Sur les pas de st Jacques - Conques

Saint Alban sur Limagnole (48120)
1578 habitants - 977 m d'altitu<strong>de</strong>
Palé d'azur et <strong>de</strong> gueu<strong>les</strong>, semé
<strong>de</strong> roses d'or brochant sur
<strong>les</strong> partitions ; sur le tout d'argent
au noyer arraché <strong>de</strong> sinople.
Mairie Pl. du Breuil 48120 SAINT ALBAN
Tél. : 04 66 31 50 29 Fax : 04 66 31 58 70
Mail : mairie.stalban48@wanadoo.fr
Ouvert Lundi au Vendredi: 9h-12h 14h-17h
Samedi: 9h-12h.
Office <strong>de</strong> Tourisme Rue <strong>de</strong> l'hôpital
Tél. : 04 66 31 57 01 Fax : 04 66 31 58 70
Mail : contact@ot-saint-alban-48.fr
Site : www.ot-saint-alban-sur-limagnole.fr.
Vous êtes à 1453 Kms
<strong>de</strong> Saint-Jacques-<strong>de</strong>-Compostelle.
La commune
Le « Rouget » tire son nom <strong>de</strong> la carrière d’arkose
qui produit cette pierre rose que l’on
retrouve dans tous <strong>les</strong> monuments <strong>de</strong> la
région et notamment au château (XIème
siècle). Elle est particulièrement mise en
valeur dans la Chapelle « Saint Pierre », chef
d’oeuvre d’art mo<strong>de</strong>rne réalisé par Roger
Marion. En face, l’imposant Château <strong>de</strong> Saint
Alban, forteresse médiévale maintes fois
remaniée et dont <strong>les</strong> plus anciennes traces
remontent au XIème, plusieurs fois attaquée
et reconstruite a été notoirement embellie au
XVIIIème avec cette pierre et en s’inspirant
du style architectural <strong>de</strong> la Renaissance Italienne,
sous l’impulsion du marquis <strong>de</strong>
Morangies, propriétaire <strong>de</strong>s lieux. Ici, sous la
conduite <strong>de</strong> ce Marquis, <strong>de</strong> 1764 à 1767, <strong>de</strong>
nombreuses battues pour tenter <strong>de</strong> capturer
la Bête du Gévaudan furent organisées à
partir du Château. En 1821, Hilarion Tissot,
<strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> St Jean <strong>de</strong> Dieu, transforma le
Château, en asile pour y accueillir et soigner
<strong>les</strong> aliénées. Au fil <strong>de</strong>s ans et <strong>de</strong>s vicissitu<strong>de</strong>s,
cet asile prit <strong>de</strong> l’importance pour se
transformer en Hôpital Psychiatrique qui allait
accueillir jusqu’à 620 mala<strong>de</strong>s dans <strong>les</strong> années
70 ; à partir <strong>de</strong> cette date, ce nombre
allait décroître notablement en raison <strong>de</strong>s
nouvel<strong>les</strong> métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> soins aux mala<strong>de</strong>s
mentaux et <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la réglementation.
Cet établissement a connue une gran<strong>de</strong>
renommée : c’est ici qu’a été conceptualisé
la « psychothérapie institutionnelle » : courant
qui a marqué <strong>les</strong> soins aux mala<strong>de</strong>s mentaux.
En Juin 1944, en pleine guerre, <strong>de</strong>s
mé<strong>de</strong>cins aidés <strong>de</strong>s religieuses accueillirent,
cachèrent et soignèrent <strong>de</strong>s Combattants du
Mont Mouchet tout proche. Paul Eluard <strong>de</strong>vait
aussi trouver refuge ici. Le « chemin »
traverse <strong>de</strong> part en part le Centre Hospitalier
L’Église <strong>de</strong> Saint Alban, (XIème), est en fait la
chapelle agrandie <strong>de</strong> l’ancien monastère
(dépendant <strong>de</strong> la Chaise Dieu). Pendant <strong>de</strong>s
sièc<strong>les</strong>, ces religieux fertilisèrent la plaine <strong>de</strong>
St Alban, marécageuse, pour la transformer
en prairie (Ignon 1876) Ils accueillaient aussi
<strong>les</strong> pèlerins. Agrandie à la fin du 18eme, on
notera la facture mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> certains vitraux
(1976). Plus loin, Grazières Mages est un
village typique <strong>de</strong> la Margeri<strong>de</strong> : four, métiers
à ferrer <strong>les</strong> bœufs, croix remarquable au
sommet <strong>de</strong> la colline et hêtre gigantesque en
bordure du chemin. A Chabannes, un bâtiment-
lavoir fontaine <strong>de</strong> 1794, abrite une
petite vierge dans une niche ; résultat d’un
vœux d’un pèlerin selon la légen<strong>de</strong>.
Photo : Vitraux église <strong>de</strong> Saint Alban.
L’Art Brut
Dans <strong>les</strong> années 50, Dubuffet, avait été alerté
par Paul Eluard, qui s’était réfugié à l’hôpital
<strong>de</strong> St Alban en 43- 44, <strong>de</strong>s merveil<strong>les</strong> <strong>de</strong>
créativité que peut engendrer la « folie ». Il fît
un collectage <strong>de</strong>s ces créations. Faute <strong>de</strong>
trouver une structure pour <strong>les</strong> accueillir, certaines
<strong>de</strong> ces réalisations remarquab<strong>les</strong>
(lambris sculpté <strong>de</strong> Clément Fraisse, Bro<strong>de</strong>ries
<strong>de</strong> Margueritte Sirvin, tableaux et sculptures
<strong>de</strong> Jean Forestier) sont exposées au
Musée <strong>de</strong> l’Art Brut à Lausanne (Suisse).
45
La Margeri<strong>de</strong>