ICI MAG -SEPTEMBRE 2020

HISTOIRE & PATRIMOINE
YCHOUX - BISCARROSSE PLAGE
Des trains dans les dunes
L’histoire locale est intimement liée au développement du chemin de fer. Depuis Ychoux,
telle une rivière et au fil des années, le chemin de fer s’est faufilé jusqu’à l’océan en
transformant le territoire et la vie de ses habitants.
Napoléon, convaincu par la richesse que pouvait représenter
les Landes, est à l’origine de la loi du 19 juin 1857
relative à l’assainissement et la mise en culture des Landes
de Gascogne. Un acte qui va transformer un imposant territoire
humide et insalubre en immenses plantations de
forêts de pins. La fin du XIX ème siècle marque ainsi un nouvel
essor économique et industriel, lié à l’entretien et l’exploitation
de la forêt et de ses dérivés comme la résine, le
charbon, ou le bois d’œuvre.
Dans chaque village, une gare est construite, avec un plan
de construction identique, comprenant un bâtiment voyageurs
au rez-de-chaussée et un logement de fonction, destiné
au chef de gare, à l’étage. Une halle des marchandises
Pour cette région à très faible relief, le train est vite apparu
comme le moyen de transport le plus adapté. Il permettait
d’apporter les matériaux nécessaires à la construction
des routes, d’exporter les produits de la forêt mais aussi
de conduire les voyageurs et la main d’œuvre extérieure
nécessaire à tous ces grands chantiers. La voie ferrée de
Bordeaux à Dax est ainsi inaugurée en 1864. A partir de cet
axe fondateur, en 1879, une concession de Ychoux jusqu’à
Parentis-en Born est cédée à la Société des Chemins de
Fer d’Intérêt Local des Landes (CFILL). L’inauguration de
la ligne aura lieu dès l’année suivante, le 27 octobre 1890.
Son extension jusqu’au bourg de Biscarrosse verra le jour
13 ans plus tard, en 1903. À partir de 1909, le train desservira
le camp militaire de Naouas et la cité balnéaire de
Biscarrosse-Plage.
Crédit photo : Marcel Delboy
est adossée au bâtiment ainsi qu’un quai de chargement.
Les distances à parcourir entre chaque village étant importantes,
des haltes intermédiaires seront aménagées afin
de desservir les quartiers traversés, notamment celui de
Poms et de Lahitte.
En 1949, le service « voyageurs » étant jugé pas assez rentable,
sera interrompu et remplacé par un service d’autocars.
En 1954, on procède à d’importants travaux de renforcement,
afin de permettre le transport du pétrole par
wagons-citernes, de Parentis-en-Born vers les raffineries.
Au final, la concurrence du transport routier et le déclin
de l’industrie résinière, scellera définitivement son sort et
la ligne sera abandonnée en avril 1989. Aujourd’hui, des
voies cyclables ont pris la place des anciennes voies de
chemin de fer et les vélos ont remplacé les trains.
Kevin Galvan
Page Facebook : Parentis, Histoire & Patrimoine
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