui se sont déroulés ici au Luxembourg.
Il nous a donc semblé primordial de
sensibiliser les acteurs du secteur public
aux questions liées à ce sujet afin de leur
apporter les outils et les conseils nécessaires
pour les prévenir.
Parmi les thématiques abordées, nous avons
commencé par la description des bases d’un
cadre de référence de mise en conformité
vis-à-vis de la gestion des risques, en
présentant les standards allemands et
internationaux à ce niveau. Ces derniers
impliquent l’analyse interne des risques de
fraude, des moyens de contrôle existants
ainsi que des risques résiduels. Ces
potentiels préjudices sont ensuite pondérés
en fonction de leur probabilité et de la
gravité du dommage, afin de prioritiser les
mesures à déployer.
Nos intervenants sont également revenus
sur les moyens qui existent pour contrer la
fraude. Il ressort notamment d’une étude
menée par l’ACFE (Association of Certified
Fraud Examiners) qu’elle est le plus souvent
exposée par des lanceurs d’alerte, et ce, en
tenant compte de tous les secteurs.
GP: Les trois cas récents de fraude publique
ont accéléré la prise de conscience quant à
la nécessité de la prévention.
De manière générale, les transactions
pouvant faire l’objet d’une collusion entre
un acheteur et un vendeur présentent un
risque de fraude plus élevé, surtout pour les
transactions qui se font en-dessous du seuil
nécessitant un appel à concurrence, donc à
plusieurs offres.
Dans ce contexte, nous notons actuellement
un intérêt grandissant du secteur public pour
des approches pragmatiques de mise en place
d’un dispositif de lancement d’alerte. Les
instances publiques s’interrogent également
de plus en plus sur le déploiement d’outils
informatiques de détection de fraude et du
type de données que ces outils nécessitent
pour fonctionner efficacement.
MM: Les outils informatiques de détection
de la fraude sont programmés pour repérer
la manière dont ses différentes typologies
se traduisent dans les systèmes de données
d’un organisme. Ces outils nécessitent un
grand volume de données et une analyse
préalable approfondie des risques, des types
de fraudes et des données disponibles. Le
logiciel alertera alors la gouvernance en cas
d’anomalie, ce qui ne signifie pas que toute
alerte représente automatiquement un cas
de fraude.
Quelles sont les pistes privilégiées au
Luxembourg pour prévenir de la fraude?
MM: L’équipe Forensic de Deloitte
Luxembourg compte deux associés et
38 collaborateurs. Dans nos pays voisins,
la fraude a été un sujet moins tabou et les
organisations ont commencé à développer
des stratégies de prévention contre la fraude
plus tôt et sont généralement plus avancées
dans ce domaine.
Récemment encore, la dénonciation de
pratiques frauduleuses était considérée
comme un acte peu gratifiant. Pourtant, on
note qu’un changement de mentalité s’opère
à ce niveau, si bien que les missions de notre
département Forensic luxembourgeois sont
passées de l’investigation et de l’expertise
judiciaire à une action davantage préventive.
Dans ce contexte, la mise en place d’un
dispositif de lancement d’alerte est perçue
comme le reflet d’une bonne gouvernance.
L’Union européenne a émis la directive
2018/0106 (COD) visant à protéger les
lanceurs d’alerte qui devra être implémentée
dans la législation nationale dans un délai
de deux ans. Toutes les entreprises de plus
de 50 salariés ou dont le chiffre d’affaires
annuel ou le total de bilan est supérieur à 10
millions d’euros ainsi que les administrations
et municipalités de villes de plus de 10.000
habitants devront se munir d’un dispositif
officiel de lancement d’alerte protégeant
son instigateur. Nous ne savons pas encore
comment la directive sera implémentée dans
la loi luxembourgeoise, mais cette dernière
fournira au lanceur d’alerte un cadre
sécuritaire l’encourageant à partager ses
informations, et ce, dans tous les domaines.
L’objectif premier ne sera pas forcément
financier mais plutôt éthique. Si des
collaborateurs prennent conscience d’une
fraude sans la dénoncer, on risque d’observer
chez eux une démotivation générale dans
leur travail… et les pertes liées à la fraude
ne feront qu’augmenter. De plus, au niveau
public, c’est l’argent du contribuable qui
est touché, les administrations ont donc un
devoir de bonnes gestion et gouvernance
vis-à-vis de leurs administrés.
Quels sont les critères pour une bonne
mise en place d’un tel dispositif?
MM: Le dispositif devra donner le choix
de l’anonymat vis-à-vis de son employeur,
définir plusieurs canaux sécurisés de
communication de l’alerte et nommer
en interne un référent neutre qui la
réceptionnera et jugera de son sérieux.
Au niveau global, Deloitte a développé
sa propre plateforme technologique de
lancement d’alerte. Appelée «Halo», celle-ci
est disponible 24h/7j et garantit la protection
de l’identité par rapport à l’employeur. Pour
un lanceur d’alerte il n’est pas toujours
évident d’identifier les informations utiles
à transmettre, c’est pourquoi la plateforme
le guide en lui proposant de remplir des
champs qui aideront un gestionnaire tiers à
déterminer la pertinence de l’alerte. Si elle
est jugée sérieuse par ce gestionnaire, l’alerte
est transmise à un référent interne de l’entité
concernée, en veillant à la reformuler de
manière à ce qu’on ne puisse pas identifier la
personne qui en est à l’origine.
Michael JJ Martin et Gilles Poncin
Il est donc important que l’administration
ou l’entreprise concernée désigne des
référents de confiance en fonction de
son organisation. Elle devra également
déterminer les responsabilités et droits de
chacun et mettre en place une procédure
claire pour la résolution d’une alerte. Bien
sûr, l’organisme n’est pas forcé de faire
appel à un tiers, bien que cela garantisse un
niveau d’indépendance supérieur. A la fin
du processus, les référents internes à l’entité
concernée devront évaluer impartialement
les différents indicateurs de fraude. En cas
de nécessité il peut être utile de faire appel
à des experts Forensic pour des besoins
d’investigation. Le principe de présomption
d’innocence reste bien entendu primordial
tout au long de ce travail.
Le produit que nous avons développé
s’accompagne d’une phase de conseil
pour son implémentation. A travers
cet accompagnement, nous veillons
par exemple à ce que les entreprises et
administrations promeuvent cet outil
auprès de leurs employés.
10 LG
DÉCEMBRE 2019
COVERSTORY
“Garantir
la protection
de l’identité
du lanceur
d’alerte vis-à-vis
de l’employeur”
Comment le Luxembourg pourrait-il
vraisemblablement procéder à l’implémentation
de cette directive européenne?
GP: A l’heure actuelle, bien qu’un effort
de fusion soit en cours, on compte une
centaine de communes luxembourgeoises.
Les plus grandes pourraient tout à fait
assumer seules la mise en place de ce type
de dispositif, mais les plus petites auraient
tout intérêt à le mutualiser au niveau
régional pour en optimiser les coûts. D’un
point de vue pragmatique, la mise en place
d’un tel dispositif au niveau national, avec
le support du ministère de l’Intérieur, serait
probablement l’approche à privilégier.
Toutes les communes y auraient alors accès,
même celles qui comprennent moins de
10.000 habitants. Par ailleurs, au plus les
communes sont petites, au plus l’anonymat
semble difficile à respecter; un dispositif
commun assurerait donc une meilleure
protection du lanceur d’alerte.
MM: On note que des régulateurs, comme
la CSSF, possèdent déjà un processus de
«whistleblowing» permettant de dénoncer
un délit par ce biais. Chez Deloitte nous
disposons également d’un tel dispositif
géré par un fournisseur externe, par souci
d’indépendance et d’impartialité.
Enfin, le dispositif de lancement d’alerte
peut s’avérer utile dans le cadre de la lutte
contre le blanchiment. Il a été cité comme
bonne pratique par le Groupe d’action
financière (GAFI). n
Deloitte Luxembourg
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12 LG
DÉCEMBRE 2019
CONSEIL
Mettre en place un modèle
de gestion des risques propre aux
problématiques du secteur public
Force est de reconnaître que les affaires de fraude sont devenues apparentes au fil des mois
au Luxembourg, défrayant la chronique médiatique. Mais ces affaires sont-elles anecdotiques
car isolées ou révélatrices d’un phénomène plus profond? Quelles qu’elles soient, elles sont
autant de taches d’huile sur la très bonne réputation de la fonction publique. Il existe pourtant
un certain nombre de processus de contrôle et d’outils de gestion des risques. La définition et
la bonne mise en œuvre de ces processus et outils seraient sans doute une réponse adéquate
devant ces récents événements. Interview de Philippe Wery et Thierry Barré, respectivement
CEO et spécialiste du secteur public d’Arendt Business Advisory.
Philippe Wery et Thierry Barré
LG
DÉCEMBRE 2019
13
La presse révèle une série d’affaires, certes
toutes différentes les unes des autres,
mais qui ont le terreau commun du
détournement de fonds. Un commentaire?
PW: Plusieurs administrations et établissements
publics ont en effet été victimes
de malversations. L’accélération des
révélations dans la presse, autrement dit
des fuites, démontrent que la protection
de l’activité et son financement ne sont pas
complétement étanches.
Ces affaires relèvent moins d’un problème
d’organisation spécifique que du changement
général des comportements, de
l’augmentation des volumes traités et des
défaillances des processus de contrôle et
de gestion des risques. A cela s’ajoute une
complexité accrue des affaires courantes.
Ces affaires sont-elles le signe révélateur
d’une tendance au délaissement des
contrôles internes renforcés et des
nouvelles méthodologies contre les
risques?
PW: Ces fraudes peuvent prendre
des années avant d’être détectées; une
telle durée peut interroger quant à
la robustesse et l’indépendance des
contrôles internes. Dans le premier cas,
ces processus de contrôle interne doivent
être régulièrement revus et adaptés à
l’évolution des processus métiers. C’est
un gage de robustesse que de les revoir
annuellement. Dans le second cas, il
n’est pas aisé de garder des contrôleurs
indépendants dans une équipe resserrée.
Au fil du temps, un certain laisser-faire
peut s’instaurer, insidieusement. Cela
n’est pas spécifique au secteur public et est
rencontré aussi dans le secteur privé. Un
système de rotation et l’appel régulier à des
personnes étrangères aux administrations
concernées sont relativement simples à
mettre en place et permettent d’apporter
un regard neuf à l’organisation tout en
gardant une grande indépendance.
Par ailleurs, il existe des niveaux de
maturité disparates entre les différentes
administrations du secteur public;
certaines ont entamé des démarches de
modernisation, d’autres devraient les
renouveler mais beaucoup ne sont pas
encore conscientes de cette nécessité. D’une
certaine manière, les processus de contrôle
et de gestion des risques ne sont pas toujours
vus comme étant une nécessité du fait, par
exemple, de l’expertise des agents, de la
documentation des processus métier, d’un
système d’information récent… Pourtant
ils sont importants pour de bonnes gestion
et gouvernance de toute organisation: le
secteur privé en est un exemple flagrant.
Notons aussi que le citoyen en particulier
et la société en général sont beaucoup plus
soucieux de la manière dont l’argent public
est utilisé. Cette demande de transparence
engendre une volonté politique de vertu
budgétaire qui se cristallise notamment
dans la professionnalisation de manager de
la fonction publique; augmentant ainsi les
responsabilités.
“Il faut généraliser
les modèles
‘Gouvernance,
risque et conformité’
au secteur public
pour éviter
les failles”
TB: Le secteur public luxembourgeois doit
faire face à une augmentation sensible de la
complexité des opérations et des volumes
financiers. Les fraudes deviennent dès
lors difficilement repérables, voire même
invisibles dans la mesure où elles passent
pour une faible partie du volume total
liquidé. Les risques ne se limitent pourtant
pas uniquement au champ financier mais
sont aussi dans le domaine opérationnel
comme par exemple avec la sécurité des
enfants dans les crèches ou écoles.
Précisons qu’il existe nombre de secteurs
où grâce à des mécanismes de contrôle
robustes, les failles sont détectées avant que
les incidents s’y engouffrent, à l’instar du
secteur hospitalier. Dans un certain sens,
dans les domaines où les risques existants
peuvent être rapidement catastrophiques
(santé, aviation, transports…), la culture
de l’organisation inclut de facto la prise en
compte des risques et donc de leur gestion
active. On ne peut en effet passer sous
silence un mort (conséquence ultime d’un
risque critique qui s’est matérialisé). Ce
n’est pas vraiment le cas pour une fraude,
financière ou autre, qui peut paraître
anodine en termes d’impact par rapport au
cas précédent.
Quelles sont les solutions?
TB: Il est possible de contrecarrer l’augmentation
du volume et de la complexité au
travers de plusieurs processus robustes. Avoir
recourt aux nouvelles technologies, établir
les cartographies des processus et des risques,
mettre en place des méthodologies efficaces,
former les utilisateurs, les managers et les
contrôleurs puis des structures adéquates
sont autant de moyens pour commencer le
chemin vers la modernité de la gouvernance.
La complexité de l’exercice étant que
différents paramètres à prendre en compte
vont au-delà de l’exécution des métiers.
Il est nécessaire de s’appuyer sur la
grande technicité des agents sur place qui
connaissent et maîtrisent leur métier mais
éprouvent des difficultés à élaborer des
ponts sécurisés transversaux. En d’autres
termes, le processus de contrôle ne doit
pas être défini par l’expert travaillant
dans l’organisation mais par un regard
externe et polyvalent. Car dès lors que le
contrôle est trop rattaché à l’exécutif, le
risque d’édulcoration des rapports devient
trop important et l’indépendance devient
caduque. L’expertise externe, qui peut
venir aussi d’une autre administration, a
l’avantage de l’indépendance d’une part et
aussi d’apporter une autre vision, une autre
culture du risque et du contrôle.
Peut-on en conclure qu’il existe un
certain retard dans le secteur public par
rapport au secteur privé?
TB: Dans les mécanismes de contrôle et
plus particulièrement dans la gestion des risques,
certainement. La maturité du privé en
la matière fait désormais partie intégrante
de la culture des entreprises. Les fraudes
ne représentent du moins qu’une infime
partie des budgets et l’investissement pour
les contrer n’engage à son tour qu’une
mince partie du montant des fraudes. Cet
investissement est donc relativement faible
en comparaison de l’image véhiculée aux
citoyens.
PW: Le manque de moyens est un faux
débat qui ne prend pas en compte le sens
de la mission publique. Nous sous-estimons
trop souvent les capacités d’adaptation ainsi
que les valeurs d’impacts véhiculées par la
fonction publique et le faisceau d’affaires de
ces derniers mois devrait nous interroger.
N’est-ce pas le moment opportun de faire
un bilan, de définir un nouveau modèle
GRC (gouvernance, risque et conformité)
et de mettre en place un profond plan de
transformation? La question est posée. n
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14 LG
DÉCEMBRE 2019
BRÈVES COMMUNALES – SUD
PAR PIERRE BIRCK
ESCH-SUR-ALZETTE
Le mois dernier, André Zwally,
l’échevin en charge du troisième âge
a présenté le bilan du «plan communal
senior» entamé en 2014 ainsi que les
nouveaux axes de travail et les mesures
futures qui seront mises en place pour
améliorer la vie des seniors dans la
commune. Parmi elles, l’ouverture
du local «Escher BiBSS», le «bureau
d’information besoins spécifiques et
seniors».
Source: administration.esch.lu
KOERICH
Dans le cadre du plan d’aménagement
général, la commune de Koerich a
présenté les bâtiments dignes de
protection, à savoir le patrimoine
à conserver, le gabarit d’une construction
existante à préserver ou
l’alignement d’une construction existante
qui doit également être
conservée. Les bâtiments retenus
sont indiqués sur le site de
l’administration communale.
Source: koerich.lu
MAMER
La première fête de l’inclusion et de la
citoyenneté a eu lieu le 15 novembre
à plusieurs endroits de la commune
de Mamer autour de la devise de la
commission de l’inclusion sociale: «être
différents ensemble». Des workshops,
de cuisine, de danse ou encore de
musique ont été organisés. La journée
s’est conclue par une grande fête sur
cette thématique au Mamer Schlass.
Source: mamer.lu
DIFFERDANGE
Le cortège de la Sainte-Barbe a eu lieu
le 4 décembre à Lasauvage. Le rendezvous
était donné au KA.GI.BI. pour le
départ du cortège puis pour la pose
des gerbes au Monument aux morts.
Une messe puis une réception dans la
galerie minière Doihl ont rythmé la fin
de soirée. Sainte-Barbe est notamment
la sainte patronne des mineurs.
Source: differdange.lu
LEUDELANGE
La commune a mis à disposition gratuitement une
«Veräinscamionnette» pour la maison des jeunes et les
associations locales de Leudelange. Cette idée s’est concrétisée
à la suite d’un forum de jeunes organisé l’année dernière. Ce
minibus spacieux a pour objectif de faciliter les déplacements
des associations et de la maison des jeunes. Il est nécessaire de
réserver le véhicule pour bénéficier de ce service.
Source: leudelange.lu
FRISANGE
Une enquête sur la mobilité a été lancée au sein de la commune.
Celle-ci s’adresse aux personnes de plus de seize ans et
résidant dans le périmètre d’étude du projet Interreg MMUST
(Modèle Multimodal et Scénarios de mobilité Transfrontaliers).
Sont donc concernés la province de Luxembourg, le Grand-
Duché du Luxembourg et le nord de la Lorraine. L’objectif est
d’estimer les besoins en mobilité des résidents et proposer des
alternatives pour mieux gérer les flux quotidiens.
Source: frisange.lu
ROESER
A l’occasion de la 28 e édition de la journée nationale de l’arbre,
plusieurs arbres ont été plantés à Bivange, section de la commune
de Roeser. Cette journée a pour but de sensibiliser les instances
publiques et privées, ainsi que les citoyens, à la plantation et à
la sauvegarde des arbres. La ministre de l’Environnement, du
Climat et du Développement durable a notamment participé à
cet événement.
Source: naturemwelt.lu
DUDELANGE
Le marché traditionnel et médiéval a ouvert ses portes le
6 décembre à la Place de l’Hôtel de Ville. Organisé par les
bénévoles des clubs et associations de Dudelange, celui-ci
procure une ambiance authentique avec ses chalets, ses plats
et boissons de Noël.
Source: dudelange.lu
DIFFERDANGE
Christian Schaack, professeur d’éducation
artistique au LGE, et Norbert
Campagna, professeur de philosophie
au LGE et à l’Université de
Luxembourg, se sont rendus au
Aalt Stadhaus pour une conférence
intitulée «la philosophie à travers
l’art préhistorique» ce 10 décembre.
L’objectif était de mettre en lumière les
perspectives des pratiques ancestrales
sous le prisme des pensées plus
récentes voire contemporaines.
Source: differdange.lu
BETTEMBOURG
Une enquête publique sur le bien-être
et la sécurité a été lancée le 22 octobre
sur proposition de la Commission
de la sécurité et de la prévention de
la commune de Bettembourg. Le
questionnaire se trouve sur le site
de l’administration communale, il
est possible de le remplir jusqu’au
31 décembre. Les résultats serviront
à identifier et mieux comprendre
les besoins des citoyens sur ces
thématiques.
Source: bettembourg.lu
KAYL
Le collège des bourgmestre et
échevins s’est réuni le 21 novembre
pour une réunion du conseil
communal. Il y était notamment
question de plusieurs conventions,
contrats et d’actes. Le volet
finance a également été mis sur la
table à propos de projets tels que
l’aménagement du parking Brill et la
mise en place de toilettes publiques
ou encore le réaménagement de la
rue de Schifflange.
Source: kayl.lu
ESCH-SUR-ALZETTE
Caritas a lancé le projet «eReUse» qui
consiste à collecter les téléphones
portables et smartphones usagés.
La commune d’Esch-sur-Alzette a
décidé de s’associer à ce projet qui
allie revalorisation des matériaux dans
une approche d’économie circulaire
et d’insertion professionnelle. Il est
possible de remettre vos appareils à
l’accueil de l’Hôtel de Ville ou Service
écologique de la ville.
Source: administration.esch.lu
LG
DÉCEMBRE 2019
15
Differdange à l’heure
de sa revalorisation
PAR ADELINE JACOB
Secouée par un petit séisme politique au cours de l’été, la
commune de Differdange est portée depuis quelques semaines
par un nouveau visage. Christiane Brassel-Rausch, propulsée
bourgmestre suite au départ de son prédécesseur, nous
présente en quelques mots les défis et projets qui animent la
troisième ville du Grand-Duché.
Christiane Brassel-Rausch
En termes de mobilité, nous poursuivons
l’électrification de notre parc de véhicules
et entendons promouvoir davantage la
mobilité douce. C’est ainsi que nous avons
lancé un projet avec la championne de
cyclo-cross Suzie Godart. Celle-ci formera
enseignants et éducateurs pour qu’ils
puissent transmettre à leur tour savoirs et
compétences aux enfants dont ils ont la
charge. Mais nous avons une vision bien
plus holistique de la mobilité. Une des
priorités de Differdange est de rapprocher
lieu de résidence et lieu de travail pour
privilégier au maximum les chemins courts.
Nous nous sommes lancé le défi de rendre
la Ville aussi intéressante que possible pour
donner l’envie d’y habiter. Cela doit passer
par la revalorisation du centre-ville et son
développement économique.
Vous venez de passer du poste de conseillère
communale à celui d’échevine
remplaçante avant de devenir bourgmestre.
Comment avez-vous vécu cette
transition?
C’était absolument inattendu; personne
n’aurait imaginé me trouver ici. J’ai pourtant
assumé la responsabilité qui m’incombait en
tant que candidate. J’ai la chance de pouvoir
compter sur mon entourage pour m’épauler
dans mon apprentissage; car on ne naît pas
bourgmestre, on le devient avec le temps
et avec l’aide de ceux qui nous veulent du
bien. J’ai pu bénéficier du soutien de la
section «déi gréng - Déifferdeng», qui est
primordial pour moi, ainsi que de l’aide et
de la bienveillance du personnel communal
au quotidien. Aujourd’hui, le premier
objectif à atteindre est le retour au calme
pour que le personnel puisse à nouveau se
dédier à son travail avec toute son énergie.
Evoquons maintenant vos projets.
Comment votre engagement dans le
Pacte Climat se manifeste-t-il?
La commune est engagée aussi bien dans le
Climat Bündnis que dans le Pacte Climat
pour lequel elle devrait bientôt décrocher
le label Gold. Soucieux de la performance
énergétique de nos infrastructures, nous y
avons introduit un système de monitoring
automatique des consommations. Gaz,
électricité, chauffage et ventilation sont
déjà contrôlés à distance dans les nouvelles
constructions. Le système doit également
être introduit, au cas par cas, dans les
bâtiments plus anciens. Quant à la production
d’énergie, nous défendons le principe de la
décentralisation qui veut que chacun contribue
à sa production à son échelle. Nous avons
par exemple mis en place des coopératives
qui permettent aux habitants d’appartements
d’investir dans l’énergie solaire.
Comment abordez-vous la problématique
du logement à coût modéré?
Au-delà du logement social, sur lequel
nous travaillons entre autres avec l’AIS
Kordall, la problématique du logement
à coût abordable m’inquiète beaucoup.
Le gouvernement plaide pour que les
communes s’engagent et brisent cette
folie du profit. Bien sûr, la Ville ne
pourra résoudre seule le problème mais
elle s’investit au mieux. Elle a acheté 80
appartements dans le futur immeuble
Gravity. Le pourcentage de logements
dédiés à la location et à la vente n’a pas
encore été arrêté mais notre objectif sera
de créer une grande mixité dans ce projet.
Nous entretenons également des contacts
étroits avec les promoteurs étatiques
que sont la SNHBM et le Fonds du
Logement. Nous développerons d’autres
projets et de nouvelles formes d’habitats.
Nous bouillonnons d’idées et rassemblons
d’ailleurs les moyens nécessaires à la
création d’un service logement. n
16 LG
DÉCEMBRE 2019
ICT
Sur le parcours d’un citoyen
Dans le cadre de son livre blanc intitulé «La digitalisation du secteur public au service de
l’expérience citoyenne», KPMG Luxembourg a fait l’exercice de se mettre dans la peau d’un
citoyen et d’effectuer son «parcours type» au travers de quatre branches du secteur public.
Pour répondre aux attentes d’un citoyen-consommateur de services digitaux, les administrations
devront établir une stratégie commune pour lui assurer un parcours cohérent, intégré et
continu. Patrick Wies, Partner responsable du secteur public, et Jérôme Bernard, Partner
responsable du Technology Advisory pour ce secteur, reviennent avec nous sur les défis que
pose la digitalisation au sein du secteur public.
En quoi consiste ce livre blanc?
PW: Il propose d’approfondir l’analyse
de la digitalisation du secteur public déjà
initiée dans l’étude Customer Expérience
Excellence où deux services publics
s’étaient distingués pour la qualité de leur
«expérience citoyenne». Nous y avons
identifié les parcours-citoyens types que les
résidents luxembourgeois traversent lors de
leurs contacts avec différentes branches du
secteur public (administration, transport,
santé et services commerciaux) et en avons
dégagé les points forts et défis.
JB: De manière générale, nous avons constaté
que les citoyens attendent du secteur public le
même niveau de service et d’interaction que
dans le reste de leur vie de consommateur.
De plus, toute nouvelle attente adressée dans
son parcours de consommateur devient un
standard, ce qui nécessite une amélioration
constante des services fournis par les
opérateurs publics pour maintenir un bon
niveau de satisfaction des citoyens.
Prudence toutefois: la proximité avec le
citoyen reste la priorité du secteur public
qui doit prendre en compte leur diversité et
leur proposer un service personnalisé. Dans
ce contexte, il est pertinent d’effectuer une
analyse des comportements des citoyens pour
comprendre leurs attentes lorsqu’ils entrent
en contact avec une administration. Nous
effectuons cette analyse en nous basant sur
cinq axes (extraits de notre approche «Five
My’s») pour appréhender leur motivation,
leur mode de connexion, et ce qui monopolise
leur attention, leur temps disponible et leur
budget lorsque cela est pertinent. En fonction
des résultats, nous créons des parcourscitoyens
personnalisés par groupe.
Si l’on compare le Luxembourg aux
autres pays, comment évaluer la digitalisation
de son secteur public?
PW: La digitalisation d’une part et la
simplification administrative de l’autre font
parties des objectifs gouvernementaux. Pour
fluidifier le parcours-citoyen, il faut toutefois
veiller à ce que la digitalisation s’opère
à tous les niveaux (front, middle et back
office), dans un processus global. Il sera ainsi
possible d’offrir une expérience cohérente
d’un bout à l’autre de la chaîne, en tenant
compte des différentes étapes du parcourscitoyen
et à travers un seul point de contact.
“Etablir
une stratégie
coordonnée
et cohérente
qui facilitera
le parcours
du citoyen”
JB: Par rapport aux autres pays étudiés,
nous avons remarqué que le secteur public
luxembourgeois bénéficiait d’une bonne
image auprès de ses citoyens. L’intégrité
et l’empathie semblent être les qualités
qu’ils valorisent particulièrement; or la
digitalisation peut impacter ces valeurs. Le
défi sera donc de conserver la proximité
et le contact humain qui font la force
du secteur public en mettant à profit la
fluidification des parcours citoyens grâce à
l’automatisation de certaines tâches.
PW: Les institutions doivent établir une
stratégie qui privilégie le contact humain
aux moments adéquats. Elles doivent en
effet exploiter les canaux de communication
en ligne et hors ligne de manière intégrée
et cohérente pour répondre aux besoins
spécifiques des différents groupes de
citoyens.
Quelles sont les conclusions de votre
analyse des branches spécifiques appartenant
au secteur public?
JB: Il en est ressorti un besoin de cohérence
générale dans ce que le secteur public
propose. Le citoyen ne comprendrait par
exemple pas qu’une démarche ne soit qu’à
moitié digitalisée parce qu’elle implique
une autre administration qui n’aurait pas
encore digitalisé ses services…
PW: La digitalisation doit également limiter
les efforts du citoyen dans son parcours.
Dans le secteur de la santé par exemple, le
dossier de soin partagé reprend toutes les
informations relatives à un patient. Dans
un souci de cohérence, celles-ci ne lui sont
demandées qu’une seule fois et il s’attend
à ce que toutes ses interactions médicales
se fassent sur cette base. Dans le même
ordre d’idées, les différents opérateurs de
transports publics doivent joindre leurs
efforts et établir une stratégie coordonnée
qui facilitera le parcours de mobilité du
citoyen.
LG
DÉCEMBRE 2019
17
Quelles sont vos recommandations pour
l’amélioration des services digitaux
offerts par le secteur public?
JB: Tout d’abord les administrations doivent
veiller à comprendre les motivations du
citoyen et à s’y adapter. En deuxième lieu, le
secteur public doit combiner le meilleur de
l’humain et du digital en mettant les besoins
du citoyen au cœur du développement de
solutions technologiques.
PW: La stratégie de digitalisation doit par
ailleurs couvrir l’entièreté de l’organisation
et pas uniquement la partie avec laquelle
le citoyen est en contact. De plus, les
administrations doivent préférer une approche
plus intégrée et horizontale, facilitant les
ponts d’une administration à une autre, pour
éviter les ruptures dans les démarches et la
multiplication des points de contact.
Les agents sont à la fois au cœur du processus
de digitalisation et de celui de l’expérience
citoyen. Il faut donc aussi les accompagner et
les former. De plus, il faudrait veiller à faire
la promotion des services digitaux existants
tant en interne qu’auprès du public.
Le développement de solutions digitales
doit également passer par la collaboration
avec le secteur privé et le monde des startups,
qui lui donneront davantage d’agilité. Cette
collaboration existe déjà, du moins dans le
partage d’idées qui déboucheront sur des
solutions mises à disposition de tous les
citoyens.
JB: Enfin, la dernière mesure que nous leur
recommandons est de maîtriser l’économie
de l’expérience client, en établissant une
stratégie avec des priorités quant aux défis
à relever afin de mieux gérer les budgets
alloués.
Il s’agit ici de poursuivre des efforts qui
sont pour la plupart déjà bien engagés:
essayer de ne demander au citoyen la
même information qu’une seule fois,
être transparents quant à l’utilisation de
ses données, faire en sorte qu’il puisse
accéder à une démarche par un seul point
de contact,… Toutes ces considérations
sont déjà prises en compte, mais les efforts
doivent être poursuivis. n
KPMG
39, avenue John F. Kennedy
L-1855 Luxembourg
info@kpmg.lu
www.kpmg.lu
18 LG
DÉCEMBRE 2019
ICT
Alerter en toute
indépendance
Concentrant ses activités sur la recherche et le développement,
le conseil et la protection des données, itrust consulting vient
de se lancer dans un nouveau projet de recherche, CRITISEC.
Partant du constat que la protection des infrastructures
critiques est primordiale pour assurer le bon fonctionnement
de la société et la sécurité des citoyens, Carlo Harpes,
fondateur et directeur d’itrust consulting, nous explique
les avantages d’une solution en voie de développement qui
répondrait à ce besoin.
Carlo Harpes
Comment est né le projet CRITISEC et
en quoi consiste-t-il?
Le projet ATENA visait à développer
des méthodes et outils de lutte contre les
cyberattaques, tout en préservant une
gestion efficace et flexible des systèmes de
gestion d’électricité, de gaz ou d’eau. Dans
ce cadre, nous avons pu tester de nouveaux
outils sur l’ancien système de distribution
d’électricité de Creos. En travaillant
dans un environnement réel, nous avons
montré que notre dispositif fonctionnait
dans un environnement complexe. Malgré
cette expérience, notre outil n’avait pas
encore atteint la maturité d’un produit
commercial, faute d’un environnement réel
dans lequel nous aurions pu le faire tourner
en permanence.
L’initiative CRITISEC prend donc le relais
et visera, comme son nom l’indique, à développer
un produit commercial dont l’objectif
LG
DÉCEMBRE 2019
19
est d’assurer la sécurité des réseaux d’infrastructures
critiques. Ce nouveau projet,
lancé au début du mois de novembre, est coordonné
par Hitec et sera mené en partenariat
avec l’Université du Luxembourg.
Dans ce cadre, notre objectif sera de
développer deux produits commerciaux.
Le premier est un dispositif à installer
dans un réseau de contrôle industriel et qui
observe des comportements inhabituels,
comme une congestion du réseau. Cette
information est remontée à un point
central, qui pourrait être le responsable
sécurité du réseau, de façon à ce qu’il
dispose d’une information complémentaire
et indépendante par rapport à celle qu’il
reçoit du responsable informatique ou
opérationnel. Cette initiative permet de
répartir les responsabilités et de limiter
les risques en favorisant la concertation de
plusieurs responsables pour prendre des
décisions quant à la sécurité d’un réseau.
Nos algorithmes sont actuellement conçus
pour observer des réseaux complexes. Pour
les rentabiliser, nous voulons créer un
second produit, dans une forme simplifiée,
qui servirait à surveiller des réseaux
domestiques, complexifiés par le nombre
d’objets que l’on y connecte. Ce dispositif
pourrait être installé dans le routeur et
alerter le consommateur en cas d’anomalie.
A travers des partenaires déjà actifs
dans l’installation d’éléments de réseaux
domestiques, nous pourrions proposer que
ces alertes nous soient directement adressées
afin que nous identifiions le problème en
toute indépendance par rapport à tous les
fournisseurs gravitant autour du réseau
(TV, téléphone, ordinateur, compteur
intelligent, système d’alarme,…).
A l’heure actuelle, l’algorithme servant à
repérer des anomalies est fonctionnel, mais
nous devons encore développer le système
de communication qui vise à remonter
cette information à l’opérateur. Pour sa
mise en application, nous envisageons la
création d’un laboratoire «Smart Home
et équipement RTU» dans nos locaux.
Nous sommes également à la recherche
de partenariats commerciaux dans le cadre
desquels nous fournirions le dispositif afin
qu’il soit testé en situation réelle.
“Répartir
les responsabilités
et limiter
les risques”
Les opérateurs d’infrastructures critiques
ont-ils conscience de l’importance de
leur sécurisation?
L’Europe a émis une directive sur la sécurité
des réseaux et de l’information (NIS) qui
clarifie la responsabilité des opérateurs et
les encourage à améliorer leur management
de la sécurité et à développer davantage de
solutions en ce sens. Tous les opérateurs
de réseaux souffrent d’une accélération
du changement et d’une pénurie des
ressources. Or les changements nécessaires
à la garantie de la sécurité des réseaux
nécessitent de nombreuses ressources…
De plus, la sécurité fait partie des frais
d’infrastructures qui se répercutent sur
le client final. Dans le cas de réseaux de
distribution d’eau ou d’électricité, c’est
le prix de ces ressources qui sera impacté
par ces nouveaux coûts de sécurité.
A l’heure actuelle, ce sont par exemple
des considérations comme la qualité
de l’eau qui priment sur la sécurité de
l’approvisionnement et le citoyen ne voit
pas encore la nécessité de cette sécurisation,
il n’est donc pas prêt à payer ce service plus
cher. La directive NIS oblige à présent les
Etats à définir un régulateur qui doit définir
des exigences de sécurité, ce qui favorisera
le déploiement de produits comme le nôtre.
Comment itrust consulting fait-elle face
au manque de ressources touchant son
secteur d’activité?
Nous manquons de personnel qualifié
pour étendre nos activités car les grandes
entreprises et l’Etat sont plus attractifs que
des petites structures comme les nôtres…
Un BTS en cybersécurité devrait voir le
jour au Luxembourg, mais il ne démarrerait
vraisemblablement qu’à la rentrée 2021.
Nous avons donc pris le parti de contacter
des étudiants en master dans ce domaine
pour leur proposer de travailler sur nos
outils dans le cadre de leur mémoire. A
travers nos projets de recherche, nous
avons construit une expérience dans
l’encadrement d’étudiants et nous leur
donnons ainsi l’opportunité de travailler sur
un produit réel et commercialisable.
Pour mieux répartir nos ressources, nous
avons décidé de cesser notre activité de tests
d’intrusion. Nous ferons appel à un soustraitant
de confiance pour continuer à suivre
nos clients actuels dans ce domaine. Nous
n’abandonnerons toutefois pas la protection
des données! Nous avons développé des
outils comme l’analyse de risques, un
registre efficace pour documenter les
traitements, des modèles de documents et de
procédures,… Le tout en plusieurs langues.
Nous avons de plus en plus de demandes à
ce niveau par des entreprises qui ont pris du
retard dans leur mise en conformité. Ces
outils sont déjà éprouvés et nous y allouons
beaucoup de ressources.
En parallèle, nous conservons nos activités
de conseil. Par exemple, nous accompagnons
des gestionnaires d’infrastructures critiques
vers la certification de leur système de
management. Deux de nos clients dans ce
domaine veulent par exemple être certifiés
avant la fin de l’année! n
itrust consulting
55, rue Gabriel Lippmann
L-6947 Niederanven
info@itrust.lu
www.itrust.lu
20 LG
DÉCEMBRE 2019
ICT
L’accès au cloud:
entre conformité
et sécurité
PROPOS RECUEILLIS PAR MARTINA CAPPUCCIO
À l’occasion des Internet Days organisés par LU-CIX les
12 et 13 novembre derniers, EBRC, partenaire et sponsor
de l’initiative, a présenté son nouveau service, la Cloud
Governance Platform. Yuri Colombi, Head of Solutions &
Innovation, nous en décrit les avantages et nous parle de la
présence de l’entreprise à l’événement.
Yuri Colombi
EBRC est partenaire et sponsor de l’événement
Internet Days. Qu’implique
votre participation?
Nous sommes membres de LU-CIX et à ce
titre, nous soutenons ses activités. Depuis
plusieurs années, nous sommes partenaires des
Internet Days, l’un des principaux événements
d’ampleur internationale au Luxembourg
dédié au cloud et la connectivité. C’est
l’occasion pour nous d’échanger avec des
partenaires, clients et plus globalement des
entreprises qui se posent des questions sur la
façon d’aborder leur transformation digitale.
Qu’est-ce que la Cloud Governance Platform,
votre nouveau service présenté à
cette occasion?
Il y a deux ans, au Luxembourg, la CSSF
(Commission de Surveillance du Secteur
Financier) a règlementé l’utilisation des
services de cloud computing pour les
établissements financiers relevant de sa
LG
DÉCEMBRE 2019
21
supervision. Suite à la publication de cette
circulaire, mise à jour en mars 2019, nous
avons identifié un accroissement de l’intérêt
pour l’utilisation des services cloud dans un
monde hybride.
Dans ce cadre, EBRC a annoncé le lancement
d’une nouvelle offre de service contenue
dans une Cloud Governance Platform: le
Cloud Readiness Assessment, à destination
des entreprises soumises à des obligations
régulatoires (CSSF, NIS…). Il s’agit d’un
service d’accompagnement (Assessment)
associé à une application spécialement
adaptée pour supporter des processus de
gestion des risques liés à l’utilisation du
cloud. Grâce à une bibliothèque interne
à l’application, l’utilisateur peut vérifier, à
la manière d’une check-list, quelles sont
les exigences qu’il doit suivre. Un support
sera également fourni pour rédiger en
conséquence un dossier de conformité.
Cela permet des gains de temps et donne
l’assurance de bien respecter le cadre
règlementaire dans la durée.
En quoi un accompagnement au cloud
est-il nécessaire?
Le cloud est un outil encore sous-utilisé
par bon nombre d’entreprises et notre rôle
est de les accompagner vers une meilleure
appréhension de son utilisation et de ses
avantages. Si le cloud permet dans certains
cas de réduire les coûts, son véritable intérêt
sera plutôt de créer de la valeur en facilitant
l’innovation et l’exploitation des données.
Il permet également de disposer facilement
de services novateurs et d’être proche de
prestataires IT au travers de «market places».
Ainsi, nous pouvons aider les entreprises
dans leur transformation digitale disruptive,
et ce à plusieurs niveaux, en définissant avec
elles une approche méthodologique ainsi
qu’une nouvelle architecture, et puis en
opérant et sécurisant l’ensemble.
“L’avènement du
cloud implique une
nouvelle façon de
penser les services
informatiques
et de sécuriser
les données”
Parlez-nous de votre expertise dans le
domaine de la cybersécurité…
EBRC a participé à la création du
département CyberForce, un groupement
d’experts en sécurité au sein du groupe
POST auquel nous appartenons. Cette
entité réunit des experts capables de fournir
une protection optimale des infrastructures
et des données, pour chaque client et
chaque besoin.
Face aux attaques informatiques toujours
plus nombreuses, nous disposons de toute
une gamme de services de conseil pour
préparer nos clients à s’en prémunir. Nous
développons notre activité de conseil et
les aidons à mettre en place des plans de
continuité efficaces, documentés, compris
et surtout, connus par les employés. Quant
aux entreprises ayant décidé d’externaliser
leur service informatique, nous avons mis
en place tous les moyens nécessaires pour
assurer la continuité de leurs activités en
cas d’attaque, et ce, grâce à nos stratégies
organisées en faveur de la cyber-résilience
des entreprises.
En effet, EBRC promeut le concept de
cyber-résilience qui cumule les forces issues
des standards internationaux que sont ISO
27001 (sécurité de l’information), ISO
22301 (continuité des activités), ISO 31000
(gestion du risque) et ISO 22316 (sécurité
et résilience) que nous déployons au cœur
de nos centres de données certifiés Tier IV.
Il s’agit de gages solides pour anticiper et
répondre aux cybermenaces, résoudre les
incidents de sécurité et reprendre le fil des
activités le plus rapidement et normalement
possible.
Les sociétés luxembourgeoises Arendt
Services et Banque de Patrimoines Privés
(BPP) ont adhéré à ce concept en certifiant
leurs activités au regard de la norme ISO
22301, qui implique que l’entreprise ait
établi sa continuité opérationnelle même
en cas de survenance d’un désastre. Nous
pensons que d’autres sociétés de services
suivront cette voie: cette certification
permet de rassurer le marché et les clients
sur la façon dont les sociétés certifiées ont
planifié l’imprévu.
Qu’en est-il de la sécurisation de leur
cloud?
Le cloud est un nouveau terrain d’intrusion
pour le vol de données et la façon de
sécuriser ces nouveaux environnements
s’avère bien différente de celles employées
précédemment. EBRC accompagne les
clients dès l’étape de connectivité au cloud,
et le nombre de services proposés par
les grands acteurs ne cesse d’augmenter.
Ces nouveaux services cloud doivent
être consommés dans une perspective de
sécurité, notamment pour empêcher la
fuite de données. C’est une nouvelle forme
d’informatique qui nécessite de repenser
la sécurisation et la gouvernance des
données avec laquelle les clients doivent se
familiariser et pour laquelle nous pouvons
les aider.
Il est également important d’assurer une
vision cohérente entre les applications
ou données se trouvant sur le cloud et
l’informatique classique qui restent
«on premise». Cette hybridation des
systèmes informatiques est un défi! Il
est nécessaire de conserver une gestion
unifiée des différents éléments qui le
composent pour en garder le contrôle.
Ainsi, de plus en plus de services cloud
peuvent être directement souscrits par
un département de l’entreprise sans en
informer le responsable informatique.
Notre offre de services de connectivité au
cloud permet à ces équipes de reprendre
le contrôle. n
22 LG
DÉCEMBRE 2019
ICT
1
MARDI 12 ET MERCREDI 13 NOVEMBRE 2019
Les Luxembourg Internet Days
réunissent à nouveau le monde du Web
2
Pour la sixième année consécutive, les Luxembourg Internet Days organisés par
LU-CIX ont rassemblé plus de 1.100 professionnels des TIC du Luxembourg et de
la Grande Région autour d’experts et d’orateurs de renom pour des conférences, des
tables-rondes, des ateliers, un salon de plus de 50 stands et une soirée de réseautage.
Cette édition était placée sous les thèmes «Sécurité des Réseaux et du Cloud» et
«E-Commerce et Digitalisation», des problématiques sensibles, interdépendantes
et vitales pour l’équilibre de l’économie.
Pour saluer son engagement dans la lutte contre la cybercriminalité et son dynamisme
en matière d’innovation dans le domaine du numérique, les organisateurs ont
choisi de mettre la France à l’honneur de cette édition 2019. Un espace a ainsi
été réservé aux entreprises de l’hexagone désireuses de renforcer la collaboration
transfrontalière.
1. Xavier Bettel, Premier ministre et ministre de la Digitalisation
2. Carlo Thelen, directeur général de la Chambre de Commerce du Grand-Duché de Luxembourg
3. Marco Houwen, président de LU-CIX asbl
3
‘Cybersecurity is Everyone’s Job’ (NIST)
...and above all, of essential service providers,
such as energy, water, health, banking and communication services providers,
on which our society crucially relies.
Thanks to the EU-co-funded H2020 project ‘ATENA’, itrust consulting offers the following tools and services:
Cybersecurity tools:
• TRICK Service or TRICK free, to manage and monitor risks;
• VMS-RANT, a tool to track vulnerabilities and the risks they pose on your infrastructure;
• DNAS, a Darknet scanner to check if your assets are a topic of Darknet chatter;
• SmartNetIDS, a tool to detect intrusion;
• WireHide, a hardware plug&play point-to-point encryption tool.
Are you tracking threats,
vulnerabilities and risks?
Have you been or
will you be attacked?
Do you need simple
and independent
security monitoring?
Our know-how:
• is based on well-known methodologies and security standards;
• was improved in several R&D projects;
• is permanently challenged by customer projects;
• needs further improvement by getting challenged with your issues.
Services:
• to define and implement a cybersecurity strategy (NIS Directive);
• to audit security or cmpliance;
• to assess risk and implement risk-specific monitoring;
• to assess cybersecurity observations (incident detection, malware analysis…);
• SECurity as a Service (SECaaS), to deploy security experts when needed, CISO, DPO;
• to install and configure our new cybersecurity tools;
• to write policies, procedures, audit reports with templates and the ATENA tool ARIANA;
• to establish partnership for pilot testing and tailoring these tools to your needs.
Move securely within the cyberworld
This project has received funding from the European
Union’s Horizon 2020 research and innovation
programme under grant agreement No 700581
55, rue Gabriel Lippmann L-6947 Niederanven
+352 26 176 212 www.itrust.lu
24 LG
DÉCEMBRE 2019
ICT
Casino 2000: le numérique
en soutien de la gestion RH
A Mondorf-les-Bains, le Casino 2000, réel temple du jeu et du divertissement, est une
institution connue de tous. Ici, quelque 210 employés se relaient nuit et jour pour accueillir
chaque visiteur. Lydia Biringer-Schmitt, DRH, évoque le défi que représente la gestion du
personnel dans une telle entreprise et comment les outils digitaux soutiennent cette mission.
Quelles sont les spécificités d’une
organisation comme le Casino 2000
en matière de gestion des ressources
humaines?
Un casino n’est certainement pas une
entreprise comme les autres. La première
spécificité de notre organisation est
qu’elle ne ferme jamais. Le Casino 2000
est en effet ouvert 24 heures sur 24 et
7 jours sur 7. Pour fonctionner, notre
institution doit s’appuyer sur des profils
très variés. Au-delà des salles de jeux, elle
intègre plusieurs restaurants, des espaces
de réunion ou de séminaires, une grande
salle de spectacle où l’on organise nos
propres événements culturels et qui peut
aussi être mise à disposition de sociétés
extérieures. A cela s’ajoute encore un hôtel
comptant 28 chambres et 3 suites. Derrière
le Casino 2000, on trouve deux sociétés. La
première, dénommée Casino de Jeux du
Luxembourg, gère les salles de jeux. C’est
la seule structure au Luxembourg autorisée
à proposer des jeux d’argent. La deuxième,
baptisée CAREBA, prend en charge
l’ensemble des espaces de restauration.
Pour garantir un fonctionnement optimal
de l’ensemble, nous avons recours à de
nombreux intérimaires. Nous pouvons
compter jusqu’à 40 personnes en extra sur
nos plus grosses manifestations.
En matière de gestion RH, à quels défis
êtes-vous confrontés?
Notre principale mission est d’assurer
la gestion administrative du personnel.
Autrement dit, de veiller à ce que le
paiement des salaires se fasse correctement,
de pouvoir assurer le suivi des absences, de
veiller au recrutement et aux formations. Un
des principaux défis est de pouvoir se rendre
disponible pour l’ensemble du personnel.
Si notre établissement ne ferme jamais,
avec une présence renforcée des employés
durant les week-ends, le département RH,
qui compte quatre personnes, fonctionne
suivant des horaires plus traditionnels. Une
de nos préoccupations, afin de garder du
personnel motivé, est de pouvoir répondre
efficacement à chaque question qu’un
membre du personnel se pose. Dans cette
optique, les outils digitaux nous ont été
d’un grand soutien.
“La solution
de gestion
RH Gesper
de Microtis”
Comment les solutions numériques
vous aident-elles dans le maintien des
relations avec chaque employé?
Prenons l’exemple de la distribution des
fiches de paie. Il n’y a pas si longtemps,
nous imprimions encore chacune d’elles
pour les mettre sous pli et les distribuer
aux collaborateurs. Le risque qu’une fiche
de paie s’égare malencontreusement restait
important. Les solutions numériques,
comme le portail RH MyGesper, associé à la
solution de gestion RH Gesper de Microtis,
permet de facilement mettre la fiche de
paie à disposition de chaque collaborateur.
Chacun peut désormais se connecter à son
espace personnel en ligne et y retrouver
l’ensemble des documents qui le concerne:
contrat, fiches de salaire, instructions de
sécurité, règlement de travail, etc. Chacun
peut donc retrouver, à tout moment et où
qu’il soit, les documents dont il peut avoir
besoin. Il n’est plus nécessaire de faire appel
au service RH pour les récupérer.
Quels autres challenges les outils numériques
vous ont-ils permis de relever?
Nous gérons au quotidien de nombreuses
données personnelles. Il nous incombe de les
gérer en conformité avec la réglementation
en vigueur et notamment le Règlement
Général de la Protection des Données
(RGPD). Désormais, nous travaillons avec
une base de données unique, centralisée.
L’ensemble des processus RH s’organise
au départ de l’information qu’elle contient.
Quand une information change, comme
une modification de la fiche d’impôt par
exemple, il suffit de la mettre à jour dans
la base de données centrale. L’information
n’étant plus jamais dupliquée, on se
met à l’abri de tout risque d’erreur. Les
données sont en outre mieux protégées
et ne sont accessibles qu’aux personnes
habilitées. Grâce au portail RH, chaque
collaborateur peut aussi mettre à jour ses
données personnelles directement, comme
un changement d’adresse. Le département
RH doit ensuite valider chaque nouvelle
information après avoir obtenu, si
nécessaire, un justificatif officiel.
Grâce à ces nouveaux outils, comment la
fonction RH évolue-t-elle?
Grâce aux outils numériques, nous gagnons
en efficacité. Nous réduisons les risques
d’erreur. Les challenges ne manquent
cependant pas. A l’heure actuelle, l’important
est à la fois d’accompagner le personnel dans
les évolutions inhérentes à notre métier, à
travers la formation et un meilleur suivi de
chacun. Au-delà des formations obligatoires,
liées à notre activité, en lien avec la pratique
responsable du jeu ou en matière de lutte
contre le blanchiment d’argent, il faut faire
évoluer nos métiers. Chaque jour, nous
devons réinventer l’expérience vécue par nos
clients. Il nous faut aussi parvenir à mieux
LG
DÉCEMBRE 2019
25
Lydia Biringer-Schmitt
recruter, en améliorant la gestion des très
nombreuses candidatures spontanées qui
nous parviennent, en allant à la recherche
des bons profils. Les salariés qui nous
accompagnent depuis plusieurs années
nous sont très fidèles. C’est une chance. Par
contre, il devient de plus en plus difficile de
trouver et de garder les bonnes recrues.
Quels sont les moyens à votre disposition
pour parvenir à mieux accompagner vos
collaborateurs dans la durée?
Nous sommes au début du processus de
numérisation de la fonction RH. Un des
enjeux, à travers cette transformation, est
de pouvoir dégager des ressources pour
développer d’autres projets, en phase avec
les attentes du personnel. Auparavant, le
département RH était avant tout un bureau
des salaires. Aujourd’hui, le numérique nous
permet d’être plus efficaces, de répondre aux
sollicitations plus rapidement et de garantir
une plus grande satisfaction de l’ensemble
de nos collaborateurs. Nous pouvons
désormais considérer d’autres enjeux, au
niveau de l’amélioration des évaluations des
collaborateurs ou encore des procédures de
recrutement, le développement de projets
RSE et le bien-être de chacun. Petit à
petit, de nouvelles missions, de nouvelles
fonctions nous sont confiées, au service du
développement de chacun et de l’entreprise
dans son ensemble. n
Microtis
55, Route d’Arlon
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Tél.: +352 37 97 77 1
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26 LG
DÉCEMBRE 2019
ICT
“Perception et attentes des résidents
vis-à-vis de la digitalisation”
Les résidents majoritairement d’avis que l’Etat est bien préparé
Le 20 novembre 2019, Marc Hansen, ministre délégué à la
Digitalisation, a présenté les résultats de l’enquête “Perception
et attentes des résidents vis-à-vis de la digitalisation”.
Commanditée par le ministère de la Digitalisation et réalisée
par l’institut luxembourgeois de sondages et d’études
d’opinion TNS Ilres, l’enquête a eu lieu du 9 au 27 septembre
auprès de 1.011 résidents de seize ans et plus. Les interviews
ont été réalisées en ligne et par téléphone.
Patrick Houtsch, directeur du CTIE; Marc Hansen, ministre délégué à la Digitalisation; Tommy Klein, directeur
de TNS Ilres; Gaston Schmit, premier conseiller de gouvernement au ministère de la Digitalisation
Bien que très satisfait de ces résultats, Marc
Hansen a néanmoins tenu à rappeler que le
Luxembourg a encore une grande marge
de progression potentielle pour ce qui
est du eGovernment. “Ces bons résultats
nous confortent néanmoins dans l’idée que
nous sommes sur la bonne voie, même si le
chemin est encore long”, a-t-il déclaré.
Le ministre délégué à la Digitalisation a
également rappelé que des efforts sont
et seront investis continuellement dans
Guichet.lu et MyGuichet.lu afin d’étoffer
l’offre en démarches administratives et des
fonctionnalités proposées, et de rendre les
portails encore plus conviviaux et intuitifs ainsi
que plus accessibles au plus grand nombre.
“Les effets positifs
du numérique sont
principalement
le fait de rendre
le quotidien plus
facile à gérer”
Marc Hansen a expliqué la raison de cette
enquête en mettant en avant la volonté du
ministère d’intégrer les citoyens dans les
initiatives à implémenter pour réussir une
transformation digitale du pays. Elle s’inscrit
dans la continuité du débat consultatif à la
Chambre des députés du 3 juillet 2019 et qui
poursuivait le même objectif.
Lors de la conférence de presse, le ministre
délégué à la Digitalisation, Marc Hansen,
a surtout souligné la constatation que
les citoyens considèrent la digitalisation
comme une mission essentielle pour le
développement du pays et que la majorité
d’entre eux est d’avis que les services de l’État
sont bien préparés pour relever les défis
qu’engendre le passage à l’ère numérique.
D’après les sondés, les effets positifs
du numérique sont principalement le
fait de rendre le quotidien plus facile à
gérer; le numérique procure un gain
de temps et est une source de confort.
D’un autre côté, les citoyens font état
d’une inquiétude relative par rapport à
l’emploi et aux relations humaines. Par
ailleurs, le fait de pouvoir effectuer des
démarches administratives en ligne est
cité comme l’aspect le plus positif de la
digitalisation. Enfin, lorsqu’interrogés
sur leur niveau de satisfaction au sujet de
la plateforme informationnelle Guichet.
lu et MyGuichet.lu, les résultats sont
excellents, puisque l’on décèle un taux de
satisfaction de 95%, respectivement 94%
pour ces deux portails.
©MinDigital
Dans ce contexte, Marc Hansen a
notamment rappelé que le Centre des
technologies de l’information de l’État
travaille actuellement à la mise en œuvre
d’une application pour MyGuichet.lu
pour que les utilisateurs puissent effectuer
leurs démarches directement via leur
smartphone.
Il a également annoncé la mise en ligne
au début du mois de décembre sur la
plateforme informationnelle Guichet.lu de
5 fiches descriptives de démarches rédigées
en “langage facile” (leichte Sprache). Ces
cinq démarches concerneront, entre autres,
la demande de papiers d’identité ou bien la
prise en charge de frais médicaux. L’offre
sera étoffée au fil des mois suivants. n
Communiqué par le ministère
de la Digitalisation
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28 LG
DÉCEMBRE 2019
BRÈVES COMMUNALES – CENTRE
PAR PIERRE BIRCK
BERTRANGE
Le collège des bourgmestre et
échevins a invité les enfants de 0 à 4
ans ainsi que leurs parents à la fête de
Saint-Nicolas. Chaque enfant a reçu
un cadeau des mains de Saint-Nicolas.
L’événement au lieu à l’ArcA.
Source: bertrange.lu
COLMAR-BERG
Donner le sourire aux enfants
défavorisés en leur offrant un cadeau
de Noël, voici l’objectif de l’action
de solidarité Kannerwonschbam,
qui a eu lieu du 11 novembre au 6
décembre. La commune de Colmar-
Berg a participé à l’événement. Les
bénévoles avaient le choix entre faire
un don ou se rendre à l’accueil de la
commune, s’enregistrer sur la liste,
acheter le cadeau et le déposer à la
maison communale.
Source: colmar-berg.lu
NIEDERANVEN
Le ministère des Transports envisage une réorganisation du
réseau RGTR à l’horizon 2021. Celle-ci impacte la commune de
Niederanven. Par un communiqué destiné au ministre François
Bausch, Raymond Weydert, bourgmestre, et Charel Jacoby,
secrétaire, ont indiqué s’opposer formellement à ce projet de
réorganisation du réseau des lignes d’autobus. Ils ont notamment
qualifié le délai de réponse très court ne permettant «en aucun
cas aux autorités de se concerter avec ses habitants».
Source: niederaven.lu
NOMMERN
Le conseil communal a marqué
son accord pour entamer la
procédure d’adoption d’un projet de
modification ponctuelle du PAG (plan
d’aménagement général). Celle-ci
concerne le secteur protégé de type
«environnement naturel et paysage».
Le projet a été déposé le 19 novembre
et le public pourra en prendre
connaissance jusqu’au 18 décembre.
Une réunion d’information publique
s’est tenue à ce sujet le 25 novembre.
Source: nommern.lu
SANDWEILER
La Commission pour l’intégration de
la commune de Sandweiler a réussi
à remplir les conditions nécessaires
pour que la 23 e édition de la Fête
Internationale de l’Amitié se déroule sous
le logo «Mir engagérieren eis» qui entre
dans le cadre du projet «Green Events».
Celui-ci encourage les associations, les
commissions consultatives ou encore
les différents clubs à organiser des
événements écoresponsables.
Source: sandweiler.lu
LUXEMBOURG-VILLE
Du 21 novembre jusqu’au 5 janvier
2020, les «Winterlights» plongeront
le cœur de la capitale dans un décor
féérique à travers des lumières, des
marchés de Noël répartis à travers la
ville, des concerts, des expositions,
des spectacles et des animations
pour enfants. Cette année, un
calendrier de l’Avent est installé sur
la place Emile Hamilius jusqu’au 24
décembre. Les illuminations de fin
d’année représentent 780 décors
au total et sont à 100% LED pour
respecter l’environnement.
Source: vdl.lu
MERSCH
La commune de Mersch alloue une
prime de vie chère aux ménages et
personnes seules ayant déjà touché
une allocation de vie chère de la part du
Fonds National de Solidarité. Certaines
conditions doivent cependant être
remplies pour pouvoir bénéficier de
ces primes. Les documents, à savoir
les conditions et le formulaire, sont
disponibles sur le site internet de
l’administration communale.
Source: mersch.lu
LAROCHETTE
L’administration communale de Larochette a invité ses concitoyens
à une séance publique d’information et de démonstration
des défibrillateurs le 27 novembre. Trois défibrillateurs se
trouvent actuellement sur le territoire de la commune: au centre
sportif Filano, à la rue de Medernach et à Ernzen à hauteur de
l’arrêt de bus.
Source: larochette.lu
STRASSEN
La paroisse de la commune a invité les habitants à son grand Bazar
de l’Avent le 1 er décembre dernier, avec une vente de couronnes
de l’avent et un déjeuner. Les bénéfices ont été reversés au profit
des associations «Lëtzebuergesch AngschtStéierungen Hëllef»,
«Le temps des femmes» et «Œuvres paroissiales Strassen».
Source: strassen.lu
WALFERDANGE
Les «Walfer Bicherdeeg» sont aujourd’hui placés sous le signe
de la durabilité! La commune a entamé cinq mesures pour faire
des Bicherdeeg un événement plus écologique en comptant
sur les efforts de la population. Ces mesures concernent le tri
des déchets, la mobilité, les objets réutilisables, un itinéraire
durable réalisé au sol à la craie biodégradable et enfin des
infrastructures durables avec des éclairages LED ou une
alimentation par du courant vert.
Source: walfer.lu
SCHUTTRANGE
En 2017, l’administration communale
de Schuttrange achetait son premier
véhicule électrique. Une Nissan
e-NV200 et un scooter de rue ont été
ajoutés à la flotte. En comptant sur
la mobilité électrique, la commune
démontre son engagement dans
le Pacte Climat et la protection de
l’environnement et de la nature.
Source: schuttrange.lu
LUXEMBOURG-VILLE
La remise des prix «Amnesty
Medienpräis» s’est déroulé aux
Rotondes le 9 décembre, dans le cadre
du Festival des droits humains. Cet
événement a pour but de reconnaître
la contribution des médias au débat
public sur des sujets liés aux droits
humains. La soirée était centrée sur les
nouvelles approches du journalisme,
avec notamment, un débat autour
de la thématique «Réinventer les
médias: l’expérience du journalisme
constructif» avec Henrik Grunnet,
journaliste et conseiller senior pour
l’Organisation International Medias
Support à Copenhague.
Source: vdl.lu
30 LG
DÉCEMBRE 2019
Garnich, proche des citoyens
PAR PIERRE BIRCK
Plus petite commune du Sud, Garnich mise notamment sur
la proximité et la participation citoyenne pour développer les
quatre localités qui la composent. Georges Fohl, bourgmestre,
présente des initiatives pour renforcer la cohésion sociale et
améliorer le bien-être de ses habitants.
Georges Fohl
insiste également sur le cinéma régional de
Kahler qui contient 46 places, participant
ainsi à la renommée de la commune.
Si le lieu n’est pas encore défini, un
projet de 20 logements à coût modéré, en
location, sortira de terre à l’horizon 2023.
Garnich table sur une croissance régulière
de sa population et a déjà prévu des places
supplémentaires de réserve au sein de ses
infrastructures scolaires et de sa maison
relais.
La communication et la coopération au
cœur des projets
«Nous prenons énormément en considération
les demandes et les idées qui
émanent de nos citoyens pour améliorer
leur quotidien dans la commune», débute
Georges Fohl, bourgmestre de Garnich.
Avec ses 2.176 habitants, répartis à Garnich,
Dahlem, Kahler et Hivange, le collège des
bourgmestre et échevins parvient à organiser
des réunions et autres workshops pour
recueillir l’avis de tout à chacun. «Nous
avons l’avantage de nous situer sous le seuil
des 3.000 habitants et d’être représentés par
un système de majorité relative et non pas
proportionnelle. Nous avons tous les mêmes
objectifs, en dehors de toutes considérations
politiques et notre population apprécie
cela», assure Georges Fohl.
L’aspect primordial de la qualité de vie
Cette communication et cette proximité par
rapport aux citoyens couvrent un objectif
que les élus locaux jugent indispensable
et primordial: celui de la qualité de vie et
du bien-être à Garnich. «La très grande
majorité des communes luxembourgeoises
est confrontée à la problématique des cités
ou villages dortoirs. Depuis presque dix
ans, nous mettons tout en œuvre pour y
faire face. Trois associations gèrent leurs
localités correspondantes. Elles organisent,
par exemple, des festivités qui réunissent
beaucoup de monde et nous souhaitons en
créer une nouvelle pour le chef-lieu de notre
commune, à Garnich». Pour améliorer
la vie sociale, Georges Fohl envisage
notamment d’installer un café au sein de
la maison des associations. Le bourgmestre
L’enjeu de la mobilité
Rurale, Garnich est pourtant traversée par
la N13 qui voit transiter chaque jour des
milliers de véhicules à travers ses localités.
«Cette circulation parasitaire impacte
négativement la qualité de vie de nos
habitants. Nous réfléchissons actuellement
à des mesures pour endiguer ce phénomène
comme la réduction de la vitesse. Nous
avons par exemple déjà mis en place des
barrières aux abords de l’école pour garantir
la sécurité des enfants», indique Georges
Fohl.
Le bourgmestre s’intéresse également à
la mobilité électrique et à l’instauration
de structures favorisant la mobilité douce.
En termes d’énergies alternatives, la
commune a déjà intégré quelques panneaux
photovoltaïques sur le nouveau Centre
d’incendie et de secours ou encore sur
l’école à Dalhem et sur la toiture du
bâtiment du service technique.
Nommée pour le prix européen du
développement rural
Ces initiatives, en plus d’une certification à
77% du Pacte Climat, ont permis à Garnich
d’être nommée pour le prix européen du
développement rural, que seule Beckerich
a remporté en 1996. «Nous sommes fiers,
cela prouve que notre travail au quotidien
porte ses fruits. Les résultats seront connus
en juillet de l’année prochaine», conclut
Georges Fohl. n
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32 LG
DÉCEMBRE 2019
RECHERCHE & INNOVATION
Genèse
d’un facilitateur
Créé à l’aube du nouveau millénaire, le Fonds National de la
Recherche fête ses 20 ans. Ce levier de financement définit
les priorités nationales, oriente la recherche et réalise la
promotion des sciences. Interview de Marc Schiltz, secrétaire
général et responsable exécutif du FNR depuis 2011.
Peut-on dire que l’histoire du FNR est
un peu celle de la recherche publique au
Luxembourg?
La forte volonté politique d’investir et de
bâtir ce secteur a mené à la création du
Fonds National de la Recherche en 1999
puis à celle de l’Université du Luxembourg
en 2003. En 2007, et sous mandat
gouvernemental, le FNR a pu définir les cinq
priorités nationales que sont la recherche sur
les matériaux, les systèmes d’informations et
de communication, la gestion des ressources
naturelles, les sciences sociales et les sciences
de l’éducation ainsi que le biomédical.
Nous savions qu’il fallait éviter que ces nouvelles
connaissances soient nichées dans une
tour d’ivoire et assurer qu’elles trouvent
une application réelle au-delà d’un environnement
purement académique. Des programmes
ont alors été développés en lien avec
les industries, les entreprises, le secteur des
services et la société multiculturelle du pays.
La réforme législative de 2014 nous a
attribué de nouvelles missions dont celle
de soutenir la valorisation des résultats
de la recherche. Nos instruments de
financements ont par exemple soutenu
des collaborations entre les institutions de
recherche et le secteur privé.
Le gouvernement établit actuellement une
nouvelle stratégie nationale pour laquelle
nous avons formulé des propositions; elle
devrait être présentée dans les premiers
mois de 2020.
La recherche publique bénéficie donc
du soutien politique mais qu’en est-il de
celui de la population?
Nous réalisons régulièrement des sondages
auprès de la population résidente dont
les résultats montrent un soutien des
investissements dans la recherche. Le
taux de confiance envers les scientifiques
dépasse même les 88%, ce qui est peutêtre
en passant, le signe d’une plus grande
résistance aux informations sans fondement.
Le soutien constant des gouvernements
successifs relève d’un consensus politique
qui se concrétise dans les budgets dédiés,
multipliés par douze depuis la création du
FNR.
Je crois que le dialogue entre les
scientifiques, les citoyens et les politiques
sera d’une importance capitale à l’avenir.
Il existe déjà de bons exemples comme
les cafés-débats du LISER ou encore les
rencontres organisées entre députés et
scientifiques qui tour à tour passent une
journée dans l’environnement de travail de
l’autre. Ce sont des échanges enrichissants
de part et d’autres dans la mesure où le
travail scientifique est gratifié de l’intérêt
sociétal et que le discours politique s’éclaire
des connaissances scientifiques.
Ces faveurs sont autant d’exigences à
remplir; à nous les scientifiques d’être à la
hauteur du crédit qui nous est accordé.
Quelles sont les grandes nouveautés
dans la recherche publique?
Historiquement la science se fait avec le
paradigme des hypothèses vérifiées par
l’expérimentation mais la transformation
digitale impacte désormais jusqu’à nos
méthodologies de travail.
La masse de données génère désormais une
grande quantité d’informations qu’il s’agit
d’extraire. Ceci révolutionne des domaines
comme le biomédical où l’on peut
désormais établir un profil génétique d’une
personne en quelques minutes seulement.
Il en va de même pour les sciences sociales
qui bénéficient d’une mine d’informations
que sont les données téléphoniques et les
réseaux sociaux.
Le digital nous oblige à repenser la méthode
scientifique aux lumières de l’éthique et
de la sécurité des systèmes informatiques.
Il en va de la protection des données
personnelles, des données hautement
sensibles, des intérêts industriels mais aussi
de la souveraineté des Etats et notamment
en période électorale.
Enfin, il y a des initiatives gouvernementales
qui se concrétisent telle que l’agence spatiale
luxembourgeoise (Luxembourg Space
Agency) dont nous sommes partenaires.
C’est un créneau économique, certes
mais également de recherche, générateur
de questions scientifiques ô combien
intéressantes.
Parlez-nous des synergies que vous
favorisez…
Contrairement à nos pays voisins qui
peuvent compter jusqu’à une centaine
d’universités et plusieurs centaines de
centres de recherche, l’exiguïté de notre
territoire ne permet pas d’établir un système
concurrentiel. Ceci est bien compris par
les directeurs et la coordination entre les
différents centres de recherche fonctionne
désormais très bien. D’ailleurs, les grands
projets que nous finançons, comme
l’étude menée par le «National Centre
of Excellence in Research on Parkinson’s
Disease» rassemble des partenaires comme
le LIH, l’Uni.lu, le LNS et le CHL.
Lorsque nous sommes amenés à nous
présenter à l’étranger, nous adoptons une
même marque: «Research Luxembourg»;
là aussi pour montrer notre unité.
La concurrence ne doit pas être interinstitutionnelle
mais internationale, et ce, afin
de veiller à ce que la qualité soit à la hauteur
de nos ambitions. C’est pourquoi nous nous
appuyons sur un réseau mondial d’experts
et de scientifiques qui réalisent plus de
mille évaluations de projets par an. Dans
les comités de sélection et d’évaluation,
le mot d’ordre est d’avoir le même niveau
d’exigence et de standards que dans leurs
pays.
Quels sont les signes de la bonne santé
de la recherche publique?
Disons que plusieurs indicateurs sont
au vert. D’une part, les scientifiques qui
siègent dans nos comités durant plusieurs
années voient les évolutions positives et
nous renseignent. Ensuite, nos équipes de
recherche sont de plus en plus sollicitées
dans des projets européens; financés par
la Commission européenne, on ne peut
rentrer dans ces consortiums que si la
qualité est là. Nous bénéficions en outre
toujours plus de financements européens.
Enfin, nous réussissons à attirer de hauts
profils internationaux.
Nous pouvons être fiers de ce qui a été
accompli en si peu de temps. Développer un
site de recherche avec une bonne visibilité
internationale est un exploit collectif. Il
reste néanmoins de grands défis à relever et
notamment avec la transformation digitale
et l’arrivée de l’intelligence artificielle
qui apporteront tout un ensemble de
défis sociétaux dans lesquels la recherche
scientifique aura un rôle déterminant. Les
20 années à venir s’annoncent tout aussi
excitantes, si ce n’est plus encore… n
Présentation du CEO
Fonds National de la Recherche
B.P. 1777 - L-1017 Luxembourg
2, avenue de l’Universite
L-4365 Esch-sur-Alzette
www.fnr.lu
Marc Schiltz
Titulaire d’un doctorat en physique et
d’un MBA pour cadres de l’INSEAD,
Marc Schiltz est actif dans la recherche et
l’enseignement supérieur depuis plus de
20 ans dans plusieurs pays européens et est
un scientifique reconnu. Il a développé une
expertise approfondie dans la gestion et
l’organisation de la recherche stratégique.
Sous sa direction, le FNR a largement
contribué à renforcer la qualité et l’impact
du système de recherche luxembourgeois et
à établir des liens avec le secteur privé et la
communauté scientifique internationale.
34 LG
DÉCEMBRE 2019
RECHERCHE & INNOVATION
La pollution de l’air
s’aggrave dans
la Grande Région
La pollution atmosphérique est devenue un sujet de
préoccupation majeure. Son impact sur l’environnement et
la santé est de plus en plus pointé du doigt. Pour surveiller le
niveau de pollution de l’air, des cartographies de la qualité de
l’air sont mises en place. La plupart du temps, ces cartes sont
réalisées sur la base de données fournies par des capteurs au
sol mais la couverture de ces derniers est relativement limitée
en raison de leurs coûts. Pour contourner cet obstacle, le
LISER a réalisé pour la première fois une cartographie
dynamique de la qualité de l’air de la Grande Région à
partir des données satellites issues de la mission européenne
«Sentinel-5 Precursor» 1 .
«Cette première étude se concentre
principalement sur l’analyse des niveaux de
dioxyde d’azote», précise Hichem Omrani 2
à l’initiative de ce projet et chercheur au
département Développement urbain et
mobilité. «Le dioxyde d’azote (NO 2
) est en
effet le principal polluant de l’atmosphère
terrestre. Les rejets de NO 2
sont
essentiellement dus aux activités humaines,
en particulier l’utilisation de combustibles
fossiles. Ses effets peuvent être néfastes
pour la santé humaine. En concentration
trop importante, le dioxyde d’azote
peut entraîner une sévère inflammation
des voies respiratoires et une irritation
des yeux. Pour les personnes sensibles
comme les asthmatiques, les enfants et
les malades pulmonaires chroniques,
une exposition au NO 2
, même de courte
durée, peut provoquer une altération de la
fonction respiratoire. Le dioxyde d’azote
contribue également à l’acidification de
l’environnement et participe à la dégradation
de l’environnement de la végétation et des
écosystèmes. C’est pourquoi il est devenu
indispensable de surveiller et contrôler
les niveaux de concentration des oxydes
d’azote».
Un pic annuel entre novembre et décembre
L’étude menée par Hichem Omrani
démontre que les données satellitaires
peuvent être utilisées pour produire des
cartes dynamiques de haute résolution
de la concentration en NO 2
quelle que
soit l’échelle temporelle – journalière,
mensuelle ou annuelle – ou spatiale –
régionale, nationale, continentale, voire
mondiale. «Au niveau de la Grande Région,
notre étude a mis en évidence que la
concentration moyenne de NO 2
, entre mai
et décembre 2018, était globalement plus
faible que dans les pays voisins», commente
Hichem Omrani. «Les points chauds
de pollution se situent principalement
dans le Nord-Est et le Nord-Ouest et
touchent essentiellement des grandes villes
telles que Bruxelles, Liège et Namur en
Belgique et Sarrebruck en Allemagne. Un
fort contraste apparaît également le long
de l’autoroute A4, de Luxembourg-Ville
jusqu’à Thionville et Metz en France.
Nous pouvons systématiquement relier
ces contrastes à une forte activité humaine:
camions en transit pour le transport de
marchandises, trafic routier au niveau
des grands axes autoroutiers et des villes,
activités industrielles dans le Nord et l’Est
et dynamiques transfrontalières entre la
Belgique, le Luxembourg et l’Allemagne».
«Des analyses temporelles, menées à partir
de ces mêmes données, ont permis de
constater que le pic de pollution annuel se
situe entre novembre et décembre, période
pendant laquelle les chauffages sont les
plus sollicités. Au niveau hebdomadaire, le
week-end connaît des niveaux de pollution
plus bas en raison d’une baisse des activités
(moins de trafic, moins de production,
etc.)».
Une concentration en NO 2
moindre
dans les forêts et espaces verts
Des analyses plus locales peuvent également
être effectuées. «Il est par exemple
intéressant d’observer les différences
d’évolution temporelle entre plusieurs
points d’intérêts appartenant à des classes
d’occupation du sol: urbaine (U), industrielle
(I), route (R) et Forêt (F)», commente
Hichem Omrani. «La pollution sur les
sites relativement éloignés des activités
humaines (F) reste stable et à des niveaux
bien inférieurs. Les trois autres classes (U,
I et R) présentent des tendances annuelles
similaires avec une forte augmentation des
concentrations en hiver: un premier pic
en octobre, puis un second en novembre.
La classe R (routes) présente des microévolutions
caractéristiques: deux pics, un
en juillet et l’un en octobre/novembre. Ces
micro-évolutions pourraient être liées aux
départs/retours des vacances scolaires».
Les résultats de cette étude illustrent
clairement le fait que la pollution de l’air en
NO 2
est sérieuse dans la Grande Région et
tend à s’aggraver même avec le phénomène
sans frontières de la dispersion de la pollution
de l’air par l’intermédiaire du vent et le
changement climatique. «Ainsi, les actions
menées par le ministère des Transports
luxembourgeois comme la gratuité des
transports publics sur le territoire du Grand-
Duché pour les résidents et non-résidents à
partir du 1 er mars 2020 pourraient s’avérer
insuffisantes si des mesures plus ou moins
similaires ne sont pas prises à l’échelle de la
Grande Région», estime Hichem Omrani.
«En résumé», conclut le chercheur, «les
données satellitaires sont essentiellement
utiles dans des régions où les données de
capteurs sont rares comme c’est le cas de la
Grande Région. Toutefois, ces deux types
de données peuvent être fusionnées pour
produire des cartes plus précises et avec
une résolution spatiale plus fine. Enfin, des
travaux sont en cours de préparation pour
étudier les effets de la pollution de l’air sur
la santé des populations, notamment celle
des groupes vulnérables tels les enfants et
les personnes âgées». n
1
Sentinel-5 P est un satellite d’observation de la Terre lancé le
13 octobre 2017 par l’Agence spatiale européenne. L’objectif
est de fournir aux pays européens des données complètes
et actualisées leur permettant d’assurer le contrôle et la
surveillance de l’environnement.
2
https://www.liser.lu/staff/hichem-omrani
Luxembourg Institute
of Socio-Economic Research (LISER)
Maison des Sciences Humaines
11, Porte des Sciences
L-4366 Esch-sur-Alzette/Belval
Contact presse: carole.wiscour-conter@liser.lu
www.liser.lu
“Des mesures
prises au niveau
local ne suffiraient
pas pour améliorer
la qualité de l’air.
La pollution
de l’air ne connaît
pas de frontières”
36 LG
DÉCEMBRE 2019
RECHERCHE & INNOVATION
Prix de l’Innovation
dans l’artisanat 2019
La 6 e édition du Prix de l’Innovation dans l’artisanat a accueilli
douze projets en lice et deux entreprises se sont affrontées
dans chacune des six catégories. Le trophée du Grand Prix
“The Hands of Innovation by Mutualité des PME” a été
dévoilé par le jury du concours, le 5 décembre 2019 lors
d’une cérémonie officielle aux Rotondes. Interview croisée
d’Anne Majerus et de Tom Wirion, respectivement conseillère
technique et économique en charge de l’innovation et
directeur de la Chambre des Métiers.
Parlez-nous de ce prix…
TW: Nous avons lancé ce prix en 2006
pour faire prendre conscience à la société
en général et aux artisans en particulier, que
l’artisanat est un lieu d’innovation. Le peu
de candidatures que nous avions reçues à
l’époque renseignent quant à l’inconscience
même des artisans et les 56 dossiers que
nous accusons cette année, sur le chemin
parcouru depuis.
AM: En quinze ans, nous avons pu
constater une augmentation des dossiers,
de la qualité présentée, des partenaires et
des couvertures médiatiques. La tradition
est habituellement l’image de marque
de l’artisanat mais en y regardant de plus
près, on remarque la grande importance
de la digitalisation et des coopérations
avec les centres de recherche. La théorie
se concrétise par la mise en pratique et
les personnes de terrain font évoluer les
innovations. Les PME de l’artisanat sont
également habituées à modifier leurs
techniques, produits et services à la lumière
des nouvelles législations.
TW: Les entreprises en lice vont d’un salarié
à plus de cent; ce qui est un bon signe de
diversité et de qualité. Nous sommes fiers
que le concours mette une nouvelle fois en
exergue le dynamisme, l’esprit créatif et la
pluralité de l’artisanat grâce à la richesse
des projets retenus. Une fierté partagée par
les entreprises affichant leurs trophées qui
sont autant de belles vitrines auprès de leurs
clients et fournisseurs.
Qui compose le jury?
AM: Les dix membres qui le composent
représentent nos partenaires à savoir: la
Mutualité des PME, la Fiduciaire des
PME, la Société Nationale de Crédit
et d’Investissement (SNCI), la Banque
Raiffeisen, Enovos Luxembourg SA,
Lalux Assurances, Digital Luxembourg
GIE, Luxinnovation GIE et l’Institut de
la Propriété Intellectuelle Luxembourg
(IPIL). Nos finalistes ont ainsi pu rencontrer
nos partenaires, tous professionnels en lien
avec l’artisanat.
“La tradition et
l’innovation sont
l’entrelacement
d’une même
corde: celle de
l’artisanat”
Comment se porte le secteur de l’artisanat?
TW: Il se porte bien à la fois en termes de
création d’entreprises mais aussi en termes
d’emplois. Tellement bien que la pénurie
se creuse désormais à 9.400 talents pour
l’année 2020. La conjoncture est bonne
dans tous les secteurs et notamment dans
celui de la construction dont les carnets
de commandes s’étalent sur six mois.
Sachant que la bonne santé de l’artisanat est
intrinsèque à celle de l’économie en général,
la croissance de l’activité requiert de facto,
une croissance de l’emploi. Ceci avec ce
qu’on connaît en termes de problématiques
de mobilité et de logements.
Le réservoir de la Grande Région étant
insuffisant, nous réfléchissons à des
missions économiques dans les pays
de l’Est. Le coût du logement entrave
fortement notre attractivité et des solutions
sont actuellement à l’étude pour que les
entreprises puissent, avec le soutient de
l’Etat, construire des logements pour leurs
salariés. n
Chambre des Métiers Luxembourg
2 Circuit de La Foire Internationale
L-1347 Luxembourg
www.cdm.lu
Anne Majerus et Tom Wirion
Les lauréats
La société Wakotec, lauréate dans la catégorie Processus / Système de production, a remporté le Grand Prix «The Hands of Innovation by Mutualité
des PME» pour le développement du processus Wakocid, permettant de conserver l’eau de refroidissement nécessaire dans les processus industriels
de manière efficace, sûre et écologique.
Catégorie Produit/Design: L’entreprise Steffen Holzbau a remporté cette catégorie avec le développement d’une poutre composite bois-béton
précontraint. Le jury a fortement apprécié les aspects écologiques de ce projet, représentant une réelle évolution du secteur de la construction en
bois.
Catégorie Service: Le jury a été convaincu par l’approche de Polygone, qui a combiné objets connectés et mégadonnées liées au GPS pour
optimiser la collecte et la gestion de déchets. Ce projet, réalisé en collaboration avec le LIST, se distingue par son approche résolument orientée
client et respectueuse du climat.
Catégorie Marketing/Communication: L’entreprise Street Wheels de Mertert souhaitait rendre une opération contraignante plus conviviale
en proposant le changement de pneus à domicile à leurs clients. Sa communication à la fois authentique et transparente plaçant le client au cœur des
efforts, ainsi que l’esprit d’équipe toujours visible, ont su convaincre le jury.
Catégorie Gestion/Organisation/Management: La société Coplaning a séduit le jury par le développement d’une application de planification
des chantiers, permettant une meilleure coordination des projets. Un des points forts de ce projet, qui peut à terme servir à la totalité du secteur de
la construction du Luxembourg, a été l’implication de l’équipe entière de Coplaning dans le développement.
Catégorie Digitalisation: Le Prix spécial Digitalisation, doté d’un prix monétaire de 4.000 euros mis à disposition par Digital Luxembourg GIE, a
été décerné à SkyCom pour sa solution de géolocalisation d’outils en temps réel. Leur système permet aux entreprises artisanales d’améliorer leur
efficacité en réduisant des déplacements inutiles.
38 LG
DÉCEMBRE 2019
RECHERCHE & INNOVATION
Luxinnovation fête ses 35 ans
au service de l’innovation
En présence de Son Altesse Royale le Grand-Duc, Luxinnovation, l’agence nationale pour
la promotion de l’innovation, a célébré en date du 14 novembre 2019 son 35 e anniversaire à
l’Athénée de Luxembourg.
La création de Luxinnovation remonte au
1er juin 1984, avec la mise en place, au sein
du département de l’Économie du ministère
de l’Économie et des Classes moyennes,
d’une “Agence pour la Promotion de
l’Innovation”, puis d’un partenariat avec la
Chambre de Commerce et la Fédération
des industriels luxembourgeois (Fedil) pour
créer “un service de promotion commun
d’assistance à l’innovation”. C’est l’acte de
naissance de Luxinnovation, qui devient
le premier “point d’accueil innovation et
recherche” au Luxembourg. Le ministère
de l’Éducation nationale et de la Formation
professionnelle (alors responsable de la
politique de recherche dans le secteur
public, prise en charge depuis par le
ministère de l’Enseignement supérieur et de
la Recherche) puis la Chambre des Métiers
rejoignent par la suite le partenariat.
Création du GIE
L’année 1998 marque une étape-clé dans
le développement de Luxinnovation, qui
prend une forme juridique propre en tant
que groupement d’intérêt économique
(G.I.E.). L’agence se développe alors
encore davantage et elle se voit confier la
gestion de la “Cluster initiative”, couvrant
les secteurs-clés de l’économie nationale
(automobile, éco-innovation, industries
créatives, santé, matériaux, bois), tous
ayant comme dénominateur commun
© Luxinnovation
une composante transversale ICT de plus
en plus marquée. À ce jour, plus de 700
entreprises sont regroupées au sein de cette
Cluster Initiative.
Luxinnovation est également le point
de contact national pour les entreprises
souhaitant intégrer des programmes R&D
européens: une compétence-clé qui a valu
au Luxembourg d’être, en 2018, le pays
qui affiche le taux de réussite le plus élevé
de l’Union européenne dans le cadre des
appels à financement du programme-cadre
Horizon 2020.
Promotion à l’international
En 2016, suite à l’intégration en son sein
de l’agence Luxembourg for Business,
Luxinnovation s’est vue confier des
missions supplémentaires dans le cadre de
la réforme de la promotion économique
du Luxembourg, dont l’identification
d’investisseurs étrangers apportant une
vraie valeur ajoutée à l’économie nationale
en consolidant le développement qualitatif
du pays. À cela s’ajoute comme nouvelle
mission depuis 2016 la veille économique
dans le cadre de secteurs et d’activités
susceptibles à la fois de créer de nouvelles
opportunités pour les entreprises déjà
établies au Luxembourg et d’attirer de
nouveaux investissements directs étrangers.
“Grâce à Luxinnovation, la recherchedéveloppement
et l’innovation ont connu
au cours des trois dernières décennies une
évolution sans pareil au Luxembourg et
probablement même dans la comparaison
internationale”, a déclaré le Vice-Premier
ministre, ministre de l’Économie Étienne
Schneider, lors de son discours d’ouverture
de la séance académique devant près de
500 invités. “En raison de son évolution
au fil du temps et en raison de ses missions
élargies, Luxinnovation est et restera un
moteur essentiel de l’innovation et du
succès économique du pays”.
Le Ministre de l’Enseignement supérieur et
de la Recherche Claude Meisch a souligné
que “Luxinnovation a été un catalyseur
essentiel pour assurer que la recherche
scientifique réalisée par les centres de
recherche publics et par l’Université du
Luxembourg a pu avoir un impact direct
sur le développement du pays, qu’il soit
économique, écologique ou social. Ce rôle
va encore s’accentuer dans la mise en place
d’une société de la connaissance basée sur
l’exploitation de données que nous voulons
développer d’une manière responsable
et avec le souci de générer des bénéfices
directs et tangibles pour le citoyen”.
“Dans les prochaines années, Luxinnovation
devra donner envie à nos entreprises
d’innover, de grandir de manière
intelligente et de bien se préparer aux défis
de l’avenir, avec les technologies nouvelles,
et en partie aussi disruptives”, explique
Sasha Baillie, CEO de Luxinnovation
depuis mai 2018. “Nous souhaitons être
plus que jamais reconnus par les entreprises
et les entrepreneurs comme un partenaire
de confiance pour eux, leur permettant de
trouver des solutions pragmatiques pour
des projets de développement innovants”.
“Nous disposons de formidables compétences
diversifiées et complémentaires”,
complète Mario Grotz, le président du
Conseil de gérance de Luxinnovation.
“Si nous arrivons à bien communiquer
entre nous, à dialoguer, à mettre en avant
ces compétences, nous allons avancer de
manière exceptionnelle. Le Luxembourg
favorise la mise en réseau et la mise
en place de projets communs dans un
environnement de confiance. C’est un
avantage dont nous disposons par rapport
à d’autres pays. Et Luxinnovation se doit
d’être un maillon incontournable dans cette
approche collaborative”. n
Communiqué par le ministère
de l’Économie et Luxinnovation
THE HANDS
OF INNOVATION
BY
PRIX DE L’INNOVATION
DANS L’ARTISANAT 2019
Ils ont gagné !
Retrouvez le Grand Gagnant et les vainqueurs
des différentes catégories sur innovation.cdm.lu
Partenaire média
40 LG
DÉCEMBRE 2019
RECHERCHE & INNOVATION
1
2
MERCREDI 23 OCTOBRE 2019
La propriété intellectuelle
au cœur du processus créatif
Dans le cadre des «Afterworks de la propriété intellectuelle», organisés par l’Institut de
la Propriété Intellectuelle Luxembourg et l’Office de la propriété intellectuelle au ministère
de l’Economie, la dernière rencontre 2019 a eu lieu à la Chambre des Métiers, en
partenariat avec le Luxembourg Creative Industries Cluster de Luxinnovation et le 1535°
Creative Hub de Differdange. Tom Wirion, directeur général de la Chambre des Métiers,
a présenté ses mots de bienvenue suivi par un bref discours de Iris Depoulain, commissaire
aux droits d’auteur et droits voisins à l’Office de la propriété intellectuelle, sur le sujet
de la propriété intellectuelle dans le processus créatif. La thématique était illustrée par les
expériences de Marie de Decker, photographe à Made Creative Group, de Päivi Kallio,
créatrice de mode et fondatrice de Peak Rock & Sport. Enfin, Nicolas Steil, président et
CEO de Iris Group et président de l’ALGOA (Association luxembourgeoise de Gestion
des Œuvres audiovisuelles), a détaillé les pratiques en cours dans la production de films,
domaine qui nécessite la gestion d’un ensemble complexe de droits. Les experts Mathis
Bruck, David Alexandre et Emmanuèle de Dampierre ont exposé d’autres exemples très
concrets. Ce rendez-vous a apporté des idées au-delà du secteur de l’artisanat.
1. Iris Depoulain, commissaire aux droits d’auteur et droits voisins, Office de la propriété intellectuelle au ministère de l’Economie
2. Päivi Kallio, Founder, Peak Rock & Sport et Mathis Bruck, conseil en propriété industrielle Pronovem Luxembourg
3. devant: Emmanuèle de Dampierre, avocat à la Cour, Elvinger Hoss Prussen; Päivi Kallio; Serge Quazzotti, directeur,
IPIL GIE; Iris Depoulain; David Alexandre, avocat à la Cour, DLA Piper Luxembourg /derrière: Nicolas Steil, Président et CEO,
Iris Group; Cyrille Dubois, Manager, IPIL GIE; Marie de Decker, photographe, Made Creative Group et Mathis Bruck
3
42 LG
DÉCEMBRE 2019
RECHERCHE & INNOVATION
L’industrie à l’heure
du sur-mesure
Forte de treize années d’expérience en France, la société
Rénovation Machines Industrielles (RMI) s’est implantée
sur le marché luxembourgeois il y a trois mois et entend
s’y développer. Steven Moss, gérant et fondateur du groupe
RMI, revient sur les activités de sa société et ses ambitions de
développement au Grand-Duché.
Pouvez-vous revenir sur votre parcours
et l’histoire de RMI?
J’ai commencé ma carrière chez PSA
(Peugeot société anonyme) sur les sites
de Borny et Trémery en tant que
technicien durant une vingtaine d’années.
En 2006, à l’âge de 36 ans, j’ai choisi
de créer ma société pour dépanner des
clients dans l’industrie. A mes débuts, je
n’avais qu’une camionnette et une caisse à
outils. Implantée à Atton, j’ai lancé RMI
(Rénovation Machines Industrielles),
gravi les échelons et étoffé l’entreprise
qui intervient aujourd’hui dans différentes
sociétés PME, TPE ou grands
groupes. Nous disposons d’une équipe
pluridisciplinaire qui permet de répondre
à toutes les demandes de nos clients,
mais aussi de travailler dans différents
secteurs d’activités tels que la sidérurgie,
la métallurgie, l’énergie, l’automobile, le
ferroviaire ou encore l’aéronautique.
LG
DÉCEMBRE 2019
43
Quelles sont vos activités principales?
RMI est l’intermédiaire entre les clients
et les constructeurs de machines-outils.
Notre société répond à leurs demandes
en matière de robotique, de maintenance,
d’installation, de construction et de
reconstruction, de modification et de
réoutillage.
Pour résumer, nos activités se divisent en
cinq pôles de compétences. RMI Maintenance
concerne la maintenance prédictive,
préventive, curative et améliorative
des machines industrielles, tandis que
RMI Services s’occupe de toutes les
problématiques de nos clients en cas de
panne ou de dépannage. Nous disposons
aussi d’un savoir-faire qui couvre l’ensemble
du cycle de vie industriel: de la conception
à l’intégration de machines industrielles ou
de robots collaboratifs. Nous parvenons
également à déterminer les besoins de nos
clients de façon personnalisée avec notre
pôle dédié au négoce. Nous nous adaptons
à leurs exigences ainsi qu’à leurs activités et
nous concevons même des machines surmesure.
Nous vendons des produits neufs,
mais aussi de deuxième main car nous
réparons et réadaptons certaines machines
pour entrer dans le cadre du recyclage, de la
réutilisation et de l’économie circulaire tout
en restant à une échelle locale. Enfin, nous
proposons des formations personnalisées
par rapport à un client et son matériel.
Elles sont réalisées sur site et dans leur
environnement pour que les collaborateurs
soient rapidement opérationnels.
En d’autres termes, c’est une ingénierie
collaborative et intelligente avec le client.
Grâce à nos différents pôles de compétence
et à l’accompagnement personnalisé, nous
l’aidons à investir dans les bons outils de
production en fonction de ses besoins et de
ses objectifs.
“Une ingénierie
collaborative
et intelligente”
Quelles sont vos ambitions au Luxembourg?
A ce jour, RMI compte 35 collaborateurs. La
partie administrative se situe à Atton, mais
nous déménagerons très prochainement à
Nomeny au sein d’un bâtiment neuf. Nous
sommes également implantés à Mulhouse
depuis 2016 pour rayonner en Suisse, en
Allemagne et en Alsace, et au Luxembourg
depuis trois mois.
Nous avons d’ores et déjà entamé les
démarches administratives en adhérant
à la FEDIL (Fédération des Industriels
Luxembourgeois), à la Chambre française
de Commerce et d’Industrie au Grand-
Duché de Luxembourg et à la Chambre
de Commerce afin de s’intégrer dans
l’écosystème économique luxembourgeois.
Notre politique vise l’emploi local pour être
proche de nos clients et pouvoir réaliser du
sur-mesure industriel. Cette philosophie est
également valable au Grand-Duché. Nous
avons par exemple été contactés par différentes
sociétés, comme Ceratizit, ArcelorMittal,
Cubalux, Aperam ou encore les CFL. Pour le
moment, notre structure luxembourgeoise est
relativement petite. L’année prochaine verra
se concrétiser notre volonté d’engager des
collaborateurs dédiés à 100% au Luxembourg
et aux alentours, à savoir l’Allemagne, la
Belgique ou encore la France.
L’exosquelette fait partie des nombreuses
innovations qui ont touché
l’industrie. Quels sont ses avantages?
Et, plus généralement, comment votre
société cherche-t-elle des nouvelles
solutions de développement?
L’exosquelette est un outil que nous
commercialisons depuis quelques mois.
Il permet de limiter les problèmes
squelettiques et musculaires et améliore
sensiblement les conditions de travail
au quotidien. Des statistiques prouvent
par exemple que l’endurance statique
augmente de 56%, la précision et la qualité
du travail de 27%, la rapidité de 10% et que
l’effort musculaire est réduit de 30%. Les
entreprises du secteur industriel éprouvent
de plus en plus d’intérêt pour l’exosquelette
au vu de ses nombreux avantages en termes
de santé, de bien-être, de productivité et de
rentabilité.
En ce qui concerne les solutions de
développement, nous travaillons en
étroite collaboration avec nos clients et
partenaires. Les retours d’expérience sont
indispensables pour améliorer les processus.
Actuellement, notre bureau d’étude
travaille majoritairement sur la robotique
en général, mais aussi sur les capteurs
intelligents ou encore l’automatisation des
postes de travail.
Justement, quels sont les futurs défis
pour RMI?
Même si nous n’en sommes qu’aux prémices,
notre objectif est d’être un ensemblier
industriel. A plus long terme, nous
souhaitons également devenir un groupe
pluridisciplinaire et former les nouvelles
générations à nos métiers de l’industrie.
Il faut arriver à les attirer vers ce secteur
grâce aux nouveaux métiers et process. Nous
misons ainsi beaucoup sur la formation
en interne et recrutons localement des
collaborateurs à fort potentiel.
Au Luxembourg, nous avons l’ambition
d’intégrer un bâtiment dans lequel nous
pourrons réaliser des usinages et des travaux
en rendant ce pôle autonome. Certes, la
concurrence existe, mais il y a un créneau
pour devenir une référence en matière de
robotique et de maintenance industrielle. n
RMILUX
Tél.: 691 157 137
contact@rmilux.lu
www.sasrmi.com
44 LG
DÉCEMBRE 2019
BRÈVES COMMUNALES – EST
PAR PIERRE BIRCK
BERDORF
Des chemins de randonnée dans la
commune de Berdorf seront fermés
jusqu’à la fin du mois de janvier en raison
de travaux forestiers. Plusieurs tronçons
sont concernés: le Felsenweg 2,
le Felsenweg 3, le B17, le B19 et le AP
Bolldendorf-Pont.
Source: berdorf.lu
DALHEIM
Le conseil communal de Dalheim
a invité les enfants de la commune
à la fête de la Saint-Nicolas le 1 er
décembre, d’abord à Welfrange,
puis Filsdorf et enfin Dalheim. Saint-
Nicolas a notamment été accueilli par
la fanfare de la commune.
Source: dalheim.lu
GREVENMACHER
Le collège échevinal de la ville de
Grevenmacher a invité ses citoyens
à une réunion d’information le lundi
25 novembre au sujet du nouveau
concept de stationnement de la ville.
La réunion a eu lieu au centre culturel
en présence du bourgmestre Léon
Gloden et des échevins Marc Krier et
Monique Hermes.
Source: grevenmacher.lu
JUNGLINSTER
Le Bicherbazar 2019 a pris ses quartiers
au centre polyvalent Gaston Stein le
premier dimanche de décembre. Cette
grande brocante de livre de toutes
sortes, organisé par Lënster Bicherclub
Luxemburgensia LBC, a réuni curieux
et férus de lecture.
Source: eventsinluxembourg.lu
MONDORF-LES-BAINS
Le marché de Noël s’est installé sur
la place des Villes Jumelées les trois
premiers week-ends de décembre. Les
Amis du Chant – Luxembourg Brass
Ensemble ont également organisé un
concert de Noël, «Christmas Carols»,
le samedi 14 décembre à l’église Saint-
Michel de la commune.
Source: mondorf-les-bains.lu
ECHTERNACH
Les œuvres des cinq artistes Anna Barcia Estruga, Christiane
O’Donnell-Pommerell, Béatrice Schaack-Olivera, Daisy Schutz-
Lessel et Sonja Soyer seront exposées au Trifolion du mardi
17 décembre 2019 au samedi 25 janvier 2020. Baptisée «la
touche féminine», cette exposition collective met à l’honneur
cinq femmes artistes internationales, basées au Luxembourg,
offrant, chacune d’elle, une variété de thèmes, de styles et des
vues artistiques individuelles sur le monde. Le vernissage de
l’exposition a eu lieu le 19 décembre dernier.
Source: trifolion.lu
SCHENGEN
L’exposition universelle de Dubaï aura lieu en 2020. La
commune de Schengen s’est lancée dans l’organisation d’un
voyage avec Emile Weber pour assister à cet événement
international. Il est possible de s’inscrire jusqu’au 20 décembre
2019 au plus tard. Le programme complet, les offres
supplémentaires et les prix sont indiqués sur le site internet de
l’administration communale.
Source: schengen.lu
ECHTERNACH
Le mercredi 4 décembre s’est déroulée une conférence sur le
développement de produits innovants dans le tourisme, de
leur conception à leur lancement. Elisabeth M. Hiltermann,
diplômée en administration des affaires et spécialisée dans
le marketing, le tourisme et la gestion hôtelière s’est chargée
d’animer la conférence autour de plusieurs sujets, comme les
processus créatifs et techniques de brainstorming, l’importance
de la coopération, les bases du design ou encore l’analyse de
marché. Durant ce séminaire, elle est également revenue sur la
gestion ciblée des innovations, la mise en place de méthodes
efficaces et la créativité pour développer de nouvelles offres
susceptibles d’être mises sur le marché.
Source: trifolion.lu
METAFORM
JUNGLINSTER
Les meilleurs jeunes joueurs du pays
ont disputé la finale du critérium
national jeunes de la FLTT (Fédération
Luxembourgeoise de Tennis de Table)
au centre sportif «Op Fréinen» à
Junglinster ce 15 décembre. Le club
local, le Dësch-Tennis Lënster asbl, a
organisé cet événement.
Source: junglinster.lu
FLAXWEILER
«Visages du monde», c’est le nom
de l’événement organisé par la
coopération Nord-Sud le 7 décembre
dernier. Cette fête destinée aux
enfants et adultes a pour objectif
de faire découvrir la vie dans le
Sud, comme le quotidien dans les
bidonvilles à travers le ressenti et
l’expérience de deux représentants
du Sud. D’autres activités ont été
offertes aux enfants comme un
atelier de peinture avec l’artistepeintre
Elhadji.
Source: eventsinluxembourg.lu
MANTERNACH
Les travaux de la reconstruction de
la canalisation dans la rue «Kéiwee»
ont commencé le 18 novembre
dernier. Le collège des bourgmestre
et échevins a informé ses habitants
que cette route sera barrée dans
les deux sens durant la durée du
chantier. Il a aussi recommandé de
ne pas garer les véhicules dans la
zone de travaux, assurant par ailleurs
que l’accès vers les propriétés était
garanti.
Source: manternach.lu
REMICH
Les créateurs et producteurs locaux
et régionaux ont été mis à l’honneur
les 14 et 15 décembre derniers pour
un marché de Noël qui leur était
entièrement dédié. Les visiteurs ont
pu découvrir de nombreux cadeaux
originaux et locaux au «visit Remich
shop».
Source: bierger.remich.lu
4.050
logements réalisés
au total
Accueillir, loger
et accompagner
40 ans de réalisations en faveur du logement social au Luxembourg
1.907
logements loués
aux particuliers
1.659
logements vendus
aux particuliers
484
logements réalisés
pour l’État et les Institutions
46 LG
DÉCEMBRE 2019
ECONOMIE
Leading the way
to a sustainable
fund industry
Corinne Lamesch
Corinne Lamesch, Country Head, Luxembourg at fidelity
international, has recently been appointed chairperson of the
Association of the Luxembourg Fund Industry (ALFI). She
plans to put sustainable finance and retirement savings at the
top of her agenda. We sat down to discuss her priorities for the
next couple of years as well as about the importance of diversity.
What excites you about your new role as
chairperson of ALFI?
I’ve been active in the fund industry in
Luxembourg for more than twenty years,
so I’m now really looking forward to this
new chapter.
I see this role from two angles. Firstly,
to represent our sector, in Luxembourg
and abroad. Secondly, the fund industry
provides an important social function for
our economy. So, investment funds play
a role in helping individual investors to
meet long-term financial and social but also
nowadays, environmental goals. I think we
have a unique opportunity to reshape our
industry into something which is more
aligned with the values of our changing
society and better connected to the
interests of current and future generations.
That excites me.
What are your priorities for the next
two years?
My focus will be on Sustainable Finance,
Retirement Savings, Alternative and Private
Investments, and FinTech/Digital.
Tackling climate change is a worldwide
number one priority and the EU
Commission has ambitious plans in this
field, in particular in sustainable finance.
Climate change is now a systemic risk, so,
there must be a global approach. How can
we help? I think by offering sustainable
funds, we can channel savings from our
investors into companies which make
sustainable decisions, and which sensibly
allocate their capital. Another crucial topic
is retirement savings. Europe is facing a
challenge regarding retirement savings.
“The fund
industry provides
an important
social function
for our economy”
Some of the larger EU member states may
see a decline of over 20% in their public
pension replacement rate according to the
European Commission Aging Report. The
asset management industry has a role to
play to encourage more of the population
to save for their retirement. The continued
development of the alternative investment
fund industry is also essential. This sector
is contributing to the success of the
Capital Markets Union, the European
Commission’s flagship project to boost jobs
and growth in the European Union. Finally,
FinTech is an ongoing priority because it is
a disrupter in our market, and we have to
look into it and work on that topic as well.
©Mike Zenari
LG
DÉCEMBRE 2019
47
48 LG
DÉCEMBRE 2019
ECONOMIE
We will maintain our regular interaction
with FinTech players and policymakers so
that we can develop innovative digital tools
in a modern legislative framework.
In addition to these priorities, we will
continue to focus on opportunities arising
from the development of new markets.
Mexico, for example, has opened up its
pension fund market to investment outside
the country. That’s a great opportunity. We
can offer savers in this market access to our
products, which are globally recognised as
a safe brand.
Sustainable finance is reaching new
depths and creating a need in the
market for more products. Can you
explain how you see this evolving in the
fund industry?
Luxembourg is already a well-known
platform for sustainable finance, but work
in this area must be accelerated. I think we
now need to incorporate sustainable finance
in the whole investment process. How do
you make investment decisions? How do
you assess the climate risks of companies?
Then there will be a requirement for
more transparency. A unified classification
system is necessary, so that we can define
what a sustainable company is and what is
not. We will also need to ensure that the
products we are selling are doing what they
say on the tin. We already have LuxFLAG
in Luxembourg, which provides a label
to eligible investment vehicles. The EU
also plans to establish labels for all green
financial products.
Currently, only 27% of Europeans aged
between 25 and 59 years have enrolled
in a pension product. How can the
industry encourage more people to save
for retirement?
The Pan-European Personal Pension
Plan (PEPP) will represent an excellent
new product for European citizens and
also an opportunity for Luxembourg as it
will enable savers to have a single pension
product when they move from one EU
country to another. In Luxembourg we
aim to specialise in launching these pan-
European products and export them
across the EU. If we could combine this
with online investing, then I am of the
opinion that this can become a cohesive
proposition, so that employees have their
savings in the same vehicle. I believe
with the introduction of the PEPP we
could even attract a new ecosystem in
Luxembourg, and this is something we are
actively looking to develop.
“Luxembourg
is already
a well-known
platform
for sustainable
finance, but work
in this area needs
to be accelerated”
A significant number of Luxembourg’s
FinTech companies are focused on
serving the regulatory and compliance
needs of global asset management.
How is the industry working with these
companies to speed up the process of
digitalisation within the industry?
FinTech and digital innovation are an
important area of focus for us. Digitalisation
will impact the whole value chain. Over
the next two years, ALFI will continue its
regular interaction with FinTech players
and policymakers so that innovative
digital tools can be developed in a modern
legislative framework. These tools will help
to reduce costs and increase efficiency in
the industry. They will also improve the
service offerings for existing savers and
enhance the connectivity to new savers.
ALFI has been instrumental in helping
the industry to prepare for Brexit. Can
you outline recent developments?
The UK and Luxembourg are longstanding
partners in the fund industry. UK
asset managers account for 18.6% of AuM
in Luxembourg investment funds. With
Brexit, we have seen activities relocating
from the UK to Luxembourg and also new
funds coming to Luxembourg. Some 35
companies have an increased presence in
Luxembourg. So, yes, there is growth there.
Obviously, with Brexit, we are still trying
to figure out what will happen. Interim
solutions are in place both in the UK and
in Luxembourg. We are now waiting to see
what our future relationship with the UK
will be.
Finally, diversity in all its forms is a vital
element of the changing talent focus
within financial services. What more
needs to be done to make diversity a
reality?
Diversity and inclusion are topics very
close to my heart. The asset management
industry still has a lot of work to do and
it’s important to move the issue higher up
the agenda. I will promote the benefits
of diversity and inclusion in the sector,
not only concerning gender but across all
dimensions. I think it’s essential to get more
women at senior and board level, but also
make sure we have a diverse pool of talent
in the industry. For example, if we want our
industry to become more innovative in the
digital space, we need to hire the best tech
specialists out there. The more diverse and
inclusive you are, the more you attract a
qualified workforce. n
LEO Mag September 2019,
Luxembourg for Finance,
Gilly Mathieson
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50 LG
DÉCEMBRE 2019
ECONOMIE
1
MERCREDI 6 NOVEMBRE 2019
Aperçu des enjeux de la finance durable
Le 6 novembre dernier, KPMG a accueilli pour la première fois une conférence
sur la thématique de la finance durable. L’événement a ainsi réuni des intervenants
de qualité mettant en avant des pratiques concrètes et couronnées de succès
développées au Luxembourg.
2
C’est donc à travers les interventions de Marion Chayneaud Dupuy, première
lauréate du prix Terre de Femmes et fondatrice de l’association Clean Everest, ou
encore Stefan Junglen du groupe DWS, Karen Degouve de Natixis, Justin Kew de
Carmignac Asset Management et Natasha Deloge de la CSSF que le public a pu
découvrir les enjeux, opportunités et défis posés par la finance durable.
1. Stanislas Chambourdon, Head of Banking, KPMG Luxembourg; Karen Degouve, Head of Sustainable Business
Development, Natixis
2. Alan Picone, Partner in Consulting, KPMG Luxembourg; Stefan Junglen, Director & Head of Investment Risk EMEA,
DWS group
3. Laetitia Hamon, Sustainable Finance Expert, KPMG Luxembourg
4. Marion Chayneaud-Dupuy, 1 re Lauréate du prix “Terre de Femmes” et fondatrice de l’association “Clean Everest”
5. David Capocci, Head of Alternative Investment, KPMG Luxembourg; Justin Kew, Sustainability Manager, Carmignac
Asset Management
6. Philippe Meyer, Managing Director, KPMG Luxembourg
3 4
5
6
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ARTIFICIAL INTELLIGENCE
DATA ANALYTICS
INTELLIGENT AUTOMATION
kpmg.lu/lighthouse
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© 2019 KPMG Luxembourg, Société coopérative, a Luxembourg entity and a member firm of
the KPMG network of independent member firms affiliated with KPMG International Cooperative
(«KPMG International»), a Swiss entity. All rights reserved.
52 LG
DÉCEMBRE 2019
BRÈVES ÉCONOMIQUES
PAR RAOUF HATIRA
Renforcer les compétences
spatiales nationales
Le Luxembourg et le Bureau des affaires
spatiales des Nations unies (UNOOSA)
ont signé leur premier accord de
financement visant à soutenir le nouveau
projet de l’UNOOSA intitulé “Space Law
for New Space Actors”. Ce projet offrira
aux États membres des Nations unies un
renforcement de leurs compétences en
matière de politiques spatiales nationales
conformes au droit spatial international,
afin de promouvoir la viabilité à long
terme des activités spatiales extraatmosphériques.
Source: SIP
Les PME ont de l’avenir
D’après une étude publiée par Eurostat,
les petites et moyennes entreprises
demeurent un fondement de l’économie
luxembourgeoise. En effet, les PME de
moins de 250 salariés créeraient plus
de 62% de la valeur ajoutée du pays. Le
Luxembourg se positionne en huitième
place en Europe, dans un classement
dominé par Malte, l’Estonie et Chypre.
Source: Eurostat
Google maintient
encore le suspense
Le géant américain Google maintient
toujours le suspense sur sa venue ou
pas au Luxembourg. Néanmoins, si le
projet se concrétise, le premier data
center serait opérationnel au plus
tôt en 2023. C’est ce qu’a déclaré
Fabien Vieau, le responsable data
centers en Europe. Si la question du
terrain à Bissen est déjà réglée, il reste
à assurer l’approvisionnement en
eau et en énergie. Le data center de
Bissen pourrait représenter 12% de la
consommation électrique nationale.
Source: Conférence de presse Google
Governance.com récompensée
La FinTech Governance.com, basée au
Luxembourg, vient à nouveau d’être
choisie parmi 1.000 entreprises pour
figurer au sein du classement RegTech
Top 100. Ce classement est la référence
pour les sociétés qui contribuent à
résoudre des problématiques liées à une
industrie, ou qui proposent des solutions
pour réduire les coûts ou améliorer les
processus.
Source: Governance.com
BNP Paribas sur le chemin
de la transition énergétique
La banque BNP Paribas a décidé l’arrêt complet de ses
financements au secteur du charbon thermique d’ici 2030 dans
les pays de l’Union européenne et en 2040 pour le reste du
monde. Le groupe bancaire s’était engagé en 2015 pour la
transition énergétique en alignant ses activités de financement
et d’investissement avec les conclusions de l’accord de Paris.
L’objectif affiché est de diminuer de 85% l’intensité CO 2
du mix
électrique qu’il finance dans le monde entre 2014 et 2040.
Source: BNP Paribas
Les atouts luxembourgeois
dans le digital et le spatial
Lors de sa visite de travail en Chine, le ministre de l’Économie,
Étienne Schneider, a vanté les atouts du Luxembourg en
tant que plateforme pour la connectivité digitale basée
sur l’innovation et l’intelligence artificielle (IA). Le ministre
a continué sur sa lancée en Australie où il a présenté les
opportunités de l’exploration et de l’utilisation des ressources
spatiales.
Source: Ministère de l’Economie
Les assurances face à la tornade
Sur les 4.000 demandes parvenues aux compagnies
d’assurances, une bonne partie a déjà été remboursée,
selon l’Aca, l’Association des compagnies d’assurance et
réassurance. Le montant global des remboursements effectués
par les assurances s’élève jusqu’à présent à 40 millions d’euros.
Dans 98% des cas, les sinistrés étaient assurés de manière
adéquate. La moitié des dossiers ont déjà pu être clôturés
par les compagnies. Le reste suivra progressivement, selon la
même source.
Source: ACA
Bientôt l’AUTOFESTIVAL
La FEDAMO (Fédération des Distributeurs Automobiles
et de la Mobilité) prépare activement la 56 e édition de
l’AUTOFESTIVAL, qui se tiendra du 25 janvier au 5 février
prochain. L’année 2020 sera une année charnière, marquée par
un grand nombre de modèles à propulsion hybride, hybride
rechargeable ou électrique. La conférence de presse annuelle
aura lieu le lundi 20 janvier 2020. A cette occasion, les chiffres
de l’année écoulée seront également présentés officiellement.
Source: FEDAMO
©MECO
Revaloriser le tourisme rural
Grâce à une nature préservée et à l’intérêt
grandissant du public pour le tourisme
vert, l’offre touristique rurale est amenée
à évoluer. Afin de mettre en valeur ces
atouts et de développer l’hébergement
touristique en milieu rural, trois groupes
de travail rassemblant l’ensemble des
parties prenantes du secteur touristique
prendront leurs fonctions en janvier
2020. Un plan d’action est prévu pour
l’été 2020.
Source: Ministère du Tourisme
KBC annonce son départ
du Luxembourg
Le groupe belge de banque et
d’assurances KBC va délocaliser
ses activités de gestion de fonds
et son centre de compétence en
matière de fonds du Luxembourg
vers la Belgique. Le déménagement
est prévu pour la deuxième moitié
de 2020. Les 22 salariés concernés
auront la possibilité de poursuivre
leur carrière dans le groupe en
Belgique selon KBC. De son côté,
l’Aleba suit l’évolution de la situation
avec beaucoup d’attention.
Source: KBC
Le pays
où il fait bon d’entreprendre
Selon le rapport Global Entrepreneurship
Monitor (GEM) 2018/2019,
55% des personnes interrogées perçoivent
le Luxembourg comme un
environnement favorable au démarrage
d’une entreprise. Cependant, l’échec
empêche 51% d’entre eux de se lancer
dans l’aventure. Cette peur d’échouer
est beaucoup plus prononcée au
Luxembourg que dans les autres pays
européens. D’autre part, les immigrants
continuent de jouer un rôle majeur
dans l’écosystème de l’entrepreneuriat
luxembourgeois. Ils sont pas moins de
13% à tenter l’expérience.
Source: Statec
Le Luxembourg produit
des données fiables
Selon le Fonds monétaire international,
le Luxembourg a satisfait aux exigences
en matière de conformité à la norme
spéciale de diffusion des données
(NSDD Plus), le niveau le plus élevé en
matière de fiabilité et de diffusion de
celles-ci. Les données du Luxembourg
sont, dorénavant, publiées au tableau
d’affichage des normes de diffusion du
FMI.
Source: FMI
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54 LG
DÉCEMBRE 2019
DÉVELOPPEMENT DURABLE
Pour une énergie
verte locale
L’énergie est l’un des principaux sujets de notre société.
La dépendance aux ressources étrangères, les énergies fossiles
polluantes et le réchauffement climatique sont quelques
exemples des problématiques qu’elle soulève au Luxembourg.
Le chemin vers une indépendance énergétique vertueuse
est encore long mais de nombreux projets se concrétisent
déjà. Interview du Dr Anouk Hilger, ingénieur chimiste et
chef du département des énergies renouvelables d’Enovos
Luxembourg.
Quelles sont les missions de votre
département?
Notre rôle est de développer, construire
et gérer des centrales de production
énergétiques à partir de ressources
renouvelables. Nous sommes en charge
des trois volets que sont l’éolien, le
photovoltaïque et l’hydraulique.
Investir dans les énergies renouvelables
est essentiel afin de construire la durabilité
énergétique de demain et ainsi réduire
les effets de gaz à effets de serre. C’est
pourquoi l’Union européenne s’est fixé
l’objectif d’augmenter la part des énergies
renouvelables d’au moins 32% à l’horizon
2030; et il est ô combien gratifiant que d’y
participer.
Pouvez-vous nous dire un mot sur la
plus grande installation photovoltaïque
du Luxembourg?
Il s’agit également de la première
installation au sol du pays. En partenariat
avec RTL, nous réalisons actuellement
deux parcs photovoltaïques sur les sites de
Beidweiler et de Junglinster qui devraient
être connectés au réseau au début de
l’année prochaine.
La capacité de production est importante
puisqu’estimée à 7.000 MWh par an.
Les 16.128 panneaux de Beidweiler et les
7.287 de Junglinster pourront alimenter
l’équivalent de 1.806 ménages.
Et pour ce qui est de l’installation
photovoltaïque sur les toitures?
Nous venons d’en inaugurer une sur le
centre de tri de Post à Bettembourg et
deux en partenariat avec Cactus; l’une sur
leur entrepôt du Windhof et l’autre sur le
nouveau supermarché de Bettembourg.
Cactus est un partenaire de longue date
puisque nous avions déjà réalisé ensemble,
trois installations en 2012.
Dès la fin de cette année, les toits des
ateliers de Luxtram au Kirchberg devraient
être équipés et nous investirons bientôt
ceux de Panelux à Mensdorf et ceux de
Kichechef à Capellen.
Cet engouement est essentiel à la
décarbonisation, et notamment au regard
de la croissance démographique et des
nouvelles industries à venir. Ces dernières
années, les capacités de production ont
augmenté et les prix des installations se
sont démocratisés, favorisant ainsi leur
rentabilité et leur amortissement. Nos
installations photovoltaïques au sol et sur
les toitures affichent désormais une capacité
de 15,5 MW.
Pouvez-vous nous présenter les
centrales hydrauliques que vous gérez
sur le territoire?
Enovos détient également via Soler des
participations dans plusieurs centrales
hydrauliques au Luxembourg. Il s’agit
de la centrale électrique du barrage
d’Esch-sur-Sûre et des deux centrales de
Rosport et d’Ettelbrück. Soler exploite
la centrale d’Ettelbrück depuis 2001 et
les centrales d’Esch-sur-Sûre et Rosport
depuis 2003.
Leur fonctionnement est relativement
simple puisque la force motrice de l’eau
est captée afin de produire de l’énergie.
L’énergie de l’eau est transformée en
énergie mécanique grâce à une turbine,
puis en énergie électrique grâce à un
générateur.
Et pour ce qui est de l’éolien…
L’énergie éolienne est avec l’énergie solaire
l’une des filières renouvelables dont le
coût de production est le plus compétitif.
En 2018, Soler, la société commune entre
Enovos et SEO, comptabilise une capacité
de 91 MW à travers sept sites.
Les contraintes de l’éolien sont plus
importantes que le solaire au regard des
études et autorisations environnementales
nécessaires. Ces études sont relativement
longues car un emplacement favorable se
définit à la fois en termes de rendement
mais également en mesurant l’impact sur la
faune et la flore et en évitant les nuisances
pour les habitants. Il faut ainsi prendre
en compte la migration des oiseaux et des
chauves-souris par exemple mais aussi les
ombres et le bruit des hélices.
Si les communes du pays sont très
enthousiastes à l’idée de participer aux
différents projets, elles savent toute
l’importance du dialogue avec les citoyens.
Soler favorise ces échanges à travers des
séances d’informations dans lesquelles le
mot d’ordre est toujours la transparence et
la qualité de l’information.
Plusieurs parcs sont en cours de développement
et le concours des communes et des
citoyens est essentiel à leur réussite.
Quel est selon vous l’élément le plus
important à la réussite des objectifs
environnementaux?
La participation des citoyens, des
entreprises et des autorités communales
est indispensable à la décarbonisation. La
réussite des objectifs que nous nous fixons
dépendent également de la conscience
écologique citoyenne et de la volonté
politique. C’est pourquoi nous devons agir
ensemble. n
Enovos
2, domaine du Schlassgoard
L-4327 Esch-sur-Alzette
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Dr Anouk Hilger
“Nos installations
photovoltaïques
au sol et sur
les toitures
affichent désormais
une capacité
de 15,5 MW”
56 LG
DÉCEMBRE 2019
DÉVELOPPEMENT DURABLE
50 ans de solidarité
en action avec l’ASTM!
Action Solidarité Tiers Monde-ASTM fête son 50 e anniversaire. Fondée en 1969 à la sortie de
l’ère de la colonisation par un groupe d’étudiants luxembourgeois bénévoles, l’ASTM s’engage
dès 1995 dans les questions liées aux enjeux du changement climatique pour les relations
Nord-Sud avec la création du Klima-Bündnis Lëtzebuerg.
1 2
Comment ce travail a débuté?
Depuis 50 ans, chaque fois qu’il est question
de l’interdépendance entre les pays du sud
et du nord, l’ASTM marque sa présence,
guidée par un principe de solidarité et
d’engagement. Lors de la conférence
mondiale sur l’environnement à Rio, en
1992, l’ASTM et le Mouvement écologique
(MECO) se voient officiellement invités à
participer à la délégation luxembourgeoise.
Suite à un engagement de longue haleine,
cinq communes se joignent à l’ASTM et le
MECO et créent en 1995, le Klima-Bündnis
Lëtzebuerg. L’ASTM signe pour le travail
de sensibilisation sur les thématiques Nord/
Sud. Aujourd’hui deux luxembourgeois sur
trois vivent dans les 40 communes membres
du Klima-Bündnis.
Quelle a été la motivation de l’ASTM à
s’engager sur les enjeux du changement
climatique avec les communes?
A travers nos organisations partenaires en
Afrique, Amérique latine, Asie et Moyen-
Orient nous vivons depuis longtemps et de
près l’impact du changement climatique
sur les populations indigènes. Notre mode
de vie laisse clairement des plaies ouvertes
dans les pays du Sud. L’engagement de
l’ASTM se concentre sur le renforcement
des communes membre dans leur capacité
à mettre en œuvre des actions en commun
sur les questions de justice sociale et
environnementale et de sensibiliser les
habitants sur les enjeux du développement
durable à l’échelle mondiale.
“Guidée par
un principe
de solidarité et
d’engagement”
Quel rôle jouent les partenaires du Sud?
Ils jouent un rôle crucial. D’une part, ils
fournissent des informations authentiques
sur leurs conditions de vie pour notre travail
de sensibilisation dans les communes.
D’autre part, ces dernières ont la possibilité
de soutenir un projet qui s’aligne dans
leur engagement de coopérer activement
dans le domaine des relations Nord-Sud.
Actuellement ce sont les organisations
ARFA au Burkina Faso, CHINTAN
en Inde, MASIPAG aux Philippines et
ACCION ECOLOGICA en Equateur qui
ont toutes dans leur travail un lien avec la
crise climatique. Nous organisons aussi des
voyages d’études chez certains partenaires.
Ils permettent aux représentants des
communes de rentrer en contact avec la
réalité sur le terrain. Le prochain voyage se
fera en 2020 aux Philippines.
Vous trouverez plus d’informations sur le
site astm.lu n
1. ARFA au Burkina Faso, s’engage avec succès
depuis 1995 à aider les producteurs locaux à améliorer
leurs rendements agricoles avec les techniques de
l’agro-écologie. L’organisation joue de cette façon un
rôle crucial dans la sécurité alimentaire et l’adaptation
au changement climatique.
2. MASIPAG, aux Philippines, est un réseau de
paysans, d’ONG et de scientifiques, qui défend une
agriculture écologique basée sur les connaissances
traditionnelles des paysans et l’autonomisation des
organisations paysannes. MASIPAG et ses membres
gèrent une grande réserve de variétés locales de riz
et ont développé de nouvelles variétés adaptées aux
conditions locales de sécheresse ou inondations.
Ensemble vers la transition énergétique
On a tout à gagner à développer les énergies renouvelables. Enovos s’engage pour le futur énergétique
du Luxembourg et vous accompagne dans vos démarches pour l’environnement. En tant qu’expert en
matière de production d’énergie verte, Enovos vous aide à mettre en place votre projet photovoltaïque,
de la planification à l’exploitation de votre installation.
Renseignez-vous sur renewables.enovos.lu et devenez,
vous aussi, partenaire de la transition énergétique.
Energy for today. Caring for tomorrow.
58 LG
DÉCEMBRE 2019
BRÈVES COMMUNALES – NORD
PAR PIERRE BIRCK
ESCH-SUR-SÛRE
La commune indique à ses citoyens
que le déneigement et le salage des
voies publiques sur l’ensemble du
territoire communal sont effectués
par les services communaux du 1 er
novembre au 31 mars. Elle donne
priorité aux principaux axes routiers et
rappelle qu’aucun véhicule, poubelle
ou autre objet doivent entraver le
passage du chasse-neige.
Source: esch-sur-sûre.lu
RAMBROUCH
Des travaux routiers entraineront des
modifications de circulation entre Perlé
et Holtz. La route CR 132 sera barrée à
toute circulation du lundi 18 novembre
au jeudi 30 avril 2020.
Source: rambrouch.lu
ETTELBRUCK
Pour son concert de nouvel-an qui
aura lieu le 10 janvier prochain,
le CAPE invitera la Deutsche
Radio Philaharmonie Saarbrücken
Kaiserlautern, sous la direction
de Joshua Weilerstein, directeur
artistique de l’Orchestre de chambre
de Lausanne. Le groupe se distingue
par son répertoire varié. La pièce
contemporaine Con Brio de Jörg
Widmann et un concerto joué par
la clarinettiste Annelien van Wauwe
seront au programme. La soirée
s’achèvera par la Sixième Symphonie
de Tchaïkovski.
Source: visit-eislek.lu
VIANDEN
Les conseillers communaux se sont
réunis à l’Hôtel de ville de la commune
vendredi 29 novembre. Pas moins de
treize points ont été abordés, dont
celui de l’approbation du budget
RESONORD, la modification du
règlement taxe relatif au Camperpark
«op dem Deich», l’approbation du
devis et des plans pour la construction
d’un hall pour le service d’incendie ou
encore l’approbation d’un avenant à la
convention relative au PAP Kelterhaus/
IBB.
Source: vianden.lu
CLERVAUX
La journée internationale pour l’élimination de la violence à
l’égard des femmes a eu lieu ce 25 novembre et s’est poursuivie
durant une semaine avec l’«Orange Week». Pour exprimer sa
solidarité et attirer l’attention sur cette thématique, la commune
a décidé d’éclairer le château de Clervaux en couleur orange
jusqu’au 2 décembre.
Source: clervaux.lu
Remise d’une croix d’honneur et de mérite militaire en vermeil
par Xavier Bettel à l’adjudant-chef John Lanser
DIEKIRCH
L’armée a célébré sa fête patronale Saint-Martin le 13 novembre
au centre militaire à Diekirch. L’événement s’est déroulé en
présence de Fernand Etgen, président de la Chambre des
députés, Xavier Bettel, Premier ministre, ministre d’Etat et
de François Bausch, Vice-Premier ministre, ministre de la
Défense. Ce dernier a notamment rappelé les missions à
l’étranger effectuées par l’armée et leur soutien durant les
dernières catastrophes naturelles au Luxembourg. Xavier Bettel
a également remis la croix d’honneur et de mérite militaire en
vermeil à John Lanser, l’adjudant-chef qui a été gravement
blessé lors du tragique accident survenu au dépôt de Waldhof
en février dernier.
Source: diekirch.lu
ERPELDANGE-SUR-SÛRE
La fête de Noël est synonyme de partage et de convivialité.
Certaines personnes, dont font partie les personnes âgées,
se retrouvent parfois seules durant cette période. Pour éviter
cette solitude, le syndicat d’initiative d’Erpeldange-sur-Sûre,
avec le soutien de la commune, a invité les plus de 60 ans à la
traditionnelle fête de Noël au restaurant Dahm le 12 décembre
dernier. Un transport pour les personnes ne pouvant se
déplacer a également été prévu.
Source: erpeldange.lu
HELPERKNAPP
Le «Wollatelier», situé à Tuntange, chef-lieu de la commune, a
ouvert ses portes le 30 novembre et le 1 er décembre. Il s’agit
d’un atelier de transformation de laine de moutons du terroir
pour réaliser des produits artisanaux de qualité et «made in
Luxembourg»: bonnets, chaussettes, fourrure, décoration,…
Source: eventsinluxembourg.lu
©EMA
MERTZIG
Le samedi 30 novembre dernier, le
collège des bourgmestre et échevins,
en collaboration avec le FC Sporting
Mertzig, a inauguré le nouveau
terrain synthétique du club de football
de la commune au stade «In den
Bouwiesen». Les équipes dames,
juniors et scolaires ont joué trois
matchs l’après-midi et jusqu’en fin de
soirée. Le vin d’honneur a été offert
par le conseil communal.
Source: mertzig.lu
CLERVAUX
Le conseil communal s’est réuni le 25
novembre. L’occasion pour les élus
de délibérer sur plusieurs points.
L’approbation du cahier des charges
et de l’estimation globale du coût pour
l’école fondamentale européenne à
Reuler, l’approbation du contrat «MC
Luxembourg» pour ce même projet
ou encore l’adaptation des subsides
ordinaires pour les associations locales.
Source: clervaux.lu
WILTZ
Le nouveau portail www.weeltzerverainer.lu
est en ligne depuis
novembre. Celui-ci rassemble les sites
internet réalisés par un bon nombre
de clubs locaux via la plateforme
Orga50. L’initiative a été initiée par la
commission des sociétés et subsides,
en collaboration avec la commune
de Wiltz. Elle donne la possibilité
aux associations locales de créer leur
propre site internet, gérable via une
interface facile d’utilisation.
Source: wiltz.lu
ETTELBRUCK
Le centre des arts pluriel d’Ettelbruck
a accueilli la manifestation culturelle
«Mexico, cœur vibrant des
Amériques» le 3 décembre. Le film,
réalisé par Julie Corbeil, retrace
l’histoire de cette ville fondée par
les Aztèques en 1325. L’architecture
hétéroclite de la ville témoigne de
son passé chaotique et de ses envies
de s’ouvrir vers la modernité. Décriée
pour ses problèmes de criminalité et
de pollution à la fin du siècle dernier,
Mexico s’éloigne de cette image pour
devenir une ville moderne, florissante
et culturelle.
Source: visit-eislek.lu
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60 LG
DÉCEMBRE 2019
Mertzig fait peau neuve
PAR PIERRE BIRCK
Après s’être engagé dans l’Economie pour le Bien Commun
en juin dernier, Mike Poiré, bourgmestre de Mertzig, poursuit
les initiatives qui visent à dynamiser sa commune. Il présente
le projet d’extension et de transformation du bâtiment qui
accueille actuellement la maison communale.
Mike Poiré
sera l’ajout d’une extension moderne, en
parallèle et à l’arrière du bâtiment existant.
En effet, nous souhaitions vivement garder
le cachet historique du bâtiment principal,
même s’il n’est pas classé», présente Mike
Poiré.
Cette nouvelle construction se composera
d’un volume d’entrée, d’un espace de
circulation principal et de trois autres
volumes de liaisons. «Pour résumer,
l’extension sera en partie vitrée, elle se veut
légère, éclairée et transparente».
L’entrée de la maison communale sera
par ailleurs repositionnée et permettra de
soulager la rue principale du stationnement
de voiture. Enfin, l’ensemble du bâtiment
sera énergétiquement amélioré afin de
répondre aux normes en vigueur.
Situé au centre du village, le bâtiment
de l’administration communale était
anciennement occupé par une tannerie,
avant d’être utilisé par les bureaux des
différents services de la commune. «Le
projet de transformation répond à plusieurs
objectifs que nous nous sommes fixés
lors des élections. Il s’agit notamment de
promouvoir le concept «design for all» afin
de rendre accessible l’ensemble du bâtiment
aux personnes à mobilité réduite, mais aussi
de réagencer les services et bureaux par
fonctions. Nous mettrons également en
conformité les sorties de secours», détaille
Mike Poiré, bourgmestre de la commune
de Mertzig.
Actuellement, la maison communale ne
dispose pas d’un ascenseur. «L’accès aux
bureaux de l’étage se fait en effet par un
ancien escalier. Celui-ci n’est plus conforme
à la sécurité dans la fonction publique»,
explique-t-il. Le bâtiment présente également
des différences de niveaux allant de
26 à 112 centimètres. En cause? Les trois
parties qui composent le bâtiment, à savoir
le corps du logis ainsi que les parties gauche
et droite de la grange.
Une extension à l’arrière du bâtiment
L’aménagement du bâtiment existant sera
réorganisé. «La salle du conseil communal
prendra par exemple la place de l’actuelle
salle des fêtes située à l’étage. La charpente
y sera d’ailleurs entièrement restaurée
pour être visible et donc libérer du volume
jusque sous le toit», décrit le bourgmestre.
Le bâtiment sera repensé avec la création
d’une nouvelle entrée qui accueillera un
guichet pour les citoyens. «Cet espace sera
convivial et sera une grande nouveauté
pour la commune. La salle d’attente sera
elle aussi réagencée. L’autre grand projet
«Un musée digital»
Cette infrastructure a aussi vu naître
l’artiste peintre Sosthène Weis (1872
– 1941). Mike Poiré et les élus de la
commune envisagent ainsi d’intégrer «un
musée digital qui mettra en lumière la vie
de cette personnalité locale et ses œuvres.
Nous collaborons avec le Musée National
d’Histoire et d’Art qui a déjà digitalisé une
grande partie d’entre elles pour ses propres
besoins».
Elaboré par le cabinet d’architecture
«JONAS», le projet affiche un coût total
de 5,3 millions d’euros. Une structure
provisoire a été installée sur le site scolaire
derrière le Centre «Turelbaach» qui
accueillera désormais l’administration
communale le temps des travaux. Cet
investissement matérialise les ambitions
dynamiques de développement de la
commune de Mertzig. n
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DÉCEMBRE 2019
63
Le conseil
à votre porte
Chez Wako, les clients désirant installer de nouveaux châssis,
portes ou fenêtres, passent par quatre étapes à savoir le conseil,
les mesures, l’installation et le service après-vente. Dans
l’objectif de définir avec précision leurs besoins, l’entreprise
veille ainsi à aboutir à une réalisation qui respectera leurs
attentes. Daniel Feyder, attaché de direction, nous guide à
travers ce parcours client type.
Quels sont les critères à prendre en
compte lors du choix d’éléments de
fermeture d’un bâtiment?
En fonction des besoins du client et de
l’environnement direct de l’habitation, nous
conseillons de favoriser plutôt l’isolation
acoustique, la sécurité anti-infraction ou
l’isolation thermique. En visualisant le
bâtiment, nous pourrons l’orienter quant
aux matériaux ou fonctionnalités qu’il devra
privilégier. Le type de mur, la qualité de
l’isolation, l’esthétique de la façade entrent
également en ligne de compte.
Nous proposons ainsi des produits destinés
à des maisons passives et garantissant une
bonne isolation thermique. Pour les maisons
se situant à la campagne et plus isolées,
nous conseillons des fenêtres et portes antieffraction.
En revanche, pour des habitations
situées en centre-ville, nous privilégions
une bonne isolation phonique. Bien sûr,
nous adaptons nos conseils en fonction des
pièces à équiper; il est évident qu’il sera plus
important d’être au calme dans une chambre
à coucher que dans une cuisine. Nos conseils
s’appliquent également aux types volets et
stores dont les fenêtres seront équipées.
Enfin, nous sommes à l’écoute du client
quant à ses goûts et à l’aspect esthétique qu’il
souhaite donner à son domicile.
Quelles sont les autres étapes qui mènent
à l’installation du produit?
Nous prenons d’abord des mesures
approximatives pour établir l’offre. Une fois
le contrat signé, nous prenons des mesures
définitives et précises en vue de l’exécution.
Suit à la confirmation de commande, la
fabrication peut être lancée et prendra six
à dix semaines en fonction des périodes de
l’année.
Lors de l’installation, l’ordre des pièces
dans lesquelles nous travaillons est laissé
au choix du client afin de causer le moins
de dérangement possible. Nos équipes
de pose sont formées en interne et ont
l’habitude de travailler dans le cadre de
rénovations, si bien qu’elles fournissent un
travail propre et soigné et sans perturber
les habitants. Avec nos quatorze équipes
de pose, nous veillons à conserver une
bonne ambiance de travail si bien que ces
équipes connaissent peu de turn-over et
nos poseurs ont pour certains plus de 30
ans de métier qu’ils peuvent transmettre
aux nouveaux arrivants.
Enfin, deux de nos collaborateurs sont
entièrement dédiés au service après-vente
et aux réparations. Nous intervenons dans
ce cadre sur des installations qui ne sont
parfois pas les nôtres afin de les dépanner.
En cas de problème avec l’une de nos
installations, nous intervenons également
dans les meilleurs délais, et ce, même si
cette dernière a plusieurs années.
Parlez-nous de la philosophie de l’entreprise…
Les menuiseries que nous posons sont
fabriquées par nos soins et sont gratifiées
du label «Made in Luxembourg». Notre
site de fabrication de châssis est le plus
grand du pays et les outils que nous avons
développés nous permettent d’être très
compétitifs au niveau de leurs prix. Nous
affichons d’ailleurs le meilleur rapport
qualité-prix du marché. De plus, notre
usine de Redange sera à nouveau agrandie
en 2020 afin de séparer la production de
châssis en aluminium de celle en PVC, qui
représente actuellement une production de
120 châssis par jour.
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
Nous possédons également le label ESR
et veillons à ce titre à créer de l’emploi au
Luxembourg. Avec notre site de production
en Belgique, le groupe rassemble au total
200 collaborateurs, à qui nous assurons un
métier valorisant dans un cadre de travail
agréable. Notre philosophie est de respecter
notre personnel autant que nos clients.
“Notre site
de fabrication
de châssis est
le plus grand
du pays”
Vous êtes également fortement engagés
vis-à-vis de l’environnement…
Effectivement, dès 2020 notre activité
sera d’ailleurs neutre en carbone. Notre
stratégie se base sur la réduction de notre
production de CO 2
, notamment grâce à
nos investissements dans des véhicules
électriques et l’isolation des bâtiments.
Nous compensons ensuite les émissions
que nous ne pouvons pas supprimer en
replantant des arbres au travers de nos dons
à l’association Graine de vie.
Nos fournisseurs nous suivent dans
cette aventure et prennent une partie de
la compensation de la production des
matières premières à leur charge. Nos
clients sont encouragés à participer à cette
décarbonisation en faisant un don à cette
même association. Ce qu’ils ne compensent
pas, nous le faisons à leur place. Nos clients
promoteurs sont par ailleurs nombreux à
nous suivre et à compenser l’entièreté de
leurs châssis. n
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DÉCEMBRE 2019
BÂTIMENT & CONSTRUCTION
1
1
MARDI 19 NOVEMBRE 2019
Le BIM sous toutes ses coutures
Plus de 550 personnes, 30 intervenants, ainsi que 30 exposants spécialistes des
nouvelles technologies et notamment du BIM (Business Information Modeling) se
sont réunis au Centre de Conférences Européen du Kirchberg pour la quatrième
édition du BIMLUX. Ce rendez-vous annuel est l’occasion de revenir sur les
évolutions majeures du secteur de la construction en matière de digitalisation avec
l’intégration de cette technologie dans les processus de travail. La conférence de la
matinée a été introduite par le ministre délégué à la Digitalisation Marc Hansen qui
a mis en avant le potentiel du BIM. Moreno Viola, chargé de direction du CRTI-B
est revenu sur l’aspect essentiel des formations. La transition vers ce nouveau
processus de travail a été expliquée par David Determe, représentant BIM pour
l’OAI et par Francis Schwall, directeur de Neobuild. Sylvain Kubicki, chercheur au
LIST a quant à lui présenté le potentiel d’utilisation du BIM à plus grande échelle,
avant que Christoph Krause ne revienne sur les progrès offerts par la transformation
digitale. L’après-midi était consacrée aux conférences générales, spécifiques et aux
workshops.
1. Marc Hansen, ministre délégué à la Digitalisation
2. Christoph Krause, responsable, Kompetenzzentrum Digitales Handwerk Koblenz
3. Francis Schwall, directeur, Neobuild
4. David Determe, représentant BIM, OAI
5. Moreno Viola, chargé de direction, CRTI-B
2 3 4
5
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DÉCEMBRE 2019
BRÈVES MINISTÉRIELLES
PAR RAOUF HATIRA
Ministère de l’Environnement
L’état de santé des forêts luxembourgeoises
a atteint un seuil de dégradation
importante. C’est ce qui ressort de
l’inventaire phytosanitaire des forêts qui
est effectué tous les ans depuis 1984.
En bref, la moitié des forêts se trouvent
fortement endommagées. Le rythme
s’accélère tous les ans. Cette dégradation
s’est aggravée de plus de 18% depuis
l’année dernière. Seulement 13,4% des
arbres forestiers ne présentent pas de
dommages, contre 31,8% en 2018.
Source: SIP
Ministère de l’Intégration
Le ministère de la Famille, de l’Intégration
et à la Grande Région lance un appel à
projets pour le financement de projets
favorisant l’intégration au Grand-Duché
de Luxembourg pour l’année 2020.
L’appel s’inscrit dans la stratégie de
mise en œuvre du Plan d’action national
d’intégration. L’appel à projets s’articule
autour de trois axes d’intervention: mieux
cerner les besoins d’intégration grâce à la
recherche, renforcer les compétences et
promouvoir la participation active dans
tous les domaines.
Source: SIP
Ministère des Finances
Le ministre des Finances, Pierre
Gramegna, a présenté la situation
financière de l’État au 30 septembre
2019. L’Administration centrale affiche
un excédent de 736 millions d’euros.
Cette situation positive s’explique par
l’évolution favorable des recettes, dont
notamment l’impôt sur le revenu des
collectivités et la TVA, couplée à une
stagnation des dépenses publiques les
quatre premiers mois de l’année. Les
recettes ont ainsi augmenté de 9,2%
par rapport à septembre 2018.
Source: SIP
Ministère de la Santé
Dans le cadre du premier Plan national
maladies rares 2018-2022, le ministère
de la Santé lance le service “Infoline
Maladies Rares Luxembourg”, une
première ligne de support, d’information
et de consultation pour toutes les
personnes touchées par une maladie
rare, pour leur entourage, ainsi que pour
les professionnels de la santé.
Source: SIP
Ministère de l’Economie
L’Observatoire de la compétitivité (ODC), une cellule de veille
du ministère de l’Économie en charge de suivre la compétitivité
du Luxembourg, a présenté son bilan compétitivité pour
l’année 2019. Il en ressort que le Luxembourg se classe en 8 e
position dans l’Union européenne et fait partie du groupe de
pays à “performance élevée”. Dans les trois sous-catégories,
le Luxembourg se classe 11 e dans l’aspect économie, 3 e dans
l’aspect social et 12 e dans l’aspect environnemental.
Source: SIP
Ministère d’Etat
A l’occasion de la journée internationale des droits de l’enfant,
le Premier ministre, Xavier Bettel a reçu deux rapports relatifs à
la situation des droits de l’enfant au Luxembourg. C’est dans ce
contexte que le gouvernement introduira une réforme globale
de la législation nationale sur la protection de la jeunesse afin
de renforcer les droits des enfants garantis par la Convention
de l’Unicef.
Source: SIP
Ministère de l’Aménagement du territoire
Soucieux de faciliter les coopérations et de lever ainsi les obstacles
juridiques et administratifs dans le contexte transfrontalier de
la Grande Région, le ministre de l’Aménagement du territoire,
Claude Turmes s’est dit favorable à la mise en place de
l’instrument européen «European Cross-Border Mechanism»
(ECBM). Cet instrument novateur se base sur un concept
développé par le département de l’aménagement du territoire
lors de la présidence luxembourgeoise de l’Union européenne
en 2015.
Source: SIP
Ministère de la Recherche
Face aux défis du changement climatique et du déclin de la
biodiversité, la surveillance de l’environnement devient de
plus en plus cruciale afin de pouvoir mesurer l’étendue des
dits changements et mettre en place des mesures efficaces
pour tenter d’y remédier. C’est dans ce contexte qu’une
déclaration d’intention a été signée entre le Land de Rhénanie-
Palatinat et le Grand-Duché du Luxembourg concernant la
coopération scientifique dans le domaine de la surveillance de
l’environnement.
Source: SIP
©ME
Ministère des Affaires étrangères
Le chef de la diplomatie luxembourgeoise,
Jean Asselborn, a réaffirmé,
lors de la réunion des ministres des
Affaires étrangères de l’OTAN, le rôle
indispensable de l’Alliance atlantique pour
la sécurité collective de ses membres. Il a
néanmoins, soutenu la proposition de
ses collègues allemand et français en vue
de lancer une réflexion stratégique sur
l’avenir de l’OTAN. Cette réflexion devrait
aboutir à des recommandations pour le
prochain sommet de l’Alliance atlantique
prévu en 2021.
Source: SIP
Ministère de l’Agriculture
Quelques mois après la présentation
du concept général de l’exposition
horticole LUGA 2023, le ministère de
l’Agriculture, en partenariat avec la Ville
de Luxembourg, ont présenté le 16
novembre l’identité visuelle et le cadre
organisationnel de la première grande
exposition horticole nationale. La LUGA
“Luxembourg Urban Garden” aura lieu
de mai à octobre 2023 à Luxembourgville.
Véritable vitrine du savoir-faire
horticole, maraîcher, agricole et viticole,
l’exposition s’efforcera de promouvoir
l’alimentation locale et saisonnière
auprès de 500.000 visiteurs potentiels.
Source: SIP
Ministère de la Culture
Lors de la 40 e conférence générale de
l’Unesco à Paris, la ministre de la Culture,
Sam Tanson, a demandé le soutien des
États membres pour la candidature de
la région sud du pays au programme
“L’Homme et la Biosphère” de l’Unesco.
Marquée par son passé minier, puis
reconvertie en zones naturelles avec une
diversité foisonnante, la région Minett
vise entre autres le tourisme durable, le
développement des produits du terroir et
la conservation du patrimoine industriel.
Source: SIP
Ministère de la Digitalisation
Le ministre délégué à la Digitalisation,
Marc Hansen, a présenté les résultats
de l’enquête “Perception et attentes des
résidents vis-à-vis de la digitalisation”.
D’après les sondés, le numérique
procure un gain de temps considérable
et représente une source de confort
pour les utilisateurs au quotidien. Les
deux portails Guichet.lu et MyGuichet.
lu, récoltent respectivement un taux de
satisfaction de 95% et de 94% auprès
du grand public.
Source: SIP
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DÉCEMBRE 2019
PORTRAIT
Le travail du plaisir
PAR JULIEN BRUN
En presque trois décennies, son affaire est passée de 9 à 380 employés, de 125 à 8.000 voitures
vendues par an et de 3 à 300 millions de chiffre d’affaires. Philippe Emond est à la tête d’un
empire qui porte son nom au travers huit concessions automobiles réparties en Belgique, en
France et au Luxembourg. Portrait d’une réussite qui prend source de la passion automobile et
d’une farouche envie de s’arracher à son milieu familial mais sans tarir des valeurs originelles.
Un enraciné
Son français a conservé une musicalité qui
prend racine dans les pâturages gaumais;
l’aspiration des voyelles et les articulations
grippées des consonnes rappellent quelque
peu la lourdeur des sabots des chevaux
ardennais labourant les terres de son histoire.
Agriculteurs, ses grands-parents maternels
et paternels furent des gens de la terre. Avec
ses deux sœurs, toutes les vacances étaient aux
pommes de terre de Florenville, au bétail des
pâturages, aux jeux de la ferme et au tracteur
pourfendant la noirceur des nuits de Gaume.
Suivre son père partout faisait le bonheur du
garçon. Le travail des champs forge les corps
comme l’éducation du monde paysan forge les
âmes. Les valeurs sont simples: le sens de la
parole donnée qui se cristallise dans une solide
poignée de main, l’indéfectible honnêteté des
sentiments pudiquement recouverte par la
rusticité des échanges, la politesse de quelques
formules jalonnant le quotidien et permettant
le pardon lorsque l’on déborde un peu trop.
Le gamin est performant dans ce qui le
passionne et fainéant pour le reste. Interne
chez les Frères Maristes d’Arlon à onze ans,
traversant les années sans jamais briller,
le «cancre discipliné» fait son petit bout
de chemin, des rêves plein la caboche.
Hermétique aux grands auteurs, il avale
pourtant d’innombrables bouquins de foot
et BD qui jonchent son lit. L’œil ennuyé
posé sur une formule mathématique pétille
à la récré lorsque s’annonce la partie de
ballon entre copains. Et le rouge des
bulletins - qu’il brûlera lorsqu’il deviendra
papa afin que son fils ne tombe pas dessus
- jure avec l’encre bleue de liberté qu’il
aime coucher sur le papier des rédactions
et des poésies griffonnées comme autant de
moments de dire le monde qui l’entoure.
L’ado est peut-être un «cancre» et un
«fainéant» à l’école, mais il est passionné et
a le sens de l’observation. Deux qualités qui
le mèneront à une réussite professionnelle.
“Le sens
de la parole
donnée qui
se cristallise
dans une solide
poignée de main”
S’arracher à son milieu
De l’ennui scolaire qui l’enferme, naît une
envie de s’échapper; le jeune homme de 19
ans se confie à son paternel qui lui répond:
«pas grave, demain tu viens au boulot».
Il ouvre la station essence à cinq heures,
jusqu’à ce que les femmes de la famille
prennent le relais à sept, et retrouve ensuite
une activité d’horticulteur-paysagiste. Dans
les serres et pépinières accolées, il prend soin
des fleurs et arbustes, tient les rangées bien
alignées et les étiquettes bien propres, joue
des agencements pour trouver la meilleure
mise en évidence; dans les parcs et jardins,
il compose des œuvres d’harmonie… autant
d’activités qui procurent joie et tranquillité.
Déclaré aide-familiale, les 500 francs
belges (l’équivalent de 12 euros) touchés
par semaine sont avalés dans les bals de
fin de semaine entre copains. Son premier
véritable salaire est versé à son mariage;
il a alors 24 ans. La culture du monde
paysan de l’époque définissait encore l’âge
adulte comme la rupture avec l’enfance.
Le passage du principe du plaisir à celui
de réalité dans la gouvernance des actions
s’incarne aussi dans le mariage et dans cette
phrase performative: «dorénavant, tu es un
homme mon fils».
L’affaire familiale était un choix par défaut, une
solution de proximité, mais ses idées ne sont
jamais assez bonnes aux yeux du patriarche.
Une dichotomie en somme, toute naturelle
entre un fils et son père: «à 20 ans on se
tait, à 25 on est contrarié, à l’approche de
la trentaine on souhaite partir», avoue-til.
S’arracher à son milieu d’accord mais
pour faire quoi? Sans argent, ni diplôme,
ni réseau; il lui faut choisir un métier pour
lequel il aurait envie de se lever chaque
matin.
«Amoureux comme au premier jour»
Il a toujours aimé les belles cylindrées
en général et les BMW en particulier.
Un amour qui naît aussi d’un conflit
intergénérationnel dans la mesure où son
père ne jure que par Mercedes; la marque
du tracteur, de la voiture et de l’utilitaire.
Mais par principe d’émancipation, il fallait
que l’ado trouve puis affirme une identité
propre.
«BM, c’est la jeunesse, la sportivité, le
dynamisme mais avec l’élégance» et ce n’est
pas un hasard si trois modèles de la marque
ont été au casting de James Bond. La
tueuse en robe de soirée, à la fois luxueuse
et ensauvagée, continue de séduire Philippe
Emond comme au premier jour. Et comme
tout bon aveugle en la matière, sa fidélité
trouve toujours un défaut aux autres
marques.
«Le plaisir de conduire… elles virent à plat
dans un équilibre parfait… des à-coups plus
doux dans nos boîtes à huit rapports… une
musicalité des moteurs…». Aux puristes qui
regrettent les propulsions, il retorque que
les meilleures tractions sont toujours chez
BM qui ne connaît pas de soulèvement
de l’avant. Que ce soient les hybrides
rechargeables, les électriques, les M ou les
berlines; elles sont toujours conçues pour le
plaisir de conduire. Et cela vaut également
pour Mini qui a su garder son origine de
«Go-Kart Feeling». Une passion si
forte que le logo BMW est tatoué
depuis vingt ans sur son mollet…
Philippe Emond
70 LG
DÉCEMBRE 2019
PORTRAIT
«Emond avec passion»
En 1993, avec dix ans d’entreprise dans
les pattes, l’envie de réussir au ventre et la
passion au cœur, il se lance en achetant son
premier garage. Papa d’un enfant de six
mois, il contrôle la peur de l’échec et prend
un emprunt sur dix ans. La première année
est extrêmement compliquée dans la mesure
où les planètes de la réussite ne sont pas
vraiment alignées. Ce n’est pas une année
salon (qu’un an sur deux à l’époque), la
concession perd de l’argent depuis dix ans et
il se lance un peu après janvier, sans compter
qu’il n’a jamais vendu de voitures de sa vie,
doit trouver ses marques et entretient une
relation compliquée avec son prédécesseur
resté un temps dans l’entreprise. Un travail
acharné lui permet de rattraper un peu la
situation au mois de septembre et de clôturer
sa première année à la voiture près.
Les années suivantes soignent sa notoriété.
Il n’a pas encore 30 ans et paraît bien
plus jeune que son âge. Tellement que les
clients demandent à parler à son père en
rentrant dans ses concessions d’Arlon et
de Libramont. En 1996, il gagne un prix
de gestion d’entreprise qui fait la une de
la presse locale et, petit à petit, les regards
changent et les ventes augmentent. Il réalise
seul 350 ventes par an, et ce, sans ordinateur,
ni téléphone portable; aujourd’hui un
vendeur est satisfait lorsqu’il en signe 150.
Mais cette croissance a un prix, la privation
de moments en famille et un surmenage qui
l’amène à l’hôpital et l’oblige, en 1998, à
prendre un premier vendeur en renfort.
“La tueuse
en robe de soirée,
à la fois luxueuse
et ensauvagée,
continue
de séduire comme
au premier jour”
En 2007, il souhaite se développer davantage
mais les zones d’influences belges sont déjà
saturées et il s’en va alors du côté français:
Châlons-en-Champagne, Charleville-Mézières,
Reims, Saint-Quentin, Soissons. La crise
est essuyée «par le courage et en se faisant
une identité cohérente» mais aussi en
adhérant au mieux aux demandes du
constructeur comme l’automatisation des
magasins de pièces détachées par exemple
et l’avant-gardisme commercial.
Le marché luxembourgeois était une évolution
toute logique et c’est en 2016 qu’elle prend
forme avec le rachat de la concession Kontz.
L’association avec le groupe suédois Bilia
tombe alors à pic pour ce gros morceau. Le
Grand-Duché offre plus de potentiels parce
que la fiscalité est bonne, que les voitures de
fonction sont nombreuses et que le revenu
moyen est supérieur mais «le pays ne connait
pas de zones d’influences; du coup, le marché
est extrêmement compétitif».
L’avenir du groupe Emond
En décembre 2023, Philippe Emond fêtera
ses 30 ans de carrière. Un bel âge pour
prendre sa retraite mais rien n’est décidé
pour l’heure. Reste encore à inaugurer une
prochaine concession à la Cloche d’Or:
«l’investissement d’une vie», dit-il et à
concrétiser quelques projets.
La prolongation du partenariat avec Bilia
sera néanmoins le dernier. L’homme qui
s’est déjà battu contre un cancer, fait
opérer de la colonne vertébrale et récupère
doucement la mobilité de sa main souhaite
trouver plus de temps pour lui et ses
proches. Ce qui est relativement conflictuel
avec les 100.000 km encore parcourus
chaque année.
Son fils, pilier de l’équipe du Standard de
Liège, ne reprendra pas l’affaire et son
petit-fils qu’il entend voir plus souvent, n’a
que deux ans. Pas de succession familiale
donc mais ce qui est certain, c’est qu’il
souhaite préserver les valeurs qui animent
ses concessions. L’homme d’affaires affirme
connaître les prénoms de ses 380 employés
et commencer sa journée par les saluer un
par un. Personne n’est engagé dans cette
«grande famille» sans d’abord passer devant
le patriarche et lui seul valide les contrats.
La consigne donnée à ses cadres est de ne
lui amener que des candidats qui sont des
atouts et une évaluation des compétences
et des valeurs est menée pour chacun d’eux;
«si je peux tolérer quelques points en moins
pour les premières, je ne laisse rien passer
pour les secondes».
Le directeur est attaché à la politesse et
aux belles manières dans les relations
avec la clientèle mais également entre
collaborateurs. Il aime croire en une recette
Emond, à l’élaboration d’une histoire
collective et à des valeurs communes.
Simplicité, honnêteté et sens de la
parole donnée; Philippe Emond donne
l’impression de s’être arraché à son milieu
social tout en ayant gardé les valeurs qui le
constituent. n
FNR.lu
The FNR is the main funder of research activities in Luxembourg. We invest public
funds and private donations into research projects in various branches of science and the
humanities, with an emphasis on selected core strategic areas. Furthermore, we support
and coordinate activities to strengthen the link between science and society and to raise
awareness for research. We aim to establish Luxembourg as a leading knowledge-based
society through science, research and innovation.
36
NEW CORE
RESEARCH PROJECTS
18
INTERNATIONAL
BILATERAL
COOPERATION
AGREEMENTS
38
NEW PSP - PROMOTING
SCIENCE TO THE PUBLIC
PROJECTS
735
PROJECTS
EVALUATED
2
NEW ATTRACT
FELLOWS
59
EARLY CAREER GRANTS
72.1
MEUR COMMITED
29
NEW JUMP PROJECTS
23
RESCOM CONFERENCES,
WORKSHOPS & LECTURE
SERIES FUNDED
6,000
VISITORS @ RESEARCHERS’ DAYS
260
PROJECTS FUNDED
Key figures:
FNR Annual Report 2018
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Lëtzebuerger Gemengen 229 Décembre 2019