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Panorama de presse quotidien du 03 08 2022

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PANORAMA DE PRESSE<br />

Du <strong>03</strong>/<strong>08</strong>/<strong>2022</strong><br />

- Climat ………………………..……….…………………………………………………………..…p.2-6<br />

- Politique-AOC Régions…..…………………………………….…………………………....p.7-14<br />

- Etiquetage-Traçabilité-Innovation.……………………………………………………..p.15<br />

- Viticulture-Environnement………………………………….…………………….….……p.16-19<br />

- Dégustation-Cuvées ………………………………….……………………………………….p.20-21<br />

- Tourisme-Œnotourisme……………………………………..……………..………..……..p.22-31<br />

- Patrimoine-Culture………………………………………………………………………….….p.32-33<br />

Cette revue <strong>de</strong> <strong>presse</strong> se <strong>de</strong>stine à un usage strictement personnel et interne à l’entreprise,<br />

le <strong>de</strong>stinataire s’interdit <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ire, publier, diffuser ou vendre ce document.<br />

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Télévision<br />

• ● FRANCE 3 GRAND EST - CHAMPAGNE-<br />

ARDENNE (02/<strong>08</strong>/22 à 12:01 | 00:02:48)<br />

« JT 12/13 Champagne-Ar<strong>de</strong>nne » Perrine Ketels,<br />

Layla LANDRY, Baptiste GALMICHE<br />

La Champagne-Ar<strong>de</strong>nne est en alerte sécheresse. Les<br />

vignes aussi manquent d'eau. Itw <strong>de</strong> Maxime Binon,<br />

vigneron et administrateur <strong>du</strong> Syndicat Général <strong>de</strong>s<br />

Vignerons <strong>de</strong> la Champagne (SGV).<br />

https://www.luqi.fr/#/diffusion/budget/a2t2p000001AH80AAG/user/0<strong>03</strong>570<br />

0002FdLDZAA3/notification/60000000220202186?key=b29b7d2df446734d<br />

8ba11420e3dc47a3&size=220&origine=3


La sécheresse et la canicule mettent<br />

l’agriculture à genoux<br />

L’Ar<strong>de</strong>nnais <strong>du</strong> <strong>03</strong>/<strong>08</strong>/22<br />

À l’échelle nationale, la proportion <strong>de</strong> parcelles <strong>de</strong> maïs grain considérées en état «bon à<br />

excellent» est passée <strong>de</strong> 75% à 68% en une semaine, selon le <strong>de</strong>rnier baromètre CéréObs <strong>de</strong><br />

FranceAgriMer. AFP<br />

Dans les champs, alors que les cultures souffrent <strong>de</strong> la chaleur et <strong>de</strong> la sécheresse, les<br />

restrictions d’eau inquiètent le mon<strong>de</strong> agricole, notamment pour la culture <strong>du</strong> maïs dont la<br />

pro<strong>du</strong>ction s’annonce déjà très touchée par les aléas climatiques.<br />

Les effets cumulés <strong>de</strong> la sécheresse et <strong>du</strong> manque d’eau ont lieu « pendant la pollinisation »<br />

<strong>du</strong> maïs, pério<strong>de</strong> cruciale là où le maïs se forme, explique Xavier <strong>de</strong> Castelbajac, responsable<br />

commercialisation céréales chez Maïsadour, groupe coopératif qui compte 70 000 hectares <strong>de</strong><br />

maïs en France.<br />

Le maïs est généralement semé entre avril et mai, « les plantes vont grandir et début juillet<br />

arrive la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> pollinisation », puis la fleur « va fécon<strong>de</strong>r la plante et grâce à cette<br />

fécondation un épi va se former avec <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> maïs », avant d’être récolté début octobre,<br />

explique Xavier <strong>de</strong> Castelbajac.<br />

Le groupe, dont 60 % <strong>de</strong>s parcelles sont irriguées, constate une nette différence par rapport à<br />

celles qui ne le sont pas : la baisse <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment est estimée entre 10 et 20 % pour les unes<br />

contre une chute <strong>de</strong> 50 %, « voire plus », sans irrigation.<br />

En France sur un volume annuel d’eau consommé estimé à 5,3 milliards <strong>de</strong> mètres cubes par<br />

an, l’agriculture est la première activité consommatrice d’eau (c’est-à-dire prélevée et non<br />

restituée aux milieux aquatiques) avec 45 % <strong>du</strong> total d’eau consommée, <strong>de</strong>vant le<br />

refroidissement <strong>de</strong>s centrales électriques (31 %), l’eau potable (21 %) et les usages in<strong>du</strong>striels<br />

(3 %), selon le ministère <strong>de</strong> l’Agriculture. Face à la sécheresse <strong>de</strong>s sols, « l’irrigation est le<br />

seul moyen <strong>de</strong> garantir <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment pour le maïs. Derrière, <strong>de</strong>s filières comptent<br />

sur nous », notamment pour l’alimentation animale dont le maïs est l’une <strong>de</strong>s principales<br />

composantes, plai<strong>de</strong> Xavier <strong>de</strong> Castelbajac. Mais « ce qui est problématique par rapport à cet<br />

usage est que cette consommation a lieu spécifiquement pendant une pério<strong>de</strong> où la ressource<br />

est très peu disponible », souligne Éric Sauquet, directeur <strong>de</strong> recherche en hydrologie à<br />

l’Institut national <strong>de</strong> recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae).<br />

« La sécheresse hydrologique est la conséquence, en général, d’un déficit <strong>de</strong> pluie constaté<br />

soit les jours précé<strong>de</strong>nts soit les mois avant, et le phénomène <strong>de</strong> recharge <strong>de</strong>s nappes n’a pas<br />

eu lieu », mais habituellement c’est « ce stock cumulé en hiver qui va permettre d’avoir un<br />

soutien pendant la pério<strong>de</strong> estivale lorsque le cours <strong>de</strong>s eaux est faible », explique le<br />

chercheur.<br />

Cette année, « la réponse à très court terme pour le maïs déjà semé c’est qu’il n’y a plus rien à<br />

faire », dit Christian Huyghe, directeur scientifique Agriculture <strong>de</strong> l’Inrae.


La problématique <strong>du</strong> stockage <strong>de</strong> l’eau<br />

La Fédération nationale <strong>de</strong>s syndicats d’exploitants agricole (FNSEA) plai<strong>de</strong> en faveur d’un<br />

meilleur stockage <strong>de</strong> l’eau avec <strong>de</strong>s retenues, remplies par les eaux <strong>de</strong> surface et les eaux <strong>de</strong><br />

ruissellement. « La France, c’est 28 millions d’hectares <strong>de</strong> surface agricole utile (SAU) et 1,7<br />

million d’hectares sont irriguées donc 5 % <strong>de</strong> la SAU » , résume Christian Huygue.<br />

Mais « l’impact <strong>de</strong> ces retenues sur les milieux naturels, certainement pas neutre, interroge<br />

encore les scientifiques » , souligne Éric Sauquet.<br />

Considérées comme « un frein à l’adaptation au réchauffement climatique » , parier sur les<br />

retenues collinaires (stockages d’eau) et les bassines <strong>de</strong> rétention d’eau pour garantir les<br />

ren<strong>de</strong>ments en agriculture, « c’est donner l’illusion que le système peut per<strong>du</strong>rer alors qu’il y<br />

aura certainement d’autres blocages à un moment ou à un autre » , quand « on sait que la taille<br />

<strong>du</strong> gâteau va diminuer » , explique le chercheur.<br />

Si le stockage <strong>de</strong> l’eau et l’irrigation sont considérés comme l’un <strong>de</strong>s leviers pour protéger<br />

l’agriculture, « d’autres existent » cependant, disent les chercheurs : repenser le système <strong>de</strong><br />

pro<strong>du</strong>ction, changer <strong>de</strong> culture, faire <strong>de</strong> la polyculture, ou encore <strong>de</strong> l’agroécologie.


"Sans eau, pas <strong>de</strong> plants" <strong>de</strong> vignes alertent<br />

les pépiniéristes<br />

Face aux chaleurs et à la sécheresse, la pépinière viticole doit arroser pour pouvoir fournir <strong>de</strong>s<br />

pieds après les vendanges. Pas <strong>de</strong> pénurie pour l'heure, mais les fortes chaleurs ont fait <strong>de</strong>s<br />

dégâts en mai, au moment <strong>de</strong>s mises en terre.<br />

Par Olivier Bazalge Le 02 août <strong>2022</strong> Vitisphère.com<br />

La chaleur a provoqué <strong>de</strong>s dégâts pour les plants mis en terre à la fin <strong>du</strong> mois <strong>de</strong> mai. Face à<br />

la sécheresse, l'arrosage est incontournable - crédit photo : Fanny Mey<br />

Chez les pépiniéristes, le sujet <strong>de</strong> l’eau est aussi central en <strong>2022</strong> qu’en 2021. Mais pour <strong>de</strong>s<br />

raisons diamétralement opposées. « Nous avions eu trop d’eau l’an <strong>de</strong>rnier, ce qui a<br />

certainement une inci<strong>de</strong>nce sur les taux <strong>de</strong> réussite <strong>de</strong>s plants <strong>de</strong> l’année 2021, mais cette<br />

année <strong>2022</strong>, nous sommes dans l’obligation impérative d’arroser, sinon il n’y aura pas <strong>de</strong><br />

plants disponibles pour les viticulteurs à partir <strong>de</strong> cet automne », prévient Delphine Bougès,<br />

prési<strong>de</strong>nte <strong>du</strong> syndicat <strong>de</strong>s pépiniéristes viticulteurs <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong> et <strong>du</strong> Sud-Ouest.<br />

Les pépiniéristes ne se revendiquent pas comme <strong>de</strong>s consommateurs importants d’eau mais<br />

cette année, ils se disent soulagés « <strong>de</strong> pouvoir compter, malgré les restrictions qui<br />

s’appliquent dans beaucoup <strong>de</strong> régions, sur la dérogation d’arrosage accordée aux cultures<br />

spéciales. Sans quoi ce serait très compliqué, car sans eau, pas <strong>de</strong> plants », rebondit Delphine<br />

Bougès. Mais l’accès à la ressource en eau n’est pas forcément <strong>de</strong>s plus aisés dans tous les<br />

bassins, si bien qu’Eric Bourguet, prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> syndicat <strong>de</strong>s pépiniéristes d’Occitanie et<br />

membre <strong>du</strong> bureau <strong>de</strong> la FFPV (fédération française <strong>de</strong> la pépinière viticole) souligne que<br />

« dans nos zones <strong>de</strong>s Cévennes ou <strong>de</strong> l’ardèche, nous n’avons pas l’eau <strong>du</strong> Bas-Rhône, ni <strong>de</strong><br />

forage et qu’il faut donc se faire livrer <strong>de</strong>s citernes d’eau pour pouvoir arroser chaque<br />

semaine, c’est indispensable pour que les plants tiennent ».<br />

Chaleurs printanières


« Tant qu’on leur apporte <strong>de</strong> l’eau, les plants se comportent bien. Car maintenant que le<br />

feuillage s’est développé, ils supportent bien la chaleur. Pourvu qu’ils puissent continuer à<br />

transpirer en ayant <strong>de</strong> l’eau à disposition dans le sol », abon<strong>de</strong> également Miguel Mercier,<br />

prési<strong>de</strong>nt adjoint <strong>de</strong> la FFPV et co-gérant <strong>de</strong>s pépinières éponymes, basées à Vix (Vendée).<br />

C’est plus au moment <strong>de</strong> l’installation <strong>de</strong> ces pépinières <strong>de</strong> plants, courant mai, que la chaleur<br />

a fait <strong>de</strong>s dégâts. « Les installations tardives, après le 15 mai, ont souffert <strong>de</strong>s fortes chaleurs<br />

<strong>de</strong> printemps. Notamment avec la fonte <strong>de</strong> la paraffine et <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> greffe totalement<br />

exposés aux brûlures. Il y a eu <strong>de</strong> sérieux problèmes <strong>de</strong> reprises, alors que les mises en terre<br />

plus précoces d’avant le 15 mai se sont bien implantées », décrit Eric Bourguet. « C’était<br />

l’inverse l’an <strong>de</strong>rnier à cause <strong>de</strong> l’eau, les implantations d’avant le 15 mai étaient bien moins<br />

belles que les plus tardives », note également Miguel Mercier.<br />

Delphine Bougès n’avait dans tous les cas « jamais vu <strong>de</strong> chaleurs comme celles-là pour les<br />

mises en terre ». Comme Miguel Mercier, elle confirme ces pertes <strong>de</strong> plants par brûlures sur<br />

les installations tardives, à l’exception <strong>de</strong> secteurs où les températures n’ont pas atteint <strong>de</strong>s<br />

sommets, « comme en Savoie, mais cette zone a malheureusement subi d’importants dégâts <strong>de</strong><br />

grêle en juin », regrette Eric Bourguet. Outre ces aléas, les conditions climatiques actuelles<br />

présentent néanmoins <strong>de</strong>s avantages pour la pro<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s pépiniéristes « avec une pression<br />

cryptogamique faible », souligne Miguel Mercier. Même si l’humidité <strong>de</strong> 2021 et les attaques<br />

<strong>de</strong> mildiou peuvent affecter la reprise <strong>de</strong>s plants cette année. « Le passage systématique à<br />

l’eau chau<strong>de</strong> pour la flavescence dorée peut affaiblir les bois <strong>de</strong> l’an <strong>de</strong>rnier qui n’ont pas pu<br />

faire beaucoup <strong>de</strong> réserves s’il y a eu <strong>de</strong>s maladies », souligne la pépiniériste girondine.<br />

Chiffres lors <strong>de</strong>s tris<br />

Il est encore trop tôt pour parler <strong>de</strong> bilan chiffré <strong>de</strong>s pertes liées aux conditions <strong>de</strong> l’année.<br />

« Nous pourrons mesurer la réussite à l’occasion <strong>du</strong> tri <strong>de</strong>s plants entre fin d’année et début<br />

d’année prochaine », note Delphine Bougès. Eric Bourguet précise néanmoins que <strong>de</strong>s<br />

tendances assez nettes concernant les reprises « se dégageront déjà entre octobre et<br />

novembre, à l’occasion <strong>de</strong>s tris anticipés qui seront réalisés pour livrer le matériel végétal<br />

pour ceux qui plantent en fin d’automne ».


Pendant les traitements<br />

Où en est Pestiriv, l’étu<strong>de</strong> d’exposition aux<br />

pestici<strong>de</strong>s en zones viticoles ?<br />

Le point avec l’Anses sur l’avancement <strong>du</strong> protocole <strong>de</strong> questionnaires et <strong>de</strong> prélèvements<br />

dans les foyers voisins <strong>de</strong> vignobles, ainsi que sur les échanges avec les institutions viticoles.<br />

Par Alexandre Abellan Le 02 août <strong>2022</strong> Vitisphère.com<br />

Actuellement dans les temps, l’étu<strong>de</strong> doit présenter ses résultats en 2024. - crédit photo :<br />

Alexandre Abellan (Vitisphere)<br />

Ayant défrayé la chronique <strong>du</strong> vignoble, l’étu<strong>de</strong> d’exposition aux pestici<strong>de</strong>s chez les riverains<br />

<strong>de</strong> zones viticoles et non-viticoles (PestiRiv) se poursuit désormais dans un cadre plus apaisé<br />

pendant cette campagne viticoledans six régions (Grand Est, Nouvelle-Aquitaine, Auvergne-<br />

Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur*).<br />

D’octobre 2021 à février <strong>2022</strong>, l’étu<strong>de</strong> a commencé par une première partie suivant 790<br />

foyers tirés au sort à proximité <strong>de</strong> vignobles pendant l’hiver (en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s traitements). Fixé<br />

par l’Agence Nationale <strong>de</strong> Sécurité Sanitaire <strong>de</strong> l'Alimentation, <strong>de</strong> l'Environnement et <strong>du</strong><br />

Travail (ANSES) et l'agence nationale <strong>de</strong> santé publique (Santé Publique France), le protocole<br />

a atteint son objectif <strong>de</strong> recruter a minima un a<strong>du</strong>lte répondant aux questionnaires par foyer et<br />

un enfant dans un foyer sur <strong>de</strong>ux.<br />

D’avril à août <strong>2022</strong>, l’étu<strong>de</strong> en est actuellement à sa <strong>de</strong>uxième phase d’enquête et <strong>de</strong><br />

prélèvement auprès <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 2 000 foyers en France. Reprenant le suivi <strong>de</strong>s foyers <strong>de</strong> la<br />

première phase, le protocole double le nombre riverains <strong>de</strong> zones viticoles avec <strong>de</strong> nouveaux


ecrutements et intègre <strong>de</strong>s témoins hors zone viticole. 2 000 à 2 500 foyers seraient<br />

actuellement suivis (les chiffres ne sont pas encore connus), IPSOS remplissant à chaque fois<br />

un questionnaire, prélevant <strong>de</strong>s cheveux et <strong>de</strong>s urines, mesurant la qualité <strong>de</strong> l’air, prenant <strong>de</strong>s<br />

échantillons <strong>de</strong> poussière et d’aliments…<br />

Questionnaires viticoles<br />

N'envisageant plus <strong>de</strong> contacter les vignerons à proximité <strong>de</strong>s foyers suivis, l’ANSES prévoit<br />

d’envoyer <strong>de</strong>s questionnaires aux représentants <strong>de</strong> la filière vin pour récolter les informations<br />

<strong>de</strong> traitements sur les communes suivies par Pestiriv. « On ne cherche pas à déterminer si le<br />

nanogramme <strong>de</strong> telle substance que l’on a repéré chez tel participant provient <strong>de</strong> telle ou telle<br />

parcelle » explique Ohri Yamada, le responsable <strong>de</strong> phytopharmacovigilance <strong>de</strong> l’ANSES,<br />

précisant qu’ici « l’approche est plus populationnelle. Dans l’ensemble on va essayer <strong>de</strong><br />

repérer les facteurs qui ont joué sur le niveau d’exposition. » Demandant aux organismes <strong>de</strong><br />

la filière le type <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its phytopharmaceutiques utilisés chaque semaine/quinzaine (y<br />

compris en plan <strong>de</strong> lutte obligatoire contre la cica<strong>de</strong>lle <strong>de</strong> la flavescence dorée), l’ANSES va<br />

également s’intéresser aux taux <strong>de</strong> certifications environnementales <strong>de</strong>s vignobles étudiés.<br />

Sans tirer <strong>de</strong> conclusions locales. « L’étu<strong>de</strong> Pestiriv est bien une étu<strong>de</strong> nationale. Plus voir ça<br />

d’un point <strong>de</strong> vue statistique. Est-ce que dans l’ensemble on va repérer <strong>de</strong>s choses qui<br />

influencent les niveaux d’exposition qui vont être mesurés » précise Ohri Yamada.<br />

* : L’ANSES ne souhaite pas plus préciser les lieux d’étu<strong>de</strong>, les prélèvements se poursuivant<br />

à date.


Zones <strong>de</strong> non traitement<br />

ZNT, "la charte <strong>du</strong> bien vivre ensemble"<br />

adoptée pour les vignes <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

Cette finalisation vali<strong>de</strong> l'engagement <strong>de</strong>s agriculteurs girondins à informer les riverains <strong>de</strong><br />

leurs traitements, actant également leur volonté d'adapter et faire évoluer leurs pratiques.<br />

Par Olivier Bazalge Le <strong>03</strong> août <strong>2022</strong> Vitisphère.com<br />

La charte <strong>du</strong> bien vivre ensemble est approuvée par la préfète <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong> - crédit photo :<br />

Alexandre Abellan<br />

Le 29 juillet, la chambre d’agriculture <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong> a annoncé que la préfète <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong>,<br />

Fabienne Buccio, venait « d’adopter la charte <strong>du</strong> bien vivre ensemble en Giron<strong>de</strong>, sans<br />

modification, la considérant conforme au cadre réglementaire en vigueur », annonce un<br />

communiqué.<br />

Suite à l’évolution <strong>du</strong> cadre réglementaire découlant <strong>de</strong> la décision <strong>du</strong> conseil d’Etat <strong>du</strong> 26<br />

janvier 2021 et <strong>de</strong>s décret et arrêté <strong>du</strong> 25 janvier <strong>2022</strong>, la chambre d’agriculture <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong><br />

avait élaboré un nouveau projet <strong>de</strong> charte en concertation avec l’ensemble <strong>de</strong>s parties<br />

prenantes. « Cette nouvelle charte a été soumise à la préfète en mai <strong>de</strong>rnier et, après<br />

consultation <strong>du</strong> public, la représentante <strong>de</strong> l’Etat a définitivement approuvé », poursuit un<br />

communiqué.<br />

Riverains et travailleurs


Deux évolutions majeures marquent cette nouvelle mouture <strong>de</strong> la charte, « alors qu’il n’y<br />

avait pas <strong>de</strong> critique majeure quant à la 1ère version, c’est plus une adaptation à <strong>de</strong>s cas <strong>de</strong><br />

figure précis, comme l’information <strong>de</strong>s personnes travaillant à côté <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> traitement,<br />

et pas seulement les riverains en zone d’habitation », spécifie Jean-Louis Dubourg, prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> la chambre d’agriculture <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong>. C’est pour répondre à ce type <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> spécifique<br />

<strong>du</strong> nouveau cadre réglementaire que la nouvelle charte a été rédigée.<br />

Par l’engagement dans cette charte, le mon<strong>de</strong> agricole se doit <strong>de</strong> fournir directement<br />

l’information relative aux traitements « par <strong>de</strong>s moyens tels que SMS, application Bien Vivre<br />

Ensemble (BVE 33) en libre accès sur smartphone, ou par le relais <strong>de</strong>s communes… »,<br />

explique le communiqué <strong>de</strong> la chambre d’agriculture <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong>. « Sur la 1ère mouture<br />

rédigée il y a <strong>de</strong>ux ans, nous n’avions pas mis cette application BVE33 comme moyen <strong>de</strong><br />

communication, alors qu’elle est à présent disponible au téléchargement pour tous », reprend<br />

Jean-Louis Dubourg. Par géolocalisation, l’application indique immédiatement les traitements<br />

planifiés aux alentours.<br />

Amélioration pour tous<br />

« La charte est élaborée pour favoriser le dialogue entre agriculture et société, avec<br />

transparence, confiance et promotion d’une agriculture respectueuse <strong>de</strong> l’environnement »,<br />

ajoute Jean-Louis Dubourg. Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la CA 33 insiste fortement sur cette volonté <strong>de</strong><br />

« vivre ensemble et faire évoluer les pratiques dans la concertation ». Une expérimentation a<br />

ainsi été menée <strong>de</strong>puis l’an <strong>de</strong>rnier dans le Blayais sur 3 parcelles, auxquelles s’ajoutent en<br />

<strong>2022</strong> trois nouvelles parcelles <strong>du</strong> Libournais. Ces six vignerons se sont montrés volontaires<br />

pour cette expérimentation au cours <strong>de</strong> laquelle ils sont accompagnés par les techniciens <strong>de</strong> la<br />

chambre dans les choix <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its et <strong>de</strong>s itinéraires d’utilisation. « Nous n’avions pas prévu<br />

cette initiative au départ mais nous avons écouté les associations qui nous l’ont <strong>de</strong>mandé et<br />

continuons à la développer. A terme, ces résultats permettront d’avoir un modèle pratique<br />

efficace et respectueux <strong>de</strong> la charte pour l’ensemble <strong>de</strong>s viticulteurs girondins », soutient<br />

Jean-Louis Dubourg.<br />

Les 28 signataires <strong>de</strong> la charte en Giron<strong>de</strong> sont la Chambre d’Agriculture <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong>,<br />

FNSEA <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong>, Jeunes Agriculteurs <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong>, Coordination Rurale, Fédération<br />

<strong>de</strong>s Grands Vins <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Conseil Interprofessionnel <strong>du</strong> Vin <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux, Fédération <strong>de</strong>s<br />

Vignerons Indépendants <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong>, Fédération <strong>de</strong>s Coopératives Vinicoles d'Aquitaine,<br />

Coop <strong>de</strong> France Nouvelle-Aquitaine, Association Technique Fruits et Légumes <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong>,<br />

Institut Français <strong>de</strong> la Vigne et <strong>du</strong> Vin Bor<strong>de</strong>aux Aquitaine, CUMA Giron<strong>de</strong> / Lot-et-<br />

Garonne, GRCETA, INVENIO, Fédération <strong>de</strong>s Pépiniéristes Viticulteurs <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong> et Sud-<br />

Ouest, Fédération Départementale <strong>de</strong> la Chasse, Entrepreneurs <strong>de</strong>s territoires <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong>,<br />

Fédération Nouvelle-Aquitaine <strong>du</strong> Syndicat National <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> Service et<br />

Distribution <strong>du</strong> Machinisme Agricole, Association <strong>de</strong>s Salariés Agricoles <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong>,<br />

SGA33/CFDT, CFE CGC SNEEMA, Association <strong>de</strong>s Maires <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong>, Association <strong>de</strong>s<br />

Maires Ruraux <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong>, Parc Naturel Régional <strong>du</strong> Médoc, CFDT Interco 33, Fédération<br />

Familles Rurales <strong>de</strong> la Giron<strong>de</strong>, EPLEFPA Bor<strong>de</strong>aux Giron<strong>de</strong>, Association <strong>de</strong>s Anciens<br />

Élèves <strong>du</strong> Lycée <strong>de</strong> Blanquefort.


Entente sur les prix<br />

Les vins d'Alsace toujours coupables, mais<br />

moins re<strong>de</strong>vables<br />

La Cour d’appel <strong>de</strong> Paris ne déjuge pas l’Autorité <strong>de</strong> la Concurrence qui avait estimé que trois<br />

organisations professionnelles alsaciennes s’étaient « enten<strong>du</strong>es [entre elles] <strong>de</strong> 20<strong>08</strong> à 2017<br />

dans le but d’augmenter le prix <strong>de</strong> vente <strong>du</strong> raisin ». Mais elle divise les amen<strong>de</strong>s par <strong>de</strong>ux…<br />

Par Christophe Reibel Le 02 août <strong>2022</strong><br />

Pour Serge Fleischer : « l’Etat doit dire d’urgence jusqu’où vont les prérogatives d’une<br />

interprofession ». - crédit photo : Christophe Reibel<br />

L’arrêt ren<strong>du</strong> ce 12 mai par la Cour d’appel <strong>de</strong> Paris confirme l’infraction « d’entente »<br />

pointée par l’Autorité <strong>de</strong> la Concurrence en septembre 2020, mais juge qu’il y a lieu<br />

d’apprécier différemment « la gravité <strong>de</strong>s pratiques » reprochées au Conseil<br />

interprofessionnel <strong>de</strong>s vins d’Alsace (Civa) et à l’Association <strong>de</strong>s viticulteurs d’Alsace<br />

(Ava)*. Estimant que « le dommage est d’envergure très limitée », que « l’hétérogénéité <strong>de</strong>s<br />

pro<strong>du</strong>cteurs [est] <strong>de</strong> nature à limiter l’efficacité <strong>de</strong> consignes <strong>de</strong> prix relativement<br />

générales », et qu’il est « impossible <strong>de</strong> réunir les éléments établissant dans quelles<br />

proportions les recommandations ont été suivies entre 1980 et 2018 », la Cour ramène les<br />

amen<strong>de</strong>s infligées à 174 000 € pour le Civa et 13 000 € pour l’Ava.<br />

Au 2 août, l’Autorité <strong>de</strong> la Concurrence, qui a perçu <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 348 000 et 26 000 € dans<br />

la foulée <strong>de</strong> sa décision, n’a toujours pas remboursé la moitié <strong>de</strong> ces sommes aux <strong>de</strong>ux<br />

organisations professionnelles alsaciennes. La Cour a également maintenu l’obligation,<br />

comme le <strong>de</strong>mandait l’Autorité <strong>de</strong> la Concurrence, <strong>de</strong> publier les faits et les sanctions dans la<br />

<strong>presse</strong> locale afin « d’alerter les acteurs <strong>du</strong> marché, les consommateurs et les collectivités<br />

publiques sur le caractère anti-concurrentiel <strong>de</strong> certaines pratiques ».<br />

Où sont les limites à ne pas franchir ?


Civa et Ava n’iront pas en cassation, car il est temps <strong>de</strong> « passer à autre chose, à nous<br />

occuper <strong>de</strong> notre priorité, à savoir la valorisation <strong>de</strong>s vins d’Alsace » lance Serge Fleischer,<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Civa. N’empêche, l’incompréhension <strong>de</strong>meure. Pour Serge Fleischer, « nous<br />

sommes toujours punis, mais avec une ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> peine. Nous n’avons toujours pas été<br />

enten<strong>du</strong>s sur le fond. L’Etat nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> remplir <strong>de</strong>s missions sous son couvert et nous<br />

envoie en même temps son gendarme qui nous dit que nous outrepassons ces mêmes missions.<br />

La loi Egalim nous fixe <strong>de</strong>s obligations et l’Autorité <strong>de</strong> la concurrence nous dit qu’il y a <strong>de</strong>s<br />

limites à ne pas franchir. Mais elles sont où, ces limites ? A l’Etat <strong>de</strong> clarifier d’urgence cette<br />

situation ! »<br />

*: (*: Troisième organisation ayant été épinglée dans cette affaire, le Groupement <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>cteurs<br />

négociants <strong>du</strong> vignoble alsacien (GPNVA), condamné à une amen<strong>de</strong> <strong>de</strong> 2 000 €, n’avait pas<br />

fait appel.


Pouvoir d'achat : le Sénat a voté le second<br />

volet <strong>de</strong> mesures<br />

Les sénateurs ont adopté, dans la nuit <strong>de</strong> mardi à mercredi, le budget rectifié pour <strong>2022</strong> qui<br />

ouvre 44 milliards d'euros <strong>de</strong> crédits. L'exécutif vise une adoption définitive dimanche <strong>de</strong><br />

toutes les dispositions <strong>de</strong>stinées à répondre à l'envolée <strong>de</strong> l'inflation et à lutter contre la baisse<br />

<strong>du</strong> pouvoir d'achat <strong>de</strong>s Français.<br />

Les sénateurs ont voté le texte dans la nuit par 225 voix contre 101. (Alain JOCARD/AFP)<br />

Par Les Echos Publié le 3 août <strong>2022</strong> à <strong>08</strong>:32<br />

Le Sénat a adopté en première lecture, un peu avant 04h00 <strong>du</strong> matin ce mercredi, le second<br />

volet <strong>de</strong>s mesures en soutien au pouvoir d'achat. Les sénateurs l'ont voté par 225 voix contre<br />

101, la gauche votant contre.<br />

Ce budget rectifié pour <strong>2022</strong> ouvre 44 milliards d'euros <strong>de</strong> crédits, dont 9,7 pour financer la<br />

renationalisation à 100 % d'EDF. Il prévoit notamment la poursuite <strong>du</strong> bouclier tarifaire sur<br />

l'énergie et <strong>de</strong> la remise carburant à 30 centimes le litre en septembre-octobre puis 10<br />

centimes en novembre-décembre, ainsi que la revalorisation <strong>du</strong> point d'indice <strong>de</strong>s<br />

fonctionnaires.<br />

En fin <strong>de</strong> journée mardi, le Sénat a voté, avec l'approbation partielle <strong>du</strong> gouvernement, un<br />

soutien supplémentaire aux collectivités touchées notamment par l'augmentation <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong><br />

l'énergie et la hausse <strong>du</strong> point d'indice <strong>de</strong>s fonctionnaires, portant l'enveloppe totale à<br />

750 millions d'euros.<br />

Les sénateurs ont aussi voté mardi soir un amen<strong>de</strong>ment <strong>du</strong> gouvernement au projet <strong>de</strong> budget<br />

rectificatif pour <strong>2022</strong> actant une ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> 230 millions d'euros pour les foyers se chauffant au<br />

fioul, proposée par les députés <strong>de</strong>s oppositions. A l'Assemblée nationale, l'amen<strong>de</strong>ment <strong>du</strong> LR<br />

Jérôme Nury avait été voté avec l'alliance <strong>de</strong>s oppositions Nupes, LR et RN, alors que le<br />

gouvernement défendait une mesure plus limitée à 50 millions d'euros.<br />

En début <strong>de</strong> nuit, les sénateurs ont aussi satisfait une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> forte <strong>du</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> groupe<br />

LR Bruno Retailleau en votant 20 millions <strong>de</strong> crédits pour lancer la mise en place d'une carte<br />

Vitale biométrique. Objectif : lutter contre la frau<strong>de</strong>.


40 millions pour les banques alimentaires<br />

Suscitant un tollé à gauche, ils ont remplacé, contre l'avis <strong>du</strong> gouvernement, la prime <strong>de</strong><br />

rentrée exceptionnelle <strong>de</strong> 100 euros, réservée aux minima sociaux, par une majoration<br />

exceptionnelle <strong>de</strong> 150 euros aux bénéficiaires <strong>de</strong> la prime d'activité. Une enveloppe <strong>de</strong><br />

40 millions d'euros pour les banques alimentaires a en revanche fait consensus.<br />

Plusieurs autres points « chauds » avaient été adoptés dès lundi , malgré un tir <strong>de</strong> barrage <strong>de</strong> la<br />

gauche contre « une alliance <strong>de</strong>s droites » entre gouvernement et LR. Avec l'appui <strong>du</strong> ministre<br />

<strong>de</strong> l'Economie Bruno Le Maire, le Sénat a ainsi pérennisé le rehaussement <strong>de</strong> 5.000 à<br />

7.500 euros <strong>du</strong> plafond <strong>de</strong> défiscalisation <strong>de</strong>s heures supplémentaires, voté par l'Assemblée<br />

nationale pour la seule année <strong>2022</strong>.<br />

La Haute assemblée a aussi voté, mais contre l'avis <strong>du</strong> gouvernement, la pérennisation <strong>de</strong> la<br />

possibilité pour les entreprises <strong>de</strong> racheter aux salariés les jours <strong>de</strong> RTT, prévue par les<br />

députés seulement jusqu'à fin 2023 - rachat exonéré d'impôts et <strong>de</strong> cotisations.<br />

Le Sénat a également voté la suppression <strong>de</strong> la re<strong>de</strong>vance TV, promesse d'Emmanuel<br />

Macron. Comme l'Assemblée, le Sénat a écarté une taxation <strong>de</strong>s « superprofits » <strong>de</strong>s grands<br />

groupes, pourtant portée, en plus <strong>de</strong> la gauche, par le groupe centriste, secon<strong>de</strong> composante <strong>de</strong><br />

la majorité sénatoriale.<br />

Vers une adoption définitive cette semaine<br />

Concernant le prix <strong>de</strong>s carburants, le rapporteur général n'a pas souhaité revenir sur le<br />

compromis trouvé par le gouvernement avec les députés LR. Bruno Le Maire a aussi jugé<br />

« sage » <strong>de</strong> s'en tenir à la solution retenue par l'Assemblée nationale. Il estime possible<br />

d'avoir, avec les remises <strong>de</strong>s distributeurs et <strong>de</strong>s pétroliers, « un prix <strong>du</strong> litre d'essence ou <strong>de</strong><br />

diesel à la rentrée autour <strong>de</strong> 1,50 euro ».<br />

Désormais, l'exécutif vise une adoption définitive <strong>de</strong> ces dispositions au plus tard<br />

dimanche. Ce sera chose faite a priori dès ce mercredi soir pour le premier volet, avec le<br />

projet <strong>de</strong> loi d'« urgence » sur lequel députés et sénateurs ont trouvé un accord en commission<br />

mixte paritaire. Ce mercredi soir, ils tenteront aussi <strong>de</strong> trouver un terrain d'entente sur le<br />

projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances rectificative, qui pourrait en cas d'accord être validé définitivement<br />

jeudi.


Ils équipent leurs bouteilles <strong>de</strong> champagne<br />

<strong>de</strong> puces pour lutter contre le marché <strong>de</strong> la<br />

revente<br />

Deux pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> champagne <strong>de</strong> la Marne ont décidé d'intégrer une puce dans<br />

chaque étiquette permettant ainsi <strong>de</strong> géolocaliser leurs bouteilles et tracer leur parcours<br />

jusqu'au consommateur. Le dispositif vise à lutter contre le marché <strong>de</strong> la revente.<br />

Par Noah Sdiri Publié le 01/<strong>08</strong>/<strong>2022</strong> https://www.capital.fr/economie-politique/ils-equipentleurs-bouteilles-<strong>de</strong>-champagne-<strong>de</strong>-puces-pour-lutter-contre-le-marche-<strong>de</strong>-la-revente-1443<strong>08</strong>3<br />

Le champagne est probablement la boisson française préférée à l’international, et le mon<strong>de</strong><br />

entier s’arrache ses fines bulles. Conséquence <strong>de</strong> ce succès, chaque année, <strong>de</strong>s centaines <strong>de</strong><br />

bouteilles <strong>de</strong> champagne sont achetées et reven<strong>du</strong>es à <strong>de</strong>s prix exorbitants sur le "marché<br />

gris". Pour lutter contre ce phénomène, <strong>de</strong>ux vignerons d'Avize (Marne), Anselme et<br />

Guillaume Selosse, propriétaire <strong>du</strong> champagne Jacques Selosse, ont mis en place une solution<br />

radicale : suivre à la trace leurs bouteilles au travers d'une puce "NFT" intégrée dans chaque<br />

étiquette.<br />

Selon France Bleu, les premières bouteilles dotées <strong>de</strong> puces ont été commercialisées en avril<br />

<strong>de</strong>rnier. Pour suivre le parcours <strong>de</strong> chaque bouteille, il suffit <strong>de</strong> télécharger l'application WID<br />

- développée par la société française WID Group, basée en Côte-d'Or.<br />

"C'est très rapi<strong>de</strong>", s'enthousiasme Anselme Selosse. "On voit que le pro<strong>du</strong>it a été i<strong>de</strong>ntifié<br />

[…] et on va regar<strong>de</strong>r la traçabilité", ajoute-t-il. Néanmoins, pour que tout fonctionne, il est<br />

nécessaire que les reven<strong>de</strong>urs, ainsi que les consommateurs, jouent le jeu et scannent, eux<br />

aussi, la puce. "A chaque fois que la puce va être lue, ça va enregistrer la localisation <strong>de</strong><br />

lecture", explique ainsi le vigneron.<br />

Le transport : talon d'Achille <strong>de</strong> la filière champagne<br />

Anselme Selosse prend ainsi l'exemple d'une bouteille qui a été scannée en Espagne puis en<br />

Norvège. Un long trajet qui peut altérer la qualité <strong>du</strong> champagne.<br />

"Ce ne sont pas <strong>de</strong>s bouteilles qui peuvent voyager à n'importe quelle température, dans<br />

n'importe quelles conditions, sans que le vin soit altéré", insiste Guillaume Selosse. Le<br />

vigneron explique que si une bouteille reste, ne serait-ce qu'une après-midi, dans une voiture,<br />

"forcément, elle aura <strong>de</strong>s déviances."<br />

Au travers <strong>de</strong> cette initiative, les <strong>de</strong>ux vignerons enten<strong>de</strong>nt donc lutter contre le marché <strong>de</strong> la<br />

revente, mais aussi se prémunir contre les plaintes <strong>de</strong>s clients qui achètent leurs bouteilles,<br />

parfois très cher, sur le marché gris alors que ces <strong>de</strong>rnières ont été transportées dans <strong>de</strong>s<br />

conditions à même d'affecter négativement la qualité <strong>du</strong> champagne.


Non, passer en bio ne fait pas baisser le<br />

ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la vigne<br />

Deux experts <strong>de</strong> la viticulture biologique assurent qu’une conversion bien préparée n’impacte<br />

pas le volume <strong>de</strong> vendange. En bio comme en conventionnel, les baisses <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> ses<br />

<strong>de</strong>rnières années sont souvent <strong>du</strong>es à un manque <strong>de</strong> fertilisation.<br />

Par Marion Bazireau Le <strong>03</strong> août <strong>2022</strong> Vitisphère.com<br />

' Les viticulteurs bien accompagnés lors <strong>de</strong> leur conversion ne vont jamais dans le mur.' -<br />

crédit photo : IFV<br />

Conseillère viticole bio <strong>de</strong>puis 15 ans à la Chambre d’Agriculture <strong>du</strong> Var, Garance<br />

Marcantoni ne cache pas sa lassitu<strong>de</strong> d'entrendre parler <strong>de</strong> baisses <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment lors <strong>de</strong>s<br />

conversions.<br />

« Il faut arrêter avec cette idée que passer en bio fait perdre en ren<strong>de</strong>ment. Elle a la vie <strong>du</strong>re,<br />

mais le phénomène est vraiment marginal quand la conversion AB est bien préparée » insistet-elle.<br />

Réalisant une vingtaine <strong>de</strong> suivis par an dans <strong>de</strong>s exploitations aux profils très variés, « <strong>du</strong><br />

retraité qui achète 1 ha en loisir, à l’Anglais qui investit dans 600 ha, en passant par le<br />

coopérateur qui en gère 10 », Garance Marcantoni n’a vu <strong>de</strong>s échecs que chez <strong>de</strong>s personnes<br />

manquant d’accompagnement, « ou n’ayant par exemple pas <strong>de</strong> chef <strong>de</strong> culture expérimenté<br />

au bon moment ».<br />

Pour la conseillère, les ren<strong>de</strong>ments n’ont pas baissé <strong>du</strong> fait <strong>de</strong>s conversions bio, mais <strong>du</strong><br />

passage d’une logique très pro<strong>du</strong>ctiviste dans les années 1980-1990 à une logique qualitative.<br />

« En bio ou pas, tous les viticulteurs sont passés d’un trop à un manque d’azote ».


La fertilisation, nerf <strong>de</strong> la guerre<br />

Dans le Sud-Est, la fertilisation est le nerf <strong>de</strong> la guerre. « Je préconise un bilan azoté et <strong>de</strong>s<br />

corrections à mes viticulteurs presque chaque année » témoigne Garance Marcantoni. Sur la<br />

faça<strong>de</strong> atlantique, la conseillère rapporte que <strong>de</strong>s viticulteurs ont parfois enherbé trop<br />

brutalement leurs vignes pour limiter la vigueur et la pression mildiou. « Comme chez nous,<br />

ils ont eu <strong>de</strong>s soucis avec l’azote ».<br />

Technicien pour Agrobio Périgord, Eric Maille confirme que les viticulteurs bien<br />

accompagnés lors <strong>de</strong> leur conversion ne vont jamais dans le mur. « Sinon je ne ferai pas ce<br />

métier <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s années ! »<br />

En 2007, quand Eric Maille a réalisé sa première enquête sur les ren<strong>de</strong>ments, la pression<br />

mildiou était telle que nombreux prédisaient zéro récolte aux bios. « Finalement, ces <strong>de</strong>rniers<br />

s’en sont souvent mieux tirés que les conventionnels ».<br />

Avançant les mêmes arguments <strong>de</strong> Garance Marcantoni, le technicien rappelle que les<br />

viticulteurs <strong>du</strong> début <strong>du</strong> siècle parvenaient à sortir 120 hl/ha sans désherbants chimiques ni<br />

pro<strong>du</strong>its phytosanitaires <strong>de</strong> synthèse. « Ils n’étaient pas certifiés, mais travaillaient bien en<br />

bio et faisaient <strong>de</strong> grosses récoltes grâce aux tonnes <strong>de</strong> fumier qu’ils mettaient dans leurs<br />

parcelles ».<br />

En Dordogne, où plus <strong>de</strong> 30 % <strong>de</strong>s vignes sont certifiées, le ren<strong>de</strong>ment moyen en bio tourne<br />

désormais autour <strong>de</strong> 40 hl/ha. « En plus <strong>de</strong> moins fertiliser, beaucoup ont copié la mo<strong>de</strong><br />

bor<strong>de</strong>laise <strong>de</strong> taille à 6 yeux baguette à plat alors que nos <strong>de</strong>nsités <strong>de</strong> plantation sont plus<br />

faibles. Mais les viticulteurs bio ven<strong>de</strong>nt souvent en direct, avec <strong>de</strong> bonnes marges, et ils<br />

n’ont pas besoin <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ire plus pour tirer un revenu décent <strong>de</strong> leur activité » assure Eric<br />

Maille.<br />

Anticiper la conversion<br />

Pour leur éviter les déconvenues, le technicien les fait anticiper leur conversion. « Par<br />

exemple, dans les vignes qui ont toujours été désherbées et fertilisées chimiquement, où les<br />

racines ne vont pas plus loin que 15 cm, nous ne passons au mécanique qu’un rang sur <strong>de</strong>ux,<br />

en travaillant à 3 voire 4 cm maximum <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur. Cette transition <strong>du</strong>re <strong>de</strong>ux ans. Cela<br />

laisse le temps à la vigne <strong>de</strong> refaire son système racinaire en lui laissant la possibilité d’aller<br />

chercher ce dont elle a besoin <strong>du</strong> côté désherbé chimiquement ».<br />

En bio comme en conventionnel, Garance Marcantoni prône une approche systémique <strong>de</strong> la<br />

viticulture pour ne pas pousser la plante au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ses limites et lui permettre <strong>de</strong> faire <strong>de</strong>s<br />

fruits. « En plus <strong>de</strong> la fertilisation ou <strong>de</strong> la gestion <strong>de</strong>s maladies, cela passe par le repos après<br />

l’arrachage ou la taille non mutilante ».


Le <strong>03</strong>/<strong>08</strong>/<strong>2022</strong> Marne / L’Union<br />

État <strong>de</strong> catastrophe naturelle pour <strong>de</strong>ux<br />

communes<br />

La sécheresse <strong>de</strong> l’été 2020 et les inondations d’avril <strong>2022</strong> ont causé <strong>de</strong> nombreux dégâts.<br />

À la suite <strong>de</strong>s inondations survenues en avril <strong>de</strong>rnier dans la Marne, notamment dans le<br />

secteur <strong>du</strong> Vitryat, l’état <strong>de</strong> catastrophe naturelle avait déjà été reconnu à Sermaize-les-Bains.<br />

La préfecture <strong>de</strong> la Marne annonce ce lundi que cet état vaut désormais pour Champguyon,<br />

commune <strong>du</strong> sud-ouest marnais, au nord d’Esternay, en vertu <strong>de</strong> l’arrêté interministériel <strong>du</strong> 9<br />

juillet <strong>2022</strong>, au titre <strong>de</strong>s inondations et coulées <strong>de</strong> boues <strong>du</strong> 8 avril <strong>2022</strong>.<br />

La préfecture annonce également qu’en vertu <strong>de</strong> l’arrêté interministériel <strong>du</strong> 11 juillet <strong>2022</strong>,<br />

l’état <strong>de</strong> catastrophe naturelle est également reconnu pour la commune <strong>de</strong> Frignicourt, dans le<br />

Vitryat. Cette fois au titre <strong>de</strong>s mouvements <strong>de</strong> terrain différentiels consécutifs à la sécheresse<br />

et à la réhydratation <strong>de</strong>s sols, <strong>de</strong> l’été 2020 (sur la pério<strong>de</strong> allant <strong>du</strong> 1 er juillet au 30<br />

septembre).<br />

L’état <strong>de</strong> catastrophe naturelle avait été reconnu l’an passé dans huit communes marnaises qui<br />

avaient subi les mêmes conséquences <strong>de</strong> la sécheresse. Les sinistrés disposent d’un délai <strong>de</strong><br />

30 jours à compter <strong>de</strong> la publication <strong>de</strong> l’arrêté pour déposer un état estimatif <strong>de</strong> leurs<br />

dommages auprès <strong>de</strong> leur compagnie d’assurances.


Environnement<br />

Dans l’Aisne et la Marne, le déséquilibre <strong>de</strong><br />

l’éolien<br />

Samuel Pargneaux / Les Echos<br />

Il y a aujourd’hui 460 éoliennes en activité dans l’Aisne.<br />

Une étu<strong>de</strong> souligne que l’Aisne, la Marne et même les Ar<strong>de</strong>nnes concentrent une trop gran<strong>de</strong><br />

partie <strong>de</strong>s éoliennes en service. Un conseiller régional <strong>de</strong>s Hauts-<strong>de</strong>-France monte au<br />

créneau.<br />

Les Hauts-<strong>de</strong>-France concentrent 30 % <strong>de</strong>s mâts construits en ne représentant que 6 % <strong>du</strong><br />

territoire national. Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes et qui viennent d’être mis en avant<br />

par une étu<strong>de</strong> prouvant le vrai déséquilibre <strong>de</strong> l’implantation <strong>de</strong> l’éolien en France. « Ils<br />

viennent chez nous parce que nous sommes pauvres. Normandie, Bretagne, Val-<strong>de</strong>-Loire, <strong>de</strong>s<br />

terres qui valent plus chères, d’autres intérêts en jeu et ce sont <strong>de</strong>s régions où il n’y a<br />

quasiment pas <strong>de</strong> machines, mais les mêmes couloirs <strong>de</strong> vent », constate Christophe Coulon,<br />

premier vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s Hauts-<strong>de</strong>-France.<br />

Il faut arrêter cet acharnement sur nos territoires<br />

Et pour lui, les élus et propriétaires qui acceptent les éoliennes chez eux ne le font pas pour<br />

<strong>de</strong>s considérations environnementales. « Vous n’enten<strong>de</strong>z jamais un élu dire qu’il met <strong>de</strong>s<br />

éoliennes pour préserver l’environnement. Par contre, il va vous dire qu’il refait ses routes, sa<br />

salle <strong>de</strong>s fêtes, etc. Tout cela au mépris <strong>du</strong> paysage, <strong>de</strong> ce que pense le voisin qui a les<br />

éoliennes sous le nez. » Aujourd’hui dans l’Aisne, il y a 460 éoliennes en activité, 173 sont en<br />

construction et 298 projets en instruction. Ce qui pourrait faire un millier d’éoliennes dans<br />

quelques années, si tous les dossiers sont validés. Dans la Marne, 470 mâts sont en action. Il y<br />

en a un peu plus <strong>de</strong> 400 dans l’Aube. Le Grand Est arrive juste <strong>de</strong>rrière les Hauts-<strong>de</strong>-France<br />

en termes <strong>de</strong> concentration avec 1 850 mâts (2 182 dans les Hauts-<strong>de</strong>-France). « Il faut arrêter<br />

cet acharnement sur nos territoires », tempête l’élu régional avant d’ajouter : « Il n’y a aucun<br />

cadre. Nous <strong>de</strong>mandons et espérons la mise en place <strong>de</strong> règles avec la loi sur la planification<br />

écologique et énergétique qui sera discutée à la rentrée. Nous ne sommes pas <strong>de</strong>s climatosceptiques<br />

mais il ne faut pas faire n’importe quoi. Une stratégie <strong>de</strong> bonne répartition est<br />

nécessaire. » Pour sensibiliser au mieux les élus locaux, Christophe Coulon enverra à la<br />

rentrée un mémento sur le bon usage <strong>de</strong> la démocratie en matière d’éolien. « Lorsqu’un projet<br />

se présente, certains élus sont per<strong>du</strong>s, il s’agit <strong>de</strong> les accompagner. Et certains d’entre-eux<br />

montent au créneau. Dans l’Aisne, je pense à Coincy, Armentières-sur-Ourcq, Leuilly-sous-<br />

Coucy, Mézières-sur-Oise où <strong>de</strong>s projets sont en cours. » Christophe Coulon et bon nombre<br />

<strong>de</strong> ses collègues, son prési<strong>de</strong>nt Xavier Bertrand en tête, comptent bien peser sur l’État afin<br />

que ce <strong>de</strong>rnier reprenne la main sur une situation particulièrement floue, tout en répartissant<br />

mieux l’effort au niveau national.


Presse écrite<br />

FRA<br />

Famille <strong>du</strong> média : PQR/PQD<br />

Edition : <strong>03</strong> aout <strong>2022</strong> P.20<br />

(Quotidiens régionaux)<br />

Journalistes : -<br />

Périodicité : Quotidienne<br />

Nombre <strong>de</strong> mots : 69<br />

Audience : 363000<br />

Sujet <strong>du</strong> média :<br />

Actualités-Infos Générales<br />

p. 1/1<br />


Q'tÜ huU U ckoi !<br />

FHANCe<br />

Presse écrite<br />

FRA<br />

Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />

Edition : Juillet - aout <strong>2022</strong> P.52<br />

Périodicité : Mensuelle<br />

Journalistes : -<br />

Audience : 45000<br />

Nombre <strong>de</strong> mots : 622<br />

Sujet <strong>du</strong> média :<br />

Agroalimentaire-Agriculture<br />

Economie-Services<br />

p. 1/1<br />

MARCHÉS // LANCEMENTS FRANCE<br />

TRAITEUR VÉGÉTAL FRAIS<br />

Vuna Gar<strong>de</strong>n Gourmet // Nestlé<br />

Alternative végétale au thon<br />

au rayon traiteur végétal frais.<br />

Recette100%végane.<br />

Ingrédients : eau, protéines <strong>de</strong> pois<br />

18%, huile <strong>de</strong> colza, gluten <strong>de</strong> blé, arômes,<br />

fibres d'agrumes, sel.<br />

Conditionnement : en pot en verre.<br />

Poidsnet :175 g.<br />

POMMES DE<br />

TERRE CUISINÉES<br />

SURGELÉES<br />

Wedges à la<br />

graisse <strong>de</strong> canard<br />

Pom Bistro // Cité<br />

Gourman<strong>de</strong><br />

Quartiers <strong>de</strong> pommes <strong>de</strong><br />

terre préfrits, cuisinésà<br />

la graisse <strong>de</strong> canard etau<br />

VIN BIO<br />

Collection Organic extra brut<br />

Nicolas Feuillatte // Terroirs &<br />

Vignerons <strong>de</strong> Champagne<br />

Vin <strong>de</strong> champagne biologique « Extra<br />

Brut » (comprenant entre 0 6 g et<br />

<strong>de</strong> sucre par litre, : 4,30 g/l).<br />

ici<br />

Assemblage : 60 % pinot noir et<br />

40%chardonnay.<br />

Élaboration vieillissement en cave : <strong>de</strong><br />

Prix: 3,99 €.<br />

persil,<br />

surgelés.<br />

5 ans minimum à température constante.<br />

Ingrédients:<br />

pomme<strong>de</strong><br />

Circuit <strong>de</strong> vente : Cavistes.<br />

CHIPS<br />

Sweet potato crisps Tyrrells<br />

// Intersnack France<br />

Chips <strong>de</strong> patates douces légèrement<br />

salées au sel <strong>de</strong> mer.<br />

Ingrédients : patate douce orange<br />

67%, huile <strong>de</strong> tournesol, sel <strong>de</strong> mer.<br />

Pro<strong>du</strong>it conditionné sous<br />

terre 89,8%, graisse <strong>de</strong><br />

canard 8,5 persil %, %, 1 sel<br />

<strong>de</strong> Cuéran<strong>de</strong> label rouge, ail<br />

en poudre 0,2%.<br />

Poids net 500 g (portion<br />

:<br />

pour2-3 personnes).<br />

€.<br />

Prix: 3,19<br />

Prix: 39€.<br />

DESSERT LAITIER<br />

Onctueux Chocolat et cacahuètes Rians //<br />

Laiteries H. Triballat<br />

Crème au chocolat à 60 <strong>de</strong> cacao à la cacahuète.<br />

%<br />

Ingrédients : onctueux 86 g (crème, lait écrémé, sucre,<br />

atmosphère<br />

protectrice.<br />

œufs, chocolat (5%) (pâte <strong>de</strong> cacao, sucre, cacao maigre en<br />

Poidsnet: 125 g.<br />

poudre),<br />

jauned'œufs,<br />

Prix: 2,99€.<br />

cacao), Cacahuètes 4 g<br />

(cacahuètes,<br />

sucre).<br />

SANDWICH<br />

Pains <strong>du</strong> Mon<strong>de</strong> Daunat // Norac<br />

Format : par lot <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux pots <strong>de</strong> 90 g.<br />

Prix: 2,20 €.<br />

Gamme <strong>de</strong> sandwichs triangle inspirés<br />

<strong>de</strong> la cuisine italienne et mexicaine.<br />

Deux recettes : jambon tomates<br />

marinées mozzarella sauce pesto<br />

(pain au romarin) poulet rôti<br />

et<br />

poivrons grillés sauce salsa (pain à la<br />

farine <strong>de</strong> maïs).<br />

Poids net :160 g.<br />

Prix: 2,69€.<br />

BOISSON CHAUDE<br />

Ricoré aux céréales et à la<br />

chicorée sans café // Nestlé<br />

Préparation pour boisson instantanée<br />

aux extraits <strong>de</strong> céréales <strong>de</strong> chicorée<br />

et<br />

torréfiées.<br />

Ingrédients : orge (44%), orge maltée<br />

(28%), seigle (14%), chicorée (14%).<br />

Poids net : boîte <strong>de</strong> 250 g<br />

(environ 50tasses).<br />

Prix: 3,69 €.<br />

HERBES AROMATIQUES<br />

C'est moi le chef //<br />

Jardins<strong>du</strong> Midi<br />

Aromates secs<br />

labelisés Haute Valeur<br />

Environnementale ou<br />

Agriculture Biologique,<br />

France, dans cultivée en un<br />

emballage écoresponsable.<br />

HVE : thym branche,<br />

Gamme<br />

laurier branche, thym-Laurier<br />

branche, mini-bouquets<br />

x 6, bouquets<br />

thym-laurier<br />

garnisx4.<br />

Gamme bio : laurier branche,<br />

thym branche, thym-Laurier<br />

branche, mini-bouquets<br />

thym-laurier.<br />

Prix: 1,99 €à 3,39 €.<br />

YAOURT<br />

Brebi'z Le Petit Basque // Sill Entreprises<br />

Gamme <strong>de</strong> yaourts brassés au lait <strong>de</strong> brebis dédiée aux<br />

enfantsà partir <strong>de</strong> 3 ans.<br />

Deux parfums fraise et : abricot.<br />

Ingrédients (fraise) lait <strong>de</strong> brebis, : perméat <strong>de</strong> lait <strong>de</strong><br />

brebis, sucre 6%, purée <strong>de</strong> fraise 5%, amidon <strong>de</strong> maïs,<br />

arômes naturels, concentré <strong>de</strong> carotte pourpre, jus <strong>de</strong> citron<br />

concentré, ferments<br />

lactiques.<br />

Conditionnement :<br />

4 x 90 g en pots<br />

recydables.<br />

Prix: 2,19 €.<br />

GALETTESBIO<br />

Corn Cakes Lima // Hain Celestial Group<br />

Galettes <strong>de</strong> maïs au<br />

chocolat<br />

bioetvéganes.<br />

BEURRE BIO<br />

Beurre bio 100 % Breton Grand Fermage //<br />

Eurial (Agrial)<br />

Beurre biologique entier,<br />

doux ou <strong>de</strong>mi-sel (2 % <strong>de</strong> sel),<br />

fabriqué à Cesson-Sévigné (35)<br />

à partir <strong>de</strong> lait collecté en<br />

Bretagne.<br />

Format : 250 g. Prix 2,35 : €.<br />

—<br />

ORÎ0IN6<br />

Deux recettes : pure choco<br />

(chocolat noir) et creamu<br />

choco (chocolat au lait).<br />

Ingrédients (creamy) :<br />

chocolat (sucre <strong>de</strong> canne,<br />

beurre cacao, sirop <strong>de</strong> <strong>de</strong> riz, pâte <strong>de</strong> cacao, arôme <strong>de</strong> vanille<br />

naturel, émulsifiant : lécithine (<strong>de</strong> tournesol)) (58,8%),<br />

maïs 41,1%, sel marin.<br />

Conditionnement : sachet <strong>de</strong> 6 galettes.<br />

Distribution en magasins biologiques.<br />

Prix: 2,29€.<br />

232569 VIGNERONS - CISION 6959843600509<br />

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Tourisme : les start-up <strong>du</strong> Grand-Est à<br />

l'honneur<br />

Benedicte Weiss Le 01/<strong>08</strong> à 10:00 Les Echos<br />

La cathédrale <strong>de</strong> Reims, un <strong>de</strong>s monuments les plus visités <strong>du</strong> Grand Est, pourrait faire appel<br />

à <strong>de</strong>s innovations.<br />

L'agence régionale <strong>du</strong> tourisme Grand Est a lancé au<br />

printemps un « explorateur <strong>de</strong>s innovations » piochées en<br />

France et à l'étranger, avec plus <strong>de</strong> 50 solutions <strong>de</strong>stinées<br />

aux professionnels <strong>du</strong> secteur. Un moyen <strong>de</strong> tirer son<br />

épingle <strong>du</strong> jeu alors que la compétition entre région est<br />

ru<strong>de</strong> pour attirer les visiteurs.<br />

S'armer pour sortir <strong>du</strong> lot dans la compétition que se livrent les régions pour attirer les<br />

touristes. C'est l'objectif <strong>du</strong> Grand Est qui a lancé en avril le premier « explorateur<br />

d'innovations » touristiques <strong>de</strong> France, avec 50 solutions clé en main à disposition<br />

<strong>de</strong>s 13.600 professionnels <strong>du</strong> secteur présent dans la région. « La concurrence est forte,<br />

beaucoup <strong>de</strong> <strong>de</strong>stinations se sont engagées dans la communication et l'attractivité », estime<br />

Arnaud Robinet, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'ART GE et maire <strong>de</strong> Reims.<br />

Les propositions sont variées et pourront être mises en place dans tous les lieux recevant <strong>du</strong><br />

public. L'application, développée par la start-up américaine Go City, qui permet <strong>de</strong> réunir<br />

dans un seul QR Co<strong>de</strong> les entrées <strong>de</strong> plusieurs activités touristiques et une carte <strong>de</strong> transport<br />

pourrait ainsi répondre aux attentes <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s villes telles que Strasbourg, Reims ou Metz.<br />

Plateforme immersive<br />

Très à la mo<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis quelques années, la réalité augmentée tient une place importante dans<br />

la brochure interactive, tout comme les assistants pour les visiteurs aveugles ou déficients<br />

visuels. Un dispositif, créé par la société israélienne OrCam, placé sur une <strong>de</strong>s branches d'une<br />

paire <strong>de</strong> lunettes pour transformer les informations visuelles en informations sonores pourrait<br />

sé<strong>du</strong>ire les musées et autres lieux culturels <strong>du</strong> Grand Est.<br />

Plus novateur, la plateforme immersive Mnemeia créée par <strong>de</strong>s développeurs français qui<br />

permet <strong>de</strong> découvrir <strong>de</strong>s collections cachées, <strong>de</strong>s sites archéologiques protégés, <strong>de</strong>s musées et<br />

<strong>de</strong> lieux culturels dans une sorte <strong>de</strong> « métavers français <strong>de</strong> la culture ».<br />

« La concurrence est forte, beaucoup <strong>de</strong> <strong>de</strong>stinations s'étant engagées dans la communication<br />

et l'attractivité ».<br />

Arnaud Robinet, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'ART GE et maire <strong>de</strong> Reims<br />

Les applications mobiles mettant en avant les mobilités douces sont légion. La société<br />

suédoise BikeTrace équipe, comme son nom l'indique, les vélos électriques d'un appareil


permettant <strong>de</strong> les sécuriser. « Le vol <strong>de</strong>s vélos est un obstacle majeur. Nous développons un<br />

ca<strong>de</strong>nas intelligent pour suivre leurs emplacements », décrit l'entreprise créée en 2017.<br />

Toujours sur le sujet <strong>de</strong> la mobilité, l'entreprise norvégienne ChargeBnB a réalisé une<br />

plateforme numérique pour partager les chargeurs privés <strong>de</strong> véhicules électriques. « Au vu <strong>du</strong><br />

nombre insuffisant <strong>de</strong>s bornes grand public notamment en France, il nous a semblé important<br />

<strong>de</strong> fournir cette solution afin d'inciter au développement <strong>de</strong> séjours en voiture électrique »,<br />

met en avant la start-up.<br />

Le Grand Est a enregistré en 2021 un peu plus <strong>de</strong> 56 millions <strong>de</strong> visiteurs sur ses sites, dont<br />

38 % <strong>de</strong> touristes (les autres étant <strong>de</strong>s excursionnistes). Un chiffre en progression <strong>de</strong> 21 % par<br />

rapport à 2020 mais bien inférieur aux 80 millions <strong>de</strong> visiteurs comptabilisés en 2019, avant le<br />

Covid. La région n'a rattrapé que 21 % <strong>de</strong> ses volumes <strong>de</strong> touristes per<strong>du</strong>s <strong>de</strong>puis 2019 et 3 %<br />

<strong>de</strong> ses touristes étrangers.<br />

Peu <strong>de</strong> retours<br />

La quête <strong>de</strong> visiteurs est donc lancée pour tous les lieux touristiques. Aussi bien le parc<br />

d'attractions Nigloland à Dolancourt (Aube), le site payant le plus prisé <strong>de</strong> la région avec plus<br />

<strong>de</strong> 300.000 visiteurs chaque année, que les activités <strong>de</strong> batellerie à Gérardmer (Vosges), les<br />

cathédrales <strong>de</strong> Reims et <strong>de</strong> Strasbourg ou encore le site mémoriel <strong>de</strong> Ver<strong>du</strong>n, le camp <strong>de</strong><br />

déportation <strong>du</strong> Struthof, dans le Bas-Rhin, etc..<br />

Les innovations ont été choisies en partenariat avec Atout France, avec qui l'ART GE et la<br />

région Grand Est disposent d'un contrat-cadre. Le bras armé <strong>de</strong> l'Etat en matière <strong>de</strong> promotion<br />

touristique dispose <strong>de</strong> 29 bureaux répartis dans 25 pays. Jugeant la démarche novatrice,<br />

l'agence <strong>de</strong> développement touristique <strong>de</strong> la France a pris en charge le développement <strong>de</strong><br />

l'explorateur d'innovations - sans en préciser le montant - dans le cadre <strong>de</strong> ses actions <strong>de</strong> veille<br />

internationale. L'ART GE indique avoir peu <strong>de</strong> retours <strong>de</strong>s professionnels pour l'heure.<br />

Batorama, filiale <strong>de</strong>s Ports <strong>de</strong> Strasbourg à la tête d'une flotte <strong>de</strong> bateaux-promena<strong>de</strong>s, s'est<br />

rapprochée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux solutions.


Pour le tourisme tricolore, le mois <strong>de</strong> juillet<br />

a tenu ses promesses<br />

L'hôtellerie-restauration, qui a tiré le PIB français vers le haut au <strong>de</strong>uxième trimestre, poursuit<br />

sur sa lancée. Les touristes étrangers sont bien présents, tandis que la clientèle française<br />

semble avoir gardé ses habitu<strong>de</strong>s dans l'Hexagone. Le mois d'août <strong>de</strong>vrait s'inscrire dans la<br />

même lignée.<br />

La région PACA a fait le plein au mois <strong>de</strong> juillet. (Max BAUWENS/REA)<br />

Par Yann Duvert, Clotil<strong>de</strong> Briard<br />

Publié le 2 août <strong>2022</strong> Les Echos<br />

A <strong>de</strong>ux pas <strong>de</strong> la Tour Eiffel, les restaurants et cafés appréciés <strong>de</strong>s touristes ont enfin retrouvé<br />

un peu d'animation. Presque désertés pendant plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans, ils ont recommencé à faire le<br />

plein <strong>de</strong> visiteurs venus d'Europe mais aussi <strong>de</strong> tout le continent américain et <strong>de</strong>s régions<br />

françaises.<br />

Les réservations à Paris ont bondi <strong>de</strong> 32 % entre mi-juin et fin juillet par rapport à la même<br />

pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 2021, selon la plateforme TheFork . Au total, elles ont progressé <strong>de</strong> 22 % dans<br />

toute la France, avec <strong>de</strong>s records dans <strong>de</strong>s villes comme Nice (+55 %) ou Cannes (+39 %).<br />

Même si quelques métropoles, à l'instar <strong>de</strong> Nantes ou Montpellier, sont plus en retrait.<br />

Le tourisme moteur <strong>du</strong> PIB tricolore<br />

D'une manière générale, le cru <strong>2022</strong> s'annonce bon pour le tourisme tricolore. Car les<br />

Français, même s'ils sont partis en plus grand nombre à l'étranger, ont gardé le goût <strong>de</strong>s<br />

vacances dans l'Hexagone. « La montagne et la campagne tirent leur épingle <strong>du</strong> jeu, le centre<br />

<strong>de</strong> la France est très prisé », confirme Laurent Duc, à la tête <strong>de</strong> la branche hôtellerie au sein <strong>de</strong><br />

l'Union <strong>de</strong>s métiers et <strong>de</strong>s in<strong>du</strong>stries <strong>de</strong> l'hôtellerie (Umih).<br />

Combiné au retour <strong>de</strong> la clientèle nord-américaine, ce facteur <strong>de</strong>vrait ainsi venir conforter le<br />

net rebond <strong>de</strong> consommation enregistré par le secteur <strong>de</strong> l'hôtellerie-restauration au <strong>de</strong>uxième<br />

trimestre (+8,9 %, selon l'Insee), donnant au passage un coup <strong>de</strong> fouet au PIB français.


De leur côté, les professionnels <strong>de</strong> l'hébergement se frottent les mains. Tous les indicateurs<br />

sont au beau fixe, et le taux <strong>de</strong> fréquentation tutoie désormais son niveau d'avant-Covid. Dans<br />

l'hôtellerie, les prix s'envolent : +22,5 % en Île-<strong>de</strong>-France au mois <strong>de</strong> juillet par rapport<br />

à 2019, +20,1 % en Corse, +21,3 % en Bretagne. La hausse atteint même 34,7 % en Paca ou<br />

le revenu par chambre disponible (RevPar), l'un <strong>de</strong>s principaux indicateurs, augmente <strong>de</strong><br />

35 %. « La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est extrêmement forte, il y a <strong>du</strong> mon<strong>de</strong> partout », s'enthousiasme Michel<br />

Tschann, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Fédération <strong>de</strong> l'hôtellerie <strong>de</strong> la restauration et <strong>du</strong> tourisme Nice Côte<br />

d'Azur, qui ne prévoit pas <strong>de</strong> tassement au mois d'août. « C'est rassurant économiquement et<br />

émotionnellement. »<br />

Le sud <strong>de</strong> la France n'est pas seul à tirer son épingle <strong>du</strong> jeu. Logis Hotels, premier groupe<br />

d'hôteliers-restaurateurs indépendants, connaît un été record, avec comme locomotives les<br />

régions <strong>du</strong> Sud-Ouest et l'Auvergne-Rhône-Alpes. A la clé, un chiffre d'affaires en hausse <strong>de</strong><br />

79 % par rapport à juillet 2019. « Et l'on <strong>de</strong>vrait avoir un mois d'août aussi bon, avec en plus<br />

<strong>de</strong>s réservations <strong>de</strong> <strong>de</strong>rnière minute », assure son directeur général, Karim Soleilhavoup.<br />

Dans les campings, le mois <strong>de</strong> juillet a également répon<strong>du</strong> aux attentes, en particulier pendant<br />

la première quinzaine. Et même si <strong>de</strong>s contrastes sont observés en fonction <strong>de</strong>s zones<br />

géographiques, que la canicule a pu freiner certaines ar<strong>de</strong>urs, et que les commerces annexes<br />

(en particulier la restauration) subissent l'effet pouvoir d'achat, un record <strong>de</strong> fréquentation


este tout à fait envisageable cet été. Pour Odalys, qui propose <strong>de</strong>s hébergements en camping<br />

ou en rési<strong>de</strong>nces, le mois d'août s'annonce d'ailleurs « exceptionnel », avec un taux<br />

d'occupation supérieur à 92 %.<br />

Malgré la montée <strong>de</strong> l'inflation, l'envie <strong>de</strong> se faire plaisir <strong>de</strong>meure, y compris pour les plus<br />

petits budgets. Ceux qui ne partent pas en vacances cherchent une échappatoire, et les parcs<br />

<strong>de</strong> loisirs sont nombreux à en bénéficier, avec <strong>de</strong>s niveaux globalement similaires à l'été 2019.<br />

« Pour l'instant, les réservations et les préventes sont <strong>de</strong> bonne tenue », se félicite Sophie<br />

Huberson, déléguée générale <strong>du</strong> Syndicat national <strong>de</strong>s espaces <strong>de</strong> loisirs, d'attractions et<br />

culturels. « Nous n'avons pas d'éléments qui viendraient infléchir cette tendance. »<br />

Incertitu<strong>de</strong> sur la rentrée<br />

Un petit bémol est, cependant, à apporter à cette tendance positive <strong>de</strong> l'été. Dans la<br />

restauration, <strong>de</strong> multiples établissements situés dans les zones touristiques et habitués à rester<br />

ouverts non-stop ou presque en très haute saison, ont dû instaurer <strong>de</strong>s jours <strong>de</strong> fermeture, faute<br />

<strong>de</strong> personnel en nombre suffisant . Leurs ventes par rapport à 2019, l'année <strong>de</strong> référence<br />

d'avant la pandémie, en seront donc forcément impactées. De manière plus globale, la reprise<br />

<strong>du</strong> tourisme tricolore pourrait être enrayée par le manque <strong>de</strong> main d'oeuvre. Selon étu<strong>de</strong> <strong>du</strong><br />

World Travel & Tourism Council (WTTC) publiée ce mardi, 70.000 postes sont toujours<br />

vacants dans le secteur.<br />

Et la rentrée risque d'être moins rose. Les préoccupations face à l'inflation et les arbitrages <strong>de</strong>s<br />

consommateurs face à d'autres dépenses lour<strong>de</strong>s laissent peser <strong>de</strong>s incertitu<strong>de</strong>s sur le secteur.<br />

Avec une part <strong>de</strong>s dépenses énergétiques en augmentation dans les budgets, la fréquentation<br />

<strong>de</strong>s restaurants comme les déplacements <strong>du</strong>rant les vacances <strong>de</strong> la Toussaint ou <strong>de</strong> Noël<br />

pourraient souffrir.


Atten<strong>du</strong> <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> 25 ans, l’hôtel a<br />

enfin ouvert ses portes<br />

Maxime Mascoli / L’Union <strong>du</strong> <strong>03</strong> <strong>08</strong> 22<br />

Le complexe hôtelier fait la part belle au bois pour mieux s’intégrer dans son environnement,<br />

au coeur <strong>de</strong>s vignes. Loisium se veut aussi moins cher que le palace Royal Champagne à<br />

Champillon.<br />

Mutigny Cette fois-ci, c’est fait. Depuis ce lundi, l’hôtel Loisium a accueilli ses premiers<br />

clients. La conclusion d’un grand rêve mené par Bernard Beaulieu. On est parti à la<br />

découverte <strong>de</strong>s lieux qui veulent aussi s’adresser aux locaux.<br />

Bernard Beaulieu a encore <strong>du</strong> mal à y croire, assis sur un confortable canapé dans la spacieuse<br />

et lumineuse entrée où règne le bois. « C’était impressionnant <strong>de</strong> voir les premières valises<br />

arriver lundi. Cette nuit, je me <strong>de</strong>mandais si c’était bien réel. » Ça l’est. Depuis lundi, le projet<br />

un peu fou qu’il portait <strong>de</strong>puis 1997, construire un hôtel <strong>de</strong> standing à Mutigny, a enfin vu le<br />

jour. L’accomplissement <strong>de</strong> 25 années <strong>de</strong> travail « où on m’a beaucoup traité <strong>de</strong> doux rêveur<br />

», sourit malicieusement Bernard Beaulieu. « Mais j’ai aussi été beaucoup soutenu par la<br />

communauté <strong>de</strong> communes d’Aÿ et son prési<strong>de</strong>nt Dominique Lévêque, ainsi que par la caisse<br />

<strong>de</strong>s dépôts et consignations, le bras armé financier <strong>de</strong> l’État. » Et évi<strong>de</strong>mment, par le groupe<br />

autrichien Loisium qui a mené le projet jusqu’au bout, là où <strong>de</strong> nombreux investisseurs ont<br />

jeté l’éponge.<br />

Malgré l’événement que cela représente, l’ouverture s’est faite en toute discrétion : « Il faut le<br />

temps <strong>de</strong> se ro<strong>de</strong>r, sourit Bernard Beaulieu. Ils pensent faire l’inauguration officielle d’ici<br />

octobre. » Karine Anciaux, directrice <strong>de</strong>s ventes, est déjà satisfaite : « On a une quarantaine<br />

<strong>de</strong> chambres [sur une centaine] qui sont déjà réservées pour cette première semaine. » Un<br />

début encourageant pour le groupe hôtelier et ce alors qu’ils ne fonctionnent qu’à la moitié <strong>de</strong><br />

leur capacité : « On n’ouvrira à la clientèle d’affaires qu’en septembre. »<br />

On veut s’ouvrir aux habitants <strong>du</strong> coin Karine Anciaux, directrice <strong>de</strong>s ventes<br />

Il faut dire que la proposition a <strong>de</strong> quoi sé<strong>du</strong>ire : plus qu’un lieu où dormir, Loisium veut<br />

proposer « une expérience » dans laquelle le champagne tient une gran<strong>de</strong> place. Le ton est<br />

donné dès l’entrée puisqu’on y trouve le bar « qui dispose d’une cinquantaine <strong>de</strong> références<br />

pour l’instant » . Les bouteilles trônent tels <strong>de</strong>s bijoux dans une gran<strong>de</strong> vitrine réfrigérée.<br />

À l’étage, où se situent les premières chambres, réparties sur <strong>de</strong>ux niveaux, on rencontre une<br />

gran<strong>de</strong> mezzanine : « C’est ici qu’on va proposer <strong>de</strong>s dégustations <strong>de</strong> champagne avec un<br />

sommelier. C’est déjà très <strong>de</strong>mandé par les clients », sourit Karine Anciaux. Ils ont même<br />

poussé le bouchon jusqu’à embaucher une jeune femme pour les aiguiller dans leurs visites <strong>de</strong><br />

cave : « J’ai appris tous les horaires d’ouverture », s’amuse Lucie <strong>de</strong>rrière son bureau.<br />

Au même niveau que le bar, le restaurant <strong>de</strong> 120 couverts, l’Horisium, offre une vue<br />

imprenable sur le vignoble avec ses gran<strong>de</strong>s verrières. « Avant ici, on extrayait <strong>du</strong> sable, se<br />

souvient Bernard Beaulieu. Je ne pensais pas qu’on pouvait avoir une telle vue ! On aperçoit<br />

même Châlons-en-Champagne . » La brasserie se veut accessible « pour faire venir les<br />

locaux. On veut s’ouvrir aux habitants <strong>du</strong> coin. C’est pourquoi on propose une cuisine<br />

composée à 90 % <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>its d’ici . » D’ici la rentrée, un restaurant plus gastronomique, la<br />

Table <strong>du</strong> chef, ouvrira à son tour.<br />

Enfin, pour se détendre après une journée <strong>de</strong> visite, les clients pourront se prélasser dans le<br />

spa <strong>de</strong> 1 000m² en rez-<strong>de</strong>-jardin, avec piscine chauffée, sauna et hammam. Hélas, il est


éservé aux clients <strong>de</strong> l’hôtel pour l’instant. Peut-être y retrouvera-t-on Bernard Beaulieu,<br />

maintenant que ce qu’il appelle lui-même « le projet d’une vie » s’est concrétisé. « C’est vrai<br />

que je vais y venir souvent dans les prochaines semaines , rigole-t-il. Mais après, je ne sais<br />

pas trop ce que je vais faire. » On est à peu près certains que l’ancien maire <strong>de</strong> Mutigny a<br />

d’autres projets sous le cou<strong>de</strong>.


Un hôtel <strong>de</strong> luxe en plein cœur <strong>de</strong>s vignobles<br />

<strong>de</strong> Mutigny<br />

Mardi 2 août <strong>2022</strong> à 15:51<br />

Par Marie-Amélie Masson, France Bleu Champagne-Ar<strong>de</strong>nne<br />

A Mutigny, près d’Epernay, le Loisium Wine and Spa a démarré son activité ce lundi 1er août<br />

avec ses premiers clients. Un complexe hôtelier 4 étoiles qui se veut au plus proche <strong>de</strong>s<br />

vignobles et <strong>du</strong> champagne.<br />

Faça<strong>de</strong> <strong>du</strong> Loisium Wine and Spa <strong>de</strong> Mutigny - Loisium<br />

Le Loisium Wine and Spa a ouvert ses portes à ses premiers clients ce lundi 1er août. Situé au<br />

cœur <strong>de</strong>s vignes <strong>de</strong> Mutigny, le complexe hôtelier 4 étoiles propose <strong>de</strong> nombreuses<br />

prestations : 101 chambres dont six suites, un restaurant bistronomique <strong>de</strong> 120 couverts, une<br />

piscine chauffée à 29°, un spa <strong>de</strong> 1 000m² comprenant <strong>de</strong>ux saunas, un hammam et <strong>de</strong>s<br />

cabines <strong>de</strong> soins, mais aussi <strong>de</strong>s activités à base <strong>de</strong> dégustation <strong>de</strong> vin.<br />

Des baies vitrées arpentent la bâtisse donnant sur <strong>de</strong>s kilomètres <strong>de</strong> vignes et <strong>de</strong>s champs. Le<br />

restaurant gastronomique ouvrira en octobre. Pour une nuit dans cet hôtel <strong>du</strong> groupe<br />

autrichien, <strong>du</strong> même nom, comptez minimum 185 euros.


Au catalogue : 4 000 références <strong>de</strong> champagne<br />

Et la pépite <strong>de</strong> cet hôtel : son catalogue <strong>de</strong> champagne. Le complexe réunit 4 000 références<br />

<strong>de</strong> champagne prêtes à faire pétiller les papilles <strong>de</strong>s clients. Les bouteilles sont exposées à<br />

l’accueil pour permettre à la clientèle d’examiner la diversité <strong>de</strong> la collection. "La volonté est<br />

<strong>de</strong> leur proposer une expérience oenotouristique pour une immersion totale <strong>du</strong> champagne et<br />

<strong>de</strong> la Champagne" , argumente Karine Anciaux, directrice <strong>de</strong>s ventes et marketing <strong>de</strong> l’hôtel.<br />

L’hôtel est à peine ouvert que le barman s’active déjà. Les premiers clients ont <strong>de</strong>mandé une<br />

bouteille : "Les <strong>de</strong>ux premières coupes <strong>de</strong> champagne servi à l’hôtel sont avec une cuvée qui<br />

a été faite avec la maison Boizel."<br />

Bar <strong>de</strong> l'hôtel - Loisium<br />

Une architecture qui appelle au voyage<br />

Le bois, un élément omniprésent autour <strong>de</strong> l’hôtel. "Nous sommes vraiment sur une création<br />

en adéquation avec l’extérieur, décrit Karine Anciaux. Puis, nos ouvertures vont permettre au<br />

client <strong>de</strong> se projeter sur l’environnement. C’est vraiment une invitation au voyage, à la nature<br />

et au champagne !"


Hélène, venu tout droite <strong>de</strong>s Pays-Bas, a tenu à s’arrêter quelques jours à Mutigny. "Très<br />

hype, très chic ! La vue est magnifique et l’atmosphère est formidable", s’émerveille-t-elle.<br />

Elle souhaite passer le restant <strong>de</strong> ses vacances à visiter les maisons <strong>de</strong> champagne.<br />

Un espace détente face à la vue - Loisium<br />

Là, je me dis qu’on ne s’est pas planté - Bernard Beaulieu, ancien maire <strong>de</strong> Mutigny<br />

Cet hôtel, il avait remué ciel et terre pour le voir apparaître. Bernard Beaulieu, ancien maire<br />

<strong>de</strong> Mutigny <strong>de</strong> 1995 à 2014, y réfléchissait <strong>de</strong>puis déjà une vingtaine d’année à ce complexe<br />

hôtelier. Ce 1er août, son rêve s’est enfin concrétisé : "Date mémorable qui est l’issue <strong>de</strong><br />

vingt-cinq ans dont une bonne dizaine d’années <strong>de</strong> soucis, <strong>de</strong> problème, <strong>de</strong> trahison, <strong>de</strong><br />

remise en question, <strong>de</strong> refus <strong>de</strong> suivre un projet entre vigne et forêt… Aujourd’hui, on est un<br />

peu fébrile."<br />

Alors quand les premiers clients, un couple hollandais, sont arrivés sur le parking, Bernard<br />

Beaulieu était ravi. "Là je me dis qu’on ne s’est pas planté, se réjouit l’ancien maire. Ça fait<br />

chaud au cœur."


En vadrouille dans l’Aube 3/6<br />

À Essoyes, comme dans un tableau <strong>de</strong><br />

Renoir<br />

Aurore Chabaud L’Ar<strong>de</strong>nnais <strong>du</strong> <strong>03</strong> <strong>08</strong> 22<br />

Suivez la gui<strong>de</strong>, Sarah Hacquart, qui vous conte l’histoire <strong>de</strong>s Renoir <strong>de</strong>vant l’Ource, où<br />

Pierre-Auguste Renoir a peint le tableau «Les laveuses».<br />

Empruntez la route <strong>de</strong> Bar-sur-Seine, prenez les petites routes, qui vous feront passer par le<br />

vignoble et bien <strong>de</strong>s maisons <strong>de</strong> champagne avant d’atterrir pour une journée hors <strong>du</strong> temps à<br />

Essoyes, village cher au cœur <strong>du</strong> peintre Renoir.<br />

Canotier sur la tête, longue robe et pen<strong>de</strong>ntif représentant un tableau <strong>de</strong> Renoir autour <strong>du</strong> cou,<br />

Sarah Hacquart, gui<strong>de</strong>-conférencière indépendante <strong>de</strong>puis 2018, nous emmène le long <strong>de</strong><br />

l’Ource sur les pas <strong>de</strong> Renoir. Après une dizaine <strong>de</strong> minutes <strong>de</strong> marche, c’est à l’ombre <strong>de</strong>s<br />

arbres, au bord <strong>de</strong> la rivière <strong>de</strong>vant une repro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> tableau Les laveuses qu’elle s’arrête.<br />

De la famille Renoir, elle sait tout ou presque. Seuls les modèles <strong>de</strong> certaines toiles laissent<br />

encore planer le mystère. Alors, elle a décidé <strong>de</strong> laisser parler son imagination en y associant<br />

<strong>de</strong>s éléments <strong>de</strong> la vie <strong>de</strong>s Renoir pour en faire un conte qu’elle délivre dans ce lieu bucolique<br />

si cher au cœur <strong>du</strong> peintre. Pourtant, il a fallu que son épouse Aline Charigot, originaire<br />

d’Essoyes, déploie <strong>de</strong>s trésors <strong>de</strong> persuasion pour le convaincre <strong>de</strong> « paysanner en<br />

Champagne. »<br />

« Renoir était fait pour peindre comme la vigne pour donner <strong>du</strong> vin. »<br />

Ce n’est qu’en 1888 qu’elle parvient à le faire venir dans son village natal. « Aline était<br />

persuadée que Renoir était fait pour peindre comme la vigne pour donner <strong>du</strong> vin », rappelle<br />

Sarah au détour <strong>de</strong> sa lecture. Même si à Paris ses amis s’appellent Clau<strong>de</strong> Monet, Édouard<br />

Manet, Berthe Morisot, Émile Zola, Edgar Degas ou encore Cézanne… « à peine arrivé ici, il<br />

fut envahi par l’émotion. Tout ici le touchait, les paysages, la campagne, la rivière, les<br />

hommes et les femmes qui y vivaient. Il voulait tout peindre et immortaliser cette vie<br />

campagnar<strong>de</strong> ».<br />

À Essoyes, tout est source d’inspiration pour l’artiste, qui peine à vivre <strong>de</strong> son travail. Lui, qui<br />

aime peindre le bonheur, les lieux propices à la joie. Ses modèles <strong>de</strong> prédilection restent<br />

Aline, ses enfants Pierre, Jean et Clau<strong>de</strong> et la belle Gabrielle Renard, la nounou, surnommée<br />

Bibon par Jean. « Ça a été un modèle et un personnage incontournable. Une muse pour le père<br />

et le fils. Ce sont les œuvres réalisées à partir <strong>de</strong> ce modèle qui se sont le mieux ven<strong>du</strong>es. »<br />

« J’aime mieux peindre que marcher »<br />

Après avoir loué une maison <strong>de</strong> taille mo<strong>de</strong>ste, à côté <strong>de</strong> celle <strong>du</strong> tailleur <strong>de</strong> pierre, les Renoir<br />

achètent en 1896 pour 4 000 francs, le prix <strong>du</strong> tableau <strong>de</strong>s Filles au piano , la <strong>de</strong>meure<br />

familiale. Chaque été, la famille y prend ses quartiers. Propriété <strong>de</strong>s Renoir jusqu’en 2012,<br />

elle est rachetée par la commune d’Essoyes et restaurée. « On s’est attaché à reconstituer les<br />

lieux tels que Renoir les avait connus entre 1905 et 1907 car c’est à cette pério<strong>de</strong> qu’ils sont<br />

venus le plus longtemps à Essoyes », souligne Sarah. Désormais ouverte à la visite, la maison<br />

vous plonge dans un voyage dans le temps. Tout y a été reconstitué dans les moindres détails


à tel point que l’on s’attend à voir Pierre-Auguste Renoir débarquer pinceau à la main et à<br />

entendre les rires <strong>de</strong> ses enfants résonner.<br />

L’âme <strong>de</strong>s Renoir plane. À travers <strong>de</strong>s œuvres originales, <strong>de</strong>s objets leur ayant appartenu<br />

comme le lit, la table <strong>de</strong> cuisine, le vaisselier ou encore la chambre <strong>de</strong>s enfants. Un joyeux<br />

bazar organisé que l’on <strong>de</strong>vine encore. Au fond <strong>du</strong> jardin, plus au calme, à l’ombre <strong>de</strong>s arbres,<br />

se dresse l’atelier construit en 1907 pour « libérer le salon <strong>de</strong> Madame Renoir . » Renoir très<br />

amoindri par la maladie se déplace en fauteuil roulant. « J’aime mieux peindre que marche r<br />

», disait-il, préférant abandonner tout traitement, pour conserver intact son inspiration. « Il a<br />

peint jusqu’au <strong>de</strong>rnier jour <strong>de</strong> sa vie le matin <strong>du</strong> 3 décembre 1919 où il est mort à Cagnes . »<br />

Dans les rues d’Essoyes, l’ombre <strong>de</strong> la famille Renoir est partout. Au détour d’une rue, sur la<br />

faça<strong>de</strong> d’une maison, dans les paysages et bien évi<strong>de</strong>mment au cœur <strong>du</strong> centre culturel. En<br />

Champagne, toute bonne visite s’achève par <strong>de</strong>s bulles sur place pour goûter la cuvée<br />

Gabrielle ou dans les villages alentour, où les maisons <strong>de</strong> champagne se succè<strong>de</strong>nt sur la route<br />

menant à Bar-sur-Seine.<br />

Pour découvrir Essoyes autrement le lundi à 15 h jusqu’au 8 août : « Les confi<strong>de</strong>nces <strong>de</strong>s<br />

Renoir à l’heure <strong>du</strong> thé ». Tarifs : 10 € a<strong>du</strong>lte. 5 € enfant. Contact : <strong>03</strong> 25 29 94 43.<br />

Jusqu’au 18 août, l’Instant Renoir. Tarif : 16 €. Gratuit moins <strong>de</strong> 18 ans. Réservations au <strong>03</strong><br />

25 29 10 94.<br />

Demain, on reprend la route direction l’abbaye <strong>de</strong> Clairvaux.

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