syndicom magazine No.14

6 Du côté des
Hans Hollenstein préside la Commission fédérale de la Poste
employeurs
(PostCom) depuis 2012. Après des études d’économie à
l’Université de Berne, il a exercé des fonctions de cadre chez
Axa-Winterthur. De 2005 à 2011, il a fait partie du Conseil
d’Etat zurichois.
1
Après sept ans passés à la présidence
de PostCom et au moment de vous
retirer, quel bilan faites-vous de la
situation globale de La Poste ?
La Poste a été distinguée comme
meilleure poste du monde pour la
troisième fois consécutive, elle remplit
et dépasse tous les critères qui
lui sont imposés par la loi et l’ordonnance.
Mais La Poste est confrontée à
la compétition et à de grands défis,
notamment en ce qui concerne le
service universel et son financement
à l’avenir.
2
Les exigences minimales introduites
en 2019 pour les entreprises sans
CCT ont-elles évité les risques de
sous-enchère salariale ?
Oui, nous constatons que les standards
minimaux constituent une
protection efficace contre la sousenchère
salariale et qu’un nombre
important d’employés profite maintenant
– aussi par le biais des partenaires
sociaux – de standards plus
élevés.
3
En fixant un salaire minimum de
18.27 francs dans la logistique,
n’avez-vous pas au contraire favorisé
cette sous-enchère ?
PostCom est compétente seulement
pour le secteur postal. En introduisant
ces standards, nous n’avons en
aucune manière favorisé la sousenchère
salariale, tout au contraire.
Nous contribuons à éviter le précariat
et protégeons les personnes les plus
vulnérables qui ne jouissent pas
d’une CCT. Par ailleurs, la PostCom
contrôle le respect des conditions de
travail et sanctionne quand il y a lieu.
4
Que pensez-vous des nouveaux
concurrents apparus récemment sur
le marché ?
La PostCom suit les développements
sur les marchés postaux de très près
et vérifie pour tout nouveau type de
prestataire s’il tombe ou non sous la
législation postale. Il est essentiel
d’assurer une égalité de traitement
entre toutes les entreprises présentes
sur un marché postal.
5
Le nombre d’offices de poste (1078)
était fin 2018 presque équivalent au
nombre d’agences postales (1061).
Quelle est la situation fin 2019 ?
Fin 2019, il y aura plus d’agences que
d’offices de poste. Le processus de
transformation se poursuit, mais il
faut aussi dire que les agences offrent
également des avantages, comme
par exemple des heures d’ouverture
élargies.
6
Le réseau des agences est-il amené à
davantage se former pour améliorer
la qualité du service ?
En effet, c’est une de nos revendications
parmi d’autres figurant dans
notre rapport annuel. Il y a lieu en
particulier d’obliger La Poste à adopter
un système d’assurance-qualité
pour les agences postales.
Texte : Sylvie Fischer
Photo : PostCom