syndicom magazine No.14

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Au cœur de
nos métiers
La flexibilité doit avoir
un prix
Les employés
peinent à
planifier leur
temps libre.
(© Elnur Amikishiyev)
Tu es affecté en dernière minute à une
autre équipe. On te demande la veille
de travailler le jour suivant et tu acceptes
par loyauté envers ta collègue.
Au lieu des deux samedis par mois
convenus, tu te mets exceptionnellement
trois samedis à disposition. Le
message WhatsApp de ton supérieur
te parvient tôt le matin avant le début
de ton service. Nous connaissons ces
situations qui finissent par devenir
normales dans notre profession. Les
employeurs demandent à leurs employé(e)s
d’être de plus en plus
flexibles. Or ceux-ci peinent à planifier
leur temps libre et ont du mal à récupérer.
Faut-il donc accepter parce
que c’est dans l’air du temps? Non.
Car notre flexibilité est au service de
l’employeur. Elle lui permet d’économiser
de l’argent. Dans le jargon technique,
on parle de coûts d’opportunité.
Et ces coûts ne doivent pas être
répercutés uniquement sur les salarié(e)s.
Les syndicats doivent s’engager
en ce sens, que ce soit au niveau
juridique ou via le partenariat social.
La flexibilité doit être indemnisée, elle
doit avoir un prix. Matthias Loosli
syndicom doit
être représenté
au Parlement
Giorgio Pardini, responsable du secteur TIC
et membre du comité directeur
Les élections fédérales sont terminées.
Les quatre prochaines années
montreront si la vague verte et féministe
influencera les décisions du nouveau
Parlement. Car à y regarder de
plus près, nous constatons que les rapports
de majorité n’ont pas sensiblement
changé. Les partis bourgeois dominent
toujours, tant au Conseil
national qu’au Conseil des Etats.
Lors de ces élections, syndicom a
perdu d’importants points de référence
du partenariat social, à gauche,
mais aussi parmi les partis bourgeois.
Ces élections ont affaibli la poursuite
du partenariat social au Parlement.
Pourquoi ? L’une des raisons est que
les délégué(e)s de syndicom ont décidé
de ne pas développer activement
leur présence politique au Parlement,
et ce depuis des années. C’est une erreur
qui doit être corrigée. En tant que
syndicat du service public, nous ne
pouvons en effet pas nous permettre
d’y renoncer.
Depuis plusieurs années, La Poste
et Swisscom connaissent de profondes
mutations résultant de l’évolution du
marché et de la transformation technologique,
mais aussi des objectifs du
Conseil fédéral. En raison de la position
forte que syndicom y occupe, il a
besoin d’une représentation politique
forte et d’un réseau au Parlement.
Nous ne pouvons plus laisser le hasard
décider si nous sommes représentés
sur la scène politique dans la Berne fédérale.
En effet, nous devons à nos
membres d’influencer la direction
que doit prendre le service public et
donc l’évolution de La Poste et de
Swisscom.