Réfléchissez et devenez riche
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minutes, l'assistance était encore sous le charme. Morgan
entraîna Schwab à l'écart et, inconfortablement assis dans
l'embrasure d'une fenêtre, ils discutèrent tous 2 pendant plus
d'une heure.
La personnalité de Schwab s'imposait, mais plus captivant
encore fut le programme détaillé et clair qu'il proposa pour le
développement d'un trust de l'acier. Beaucoup d'autres
personnes s'étaient efforcées d'intéresser Morgan à un trust
semblable. Aucune n'y avait jamais réussi.
Le magnétisme de la finance qui, il y a une génération,
attira des milliers de petites compagnies, commençait à agir
dans le domaine de l'acier, en partie, grâce aux expédients de
ce jovial pirate des affaires qu'était John Gates, qui avait créé
l'American Steel and Wire Company et avec Morgan, la
Federal Steel Company.
Mais à côté du gigantesque trust d'Andrew Carnegie géré
par 53 associés, les autres affaires paraissent médiocres. Même
en se coalisant, elles n'auraient pu contrer celle de Carnegie. Et
Morgan le savait.
Le vieil écossais excentrique le savait aussi. Des hauteurs
splendides de son château, il avait vu d'abord avec amusement,
puis avec colère les petites compagnies de Morgan essayer
d'empiéter sur son domaine.
Lorsque les tentatives devinrent plus audacieuses, la
moutarde lui monta au nez et, en guise de représailles, il décida
que pour chaque aciérie appartenant à ses rivaux, il en
construirait 2. Avec Schwab comme lieutenant, il projetait
d'acculer ses ennemis au pied du mur.
Dans le discours de Charles M. Schwab, Morgan vit la
solution de ses problèmes et la vaste entreprise Carnegie passer
sous sa tutelle, car un trust sans Carnegie, le géant, ne serait
pas un trust, ce serait une tarte aux pommes sans pommes !
Charles Schwab parla de l'avenir de l'acier, d'une
réorganisation plus efficace, de spécialisation, de la fermeture
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