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À Euterpe
théâtre
Vendredi 13 mars - 20h30
Théâtre Georges Brassens
Qui sème des poèmes
récolte le printemps
théâtre
P O R T E D E CULTURE
Plein tarif
11,50 ¤
Tarif réduit
7,50 ¤
Entrée
libre
sur réservation
Samedi 14 mars - 20h30
Théâtre Georges Brassens
Réservation 04 92 12 42 92
www.billetterie.
saintlaurentduvar.fr
CLASSIK / THÉÂTRE
2 / 15 MARS 2020 LA STRADA N°329
PIANO SERIES, NOUVEAUX ÉPISODES…
La saison de l’Orchestre de Cannes met à l’honneur la forme du concerto pour piano.
Après avoir consacré ses trois premières Piano Series à des œuvres de Chopin,
Rachmaninov et Mozart, place à des compositions de Beethoven et Poulenc.
Ludwig Van Beethoven compose son Concerto pour piano n°1 en ut majeur vers 1795-
1796, en même temps que le Concerto n°2. S’il est publié en premier, il est cependant
le deuxième à être achevé après des révisions en 1798. L’œuvre est finalement créée
le 2 avril 1800 avec Beethoven lui-même en soliste et est dédiée à l’une de ses élèves, la
princesse Odescalchi. Malgré un enrichissement de l’effectif instrumental et une évolution
du jeu entre soliste et orchestre, l’influence de la musique de Mozart et de Haydn est encore
manifeste. Sur ce concert du 8 mars, l’Orchestre de Cannes sera dirigé par Benjamin Lévy,
en présence du soliste Michaël Levinas. Celui du 20 mars, sur le Concerto pour piano et
orchestre de Francis Poulenc, verra Charles Olivieri-Munroe à la baguette, avec Nicolas
Stavy comme pianiste invité. Cette œuvre a été créée dans la capitale du Massachusetts
par l’Orchestre symphonique de Boston sous la direction de Charles Munch, le 6 janvier
1950 ; Poulenc y cite la chanson de Stephen Foster, Old Folks at Home, ainsi que La Maxixe,
danse originaire du Brésil popularisée en France par Darius Milhaud (et qu’on entend aussi
dans Un Américain à Paris de Gershwin). La création française du Concerto pour piano, à
Aix-en-Provence le 24 juillet 1950, divise la critique. Claude Rostand défend la partition
avec une formule devenue célèbre : «Il y a deux personnes chez Poulenc : il y a, si j’ose dire,
du moine et du voyou. C’est le second qui a signé le nouveau concerto. Un mauvais garçon,
sensuel et câlin, polisson et attendri, gracieux et brusque, aristocrate et peuple, et qui a
infiniment de distinction dans l’accent faubourien.» Olivier Gueniffey
Piano Series Beethoven : 8 mars 16h30 / Piano Series Poulenc : 20 mars 20h30. Théâtre Croisette,
Cannes. Rens : orchestre-cannes.com
Anna Pirozzi - Lady Macbeth © DR
LE PIRATE AMOUREUX
Pour la première fois depuis sa création en 1827, la Principauté de Monaco accueille l’un des classiques de l’opéra romantique
: Il Pirata de Vincenzo Bellini. Donné en version concert, on se concentra ici sur les voix des interprètes et du Chœur
de l’Opéra de Monte-Carlo, et les musiques jouées par l’Orchestre Philharmonique de Monaco, dirigé par Giacomo Sagripanti.
Pas de décors, de costumes, de combats à l’épée, ni de veuve éplorée… du moins sur scène. Opéra italien, les paroles
seront tout de même traduites sur écran en français et en anglais, permettant au public de suivre l’ensemble de la trame. Et
l’histoire justement vaut le détour. Alerte spoiler ! Tout se passe au 13e siècle, en Sicile. Un jeune homme du nom de Gualterio
(Celso Albelo) est amoureux d’une jeune femme du nom de Imogene (Anna Pirozzi), mais ce premier est expulsé de ses terres
par son ennemi Ernesto (George Petean). Gualterio crée alors son équipage de pirates dans le seul et unique but de se venger,
mais une tempête fait échouer le bateau sur une plage à deux pas du château d’Ernesto. Entre temps Imogene s’est mariée
avec ce dernier pour sauver son père. Gualterio est recueilli par Imogene, les deux amoureux se reconnaissent et reprennent
leur idylle là où ils l’avaient laissée... Ernesto est mis au courant du retour de son ennemi et surprend son épouse en compagnie
du flibustier. Un duel entre les deux hommes s’engage, et même si le pirate le remporte, il est condamné à mort par les
gens d’Ernesto, tandis qu’Imogene sombre dans la folie. Cet opéra a été créé en 1827 à la Scala de Milan, dans un contexte où
le « bel canto » se met au service du drame, et cette version concert, où les chants sont mis en avant par l’absence de mise
en scène théâtrale, permettra de découvrir ou redécouvrir cette œuvre lyrique sous un autre jour. Olivier Gueniffey
5 mars 20h & 8 mars 15h, Opéra Garnier de Monte-Carlo. Rens : opera.mc
BAROQUE À L’ITALIENNE
L’Ensemble Baroque de Nice poursuit son «Giro» baroque. L’étape du mois de mars passe par la capitale piémontaise :
Turin. Les Villes italiennes, c’est la thématique de cette saison 2019-2020 qui voit l’EBN interpréter les œuvres des compositeurs
qui ont fait la renommée des cités transalpines lors de l’ère baroque. Giovanni Battista Somis est le musicien qui
a marqué de son empreinte le chef-lieu du Piémont. Après s’être perfectionné auprès de maîtres comme Arcangelo Corelli
et Antonio Vivaldi, le violoniste s’installe à la Chapelle Ducale pour le restant de sa carrière. Sa sédentarité n’empêche
pas sa renommée de dépasser les frontières italiennes pour s’étendre au monde entier, notamment grâce à ses nombreux
élèves. Le natif de Turin a créé l’école française de violon avec pour étudiants, Louis-Gabriel Guillemain, Jean-Pierre Guignon,
Gaetano Pugnani et Jean-Marie Leclair, entre autres... Il est invité au concert spirituel de Paris en 1733 par la revue
Mercure de France qui qualifie son jeu de «l’ultime perfection». Une maîtrise que l’ensemble niçois ira chercher dans cette
Italie créative en jouant trois sonates ainsi que l’ouverture n°2 et n°3 de Jean-Pierre Guignon et la sonate à deux violons
sans basse en do mineur de Gaetano Pugnani afin de rendre hommage à l’héritage d’un des plus beaux coups d’archet
d’Europe du 18e siècle. Tanguy De Carvalho
13 mars 20h30, Chapelle du Saint-Suaire, Nice. Rens : ensemblebaroquedenice.com
Ode au poète
À travers six figures féminines, toutes issues de l’œuvre de Federico Garcia Lorca, c’est
le poète et dramaturge espagnol lui-même qui se raconte. Andando est à découvrir à
Draguignan, Ollioules et Fréjus.
Andando © Jean-Louis Fernandez
Août 1936 : sous la chaleur écrasante d'Andalousie, dans un
paysage qui ne devrait inspirer que beauté, le poète Federico
Garcia Lorca est sommairement exécuté par la milice
franquiste. Une vie courte, mais dont l'intensité créative a
fait de lui une figure majeure de la culture hispanique. C'est
en été 1936 que le metteur en scène Daniel San Pedro a
souhaité replacer l'action de Andando, spectacle chanté
et parlé qui fait se rencontrer sur scène six comédiennes
chanteuses et trois musiciens. Cet été là voit aussi la disparition
de Bernarda Alba, veuve autoritaire enserrée dans
les traditions et le conservatisme, imposant son joug à ses
six filles, interprétées ici par Aymeline Alix, Audrey Bonnet,
Zita Hanrot, Camélia Jordana, Estelle Meyer et Johanna
Nizard. Pour la première fois de leur vie, malgré un climat
lourd d'incertitudes, les jeunes femmes sentent un vent de
liberté souffler sur leur destinée. Chacune d'elles pourra
prendre la voie que lui inspire son cœur : la résistance au
fascisme, la fuite, l'engagement intellectuel pour l'une ou
religieux pour une autre, la recherche de l'amour ou l'incapacité
à s'imaginer une vie autre que celle qui lui a été
enseignée. Chacune de ces six figures féminines est issue
de l'œuvre de Federico Garcia Lorca et met en avant les
thèmes chers à l'artiste : l'engagement politique bien sûr,
mais aussi l'amour, la liberté, la mort. Daniel San Pedro a
sélectionné une série de textes mis en musique par Pascal
Sengla. Il s'inspire notamment d'une trilogie écrite entre
1932 et 1936, Noces de Sang, Yerma et La Maison de Bernarda
Alba, trois œuvres qui mettent la femme au centre
de l'œuvre. Quant au choix de la musique, elle est d'autant
plus importante qu'elle joua un rôle important dans la vie
de Lorca, lui inspirant régulièrement mélodies et chansons
dans la tradition folklorique du flamenco. Andando fait revivre
l'esprit de cet homme épris de liberté. Valérie Juan
21 mars Théâtre de l’Esplanade, Draguignan / 3 & 4 avr 20h30,
Châteauvallon, Ollioules / 18 avr 20h30, Le Forum, Fréjus. Rens :
theatresendracenie.com, chateauvallon.com, aggloscenes.com
Michael Levinas © Marie Magnin
Gilbert Bezzina © Lionel Bouffier
LE PLAISIR SELON BRAHMS
Le festival Cello Fan donne son habituel rendez-vous printanier
sous la forme d’un concert autour des instruments anciens
et du compositeur Johannes Brahms. Le violoncelliste
et directeur musical Frédéric Audibert a convié l’Armée des
Romantiques en formation trio. Fondée en 2010 par le pianiste
Rémy Cardinale, cet ensemble (Girolamo Bottiglieri, violon ;
Emmanuel Balssa, violoncelle ; Rémy Cardinale, pianoforte)
tente de redécouvrir la musique du répertoire romantique
sur instruments d’époque. Il interprète cette musique de
chambre en tenant compte du contexte socio-culturel de la
fin du 19e siècle. En jouant sur des instruments historiques,
il s’interroge sur cet héritage. Il est évident qu’en les entendant,
notre écoute en sera bouleversée tant nous sommes
habitués à l’interprétation de ces œuvres sur des instruments
modernes. Ici, c’est sur un Erard de 1904, piano forte
à cordes parallèles doté de la sonorité caractéristique de
l’époque, typique de ce que l’on faisait au 19e siècle, que nous
pourrons redécouvrir la Sonate n°1 pour violon et piano en
sol majeur op78, la Sonate pour violoncelle et piano n°1 en mi
mineur op.38 et le Trio pour violon, violoncelle et piano en do
mineur n°3 op.101 de Johannes Brahms, le plus universel des
musiciens romantiques, et compositeur qui n’eut de cesse de
refuser le jeu social. Olivier Gueniffey
13 mars 20h30, Chapelle des Pénitents, Callian. Rens: cello-fan.com
Rémy Cardinale © DR
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