14.03.2022 Views

Panorama de presse quotidien du 14 03 2022

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

PANORAMA DE PRESSE<br />

Du <strong>14</strong>/<strong>03</strong>/<strong>2022</strong><br />

- Politique-Economie…………………….…………………………………………………………..p.2-10<br />

- Commerce-Consommation……………………………………………….………………….…p.11-19<br />

- Salon……………………………………………………………………………………………………….p.20-21<br />

- Histoire-Culture……………………………………………………………………………………….p.22-23<br />

- Coopératives……………………………………………………………………………………………p.24-28<br />

- People……………………………………………………………………………………………………..p.29<br />

- Climat-Environnement-Viticulture.………………………………………………………….p.30-31<br />

- Communication-Evènements.………………….……………………………………………...p.32-34<br />

- Dégustations-Cuvées.……….…………………….……………………………………………….p.35-37<br />

Cette revue <strong>de</strong> <strong>presse</strong> se <strong>de</strong>stine à un usage strictement personnel et interne à l’entreprise,<br />

le <strong>de</strong>stinataire s’interdit <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ire, publier, diffuser ou vendre ce document.<br />

www.sgv-champagne.fr<br />

17 avenue <strong>de</strong> Champagne – CS 90176 • 51205 Epernay Ce<strong>de</strong>x • Tél. <strong>03</strong> 26 59 55 00 • Fax. <strong>03</strong> 26 54 97 27<br />

69 Gran<strong>de</strong> Rue <strong>de</strong> la Résistance • 10110 Bar-sur-Seine • Tél. <strong>03</strong> 25 29 85 80 • Fax. <strong>03</strong> 25 29 77 81


Presse écrite<br />

FRA<br />

Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />

Edition : Janvier - mars <strong>2022</strong><br />

Périodicité : Bimestrielle<br />

P.10<br />

Audience : N.C.<br />

Journalistes : -<br />

Sujet <strong>du</strong> média :<br />

Nombre <strong>de</strong> mots : 747<br />

Agroalimentaire-Agriculture<br />

p. 1/1<br />

Record <strong>de</strong>s ventes en 2021<br />

et vent d'optimisme pour <strong>2022</strong><br />

Ce n’est pas en France mais dans <strong>de</strong>s pays comme la Gran<strong>de</strong>-Bretagne ou<br />

la Russie qui ont façonné le champagne, son goût et la façon <strong>de</strong> le boire.<br />

Le champagne est aujourd’hui ven<strong>du</strong> et consommé dans 190 pays.<br />

Maxime<br />

Toubart<br />

Les expéditions totales <strong>de</strong> Champagne en 2021<br />

s’élèvent à 322 millions <strong>de</strong> bouteilles, soit + 32 % par<br />

rapport à l’année 2020. Le marché français est en hausse<br />

<strong>de</strong> 25 % avec près <strong>de</strong> <strong>14</strong>2 millions <strong>de</strong> bouteilles et revient<br />

au niveau <strong>de</strong> 2019; l’export continue sa progression<br />

avec un nouveau record à 180 millions <strong>de</strong> bouteilles.<br />

« Ce rebond est une bonne surprise pour les Champenois après une<br />

année 2020 très impactée (-18%) par lafermeture <strong>de</strong>s principaux<br />

lieux <strong>de</strong> consommation et l’absence d’événements dans le mon<strong>de</strong><br />

entier » a commenté Maxime Toubart, prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong><br />

Syndicat Général <strong>de</strong>s Vignerons, co-prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Comité<br />

Champagne, qui se félicite par ailleurs « <strong>de</strong> la bonne tenue<br />

<strong>du</strong> marché national ».<br />

Le tourisme et l’événementiel encore en berne et les<br />

restrictions toujours en vigueur en raison <strong>de</strong> la crise<br />

sanitaire laissent à penser que c’est la consommation à<br />

domicile qui a pris le relais. Les consommateurs ont décidé<br />

<strong>de</strong> se faire plaisir à la maison, <strong>de</strong> se créer <strong>de</strong> nouveaux<br />

moments <strong>de</strong> convivialité et <strong>de</strong> partage, en dépit <strong>de</strong> la<br />

morosité ambiante.<br />

Les professionnels <strong>du</strong> vin avaient ré<strong>du</strong>it leurs stocks en<br />

2020 face à l’incertitu<strong>de</strong> concernant la <strong>du</strong>rée <strong>de</strong> la crise<br />

sanitaire. Ils ont fait le chemin inverse en 2021 parfois<br />

pris <strong>de</strong> court par l’accélération <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dès le<br />

mois d’avril. Quelques diffîcultés liées à la logistique et à<br />

la désorganisation <strong>de</strong>s transports ont pu alors parfois se<br />

faire sentir.<br />

Jean-Marie Barillère, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Union <strong>de</strong>s Maisons<br />

<strong>de</strong> Champagne, co-prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Comité Champagne,<br />

se réjouit que « grâce à l’exportation et à l’appétence <strong>de</strong>s<br />

consommateurs pour <strong>de</strong> belles cuvées, la Champagne réalisera<br />

un chiffre d’affaires record <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 5,5 miïliards d’euros »<br />

mais souligne que « la moyenne <strong>de</strong>s expéditions 2020-2021,<br />

280 millions <strong>de</strong>bouteillespour 4,9 miïliards d’euros, resteinférieure<br />

au niveau d’avant la pandémie (300 millions <strong>de</strong> bouteilles pour<br />

5 miïliards d’euros) ».<br />

Aux États-Unis, pour l'élection prési<strong>de</strong>ntielle<br />

Entre Joe Bi<strong>de</strong>n et le champagne, ce fut immédiat.<br />

L’annonce <strong>de</strong>s premiers résultats en sa faveur pour la<br />

prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s États-Unis a provoqué une ruée sur les<br />

bouteilles effervescentes. À Washington, <strong>de</strong>s cavistes ont<br />

frôlé la rupture <strong>de</strong> stock en quelques heures. Le magazine<br />

Newsweek a publié <strong>de</strong>s photos <strong>de</strong> douches au champagne<br />

dans la rue et <strong>de</strong> flacons vi<strong>de</strong>s dans les poubelles.<br />

À New York, <strong>de</strong>s boutiques ont confié que les ventes<br />

étaient supérieures aux <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>miers Nouvel An cumulés.<br />

Célébrer une victoire au champagne, une fête familiale ou<br />

entre amis est classique dans les 190 pays où il est ven<strong>du</strong>.<br />

Et cela avant même qu’il ne bulle, quand il arrosait les<br />

couronnements royaux en la cathédrale <strong>de</strong> Reims.<br />

Les quelque 26 millions <strong>de</strong> bouteilles importées<br />

aux États-Unis en 2019 se concentrent sur les<br />

Côtes est et ouest ainsi que dans les gran<strong>de</strong>s<br />

villes. Là où Joe Bi<strong>de</strong>n a fait ses meilleurs scores.<br />

Son électeur est plus riche, urbain et diplômé<br />

que celui <strong>de</strong> Donald Trump.<br />

On peut tirer d’autres enseignements <strong>de</strong> la victoire <strong>de</strong> Joe<br />

Bi<strong>de</strong>n. Les quelque 26 millions <strong>de</strong> bouteilles importées<br />

aux États-Unis en 2019 (<strong>de</strong>uxième pays, juste <strong>de</strong>rrière<br />

le Royaume-Uni), qu’il est rare <strong>de</strong> trouver sous le prix<br />

unitaire <strong>de</strong> 30 dollars, se concentrent sur les Côtes ouest<br />

et est, ainsi que dans les gran<strong>de</strong>s villes. Là où le candidat<br />

démocrate a fait ses meilleurs scores. Son électeur est plus<br />

riche, urbain et diplômé que celui <strong>de</strong> Donald Trump.<br />

Ce profil colle à celui qui se dégage <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> TNS-Sofres,<br />

en 2013, pour le Comité Champagne, qui regroupe<br />

vignerons et gran<strong>de</strong>s maisons: l’acheteur <strong>de</strong> bulles est<br />

plus aisé que la moyenne <strong>de</strong>s consommateurs d’alcool.<br />

C’est vrai partout sur la planète, et encore plus dans les<br />

pays <strong>du</strong> Sud.<br />

Mexique, premier importateur<br />

<strong>de</strong> champagne en Amérique latine<br />

Plutôt réservées à l’élite, les ventes <strong>de</strong> bulles, qui ont<br />

doublé en dix ans, sont aussi dopées par une nouvelle<br />

génération <strong>de</strong> cadres supérieurs et d’hommes d’alfaires.<br />

C’est leur goût prononcé pour la fête qui fait <strong>de</strong>s Mexicains<br />

les premiers consommateurs <strong>de</strong> champagne en Amérique<br />

latine, très loin <strong>de</strong>vant les Brésiliens ou les Argentins.<br />

Mais pas seulement. Une nouvelle génération <strong>de</strong> cadres<br />

supérieurs et d’hommes d’alfaires booste les ventes,<br />

mêlant sans complexe “mexicanité” et vie branchée<br />

mondialisée.<br />

232569 VIGNERONS - CISION 9587072600501<br />

Tous droits <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong> représentation réservés au titulaire <strong>de</strong> droits <strong>de</strong> propriété intellectuelle<br />

L'accès aux articles et le partage sont strictement limités aux utilisateurs autorisés.


Des cépages résistants en AOP Champagne<br />

et Bor<strong>de</strong>aux?<br />

Publié le 10/<strong>03</strong>/<strong>2022</strong> - 15:54 par Viti Veille<br />

Avec la nouvelle PAC, dès 2023, il sera autorisé d'implanter <strong>de</strong>s cépages hydri<strong>de</strong>s dans<br />

les vignes AOP. Ce changement réglementaire est une porte ouverte aux cépages résistants<br />

dans les vignobles AOP.<br />

À l'initiative <strong>de</strong> chaque ODG, il sera donc possible <strong>de</strong> faire inscrire dans le cahier <strong>de</strong>s charges<br />

<strong>de</strong>s cépages résistants, mentionnés au catalogue d'obtention française et étrangère.<br />

L'intégration <strong>de</strong> « variétés d’intérêt à fin d’adaptation (Vifa) » est conditionnée:<br />

• à une limitation à 5% <strong>de</strong> l’encépagement <strong>de</strong> l’exploitation;<br />

• à une incorporation dans les assemblages <strong>de</strong> vins commercialisés sous AOP limitée à<br />

10% afin d'amoindrir les modifications substantielles <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong>s vins;<br />

• à la limitation <strong>de</strong>s Vifa à dix variétés par couleur;<br />

• au respect d’une convention entre chaque opérateur, l’organisme <strong>de</strong> défense et <strong>de</strong><br />

gestion (ODG) et l’INAO.<br />

L'ODG Champagne et Bor<strong>de</strong>aux ont fait <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s en ce sens auprès <strong>de</strong> l'INAO. La<br />

Champagne souhaite intégrer le cépage blanc voltis <strong>de</strong> l'Inrae à son cahier <strong>de</strong>s charges.<br />

Bor<strong>de</strong>aux compte sur le souvignier gris, le sauvignac B, floréal B et vidoc N.


Guerre en Ukraine<br />

Interdiction européenne d'exporter <strong>de</strong>s vins<br />

et spiritueux <strong>de</strong> luxe vers la Russie<br />

En rétorsion à l'invasion <strong>de</strong> l'Ukraine, le G7 et la Commission Européenne interdisent<br />

l'expédition vers la Russie <strong>de</strong> "pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> luxe". Une catégorie définie dans la réglementation<br />

européenne <strong>de</strong>puis 2019 et un embargo <strong>de</strong> la Corée <strong>du</strong> Nord.<br />

Par Alexandre Abellan Le 12 mars <strong>2022</strong> Vitisphère.com<br />

« Les entreprises quittent la Russie, les unes après les autres, ne voulant pas que leurs<br />

marques soient associées à un régime meurtrier » note la prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la Commission<br />

Européenne, Ursula von <strong>de</strong>r Leyen. - crédit photo : Commission Européenne (le bâtiment<br />

Berlaymont à Bruxelles illuminé aux couleurs <strong>de</strong> l'Ukraine ce 24 février)<br />

« Кто не рискует, тот не пьёт шампанского » : « il n’y a que ceux qui prennent <strong>de</strong>s<br />

risques qui boivent <strong>du</strong> Champagne » aime dire le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong> Russie,<br />

Vladimir Poutine, citant un proverbe russe. Mais tant que la guerre en Ukraine se poursuit,<br />

fini le Champagne pour l'homme fort <strong>du</strong> Kremlin et les oligarques russes. C’est l’esprit <strong>de</strong>s<br />

sanctions annoncées ce 11 mars à Berlin par le groupe <strong>de</strong>s sept (le G7, réunissant Allemagne,<br />

Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni) : « nous veillerons à ce que les<br />

élites, les mandataires et les oligarques qui soutiennent la guerre <strong>du</strong> prési<strong>de</strong>nt Poutine soient<br />

privés <strong>de</strong> leur accès aux biens et actifs <strong>de</strong> luxe. Les élites qui soutiennent la machine <strong>de</strong><br />

guerre <strong>de</strong> Poutine ne <strong>de</strong>vraient plus être en mesure <strong>de</strong> récolter les bénéfices <strong>de</strong> ce système,<br />

gaspillant les ressources <strong>du</strong> peuple russe. »<br />

Comme le précise la prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la Commission Européenne, Ursula von <strong>de</strong>r Leyen, « nous<br />

interdirons l'exportation <strong>de</strong> tout pro<strong>du</strong>it <strong>de</strong> luxe <strong>de</strong> l'Union Européenne <strong>de</strong> nos pays vers la


Russie, comme un coup direct à l'élite russe. Ceux qui soutiennent la machine <strong>de</strong> guerre <strong>de</strong><br />

Poutine ne <strong>de</strong>vraient plus pouvoir profiter <strong>de</strong> leur train <strong>de</strong> vie somptueux alors que <strong>de</strong>s<br />

bombes tombent sur <strong>de</strong>s innocents en Ukraine. » Cette annonce s’intègre dans une quatrième<br />

vague <strong>de</strong> sanctions <strong>de</strong>puis l’invasion <strong>de</strong> l’Ukraine par la Russie, ce 24 février, « pour isoler<br />

davantage la Russie et assécher les ressources qu'elle utilise pour financer cette guerre<br />

barbare » ajoute la prési<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> la Commission (qui annonce également le versement <strong>de</strong> 300<br />

millions d’euros d’ai<strong>de</strong>s à l’Ukraine).<br />

Cadre réglementaire<br />

Hautement symbolique, cette mesure d’embargo reste encore floue ce 12 mars dans sa mise<br />

en pratique. En Europe, le concept <strong>de</strong> « biens <strong>de</strong> luxe » évolue selon les pays sanctionnés (et<br />

les échanges enregistrés par le passé). Pour l'embargo vers la Syrie <strong>de</strong> 2012, l'interdiction<br />

d'exportation vise globalement les vins et spiritueux ven<strong>du</strong>s plus <strong>de</strong> 50 euros le litre (soit 28 €<br />

la bouteille <strong>de</strong> 75 cL). Pour la Corée <strong>du</strong> Nord en 2019, l’annexe VIII <strong>du</strong> règlement<br />

communautaire 2017/1509 (pris suite à une décision <strong>du</strong> conseil <strong>de</strong> sécurité <strong>de</strong>s Nations Unies<br />

datant <strong>de</strong> 2006), ce sont 300 classes douanières qui sont concernées, allant <strong>du</strong> caviar à la<br />

maroquinerie, en passant par les cosmétiques, les chevaux <strong>de</strong> race, les truffes… et les vins.<br />

Sont notamment listés les vins <strong>de</strong> Champagne (co<strong>de</strong> 2204 10 11), vins IGP (2204 10 94) et les<br />

crémants (2204 10 93).<br />

Le cadre spécifique appliqué au marché russe <strong>de</strong>vrait être fixé prochainement par la<br />

Commission Européenne en termes <strong>de</strong> modalités d'embargo. Des vins d'appellation aux<br />

cognacs, la majorité <strong>de</strong>s expéditions françaises <strong>de</strong> vins et spiritueux vers la Russie est déjà<br />

suspen<strong>du</strong>e dans les faits. Entre mouvement <strong>de</strong> rejet <strong>de</strong> l’invasion <strong>de</strong> l’Ukraine et constat <strong>de</strong><br />

l’insécurité <strong>de</strong>s transactions (<strong>de</strong>s assurances-crédits à la dévaluation <strong>du</strong> rouble), il y a un<br />

embargo <strong>de</strong> facto sur l’alimentation en vins et spiritueux français <strong>du</strong> marché russe.<br />

Quinzième marché export<br />

Pointant officiellement à la quarantième place <strong>de</strong>s exportations <strong>de</strong> vins français en volume<br />

(avec 35 000 hectolitres en 2021, +18 % en un an), la Russie se trouve en réalité à la<br />

quinzième place quand sont pris en compte les importations russes <strong>de</strong> vins français (avec 198<br />

00 hl, +22 %) selon les statistiques <strong>de</strong> Business France (se basant sur les données douanières).<br />

Via un réseau <strong>de</strong> réexportations, le marché russe s’alimente notamment par les pays baltes<br />

(notamment la Lettonie et la Lituanie).


Hausse <strong>de</strong>s cours : déjà <strong>de</strong> lour<strong>de</strong>s<br />

conséquences<br />

Matot Braine le <strong>14</strong>/<strong>03</strong>/22<br />

Économie. L’invasion <strong>de</strong> l’Ukraine par la Russie a entraîné une hausse <strong>de</strong> l’énergie ainsi que<br />

<strong>de</strong>s cours <strong>de</strong>s matières premières, pourtant déjà très élevés en 2021. Les secteurs <strong>de</strong><br />

l’agriculture et <strong>de</strong> l’in<strong>du</strong>strie en sont fortement impactés, aussi bien au niveau <strong>de</strong> leur<br />

pro<strong>du</strong>ction, <strong>de</strong> leur approvisionnement que dans la livraison <strong>de</strong> leurs clients.<br />

La hausse <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> l’énergie se tra<strong>du</strong>it pas un doublement pur et simple <strong>de</strong>s dépenses pour<br />

La Fonte Ar<strong>de</strong>nnaise. Archives<br />

Pour le secteur agricole, la hausse <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> l’énergie a un fort impact auprès <strong>de</strong>s<br />

pro<strong>du</strong>cteurs et éleveurs, notamment en ce qui concerne l’augmentation <strong>du</strong> prix <strong>du</strong> gasoil.<br />

« Nous constatons <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> livraisons dans les exploitations agricoles ce qui n’est<br />

pas sans poser <strong>de</strong> problème dans la mesure où nous sommes en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> semis. Nous<br />

<strong>de</strong>mandons une priorité là-<strong>de</strong>ssus, car ce sont les récoltes <strong>de</strong> <strong>de</strong>main qui sont en jeu », alerte<br />

Hervé Lapie, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la FDSEA 51. « Il y a quelques semaines, pour les GNV, nous<br />

étions en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> l’euro et là, nous sommes passés à 1,50€ le litre. » Les coûts <strong>de</strong> l’énergie<br />

représentent en effet <strong>de</strong>s charges conséquentes dans les exploitations, tout comme celui <strong>de</strong>s<br />

matières premières. Et là, ce sont plus particulièrement les éleveurs qui vont être concernés,<br />

avec l’envol <strong>de</strong>s cours <strong>du</strong> blé, nécessaire pour nourrir les bêtes et qui ont augmenté <strong>de</strong> 70%<br />

<strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong> l’année.<br />

Les stocks <strong>de</strong> la Russie et <strong>de</strong> l’Ukraine (4e exportateur mondial en 2021 avec 24 millions <strong>de</strong><br />

tonnes <strong>de</strong> blé), sont en effet bloqués au niveau <strong>de</strong>s ports maritimes. Et même si la France a<br />

une certaine indépendance au niveau <strong>de</strong>s céréales, il n’empêche, elle importe aussi <strong>de</strong>s<br />

céréales venant d’autres pays. « Il n’y a pas <strong>de</strong> pénurie <strong>de</strong> blé en France, la récolte 2021 a été<br />

bonne, mais si la situation <strong>du</strong>re, cela risque d’être ten<strong>du</strong>. Les tourteaux <strong>de</strong> colza, <strong>de</strong> tournesol<br />

aussi, augmentent sérieusement, ils ont pris 20% et <strong>de</strong>rrière, il va bien falloir répercuter les<br />

prix », annonce Hervé Lapie. Au final, est-ce le consommateur qui va payer l’addition ? « Il<br />

faut un débat avec les GMS, est-ce qu’elles sont prêtes elles aussi à revoir leurs marges, pour


éviter une trop forte inflation ? » s’interroge le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la FDSEA 51. Quid <strong>de</strong> la récolte<br />

<strong>2022</strong> ?<br />

« Les semis <strong>2022</strong> ont déjà été faits, il faudra voir ensuite si les conditions climatiques sont au<br />

ren<strong>de</strong>z-vous, mais nous sommes très attentifs aux mois qui vont suivre, en veillant aux<br />

augmentations <strong>de</strong> coût l’azote notamment. » Car si les importations <strong>de</strong> blé sont bloquées, la<br />

France pourrait être un <strong>de</strong>s pays pro<strong>du</strong>cteurs vers lesquels se tourneraient les pays aux fortes<br />

importations comme l’Égypte, plus gros acheteur <strong>de</strong> blé mondial ou les pays <strong>du</strong> Maghreb.<br />

« L’Union européenne nous impose 4% <strong>de</strong> terres en jachère, mais est-ce vraiment judicieux<br />

dans un contexte comme celui-ci où chaque hectare cultivé compte, surtout dans un climat<br />

tempéré comme le nôtre », relève Hervé Lapie, affirmant être en discussion avec le<br />

gouvernement à ce sujet. Attentif, le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la FDSEA insiste sur l’importance <strong>de</strong> ne pas<br />

« sacrifier <strong>de</strong>s filières au détriment d’autres. »<br />

La hausse <strong>de</strong> l’énergie dramatique pour l’in<strong>du</strong>strie<br />

« Nous sommes très impactés par le coût <strong>de</strong>s matières premières et<br />

<strong>de</strong> l’énergie qui n’arrête pas <strong>de</strong> grimper », fait savoir Lionel Vuibert, délégué général <strong>de</strong><br />

l’UIMM Champagne-Ar<strong>de</strong>nne. « Certaines fon<strong>de</strong>ries ont, pour un chiffre d’affaires <strong>de</strong> 5<br />

millions d’euros, <strong>de</strong>s coûts qui en une année, sont passés <strong>de</strong> 300 000 à 500 000 euros ! C’est<br />

considérable. Il y a <strong>de</strong>s entreprises qui avaient <strong>de</strong>s contrats garantis, mais pour les autres,<br />

l’addition est salée ! » D’autant que le secteur <strong>de</strong> l’in<strong>du</strong>strie est déjà impacté <strong>de</strong>puis plusieurs<br />

mois par une pénurie <strong>de</strong> matériaux avec la reprise en flèche <strong>de</strong> l’activité économique postcovid.<br />

« Le paradoxe est que nous avons <strong>de</strong>s carnets <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s qui sont pleins et l’avenir est<br />

conditionné à la capacité <strong>de</strong>s entreprises à encaisser ces hausses <strong>de</strong> coûts »<br />

« Il y avait déjà une forte pénurie <strong>de</strong> matériaux, dont les métaux, avec l’arrêt <strong>de</strong>s usines <strong>de</strong><br />

pro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong>s exportations pendant les confinements successifs. Là, on se retrouve avec<br />

<strong>de</strong>s fon<strong>de</strong>ries qui ne peuvent pas avoir <strong>de</strong> matières premières. Pour certaines, 20 à 30% <strong>de</strong><br />

leur fonte provient <strong>de</strong> Russie », précise Lionel Vuibert. C’est notamment le cas <strong>de</strong> La Fonte<br />

Ar<strong>de</strong>nnaise, « premier fon<strong>de</strong>ur européen indépendant <strong>de</strong> sous-traitance », aux 1 300 salariés.<br />

« Si presque un tiers <strong>de</strong> nos fontes viennent <strong>de</strong> Russie, nous avons toujours eu à cœur <strong>de</strong><br />

diversifier les origines <strong>de</strong> nos approvisionnements. Quand la guerre a éclaté, nous nous<br />

sommes tournés vers nos fournisseurs en Amérique <strong>du</strong> Sud », indique Arnaud Bernier,<br />

Directeur général <strong>de</strong> LFA. « Aujourd’hui, ce n’est pas tant l’approvisionnement qui pose<br />

problème mais plutôt le coût et l’explosion <strong>de</strong>s prix, dont nous pensions avoir atteint le<br />

plateau haut en 2021, après <strong>de</strong>s augmentions <strong>de</strong> 80 à 100%. » Quant au coût <strong>de</strong> l’énergie, il a<br />

tout simplement doublé, atteignant plusieurs millions d’euros. Néanmoins, la nature <strong>de</strong>s<br />

contrats est réalisée sur un mécanisme d’in<strong>de</strong>xation <strong>de</strong>s prix par rapport aux cours d’achat,<br />

« aussi bien à la hausse qu’à la baisse », précise Arnaud Bernier.<br />

Transformation et mix énergétique<br />

Les in<strong>du</strong>stries doivent donc trouver <strong>de</strong>s alternatives et <strong>de</strong> nouveaux canaux<br />

d’approvisionnement pour pouvoir continuer à honorer leurs comman<strong>de</strong>s. « Trouver <strong>de</strong> l’inox<br />

ou <strong>du</strong> nickel, cela reste très compliqué en ce moment, avec comme conséquence <strong>de</strong> ne pas


pouvoir livrer certains clients ou d’allonger considérablement les délais », explique le<br />

délégué général <strong>de</strong> l’UIMM. Tous les secteurs <strong>de</strong> la métallurgie sont touchés, <strong>de</strong> la fon<strong>de</strong>rie, à<br />

la chaudronnerie, en passant par la création <strong>de</strong> pièces pour l’automobile par exemple.<br />

Conséquence directe, celle <strong>de</strong> la hausse <strong>de</strong>s prix.<br />

« Le paradoxe est que nous avons <strong>de</strong>s carnets <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s qui sont pleins et l’avenir est<br />

conditionné à la capacité <strong>de</strong>s entreprises à encaisser ces hausses <strong>de</strong> coûts », livre le directeur<br />

général <strong>de</strong> La Fonte Ar<strong>de</strong>nnaise. Aux hausses <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction, il faut aussi ajouter<br />

structurellement le manque <strong>de</strong> main d’œuvre, pesant aussi sur les ca<strong>de</strong>nces et l’organisation<br />

<strong>de</strong>s entreprises. La hausse <strong>de</strong>s prix ne se fait d’ailleurs pas uniquement sur l’énergie ou les<br />

matières premières mais aussi sur tout le reste : emballage, pro<strong>du</strong>its liés aux cours <strong>du</strong> pétrole<br />

avec les huiles, transports avec les coûts <strong>de</strong> l’essence actuellement à plus <strong>de</strong> 2 euros le litre…<br />

Toutes ces problématiques vont-elles entraîner une transformation accélérée <strong>de</strong>s mo<strong>de</strong>s<br />

d’approvisionnement en énergie <strong>de</strong>s in<strong>du</strong>stries ? Certaines comme Luzéal, ont déjà enclenché<br />

leur mutation avec le recours à la biomasse, mais pour les in<strong>du</strong>stries « traditionnelles », la<br />

manœuvre semble plus compliquée : « Dans une in<strong>du</strong>strie, le besoin en énergie est non<br />

seulement continu mais également intense. Les in<strong>du</strong>striels seuls, ne peuvent modifier leurs<br />

outils <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction, cela doit se jouer au niveau <strong>de</strong> l’État avec <strong>de</strong>s ai<strong>de</strong>s à la transformation<br />

et l’instauration d’un mix énergétique au bon coût et avec <strong>de</strong>s process plus verts. » Dans le<br />

même temps, les in<strong>du</strong>stries récupèrent aussi la chaleur fatale, afin <strong>de</strong> la réinjecter dans les<br />

réseaux <strong>de</strong> chaleur urbains par exemple, comme le fait l’usine Stellantis avec Dalkia dans la<br />

ville <strong>de</strong> Charleville-Mézières.<br />

Malteurop ferme ses <strong>de</strong>ux sites ukrainiens<br />

Le Groupe coopératif régional VIVESCIA est présent en Ukraine via son entreprise<br />

Malteurop. Cette <strong>de</strong>rnière dispose, <strong>de</strong>puis le début <strong>de</strong>s années 2000, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux malteries à<br />

Tchernigov et à Kharkov. Depuis le jeudi 24 février, elles ont été fermées par le groupe pour<br />

permettre à tous leurs salariés <strong>de</strong> se mettre en sécurité et <strong>de</strong> rejoindre leurs familles. Par<br />

ailleurs, un soutien financier est apporté par Malteurop à ses collaborateurs ukrainiens sur<br />

place (le groupe n’a pas <strong>de</strong> ressortissants français en Ukraine).<br />

« Des cellules <strong>de</strong> crise ont été mises en place au sein <strong>du</strong> Groupe pour suivre au plus près<br />

l’évolution <strong>de</strong> la situation en Ukraine et essayer, <strong>du</strong> mieux possible, <strong>de</strong> prendre<br />

<strong>quotidien</strong>nement <strong>de</strong>s nouvelles <strong>de</strong> nos équipes sur place, même si la communication s’avère<br />

<strong>de</strong> plus en plus difficile », explique-t-on au niveau <strong>de</strong> Vivescia. « Nous suivons également<br />

avec attention les directives <strong>du</strong> gouvernement français et <strong>de</strong> l’Union Européenne pour rester<br />

en pleine conformité ». Pour rappel, Malteurop est un <strong>de</strong>s acteurs mondiaux <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction<br />

<strong>de</strong> malt (2,3 millions <strong>de</strong> tonnes <strong>de</strong> capacité <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> malt), présent dans <strong>14</strong> pays et sur<br />

4 continents.


Guerre en Ukraine : Il faut se préparer à la<br />

déflagration économique à venir<br />

OPINION. Nous sommes à peine sortis d'une crise qui a <strong>du</strong>ré vingt-trois mois. La plupart <strong>de</strong>s<br />

gran<strong>de</strong>s économies mondiales ont retrouvé leur niveau <strong>de</strong> PIB d'avant la pandémie il y a<br />

seulement un ou <strong>de</strong>ux mois. C'est le cas <strong>de</strong>s Etats-Unis, <strong>du</strong> Royaume-Uni et <strong>de</strong> la France, par<br />

exemple. Mais il y a <strong>de</strong>s exceptions : l'Allemagne et l'Espagne entre autres. La sortie <strong>de</strong> crise<br />

n'est pas sans embûches. Par Pierre-Antoine Dusoulier, CEO chez iBanFirst.<br />

Pierre-Antoine Dusoulier 11 Mars <strong>2022</strong>, 11:49 La Tribune<br />

(Crédits : STAFF)<br />

L'inflation est le premier problème. La France, qui jusqu'à encore récemment était plus<br />

épargnée que nos voisins, a vu son inflation fortement rebondir en février, à 4,1% sur un an. Il<br />

y a exactement un an <strong>de</strong> cela, l'inflation était en progression <strong>de</strong> 0,6% sur un an. Le pire reste à<br />

venir. S'ajoutent désormais les conséquences <strong>de</strong> l'invasion <strong>de</strong> l'Ukraine par la Russie. Cela va<br />

sérieusement compliquer la trajectoire <strong>de</strong> la reprise économique. Il faut s'attendre à <strong>de</strong>ux<br />

conséquences immédiates pour la France : un regain <strong>de</strong> l'inflation à court terme qui risque <strong>de</strong><br />

mettre à mal le pouvoir d'achat <strong>de</strong>s ménages les plus mo<strong>de</strong>stes et un maintien <strong>du</strong> « quoi qu'il<br />

en coûte » au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l'élection prési<strong>de</strong>ntielle d'avril prochain.<br />

Une hausse <strong>du</strong>rable <strong>de</strong>s matières premières<br />

L'Ukraine est pour beaucoup <strong>de</strong> Français un sujet éloigné. Pourtant, ce qui se passe à l'Est <strong>de</strong><br />

l'Europe entraîne <strong>de</strong>s répercussions économiques majeures sur notre <strong>quotidien</strong>. C'est déjà le<br />

cas au niveau <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its agricoles. La Russie et l'Ukraine représentent à eux <strong>de</strong>ux plus d'un<br />

quart <strong>de</strong>s exportations mondiales <strong>de</strong> blé, un cinquième <strong>de</strong>s exportations mondiales <strong>de</strong> maïs et<br />

une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s exportations mondiales d'huile <strong>de</strong> tournesol. La semaine <strong>de</strong>rnière, les<br />

prix <strong>de</strong>s céréales ont atteint <strong>de</strong>s niveaux records, 340 euros la tonne pour le blé et 304 euros la<br />

tonne pour le maïs. Ce n'est certainement qu'un début.<br />

Après l'invasion russe <strong>de</strong> la Crimée en 20<strong>14</strong>, les prix avaient augmenté <strong>de</strong> 15 à 20 % en<br />

moyenne. Il avait fallu quatre à cinq mois pour qu'ils refluent <strong>du</strong>rablement. La situation est<br />

différente aujourd'hui. Le marché mondial <strong>de</strong>s matières premières était déjà déstabilisé avant<br />

l'invasion <strong>de</strong> l'Ukraine <strong>du</strong> fait <strong>de</strong> la crise <strong>de</strong> la Covid et <strong>de</strong> perturbations climatiques<br />

importantes entraînant <strong>de</strong>s conséquences négatives sur les récoltes. L'attaque généralisée <strong>de</strong> la<br />

Russie et le bombar<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> ports céréaliers ukrainiens stratégiques (O<strong>de</strong>ssa et Marioupol<br />

en particulier) a mis quasiment à l'arrêt le commerce mondial <strong>de</strong> blé.


La France est le plus important pro<strong>du</strong>cteur <strong>de</strong> blé <strong>de</strong> l'Union européenne. Il n'y aura pas <strong>de</strong><br />

pénurie. En revanche, cela va accentuer le déséquilibre entre l'offre et la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sur le<br />

marché <strong>de</strong>s matières premières agricoles et servir d'accélérateur à la hausse <strong>de</strong>s cours<br />

mondiaux. Il faut s'attendre à <strong>de</strong>ux effets immédiats pour l'économie française. Premièrement,<br />

l'inflation va continuer d'augmenter dans les mois à venir. Beaucoup d'économistes anticipent<br />

un reflux dès le milieu <strong>de</strong> l'année. C'est peu probable. Tous les indicateurs montrent désormais<br />

que la hausse <strong>du</strong> prix <strong>de</strong>s matières premières (agricoles et énergétiques) est <strong>du</strong>rable. Nous ne<br />

serions pas surpris <strong>de</strong> voir l'inflation grimper à 5% cette année. C'est notre scénario optimiste.<br />

Deuxièmement, notre filière <strong>de</strong> l'élevage va être encore plus en difficulté qu'elle ne l'était<br />

jusqu'à présent. Tous les intrants (céréales, mais aussi énergie) sont en forte hausse. Cela<br />

risque d'aboutir à une hausse <strong>du</strong> prix <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong>, par exemple. L'État va <strong>de</strong>voir intervenir.<br />

Le « quoi qu'il en coûte » reste d'actualité<br />

Dès fin 2021, le gouvernement français a mis en place in<strong>de</strong>mnité une inflation exceptionnelle<br />

<strong>de</strong> 100 euros attribuée à 38 millions <strong>de</strong> citoyens, à l'instar d'autres pays européens. Le coût<br />

estimé pour les finances publiques est <strong>de</strong> 3,8 milliards d'euros (soit à peu près l'équivalent <strong>du</strong><br />

budget annuel <strong>de</strong> la Culture). L'objectif était <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire l'impact <strong>de</strong> la hausse <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong><br />

l'énergie sur le pouvoir d'achat <strong>de</strong>s ménages. Cela s'ajoute à un autre dispositif existant créé<br />

en 2015 et généralisé <strong>de</strong>puis 2018, le chèque énergie qui s'adresse aux ménages mo<strong>de</strong>stes.<br />

Ce fut une réussite. La semaine <strong>de</strong>rnière, l'INSEE a indiqué que le pouvoir d'achat <strong>de</strong>s<br />

ménages par unité <strong>de</strong> consommation (une mesure qui permet <strong>de</strong> comparer les niveaux <strong>de</strong> vie<br />

<strong>de</strong>s ménages <strong>de</strong> tailles différentes) a rebondi au quatrième trimestre 2021 <strong>de</strong> 0,7% par rapport<br />

au troisième trimestre. Mais ce n'est qu'un début. Il faudra faire plus pour contrer la hausse<br />

combinée <strong>de</strong> l'énergie, <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its agricoles et <strong>de</strong>s engrais (ces <strong>de</strong>rniers ont déjà augmenté <strong>de</strong><br />

79% en un an) qui résulte <strong>de</strong> l'invasion <strong>de</strong> l'Ukraine. Le chèque énergie pourrait être éten<strong>du</strong><br />

prochainement. Nous pourrions également voir l'idée émergée d'un chèque alimentaire face à<br />

la hausse <strong>de</strong>s céréales afin d'ai<strong>de</strong>r les ménages les plus mo<strong>de</strong>stes. Ces mécanismes sont très<br />

coûteux pour les finances publiques, mais ils ont prouvé leur efficacité dans le temps. D'autres<br />

mesures seront aussi prises en direction <strong>de</strong>s entreprises et <strong>de</strong>s secteurs les plus touchés<br />

(comme l'élevage).<br />

Alors que nous pensions sortir <strong>du</strong> « quoi qu'il en coûte » cette année, tout indique qu'il va<br />

<strong>de</strong>meurer plus longtemps que prévu. Ce ne sera pas pour lutter contre la crise Covid, mais<br />

pour combattre les conséquences sur le pouvoir d'achat <strong>de</strong>s Français <strong>de</strong> la déstabilisation<br />

<strong>du</strong>rable <strong>de</strong>s cours mondiaux <strong>de</strong>s matières premières <strong>du</strong> fait <strong>de</strong>s ambitions impérialistes <strong>de</strong> la<br />

Russie.


Le e-commerce, un nouveau relai <strong>de</strong><br />

croissance pour le champagne ?<br />

• 11 mars <strong>2022</strong> Terre <strong>de</strong> Vins<br />

Avec une croissance mondiale <strong>du</strong> e-commerce <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 26 % en 2020 et <strong>de</strong> 12 % en<br />

2021 sur tout le commerce <strong>de</strong> détail, le covid a fait gagner cinq années <strong>de</strong> maturité à ce<br />

marché. Désormais, 77% <strong>de</strong>s consommateurs réalisent <strong>de</strong>s achats en ligne. Dans quelle<br />

mesure cet essor peut-il profiter au vin et au champagne ? Le CIVC présente une étu<strong>de</strong><br />

passionnante.<br />

En matière <strong>de</strong> ventes en ligne, on observe <strong>de</strong>s inégalités à la fois selon les pays, et selon les<br />

types <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its. En Chine, le e-commerce représente 24 % <strong>du</strong> commerce <strong>de</strong> détail, alors<br />

qu’en Allemagne, aux USA, en Belgique ou en France, il se situe entre 12 et <strong>14</strong> %. Le secteur<br />

alimentaire reste en retrait, mais il est celui qui connaît la plus forte croissance, avec une<br />

hausse <strong>de</strong> 40 % en 2020 ! En 2021, la vente en ligne représentait 10% <strong>du</strong> chiffre d’affaires <strong>du</strong><br />

commerce <strong>du</strong> vin et 11% <strong>de</strong> celui <strong>du</strong> champagne, soit 550 millions d’euros et 30 millions <strong>de</strong><br />

bouteilles !<br />

Si la moitié <strong>de</strong>s transactions <strong>du</strong> commerce en ligne sont le fait <strong>de</strong>s trois géants généralistes<br />

que sont Alibaba, Amazon et JD, ceux-ci, malgré quelques tentatives, sont peu présents dans<br />

le mon<strong>de</strong> <strong>du</strong> vin, la complexité <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it nécessitant un accompagnement marketing très<br />

spécifique. En revanche, on observe une forte présence <strong>de</strong>s « pure players » comme<br />

millesima, vivino, <strong>de</strong>s enseignes <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s surfaces alimentaires via leurs drives et services<br />

<strong>de</strong> livraison (aux USA, <strong>de</strong>uxième marché à l’export pour le e-commerce <strong>du</strong> champagne<br />

<strong>de</strong>rrière le Royaume-Uni, la Gran<strong>de</strong> distribution joue ainsi un rôle moteur) et enfin <strong>de</strong>s<br />

distributeurs omni-canaux comme Nicolas. Le e-commerce direct reste en revanche<br />

minoritaire. Il convient surtout aux marques bénéficiant d’une forte notoriété et disposant <strong>de</strong><br />

moyens suffisants pour mettre en place la logistique et le service après-vente. En France, pour<br />

le champagne, il ne représente que 2% <strong>de</strong>s ventes en ligne.<br />

On remarquera que le « Quick commerce », pratiqué par un certain nombre d’épiceries<br />

capables <strong>de</strong> livrer dans la <strong>de</strong>mi-heure, est très adapté au mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> consommation <strong>du</strong><br />

champagne, parce qu’il correspond exactement à son esprit, un vin que l’on va acheter <strong>de</strong><br />

manière spontanée, lorsque l’on a envie <strong>de</strong> faire la fête.<br />

L’exemple allemand<br />

Dans certains pays où les réseaux <strong>de</strong> cavistes sont limités, le e-commerce constitue une<br />

alternative intéressante. C’est le cas <strong>de</strong> l’Allemagne où les rares cavistes se concentrent au<br />

sein <strong>de</strong>s huit gran<strong>de</strong>s agglomérations qui structurent le territoire mais qui ne représentent que<br />

45 % <strong>de</strong> la population. Ainsi, une large partie <strong>de</strong>s consommateurs ne dispose pas <strong>de</strong> point<br />

d’achat proche lorsqu’elle recherche <strong>de</strong>s cuvées <strong>de</strong> qualité. Or, contrairement à une idée<br />

reçue, cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est très forte dans le pays. On a en effet tendance à considérer<br />

l’Allemagne d’abord comme un débouché pour les champagnes bon marché, compte tenu <strong>de</strong><br />

la place importante qu’y tiennent les ventes en gran<strong>de</strong> distribution. Pourtant, en 2019, le prix<br />

moyen <strong>de</strong> la bouteille <strong>de</strong> champagne y était 28 % plus élevé qu’en France. Un autre préjugé<br />

consiste à penser que ce marché est saturé. Mais, si l’Allemagne est le premier pays


consommateur <strong>de</strong> vins effervescents avec 362 millions <strong>de</strong> cols, le champagne n’en représente<br />

que 15 millions (4%), ce qui lui laisse une belle marge <strong>de</strong> progression.<br />

Les obstacles<br />

Peu d’acteurs ont trouvé <strong>de</strong>s solutions efficaces pour accompagner le consommateur dans son<br />

choix en ligne et remplacer le contact humain <strong>du</strong> caviste, meilleur allié pour son<strong>de</strong>r les goûts<br />

<strong>du</strong> client et le gui<strong>de</strong>r vers <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its en phase avec ses attentes. Aussi, face à une offre<br />

pléthorique, ce <strong>de</strong>rnier aura davantage tendance que chez les cavistes à se rabattre sur les<br />

marques classiques à forte notoriété qu’il considère plus sûres. Certains sites proposent<br />

cependant <strong>de</strong>s portes d’entrée intéressantes avec différents angles comme les accords<br />

mets/vins. Cela ne signifie pas que les marques à faible notoriété ne doivent pas utiliser cet<br />

outil, mais il leur faudra s’appuyer sur <strong>de</strong>s modèles adaptés comme le système <strong>de</strong>s box<br />

d’abonnement (le Petit ballon) dont le concept est justement fondé sur la découverte, ou<br />

encore les ventes privées qui procè<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s petites sélections où elles seront moins noyées<br />

dans la masse… Parmi les prérequis, il est également fondamental d’avoir dans sa<br />

distribution une véritable homogénéité tarifaire, y compris d’un pays à l’autre. En effet, la<br />

vente en ligne offre au consommateur la possibilité <strong>de</strong> comparer facilement.


Ce que pensent les prescripteurs <strong>du</strong><br />

champagne<br />

• 10 mars <strong>2022</strong> Terre <strong>de</strong> vins<br />

(Photo F. Hermine)<br />

Au contact direct <strong>de</strong> la clientèle, les prescripteurs (cavistes, sommeliers, barmen) portent<br />

l’image <strong>de</strong>s marques. Les élaborateurs veillent donc à maintenir avec eux <strong>de</strong>s contacts<br />

réguliers, à les rencontrer, à les informer voire à les former. Pour affiner cette politique,<br />

le Comité Champagne a commandé au Cabinet Sky Consulting une enquête qualitative<br />

visant à évaluer leur culture <strong>du</strong> champagne, l’image qu’ils ont <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it et la manière<br />

dont ils le prescrivent.<br />

Chez les cavistes, cette étu<strong>de</strong> montre une vraie connaissance <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it bien qu’elle soit<br />

moindre par rapport à celle qu’ils ont en général <strong>du</strong> vin. Chez les gérants <strong>de</strong> restaurants, on<br />

observe parfois un certain opportunisme dans leur manière <strong>de</strong> se renseigner, se cantonnant<br />

aux informations économiques tout en négligeant les aspects techniques et culturels.<br />

En ce qui concerne la perception <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it, on s’aperçoit <strong>de</strong> manière générale qu’il n’est pas<br />

toujours vraiment considéré comme un vin et que l’aspect festif peut prendre le <strong>de</strong>ssus sur<br />

cette dimension, même si tous expriment un engouement pour la diversité <strong>de</strong>s cuvées<br />

proposées par l’appellation. Le pro<strong>du</strong>it, par son aspect traditionnel leur inspire confiance, et<br />

ils sont fiers d’en parler et <strong>de</strong> le vendre. En revanche, la culture champenoise est jugée<br />

austère, voire « un peu protestante », par opposition à une Bourgogne plus joviale et à<br />

l’élégance bor<strong>de</strong>laise. Le prix est aussi un obstacle. Dans les restaurants et les bars, si le<br />

champagne représente souvent le plus gros chiffre d’affaires, les marges sont plus faibles que<br />

sur les autres vins. Le prix <strong>de</strong>s bouteilles est aussi un frein à leur service à la coupe : le samedi<br />

soir, on réfléchit à <strong>de</strong>ux fois avant d’ouvrir un flacon, en sachant que l’établissement sera<br />

fermé le dimanche et que si l’intégralité n’est pas consommée, le reste sera per<strong>du</strong>.<br />

Pour mieux comprendre la manière dont le champagne est prescrit, cette étu<strong>de</strong> a décidé <strong>de</strong><br />

scin<strong>de</strong>r la catégorie en quatre types. Les « classiques », <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s marques bien connues,<br />

avec <strong>de</strong>s prix qui restent accessibles, que les consommateurs achètent par sécurité. « Les<br />

prestigieux », c’est-à-dire les millésimés ou les cuvées spéciales, dont la valeur est facile à<br />

justifier par une qualité exceptionnelle. « Les nouveaux champagnes atypiques », élaborés par<br />

la jeune génération <strong>de</strong> vignerons, qui cherche à se différencier, en mettant en avant <strong>de</strong>s<br />

cépages rares, une absence <strong>de</strong> dosage… L’approche est alors passionnée. Elle nous éloigne <strong>de</strong><br />

l’univers <strong>du</strong> luxe, pour nous rapprocher <strong>de</strong> celui <strong>du</strong> vin. La communication tourne moins<br />

autour <strong>de</strong> la marque que <strong>de</strong> la personne, <strong>du</strong> vigneron. Enfin, « les champagnes engagés »,<br />

c’est-à-dire les vins bios et biodynamiques.<br />

Face à cela, on trouve différents types <strong>de</strong> prescripteurs. « Les contraints », qui font souvent<br />

partie d’un grand réseau <strong>de</strong> cavistes et ren<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s comptes au siège. Ils ne sont pas toujours<br />

complètement libres dans leurs choix et mettent davantage l’accent sur les <strong>de</strong>ux premières<br />

catégories, ce qui constitue pour eux une sécurité à la fois pour le commerce et pour l’image<br />

<strong>de</strong> l’établissement. « Les ouverts », plus flexibles, qui ont un lien direct avec les<br />

intermédiaires et cherchent à proposer une large gamme <strong>de</strong> choix comprenant aussi bien <strong>de</strong>s


nouveautés que <strong>de</strong>s classiques. Enfin, les militants, qui ont un positionnement fort. Leur<br />

volonté est <strong>de</strong> défendre les pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> niche. Ils ont la <strong>de</strong>nt <strong>du</strong>re contre les gran<strong>de</strong>s marques<br />

qu’ils jugent in<strong>du</strong>strielles. Ils ont en général un lien direct avec l’élaborateur dont ils<br />

n’hésitent pas à relater l’histoire.<br />

Dans la manière <strong>de</strong> prescrire, le champagne est rarement proposé <strong>de</strong> manière spontanée. Et si<br />

on examine l’ordre <strong>de</strong>s questions posées au client, le goût arrive en <strong>de</strong>rnier ! Le caviste<br />

commence par s’enquérir <strong>du</strong> budget, ensuite <strong>de</strong> la préférence <strong>de</strong> la personne en matière <strong>de</strong><br />

marques, puis <strong>de</strong> l’occasion pour laquelle elle réalise cet achat. Il abor<strong>de</strong> surtout la question<br />

<strong>du</strong> goût <strong>du</strong> client lorsqu’il l’i<strong>de</strong>ntifie comme un connaisseur. Dernier point enfin, le<br />

positionnement physique <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it chez les cavistes. Si le champagne dispose en général<br />

d’un rayon spécialisé, celui-ci est souvent « cornerisé » et ne bénéficie guère d’animation.<br />

« La catégorie n’est pas vécue dans les espaces <strong>de</strong> vente », alors qu’on aura souvent par<br />

exemple <strong>de</strong>s cartes <strong>du</strong> Beaujolais… On observera simplement chez les commerçants<br />

franchisés, une mise en scène autour <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s marques activée <strong>de</strong> manière saisonnière, car<br />

pour beaucoup <strong>de</strong> cavistes encore, le champagne est d’abord un pro<strong>du</strong>it saisonnier.


Après-covid :<br />

L'étau sanitaire se <strong>de</strong>sserre, les marges se<br />

contractent pour les restaurants et bars à<br />

vin<br />

Alors que l'obligation <strong>de</strong> présenter un passe sanitaire vali<strong>de</strong> sera levée ce <strong>14</strong> mars et promet<br />

une augmentation <strong>de</strong> l'activité aux restaurateurs, les conséquences économiques <strong>de</strong> la guerre<br />

en Ukraine menacent l'avenir.<br />

Par Alexandre Abellan Le 11 mars <strong>2022</strong> Vitisphère.com<br />

Plus besoin d’un passe sanitaire pour accé<strong>de</strong>r aux restaurants à partir <strong>du</strong> lundi <strong>14</strong> mars. -<br />

crédit photo : Alexandre Abellan (Vitisphere)<br />

« On a prévenu le secteur [<strong>de</strong> la restauration] : le <strong>14</strong> mars, atten<strong>de</strong>z-vous à un à coup <strong>de</strong><br />

fréquentation » indique Bernard Boutboul, le prési<strong>de</strong>nt fondateur <strong>du</strong> cabinet Gira Conseil<br />

spécialisé dans le suivi <strong>de</strong>s tendances <strong>de</strong>s Cafés, Hôtels et Restaurants (CHR). Passant<br />

inaperçue entre l’invasion militaire russe en Ukraine et le lancement officiel <strong>de</strong> la campagne<br />

prési<strong>de</strong>ntielle en France, la fin <strong>du</strong> passe sanitaire à partir <strong>de</strong> ce lundi <strong>14</strong> mars serait atten<strong>du</strong>e<br />

par une part non-négligeable <strong>de</strong> consommateurs n’ayant plus mis les pieds dans un restaurant<br />

ou bar à vin <strong>de</strong>puis la mise en place <strong>du</strong> passe vaccinal, le 9 août 2021.<br />

« Le passe sanitaire freine un certain nombre <strong>de</strong> personnes, qui ne sont pas <strong>de</strong>s anti-vaccins,<br />

mais <strong>de</strong>s anti-passes : pour elles, aller au restaurant ou au cinéma attendra qu’elles n’aient<br />

plus <strong>de</strong> contrôles » explique Bernard Boutboul, dont les équipes se sont entretenues avec ces<br />

consommateurs, sans pouvoir les quantifier. « Ils représente un part non négligeable <strong>de</strong> la<br />

population » indique l’expert, s’appuyant sur les retours <strong>de</strong> restaurateurs ne voyant plus<br />

certains clients <strong>de</strong>puis l’été passé. « Des Français n’ont pas pu se faire plaisir <strong>de</strong>puis 7 mois,<br />

ils vont se précipiter. Le secteur va se prendre un à-coup <strong>de</strong> fréquentation. Comme lors <strong>de</strong> la<br />

réouverture <strong>de</strong>s restaurants, le 19 mai 2021 » souligne Bernard Boutboul, se souvenant <strong>de</strong><br />

longues files d’attente pour boire un verre en terrasse.


Nouvelle vague<br />

« Depuis le début <strong>de</strong> la semaine, on sent augmenter les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s » confirme Philippe Faure-<br />

Brac, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Union De la Sommellerie Française (UDSF). Qu’il s’agisse <strong>de</strong> son<br />

restaurant, le bistrot <strong>du</strong> sommelier (Paris VIII), ou <strong>de</strong>s retours <strong>de</strong> l’UDSF, dont l’assemblée<br />

générale s’est tenue ce 7 mars, le constat est unanime sur une vague <strong>de</strong> reprise. Qu’il s’agisse<br />

<strong>de</strong> « clientèle indivi<strong>du</strong>elle, mais surtout d’entreprises, qui reviennent alors que <strong>de</strong>puis<br />

décembre elles avaient scié la branche sur laquelle tout le mon<strong>de</strong> espérait se percher »<br />

indique le meilleur sommelier 1992. Concernant le retour <strong>de</strong>s consommateurs s’opposant au<br />

contrôle <strong>du</strong> passe sanitaire, « on va s’en apercevoir. C’était un frein, ça limitait<br />

automatiquement les possibilités <strong>de</strong> se retrouver. Ça va laisser plus <strong>de</strong> possibilités » indique<br />

Philippe Faure-Brac.<br />

Une perspective qui n’est pas partagée par tous. « Le double impact <strong>de</strong> la guerre en Ukraine<br />

et <strong>de</strong>s élections fait que la fin <strong>du</strong> passe sanitaire passera sous les radars. Cela va peut-être<br />

changer les choses à la marge, mais généralement ça ne se verra pas » indique le patron d’un<br />

petit bar à vin à Dijon. Revenu à une activité normale, l’établissement bourguignon s’inquiète<br />

cependant <strong>de</strong> l’inflation galopante, sur tous les approvisionnements, mais aussi sur les vins.<br />

Avec le petit millésime 2021 et l’augmentation <strong>de</strong>s matières premières et fournitures, « toutes<br />

les semaines on reçoit <strong>de</strong> nouveaux tarifs <strong>de</strong> vignerons qui augmentent. On est partis sur une<br />

spirale inflationniste. Ça va gonfler artificiellement notre chiffre d’affaires, mais notre marge<br />

va se ré<strong>du</strong>ire » s’inquiète le patron basé à Dijon.


Presse écrite<br />

FRA<br />

Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />

Edition : Janvier - mars <strong>2022</strong><br />

Périodicité : Bimestrielle<br />

P.5<br />

Audience : N.C.<br />

Journalistes : -<br />

Sujet <strong>du</strong> média :<br />

Nombre <strong>de</strong> mots : 328<br />

Agroalimentaire-Agriculture<br />

p. 1/1<br />

Sommaire<br />

Conioncture International_ Dossier<br />

6 Export<br />

Les vins français reprennent<br />

leur success story à l'export<br />

Bourgogne:<br />

nouveau record <strong>de</strong> ventes<br />

Bor<strong>de</strong>aux: ventes records<br />

poussées par les États-Unis<br />

8 Régions<br />

Montpellier veut <strong>de</strong>venir<br />

la nouvelle capitale <strong>du</strong> vin<br />

Bor<strong>de</strong>aux: rebond à l'export<br />

mais <strong>de</strong>s difficultés persistantes<br />

Bientôt <strong>de</strong> nouveaux crus<br />

pour les vins AOC <strong>de</strong> lieux-dits<br />

Champagne: record <strong>de</strong>s ventes en<br />

2021 et vent d'optimisme pour <strong>2022</strong><br />

12 Trajectoire<br />

Collection Famille Helfrich<br />

L'histoire <strong>de</strong>vient légen<strong>de</strong><br />

<strong>14</strong> Actus<br />

Emmanuel Macron, personnalité <strong>de</strong><br />

l'année <strong>de</strong> la RVF, nous parle <strong>de</strong> vin<br />

La Liste <strong>de</strong>s meilleurs restaurants<br />

<strong>du</strong> mon<strong>de</strong><br />

Vie <strong>de</strong>s entreprises<br />

22 Actus<br />

Bourgogne: Château <strong>de</strong> Santenay<br />

<strong>de</strong>vient Château Philippe le Hardi<br />

Terroirs et Vignerons <strong>de</strong> Champagne<br />

<strong>de</strong>vient la plus importante<br />

coopérative <strong>de</strong> Champagne<br />

24 Carnet<br />

28 Marchés<br />

Vinexposium<br />

annule<br />

Vinexpo Flong Kong <strong>2022</strong><br />

pour se concentrer sur la Chine<br />

Les vins portugais s'exportent<br />

<strong>de</strong> plus en plus<br />

LVMH suspend ses activités<br />

en<br />

Russie<br />

Distribution<br />

30 Actus<br />

Les Vins <strong>du</strong> Sud-Ouest renforcent<br />

leurs positions en GD<br />

Domaines<br />

Bonfils<br />

L'union fait la force<br />

Les vins au verre<br />

les plus consommés<br />

dans les bars et restaurants<br />

Champagne Nicolas Feuillatte<br />

affiche <strong>de</strong>s performances record<br />

en<br />

GD<br />

34 Spiritueux<br />

Spiribam, <strong>de</strong> nouvelles ambitions<br />

internationales<br />

Croissance <strong>de</strong> la dynamique<br />

commerciale <strong>du</strong> cognac<br />

Torabhaig, la nouvelle distillerie<br />

sur l'île <strong>de</strong> Skye<br />

38 Notre sélection<br />

40 Agenda<br />

42 Altitu<strong>de</strong> & People<br />

' \<br />

Dans notre prochain numéro<br />

<br />

16 Foncier Viticole<br />

Le prix <strong>de</strong>s vignes en France<br />

et dans le mon<strong>de</strong><br />

Avant l'épiso<strong>de</strong> Covid-19 dont<br />

les effets redoutés ne sont pas<br />

encore connus, quel est le prix<br />

d'une vigne dans les vignobles<br />

français et <strong>du</strong> mon<strong>de</strong>?<br />

Quelles sont les tendances<br />

et les critères <strong>de</strong> valorisation?<br />

20 Tonnellerie<br />

Tenir bon dans la tempête<br />

Les élevages en tonneaux,<br />

cuves et foudres en chêne ne<br />

dépassant guère plus <strong>de</strong> 2 à 3 %<br />

<strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction viticole mondiale.<br />

On reste donc sur une niche,<br />

mais qui résume à elle seule<br />

toute l'excellence <strong>de</strong> la filière.<br />

Provence, Bor<strong>de</strong>aux, Primeurs, Distribution, Export, Spiritueux...<br />

232569 VIGNERONS - CISION 6587072600504<br />

Tous droits <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong> représentation réservés au titulaire <strong>de</strong> droits <strong>de</strong> propriété intellectuelle<br />

L'accès aux articles et le partage sont strictement limités aux utilisateurs autorisés.


De l'ecstasy à la place <strong>du</strong> champagne… Ces<br />

contrefaçons <strong>de</strong> Moët & Chandon Ice<br />

Imperial qui inquiètent les autorités après le<br />

décès d'une personne<br />

• Les bouteilles portaient toutes le même numéro <strong>de</strong> lot. DGCCRF<br />

Publié le 10/<strong>03</strong>/<strong>2022</strong> à 13:34 / L’Indépendant<br />

Plusieurs cas d'intoxication ayant entraîné au moins un décès ont été relevés <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux<br />

mois. Les autorités appellent à la vigilance et donnent <strong>de</strong>s conseils pour éviter un drame.<br />

Les autorités sanitaires françaises ont été alertées par leurs homologues alleman<strong>de</strong>s et<br />

néerlandaises sur un trafic <strong>de</strong> contrefaçon <strong>de</strong> champagne qui a tourné au drame. Plusieurs cas<br />

d'intoxications graves ont ainsi été signalés et une personne est décédée après avoir<br />

consommé <strong>du</strong> faux champagne.<br />

Les personnes intoxiquées avaient toutes consommé <strong>de</strong> la "MDMA liqui<strong>de</strong> (ecstasy) contenue<br />

dans <strong>de</strong>s jéroboams (3 litres) étiquetés Champagne Moët & Chandon Ice Imperial", révèle la<br />

Direction générale <strong>de</strong> la concurrence, <strong>de</strong> la consommation et <strong>de</strong> la répression <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s<br />

(DGCCRF) dans un communiqué.<br />

Selon la répression <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s investigations sont en cours mais "les premiers éléments<br />

indiquent que les jéroboams contrefaits portaient tous le même étiquetage (étiquette, contreétiquette,<br />

coiffe) que le champagne Moët & Chandon Ice Imperial, et portaient le numéro <strong>de</strong><br />

lot LAJ7QAB6780004". Un numéro qui se trouve sur l'étiquette au dos <strong>de</strong> la bouteille. "Le<br />

pro<strong>du</strong>it était ven<strong>du</strong> sur un site <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> particulier à particulier, par un particulier<br />

localisé à l’étranger".<br />

Opaques, les bouteilles ne laissent ainsi pas <strong>de</strong>viner ce qu'elles contiennent toutefois la<br />

DGCCRF indique que "le liqui<strong>de</strong> qu’elles contiennent se distinguent très nettement <strong>du</strong><br />

champagne". Celui-ci n'est pas effervescent, ne contient pas <strong>de</strong> bulle et présente une teinte<br />

brune rougeâtre et une o<strong>de</strong>ur anisée.<br />

Les autorités indiquent que "la contamination ne trouve pas son origine dans un problème <strong>de</strong><br />

qualité lors <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> champagne Moët & Chandon Ice Imperial. A ce jour, rien ne


permet par ailleurs d’affirmer que les bouteilles concernées soient commercialisées sur le<br />

marché français et aucune intoxication similaire n’a été signalée en France".<br />

Toutefois, les consommateurs sont appelés à la plus gran<strong>de</strong> pru<strong>de</strong>nce en particulier si le<br />

pro<strong>du</strong>it a été acheté sur un site <strong>de</strong> revente <strong>de</strong> particulier à particulier.<br />

La DGCCRF indique par ailleurs que "le simple fait <strong>de</strong> tremper un doigt dans le liqui<strong>de</strong> et <strong>de</strong><br />

le goûter peut entraîner <strong>de</strong> graves problèmes <strong>de</strong> santé, même sans ingestion". Il ne faut donc<br />

pas le consommer si vous constatez que le pro<strong>du</strong>it acheté est frau<strong>du</strong>leux.<br />

En cas <strong>de</strong> contact ou d’ingestion, contactez immédiatement le centre anti-poison <strong>de</strong> votre<br />

secteur (05 61 77 74 47 en Occitanie).


Back in the USA<br />

Retrouvailles à taille humaine <strong>du</strong> salon<br />

Vinexpo à New York<br />

Les professionnels américains étaient au ren<strong>de</strong>z-vous pour le retour <strong>de</strong> Vinexpo les 9 et 10<br />

mars au coeur <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> New York. Pour cette troisième édition américaine, Vinexpo<br />

America a créé Drinks America, une section réservée aux spiritueux et autres boissons.<br />

Par Isabelle Bachelard Le 11 mars <strong>2022</strong> / Vitisphère.com<br />

Un aperçu <strong>du</strong> pavillon <strong>de</strong>s vins français au Jacob K. Javits convention center <strong>de</strong> New York. -<br />

crédit photo : Isabelle Bachelard<br />

Il y a <strong>de</strong>ux ans, les 2 et 3 mars, Vinexpo New York était le <strong>de</strong>rnier évènement professionnel à<br />

se tenir dans le mon<strong>de</strong> <strong>du</strong> vin dix jours avant qu’il ne se referme et en plein dans la tourmente<br />

causée par la taxe <strong>de</strong> 25 % qui pénalisait les importations françaises.<br />

Se retrouver après une si longue absence, est-ce la raison <strong>de</strong> la bonne ambiance qui régnait<br />

dans les allées, bien remplies ? Ou tout simplement la levée <strong>du</strong> masque obligatoire, intervenue<br />

<strong>de</strong>ux jours avant le début <strong>du</strong> salon aux Etats-Unis ?<br />

A taille humaine


Le salon frappe par ses dimensions mo<strong>de</strong>stes, quatre ou cinq allées qui se terminent au fond<br />

<strong>du</strong> hall par les espaces <strong>de</strong> conférences et master-classes, toutes bien remplies.<br />

Pour les 380 exposants, venus <strong>de</strong> 31 pays, les stands sont pratiquement i<strong>de</strong>ntiques et <strong>de</strong> petite<br />

taille, ce qui permet <strong>de</strong> voir la totalité <strong>du</strong> salon sans accumuler les kilomètres. Se distinguent<br />

les regroupements par pays, la Georgie et le Chili, le Japon dans la section Drinks. Et la<br />

France qui figure en bonne place dès l’entrée avec le pavillon « Taste France » sous la<br />

houlette <strong>de</strong> Business France, qui permet à <strong>de</strong>s exposants <strong>de</strong> venir avec un stand clef en main<br />

et un budget maitrisé.<br />

Les marchés export à développer pour les vins français en <strong>2022</strong><br />

Emmanuel Vergely, responsable <strong>de</strong> l’export à la cave Bestheim revient grâce à cette facilité, à<br />

la recherche d’importateurs supplémentaires, surtout pour les crémants d’Alsace car il croit à<br />

la place qu’ils peuvent prendre à côté <strong>de</strong>s cavas et proseccos et face aux prix croissants <strong>de</strong>s<br />

champagnes car « c’est français, c’est une métho<strong>de</strong> traditionnelle et c’est bon » le tout à<br />

moins <strong>de</strong> 20 dollars.<br />

Bev Zero, spécialiste mondial <strong>de</strong> la désalcoolisation, présente les pro<strong>du</strong>its <strong>de</strong> ses clients<br />

pro<strong>du</strong>cteurs afin d’en trouver <strong>de</strong> nouveaux.<br />

On regrette que la section WOW dédiée aux vins certifiés dans une démarche<br />

environnementale soit ré<strong>du</strong>ite et mal signalisée. Souhaitons qu’elle reprenne <strong>de</strong> sa belle<br />

couleur verte lors <strong>de</strong> sa section bor<strong>de</strong>laise prévue les 22 et 23 juin.<br />

Des acheteurs aux objectifs précis<br />

Les visiteurs sont visiblement très professionnels. Ils viennent <strong>de</strong> 44 états américains, plus le<br />

Mexique et le Canada. Ils représentent le marché américain, avec son système organisé suite à<br />

la prohibition entre trois tiers, importateurs, distributeurs et reven<strong>de</strong>urs (détaillants ou<br />

restaurateurs) et sont venus avec <strong>de</strong>s objectifs précis.<br />

On voit un acheteur faire le tour <strong>de</strong>s stands à la recherche d’un chenin blanc. Cyril Rouchon,<br />

qui représente le négoce bor<strong>de</strong>lais Maison Montignac, bien implanté aux Etats-Unis ressort<br />

ravi <strong>de</strong> sa visite, car il a vu qui était là et espère prendre un stand l’année prochaine.<br />

Rodolphe Lameyse, directeur <strong>de</strong> Vinexpo se rejouit <strong>de</strong> l’association établie <strong>de</strong>puis 2019 avec<br />

le partenaire américain Diversified Communications, qui permet <strong>de</strong> répondre aux exigences<br />

spécifiques <strong>du</strong> pays. Il explique l’intérêt <strong>de</strong> Drinks America qui va capter un nouveau public<br />

et <strong>de</strong> nouveaux exposants via les spiritueux : « Il y a beaucoup <strong>de</strong> nouveauté, <strong>de</strong> jeunes ou<br />

moins jeunes qui se lancent dans ce domaine. Et les spiritueux sont un pilier majeur en<br />

France ». Les vins et spiritueux désalcoolisés, les cocktails, les RTD « Ready To Drink »<br />

prêts à consommer, bien présents à Drinks America, sont tout aussi importants.


Pourquoi les vignerons champenois se sont<br />

révoltés en 1911<br />

Manifestations, émeutes, saccages… <strong>de</strong> janvier à avril 1911, la Champagne a connu une drôle<br />

d’effervescence. Flashback.<br />

Par Thierry Masclot Publié le 12/<strong>03</strong>/<strong>2022</strong> Le Figaro Vins<br />

1911 Révolte vignerons champenois Archive World / Alamy / Abaca<br />

Des milliers <strong>de</strong> vignerons en colère qui mettent le feu à <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> négoce à Epernay et à<br />

Aÿ, <strong>de</strong>s pièces <strong>de</strong> vin éventrées, <strong>du</strong> matériel saccagé et au final, <strong>de</strong>s soldats qui stationnent<br />

dans la région, pour assurer l’ordre public. Ceci n’est pas une fiction. Nous sommes en<br />

Champagne, en 1911. La tragédie est bien réelle et elle s’est jouée en cinq actes.<br />

Acte 1 : Les négociants et leurs commissionnaires qui achètent <strong>du</strong> raisin ou <strong>du</strong> vin, font la loi<br />

en Champagne. Certains n’hésitent pas à étrangler les vignerons, pour avoir les tarifs les plus<br />

bas. En cas <strong>de</strong> mauvaise récolte ? Les vignerons n’ont plus <strong>de</strong> quoi faire bouillir la marmite.<br />

Acte 2 : La fatalité entre en scène sous les traits <strong>de</strong> Dame Nature. Pluies, gelées, maladies…<br />

en 1910, rien n’est épargné aux vignerons qui ne récoltent presque rien. La pression monte et<br />

le bouchon <strong>de</strong> la colère est prêt à sauter.<br />

Acte 3 : Pour pouvoir alimenter le marché, qui est en croissance, les négociants font venir <strong>du</strong><br />

vin d’autres régions : Anjou, Midi mais aussi Aube, absente <strong>de</strong> la première délimitation <strong>de</strong><br />

l’aire d’appellation Champagne <strong>de</strong> 1908.<br />

Acte 4 : Les vignerons <strong>de</strong> l’Aube organisent <strong>de</strong>s comités <strong>de</strong> défense, pour que la région soit<br />

réintégrée à l’aire <strong>de</strong> l’appellation. Face à eux, les Marnais se battent pour conserver leur<br />

privilège. Lorsque le gouvernement déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> supprimer les délimitations, en avril 1911, la


Marne s’enflamme, au sens propre <strong>du</strong> terme. Les maisons <strong>de</strong> négoce Deutz et Ayala sont<br />

brulées. L’armée doit intervenir.<br />

Acte 5 : Le Conseil d’Etat stipule, en juin 1911, que seule la Marne peut utiliser l’appellation<br />

Champagne. L’Aube utilisera «Champagne <strong>de</strong>uxième zone». Pas vraiment <strong>de</strong> quoi apaiser les<br />

esprits… Il faudra attendre 1927 pour que la Champagne englobe <strong>de</strong>s communes <strong>de</strong> la Marne,<br />

<strong>de</strong> l’Aube, <strong>de</strong> l’Aisne, <strong>de</strong> la Seine-et-Marne et <strong>de</strong> la Haute Marne. Un siècle plus tard, cette<br />

rivalité Marne-Aube est encore profondément ancrée dans les mémoires champenoises…


Presse écrite<br />

FRA<br />

Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />

Edition : Janvier - mars <strong>2022</strong><br />

Périodicité : Bimestrielle<br />

P.23<br />

Audience : N.C.<br />

Journalistes : -<br />

Sujet <strong>du</strong> média :<br />

Nombre <strong>de</strong> mots : 366<br />

Agroalimentaire-Agriculture<br />

p. 1/1<br />

Vie <strong>de</strong>s entreprises |Actus<br />

Champagne<br />

Terroirs et Vignerons <strong>de</strong> Champagne <strong>de</strong>vient<br />

la plus importante coopérative <strong>de</strong> Champagne<br />

La<br />

Coopérative Régionale <strong>de</strong>s Vins <strong>de</strong><br />

Champagne (C.R.V.C) et le Centre Vinicole<br />

- Champagne Nicolas Feuillatte (CV-CNF) ont<br />

approuvé le 15 décembre 2021 la Fusion par<br />

voie d’absorption <strong>de</strong> la C.R.V.C. par le CV-CNF.<br />

La fusion est effective <strong>de</strong>puis le 31 décembre<br />

2021. Afin <strong>de</strong> célébrer cette circonstance<br />

exceptionnelle et créer une i<strong>de</strong>ntité commune<br />

pour le rapprochement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux acteurs forts<br />

<strong>de</strong> la Champagne, la dénomination sociale <strong>de</strong><br />

ces <strong>de</strong>ux entités fusionnées sera transformée<br />

en “Terroirs et Vignerons <strong>de</strong> Champagne”,<br />

qui <strong>de</strong>vient la nouvelle plus importante<br />

coopérative <strong>de</strong> Champagne. Cette décision<br />

permet l’émergence d’un nouveau groupe,<br />

Terroirs & Vignerons <strong>de</strong> Champagne, qui<br />

rassemble environ 6 000 vignerons et près <strong>de</strong><br />

3000 ha répartis sur l’ensemble <strong>de</strong> l’Appellation,<br />

soit près <strong>de</strong> 9 % <strong>de</strong> la surface <strong>du</strong> vignoble<br />

champenois. La C.R.V.C, fondée en 1963 et<br />

forte <strong>de</strong> 750 vignerons et <strong>de</strong> 23 coopératives<br />

adhérentes, rejointla plusimportanteUnion<strong>de</strong><br />

coopératives champenoises par une opération <strong>de</strong><br />

fusion-absorption. Sans précé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>puis 25 ans,<br />

l’ambition <strong>de</strong> ce rapprochement d’envergure est<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>venir l’un <strong>de</strong>s trois opérateurs majeurs <strong>de</strong><br />

la Champagne et <strong>de</strong> représenter une altemative au<br />

Négoce par la construction d’une relation <strong>de</strong> long<br />

terme avec les sociétaires. Ce nouveau groupe,<br />

Terroirs & Vignerons <strong>de</strong> Champagne, s’inscrit<br />

dans le sens <strong>de</strong> la concentration <strong>de</strong>s acteurs<br />

champenois et <strong>de</strong> la restructuration <strong>du</strong> modèle<br />

coopératif. Avec un potentiel <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong><br />

24,5 millions <strong>de</strong> bouteilles, Fambition affîchée<br />

est d’atteindre la barre <strong>de</strong>s 300 M€ <strong>de</strong> chiffre<br />

d’affaires, ainsi que 5 % <strong>de</strong> part <strong>de</strong> marché en<br />

volumes, par une accélération <strong>du</strong> développement<br />

<strong>de</strong>s Maisons à 5 ans et une nouvelle organisation<br />

permettant <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>s objectifs stratégiques.<br />

Les prési<strong>de</strong>nts Véronique Blin (CV-CNF) et<br />

Emmanuel Comyn (C.R.V.C.) ont porté le projet<br />

pendant <strong>de</strong>ux ans. ■<br />

Christophe Juarez est<br />

nommé directeur général<br />

<strong>du</strong> nouveau groupe<br />

Terroirs & Vignerons<br />

<strong>de</strong> Champagne à partir<br />

<strong>du</strong> 1erjanvier <strong>2022</strong>, et<br />

reporte directement à<br />

la prési<strong>de</strong>nte <strong>du</strong> groupe,<br />

Véronique Blin.<br />

II a intégré le CV-CNF<br />

en 2017 comme<br />

directeur général avec<br />

l’ambition <strong>de</strong> poursuivre<br />

le développement<br />

exemplaire d’une Union<br />

<strong>de</strong> coopératives viticoles<br />

engagéerésolument<br />

vers la prémiumisation<br />

et l’international.<br />

232569 VIGNERONS - CISION 1997072600506<br />

Tous droits <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong> représentation réservés au titulaire <strong>de</strong> droits <strong>de</strong> propriété intellectuelle<br />

L'accès aux articles et le partage sont strictement limités aux utilisateurs autorisés.


Presse écrite<br />

FRA<br />

Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />

Edition : Du 11 au 17 mars <strong>2022</strong><br />

Périodicité : Hebdomadaire<br />

P.<strong>14</strong><br />

Audience : N.C.<br />

Journalistes : N.C.<br />

Sujet <strong>du</strong> média : Tourisme-Gastronomie<br />

Nombre <strong>de</strong> mots : 58<br />

p. 1/1<br />

De Saint-Gall dévoile un blanc <strong>de</strong> blancs Grand Cru extra-brut<br />

NOÜVEAUTÉS<br />

Le blanc <strong>de</strong> blancs Grand Cru extra-brut fait son entrée dans la gamme <strong>de</strong>s champagnes De<br />

Saint-Gall. Peu dosée[5g/l), cettecuvéeest composéeexclusivement<strong>de</strong> raisins issus <strong>de</strong> terroirs<br />

Grand Cru (Le Mesnil-sur-Oger, Oger,Avizeet Cramant). PVC : 38 € chez les cavistes. N.C.<br />

232569 VIGNERONS - CISION 3919072600506<br />

Tous droits <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong> représentation réservés au titulaire <strong>de</strong> droits <strong>de</strong> propriété intellectuelle<br />

L'accès aux articles et le partage sont strictement limités aux utilisateurs autorisés.


Champagne Jacquart, jeune et libre<br />

11/<strong>03</strong>/<strong>2022</strong> Par Laurie Andrès et PHOTO : D.R.<br />

https://www.lunion.fr/<br />

Créé en 1964, la maison Jacquart issue <strong>de</strong> l’union <strong>de</strong> coopératives (groupe Alliance<br />

Champagne), dont le siège est situé <strong>de</strong>puis 2009 à l’Hôtel <strong>de</strong> Brimont, boulevard Lundy,<br />

opère <strong>de</strong>puis quelques années une mue visant à attirer <strong>de</strong>s consommateurs plus jeunes<br />

incarnant une vision décontractée <strong>de</strong> la bulle.<br />

« Nous incarnons une vision optimiste et joyeuse <strong>de</strong> la vie » . Quand la « jeune maison »<br />

Jacquart communique sur son image, c’est par le prisme <strong>de</strong> la positivité et la légèreté.<br />

Comment résister alors face à cette effusion <strong>de</strong> joie ? Cette philosophie, qui n’est pas nouvelle<br />

et qui n’était pas franchement associée à Jacquart jusqu’à présent semble contaminer <strong>de</strong><br />

nouveaux consommateurs, qui y voient un échappatoire rêvé. Jusque-là, à défaut, Jacquart<br />

souffrait <strong>de</strong> l’image d’un champagne <strong>de</strong> coop’, bon marché, largement distribué en gran<strong>de</strong><br />

distribution. Pas <strong>de</strong> quoi émoustiller les nouveaux « champagne lovers ». Grâce à une<br />

communication efficace profitant <strong>de</strong> l’énergie positive relayée par <strong>de</strong>s influenceurs,<br />

journalistes et amateurs <strong>de</strong> la « belle endormie », Jacquart renverse le jeu pour mettre en<br />

valeur <strong>de</strong>s cuvées, justes, issus <strong>de</strong> la mosaïque <strong>de</strong> terroirs dont la marque en a fait son crédo.<br />

Avec une surface <strong>de</strong> 300 hectares issus <strong>de</strong> 60 crus <strong>de</strong> la Champagne, Jacquart couvre une très<br />

gran<strong>de</strong> part <strong>du</strong> vignoble champenois, avec une prédilection pour le chardonnay (40% <strong>de</strong>s<br />

approvisionnements), pinot noir et meunier représentant respectivement 35% et 25%. Une<br />

mosaïque qui a fait la force <strong>de</strong> la marque et dont le brut « Mosaïque » en est la cuvée<br />

signature et qui détermine un style « droit, aérien et fin ».<br />

Une « patte » Jacquart sé<strong>du</strong>isante qui met en exergue l’excellence <strong>de</strong> l’art <strong>de</strong> l’assemblage que<br />

l’on retrouve, toujours dans les mêmes proportions, dans l’ensemble la gamme mosaïque,<br />

brut, extra-brut et signature 5 ans d’âge (40% chardonnay, 35% pinot noir, 25% meunier) sauf<br />

pour le rosé, qui, naturellement est assemblé avec davantage <strong>de</strong> pinot noir.<br />

Plus récemment, le lancement <strong>du</strong> Blanc <strong>de</strong> Blancs 20<strong>14</strong> (100% chardonnay) issus <strong>de</strong>s<br />

villages grands crus <strong>de</strong> la Côte <strong>de</strong>s Blancs, avec son nez frais, délicat et floral est venu appuyé<br />

davantage ce côté aérien.<br />

Cocktails, street-art etc<br />

Cette légèreté adossée à une envie <strong>de</strong> bousculer les co<strong>de</strong>s a mis Jacquart sur la route <strong>de</strong> la<br />

mixologie ou « art <strong>du</strong> cocktail », une tendance qui vient bousculer le mon<strong>de</strong> <strong>du</strong> champagne,<br />

parfois trop strict et qui se repose sur sont statut éternel <strong>de</strong> « vins <strong>de</strong>s Rois ».


À l’été 2021, Jacquart a donc proposé <strong>de</strong>ux recettes <strong>de</strong> cocktails orignaux « Room 1964 » et<br />

« Twist & Chic », où fruits rouges, poire et litchi côtoient les bulles fines <strong>de</strong> la cuvée étendard<br />

<strong>de</strong> la maison.<br />

« C’est parce que l’on soigne la qualité <strong>de</strong> chaque ingrédient, que l’on assemble notre<br />

meilleur à d’autres meilleurs, que le cocktail magnifie l’expérience Champagne Jacquart »,<br />

affirme Joëlle Weiss, oenologue <strong>du</strong> Champagne Jacquart.<br />

Comme les créateurs et grands noms <strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>, Jacquart a ses collections saisonnières, dont<br />

raffolent les millenials qui n’hésitent pas à en faire un un pro<strong>du</strong>it hautement instagrammable<br />

sur le compte officiel <strong>de</strong> la marque qui affiche près <strong>de</strong> 7000 followers.<br />

Près <strong>de</strong> sa cible, cette opération sé<strong>du</strong>ction se décline aussi au sein <strong>du</strong> circuit <strong>de</strong> distribution<br />

avec une présence accrue dans <strong>de</strong>s bars, hôtels et tables qui comptent (Angélina, Le Polpo, La<br />

Seine Musicale à Paris, Nobu à Londres, Armani Hotel à Milan…).<br />

En local, avec une pandémie et <strong>de</strong>s événements ré<strong>du</strong>its à peau <strong>de</strong> chagrin , la marque qui porte<br />

sur ses étiquettes la messagère <strong>de</strong> Zeus et son cheval ailé, Pégase, renforce son image <strong>de</strong><br />

maison dans le vent en s’associant à <strong>de</strong>s événements décontractés (La Guinguette Rémoise) et<br />

en déclinant <strong>de</strong>s visuels d’inspiration street art dont une première version est visible sur la<br />

<strong>de</strong>vanture <strong>du</strong> restaurant « Copain comme cochon », à Reims, dans le quartier <strong>du</strong> Boulingrin.<br />

Sur cette illustration qui reprend les emblèmes <strong>de</strong> la maison (siège <strong>de</strong> la maison boulevard<br />

Lundy en fond, cheval ailé au premier plan) un message, désormais ancré dans l’ADN <strong>de</strong><br />

Jacquart : FREEDOM (liberté).


Presse écrite<br />

FRA<br />

Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />

Edition : Janvier - mars <strong>2022</strong><br />

Périodicité : Bimestrielle<br />

P.26<br />

Audience : N.C.<br />

Journalistes : -<br />

Sujet <strong>du</strong> média :<br />

Nombre <strong>de</strong> mots : 0<br />

Agroalimentaire-Agriculture<br />

p. 1/1<br />

232569 VIGNERONS - CISION 3997072600504<br />

Tous droits <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong> représentation réservés au titulaire <strong>de</strong> droits <strong>de</strong> propriété intellectuelle<br />

L'accès aux articles et le partage sont strictement limités aux utilisateurs autorisés.


Benoît Gouez (Moët & Chandon) élu Chef<br />

<strong>de</strong> Cave <strong>de</strong> l’année<br />

Matot Braine le <strong>14</strong>/<strong>03</strong>/22<br />

La Maison Moët & Chandon s’est vue remettre différentes récompenses attribuées par The Champagne<br />

Club, dirigé par l’expert international <strong>du</strong> champagne Richard Juhlin. ChampagneClub.com - l’une <strong>de</strong>s<br />

plus gran<strong>de</strong>s sources indépendantes d’informations sur le champagne dans le mon<strong>de</strong> - vient <strong>de</strong> révéler<br />

ses « awards » pour l’année 2021 et a honoré la maison Moët & Chandon <strong>de</strong> quatre prix, dont celui <strong>du</strong><br />

Chef <strong>de</strong> Cave <strong>de</strong> l’année, décerné à Benoît Gouez. Benoît Gouez est le Chef <strong>de</strong> Cave <strong>de</strong> la maison<br />

<strong>de</strong>puis 2005. Grâce à son instinct, et en suivant sa propre voie, il a rapi<strong>de</strong>ment saisi l’esprit Moët &<br />

Chandon et exerce désormais son art pour garantir le caractère distinctif <strong>de</strong>s champagnes <strong>de</strong> la<br />

Maison.


L'agriculture conventionnelle pointée <strong>du</strong><br />

doigt<br />

Par La rédaction <strong>de</strong> larvf.com le 07/<strong>03</strong>/<strong>2022</strong><br />

En 2020, les cultures bio recouvraient 2,55 millions d'hectares, soit 9,5% <strong>de</strong> la surface<br />

agricole utile française.<br />

Des viticulteurs et agriculteurs conventionnels se disent injustement mis au ban par une<br />

société férue d'écologie, qu'ils nourrissent pourtant.<br />

"Comparé à un citoyen lambda, on fait <strong>de</strong>s efforts tous les jours pour l'environnement",<br />

affirme Tristan Jegun qui, à 30 ans, exploite une centaine d'hectares, dont 58 <strong>de</strong> vignes<br />

dédiées au vin et à l'armagnac.<br />

Ce jeune viticulteur <strong>du</strong> Gers déplore un manque <strong>de</strong> reconnaissance, alors que la souveraineté<br />

alimentaire et l'évolution vers une agriculture plus respectueuse <strong>de</strong> la nature sont parmi les<br />

thèmes <strong>de</strong> la campagne prési<strong>de</strong>ntielle.<br />

A Montaut, dans l'Ariège, Christian Pujol, céréalier <strong>de</strong> 54 ans, est sur la même longueur<br />

d'on<strong>de</strong> : "La société ne nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que <strong>de</strong> rendre <strong>de</strong>s comptes, mais ne regar<strong>de</strong> pas ce<br />

qu'on lui apporte". "On a l'impression que c'est à sens unique et ça, ça <strong>de</strong>vient très lourd pour<br />

notre profession", regrette cet ancien salarié d'un groupe <strong>de</strong> semences, qui a repris la ferme<br />

familiale en 2005. Pour ces paysans, ne pas avoir effectué <strong>de</strong> transition vers le bio ne signifie<br />

pas être a<strong>de</strong>pte d'une agriculture intensive et déraisonnée, où les pro<strong>du</strong>its chimiques<br />

seraient la norme.<br />

Écologie et économies<br />

"Ce n'est pas parce qu'on est en conventionnel qu'on court au champ avec le pulvérisateur",<br />

s'agace l'Ariégeois. "Ce n'est pas ce qu'on préfère dans notre métier, donc si on peut l'éviter,<br />

on le fait avec plaisir", ajoute celui qui pro<strong>du</strong>it principalement <strong>du</strong> maïs mais diversifie son<br />

exploitation.<br />

Tristan Jegun souligne que si ses convictions l'incitent à ne pas surcharger en engrais ses<br />

terres, situées à Cravencères, aux confins <strong>du</strong> Gers et <strong>de</strong>s Lan<strong>de</strong>s, l'aspect économique pèse


aussi dans la balance."Raisonner financièrement amène à ré<strong>du</strong>ire au maximum ses intrants car<br />

ça coûte très cher. Quand je sors pour passer mes traitements, je sais que je vais dépenser<br />

3.000 à 4.000 euros dans la journée", explique-t-il en arpentant ses vignes dont la pro<strong>du</strong>ction<br />

est ven<strong>du</strong>e à une cave coopérative.<br />

En ce moment :<br />

Les pestici<strong>de</strong>s ont un coût<br />

À l'année, il débourse environ 40.000 euros en pro<strong>du</strong>its phytosanitaires. Alors il tente<br />

d'utiliser plus <strong>de</strong> fumier pour nourrir ses sols et <strong>de</strong> diminuer les pestici<strong>de</strong>s. Il privilégie la<br />

technique dite <strong>de</strong> la confusion sexuelle pour ré<strong>du</strong>ire la repro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s insectes nuisibles.<br />

"Le résultat est i<strong>de</strong>ntique au passage d'un pro<strong>du</strong>it phytosanitaire, mais avec une démarche plus<br />

environnementale", se satisfait-il. Un objectif important selon ce viticulteur, membre <strong>de</strong>s<br />

Jeunes agriculteurs, qui bénéficie <strong>de</strong> la certification Haute valeur environnementale (HVE):<br />

"Je crois plus à ce genre <strong>de</strong> démarche, plutôt qu'au bio, où on respecte assez bêtement un<br />

cahier <strong>de</strong>s charges sans tirer les conséquences <strong>de</strong> ce qu'on peut faire".<br />

"Le bio n'est pas forcément l'avenir"<br />

En 2020, les cultures bio recouvraient 2,55 millions d'hectares, soit 9,5% <strong>de</strong> la surface<br />

agricole utile française. Un chiffre qui a doublé en cinq ans, selon le ministère <strong>de</strong><br />

l'Agriculture. Mais, à une dizaine d'années <strong>de</strong> la retraite, Christian Pujol, adhérent <strong>de</strong> longue<br />

date <strong>de</strong> la Fédération nationale <strong>de</strong>s syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA, majoritaire), n'a<br />

pas été tenté par une conversion.<br />

"C'est beaucoup <strong>de</strong> changements et je préfère m'améliorer dans ce que je fais, plutôt que <strong>de</strong><br />

changer carrément <strong>de</strong> cap", explique ce père <strong>de</strong> trois filles, dont aucune ne reprendra<br />

l'exploitation."On voit que le bio était une niche. Maintenant, la pro<strong>du</strong>ction dépasse le<br />

marché, donc ce n'est pas forcément l'avenir", affirme-t-il.<br />

Recul <strong>de</strong>s vente <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its bio<br />

En 2021, les ventes <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its biologiques ont reculé <strong>de</strong> 3,1% en valeur par rapport à l'année<br />

précé<strong>de</strong>nte, selon l'institut <strong>de</strong> recherche et d'innovation (IRI). Pour lui, le métier change en<br />

outre à mesure que la campagne évolue avec l'arrivée d'une population néo-rurale parfois<br />

hostile aux exploitants.<br />

"C'est un vrai numéro d'équilibriste d'être agriculteur, tant financier que sociétal parce que le<br />

rapport avec le mon<strong>de</strong> hors agricole <strong>de</strong>vient <strong>de</strong> plus en plus compliqué", glisse-t-il.<br />

Il évoque pêle-mêle <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> voisinage, <strong>de</strong>s reproches quant au passage <strong>de</strong>s tracteurs,<br />

ou l'opposition à l'installation d'une usine <strong>de</strong> méthanisation à quelques kilomètres <strong>de</strong> chez lui.<br />

Évoquant <strong>de</strong>s soucis similaires, Tristan Jegun préfère éviter les réseaux sociaux face à<br />

"certains lobbys écolos qui ne sont pas ouverts au dialogue".<br />

(Avec l'AFP)


Cinq vigneronnes champenoises à l’honneur<br />

au Royal Champagne<br />

<strong>14</strong> mars <strong>2022</strong> lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />

Un<br />

mois <strong>de</strong> mars 100 % féminin au Royal Champagne. Ainsi <strong>du</strong>rant un mois, le chef sommelier<br />

<strong>du</strong> restaurant gastronomique Le Royal fait la part belle aux femmes, particulièrement à cinq<br />

vigneronnes dans son menu signature. Ainsi les vins <strong>de</strong> Delphine Richard, Marie-Noëlle<br />

Ledru, Françoise Be<strong>de</strong>l, Dominique Moreau et Delphine Cazals seront en accord avec la<br />

cuisine <strong>du</strong> Chef Jean-Denis Rieubland qui associera chaque plat avec une <strong>de</strong> leurs cuvées*.<br />

Au restaurant bistronomique Le Bellevue, toujours au Royal Champagne, la sélection <strong>de</strong><br />

champagnes au verre sera uniquement représentée par <strong>de</strong>s femmes et 1 € par verre sera<br />

reversé à la Fondation <strong>de</strong>s Femmes, association agissant pour les droits <strong>de</strong>s femmes et la lutte<br />

contre les violences dont elles sont victimes.<br />

À noter puisque l’on évoque les droits <strong>de</strong>s femmes, alors que dans le cadre <strong>de</strong> l’In<strong>de</strong>x <strong>de</strong><br />

l’égalité professionnelle visant à supprimer les inégalités salariales entre hommes et femmes,<br />

le Royal Champagne Hotel & Spa obtient un score <strong>de</strong> 96 points sur 100 pour l’exercice 2021<br />

alors que la note moyenne en France est <strong>de</strong> 83/100 pour les entreprises <strong>de</strong> 50 à 250 salariés.


Replay <strong>du</strong> jeudi 10 mars <strong>2022</strong><br />

Association La Transmission – Femmes en<br />

Champagne<br />

Une équipe formidable<br />

Du lundi au vendredi à 17h10<br />

Par Olivier Cattiaux<br />

France Bleu Champagne-Ar<strong>de</strong>nne<br />

Jeudi 10 mars <strong>2022</strong> à 17:11 - Mis à jour le vendredi 11 mars <strong>2022</strong> à 10:02<br />

Chaque jour à 17h10 dans "Une équipe formidable", France Bleu invite <strong>de</strong>s citoyens engagés<br />

qui font briller la région. Aujourd'hui, <strong>de</strong>s femmes qui portent haut les valeur <strong>du</strong> Champagne<br />

et <strong>de</strong> la Champagne ! Témoignages...<br />

Alice Paillard, Vitalie Taittinger, Olivier Cattiaux, Evelyne Boizel © Radio France - La<br />

Transmission - Femmes <strong>de</strong> Champagne<br />

L'association La Transmission – Femmes en Champagne est composée <strong>de</strong> 9 femmes<br />

décisionnaires, 9 visions <strong>de</strong> la Champagne, 9 parcours <strong>de</strong> vie singuliers, 9 personnalités<br />

engagées.<br />

Évelyne Boizel, Delphine Cazals, Charline Drappier, Chantal Gonet, Maggie Henriquez,<br />

Anne Malassagne, Alice Paillard, Vitalie Taittinger, Mélanie Tarlant.<br />

L'objectif : Transmettre une connaissance vivante, riche, mo<strong>de</strong>rne et diversifiée <strong>de</strong> la<br />

Champagne.


Encourager les femmes à s’engager et les accompagner<br />

L'association organise régulièrement <strong>de</strong>s activités tournées vers l’extérieur. Ateliers,<br />

webinars, etc. permettant <strong>de</strong> vivre une expérience Champagne et <strong>de</strong> progresser dans sa<br />

connaissance, comme <strong>de</strong>s ateliers sur l’impact <strong>du</strong> verre lors <strong>de</strong> la dégustation, ainsi qu'un<br />

aspect humain où l'équipe échange avec les participants en France, mais aussi à l’étranger.<br />

La parution d'un livre<br />

Le livre CHAMPAGNE par La Transmission- Femmes en Champagne est ouvrage<br />

collectif sur les valeurs fondatrices <strong>de</strong> l’association : Temps long, savoir-faire, authenticité,<br />

engagement, partage et plaisir.<br />

On y trouve <strong>de</strong>s visuels légendés avec détails, <strong>de</strong>s portraits <strong>de</strong> femmes <strong>de</strong> Champagne, <strong>de</strong>s<br />

espaces <strong>de</strong> lexique pour mieux connaître les vins <strong>de</strong> Champagne, <strong>de</strong>s recettes simples et<br />

généreuses, visant à montrer comment mets et Champagne peuvent s'accor<strong>de</strong>r...<br />

Une autre façon mo<strong>de</strong>rne et authentique <strong>de</strong> parler <strong>du</strong> Champagne, d’éveiller la curiosité et <strong>de</strong><br />

partager<br />

Champagne, <strong>de</strong> La Transmission Femmes en Champagne © Radio France<br />

Témoignages <strong>de</strong> femmes <strong>de</strong> Champagne dans le replay <strong>de</strong> l'émission<br />

Dans cette émission disponible à l'écoute via le lecteur en haut <strong>de</strong> page, Olivier Cattiaux<br />

reçoit Evelyne Boizel trésorière <strong>de</strong> l’Association, membre fondateur, ancienne dirigeante <strong>de</strong><br />

Champagne Boizel 1973-2018, Vitalie Taittinger membre, PDG Champagne Taittinger,<br />

Alice Paillard membre, DG Champagne Bruno Paillard.<br />

Association La Transmission – Femmes en Champagne


Presse écrite<br />

FRA<br />

Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />

Edition : Du 11 au 17 mars <strong>2022</strong><br />

Périodicité : Hebdomadaire<br />

P.<strong>14</strong><br />

Audience : N.C.<br />

Journalistes : T.G.<br />

Sujet <strong>du</strong> média : Tourisme-Gastronomie<br />

Nombre <strong>de</strong> mots : 68<br />

p. 1/1<br />

Champagne Charpentier valorise le pinot meunier en extra brut<br />

NOÜVEAUTÉS<br />

Champagne Charpentier à Charly-sur-Marne dévoile une cuvée qui affiche clairement son<br />

origine 100% pinot meunier sur l'étiquette ainsi que la mention « zéro dosage ». Elle est<br />

élaborée à partir <strong>de</strong> raisin <strong>du</strong> seul millésime 2017 d'une parcelle plantée en 1961,cultivée<br />

<strong>de</strong>puis quelques années en biodynamie, mais pas encore certifiée en 2017 (PVC : 50€). T.G.<br />

232569 VIGNERONS - CISION 1919072600508<br />

Tous droits <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong> représentation réservés au titulaire <strong>de</strong> droits <strong>de</strong> propriété intellectuelle<br />

L'accès aux articles et le partage sont strictement limités aux utilisateurs autorisés.


Cyril Brun présente le Blanc <strong>de</strong>s<br />

Millénaires 2007 (Champagne Charles-<br />

Heidsieck)<br />

<strong>14</strong> mars <strong>2022</strong> lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />

Le Champagne Charles-Heidsieck présente le nouveau millésime <strong>de</strong> son Blanc <strong>de</strong>s<br />

Millénaires. Une cuvée qui fait rêver les amateurs <strong>de</strong> grands blancs <strong>de</strong> blancs, à raison,<br />

puisqu’on est là dans la quintessence <strong>de</strong>s villages Grands crus et Premiers Crus <strong>de</strong> la Côte <strong>de</strong>s<br />

Blancs. C’est l’année 2007 qui est mise en valeur à travers ce joyau <strong>de</strong> la maison.<br />

Avec son Blanc <strong>de</strong>s Millénaires 2007, la maison retrouve un certain rythme dans la<br />

commercialisation <strong>de</strong> sa cuvée <strong>de</strong> prestige créée en 1983 par Daniel Thibault. Durant près <strong>de</strong><br />

vingt ans seulement trois millésimes ont trouvé grâce aux yeux <strong>de</strong>s élaborateurs, soit le 1985,<br />

le 1990 et le 1995. Ce n’est que <strong>de</strong>puis quatre ans que les sorties <strong>du</strong> Blanc <strong>de</strong>s Millénaires se<br />

succè<strong>de</strong>nt plus rapi<strong>de</strong>ment avec le 2004 en 2018, 2006 en 2020 et le 2007 cette année.<br />

Dévoilé lors d’une dégustation, le Blanc <strong>de</strong>s Millénaires est, comme le souligne Cyril Brun,<br />

chef <strong>de</strong> caves, : « globalement, une recette facile à faire ». Et <strong>de</strong> nous donner les ingrédients :<br />

« La recette est composée <strong>de</strong> 20 % <strong>de</strong> cinq villages, Vertus, Oger, Avize Mesnil-sur-Oger et<br />

Cramant. C’est une recette qui est connue <strong>de</strong>puis son origine ». À cela on ajoute douze ans <strong>de</strong><br />

vieillissement sur lies après le tirage, un an <strong>de</strong> dégorgement (dégorgé en 2021) et un dosage<br />

<strong>de</strong> 7 gr/l. C’est tout simple, il s’agit <strong>de</strong> l’extrapolation <strong>de</strong>s cinq crus avec une vinification en<br />

inox après une fermentation malolactique ». Mais comme le disait Léonard <strong>de</strong> Vinci, « la<br />

simplicité est la sophistication suprême » (rejoint par Bruce Lee qui affirmait que « la<br />

simplicité est le principe <strong>de</strong> l’art »). Et dans le cas <strong>du</strong> Blanc <strong>de</strong>s Millénaires 2007, la<br />

simplicité peut-être brillante. D’ailleurs pour Cyril Brun, « c’est la bouteille parfaite, on peut<br />

la déboucher maintenant ou la gar<strong>de</strong>r ! »… Ou les <strong>de</strong>ux. Le vin est éclatant, gourmand, frais,<br />

droit doté d’une belle salinité en fin <strong>de</strong> bouche avec une légère note d’agrumes laissant<br />

persister <strong>de</strong> jolis amers nobles d’orange confite. Comme pour mieux démontrer la variable<br />

« millésime », Cyril Brun ouvre une bouteille <strong>de</strong> Blanc <strong>de</strong>s Millénaires 2006 dégorgé fin mai<br />

2020 , même recette, mais année solaire, et le mon<strong>de</strong> change « Il est déjà très évolué, en fait,


je ne sais s’il fallait faire ce millésime ». En revanche pour le chef <strong>de</strong> caves, ce Blanc <strong>de</strong>s<br />

Millénaires 2007 présente, « le profil <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong>s années 80/90. Le profil disco ». Lumineux !<br />

Environ 60 000 bouteilles sont commercialisées. Des flacons que l’on retrouve sur le marché<br />

français, mais également en Europe, au Japon, en Italie et aux USA. Il sera au Peninsula à la<br />

coupe.<br />

Prix : 210 €

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!