Sur les pas de st Jacques - Conques

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Au fil du chemin, le patrimoine <strong>de</strong>s terrains appartenant à la communauté villageoises (biens <strong>de</strong> sections). La généralisation du maillage scolaire et sanitaire, l’accès accru aux services <strong>de</strong> santé ont peu à peu fait disparaître ces usages après la secon<strong>de</strong> guerre mondiale. Les fontaines et lavoirs L’eau est un élément essentiel et indispensable pour toute activité humaine et pour l’élevage, aussi lorsque l’habitat est regroupé, on trouve souvent dans <strong>les</strong> villages une succession d’aménagements aquatiques. L’eau <strong>de</strong>s sources avoisinantes est captée et amenée au centre ou à proximité du village pour alimenter la fontaine qui est à disposition <strong>de</strong> tous <strong>les</strong> habitants, celle-ci peut prendre <strong>de</strong>s formes variées. Souvent, à proximité <strong>de</strong> la fontaine, se trouvent <strong>de</strong>s abreuvoirs taillés dans <strong>de</strong>s blocs monolithiques pour permettre aux animaux <strong>de</strong> boire. On trouve aussi <strong>de</strong>s lavoirs habituellement creusés directement dans le sol et entourés <strong>de</strong> pierres taillées avec <strong>de</strong> larges rebords inclinés pour faciliter le lavage du linge. Il est fréquent que <strong>les</strong> points d’eau soient associé au culte d’un saint, <strong>les</strong> fontaines sont placées sous son vocable et sa protection. Une statue ou une croix matérialise ces liens. Cela démontre l’importance accordée à l’eau dans <strong>les</strong> campagnes avant le développement <strong>de</strong>s commodités apportées par l’urbanisation et l’aménagement <strong>de</strong> ces régions. Le four banal Le pain est aliment <strong>de</strong> base <strong>de</strong> la nourriture pour <strong>les</strong> habitants <strong>de</strong>s campagnes, aussi le four banal occupe une place primordiale dans la vie du village. Souvent il est organisé en <strong>de</strong>ux partie, le four proprement dit <strong>de</strong> forme arrondi construit en pierre taillée ou en brique recouverte <strong>de</strong> sable pour garantir l’isolation. L’autre partie, le fournil, où sont entreposés le bois, <strong>les</strong> paillasses, et <strong>les</strong> ustensi<strong>les</strong> nécessaires à la fabrication du pain, est souvent éclairée d’une petite fenêtre qui est ouverte pendant la cuisson. L’aménagement intérieur du fournil est très variable et hétérogène, d’une pièce vi<strong>de</strong> sans aucun aménagement spécifique à une pièce comportant un pétrin, un bac pour l’eau et parfois même une fontaine. Le Cou<strong>de</strong>rc Dans la plupart <strong>de</strong>s cas, ses divers aménagements sont localisés et organisés autour (ou à proximité) d’un bien <strong>de</strong> section (propriété collective du village) : le Cou<strong>de</strong>rc. 6 Le Cou<strong>de</strong>rc, qui regroupe l’ensemble <strong>de</strong>s activités communes <strong>de</strong>s habitants du village, est un lieu <strong>de</strong> rassemblement, <strong>de</strong> ralliement où se déroulent <strong>les</strong> événements importants <strong>de</strong> la vie communautaire. Autre élément très présent dans <strong>les</strong> zones d’élevage, le métier à ferrer, <strong>de</strong> pierre ou <strong>de</strong> bois, il a pour fonction <strong>de</strong> maintenir <strong>les</strong> animaux <strong>de</strong> traits (chevaux, bœufs, vaches) afin <strong>de</strong> soigner leurs sabots et <strong>de</strong> <strong>les</strong> ferrer. Les Croix Tout au long du chemin, <strong>les</strong> croix sont autant <strong>de</strong> signes et <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>s pour le pèlerin. Cependant, ces croix très nombreuses qui témoignent <strong>de</strong> l’impact <strong>de</strong> la christianisation et <strong>de</strong> la ferveur <strong>de</strong> la Foi chrétienne dans ces régions, ont une utilité bien précise et souvent spécifique. Il y a bien entendu, <strong>les</strong> croix <strong>de</strong> dévotion implantées sur <strong>les</strong> hauteurs dominant <strong>les</strong> bourgs et villages, il s’agit souvent <strong>de</strong>s calvaires, <strong>de</strong>s croix <strong>de</strong> pèlerinages locaux. En bordure <strong>de</strong>s chemins et principalement aux croisements, se trouvent <strong>de</strong>s croix <strong>de</strong> direction, très fréquentes sur <strong>les</strong> abords du chemin, el<strong>les</strong> servent à gui<strong>de</strong>r, à indiquer le chemin. Les autres croix situées en bordure <strong>de</strong>s chemins peuvent aussi avoir <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong> croix mémoriel<strong>les</strong>, c’est à dire qu’el<strong>les</strong> ont été érigées à un endroit précis en mémoire soit d’une personne, d’un événement en relation avec le lieu d’implantation, il peut aussi s’agir <strong>de</strong> croix <strong>de</strong> défunts, souvent au pied <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières se trouve une pierre plate en forme <strong>de</strong> socle, ceci servait à déposer le cercueil <strong>de</strong>s défunts lors <strong>de</strong> procession funèbre avant l’existence <strong>de</strong>s corbillards. Enfin, on trouve aussi <strong>de</strong>s croix <strong>de</strong> limite <strong>de</strong> propriété en bordure <strong>de</strong> parcel<strong>les</strong> cultivées. Les cabanes <strong>de</strong> berger Dans la zone <strong>de</strong> <strong>pas</strong>toralisme du Velay, <strong>de</strong> la Margeri<strong>de</strong> et <strong>de</strong> l’Aubrac, on aperçoit encore au milieu <strong>de</strong>s pâturages <strong>de</strong> petites constructions en pierre d’architecture. Il s’agit d’anciennes cabanes <strong>de</strong> bergers, souvent très mo<strong>de</strong>stes et <strong>de</strong> taille réduite. Le berger regroupant <strong>les</strong> troupeaux <strong>de</strong> tout un village, assurait pendant la pério<strong>de</strong> estivale, la pâture dans <strong>les</strong> terres <strong>les</strong> plus éloignées du village. Il disposait d’un petit abri <strong>de</strong> pierres sèches pour s’abriter et dormir. Il s’agit dans la plupart <strong>de</strong>s cas d’une simple pièce à même la terre sans aucun confort. En Velay, <strong>les</strong> chi bottes, comme on <strong>les</strong> appelle, ont une forme en tête d’obus très singulière.
Le mouvement Jacquaire Statue <strong>de</strong> Saint Jacques Cathédrale du Puy-en-Velay Le mouvement Jacquaire <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières décennies est marqué par un élan nouveau parti <strong>de</strong> la base : 1947 - Fondation <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s Amis <strong>de</strong> St Jacques par René Lacoste Messelière 1971 - 1972 - " Le Sentier <strong>de</strong> Saint- Jacques-<strong>de</strong>-Compostelle" est crée au Puy-en-Velay, à l'initiative <strong>de</strong> Mme Rod<strong>de</strong> et <strong>de</strong> Mr Chaize aidés d’un groupe <strong>de</strong> bénévo<strong>les</strong>. Il est agrée par le Comité National <strong>de</strong>s sentiers <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> randonnée. Ce travail se concrétise par une recherche historique, un balisage sur le terrain et l'édition d'un topo-gui<strong>de</strong>. 1987 - Le Chemin <strong>de</strong> St Jacques toujours resté dans la mémoire collective, fort du brassage <strong>de</strong>s langues, cultures et civilisations, est déclaré Premier Itinéraire Culturel Européen par le Conseil d'Europe. 1990 - L’association « <strong>Sur</strong> Les Pas <strong>de</strong> Saint Jacques » co-organise à la Croix <strong>de</strong>s Trois Évêques un rassemblement <strong>de</strong>s Régions <strong>de</strong> la France du Sud et <strong>de</strong> l'Espagne du Nord qui scelle la dimension européenne du chemin dans la culture et la tradition <strong>de</strong> notre région. 1993 - Le Camino Frances (Espagne) est inscrit au Patrimoine Mondial 1998 - Les Chemins <strong>de</strong> St Jacques en France sont inscrits par l'UNESCO 1999 - L’association « <strong>Sur</strong> Les Pas <strong>de</strong> Saint Jacques » est nominée aux Trophées du Tourisme <strong>de</strong> Midi- Pyrénées Les pèlerins avaient pour coutume <strong>de</strong> rapporter comme témoignage <strong>de</strong> leur voyage <strong>de</strong>s coquil<strong>les</strong> qu'ils fixaient à leur manteau ou à leur chapeau, d'où le nom <strong>de</strong> coquil<strong>les</strong> Saint Jacques donné par la suite à ces mollusques. La coquille Saint-Jacques était le signe, qu’à l'issue du voyage c'était un homme nouveau qui rentrait au pays. Elle <strong>de</strong>viendra l'un <strong>de</strong>s attributs reconnaissab<strong>les</strong> du pèlerin, avec le bourdon, la besace et le chapeau à larges bords. La coquille fut gravée dans la pierre sur <strong>les</strong> frontons ou <strong>les</strong> chapiteaux <strong>de</strong>s églises. Photo : Point zéro à Compostelle 7
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