Maintenance & Entreprise n°664

ÉDITORIAL p. 3
France 2030, Industrie du Futur et
investissements
SOLUTIONS
Spécial Maintenance des pompes
MAINTENANCE 4.0
Les lunettes connectées : quel défi ?
PRATIQUE
p. 8
p. 31
p. 29
Les grands arrêts de maintenance
N°664 Novembre/Décembre/Janvier 2021-2022 • 20€
Dossier
Nord-Ouest :
un fort retour d’optimisme
p. 16

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ÉDITORIAL
France 2030, Industrie du Futur
et investissements
Le plan d’investissement « France 2030 » a été lancé par le Gouvernement pour
faire émerger les futurs leaders technologiques de demain et accompagner les
transitions des secteurs d’excellence français, automobile, aéronautique et de
l’espace. Cela représente 30 milliards d’euros pour 2030 et 3 à 4 milliards d’euros
seront utilisés dès 2022.
©DR
Valérie Brenugat
Rédactrice en chef
L’utilisation des technologies de l’industrie du futur dans les sociétés industrielles est,
en effet, un enjeu de compétitivité majeur pour l’industrie française. Elle permettra de
créer de l’activité et des emplois sur le territoire. Dans le cadre du plan France Relance,
le Gouvernement a décidé des mesures afin d’accompagner la transition des entreprises
françaises vers l’Industrie du Futur. Ainsi, le
guichet Industrie du Futur devrait soutenir près
« Cela représente
30 milliards d’euros pour
2030 et 3 à 4 milliards
d’euros seront utilisés
dès 2022. »
de 9 000 entreprises, représentant 880 millions
d’euros d’aides. Près du tiers des PME et ETI
industrielles pourront alors investir pour se
moderniser. L’industrie française se transforme,
en effet, en profondeur sous l’impulsion de la
révolution du numérique notamment. L’Industrie
du Futur est abordée dans le dossier régional,
comme, par exemple, à travers l’interview du
président de la CCI Rouen Métropole. Dans
un autre entretien, des experts d’Actemium
présentent les enjeux et les intérêts des lunettes connectées pour la maintenance.
Ces investissements gouvernementaux permettront-ils à l’écosystème industriel
d’accélérer sa modernisation ?
Valérie Brenugat
Envie de réagir ?
@maintenanceent
ÉDITEUR
MRJ Informatique
22, Boulevard Gambetta
92130 Issy-les-Moulineaux
Tél. : 01 84 19 38 10
Fax : 01 34 29 61 02
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/Maintenance.Entreprise
/@maintenanceent
Direction :
Michaël Lévy
Directeur de publication :
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Directeur des rédactions :
Olivier Guillon
Rédacteur en chef :
Valérie Brenugat
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Prix au numéro : 20 €
Abonnement 1 an France et
Etranger, 4 numéros en version
numérique : 60 € TTC
Abonnement 1 an version
numérique + papier : 85 € TTC
Règlement par chèque
bancaire à l’ordre de MRJ
RÉALISATION
Conception graphique :
Gaëlle Vivien
Impression :
GT Print EOZ
6, avenue Jean d’Alembert
78190 Trappes
N°ISSN :
1632 - 4153
Dépôt légal : à parution
Périodicité : Trimestrielle
Numéro : 664
Date : Nov.dec.janv. 2021-2022
RÉDACTION
Ont participé à ce numéro :
Valérie Brenugat (MRJ), Julien
Chalet (Evolis), Pascal Denis (KSB
France), Mélanie Porschmann
(Groupe Wilo), Christophe
Rossigneux (Flux France), Philippe
Dutheil (GL Events Exhibitions
Industrie), Vincent Laudat (CCI
Rouen Métropole), Yohann Perret
(UIMM Rouen-Dieppe), Richard
Caron (Wizpaper), Yves Husson
(Groupe ADF), Paul-Eric Bertaud
(3D Actemium), Alexandre
Maksimovic (Actemium), Fabien
Treillaud (Senseye), Mezyan
Djebbara (dB Vib Instrumentation),
Pierre Lacoin (1792avocats),
Thierry Fache (Fab’Academy),
Antoine C. et Géraldine B. (K.Line).
CRÉDITS
Credits photos : DR, iStock
Willy Berre, J.O Gasly, CCI
Normandie.
Photo de couveture : iStock-
MiguelMalo
Toute reproduction, totale ou
partielle, est soumise à l’accord
préalable de la société MRJ.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 3

SOMMAIRE
MAINTENANCE EN RÉGIONS
N°664 Novembre/Décembre/Janvier 2021-2022 • 20€
ÉDITORIAL
France 2030, Industrie du Futur et
investissements
SOLUTIONS
Dossier
Nord-Ouest :
un fort retour d’optimisme
p. 16
Spécial Maintenance des pompes
MAINTENANCE 4.0
Les lunettes connectées : quel défi ?
PRATIQUE
p. 3
p. 8
p. 31
p. 29
Les grands arrêts de maintenance
La maintenance
16
dans le Nord-Ouest
18 Sepem Industries : bilan 2021 et perspectives
pour 2022
21 CCI Rouen Métropole : un très fort rebond industriel et
un fort retour d’optimisme en Normandie
24 La région Nord-Ouest : une terre riche en
maintenance industrielle et tertiaire
26 L’usine Wizpaper (ex-Arjowiggins) assure le
redémarrage de son usine grâce à la GMAO Coswin 8i
28 ADF Val de Seine : un adhérent du NAE
Éditorial
03 France 2030,
Industrie du Futur et
investissements
Solutions
08 Evolis et les constructeurs de
pompes
10 KSB : la maintenance est un
point clé dans les industries
Maintenance 4.0
29 Actemium : son regard sur
les lunettes connectées
34 Le groupe dB Vib
accompagne les industriels
dans leur stratégie de
maintenance conditionnelle
37 La limitation de
responsabilité dans les
contrats de maintenance
39 Fab’Academy propose des
formations pour l’industrie
ligérienne
©DR
Pratique
©DR ©DR
12 Wilo : de la production à la
maintenance
31 BCS Freelance : des
techniciens indépendants
au service de l’industrie
32 Senseye, l’étude « The True
Cost of Downtime » et ses
solutions
41 K.Line : un client de la
Fab’Academy
Agenda
44 Salons & Formation
©DR
14 Pompe vide-fût centrifuge
avec ou sans garniture
mécanique ?
©DR
Téléchargez
l’application
MRJ Presse
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 5

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NOS ENQUÊTES EN 1 CLIN D’ŒIL
SOLUTIONS
Maintenance des pompes p 8 à 15
©DR
Un expert d’Evolis explique pourquoi le coût total de possession des
pompes est nécessaire pour comprendre la maintenance. Un Directeur
Marchés et Ventes chez KSB France présente, quant à lui, les enjeux et
les services de la maintenance des pompes industrielles. Par ailleurs, le
Chef des Ventes Travaux et Maintenance du cycle de l’eau de la division
service chez Wilo expose les défis et leurs applications. Enfin, dans un avis
d’expert, le directeur général de Flux France aborde l’étanchéité mécanique
des arbres de pompe vide-fût avec ou sans garniture mécanique.
RÉGIONS
Spécial Nord-Ouest p 16 à 28
©J.O Gasly, CCI Normandie
L’industrie occupe une part importante dans la valeur ajoutée régionale
en Normandie. En termes d’emplois, l’industrie représente environ 19%
de l’emploi salarié de la région. En Normandie, un réseau dense de soustraitants
de toutes tailles qui exercent un effet d’entraînement, gravite
autour de nombreux grands donneurs d’ordre. Ses principales filières
industrielles sont l’automobile, le secteur du pétrole et ses dérivés, la
pharmacie, la chimie, l’agro-alimentaire, l’énergie, l’aéronautique, les
activités navales et nautiques et le verre.
MAINTENANCE 4.0
Les lunettes connectées : un défi ? p 29 à 30
Actemium offre des services allant du conseil et de l’ingénierie jusqu’à
la réalisation, l’exploitation et la maintenance, avec une approche de
partenariat sur le long terme. Il propose des innovations opérationnelles
pour accélérer la transition vers l’industrie du futur. Entretien avec un
chef de projet innovation chez 3D Actemium et un responsable Technique
Maintenance chez Actemium.
©DR
PRATIQUE
Grands arrêts de maintenance p 31 à 38
©DR
BCS Freelance explique comment il représente commercialement et
administrativement plus d’une centaine de techniciens indépendants
expérimentés et spécialisés dans l’industrie. En outre, Senseye dévoile
les résultats d’une enquête sur le coût des temps d’arrêt machines. Le
groupe dB Vib accompagne, quant à lui, les industriels dans leur stratégie
de maintenance conditionnelle. Enfin, dans un avis d’expert, un avocat à
la Cour chez 1792avocats, expose sur la limitation de responsabilité dans
les contrats de maintenance.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 7

SOLUTIONS
MAINTENANCE DES POMPES
AVIS D’EXPERT
Evolis et les constructeurs de pompes
Un regard précis sur le coût total de possession des pompes est nécessaire pour comprendre
l’enjeu que représente la maintenance. Le premier poste est la plupart du temps l’énergie alors
que l’investissement initial représente une faible part du coût total. Les coûts d’entretien et de
maintenance sont très variables suivant les applications : le transport de fluides chargés de
particules abrasives entrainera évidemment plus d’usure et de besoins de maintenance que
de l’eau claire.
© DR
Julien Chalet
Directeur de l’Action collective chez Evolis
« Un domaine d’innovation majeure est toutefois en train de
bouleverser les techniques de maintenance dans toutes les
applications : la surveillance des pompes. »
Mais il est aussi intéressant de bien voir le lien entre la
consommation d’énergie et la maintenance : pour une pompe,
les deux s’optimisent ensemble car les mêmes phénomènes
physiques font chuter le rendement et réduisent la durée
de vie des équipements. La conception de l’installation de pompage est
une étape clef pour optimiser les coûts de maintenance et d’énergie, par
exemple, une pompe centrifuge surdimensionnée nécessitera un vannage pour
régler le débit et fonctionnera en dehors de son domaine de fonctionnement
préférentiel, avec une influence directe sur la consommation d’énergie de
l’installation mais également sur le MTBF de la pompe. Par ailleurs, une
mauvaise maintenance peut impacter fortement le rendement énergétique
de la pompe, par exemple si des fuites ou des recirculations de fluide ne sont
pas identifiées et corrigées rapidement.
Les techniques courantes d’entretien et de maintenance des pompes ne sont
pas nouvelles et les fabricants de pompes mettent à disposition l’ensemble des
informations nécessaires ainsi que les pièces. Mais elles nécessitent un savoirfaire
qui doit être maintenu dans les entreprises, ce qui n’est pas toujours aisé
pour un technicien de maintenance généraliste. Des compétences de bases
comme l’entretien d’une étanchéité de type presseétoupe
ne sont pas toujours suffisamment maitrisées
et transmises dans les services de maintenance.
Au-delà de ces généralités, certains environnements
et applications de pompage posent des problématiques
particulières. On peut penser ainsi aux atmosphères
explosives nécessitant des compétences particulières
très règlementées ; à des situations, nombreuses,
ou la défaillance inopinée d’une pompe aurait des
conséquences telles qu’une maintenance préventive
s’impose, voire le doublonnement des pompes ; ou
encore à l’agro-alimentaire ou la problématique du
nettoyage en place des pompes fait toujours l’objet d’innovations et d’évolutions
permanente pour améliorer le souplesse et la versatilité des outils de production.
Un domaine d’innovation majeure est toutefois en train de bouleverser les
techniques de maintenance dans toutes les applications : la surveillance
des pompes. Le signal d’un capteur (souvent de vibration) alimente des
8 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022

SOLUTIONS
Evolis
• La création d’Evolis résulte d’une nécessité de
représentativité des acteurs qui évoluent sur le
marché français des biens d’équipement mécanique.
• Evolis travaille étroitement avec les organisations
professionnelles clientes, les comités stratégiques
de filière et les services de l’État.
• Nous participons également aux travaux des
associations européennes dont nous sommes l’un
des membres fondateurs.
• Nous représentons 320 adhérents, de toutes tailles,
PME, ETI, groupes français et filiales françaises de
groupes internationaux.
• Notre secteur pèse 12,5 milliards d’Euros, dont
8,1 milliards d’exportations et il emploie 53 500
personnes en France.
algorithmes ou de systèmes d’intelligence artificielle
qui anticipent la fin de vie de certains composants et
permettent ainsi de les changer au moment optimal. On
rentre ainsi dans la maintenance prédictive. Des études ont
montré que l’on peut ainsi voir apparaitre certains défauts
de fonctionnement des pompes : présence de particules
solides ou d’air dans le liquide, usure de la roue, contact
rotor-stator, balourd, bouchage des trous d’équilibrage,
défaut d’accouplement, de fixation, cavitation… Les
fabricants de pompes mettent en œuvre ces conclusions
et proposent du monitoring. Entre le fonctionnement en
cloud ou l’intelligence embarquée sur les produits, entre
la vente du produit ou de la prestation de surveillance,
plusieurs modalités de mise en œuvre sont possibles et
il n’y a pas, à ce jour du moins, de solution unique pour
toutes les applications de pompage.
Outre les usages liés au fonctionnement de base du
bâtiment, les pompes se retrouvent dans un très grand
nombre de procédés industriels mais il n’y a pas toujours
des services d’ingénierie et de maintenance spécialisés et
experts. Il peut donc être difficile pour les ingénieurs et
techniciens en charge de choisir ou exploiter les systèmes
de pompage de comprendre leur fonctionnement,
d’appréhender la diversité des solutions, et de comprendre
l’intérêt des innovations qui sont proposées. C’est la raison
pour laquelle les fabricants, regroupés
au sein d’Evolis (Profluid à l’époque)
ont décidé de rédiger un « guide
des pompes » qui est téléchargeable
gratuitement sur le site d’Evolis.
(Scannez le QR code) ●
Julien Chalet
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 9
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SOLUTIONS
MAINTENANCE DES POMPES
FABRICANT
KSB : la maintenance est un point clé
dans les industries
KSB est l’un des leaders mondiaux dans la fabrication de pompes et de robinets. Son cœur du
portefeuille est la fabrication de pompes centrifuges qu’elles soient submersibles, pour les eaux
usées ou le chauffage. Ses produits et services se retrouvent dans de nombreuses applications
: usines de pompage d’eau et stations d’épuration, installations industrielles et immeubles de
grande hauteur, centrales électriques, mines et plateformes de forage. KSB propose aussi des
solutions dans tous les domaines de l’automation et des systèmes d’entraînement.
© DR
Pascal Denis,
Directeur Marchés et
Ventes SupremeServ
chez KSB France
QUE REPRÉSENTE LA
MAINTENANCE DES POMPES
DANS L’INDUSTRIE DANS VOS
ACTIVITÉS ?
Pascal Denis : La maintenance est un
point clé dans les industries dans lesquelles
les pompes sont des éléments importants de
process, comme l’eau, l’industrie, la chimie
et la pétrochimie, le bâtiment… Quand on
regarde les chiffres donnés par la profession,
on s’aperçoit que pour l’industrie en
général (Etude « global Chemical Manuf. »),
les couts de possession du matériel représentent
près de 90% du cout total sur le
cycle de vie complet d’une pompe. Plus
précisément, l’installation du matériel et
la maintenance représentent un tiers de
ce qu’on appelle communément le TCO
(Total Cost of Ownership, ou coût total de
possession), le reste étant partagé entre le
cout énergétique (un autre tiers), le coût
du matériel, l’entretien du site…
QUEL RÔLE STRATÉGIQUE JOUE LA
POMPE DANS L’INDUSTRIE ?
P. D. : Le fluide le plus transporté par KSB
est de loin l’eau, chaude ou froide, chargée
ou non, présente dans tous les process
industriels.
Mais les fluides que nous transportons
proviennent également :
- des sous-sols, pour les ressources, le
pétrole, le gaz naturel et les minéraux
- de l’air pour l’oxygène et le gaz rare
- de la forêt, pour la cellulose et le papier
- de la flore, pour la pharmacie, la cosmétique
et l’alimentation
La pompe est donc un élément incontournable
du transport des fluides, toutes
industries confondues.
QUELS SONT LES ENJEUX DE
MAINTENANCE INDUSTRIELLE DES
POMPES INDUSTRIELLES DANS
VOTRE SECTEUR ?
P. D. : Les enjeux sont multiples. Il est
d’abord important de pouvoir répondre
dans des délais très courts à toute demande
d’intervention pour des pannes fortuites :
assurer la disponibilité des hommes et des
pièces de rechange est un point important
de notre métier, surtout quand on sait que
de nombreuses pompes sont des éléments
critiques dans les process de fabrication
industrielle.
L’autre enjeu est d’éviter ces pannes fortuites,
grâce à une palette d’outils de maintenance
préventive et prédictive : plans de maintenance,
mais surtout supervision à distance
sont les enjeux non plus de demain mais
d’aujourd’hui. Avec les capteurs connectés
et les solutions d’analyse qu’on peut mettre
en œuvre, il est enfin possible d’anticiper
les pannes et d’intervenir au moment le
plus opportun, sans impacter les cycles de
production.
Le dernier enjeu est bien sûr environnemental
et économique. Il s’agit là de vérifier
que les pompes fonctionnent à leur point
optimal de rendement, que les vitesses de
rotation sont toujours adaptées au cycle du
process, que les vibrations sont maîtrisées.
« Les enjeux sont multiples. »
10 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022

MAINTENANCE DES POMPES
SOLUTIONS
© DR
Les anciennes pompes avaient un certain âge
(environ 40 ans), type Etanorm (déjà en KSB).
Pompes de reprise de condensats (eau surchauffée 80°C),
installées au sein d’un UVE.
© DR
QUELS SONT LES POINTS CRITIQUES
POUR ÉVITER LES PANNES ?
P. D. : Comme on l’a vu dans le point
précédent, il est particulièrement crucial
de vérifier que les pompes fonctionnent à
leur point optimal de rendement et que les
vibrations sont maîtrisées. On va s’atteler
à vérifier les valeurs seuils d’alerte mais
aussi les dégradations lentes, qu’on ne peut
détecter sans instrumentation fiable. C’est
tout l’enjeu des solutions de supervision,
qu’elles soient sur site mais surtout à distance
comme avec les KSB Guard. En mesurant de
manière continue les paramètres de fonctionnement,
on est capable de prévoir des
pannes et d’intervenir au moment opportun
dans le cycle de production.
QUELS CONSEILS PRATIQUES
POUVEZ-VOUS DONNER À UN
TECHNICIEN DE MAINTENANCE ?
P. D. : Je voudrais revenir sur les conditions
optimales des installations de pompage.
Imaginez que vous roulez dans votre voiture
sur l’autoroute à 130 km/h en 3 e vitesse, ou
en ville à 30 km/h en 6 e : vos conditions
de roulage ne sont pas bonnes (vibrations,
bruit, broutement…) et votre consommation
s’en ressentira. On peut imaginer aussi
que votre véhicule n’aura pas une grande
durée de vie. Pour les pompes, c’est pareil.
Il est important de vérifier les conditions
d’exploitations et d’adapter le matériel et
son utilisation à ce qu’on veut faire.
Le point important est de bien surveiller les
bons paramètres (débit, pression, vibrations,
température, profil de charge…) avec les
bons instruments et ensuite en faire ressortir
les bonnes analyses et surtout les actions
de correction à mettre en œuvre. C’est dans
cette analyse qu’un constructeur de pompes
comme KSB apporte toute sa valeur ajoutée.
QUELS SONT VOS NOUVEAUX
SERVICES DE MAINTENANCE
INDUSTRIELLE ?
P. D. : Comme je l’ai dit plus haut, l’analyse
de la situation d’exploitation de la fonction
pompage est le point de départ dans cette
Un cas dans l’énergie
Un exemple typique était la
problématique de l’unité de
valorisation énergétique (UVE) de Nice
qui devait remplacer 3 pompes qui
ne donnaient plus satisfaction après
plusieurs années de bons et loyaux
services, mais dont les intervalles de
maintenance augmentaient fortement.
Après un audit détaillé de tout le
process de pompage, nous avons
proposé une prestation complète
avec la définition de plus petites
pompes équipées de variation de
vitesse, la réfection de l’armoire de
commande et d’autres petits travaux.
Les gains après mise en service sont
de 82% d’économie de consommation
électrique, de 90% de réduction de
coûts de maintenance directe, et plus
de pannes fortuites depuis 2018.
démarche de fiabilisation et d’optimisation.
On parle alors d’audit « intégral » qui permet
de faire le bilan de santé de la fonction
pompage d’une installation afin de mettre
en œuvre les solutions technologiques les
plus adaptées qui vont permettre des économies
d’énergie drastiques mais aussi des
économies sur les coûts de maintenance.
Seul un constructeur, expert pompiste, est
capable de réaliser ces audits et de faire les
meilleures propositions d’optimisation, tout
en assurant la formation des personnels afin
de garantir la continuité dans l’exploitation
et la gestion. C’est la proposition de valeur
de KSB au travers de sa marque de service,
KSB SupremeServ.
Je ne peux pas non plus ne pas citer notre
solution de supervision connectée avec le
KSB Guard. Avec quelques capteurs, une
passerelle d’envoi des données vers le cloud
et un smartphone, les techniciens de maintenance
sont capables de suivre à distance
les installations et de vérifier les conditions
d’utilisation. KSB propose également des
solutions clés en main d’accompagnement
avec suivi personnalisé.
QUI SONT VOS CLIENTS ?
P. D. : On trouve les pompes dans toutes
les industries : marché de l’eau, propre ou
eaux usées, à la chimie et la pétrochimie,
les industries diverses et variées et bien sûr
dans la construction et l’énergie ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 11

SOLUTIONS MAINTENANCE DES POMPES
FABRICANT
Wilo : de la production à la maintenance
Le Groupe Wilo est l’un des plus grands fabricants internationaux de pompes et de systèmes de
pompage destinés au marché du Bâtiment résidentiel et collectif, du Cycle de l’Eau et de l’Industrie.
Aujourd’hui, sa division Sesem assure les services dont le SAV (mise en place des produits et assurer
un bon fonctionnement optimum dans la production). De plus, la maintenance s’adresse à plusieurs
types d’utilisateurs dont les équipes de production industrielle.
QUE REPRÉSENTE LA
MAINTENANCE DES POMPES DANS
L’INDUSTRIE DANS VOS ACTIVITÉS ?
Mélanie Porschmann : Wilo a une activité
de production. Nous utilisons des pompes
pour le chauffage, pour assurer la sécurité
incendie, pour alimenter en eau nos locaux
mais aussi nos process et nos péri process.
C’est la raison pour laquelle les pompes sont
souvent invisibles mais essentielles au bon
fonctionnement de nos sites industriels.
QUEL RÔLE STRATÉGIQUE JOUE LA
POMPE DANS L’INDUSTRIE ?
M.P. : Dans l’industrie en général, les
pompes sont présentes partout. Au niveau de l’infrastructure
d’abord, les pompes sont utilisées pour le chauffage, pour l’alimentation
en eaux et dans les process de traitement des eaux usées.
Au niveau des process, elles interviennent pour refroidir, pour
chauffer ou pour véhiculer des composés miscibles très divers.
Les pompes dans l’industrie sont omniprésentes, parfois invisibles.
Dès lors où il faut véhiculer de l’eau froide ou chaude, il
y a une pompe. Aucun site au monde ne peut fonctionner sans
eau, donc sans pompe.
Mais l’eau véhiculée peut avoir des caractéristiques très différentes
de l’eau potable et de nombreux additifs y sont ajoutés : glycol,
antioxygène… sans parler des eaux chargées issues des sanitaires.
La maintenance s’avère donc la clef de voûte du bon fonctionnement
de ces matériels qui sont robustes mais ils nécessitent une
maintenance spécifique et maîtrisée.
© DR
« L’objectif est de limiter les pannes. »
Mélanie Porschmann, Chef des
Ventes Travaux et Maintenance
cycle de l’eau · SESEM - Filiale
division service Wilo
QUELS SONT LES ENJEUX DE
MAINTENANCE INDUSTRIELLE DES
POMPES INDUSTRIELLES DANS
VOTRE SECTEUR ?
M.P. : Les enjeux sont soit « humain » pour
les toilettes, le chauffage, la sécurité mais
aussi et surtout des enjeux d’exploitation
car une panne peut générer des arrêts de
production longs et onéreux. L’objectif est
de limiter les pannes.
QUELS SONT LES POINTS CRITIQUES
POUR ÉVITER LES PANNES ?
M.P. : Eviter la panne est l’objectif des équipes
de maintenance qu’elles soient sur site ou des
prestataires auxquels cette mission est confiée. Il faut avant toute
chose que la pompe a bien été choisie, dimensionnée en fonction
de l’application. Ensuite, il est impératif de faire réaliser la mise
en service par le constructeur ou une entreprise agréée. Il faut
aussi suivre les recommandations du constructeur concernant
le remplacement des pièces d’usure et la maintenance préventive
à réaliser. Enfin, les nouvelles technologies associant de l’intelligence
à nos systèmes et le machine learning nous permettent de
réaliser la surveillance à distance des installations et de prédire
certaines pannes.
QUELS CONSEILS PRATIQUES POUVEZ-VOUS DONNER À
UN TECHNICIEN DE MAINTENANCE ?
M.P. : Mes conseils sont de faire réaliser la mise en service par le
constructeur et surtout de suivre les recommandations d’entretien
qui accompagnent les produits commercialisés par les bons fabricants.
Cette étape est souvent oubliée pour réaliser des économies
mais lors d’une mise en service contrôle de l’installation, le fabricant
effectue les réglages optimaux pour un meilleur fonctionnement
12 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022

MAINTENANCE DES POMPES
SOLUTIONS
des systèmes de pompage.
Bien entendu, le prérequis est que
la pompe soit adaptée au liquide
qu’elle véhicule et que son point de
fonctionnement a été bien défini car
une erreur de dimensionnement a
souvent pour effet de réduire la durée
de vie du produit. Enfin, prévoir
un stock de pièces de rechange est
important.
QUELS SONT VOS NOUVEAUX
SERVICES DE MAINTENANCE
INDUSTRIELLE ?
M.P. : Les nouveaux services accompagnent la digitalisation,
ou bien l’inverse. Chez Wilo, nous accompagnons nos clients au
travers de notre hotline technique et en utilisant notre application
smartphone Wilo Assistant et Wilo Live Assistant qui permet
d’interfacer avec les équipes de maintenance sur site et de les guider
lors de diagnostics de pannes.
La plupart des nouveaux produits embarquent de l’« intelligence »,
c’est-à-dire qu’ils sont équipés de capteurs et d’algorithme spécifiques
permettant de prédire les pannes, de lancer des alertes, voire
d’effectuer des opérations de maintenance autonome ou à distance.
Les services de maintenance deviennent assistés. Des capteurs
vibratoires, thermiques, ampérométriques associés à l’IA existent et
continueront à se développer car ils sont de merveilleux assistants
pour les hommes et femmes chargés d’assurer le service 24/24.
Nous développons des services d’assistance à distance des services
sur site via les outils connectés.
Les mesures réalisables in situ permettent au service de maintenance
d’anticiper aussi le remplacement de leur parc produit par
des produits innovant et moins énergivores.
COMMENT CES SERVICES SE DISTINGUENT-ILS DE VOS
CONCURRENTS ?
M.P. : Accompagnement, professionnalisme et moyens ! Chez Wilo,
nous proposons une hotline gratuite à nos clients professionnels.
Nous solutionnons plus de 85 % des problématiques en ligne grâce
au niveau de formation élevé de nos techniciens.
Nous disposons d’une très large offre de services allant de la mise en
service jusqu’aux audits énergétiques de parc. Notre filiale service
Sesem qui assure notre service terrain, propose des contrats de
maintenance et des accompagnements sur mesure en fonction
des besoins de nos clients.
Nous partageons nos outils digitaux Wilo Assistant et Wilo live
assistant afin d’accompagner nos clients installateurs sur certains
sites éloignés, un peu comme un petit génie sur l’épaule. Cet outil
permet de voir l’installation, de commenter et pointer en live les
© DR
Un opérateur en exercice
problématiques rencontrées sur site.
Nos techniciens sont tous formés sur
l’ensemble des produits, ce qui assure
une maintenance optimale. En effet,
Wilo bénéficie de son propre centre
de formation pour ses techniciens
mais aussi pour ses clients.
Wilo propose également en ligne
un catalogue digital qui permet de
déterminer rapidement les pièces de
rechanges de chaque pompe et une
équipe dédiée assiste les installateurs
et exploitant dans la détermination
de ces pièces. Plus de 90% des pièces sont disponibles sur stock ce
qui est un atout véritable pour nos clients utilisateurs.
QUI SONT VOS CLIENTS ?
M.P. : Nos clients sont des installateurs, des exploitants et des
distributeurs soucieux de proposer la meilleure solution à leurs
clients. Nos pompes et systèmes qui transportent de l’eau sont
présents dans tous les marchés des bâtiments tertiaires collectifs
et résidentiels, de l’industrie et du water management (usines et
sites de traitement, de prétraitement et de distribution de l’eau).
POUVEZ-VOUS DONNER DES EXEMPLES
D’APPLICATION ?
M.P. : Lors de la crise du Covid, nous avons été confrontés à de
nombreuses difficultés d’impossibilité de déplacement et de contacts
humains. Notre hotline, notre Wilo Assistant et notre Wilo live
assistant ont alors été très majoritairement utilisés. Cela a permis
un support actif et efficace. Il en est de même de notre support
technique dans les DOM-TOM car intervenir dans les îles requiert
une logistique particulière que le digital contribue à simplifier.
Par ailleurs, nous travaillons sur la partie incendie pour une usine
fabriquant des tourteaux de colza et des sociétés de recyclage
comme Paprec. L’objectif de la maintenance est alors de s’assurer
du bon fonctionnement et d’éteindre le feu.
En outre, nous développons des systèmes de maintenance prédictive
comme Wilo Car 2 qui consistent à placer des capteurs
de mesure pour le monitoring et analyser le fonctionnement des
différents organes. Cela nous permet de détecter des anomalies de
fonctionnement, d’anticiper la panne et de déplacer un technicien.
DANS QUELS ÉVÉNEMENTS INTERVIENDREZ-VOUS
PROCHAINEMENT ?
M.P. : Nous serons présents au Sepem Rouen en nom propre et
au Carrefour de l’Eau en nom propre ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 13

SOLUTIONS MAINTENANCE DES POMPES
© DR
AVIS D’EXPERT
Christophe Rossigneux,
directeur général de Flux
France
Pompe vide-fût centrifuge
avec ou sans garniture
mécanique ?
La famille des pompes vide-fût centrifuge est un cas d’école au niveau
de la présence du fluide au contact de l’arbre de propulsion de l’hélice.
En effet, l’étanchéité mécanique des arbres de pompe vide-fût peut-être
avec ou sans garniture mécanique et c’est l’objet de l’article ci-dessous.
Le choix de pompe vide-fût est
vaste, il est guidé d’une part par
différentes technologies et d’autre
part par le fluide à transvaser. La
marque Flux offre la plus large gamme et
de combinaisons possibles en fonction
des applications considérées. Dans les
lignes ci-après, est précisé le choix d’un
composant constitutif important pour les
pompes vide-fûts.
UNE POMPE VIDE-FÛT SANS
GARNITURE MÉCANIQUE, EST-CE
POSSIBLE ?
Oui, c’est un principe simple, deux tubes
concentriques forment le corps de pompe.
Un tube intérieur où est situé l’arbre
d’entrainement de l’hélice et un tube
extérieur dédié au guidage du liquide.
Lorsque la pompe est en fonctionnement,
le liquide pénètre entre les deux tubes, et
par le raccord G ¼ situé dans la partie
haute du corps de pompe le fluide est
transféré de son contenant d’origine vers
son point d’utilisation.
L’avantage évident est la réduction majeure
de maintenance : pas de garniture mécanique
à remplacer. C’est la gamme F424.
Cependant, cette typologie de conception
est réservée pour un usage sur un fluide
unique où les matériaux constitutifs de
la pompe auront été choisi exclusivement
pour ce dernier.
La marque Flux équipe ces arbres d’un
dispositif de guidage breveté en forme
de spirale hélicoïdale de l’axe qui confère
aux corps de pompe F424 une longévité
d’utilisation inégalée.
POURQUOI DES POMPES VIDE-FÛTS
AVEC GARNITURE MÉCANIQUE ?
Dans ce cadre, il faut considérer la surface
de la zone de contact du liquide avec les
matériaux du corps de pompe. La garniture
mécanique isole totalement la partie
mécanique d’entrainement du liquide
transféré. Cet agencement est parfaitement
significatif pour les produits alimentaires,
pharmaceutique et cosmétique pour lesquels
les zones de rétention doivent être
réduite au maximum. C’est le cas du corps
de pompe F427 entièrement démontable
et répondant aux critères, CE 1935/2004,
3A -version FOOD- et FDA actuellement
en vigueur.
Pour des usages sur différents fluides, cela
autorise, selon la combinaison de matériaux
retenue l’usage d’un même corps de
pompe. C’est aussi très important dans
le cas de fluide cristallisant ! La garniture
évite que ce dernier bouche le tube
intérieur. Nos corps de pompe F430 et
F425 pour la vidange totale, et F426 pour
l’homogénéisation et le pompage utilisent
ce principe et ont générés la réputation
de la marque Flux dans le monde entier.
Cette conception permet de réaliser des
14 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022

MAINTENANCE DES POMPES
SOLUTIONS
corps de pompe allant jusqu’à 3000 mm
pour des cuves de grande hauteur.
Les garnitures Flux sont particulièrement
robustes et parfaitement étudiées pour
l’usage dans la technologie vide-fût.
L’ensemble des arbres d’entrainement sont
fabriqués en acier inoxydable DIN 1.4571
(316Ti) ou DIN 1.4404 (316L) et/ou Hastelloy
C (Alliage à base de nickel-molybdène
haute résistance à la corrosion).
Toutes les turbines (axiale standard ou
Z pour HMT plus élevée) de la marque
Flux sont construites en ETFE. La très
grande résistance de ce plastique à l’impact
et aux fissures lui confère la capacité de
supporter une charge 400 fois plus lourde
que son poids. Semi-cristallin, ce matériau
résiste également à de forte variation de
température, entre -80 °C et 155 °C. Ce
thermoplastique est recyclable et présente
une tenue chimique excellente. Les corps
de pompes certifiés FOOD CE 1935/2004
sont, quant à eux, équipés d’une turbine
en inox 316.
Enfin, les corps de pompes sont disponibles
en acier inoxydable, PP (polypropylène),
PVDF (PolyVinyliDene Fluoride) ou
encore Aluminium. Les versions en inox
et Hastelloy sont certifiées ATEX selon la
directive 2014/34/UE. Tous les pompesvides
fûts sont associables à notre gamme
de moteur universel FEM 4070, F457, F458,
F460Ex, et FBM 4000 Ex.
QUE CONCLURE ?
Est-ce que les corps de pompe vide-fût sans
garniture mécanique sont meilleurs que
ceux pourvu de ce dispositif d’étanchéité
? Non, les deux choix sont possibles et
dépendent principalement de l’usage et de
l’application mise en œuvre. Cependant
de la longue expérience de la marque Flux,
plus de 70 années de commercialisation et
fabrication en Europe, le constat est que la
majorité des clients préfèrent les pompes
vide-fûts équipés de garniture mécanique.
Ce n’est certainement pas dû au hasard ●
Christophe Rossigneux
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 15

Spécial
Hauts de France
Île de France
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Auvergne
Rhône-Alpes
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Nord de la France
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Nord-Ouest
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Sud Ouest
Spécial
XXXX
LA MAINTENANCE DU NORD-OUEST
Spécial
Bretagne et
Pays-de-Loire
Spécial
Grand Ouest
Lorem ipsum
Spécial
Grand Est et
Bourgogne
Franche-Comté
Spécial
XXXX
Spécial
Centre-Ouest
Spécial
Grand Est et
Bourgogne
Franche-Comté
SOMMAIRE
© Haropa – Port de Rouen
18 Sepem Industries : bilan 2021 et perspectives pour 2022
21 CCI Rouen Métropole : un très fort rebond industriel et un fort retour d’optimisme en
Normandie
24 La région Nord-Ouest : une terre riche en maintenance industrielle et tertiaire
26 L’usine Wizpaper (ex-Arjowiggins) assure le redémarrage de son usine grâce à la GMAO
Coswin 8i
28 ADF Val de Seine : un adhérent du NAE
16 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022

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MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 17

Spécial
Hauts de France
Île de France
Spécial
Auvergne
Rhône-Alpes
DOSSIER
Spécial
Nord de la France
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Nord-Ouest
Spécial
Sud Ouest
SALON
Spécial
XXXX
Sepem Industries : bilan 2021 et
Spécial
Bretagne et
Pays-de-Loire
perspectives pour 2022
Spécial
Grand Ouest
Lorem ipsum
Spécial
Grand Est et
Bourgogne
Franche-Comté
Les Sepem Industries, sont des salons régionaux des services, équipements, process et maintenance,
répondant aux problématiques d’une usine (production, maintenance, sécurité, environnement,
Spécial
sous-traitance...) pour toutes les industries. Les éditions de Rouen et XXXX de Grenoble se dérouleront,
respectivement, du 25 au 27 janvier 2022 et du 8 au 10 février 2022.
© DR
Philippe
Dutheil,
directeur des
salons Sepem
Industries
QUEL REGARD PORTEZ-VOUS
SUR LES ÉDITIONS DU SEPEM
DE COLMAR ET DE DOUAI QUI SE
SONT DÉROULÉES EN JUIN ET EN
OCTOBRE DERNIER ?
Philippe Dutheil : Un changement
significatif a été constaté entre juin et
septembre, et surtout en octobre. En
juin, il y avait un souci : on était dans une
période de vaccination basse. A l’époque,
nous n’avions pas aussi de pass sanitaire.
Donc les salons présentaient une période
assez anxiogène pour les visiteurs et les
industriels. Ceux-ci devaient envoyer des
équipes sur les salons qui représentaient
alors des potentiels clusters. Les salons de
mai et juin dernier étaient donc compliqués
à organiser.
Quand nous avons obtenu l’autorisation
d’ouvrir les salons, nous ne pouvions pas
annuler les salons sous prétexte que nous
n’étions pas confiants. Cette période a été,
en effet, compliquée. Début septembre,
nous étions encore sous le même
régime. En revanche, après avoir vécu
le Sepem de Douai, nous avons retrouvé
©DR
à 12 % près une fréquentation normale.
Aujourd’hui, nous bénéficions de deux
ans environ d’absence de contacts entre
les personnes pour les deux salons que l’on
a organisé. Nous avons des témoignages
de personnes qui viennent avec de vrais
besoins. Concernant la qualité des professionnels
qui se déplacent, il y a un petit
ratio. Aujourd’hui, il existe toujours cet
état d’esprit du risque du Covid. Donc si
on n’a pas de projet, on ne va pas dans le
salon pour se promener.
COMMENT LE SEPEM D’ANGERS
S’ANNONCE-T’IL ?
P. D. : Le salon d’Angers se présente très
bien. Nous aurons environ 500 exposants.
Nous proposerons l’offre habituelle.
Nous avons fait des préenregistrements
de badges : la moitié lors de la dernière
semaine avant le salon. Si on a encore
dans nos têtes le risque de se dire dans un
mois que tout ira bien ou qu’un nouveau
variant apparaîtra, on ne se pré badge pas
un mois avant le salon. On attend, en effet,
d’être sûr que sur cette zone, il n’y aura pas
une augmentation très forte de cas Covid.
Le Sepem d’Angers en 2019.
Spécial
Grand Est et
Bourgogne
Franche-Comté
Spécial
Centre-Ouest
Les personnes s’inscrivent donc au dernier
moment pour le salon. Cela reste un peu
anxiogène. Mais cela permet de savoir
que les personnes qui se pré-badgent à un
mois du salon vont venir. On est vraiment
alors dans la qualité de contacts et la fluidité.
Les exposants apprécient cela beaucoup.
Pour le salon de Douai, nous avons
recueilli des témoignages très agréables.
QUELLES SONT VOS AMBITIONS
POUR LES SALONS DE 2022 ?
P. D. : L’ambition sera de retrouver une
vie normale dans les salons. Le début
de l’année 2022 sera encore un peu dur
parce-que nous n’avions pas travaillé
pendant 6 mois. Forcément, pour les
salons de janvier et de février, nous
avions l’habitude de commercialiser
entre janvier et juin, période où la plupart
des personnes étaient en télétravail et
les exposants n’avaient pas envie de
s’inscrire dans des salons sans visibilité.
Quand ils étaient inscrits à l’avance, ils
nous avaient demandé de les annuler.
La commercialisation a commencé
réellement en juillet et surtout en
septembre. Donc remplir un salon en
5 et 6 mois, est très difficile. Mais si
je prends l’exemple de Colmar qui se
déroulera en juin 2022, il s’est bien passé
en juin dernier. On peut considérer que
si tout va bien, le salon de Douai en 2023
sera complet très rapidement puisqu’il
y a eu une satisfaction. On devrait
retrouver donc une commercialisation
18 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022

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e France
France
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XX
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gne et
e-Loire
cial
Ouest
écial
XX
écial
d Est et
rgogne
he-Comté
et une activité normale à partir de 2022
semblable à 2019 Lorem ou début ipsum 2020.
Mais il y a des facteurs qu’on ne maitrise
pas comme les facteurs Spécial économiques
en espérant que la pénurie Grand des Est matières et
Bourgogne
premières, l’augmentation Franche-Comté des prix sur le
pétrole ne vont pas déboucher derrière sur
des crises ou des semi-crises. Nous dépendons,
en effet, de toute cette activité industrielle.
COMMENT LES PROCHAINES
ÉDITIONS DE ROUEN ET DE
GRENOBLE SE PRÉSENTENT-
ELLES ?
Spécial
Centre-Ouest
P. D. : Ces salons se présentent tout à
fait normalement. Ils ressembleront aux
éditions de janvier et février 2020 qui
s’étaient déroulées juste avant la crise du
Covid. On devrait retrouver une activité
normale en nombre d’exposants et de
visiteurs.
QUELS SERONT LES TEMPS
FORTS DE CES DEUX GRANDS
ÉVÉNEMENTS INDUSTRIELS EN
DÉBUT D’ANNÉE 2022 ?
P. D. : Les Sepem sont des évènements
dédiés à l’outil de production et à la
maintenance. Le temps fort est d’avoir
des personnes dans les allées et les stands.
Nous ne cherchons pas à amener les
visiteurs dans d’autres lieux mais plutôt
à faire des achats.
Maintenant, nous nous sommes aperçus
que le visiteur est demandeur d’informations
et de matières grises sur nos salons.
Nous proposons, toujours en relation
avec l’Afim, de nombreuses conférences
sur la maintenance des sites industriels.
Donc nous avons développé cette partie.
Nous avons aussi voulu faire des parcours,
des indications et des vraies représentativités
: quand quelqu’un se rend chez un
exposant, il sait avec un parcours Industrie
4.0 si une société a des propositions
à faire sur la modernisation de son usine
vers l’Industrie 4.0 (IoT, outils connectés,
robotisation…). De plus, nous repérons
bien les exposants qui ont des solutions
environnementales (un chariot élévateur
électrique, des outils de production moins
énergivores, par exemple). Ce ne sont pas
des professionnels 100% dédiés à l’environnement
mais des sociétés qui ont des
solutions à proposer des outils afin que
les entreprises puissent travailler sur cette
partie (audit, qualification, orientation
industrielle) ●
Propos recueillis par
Valérie Brenugat
Analyseur de la qualité des
NOUVEAUTÉ : réseaux électriques industriels CA 8435
• Maintenance préventive : Qualité et tension des réseaux électriques
• Gamme complète des analyseurs portables Qualistar :
simple d’utilisation
• Restitution en continu des données via USB, Ethernet, Wifi, Web serveur
• Rapport de paramétrage des données aisé
• Fonctionnalités programmables : alarmes, transitoires, Inrush...
1000V
CAT IV
IEC
61000-4-30
Class A
Chauvin Arnoux - Tél : 01 44 85 44 85 info@chauvin-arnoux.com - www.chauvin-arnoux.com
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 19

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e-Loire
cial
Ouest
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XX
ORGANISATION
Lorem ipsum
CCI Rouen Métropole : un très fort
Spécial
Grand Est et
rebond Bourgogne industriel et un fort retour
Franche-Comté
d’optimisme en Normandie
Les CCI de Normandie ont interrogé fin août dernier un panel de 2300 dirigeants normands (dont
150 dans l’industrie) afin de dresser le bilan du premier semestre 2021 et d’estimer les perspectives
Spécial
d’activité du second Centre-Ouest semestre 2021. Cela a permis à la CCI Rouen Métropole d’analyser la conjoncture
à l’échelle du secteur de l’industrie sur celui de la maintenance industrielle. Vincent Laudat, président
de la CCI Rouen Métropole, commente les résultats de cette enquête.
écial
d Est et
rgogne
he-Comté
QUELS SONT LES POINTS
IMPORTANTS DU BAROMÈTRE
DES AFFAIRES NORMANDIE SUR
LE SECTEUR INDUSTRIEL EN
NORMANDIE ?
Vincent Laudat : Les éléments sont plutôt
bons par rapport à la reprise Post-Covid.
Lors du premier rebond, les bilans d’activité
des 80 % des entreprises sont comparables
ou meilleures. Les sociétés connaissent une
reprise économique assez forte depuis le
premier trimestre 2021. L’autre point mis
en avant dans cette enquête est la confiance.
Néanmoins, il y a des difficultés au niveau
des matières premières (coût et délai) et de la main d’œuvre. On
retrouve, en effet, une pénurie de main-d’œuvre qualifiée assez
importante, surtout dans les métiers simples. Si la maintenance
a connu une reprise assez forte, les grands opérateurs sont en
semi-arrêt. Par exemple, les centres Renault de Sandouville
connaissent des manques en composants électroniques. La supply-chain
est, en effet, touchée. Des sous-traitants ne peuvent
pas donc intervenir sur les chaînes à l’arrêt et se retrouvent en
chômage partiel et travaillent encore 2 jours par semaine.
La chambre de commerce et de l’industrie intervient à plusieurs
« La chambre de commerce et de l’industrie
intervient à plusieurs niveaux sur cette reprise. »
© DR
niveaux sur cette reprise. Nous avons organisé
des rendez-vous d’affaires le 19 octobre
dernier à Deauville. Ainsi, nous avons réuni
environ 100 donneurs d’ordre et 400 PME
pour des rendez-vous qualifiés de 10 à 15
minutes. Grâce à l’informatique, le chef
d’entreprise a sélectionné les entreprises
et a obtenu un maximum de rendez-vous
dans la journée. Au sein de la CCI Rouen
Métropole, nous disposons d’un écosystème
4.0 très important qui fait le lien entre le
Vincent Laudat, président de la donneur d’ordre et la PME locale. Il s’est
CCI Rouen Métropole
axé sur deux thèmes principaux : la mobilité
électrique et l’isolation des bâtiments.
Nous devons, en effet, accompagner les
entreprises dans la décarbonation de leur mobilité par rapport
aux véhicules électriques et aux bornes de recharge et profiter
des aides actuelles pour faire ses opérations. Comme Enedis
a fait évoluer l’ensemble de son parc vers le 100 % électrique,
nous l’avons utilisé comme un démonstrateur en organisant
des forums au sein de cette entreprise pour montrer que cela
était possible. Nous allons effectuer une opération similaire
pour l’isolation des bâtiments. Nous avons, en effet, sélectionné
trois types de bâtiments : bureaux, ateliers et habitations. Avec
un bureau d’étude, nous établirons un cahier des charges par
rapport au décret tertiaire et économie d’énergie afin d’accompagner
les chefs d’entreprise dans l’isolation. Nous avons trouvé
les trois locaux et les trois chefs d’entreprise. Puis nous effectuerons
les travaux s’ils le souhaitent. Après, nous allons nous
en servir comme démonstrateur et faire visiter leurs locaux.
D’ailleurs, nous préparons une manifestation sur ce thème en
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 21

Spécial
Hauts de France
Île de France
Spécial
Auvergne
Rhône-Alpes
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Nord de la France
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Sud Ouest
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Bretagne et
Pays-de-Loire
Spécial
Grand Ouest
Lorem ipsum
Spécial
Grand Est et
Bourgogne
Franche-Comté
Spécial
XXXX
Spécial
Centre-Ouest
La CCI Rouen Métropole représente
30 775 établissements dont 4 704 dans l’industrie
et 15 032 dans les services.
2022. Nous avons été sélectionnés par l’Etat comme CCI pilote
pour la mission Drakkar qui est un accompagnement financier
de l’Etat en Normandie.
La CCI a été aussi très active lors de la crise avec le soutien accordé
au tissu économique avec 25 000 appels en 6 mois pendant les
périodes les plus fortes. Nous avons également accompagné les
entreprises par rapport aux dispositifs de l’Etat, aux cellules de
crise de département, de région et des métropoles. La CCI et ses
élus ont été présents à tous les niveaux de l’économie en local et
en proximité pour exercer ses activités de soutien aux entreprises.
QUELLES CONSÉQUENCES LA CRISE COVID A EU SUR
LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE RÉGIONALE ?
V.L. : Nous sommes principalement inquiets par rapport aux
prix parce que les matières premières atteignent des tarifs très
importants. Le transport fluvial et maritime est aussi concerné. Il
est très désorganisé. On a voulu faire de l’Asie l’atelier du monde
mais on va le payer très chère. Il y a donc un véritable enjeu de
délocalisation à condition que les Français soient prêts à travailler
car on a un problème de recrutement. Quand on recrute des professionnels,
ils ne restent quelques mois dans la société et partent.
Mais la maintenance industrielle régionale a connu une activité
très forte lors de la reprise. Pendant cette période morose, les
grandes entreprises n’ont pas mis autant d’énergie et de budget,
il y a peut-être un fonctionnement qui n’est pas optimal. Néanmoins,
on sait que dans le secteur pharmaceutique, la situation
de la maintenance a été bonne. Les process n’ont pas été arrêtés.
Il y a eu une obligation de produire en permanence.
Spécial
Grand Est et
QUEL PLAN DE FINANCEMENT Bourgogne DES FORMATIONS A
Franche-Comté
ÉTÉ LANCÉ PAR LE MINISTÈRE DU TRAVAIL POUR LES
DEMANDEURS D’EMPLOI DE LONGUE DURÉE ?
V.L. : Nous sommes en pleine élection dans les chambres de
commerce. Dans la prochaine mandature, nous aurons une
grande action à l’occasion de l’arrivée des deux EPR à Penly avec
plusieurs centres de formation au sein de la CCI : ESIGELEC,
CEPPIC et Neoma. Ainsi, nous pouvons proposer des formations
spécifiques par rapport aux métiers sous tension qui arriveront
dans la région. La montée en charge par rapport aux deux EPR sera
très importante car il y aura 10 000 collaborateurs et 15 milliards
d’investissement. A ce moment-là, il y aura beaucoup de métiers
en tension. Il faudra alors protéger nos PME par rapport à ces
métiers pour que leurs compétences ne soient pas aspirées par
ces grands chantiers. Donc on va rouvrir des classes de formation
dans ces métiers. Nous étudions avec la région comment on peut
faire une GPEC pour ces métiers en tension.
Nous sommes également vigilant par rapport à l’annonce du
Président de la République sur les 1 milliards consacrés aux
chômeurs de longue durée. Cela peut, en effet, être une très bonne
initiative pour faire correspondre les demandes des chômeurs
de longue durée avec ces métiers en tension.
COMMENT LA PÉNURIE DES MATIÈRES PREMIÈRES
A-T-ELLE DES RÉPERCUSSIONS SUR L’ACTIVITÉ DE LA
MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?
V.L. : La maintenance de rang 1 est sacrément impactée. Les
22 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022

cial
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France
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Auvergne
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XX
écial
gne et
e-Loire
cial
Ouest
écial
XX
écial
d Est et
rgogne
he-Comté
professionnels Lorem ont des ipsum devis avec des prix
maintenus pendant quinze jours pour des
maintenances industrielles Spécial et électriques et
motrices. Cela est impressionnant.
Grand Est et
Bourgogne
Franche-Comté
JUSQU’À QUAND CES TENDANCES DE
PÉNURIE ET D’INFLATION VONT-ELLES
DURER ?
V.L. : Nous en avons pour 1 an au minimum
car la politique de 0 Covid de l’Asie est d’arrêter
les ports et les usines, puis de les démarrer.
Cela durera tant que cette Spécial politique est exercée
Centre-Ouest
en Chine.
QUELS ENSEIGNEMENTS ONT-ILS ÉTÉ RETIRÉS DE
L’ACCIDENT DU LUBRIZOL ?
V.L. : Tous les sous-traitants de maintenance étaient dans la
supply-chain de conditionnement et ont vu leurs contrats annulés
« Mais la maintenance
industrielle régionale
a connu une activité très
forte lors de la reprise. »
parce que Lubrizol a décidé de faire un flux
logistique. Lubrizol a l’autorisation de réouvrir
son activité mais il ne peut pas stocker.
Le site de Rouen amène donc sa production et
les conditionne dans le port du Havre. Sur une
échelle normande, il n’y a pas d’impact mais à
l’échelle micro, il y a entraîné des répercussions
car Il y avait une ligne tout en automatisme.
En outre, nous avons reçu les professionnels
de Lubrizol dans notre écosystème 4.0 il y a
2 ans pour leur permettre de retrouver des
donneurs d’ordre.
QUELS SONT LES ENJEUX DE LA CCI ROUEN
MÉTROPOLE SUR LA PROCHAINE MANDATURE ?
V.L. : Nous avons trois enjeux : accompagner le projet de Penly,
la décarbonation des activités économiques (mobilité, isolation et
moyens de production) et la rénovation du campus de Neoma ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 23

Spécial
Hauts de France
Île de France
Spécial
Auvergne
Rhône-Alpes
DOSSIER
Spécial
Nord de la France
Spécial
Nord-Ouest
Spécial
Sud Ouest
AVIS D’EXPERT
Spécial
XXXX
La région Nord-Ouest : une terre riche
Spécial
Bretagne Pays-de-Loire
en maintenance industrielle et tertiaire
Spécial
Grand Ouest
Lorem ipsum
Spécial
Grand Est et
Bourgogne
Franche-Comté
Nombreuses sont les entreprises industrielles du Nord-Ouest de la France qui pourraient témoigner
du rôle clé de la maintenance dans le bon fonctionnement de leur activité. Englobant des métiers
Spécial
à la fois très techniques et profondément humains, la maintenance XXXX industrielle est un levier
majeur de productivité et de rentabilité.
© DR
Yohann Perret, directeur
opérationnel du Pôle
formation UIMM Rouen-
Dieppe
Limiter les pannes, prévenir les éventuelles
défaillances, imaginer des
solutions en amont ou dans l’urgence
pour assurer la survie des installations
industrielles… Autant de défis que connaît
parfaitement Ludivine Abarnou-Hurel, dirigeante
de l’entreprise normande Abarnou, située
dans l’agglomération de Rouen. Forte de longues
années d’expérience et d’échanges avec le tissu
industriel local, elle nous livre ici son avis sur
son cœur de métier.
MAINTENANCE INDUSTRIELLE :
UNE CULTURE DE L’AMÉLIORATION
CONTINUE
Les contraintes complexes et diversifiées des
industriels, Ludivine Abarnou-Hurel les connaît
très bien. Même en période de crise sanitaire,
« il fallait que les entreprises continuent à tourner
», nous explique cette chef d’entreprise qui a
repris les rênes de la société familiale il y a près
de vingt ans.
culture de l’amélioration continue.
Spécial
Centre-Ouest
« Même si la partie curative reste aujourd’hui
notre cœur de métier, le prédictif prend doucement
le pas », nous explique Madame Abarnou-Hurel.
« la maintenance prédictive s’inscrit
dans une démarche économique et agile en
prévenant
Spécial
les pannes et en espaçant les visite
Grand Est et
de contrôle. Bourgogne Nous savons mettre en place une
Franche-Comté
organisation de travail dans l’urgence, mais nos
équipes s’investissent aussi beaucoup en amont
via des contrôles préventifs. Notre relation de
proximité avec nos clients nous permet de mettre
© DR
Ludivine-Abarnou-Hurel,
dirigeante de l’entreprise
normande Abarnou
« Continuer à tourner » : voilà ce qui, en quelques
mots, pourrait résumer l’importance capitale des
métiers de maintenance. Peu importe le secteur
d’activité : une usine, un centre logistique ou
une entreprise doit pouvoir s’appuyer sur des
installations fiables pour maintenir la production
et rester dans la course. Et pour que les équipements,
les infrastructures et les machines
résistent sur la durée, il ne s’agit pas simplement
de réparer lorsqu’intervient une panne. La maintenance
industrielle, c’est aussi de la prévention,
de la collecte de données via notamment des
audits des lignes de production, et une véritable
© DR
24 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022

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XX
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d Est et
rgogne
he-Comté
en place des solutions Lorem techniques ipsum évolutives
et d’innover avec eux. Grâce à des échanges
constants, nous anticipons Spécial des dysfonctionnements
qui, à terme, Grand sont Est sources et de
Bourgogne
surcoûts, de retards de Franche-Comté
production et, par
conséquent, de diminution de la productivité.
La maintenance prédictive réduit
les temps d’immobilisation des machines
et donc des chantiers de maintenance. En
travaillant ainsi, nous planifions, optimisons
et répondons aux besoins clients afin
de garantir leur satisfaction ».
Spécial
Centre-Ouest
Spécialisée dans la maintenance d’électricité
industrielle, la société Abarnou
accompagne et intervient auprès de
nombreux acteurs économiques locaux
majeurs à l’instar de Saipol, Olvea,
Lincoln Electric ou des usines Legrand.
Pour Ludivine Abarnou-Hurel, le succès
de ces partenariats sur la durée s’explique
par la relation de confiance et de proximité
qui s’est mise en place au fil des années.
« Les métiers de la maintenance industrielle,
explique-t-elle, c’est avant tout
beaucoup d’écoute et de curiosité ».
Ligne pédagogique 4.0
Schneider Electric
au Pôle formation UIMM
Rouen-Dieppe
DES MÉTIERS EN PERPÉTUELLE
ÉVOLUTION
« Nos 17 intervenants sont tous polyvalents,
insiste la Dirigeante. Tous aptes à
aller sur le terrain lorsqu’un client nous
appelle ». Cette polyvalence dont parle
Ludivine Abarnou-Hurel ne s’arrête pas
aux aspects techniques indissociables de
la profession. Certes, il est essentiel que
les agents, techniciens et responsables de
maintenance aient une bonne connaissance
des outils de gestion et des équipements
industriels pour mener à bien leurs
missions. Les compétences en mécanique,
électronique, informatique, et automatisme
sont primordiales mais la dimension
humaine est aussi très importante. « Il
faut être curieux, savoir s’adapter à différents
environnements et diverses problématiques,
être en mesure de proposer des
solutions. Les métiers de maintenance ne
sont pas synonymes de routine : face à des
process variés et un contexte technologique
en constante évolution, nous devons être à
l’écoute de nos clients pour les aider à bâtir
l’usine du futur ».
Pour notre experte, les métiers de la maintenance
ont quelque chose de particulièrement
valorisant : « lorsque vous arrivez
sur un site qui a subi un accident majeur,
vous devez intervenir en urgence, mobiliser
toutes vos compétences et apporter votre
expertise aux équipes sur place. Dans ce
genre de contexte, les techniciens de maintenance
sont en quelque sorte les héros du
jour ».
UN ENJEU D’AVENIR :
ATTIRER LES TALENTS
Situées au carrefour de nombreux métiers
industriels, indispensables au bon fonctionnement
des chaînes de production, les
compétences des techniciens de maintenance
sont précieuses et recherchées.
Lorsqu’on lui demande le profil idéal pour
un recruteur, Ludivine Abarnou-Hurel
insiste sur l’importance des connaissances
techniques : « Oui, le digital est là,
le numérique est là. Ces évolutions sont
utiles et nécessaires. Mais pour bien faire
son métier, un opérateur de maintenance
industrielle doit avant tout avoir une solide
base technique. Si je prends l’exemple de la
maintenance d’électricité industrielle, il est
difficile d’imaginer un agent intervenir sur
une panne s’il ne sait pas parfaitement lire
un schéma électrique. Malgré les évolutions
nécessaires du métier, il est donc primordial
de ne pas perdre de vue ces aspects-là et
d’accompagner la jeune génération vers nos
métiers à forte valeur ajoutée ».
Selon la Dirigeante, la clé se trouve dans
les formations des futurs talents : « Nous
avons besoin de jeunes qui suivent des
parcours de formation en adéquation avec
les besoins réels des entreprises industrielles.
Nous constatons que l’offre de formation
initiale évolue et s’étoffe, c’est déjà un pas
en avant ! Le Bac Pro MEI devient en 2021 le
Bac Pro MSPC – Maintenance des Systèmes
de Production Connectés – et des parcours
de type licence pro voient le jour comme la
licence CAPPI – Systèmes automatisés. »
Pour illustrer son propos, Ludivine Abarnou-Hurel
revient sur la « success-story »
d’un de ses anciens apprentis : « il y a
quelques années, nous avions pris en apprentissage
un jeune en reconversion qui suivait
une formation au sein du Pôle formation
UIMM Rouen-Dieppe. Nous l’avons
ensuite recruté et il fait aujourd’hui pleinement
partie de l’équipe. Nous aimons
travailler avec ce centre de formation car il
est à l’écoute des problématiques des industriels
locaux. Directement lié au réseau des
entreprises adhérentes de l’UIMM Rouen/
Dieppe, le Pôle formation prend en compte
nos remarques sur les compétences dont nous
avons besoin et adapte en conséquence les
parcours de formation qu’il dispense, en
apprentissage et formation continue, pour
développer les compétences dont tous les
industriels ont besoin aujourd’hui ! » ●
Yohann Perret
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 25

Spécial
Hauts de France
Île de France
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Rhône-Alpes
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Sud Ouest
AVIS D’EXPERT
Lorem ipsum
Spécial
Bretagne et
Pays-de-Loire
Spécial
Grand Est et
assure le redémarrage de son usine Bourgogne
Franche-Comté
Spécial
Grand Ouest
Spécial
XXXX
L’usine Wizpaper (ex-Arjowiggins)
grâce à la GMAO Coswin 8i
Spécial
XXXX
Suite à de gros investissements, notamment sur les équipements afin de les rendre compatibles aux
nouvelles productions, l’ancienne papeterie Arjowiggins rouvre en 2019 sous le nom de Wizpaper.
Dorénavant productrice de papier ondulé, elle sort sa première bobine en mai 2019. Afin de
surveiller les nombreux équipements et d’optimiser leur fonctionnement dès leur redémarrage,
les équipes de maintenance ont choisi de conserver les solutions de GMAO Coswin qui étaient
déjà utilisées à l’époque d’Arjowiggins.
Spécial
Centre-Ouest
À
l’occasion du redémarrage d’un site où il
avait travaillé de longues années, Richard
Caron souhaitait mettre en place une
solution de GMAO afin d’assurer le pilotage
mécanique de l’usine et de la maintenance.
« Afin de convertir l’outil de production, nous avons
réalisé de gros investissements en fiabilisant notre
machine à papier et en achetant de nouveaux équipements.
Nous avons donc un parc d’équipements
composé à la fois de machines neuves et anciennes.
Autant vous dire que la maintenance a été l’un des
premiers sujets de préoccupation », déclare Richard
Caron, Chargé Méthodes et Mécaniques au sein de
Wizpaper.
Déjà équipée de Coswin à l’époque d’Arjowiggins,
l’équipe a rapidement fait le choix de refaire confiance à la GMAO
de Siveco Group. Un système d’accompagnement a été mis en place
pour former les 40 personnes qui utilisent Coswin chaque jour.
« Nous avons commencé par créer les équipements, articles et matériels
dans le logiciel : cela représente plus de 10 000 lignes de données
pour l’ensemble de notre appareil industriel.
À propos de Wizpaper
Fermée en 2015 pour des raisons économiques, la papeterie
Arjowiggins de Wizernes (62), spécialisée dans la production de
papier graphique, est rachetée par la famille Bréban en 2019, issue
de l’industrie du carton. Le projet de réouverture est accompagné
de la volonté de lancer la production de papier pour ondulé. Plus
écologique et moins cher, il permet de réemployer une pâte à carton
déjà utilisée et lui offrir une nouvelle vie.
© DR
Richard Caron,
Chargé Méthodes et
Mécaniques au sein
de Wizpaper
Les équipes de
Spécial
Siveco Group nous ont aidées à intégrer
Grand Est et
les données Bourgogne dans Coswin et réaliser le paramétrage
Franche-Comté
des serveurs. Le déploiement du logiciel a été rapide
et efficace. La simplicité et l’ergonomie de l’interface
ont permis de rapidement reprendre le logiciel en main
sans avoir besoin de connaissances informatiques poussées
», explique Richard Caron, Chargé Méthodes et
Mécaniques au sein de Wizpaper.
UNE DIMINUTION DES TEMPS D’ARRÊT DE
MAINTENANCE SUR LES MACHINES
Au quotidien, le système de GMAO accompagne les
équipes de maintenance dans la surveillance de l’important
parc de machines de l’usine.
« Le logiciel nous aide dans la gestion des équipes et du matériel en
temps réel. En plus des Ordres de Travail (OT) et Demandes d’Intervention
(DI), nous devons prévoir des arrêts de maintenance sur
des machines tous les 15 jours.
Avec Coswin, tout est préparé pour le jour J : les équipes sur place,
la liste du matériel etc. En préparant l’intervention en amont, nous
pouvons diminuer le temps d’arrêt ce qui évite d’importantes pertes
financières liées à l’improductivité. 10 h d’arrêt machine correspondent
à 140 tonnes de papier qui ne sont pas fabriquées ! », relate Richard
Caron, Chargé Méthodes et Mécaniques au sein de Wizpaper.
L’usine Wizpaper tourne 24h/24 et 7j/7 ce qui implique la présence
de techniciens en permanence. Les équipes qui se relaient peuvent
voir ce qui a été fait ou non et effectuer leur travail dans la continuité.
Cela simplifie considérablement le travail de tous les intervenants
au quotidien.
26 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022

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UN GAIN DE TEMPS Lorem ipsum ET DE PRODUCTIVITÉ POUR TOUS
LES SERVICES
Spécial
Grand Est et
Bourgogne
Franche-Comté
Si les équipes de maintenance et les techniciens ont été les premiers
à constater les bénéfices de la GMAO, le reste de l’entreprise profite
aussi de données partagées avec les autres services.
« Nous pouvons aussi passer et suivre nos commandes de pièces
et d’outils directement sur le logiciel en joignant les devis, bons de
livraison et factures papier : tout est regroupé au même endroit. En
centralisant les informations et en interfaçant Coswin et le logiciel
comptable, nous disposons d’une vraie traçabilité et évitons aussi
tout risque d’erreur ou de double saisie. Nous passons près de 10 à
15 commandes chaque jour, Spécial le gain de temps est considérable pour
Centre-Ouest
tout le monde », se réjouit Richard Caron, Chargé Méthodes et
Mécaniques au sein de Wizpaper.
Les équipes de production sont aussi impliquées dans l’anticipation
de la maintenance via Coswin. En poussant les conducteurs
des machines et opérateurs à remonter dans le logiciel toutes leurs
observations au quotidien, l’équipe maintenance peut rapidement
détecter des dysfonctionnements.
CAP SUR LA MAINTENANCE PRÉDICTIVE
L’objectif premier de l’implémentation de la GMAO - piloter le
système de maintenance sur les plans financiers et des ressources
humaines - tout en assurant la viabilité des machines, est rempli.
« Nous avons beaucoup de nouveaux projets, dont la maintenance
prédictive. Par exemple, nous pourrions générer automatiquement
des OT en fonction d’observations précises. En attendant, nous
faisons du préventif via les signalements des mécaniciens ou des
équipes de production, qui connaissent très bien les machines ainsi
qu’en mettant en place des tournées préventives.
La prochaine étape sera donc de pousser le contrôle grâce au prédictif
en automatisant certaines interventions. Coswin 8i réserve encore
énormément de potentiel que nous n’avons pas exploité. Par exemple,
avec l’application de mobilité Coswin Nom@d nous pourrions digitaliser
complètement les inventaires en mettant en place un système de
code-barres ! Les possibilités sont nombreuses et nous réservent encore
plein de beaux projets à venir avec Siveco Group », se réjouit Richard
Caron, Chargé Méthodes et Mécaniques au sein de Wizpaper ●
Richard Caron
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MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 27

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Hauts de France
Île de France
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Auvergne
Rhône-Alpes
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Nord-Ouest
NORMANDIE
ADF Val de Seine :
un adhérent du NAE
Spécial
Sud Ouest
Spécial
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Spécial
Bretagne et
Pays-de-Loire
Spécial
Grand Ouest
Lorem ipsum
Spécial
Grand Est et
Bourgogne
Franche-Comté
Spécialisée sur des métiers techniques dans les domaines mécaniques & métallurgies, la société
Spécial
ADF Val de Seine réalise des prestations de maintenance dans des
XXXX
secteurs industriels variés
(aéronautique, agro-alimentaire, pétrochimie, pharmaceutique, naval & portuaire…). Ses 300
collaborateurs interviennent sur le périmètre Normandie, Ile de France et Picardie. Safran Nacelles
et SAE Airbus Atlantic figurent parmi ses clients.
Spécial
Centre-Ouest
© DR
Yves Husson, Directeur régional des
Opérations du Groupe ADF
ADF Val de Seine fait partie
du Groupe ADF. Employant
3 900 salariés dans 14 pays
sur 4 continents, ce groupe
est l’un des acteurs majeurs des services
en ingénierie et maintenance pour
l’industrie autour de trois activités : les
services en production et maintenance,
l’ingénierie & l’expertise, la fourniture
d’équipements de production et
d’essais. Il intervient dans les secteurs
de l’aéronautique, spatial et défense,
énergie, Industrie et Oil & Gas. ADF Val
de Seine a essentiellement des activités de
maintenance industrielle, d’arrêts et de
petits projets. Son actualité concerne la
refonte avec ses partenaires : des attendus
de ses services au regard des impacts
subis pendant la crise Covid et dans la
perspective du redémarrage du secteur.
Selon Yves Husson, le Directeur régional
des Opérations du Groupe ADF, la crise
liée au Covid est gérée au mieux et la
reprise se passe bien.
Par ailleurs, ADF Val de Seine est
aussi un membre de l’association
NAE. Fondée en 1998 et présidée par
Philippe Eudeline, ce réseau des acteurs
de l’aéronautique, du spatial, de la
défense et de la sécurité en Normandie.
Parmi ses 160 adhérents, figurent des
grands groupes industriels, plusieurs
aéroports et une base militaire, de
nombreuses PME / ETI, des startups,
des laboratoires de recherche et
des établissements d’enseignement.
La filière représente globalement plus
de 21 500 salariés pour 3,7 milliards
d’Euros de chiffre d’affaires en 2019 en
Normandie.
Spécial
Grand Est et
Bourgogne
Franche-Comté
Selon le Directeur régional des
Opérations du Groupe ADF, les enjeux
régionaux de la maintenance industrielle
portent sur la fabrique des compétences
et leur mutation vers le 4.0. Yves Husson
remarque à propos de ses services de
maintenance industrielle : « Un seul
objectif : la performance industrielle de
nos clients. » Selon lui, les atouts d’ADF
Val de Seine résident dans un réel sens
de ses responsabilités dans la chaine de
valeur client, un engagement constant
des équipes, une écoute active tout
niveau des attentes clients, une offre
4.0 concrète, éprouvée, fonctionnelle et
toujours en adaptation pour piloter les
performances en temps réel. Enfin, Yves
Husson livre des conseils destinés au
technicien de maintenance industrielle :
« Sois curieux et exigeant. Ton métier
n’est pas qu’un geste technique mais un
état d’esprit. Porter une marque, faire
des constats, c’est bien mais proposer et
rendre compte, c’est obligatoire pour que
notre valeur ajoutée devienne tangible. » ●
Valérie Brenugat
28 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022

LES LUNETTES CONNECTÉES : UN DÉFI ?
MAINTENANCE 4.0
M A I N T E N A N C E
M A C H I N E S - O U T I L S
INNOVATION
Actemium :
sa vision
des lunettes
connectées
UN SERVICE CLÉ EN MAIN
DU TRANSFERT À LA NUMÉRISATION
DU DÉPANNAGE AU RETROFIT COMPLET
Actemium offre des services allant du conseil
et de l’ingénierie jusqu’à la réalisation,
l’exploitation et la maintenance, avec une
approche de partenariat sur le long terme.
Il propose des innovations opérationnelles
pour accélérer la transition vers l’industrie du
futur. Entretien.
RECONSTRUCTION
© DR
© DR
RENOVATION
Paul-Eric Bertaud,
chef de projet
innovation chez 3D
Actemium
Alexandre Maksimovic,
responsable Technique
Maintenance chez
Actemium
NUMERISATION
QUELS SONT LES ENJEUX DES LUNETTES
CONNECTÉES AUTOUR DE LA MAINTENANCE
INDUSTRIELLE ?
Paul-Eric Bertaud et Alexandre Maksimovic : Les défis
concernent la réduction des coûts globaux de maintenance (frais
de trajet, temps d’intervention, disponibilité). Autre enjeu : créer
un lien direct entre les clients finaux et les multiples experts
métier impliqués dans la création d’une machine et/ou d’une
installation. Enfin, le dernier enjeu porte sur l’amélioration des
services rendus aux clients par les experts métier (personnalisation
des analyses, analyses complémentaires, autres modèles financiers
pour achat machine, …).
TRANSFERT
GEOMETRIE / GRATTAGE
W W W . A M O T E P . F R
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 29

MAINTENANCE 4.0 LES LUNETTES CONNECTÉES : UN DÉFI ?
QUELLES SONT LES TENDANCES ACTUELLES EN
MATIÈRE DE LUNETTES CONNECTÉES ?
P.E.B. et A.M. : La compatibilité avec les outils standards
de communication du marché comme MS Teams pour une
simplification d’utilisation et de déploiement. Il existe 3 familles
de lunettes connectées (smart glasses).
La première famille F1 est composée par des lunettes connectées
pour de la téléassistance ou Remote Assistance avec un accès aux
informations du site en temps réel.
Quant à la deuxième famille, elle est constituée de F1 et AR
(Réalité Augmentée). La réalité augmentée consiste à présenter
l’information numérique comme si elle existait dans la réalité.
Pour cela, elle doit être capable de détecter l’environnement pour
que nous ayons l’impression que ces informations sont présentes
dans notre réalité.
Enfin, la troisième famille est l’alliance de F1, d’AR et d’interaction
avec les éléments virtuel/holographique dans l’environnement
réel. Ce que l’on appelle aujourd’hui la Réalité Mixte.
QUELLES RECHERCHES & DÉVELOPPEMENTS SONT
MENÉES SUR CE TYPE DE LUNETTES ?
P.E.B. et A.M. : Les R&D concernent l’augmentation du champ
de vision, la détection des mouvements et la stabilité de l’affichage
holographique. Les R&D ci-dessus mentionnées sont celles en
cours chez les fabricants de ce type de lunettes. Actemium ne
fait pas de R&D sur des produits mais intègre et industrialise
de tels produits.
« Les R&D concernent l’augmentation du champ
de vision, la détection des mouvements et la
stabilité de l’affichage holographique. »
A QUELLES APPLICATIONS DANS LA MAINTENANCE,
LES LUNETTES CONNECTÉES PEUVENT-ELLES ÊTRE
UTILISÉES ?
P.E.B. et A.M. : Voici différentes applications : expert déporté
(ou assistance type expert à distance), réception de chantiers et
de prestations, formations assistées sur machines réelles, tournées
d’inspections digitalisées et audit d’installation.
QUELS SONT LES AVANTAGES DES LUNETTES
CONNECTÉES POUR LES OPÉRATEURS DE
MAINTENANCE ?
P.E.B. et A.M. : Elles présentent les atouts de disposer et de
produire des informations techniques sur le terrain et en temps
Il existe
3 familles
de lunettes
connectées.
réel. Elles permettent d’être aidée lors des dépannages par des
experts machine/installation. Elles entraînent aussi un gain de
temps et de ressources. Elles rendent possible le travail avec les
mains libres contrairement à l’utilisation de tablette ou smartphone.
Enfin, dernier avantage : bénéficier des commandes vocales.
QUELLES SONT LEURS LIMITES ?
P.E.B. et A.M. : Elles résident dans leurs standards de fabrication
(ATEX, norme sécurité), leurs conceptions (autonomie batterie,
puissance de calcul, taille écran, …) et le manque de services
harmonisés (standards, plateformes, …).
SUR QUELS LES CRITÈRES FAUT-IL CHOISIR DES
LUNETTES CONNECTÉES ?
P.E.B. et A.M. : Les critères à prendre en compte sont l’accessibilité
à la création de services AR (applications no/low code), l’autonomie
des batteries, la connectivité et le fonctionnement hors ligne, le
standard sécurité de fabrication et le prix.
QUELS SERVICES PROPOSEZ-VOUS À PROPOS DES
LUNETTES CONNECTÉES ? QUELS SONT VOS POINTS
FORTS PAR RAPPORT À VOS CONCURRENTS ?
P.E.B. et A.M. : Actemium a une longue expérience et une
connaissance des métiers industriels et utilise ces nouvelles
solutions pour apporter une réelle plus-value à nos expertises.
SUR QUEL PROJET AVEC DES LUNETTES CONNECTÉES
TRAVAILLEZ-VOUS ACTUELLEMENT DANS LE SECTEUR
DE LA MAINTENANCE INDUSTRIELLE ?
P.E.B. et A.M. : Actemium Oil&Gas Middle East travaille
actuellement sur l’utilisation de la Réalité Mixte (MS Hololens
2) pour des programmes de formation in situ ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
© DR
30 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022

PUBLI-COMMUNIQUÉ
RÉSEAU
BCS Freelance : des techniciens
indépendants au service de l’industrie
BCS Mandataire ou BCS Freelance représente commercialement et administrativement plus d’une centaine
de techniciens indépendants expérimentés et spécialisés dans l’industrie. Ces derniers confient un mandat à
cette entreprise afin de répondre en leur nom et pour leur compte aux appels d’offres des clients industriels
dans le cadre de leurs besoins en maintenance, arrêts techniques ou chantiers. PME, ETI ou groupes industriels
d’envergure nationale, les clients de BCS Freelance ont des activités liées majoritairement aux secteurs agroalimentaire,
automobile, pharmaceutique et naval.
Patrick
Maurice,
dirigeant de
BCS Freelance
«Notre force réside dans notre capacité
à répondre avec réactivité aux
demandes pour des besoins n’excédant
pas un certain nombre de
ressources. Notre cœur de métier se situe,
pour les arrêts de maintenance, sur la
composition d’équipe ne dépassant pas
huit techniciens. » déclare Patrick Maurice,
dirigeant de BCS Freelance depuis 2015,
date de l’acquisition de l’entreprise dans
le cadre du départ en retraite du créateur.
Ses clients ne sollicitent pas sa société que
pour les arrêts techniques mais tout au long
de l’année pour de la maintenance industrielle.
Selon le dirigeant, cela permet ainsi
de créer des liens, d’avoir une reconnaissance
mutuelle et une confiance dans la
relation.
Existant depuis 33 ans, BCS Freelance est
référencé chez un nombre important de
sites industriels sur la zone géographique
d’intervention qui est le grand quart nordouest
de la France. Des groupes d’envergures
nationale et/ou international, font
appel à la société chaque année selon leurs
besoins. Mais le démarchage commercial
fait aussi partie intégrante de son ADN
dans des zones où elle est historiquement
présente. Il est également effectué via son
site internet, les réseaux sociaux ou encore
les salons professionnels.
BCS Freelance intervient principalement
pour les grands arrêts de maintenance
dans les secteurs industriels de l’agroalimentaire,
de l’automobile, du pharmaceutique
ou du naval. Ses missions sont très
majoritairement sur le territoire métropolitain.
Néanmoins, ses clients le sollicitent
chaque année pour des opérations de
maintenance à l’export. Les interventions
peuvent porter, par exemple, sur la modernisation
d’une centrale gazière à l’étranger,
le refit des armoires électriques de navires
marchands ou de croisière, le changement
de vannes et de motoréducteurs de sites
agroalimentaires ou pharmaceutiques.
En outre, Patrick Maurice précise :
« Mandataires spécialisés pour des techniciens
indépendants, nous essayons de faire
correspondre les demandes de nos clients
industriels aux souhaits de nos partenaires
en terme d’intervention (distance
géographie, durée du déplacement notamment).
» Le large panel de ses partenaires
lui permet néanmoins de répondre tant
sur les missions courtes que sur des interventions
pouvant durer deux à quatre
semaines. L’anticipation du besoin par ses
clients est donc un facteur clé en termes
de planification et d’organisation pour ses
partenaires.
Par ailleurs, BCS Freelance a une relation
professionnelle moyenne de plus de 8
ans avec son portefeuille de techniciens
partenaires. Patrick Maurice note à ce
propos : « Nous les connaissons donc
très bien et nous travaillons en confiance.
Leurs interventions précédentes pour
nos clients, leurs parcours professionnels
et leurs expériences nous permettent de
juger au mieux le meilleur profil à proposer
pour tel type de mission. De plus, dans de
nombreux cas, nos clients nous sollicitent
pour refaire appel à la même équipe que
l’année précédente car la confiance s’est
installée. »
Le salon est un des vecteurs de démarchage
commercial de BCS Freelance.
Enfin, les profils techniques recherchés
sont très majoritairement des électromécaniciens,
des mécaniciens et des
mécanos-soudeurs. Des chaudronniers
soudeurs ou des électriciens peuvent être
aussi demandés. La plupart des partenaires
de BCS Freelance disposent d’une
expérience professionnelle de 15 à 20 ans ●
POUR EN SAVOIR PLUS :
BCS Mandataire 10 Allée du Cap Horn 44120 VERTOU
Tél. : 02 40 75 44 66 - email : info@bcsfreelance.com
www.bcsfreelance.com
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 31

PRATIQUE
LES GRANDS ARRÊTS DE MAINTENANCE
MAINTENANCE PRÉDICTIVE
Senseye, l’étude ‘‘The True Cost of
Downtime’’ et ses solutions
Le fournisseur de solutions pour une gestion de l’état des équipements fondée sur l’IA, Senseye,
a dévoilé les résultats d’une grande enquête intitulée ”The True Cost of Downtime” (le vrai coût
des temps d’arrêt machines) réalisée en 2021 auprès de 72 entreprises internationales phares du
secteur industriel et manufacturier. Depuis novembre 2019, l’entreprise dispose d’une antenne
en France.
© DR
Le coût moyen
d’une heure de temps
d’arrêt machine s'élève
environ à 450 000 €.
© DR
Fabien Treillaud,
Sales Director
France chez Senseye
«Un arrêt de maintenance peut être
planifié ou non planifié. L’arrêt non
planifié est celui que l’on cherche à
éviter à tout prix car son impact sur
la production est critique. L’arrêt planifié
rentre dans le cadre d’une maintenance
préventive et n’entrainera pas d’incidence
critique sur la production en revanche
il demeure être un arrêt de production
pendant lequel la production s’arrête donc
on cherchera toujours à réduire sa fréquence
et sa durée. Dans un cas comme dans
l’autre, la connaissance sur la santé de sa
machine sera le facteur clé pour réduire les
grands arrêts de maintenance. » déclare
Fabien Treillaud, Sales Director France
chez Senseye. Ces temps d’arrêt machines
présentent, en effet, un coût. L’étude de la
société britannique révèle que les sites de
grande envergure perdent en moyenne 323
heures de production par an en raison de
temps d’arrêt machines non planifiés. En
additionnant la perte de chiffre d’affaires,
les pénalités financières, l’inoccupation
des équipes et le redémarrage des lignes,
le coût moyen d’une heure de temps d’arrêt
machine s’élève environ à 450 000 €, soit
145 millions € par site et par an. Selon
l’enquête, les entreprises manufacturières
et industrielles du Fortune Global 500
(FG500) cumuleraient à elles seules
3,3 millions d’heures de production
perdues chaque année, à la suite d’arrêtsmachines
non planifiés. Le coût financier
de ces arrêts-machines s’élèverait à 724
milliards €, soit l’équivalent de 8 % de leur
chiffre d’affaires annuel.
Fabien Treillaud précise également : « Lors
de cette enquête, nous n’avons pas cherché
ni à minimiser ni à maximiser les impacts
financiers des arrêts-machines mais simplement
à obtenir une vision objective des
différents coûts relevant d’un arrêt-machine.
Nous parlons ici de 864 milliards de dollars
donc juste un peu moins de 800 milliards
d’euros, coût que les industriels ont parfaitement
intégré puisque cette enquête a pu
mettre en évidence que 72 % d’entre eux ont
fait de la maintenance prédictive un objectif
stratégique et qu’environ 20 % d’entre eux,
principalement parmi les plus importants,
ont mis sur pied une équipe dédiée pour
mener à bien ce projet. »
Même si les coûts financiers peuvent
varier suivant la nature de la production,
tous les secteurs industriels sont impactés.
Fabien Treillaud note : « En revanche, ce
qui diffère d’un secteur à un autre c’est
peut-être la maturité des industriels à
mener une réflexion et des projets globaux
sur la collecte et le traitement des données.
Par conséquent, l’impact sera plus ou moins
important suivant leur capacité à traiter la
donnée et en tirer profit. » Cependant, les
secteurs de l’énergie avec les industries
32 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022

LES GRANDS ARRÊTS DE MAINTENANCE
PRATIQUE
COÛT DES ARRÊTS-MACHINES
AUTOMOBILE
PGC
(produits de grande
INDUSTRIE LOURDE PÉTROLE ET GAZ
consommation)
Durée moyenne en heures des arrêtsmachines
non planifiés, par site et par mois
29 25 23 32
Coût horaire moyen des arrêts-machines 1 127 700 € 19 800 € 157 410 € 184 700 €
Coût annuel moyen par site 393 millions € 6 millions € 59 millions € 70 millions €
Coût moyen annuel estimé pour les
entreprises du Fortune Global 500
Coût moyen annuel estimé des arrêtsmachines
en pourcentage du CA
pétrolières et gazières en tête, de
l’automobile et ensuite les industries
dites lourdes comme la métallurgie
sont les secteurs pour lesquels les arrêts
machines non programmés ont un impact
économique le plus important. Puis elles
sont suivies par le secteur des industries
des produits de grande consommation
dont les effets des arrêts machines
longtemps sous-estimés représentent
une perte d’efficacité de production non
négligeable dans un contexte de marge
serrée, d’efficacité énergétique et de
contrainte environnementale.
L’enquête
‘‘The True
Cost of
Downtime”
467 milliards € 29 milliards € 189 milliards € 39 milliards €
20 % 4 % 18 % 1 %*
Néanmoins, certaines solutions
permettent d’éviter ou de réduire ces
coûts des arrêts-machines. Plusieurs
initiatives peuvent être pris en considération
dans la maintenance prédictive.
Fabien Treillaud présente quelques pistes :
« Certains OEMs (fabricants de machines)
intègrent dès le design de leur machine une
solution de maintenance conditionnelle en
collectant les données propres aux indicateurs
de condition des différents équipements
composant la machine. C’est une
très bonne démarche qui permet à l’industriel
de ne pas se soucier de la manière
dont la donnée doit être collectée sur sa
machine. Et pour le fabricant de machine
de pouvoir offrir un service de maintenance
prédictive à moindre coût, car dupliqué
sur un grand nombre de machines de
même type et à terme d’offrir à son client
industriel une garantie sur la disponibilité
de sa machine. »
L’autre stratégie pour l’industriel consiste
à sélectionner et déployer une solution de
maintenance prédictive à l’échelle, c’està-dire
pouvant traiter n’importe quelle
donnée de la température, au courant
moteur, en passant par la vibration… Cette
technologie peut alors être utilisée sur
n’importe quelle machine sans recours à
un développement spécifique. Très peu de
solutions peuvent effectuer cette tâche. De
plus, le passage à l’échelle est souvent une
étape décisive afin d’éviter le piège d’une
solution développée pour une machine
* Concerne les raffineries uniquement
critique mais difficilement transférable sur
le reste du parc machine. Selon le Sales
Director, un autre facteur à prendre en
compte et non des moindres est l’aspect
humain. Une solution de maintenance
prédictive ne fonctionnera pas sans
l’adhésion des équipes de maintenance et
la prise en compte de leur expérience ●
Valérie Brenugat
© DR
La solution SenseyePdM permet de créer
un modèle de maintenance prédictive.
Source : Senseye 2021
© DR
Du modèle de maintenance prédictive au ROI
« Senseye a pris une longueur d’avance en intégrant dès le départ le facteur scalabilité dans
le design de sa solution SenseyePdM » affirme Fabien Treillaud. SenseyePdM construit de
manière totalement automatique un modèle de maintenance prédictive qui sera propre à
chaque équipement indépendamment de la nature de ce dernier et en prenant en compte
toutes les données disponibles. Le Sales Director note également : « Ainsi, nous avons
pu démontrer notre capacité à passer à l’échelle très rapidement, en passant chez nos utilisateurs
de quelques dizaines d’équipements à des milliers d’équipements en l’espace de
quelques mois seulement, avec des retours sur investissement pour nos clients industriels
inférieurs à trois mois. Pour vous donner une idée, ce sont des dizaines de milliers d’équipements
qui sont monitorés quotidiennement par SenseyePdM et cela sur des centaines de
machines différentes. »
Cependant, la technologie seule ne peut pas tout et l’une des clés du succès de Senseye
est d’avoir développé en parallèle une méthodologie unique pour mener à bien le déploiement
d’un projet de maintenance prédictive. Cette méthodologie appelée Omniverse
a été mis gratuitement à disposition des utilisateurs de SenseyePdM qui peuvent ainsi
prendre en mains de A à Z leur projet, du POC jusqu’au passage à l’échelle sans recours
à des compétences particulières.
Enfin, fort de ces résultats, SenseyePdM ROI Lock a été lancé afin de garantir le retour
sur investissement à tout industriel utilisant SenseyePdM. « C’est une initiative pionnière
dont je ne connais pas d’équivalent » conclut Fabien Treillaud.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 33

PRATIQUE
LES GRANDS ARRÊTS DE MAINTENANCE
EXPERTISE
Le groupe
dB Vib
accompagne
les industriels
dans leur
stratégie
de maintenance
conditionnelle
© DR
Signature vibratoire après opérations de maintenance d’un moteur
Le groupe dB Vib est un acteur incontournable de la maintenance conditionnelle à travers
ses entités dB Vib Instrumentation et dB Vib Consulting. dB Vib Instrumentation propose à la
vente et à la location les solutions dédiés à la maintenance conditionnelle, utilisées par dB Vib
Consulting dans son activité de prestations de services. Fort de ses activités complémentaires
et de son expertise, le groupe rayonne sur le marché français (70 %) et international (30 %)
en intervenant dans l’industrie, où la disponibilité de l’appareil de production constitue un
enjeu critique. Zoom
© DR
Mezyan Djebbara,
responsable commercial
dB Vib Instrumentation
QUELS SONT LES ENJEUX DES GRANDS
ARRÊTS DE MAINTENANCE ?
Mezyan Djebbara : Les grands arrêts de
maintenance sont de plus en plus critiques
puisqu’ils permettent d’assurer la disponibilité
des équipements lors des phases de production.
Ils doivent être prévus bien à l’avance et ont
une durée très précise. L’objectif est de planifier
et d’organiser au mieux ces grands arrêts de
maintenance, notamment pour réaliser des
opérations de diagnostic, de réfection, de
correction, d’ajustement et de réparation.
La maintenance conditionnelle intervient
(principalement) en amont de ces arrêts,
permettant ainsi de savoir sur quels équipements
axer les forces et les ressources. Son
but est de mesurer, en fonctionnement et/ou à
l’arrêt, des paramètres physiques descripteurs
de l’état de santé des équipements. La mesure
et l’analyse de ces paramètres constitue alors
une aide précieuse à la décision lors des arrêts.
En fonctionnement, on peut mesurer certains
paramètres physiques permettant de détecter,
de prédire et de conditionner les réparations
de maintenance aux résultats de mesures. Cela
34 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022

LES GRANDS ARRÊTS DE MAINTENANCE
PRATIQUE
de production. L’étude, l’ajustement et la
correction des géométries sont fondamentales
en vue de garantir la disponibilité
de l’appareil de production durant
son exploitation annuelle.
Pour résumer cette dualité, nous intervenons
:
- en amont de l’arrêt de maintenance,
en mesurant des paramètres physiques
décrivant l’état des équipements et informant
des réparations à entreprendre.
- au moment de l’arrêt, en réalisant
certaines opérations correctives déterminées
par les résultats de mesure.
© DR
nécessite donc une certaine expertise
pour interpréter les résultats (signaux
vibratoires, acoustiques…). C’est ainsi
que nous fournissons une aide significative
pour l’organisation des opérations
de maintenance, priorisant les
ressources sur les équipements demandant
une réelle attention. C’est la grande
valeur ajoutée de la maintenance conditionnelle.
En complément de cette offre de solutions
de mesure, nous proposons
également une gamme d’équipement
permettant d’assurer le correctif lors des
arrêts maintenance, comme les systèmes
d’alignement laser ou d’équilibrage sur
site, toujours sous la forme de prestation
de service et/ou d’offre à l’achat.
QUEL SERVICE PROPOSEZ-VOUS
POUR LES GRANDS ARRÊTS DE
MAINTENANCE ? A QUEL STADE
INTERVENEZ-VOUS ?
M.D. : Nous intervenons principalement
à deux stades. En amont des arrêts, en
réalisant des mesures de paramètres
physiques sur les équipements de
production, notamment sur des machines
tournantes. Ces opérations sont effectuées
de manière régulière et périodique
pour contrôler les signaux (vibratoires,
acoustiques, électriques…) et en étudier
l’évolution. Par exemple, en vue d’un
arrêt annuel, nous pouvons intervenir
durant toute l’année, avec des périodicités
différentes (mensuellement, tous les 3
mois, tous les 6 mois, …) en fonction de
la criticité de l’installation. On donne
alors une tendance de l’évolution de l’état
électromécanique des équipements. Cela
permet, au regard des analyses, de signaler
une défaillance à venir. Cette anticipation
permet alors de cibler les opérations de
maintenance, les actions correctives à
mener, sur un sous-organe spécifique ou
sur l’équipement dans son ensemble.
Nous opérons également pendant l’arrêt
de maintenance annuel, avec des solutions
correctives comme l’alignement
laser par exemple. Ce type d’outil permet
de contrôler les caractéristiques géométriques
des machines et des équipements
Equilibrage in situ d’un ventilateur de
dépoussiérage dans une carrière
COMMENT DOIT-ON SE PRÉPARER
AUX GRANDS ARRÊTS ?
M.D. : Les grands arrêts nécessitent une
planification minutieuse, notamment du
fait de la coactivité. Nous essayons de
condenser et d’optimiser au mieux cette
période d’arrêt. Pour cela, il faut s’adapter
aux différents niveaux de criticité et donc
de priorité. Les mesures et contrôles sont
souvent réalisés en parallèle d’autres
opérations, et nous devons veiller à ne
pas impacter le chemin critique.
Il faut également savoir faire preuve de
réactivité. En effet, lors d’un arrêt de
maintenance, les mesures ne sont pas
forcément réalisées sur toute la durée
de l’arrêt. Elles sont destinées à poser
un diagnostic et contrôler la conformité
suite aux actions correctives. Il s’agit
donc d’opérations « discrétisées », pour
lesquelles il faut se tenir prêt. Cette réactivité
fait partie des caractéristiques de
notre groupe à taille humaine.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 35

PRATIQUE
LES GRANDS ARRÊTS DE MAINTENANCE
QUELS NOUVEAUX OUTILS
UTILISEZ-VOUS ?
M.D. : En complément à l’analyse
vibratoire, nous utilisons un outil
innovant de diagnostic des moteurs
électriques critiques, le PdMA.
Grace à cet outil, nous contrôlons de
manière périodique sur plusieurs mois
les moteurs en fonctionnement pendant
les campagnes de production. Nous récupérons
alors des signaux électriques que
l’outil analyse et traduit en données
exploitables pour caractériser l’état de
santé du moteur et son évolution.
Lors d’un arrêt de maintenance, moteurs
et générateurs étant à l’arrêt, ce même
outil permets d’injecter tension et courant
afin de récolter la réponse de la machine
tournante. Le traitement de cette réponse
sous forme d’un signal électrique révèle
également l’état de santé du moteur ou du
générateur en question.
Grace à un unique équipement donc, il
est alors possible de suivre la condition
d’un moteur/générateur en production
(en dynamique), comme lors d’un arrêt
de maintenance (en statique).
Cette double approche d’analyse statique
et dynamique sur les moteurs/générateurs
est complémentaire à l’analyse vibratoire
réalisée durant l’année et lors des arrêts
de maintenance dans différents secteurs
industriels où les machines tournantes
électriques sont critiques (cimenterie,
sidérurgie, énergie, oil & gaz…).
QUELS CONSEILS PRATIQUES
POUVEZ-VOUS DONNER À UN
TECHNICIEN DE MAINTENANCE ?
M.D. : La priorité lors de ces arrêts est la
sécurité. Il est obligatoire de connaître
les enjeux et les règles de sécurité du
site dans son ensemble mais également
celles spécifiques au lieu d’intervention.
Il faut donc bien préparer l’opération en
établissant un protocole conforme au
plan de prévention, prenant en compte
la coactivité qui est généralement
importante pendant les grands arrêts.
Contrôle alésages accueillant les roulements
guidant les arbres d’entrainement des chaines
de la grille tournante pour la Compagnie
Sucrière du Sénégal
POUVEZ-VOUS INDIQUER UN
EXEMPLE D’INTERVENTION
DANS LES GRANDS ARRÊTS DE
MAINTENANCE ?
M.D. : Nous sommes récemment intervenus
pour le compte de la Compagnie Sucrière
du Sénégal. Au sein de l’usine, des unités
de production d’énergie électrique
fonctionnent grâce à la bagasse, un résidu
fibreux de canne à sucre utilisé comme
combustible pour alimenter des centrales
thermiques. Cette bagasse est placée sur une
grille tournante (8x10 mètres) sur laquelle
elle est brûlée en continue pour fournir
l’électricité au site lors des campagnes de
production de sucre. Lors de l’arrêt de
maintenance annuelle, on s’intéresse à cet
équipement critique, afin de réduire les
arrêts et donc les pertes pendant l’année.
Nous sommes intervenus pour le contrôle
géométrique de cette grille pendant l’arrêt.
Lors de cette opération de correction
géométrique, nous contrôlons le bon positionnement
(la rectitude) des alésages
accueillant les roulements guidant les
arbres d’entrainement des chaines de la
grille en rotation. Grâce à un système
© DR
d’alignement EasyLaser, nous avons pu
mesurer les défauts de rectitude et déterminer
les corrections géométriques à
apporter à cette structure afin d’en assurer
le bon fonctionnement lors de l’exploitation
et de ne pas subir d’arrêts causés
par des défaillances mécaniques.
Les résultats obtenus par l’équipement
de mesure ont donc permis de réaliser
un lignage conforme de la structure et
de réduire au maximum les arrêts liés
aux défaillances de cette grille lors de
la campagne de production annuelle.
Depuis plusieurs années, nous utilisons
ce matériel pour garantir la disponibilité
de la grille et donc de l’énergie électrique
permettant la production de sucre
de notre client.
QU’AVEZ-VOUS À AJOUTER ?
M.D. : Ce zoom sur les grands arrêts de
maintenance permet de mettre en valeur la
synergie entre deux des entités du groupe
dB Vib, dB Vib Consulting (Prestations
de services) et dB Vib Instrumentation
(Vente de matériel). Au travers de notre
expertise et de nos outils, nous sommes
en mesure de démontrer la pertinence
et la valeur ajoutée de la démarche de
maintenance conditionnelle à nos clients.
Si celle-ci est efficace et pertinente, les
arrêts de maintenance imprévus sont
réduits et l’équipement de production
reste disponible et opérationnel. Cela
peut amener les industriels à internaliser
ces outils de maintenance conditionnelle,
en les intégrant dans leur stratégie de
maintenance. Notre mission est de les
accompagner dans cette intégration,
assurant également la formation, le suivi
(calibration, mises à jour...) et le support
après-vente associés.
Le groupe dB Vib se positionne donc
comme le partenaire global et privilégié
en matière de maintenance conditionnelle,
pouvant assurer des prestations
de services et accompagner l’implémentation
d’une stratégie de maintenance
conditionnelle ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
36 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022

LES GRANDS ARRÊTS DE MAINTENANCE
PRATIQUE
AVIS D’EXPERT
La limitation de responsabilité
dans les contrats de maintenance
© DR
Pierre Lacoin, Avocat à la
Cour chez 1792avocats.
Le système juridique français donne au contrat une force obligatoire, en
vertu de laquelle les parties, une fois engagées, doivent respecter leurs
obligations. Ceci en vertu de la loi en vigueur tout comme de principes
généraux, tels l’exécution de bonne foi et la loyauté. En conséquence,
lorsqu’une partie à un contrat ne respecte pas ses obligations, elle engage
sa responsabilité. En réparation de l’inexécution de ses obligations
contractuelles, elle devra donc indemniser son co-contractant, par le
paiement de dommages et intérêts.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 37

PRATIQUE LES GRANDS ARRÊTS DE MAINTENANCE
Le principe étant néanmoins la liberté contractuelle, les
parties peuvent prévoir des clauses excluant ou limitant
leur responsabilité. Il s’agit des clauses exonératrices ou
limitatives de responsabilité. La clause exonératrice de
responsabilité permet d’éviter toute sanction. Elle n’est valable
que pour les obligations les moins importantes du contrat. La
clause limitative de responsabilité permet, quant à elle, de limiter
le montant des dommages et intérêts dus en cas d’inexécution ou
de mauvaise exécution.
LA CLAUSE EXONÉRATRICE DE RESPONSABILITÉ
fin au contrat, dans des circonstances dont il faut convenir
transactionnellement.
Si même cette option échoue, il est alors possible de demander
au Juge d’adapter le contrat ou d’y mettre un terme, dans des
conditions qu’il fixe alors.
L’article 1195 du Code civil est dit supplétif, ce qui signifie que
les parties au contrat peuvent convenir à l’avance d’en écarter
l’application future, et choisir de supporter les conséquences d’un
déséquilibre à venir.
LA CLAUSE LIMITATIVE DE RESPONSABILITÉ
Seuls, deux types d’évènements peuvent justifier l’application
d’une clause exonératrice de responsabilité : la force majeure, et
l’imprévision (aussi dénommée « hardship »).
La force majeure (article 1218 du Code civil) désigne tout
évènement répondant à trois critères cumulatifs : l’extériorité ou
l’indépendance quant aux parties (par ex. catastrophe naturelle,
perte des serveurs stockés chez un tiers), l’imprévisibilité (par ex.
le premier confinement dû à l’épidémie
de Covid 19, mais pas les suivants) et
l’irrésistibilité (autrement dit l’impossibilité
pour le débiteur d’empêcher la survenance
de cet évènement, par ex. un piratage
informatique auquel il n’a pas pu mettre
un terme).
Si ces trois critères sont réunis, la partie au
contrat débitrice de l’obligation inexécutée,
pourra ne pas engager sa responsabilité
(et donc in fine laisser à la charge de son
cocontractant les conséquences de son
absence d’exécution).
Une clause de force majeure est présente dans tout contrat correctement
rédigé. Néanmoins, en ce qu’il s’agit d’une règle légale,
elle peut s’appliquer même si le contrat n’en fait pas mention.
Il est néanmoins intéressant de stipuler une telle clause en ce
qu’il est possible de définir contractuellement la force majeure,
et notamment son extériorité à la partie l’invoquant (cas d’une
grève de ses salariés par exemple).
L’imprévision (article 1195 du Code civil) désigne l’apparition
de circonstances d’une rigueur économique telle qu’elles vont
bouleverser l’économie du contrat et le rendre fortement
déséquilibré. Il s’agit d’une modification des circonstances
postérieure à la formation du contrat (qui était équilibré lors de
sa conclusion) (par ex. l’apparition de nouvelles spécifications
techniques augmentant de façon très importante le contrôle de
manutention).
Dans un tel cas, la partie subissant ce déséquilibre doit continuer
à exécuter ses obligations, et peut parallèlement demander à son
cocontractant une renégociation de bonne foi des stipulations
contractuelles (prix et délais notamment).
Si la renégociation échoue, les parties peuvent alors mettre
La clause limitative de responsabilité permet de
limiter le montant des dommages et intérêts dus en
cas d’inexécution ou de mauvaise exécution.
© DR
La clause limitative de responsabilité, elle, se contente de limiter la
réparation à venir, et ce de deux manières (alternatives ou cumulatives)
: en fixant un montant maximal de dommages et intérêts
et/ou en limitant les causes pouvant entraîner la responsabilité
d’une partie (par ex. l’impossibilité d’accès au site ou la fourniture
d’informations trop peu précises).
Elle n’est possible qu’en l’absence de disposition légale l’interdisant
(dans certains domaines comme le
dépôt hôtelier ou le transport terrestre de
marchandises).
Une telle clause, quelle que soit sa rédaction,
est par ailleurs inapplicable en cas
de faute lourde (comportement ou négligence
grave, comme, par exemple, avoir
volontairement dissimulé des informations
essentielles à son cocontractant).
Il est fréquent qu’une telle clause soit rédigée
de manière très large. Cela ne permet
pour autant pas d’échapper aux règles
légales, et de l’appliquer à toutes les situations prévues.
Enfin, le montant maximal de dommages et intérêts stipulé, le cas
échéant, ne doit pas être dérisoire par rapport au préjudice subi.
A défaut, la clause sera réputée non-écrite (il convient alors de
considérer qu’elle n’existe pas).
Si une telle clause (exonératrice ou limitative de responsabilité)
figure dans des CGV / CGU, il faudra alors idéalement que ces
conditions aient été acceptées formellement pour produire leur
plein effet, l’acceptation tacite de CGV / CGU étant aujourd’hui
encore soumise à un contentieux important.
Par ailleurs, dans le cas de chaînes de contrats, il faut garder
à l’esprit que ces clauses sont contractuelles : elles s’appliquent
uniquement à l’égard des parties au contrat lui-même, et non à
l’entreprise située plus en aval qui connait en conséquence elle
aussi un dommage (à moins qu’elle ait été informée par écrit de
la présence de ces clauses).
Il est enfin toujours intéressant de conjuguer la stipulation de telles
clauses avec une clause compromissoire (d’arbitrage) ou de choix
du tribunal compétent (clause dite attributive de juridiction) ●
Pierre Lacoin
38 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022

DES FORMATIONS CONTINUES POUR ÉVOLUER
PRATIQUE
MÉTALLURGIE
Fab’Academy
propose des
formations
pour l’industrie
ligérienne
Le site de Fab’Academy à Nantes
©Willy Berre
La Fab’Academy du Pôle formation de l’UIMM est l’outil de formation des entreprises industrielles
de la région des Pays de La Loire. Elle est implantée sur les cinq départements grâce à ses
centres d’Angers, La Roche-sur-Yon, Le Mans, Nantes, Saint-Nazaire et Laval. Elle s’adresse
aux entreprises mais aussi à toute personne qui souhaite se former pour être les compétences
de l’industrie de demain.
© DR
Thierry Fache,
Responsable
ingénierie en
Maintenance,
Automatismes
et robotique à la
Fab’Academy
Le réseau des Pôles formation –
UIMM est le premier réseau
national de formation dans l’industrie.
Créée par et pour les
entreprises industrielles, la Fab’Academy
du Pôle formation de l’UIMM
est un centre de formation et de conseil
spécialisé dans les technologies de pointe,
la performance industrielle et le management.
Elle accompagne le développement
des compétences des jeunes, des salariés
et des demandeurs d’emploi, au service
des entreprises ligériennes. Ainsi, 210
professionnels œuvrent chaque jour sur la
Région des Pays de la Loire au développement
des compétences de l’industrie 4.0.
Thierry Fache, Responsable ingénierie
en Maintenance, Automatismes et robotique
à la Fab’Academy déclare à propos
de cette structure : « Bienveillance, solidarité
et sens du service client sont les
marqueurs de notre organisation. Notre
mission est de proposer une approche
globale de formation et de conseil associée
aux besoins des entreprises leur permettant
ainsi d’assurer l’employabilité de
leurs collaborateurs. » Pour préparer les
compétences, il y a différentes possibilités
: apprentissage industriel, formation
des demandeurs d’emploi et contrats de
professionnalisation ou titres professionnels.
Dans le volet de développement des
compétences, figurent la formation continue
et l’évaluation et positionnement.
Enfin, pour accompagner le changement,
sont proposés le conseil en management
industriel et en gestion des emplois et
des compétences et le management des
projets collectifs.
Thierry Fache souligne : « Le domaine
de la maintenance industrielle est un
secteur stratégique à la Fab’Academy.
Nous nous positionnons comme un
acteur de la production de compétences
en maintenance. Pour les entreprises
ligériennes des secteurs de l’industrie
et notamment de l’agro-alimentaire,
les demandes en compétences sont
considérables. » En 2020, la Fab’Academy
a formé 1422 salariés d’entreprise
en Maintenance, et 84 demandeurs
d’emploi. En outre, 183 alternants ont
été diplômés en 2020.
Dans les formations continues
sur la maintenance industrielle, la
Fab’Academy intervient sur la plupart
des technologies demandées par les
entreprises industrielles, aussi bien sur
des parcours longs pour de la montée
en compétences de techniciens de
maintenance, que sur des modules
courts, spécifiques aux différentes
technologies utilisées en maintenance
industrielle (Automatismes robotique,
électrotechnique, pneumatiques, etc.).
Les compétences demandées aux
techniciens de maintenance sont la
maîtrise des technologies fondamentales
liées à l’automatisation et une ouverture
sur l’usine du futur (industrie 4.0).
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 39

PRATIQUE DES FORMATIONS CONTINUES POUR ÉVOLUER
En outre, la Fab’Academy développe de
nombreux partenariats, notamment avec
des constructeurs en robotique tels que
ABB, Kuka et Fanuc. Mais elle fait appel
aussi à des spécialistes sur des domaines
précis (In Situ pour l’hydraulique par
exemple). Pour les formations initiales,
les partenaires sont l’IFRIA dans le cadre
d’un BTS Maintenance Industrielle Agroalimentaire,
et pour les parcours BAC +3,
la Fab’Academy collabore avec le Cnam
et le Cesi.
Concernant l’approche pédagogique,
Thierry Frache souligne : « Nos
dispositifs pédagogiques sont ainsi
adaptés à l’environnement industriel. »
Elle passe par une individualisation de
la formation, une pédagogie innovante
qui s’adapte à tous les publics. Ainsi
chaque apprenant peut bénéficier d’une
personnalisation de sa formation pour
atteindre son objectif de compétences.
De plus, 122 collaborateurs experts de
l’industrie (formateurs et consultants) et
des équipements industriels performants
sont mobilisés pour la formation. De
plus, la Fab’Academy appartient à
un réseau de dimension nationale et
internationale. Thierry Frache explique
la démarche de son centre de formation
et de conseil : « Nos parcours de formation
sont construits selon l’Approche Emploi-
Compétences. Développée par l’UIMM,
cette approche nous permet de cibler
les compétences attendues par les
entreprises pour leur permettre de se
développer et de s’adapter aux évolutions
technologiques. » Parmi les points forts
cités par le Responsable ingénierie
en Maintenance, Automatismes et
robotique, figurent des formations
co-construites avec l’entreprise, des
compétences ciblées pour former au plus
juste, des parcours individualisés pour
favoriser l’employabilité et une validation
des capacités professionnelles acquises.
Thierry Frache remarque également
« Le domaine de la maintenance
industrielle est un secteur
stratégique à la Fab’Academy. »
Thierry Fache
que l’individualisation de la formation,
cette pédagogie innovante s’adapte à
tous les publics. Chaque apprenant peut
bénéficier d’une personnalisation de sa
formation pour atteindre son objectif
de compétences. En maintenance
particulièrement et depuis plus de 20
ans, les Îlots de Formations Techniques
Individualisées (IFTI) permettent de
réaliser des formations plus souples
et mieux adaptées aux connaissances,
objectifs et rythme de l’apprenant.
Une formation de robotique.
Enfin, les clients des formations de la
Fab’Academy sont issus de l’industrie de
la métallurgie, de l’agro-alimentaire, de
la chimie, des secteurs pharmaceutiques,
etc… Parmi eux, figurent Fleury
Michon, Atlantic Industrie, Sodebo,
Maitre Coq, Piveteau Bois, Groupe
Liebot, Bénéteau, Eurial, Europesnacks,
La Boulangère et Barilla. Leurs critères
de choix des formations continues des
clients sont la largeur et profondeur
de l’offre, la réactivité et formations
modularisées et individualisées,
la souplesse dans les plannings, le
positionnements pré formatifs et le
tarif. Thierry Frache cite un exemple
de formation continue sur mesure
demandée par une entreprise : « La
dernière en date, consistait à travailler
sur un parcours de formation afin de
monter en compétences des techniciens
de maintenance sur de la démarche
de diagnostics de pannes, incluant les
automatismes en réseaux. » ●
Valérie Brenugat
© DR
40 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022

DES FORMATIONS CONTINUES POUR ÉVOLUER
PRATIQUE
VENDÉE
K.Line : un client de la Fab’Academy
Premier fabricant industriel français localisé aux Herbiers au nord-est de la Vendée, K.Line
commercialise des menuiseries industrielles (fenêtres, coulissants et portes d’entrée) en
aluminium fabriquées sur mesure. Dans les quatre usines employant environ 1600 salariés, les
menuiseries sont fabriquées et sont ensuite vendues à des clients professionnels qui installent
des menuiseries dans des maisons neuves, des habitats collectifs et le tertiaire. Echanges
Antoine,
responsable
de maintenance
chez K.Line
© DR
Géraldine,
responsable
Ressources
Humaines de
K.Line
© DR
Le siège de K.Line situé aux Herbiers
QUELS SONT LES ENJEUX DE LA MAINTENANCE
INDUSTRIELLE DANS LA RÉGION ET DANS VOTRE
SECTEUR ?
Antoine : L’enjeu de la maintenance de K.Line est d’avoir des
équipements toujours disponibles qui fonctionnent tout le
temps avec un coût adapté.
Par ailleurs, pour que nos techniciens acquièrent des compétences,
nous avons mis en place des moments de transmission
de savoirs. Les techniciens prennent alors du temps entre
eux pour partager des expériences de retours de pannes. Cela
leur permet de prendre moins de temps à dépanner. De plus,
nous avons des formations techniques sur des technologies qui
sont assurées par des sociétés externes pour les techniciens.
Nous avons aussi créé un pôle de méthodes de maintenance
qui permet de formaliser certaines procédures. En étant plus
réactif, les spécialistes de ce pôle assurent des appuis techniques
sur le terrain.
Géraldine : Avoir un effectif complet, constamment formé
et ayant des compétences adaptées à l’outil industriel figurent
aussi parmi les enjeux.
Concernant les enjeux dans la région, nous sommes face à
des difficultés de recrutement car il y a une pénurie de candidats
dans la maintenance. Compte-tenu de notre technologie
industrielle, Antoine a besoin de techniciens de maintenance
ayant un niveau de BTS de Maintenance Industrielle ou un
Bac Pro avec 4 à 5 ans d’expérience minimum.
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 41

PRATIQUE DES FORMATIONS CONTINUES POUR ÉVOLUER
Un exemple de maintenance chez le fabricant
POURQUOI AVEZ-VOUS CHOISI UNE FORMATION DE LA
FAB’ACADEMY ?
G.B. : Tous les ans, nous accueillons des apprentis. Notre objectif
est de les former et de les garder. Cette année, 3 apprentis finissent
leurs cursus et seront embauchés en CDI. Comme cela ne suffit
pas, Antoine doit constamment augmenter l’effectif de ses équipes
par la création de nouveaux postes. Nous avons dû alors créer cette
formation. Ce projet a été élaboré dans le cadre du groupe Liébot
(dont K.Line fait partie) ayant 2 activités : la menuiserie et la façade
industrielle car toutes les sociétés du groupe connaissaient une
pénurie de techniciens de maintenance. Grâce à cette formation,
des salariés, par exemple, en production ont pu évoluer vers le
métier de la maintenance. Nous leur avons permis de suivre
cette formation sur 18 mois. A l’issue de la formation, ils ont
rejoint l’équipe de maintenance.
QUELLE FORMATION SUR LA MAINTENANCE
INDUSTRIELLE CES SALARIÉS ONT-ILS SUIVI ?
G.B. : Le premier groupe a suivi une formation de technicien
supérieur en maintenance industrielle à Cholet et Nantes. Dans
cette formation, figurait un premier socle de compétences
permettant d’acquérir les prérequis pour suivre ensuite la
formation de technicien supérieur en maintenance industrielle.
Ce premier socle de formation a duré 3 mois (315 heures, soit
45 jours) et les cours étaient donnés en continu. Il permettait
aux stagiaires d’être tous au même niveau.
En revanche, la formation de technicien supérieur en maintenance
industrielle (441 heures, soit 63 jours) a été assurée en alternance
mais les cours étaient répartis sur 1 an.
POURQUOI L’AVEZ-VOUS CHOISIE ?
Comme le bassin d’emploi régional est très tendu, il faut
ajouter que la commune des Herbiers connait moins de 5 % de
chômage. Cela rend encore plus difficile le recrutement pour la
maintenance puisqu’il y a une pénurie de candidats. De plus,
toutes les entreprises de la région recherchent des techniciens en
maintenance. Notre enjeu consiste à arriver à pourvoir l’ensemble
de nos postes. Nous sommes donc constamment à l’écoute du
marché et communiquons en continu sur la maintenance.
D’ailleurs, l’équipe et l’organisation de maintenance au sein de
la société Prima sont, en effet, assez attractives parce-que ces
techniciens de maintenance font constamment appel à toutes leurs
compétences. Nous leur demandons, en effet, d’être polyvalents
et multi compétents. D’un autre côté, ils peuvent s’appuyer sur des
spécialistes des méthodes de maintenance et affiner alors leurs
savoir-faire. Enfin, nous les formons très régulièrement pour
maintenir et/ou développer leurs compétences en maintenance
industrielle.
A.C. : La formation correspondait à ce qu’on recherchait dans
le contenu puisque la partie théorique portait sur la mécanique,
le pneumatique, l’électrotechnique, l’hydraulique. Le fait de
prendre les personnes en interne était intéressant.
G.B. : Cela permettait aux professionnels de la production
d’accéder à un métier de la maintenance, métier auquel il n’aurait
pas pu accéder sans cette formation.
COMMENT AVEZ-VOUS SÉLECTIONNÉ LES
STAGIAIRES ?
G.B. : Nous avons sélectionné les stagiaires sur leur savoir-être
parce qu’ils devaient bien s’intégrer aux équipes de maintenance
et intervenir avec respect dans la production pour dépanner.
De plus, nous avions regardé ce que les stagiaires avaient fait au
préalable dans leurs expériences professionnelles afin de savoir
s’ils avaient une appétence pour la technique. Cette sélection
a été faite selon ces critères et bien sûr sur la motivation des
stagiaires.
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DES FORMATIONS CONTINUES POUR ÉVOLUER
PRATIQUE
Un parcours d’un responsable de
maintenance
D’abord, Antoine a obtenu un BEP de maintenance des
systèmes mécaniques automatisés. Puis il a décroché un
Bac professionnel. Il a ensuite suivi des études de DUT
de génie industrielle et de maintenance à Saint-Nazaire.
Après son service militaire, il a rejoint K.Line en février 2001
en tant que technicien de maintenance. A l’époque, le service
de maintenance était composé de 5 personnes. En 2005, il
est devenu le responsable de maintenance sur le site n°1
de production. Puis il a été le responsable Maintenance d’un
nouveau site. En 2015, tous les services de maintenance ont
été regroupés en un seul pôle de maintenance. Antoine est
devenu alors le responsable Maintenance de tous les sites
de production de K.Line. Maintenant, il dirige 58 personnes
dans ce pôle de maintenance.
Formations INTRA et INTER-entreprises
Evaluations de compétences
A.C. : Nous avons aussi regardé leurs expériences techniques.
Nous leur avons fait passer un petit test technique. Cela nous
permettait d’avoir une cartographie de leurs connaissances
(électricité…). Donc la sélection s’est faite sur le savoir être
et un peu sur le savoir-faire.
QUEL BILAN AVEZ-VOUS TIRÉ DE CETTE
COLLABORATION AVEC LA FAB ACADEMY ?
A.C. : Nous avons été totalement satisfaits. Les 3 personnes
qui ont suivi la formation sont maintenant intégrés dans
les équipes. Il y a eu 100 % de réussite. Cela nous a permis
de voir les stagiaires en alternance. L’intérêt de ce système
est aussi que ces personnes sont formées à nos matériels.
La formation est donc adaptée.
G.B. : Nous travaillons aussi beaucoup avec la Fab’Academy
pour former les apprentis. Donc elle connait bien la société.
Par ailleurs, elle a utilisé les mêmes outils de suivi pour
établir le lien entre l’école et l’entreprise avec le stagiaire
et cela a facilité grandement l’échange. Il faut savoir que
pendant leur parcours, les stagiaires avaient un projet
de maintenance à mener qu’ils ont dû présenter devant
un jury à l’issue de leur formation parce-que celle-ci a
été validée par un examen sur les parties théorique et
pratique. Cela était donc le fil rouge pendant la formation
du stagiaire et le temps où il était dans l’entreprise. J’ajoute
également que l’organisme a bien joué son rôle. Autre
point important : nous avons bien choisi les tuteurs qui
joueraient le jeu à former leurs futurs collègues, parmi les
techniciens de l’équipe d’Antoine. Comme ces personnes
étaient habituées à former des apprentis, cela s’est très bien
passé. Enfin, au niveau du groupe Liébot, 7 personnes
ont été formées et 6 sont toujours dans le service de
maintenance de l’entreprise ●
Propos recueillis par Valérie Brenugat
C
M
J
CM
MJ
CJ
CMJ
N
MAINTENANCE
& PRODUCTION
Management
Méthodes
Automaintenance
Diagnostic
Sécurité
Management des équipes
& Communication
AUTOMATISMES
& ROBOTIQUE
Automatismes-Supervision
Réseaux industriels
Robotique
ELECTROTECHNIQUE
& VARIATION DE VITESSE
Electrotechnique
Régulation
Variation de vitesse
MECANIQUE
& FLUIDES
Oléohydraulique
Mécanique
Pompes-Vannes
Pneumatique
Soudage
Usinage-Matériaux
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MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 43

AGENDA
Face à la situation sanitaire actuelle, les dates de salons
mentionnées ci-dessous sont incertaines.
SALONS
FORMATIONS
NOVEMBRE
Du 30 au 2
MAI
Du 17 au 20
FÉVRIER
Du 21 au 22
WNE
Cette 4 e édition du plus grand salon
mondial du nucléaire civil, World Nuclear
Exhibition, devient un événement
international hybride, à la fois physique
et digital, afin de fédérer le plus grand
nombre de participants.
Paris- Nord Villepinte, Hall 7
www.world-nuclear-exhibition.com
JANVIER
Du 25 au 27
Global Industrie
Ce salon propose une offre complète
rassemblant en un seul et même lieu tout
l’écosystème industriel, toute la chaîne de
valeurs et toutes les filières utilisatrices.
Paris Nord-Villepinte
www.global-industrie.com
JUIN
Du 15 au 17
Sepem Industrie Colmar
Manager avec succès la
fonction Maintenance
Toulouse
www.cegos.fr
MARS
Du 7 au 11
Les méthodes maintenance
Blois
www.cimi.fr
Du 9 au 23
Sepem Industries Rouen
La 4 e édition du salon Sepem Industries
(Salon des Services, Equipements, Process
et Maintenance) à Rouen propose aux
industriels de la région de découvrir
des solutions pratiques, innovantes et
polyvalentes pour répondre à toutes les
problématiques industrielles au cœur
de l’usine : productivité, environnement,
sécurité, maintenance, sous-traitance...
Parc Exposition de Rouen,
Le Grand-Quevilly
https://douai.sepem-industries.com
FÉVRIER
Du 8 au 10
Sepem Industries Grenoble
Lors de la 3 e édition du salon Sepem
Industries à Grenoble, les industriels de
la région pourront découvrir des solutions
pratiques, innovantes et polyvalentes afin
de résoudre toutes les problématiques
industrielles au sein de l’usine.
Alpexpo, Grenoble
https://grenoble.sepem-industries.
com
Cette 8 e édition propose sur 3 jours de
découvrir l’ensemble des solutions
industrielles et des nouvelles technologies,
concentrées autour du cœur d’usine :
environnement, maintenance, sécurité,
production, pour toutes les industries.
Parc des expositions et des Congrès de
Colmar
https://colmar.sepem-industries.
com
Le 18
Viva Technology
Le rendez-vous de la Tech mondiale en
Europe distingue par sa capacité à faire
collaborer grands groupes et startups et à
mixer harmonieusement enjeux business
et découverte des innovations pour tous
les publics.
Paris Expo – Porte de Versailles
https://vivatechnology.com
Manager son équipe
Les principes et les outils -
module 1
Cluses
www.cetim.fr
MAI
Du 18 au 19
Maîtriser les Méthodes de
Maintenance
Paris
www.demos.fr
Retrouvez toutes
les dates de
manifestations sur :
maintenance-entreprise.com/agenda
44 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022

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29/02, 10:16, Guillaume Frederic 26, 2020
Paris, FR
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MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 45

INDEX
Au sommaire du prochain numéro :
DOSSIER
• La maintenance dans la
région Ile-de-France
SOLUTIONS
• Maintenance Prévisionnelle :
solutions de supervision,
logiciels et IoT au service de
la performance
• Solutions pour les
opérations de maintenance
en zone ATEX
PRATIQUE
• Guide : panorama des outils
d’aide au diagnostic
• Entretien des locaux
industriels : le point sur
les produits et les services
associés
MAINTENANCE 4.0
• La fabrication additive
sous toutes ses formes
pour fournir des pièces de
rechange à la fois plastiques
et métalliques…
• RFID et code QR :
stocker ou identifier ?
Index des associations, organismes et sociétés cités dans ce numéro :
1792AVOCATS ......................................................37
ACCESS INDUSTRIE...........................................37
ACTEMIUM...........................................................29
ADF VAL DE SEINE..............................................28
AMOTEP ...............................................................29
ATEX WORKSHOP..................................................4
BCS FREELANCE (PUBLIREPORTAGE).........................31
CCI ROUEN METROPOLE....................................21
CHAUVIN ARNOUX..............................................19
CIMI.......................................................................43
DENIOS................................................... Encartage
DB VIB...............................................................6, 34
DSD SYSTEM................................ 2 e de couverture
EVOLIS....................................................................8
FAB ACADEMY.....................................................39
FLUX FRANCE .....................................................14
GL EVENTS EXHIBITIONS INDUSTRIE..............18
GROUPE SALTI.............................4 e de couverture
HTL PERMA..........................................................27
INTERMAINTENANCE ........................................20
K.LINE ..................................................................41
KSB ...................................................................9, 10
PHARAON.............................................................23
SENSEYE..............................................................32
SEPEM.......................................... 3 e de couverture
SIVECO GROUP....................................................26
UIMM ROUEN-DIEPPE........................................24
WEBFLEET...........................................................45
WILO .....................................................................12
A SAVOIR !
Retrouvez l’actualité de la
maintenance sur le site Web
du magazine « Maintenance &
Entreprise » !
En lançant son nouveau
site éditorial, MRJ Presse,
société éditrice de presse
professionnelle, entend
répondre aux attentes en
matière de digitalisation
de la part de ses lecteurs
et de toute la communauté
des acteurs de la maintenance industrielle. Il est également
possible de s’abonner à la newsletter bimensuelle ainsi
qu’au magazine papier directement sur le site :
www.maintenance-entreprise.com
Retrouvez nos anciens numéros sur :
www.maintenance-entreprise.com
46 I MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022

angers.sepem-industries.com
ANGERS / 2021
23-24-25 NOVEMBRE
CENTRE-OUEST 7 ème édition
les solutions cœur d’usine
pour toutes les industries
PRODUCTION, MAINTENANCE,
SÉCURITÉ, ENVIRONNEMENT...
13 000
SITES DE PRODUCTION
65 000
DÉCIDEURS ET
PRESCRIPTEURS
INDUSTRIELS
Conjointement au salon SEPEM Industries
ANGERS 23>25 novembre 2021
LE SALON DE L’INNOVATION, DE L’IMAGERIE
ET DES SOLUTIONS ÉLECTRONIQUES
MAINTENANCE & ENTREPRISE • N°664 • Novembre - Décembre - Janvier 2021- 2022 I 47
Tél. : +33(0)5 53 36 78 78 | Mail : contact.sepem@gl-events.com | angers.sepem-industries.com