p. 6Intérieur Bible.Mi-mars, nous sommes brutalement entrés dans unesaison déroutante, un espace-temps qui n’avait jamaisété vécu jusqu’ici pour la plupart de nos générations.Alors on a voulu questionner comment cette saisonpouvait être vécue s’il elle l’était en mode Bible à cœur.Nous avons démarré un podcast sur les réseaux sociauxen partant à la rencontre de chacunes et de chacuns,d’autres que nous qui sont un peu nous aussi, dans leurattachement à la Parole et le désir d’y puiser les ressourcesvives, mais aussi soudain fragilisés, sidérés, déçus.D’autant probablement – nous l’avons maintenantcompris – qu’il va nous arriver encore souvent de nousretrouver comme ces disciples qui marchent avec Jésussans le reconnaitre à leurs côtés, fragilisés et déçus,sans plus rien de sûr dans les mains, avec ce désir fort dese cacher pour mieux fuir les ruines de nos certitudes.Mais ce Christ vivant qui marche à nos côtés, n’estcepas lui toujours qui réouvre dans nos cœurscette parole d’espérance fulgurante et brûlante,qui porte en elle la possibilité de rebâtir, de sortirdu déni ou de l’hébétude, pour se mettre à chercherle vivant dans les cendres de nos habitudes ?Dès le premier jour, l’idée a été de partir chercher dessons tout partout, à Bruxelles ou à Nivelles, Namur, Paris,Anderlues, Auvelais ou sur l’Ile de Groix, ou mêmeen RDC ou en Australie, ou se trouvaient de jeunescouples missionnaires. Aurélie, Jérôme et Anna, Hal,Thierry, Anne, Nat, Marie-Christine. Ou encore Tania,Joanna, Debora, Lindsay ou Max, Anne, Tom et Désirée,Nathalie, Prisca, David ou Albert. Chacun aura pris letemps de se confier, de choisir le temps d’une penséedéconfinée. Des sons pour dire ce qui se vit, réfléchir,laisser la lecture de la Bible bouger en soi, partager sonIntérieur Bible.Avec un peu de recul, il nous a semblé juste de penserà en garder la trace, la pensée différée, parce que oui,cette saison c’est sûr aura été pour chacun de noussurprenante. Celui qui est avec nous est aussi celui quisera avec nous, et mettre son espérance en lui c’esttrouver des ressources en nous que l’on ne pensaitpas trouver. On a beaucoup entendu crier injustice,guerre, faillite et apocalypse, et c’est peu dire la brutalitéde ce mode de vie que l’on est contraint d’adapter,comme l’a dit Serena, mais franchement ne s’agit-ilpas surtout de l’opportunité inédite d’un changementde paradigme et de comportement, ce àquoi le geste et la Parole de Jésus nous ont déjàmille fois invités : honnêteté, audace, responsabilité.« Je crois vraiment maintenant que Dieu nous a appelésà ne pas gaspiller ce temps particulier. C’est untemps où on aura pu non seulement semer dans la viede notre famille mais aussi un temps où on aura pulaisser Dieu venir semer des choses en nous qui vontporter du fruit, nous confiait Jonathan. Dans Galates6 : 7 : « Ce qu’un homme aura semé, il le récoltera ».Je pense que Dieu nous aura invité dans ce temps de
p. 7confinement à investir, à semer pour le Royaume dansnotre famille. Je pense vraiment que si c’est un tempsoù des couples et des familles auront été confinés24h/24, à travers ça Dieu veut vraiment bâtir quelquechose. Dieu veut toujours amener des guérisons, desrestaurations, des pardons, renouer les liens familiaux.En sortirons-nous restaurés, guéris, solides ?À paraitre : Intérieur Bible (trajectoire d’une saison inédite)– Édition enrichie d’une série de photos du confinementpar la jeune photographe Naomi Cammalleri.Retrouvez ici`la playlist des podcasts