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Au mur, des œuvres<br />
d’Ana Zulma, alliances<br />
de photographie et de dessin.<br />
Ci-contre, Chocos de Babi,<br />
Cédric Tchinan Kouassi, 2021.<br />
GALERIE<br />
DÉ<strong>AM</strong>BULATIONS URBAINES<br />
Un voyage tant visuel que méditatif au cœur<br />
de l’ART CONTEMPORAIN IVOIRIEN.<br />
DR<br />
DES AVATARS AUX APPARENCES SPECTRALES d’Ezan<br />
Franck aux œuvres recyclées à base de tongs d’Aristide<br />
Kouamé, en passant par les photographies documentaires<br />
ultrasensibles de Ly Lagazelle, cette exposition collective<br />
à la 193 Gallery met à l’honneur la scène ivoirienne. Au fil<br />
d’une sélection d’œuvres de huit artistes, elle explore la vie<br />
de la capitale économique de la Côte d’Ivoire, Abidjan (« Babi »,<br />
en langage populaire), que les locaux surnomment « la ville<br />
douce ». Une vie urbaine, débordante de beautés et de<br />
contradictions, où l’humain côtoie la poésie et l’effervescence.<br />
S’interroge et se cherche. Au sous-sol de la galerie, Peintre<br />
Obou a d’ailleurs conçu sa ville : une installation immersive<br />
représentant les façades des habitations anarchiques du<br />
quartier Liberté. Une allégorie. Mais à Babi, il y a aussi la<br />
nature, omniprésente, à préserver. En déambulant dans la<br />
forêt de meubles de Jean Servais Somian, dans un parcours<br />
presque spirituel, on découvre ainsi des fragments de vie<br />
en refuge, portés par la brise poétique d’Ana Zulma. Alors,<br />
peu à peu, le voyage se fait introspectif. Et joyeux. ■ C.F.<br />
Le Plateau, Peintre Obou, 2021.<br />
« BABI EST DOUX », 193 Gallery, Paris (France),<br />
jusqu’au 28 mai. 193gallery.com<br />
AFRIQUE MAGAZINE I <strong>428</strong> – MAI 2022 23
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