Essais & Simulations 151
Spécial Métrologie « 4.0 » Quand les technologies du futur s’invitent dans la métrologie
Spécial Métrologie « 4.0 »
Quand les technologies du futur s’invitent dans la métrologie
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DOSSIER 30<br />
DOSSIER 42<br />
Spécial<br />
Métrologie<br />
« 4.0 »<br />
Quand les technologies<br />
du futur s’invitent dans la<br />
métrologie<br />
<strong>Essais</strong> et modélisation 8<br />
Lorsque l’équipe des essais dialogue avec le<br />
bureau d’études<br />
Mesures 20<br />
Mesure vibratoire et acoustique : solutions et<br />
méthodes à mettre en place<br />
N° <strong>151</strong> • Novembre-Décembre 2022-Janvier 2023 • 20 €
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influencent les performances des produits, la simulation multiphysiques<br />
est un moteur de l’innovation en acoustique. La capacité à prendre<br />
en compte les phénomènes physiques couplés permet de prédire,<br />
d’optimiser et de tester virtuellement un design en conditions réelles,<br />
avant même qu’un premier prototype ne soit construit.<br />
» comsol.fr/feature/acoustics-innovation<br />
B I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
ÉDITORIAL<br />
La décarbonation, l’autre défi des essais<br />
Olivier Guillon<br />
Rédacteur en chef<br />
La guerre en Ukraine aura fait son petit effet, c’est le<br />
moins qu’on puisse dire… alors que l’industrie sortait à<br />
peine des stupeurs liées aux Covid-19, affrontant dans<br />
la douleur les conséquences de la crise économique<br />
en matière d’approvisionnements (en particulier dans<br />
l’électronique), voilà qu’elle se heurte aujourd’hui à une<br />
autre urgence : réduire sa consommation d’énergie.<br />
Naturellement, le monde des essais n’est pas épargné<br />
par la nécessité d’optimiser sa consommation de gaz<br />
et électricité afin d’en réduire les coûts. Néanmoins,<br />
les laboratoires de test ne partent pas de rien. Depuis<br />
longtemps, les donneurs d’ordres leur imposent de<br />
réduire les coûts et les temps des campagnes d’essais,<br />
« En matière d’économie<br />
d’énergie, les laboratoires<br />
de test ne partent pas de<br />
rien. Depuis longtemps,<br />
les donneurs d’ordres leur<br />
imposent de réduire les<br />
coûts et les temps des<br />
campagnes d’essais »<br />
les poussant ainsi à optimiser au maximum l’utilisation de bancs et de machines de tests<br />
voire d’enceintes climatiques déjà très consommatrices d’énergie.<br />
Parallèlement s’est fortement développée la simulation numérique, réduisant à son tour le<br />
nombre d’essais physiques tout en multipliant le nombre de scénarios. Enfin, la traçabilité<br />
de processus de tests a permis de faire émerger des logiciels permettant de suivre de<br />
multiples données issues de capteurs toujours plus performants.<br />
Bien sûr, cela ne suffira pas et les laboratoires d’essais, comme toute entreprise, devront<br />
se conformer aux multiples exigences de la loi Climat et Énergie, mais aussi réduire ipso<br />
facto – et le plus rapidement possible – leurs consommations énergétiques afin de rester<br />
compétitifs… il en va désormais, pour nombre d’entre eux, de leur survie ●<br />
Envie de réagir ?<br />
@EssaiSimulation<br />
ÉDITEUR<br />
MRJ Informatique<br />
Le Trèfle<br />
22, boulevard Gambetta<br />
92130 Issy-les-Moulineaux<br />
Tél. : 01 84 19 38 10<br />
Fax : 01 34 29 61 02<br />
Direction :<br />
Michaël Lévy<br />
Directeur de publication :<br />
Jérémie Roboh<br />
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COMMERCIALISATION<br />
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l’étranger, 4 numéros en version<br />
numérique : 60 € TTC<br />
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l’ordre de MRJ<br />
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Eden Studio<br />
Maquette<br />
Gaëlle Vivien<br />
Impression :<br />
GT Print EOZ<br />
6, avenue Jean d’Alembert<br />
78190 Trappes<br />
N°ISSN : 1632 - 4153<br />
N° CPPAP : 1026 T 94043<br />
Dépôt légal : à parution<br />
Périodicité : Trimestrielle<br />
Numéro : <strong>151</strong><br />
Date : nov. - déc. 2022 - janv. 2023<br />
RÉDACTION<br />
Ont collaboré à ce numéro :<br />
Raphael Hallez (Siemens Industry<br />
Software NV), Jacques Monfort<br />
(Alliantech), Umberto Musella<br />
(Siemens Industry Software NV), Bart<br />
Peeters (Siemens Industry Software<br />
NV), Philippe Perrier (ASTE),<br />
Thomas Rittenschober (SevenBel),<br />
Roger Shively (JJR Acoustics),<br />
Lauryanne Teulon (CFM), Pierre<br />
Weber<br />
Comité de rédaction :<br />
Estelle Duflot (Réseau Mesure),<br />
Didier Large (Nafems), Jérôme<br />
Lopez (CFM), Patrycja Perrin<br />
(ASTE), David Delaux (ASTE)<br />
Lauryanne Teulon (CFM),<br />
PHOTO DE COUVERTURE :<br />
© sergeyryzhov / iStock<br />
Toute reproduction, totale ou<br />
partielle, est soumise à l’accord<br />
préalable de la société MRJ.<br />
Partenaires du magazine <strong>Essais</strong> &<br />
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ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I11
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SOMMAIRE<br />
QUAND LES TECHNOLOGIES<br />
« 4.0 » S’INVITENT<br />
DANS LA MÉTROLOGIE<br />
30<br />
DOSSIER<br />
DOSSIER 30<br />
DOSSIER 42<br />
Spécial<br />
Métrologie<br />
« 4.0 »<br />
Quand les technologies<br />
du futur s’invitent dans la<br />
métrologie<br />
<strong>Essais</strong> et modélisation 8<br />
Lorsque l’équipe des essais dialogue avec le<br />
bureau d’études<br />
Mesures 20<br />
Mesure vibratoire et acoustique : solutions et<br />
méthodes à mettre en place<br />
N° <strong>151</strong> • Novembre-Décembre 2022-Janvier 2023 • 20 €<br />
30 La métrologie 4.0 au Congrès international de métrologie (CIM2023)<br />
32 Inertron : Un concept innovant de mesure des caractéristiques<br />
inertielles<br />
38 Résoudre les problèmes dus à la résistance au cisaillement et à la<br />
traction des adhésifs structuraux<br />
40 Quand la robotique s’invite dans le contrôle non destructif (CND)<br />
42 Les solutions digitales et d’automatisation : des outils d’avenir dans le<br />
domaine de la métrologie<br />
©dr<br />
Actualités<br />
06 Symétrie remporte le Micron<br />
d’Or au salon Micronora pour<br />
son hexapode Mauka<br />
06 Rohde & Schwarz associe une<br />
École de la mesure aux « Oscilloscope<br />
Days »<br />
06 Une technologie pour « voir »<br />
dans les batteries commerciales<br />
06 Jean-Louis Bougrenet de la<br />
Tocnaye, d’IMT Atlantique,<br />
lauréat du Grand Prix IMT-Académie<br />
des sciences<br />
06 Supercalculateurs : Atos et IQM<br />
s’associent dans la simulation<br />
quantique<br />
07 Faire de l’ASTE l’interface<br />
incontournable entre pouvoirs<br />
publics, recherche et entreprises<br />
industrielles<br />
David Delaux, nouveau président de l’ASTE<br />
<strong>Essais</strong><br />
et modélisation<br />
08 Lorsqu’une équipe « simulation<br />
systèmes » intègre une cellule<br />
climatique et une équipe « essais »<br />
10 Établir une passerelle entre les<br />
services essais en fatigue et simulation<br />
13 Le Fonds France Nucléaire investit<br />
dans F2A afin d’accompagner sa<br />
croissance<br />
14 « Les mondes du développement<br />
logiciel et de l’ingénierie traditionnelle<br />
doivent apprendre à se<br />
connaître »<br />
16 Une visualisation performante pour<br />
une interface Homme-Machine<br />
18 Panorama de nouveautés en matière<br />
de simulation numérique<br />
© Comsol<br />
Mesures<br />
Contrôle qualité<br />
20 Operational replication of strain<br />
responses during MIMO random<br />
control tests<br />
23 Un leader de l’instrumentation<br />
propose des solutions innovantes et<br />
compactes<br />
24 Développement virtuel de produits<br />
avec la simulation acoustique<br />
25 Sabaté Group Finance (SGF) élargit<br />
son offre à travers ses deux<br />
entités Phimesure et Prescamex<br />
26 m+p intègre une technologie innovante<br />
pour la mesure vibratoire<br />
et acoustique de terrain<br />
28 Une nouvelle méthode d’imagerie<br />
sonore pour la localisation des<br />
fuites<br />
Outils<br />
44 Le point sur les Commissions de<br />
Travail de l’ASTE<br />
45 Journée ASTE – ArianeGroup sur<br />
le « Développement de la vision<br />
dans les essais », le le 27 septembre<br />
dernier à Issac<br />
45 Prochain événement de l’ASTE :<br />
une jJournée technique « Mesure<br />
par fibre optique » courant marsavril<br />
2023<br />
46 Calendrier des formations de<br />
l’ASTE pour l’année 2023<br />
47 Agenda et prochains rendez-vous<br />
48 Sommaire du prochain numéro<br />
48 Index des annonceurs et des<br />
entreprises citées<br />
48 Le chiffre à retenir<br />
© Alliantech<br />
ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I3
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NVH & DSA ANALYSIS<br />
Nos solutions complètes de test NVH et d’analyse NVH sont<br />
idéales pour optimiser le bruit et les vibrations des véhicules,<br />
telles que la réduction, la conception et l’assurance qualité<br />
du bruit intérieur et extérieur.<br />
4 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
© Beamex<br />
© siemens<br />
© m+p<br />
DOSSIER<br />
Lors du Mondial de Paris en 2018<br />
ESSAIS ET MODÉLISATION<br />
MESURES<br />
NOS DOSSIERS EN UN CLIN D’ŒIL<br />
Les technologies 4.0 s’invitent<br />
dans la métrologie p. 30 à 43<br />
On parle beaucoup depuis le début des années 2010 d’industrie<br />
4.0 mais souvent pour évoquer la production, tant les besoins en<br />
matière de compétitivité sont criants au regard de la concurrence<br />
mondiale mais aussi des multiples crises que l’industrie française<br />
et européenne traversent. Mais ces technologies reposant sur<br />
l’automatisation, la robotisation, les capteurs (avec ou sans fil)<br />
et les logiciels de supervision mais aussi de pilotage à distance<br />
concernent d’autres pans d’activité comme la maintenance mais<br />
aussi la mesure, secteur de plus en plus stratégique, en particulier<br />
en matière de contrôle qualité, de traçabilité des composants<br />
ou encore – et toujours – de productivité lors des campagnes de<br />
métrologie ou pour la mesure en cours de production.<br />
Des bureaux d’études qui<br />
dialoguent toujours plus<br />
avec les essais p. 8 à 19<br />
Le dernier congrès Nafems France qui s’est déroulé à Senlis, dans<br />
les locaux du Cetim, a mis en avant de nombreux experts venus<br />
parler de simulation dans le domaine de la mécanique. Mais en<br />
toile de fond, ce qui est toujours plus remarquable – et essentiel<br />
pour tenir les engagements en matière de délais et de qualité lors<br />
des phases de conception et de développement de produits –, c’est<br />
la capacité aujourd’hui qu’ont les ingénieurs issus des bureaux<br />
d’études à travailler avec les services essais et simulations. Une<br />
réelle prise de conscience dans certains laboratoires ou entreprises<br />
qui se révèle fructueuse, comme en témoignent deux entités bien<br />
connues : Siemens en France et le Cetim.<br />
Spécial mesure vibratoire<br />
et acoustique p. 20 à 29<br />
Dans ce nouveau numéro d’<strong>Essais</strong> & <strong>Simulations</strong> pleinement<br />
consacré à la mesure et à la métrologie, un focus sur un<br />
thème ou plutôt une méthode et des technologies toujours<br />
d’actualité, l’analyse vibratoire et acoustique. Dans ce dossier,<br />
plein feu sur des techniques et des solutions innovantes, à<br />
commencer par une technologie mobile permettant de faire de<br />
l’analyse modale à 4 voies sur le terrain en toute simplicité, à<br />
l’aide d’un simple smartphone. Autres exemples de solutions,<br />
un logiciel de simulation acoustique pour le développement<br />
de produits, une méthode d’imagerie sonore pour localiser<br />
les fuites ou encore une méthode optimisant le contrôle des<br />
vibrations aléatoires.<br />
ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I5
ACTUALITÉS<br />
EN BREF<br />
Une technologie pour<br />
« voir » dans les batteries<br />
commerciales<br />
Une équipe de recherche<br />
multidisciplinaire impliquant des<br />
scientifiques du Collège de France,<br />
du CNRS, de l’Université Rennes<br />
1 et de l’Université de Montpellier<br />
a mis au point une méthode pour<br />
suivre l’évolution de la chimie à<br />
l’intérieur d’une batterie, en direct,<br />
et tout au long de ses multiples<br />
charges et décharges. Présentée<br />
dans Nature Energy le 7 novembre<br />
2022, cette technologie ouvre la voie<br />
pour améliorer les performances et<br />
la conception des futures batteries ●<br />
Jean-Louis Bougrenet<br />
de la Tocnaye, d’IMT<br />
Atlantique, lauréat du<br />
Grand Prix IMT-Académie<br />
des sciences<br />
Le 22 novembre dernier, l’Académie<br />
des sciences a remis lors d’une<br />
cérémonie qui s’est déroulée sous<br />
la coupole de l’Institut de France<br />
à Paris, l’ensemble des prix et<br />
médailles qu’elle a attribués<br />
cette année. Cet événement a<br />
notamment récompensé les travaux<br />
de recherche de Jean-Louis de<br />
Bougrenet de la Tocnaye, directeur<br />
du département Optique d’IMT<br />
Atlantique ●<br />
Supercalculateurs :<br />
Atos et IQM s’associent<br />
dans la simulation quantique<br />
Atos et IQM ont signé fin novembre<br />
d’un partenariat visant à fournir<br />
des technologies et des capacités<br />
d’informatique quantique de bout en<br />
bout, dans le cadre de la stratégie<br />
de calcul hybride du groupe.<br />
Alors que le marché se tourne<br />
vers des applications réelles de<br />
calcul quantique, ce partenariat<br />
verra l’intégration du processeur<br />
quantique (QPU) d’IQM dans la QLM<br />
d’Atos et, plus largement, dans<br />
la plateforme de développement<br />
d’applications quantiques d’Atos ●<br />
DISTINCTION<br />
Symétrie remporte<br />
le Micron d’Or au<br />
salon Micronora<br />
pour son hexapode<br />
Mauka<br />
Symétrie a reçu le Micron d’Or dans la catégorie « Équipements microtechniques de<br />
machine de production ou de laboratoire » au salon Micronora à l’automne dernier,<br />
à Besançon. L’entreprise nîmoise s’est distinguée par son hexapode Mauka, un<br />
système de positionnement novateur à faible encombrement.<br />
ADAPTÉ À DES APPLICATIONS DE TYPE TÉLESCOPE OU<br />
INSTRUMENTATION OPTIQUE<br />
L’hexapode Mauka permet de positionner des charges allant jusqu’à 5 kg avec une résolution<br />
de 0,5 μm en translation et 5 μrad en rotation suivant les six degrés de liberté.<br />
Son diamètre restreint de 107 mm le rend pleinement adapté à des applications de type<br />
télescope ou instrumentation optique demandant une faible occultation. Pour diminuer<br />
l’encombrement, les moteurs sont montés en ligne afin d’obtenir une architecture qu’on<br />
appelle hexaglide, contrairement à un hexapode classique<br />
EN SAVOIR PLUS > symetrie.fr<br />
de type plateforme de Stewart ●<br />
COMPÉTENCES<br />
Rohde & Schwarz associe une École<br />
de la mesure aux « Oscilloscope Days »<br />
Le programme de webinaires de Rohde<br />
& Schwarz évolue une nouvelle fois.<br />
Cet événement à vocation éducative<br />
va associer aux traditionnelles présentations<br />
virtuelles une École de la mesure (School<br />
of Measurement) qui proposera une série<br />
d’événements en présentiel. Le coup d’envoi<br />
des sessions numériques a été donné<br />
le 27 octobre dernier pour se poursuivre<br />
jusqu’en 2023. Plusieurs sessions se tiendront en présentiel dans différentes villes<br />
européennes. Ces séminaires, dont la participation est gratuite, sont destinés aux<br />
ingénieurs en électronique d’Europe et d’ailleurs.<br />
Les sessions de l’École de la mesure seront présentées par des experts techniques<br />
de Rohde & Schwarz. Elles seront consacrées aux problématiques de conception<br />
rencontrées dans le domaine de l’électronique de puissance tout en proposant aux<br />
participants des sessions pratiques permettant de les résoudre. L’électronique de<br />
puissance englobe un large éventail d’applications : des convertisseurs de faible<br />
puissance exploités par les applications basse puissance aux systèmes de production<br />
et de transmission d’énergie<br />
EN SAVOIR PLUS > www.rohde-schwarz.com/fr<br />
électrique de grande envergure ●<br />
6 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
ACTUALITÉS<br />
ENTRETIEN<br />
Faire de l’ASTE l’interface<br />
incontournable entre<br />
pouvoirs publics, recherche<br />
et entreprises industrielles<br />
À l’occasion de sa nomination à la présidence de l’Association pour le développement des sciences<br />
et techniques de l’environnement, David Delaux revient sur les ambitions de l’ASTE, en particulier<br />
sur le rôle qu’elle doit jouer en tant qu’interface entre les pouvoirs publics et les acteurs français<br />
(entreprises, monde de la recherche, réseaux de professionnels…) dans les grandes orientations<br />
industrielles du pays.<br />
David Delaux,<br />
nouveau<br />
président<br />
de l’ASTE,<br />
entend faire de<br />
l’association un<br />
pilote dans les<br />
grands projets<br />
de recherche<br />
français<br />
David Delaux, depuis quand êtes-vous<br />
membre de l’ASTE ? Quelles grandes<br />
évolutions avez-vous pu constater<br />
depuis vos débuts ?<br />
J’ai intégré l’association il y a environ<br />
vingt ans. Ce que j’ai pu constater, c’est<br />
que l’ASTE est passée d’un club d’experts<br />
à une communauté capable de capitaliser<br />
et de normer. L’association s’est donc<br />
considérablement transformée pour<br />
devenir une classe qui réfléchit à des<br />
méthodes et les inscrit dans le marbre à<br />
travers des normes. De là s’est créée une<br />
multitude de commissions qui ont fait<br />
de l’ASTE non plus seulement un lieu<br />
d’échange mais de construction.<br />
Il en est de même pour les thématiques : si<br />
autrefois l’ASTE se focalisait uniquement<br />
sur la mécanique, aujourd’hui, elle a intégré<br />
les dimensions climatique (Méca-Clim),<br />
thermique (Thermique et Techniques<br />
connexes) mais aussi – et bientôt –<br />
l’estimation des risques, étape nécessaire<br />
dans la qualification d’un produit au niveau<br />
de sa conception et du design.<br />
Enfin, l’entre-soi a laissé la place à une<br />
communauté d’experts travaillant dans<br />
un esprit collaboratif, via notamment<br />
des échanges avec d’autres organisations<br />
telles que Nafems, le Centre français de<br />
fiabilité (CFF) et la Société des ingénieurs<br />
de l’automobile (SIA) ou encore l’IRT Saint-<br />
Exupéry… Je salue à ce titre le formidable<br />
travail de Daniel Leroy, mon prédécesseur<br />
à la présidence de l’ASTE, afin de mettre<br />
l’association au coeur de la dynamique<br />
de l’hydrogène.<br />
Cette position de pilote de l’ASTE fait en<br />
effet partie de vos ambitions...<br />
Tout à fait. L’ASTE doit désormais donner le<br />
la en jouant le rôle d’interface entre la roadmap<br />
de l’État et les entreprises. Par exemple,<br />
l’ASTE doit permettre aux entreprises<br />
industrielles de concevoir et fabriquer des<br />
produits plus durables, répondant ainsi aux<br />
attentes du gouvernement en matière de<br />
réduction de l’empreinte carbone. C’est le cas<br />
aussi de la simulation dont l’un des rôles est<br />
de mieux gérer le cycle de vie d’un produit.<br />
L’association doit en outre ne plus être un<br />
représentant des mécaniciens mais des<br />
mécatroniciens, et donc s’élargir à l’aspect<br />
« software ». C’est déjà le cas grâce aux<br />
travaux de Joseph Merlet, ancien président<br />
de l’ASTE, puis Daniel Leroy.<br />
Quelles actions mènera l’ASTE en 2023 ?<br />
Outre les journées techniques et<br />
l’organisation d’Astelab (qui devient un<br />
événement annuel), nous allons renforcer<br />
les relations avec nos partenaires existants.<br />
Un gros travail est actuellement mené par<br />
Patrycja Perrin et Christophe Marcadet<br />
pour mutualiser nos listes de nouveaux<br />
et anciens adhérents. L’objectif est aussi<br />
d’augmenter le nombre d’adhésions<br />
en attirant notamment des acteurs de<br />
l’hydrogène, de l’inspection ou encore<br />
de la décarbonation. Enfin, au niveau des<br />
formations, nous allons davantage les<br />
ouvrir au big data et à la gestion et l’analyse<br />
de données complexes ; à ce titre, j’ai le<br />
plaisir de vous annoncer que le catalogue<br />
de formations de l’ASTE va accueillir six<br />
modules de SAFI (Statistical Analysis For<br />
Industry), un campus d’enseignement qui<br />
a déjà formé pas moins d’une centaine<br />
d’ingénieurs dans le monde et que je<br />
préside au sein de l’université de Bradford ●<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I7
ESSAIS ET MODÉLISATION<br />
EN APPLICATIONS<br />
Lorsqu’une équipe « simulation<br />
systèmes » intègre une cellule<br />
climatique et une équipe « essais »<br />
L’équipe française « Engineering Services » de Siemens mène des projets simulation et d’essais en utilisant<br />
un banc d’essai implanté à Villefranche-sur-Saône, en Saône-et-Loire. L’occasion de demander à son<br />
responsable Nicolas Sabatier comment les équipes de simulation travaillent avec la partie « essais ».<br />
Nicolas Sabatier<br />
Ingénieur de formation,<br />
Nicolas Sabatier a démarré<br />
sa carrière en 2008 en tant<br />
qu’ingénieur systèmes<br />
auprès de l’éditeur belge<br />
de logiciels de simulation<br />
numérique LMS, racheté<br />
en 2013 par Siemens. En<br />
2014, il s’oriente davantage<br />
vers l’activité dédiée aux<br />
essais et complémentaire à<br />
la simulation numérique et<br />
prend alors en charge une<br />
équipe de tests implantée à<br />
Villefranche-sur-Saône<br />
Dans le domaine des essais<br />
industriels, on est jamais<br />
mieux servi que par soimême.<br />
Caricaturale, c’est<br />
néanmoins un peu l’idée du<br />
groupe Siemens en France qui, en s’appuyant<br />
sur son bureau d’études lyonnais, a décidé de<br />
créer en 2015 une cellule climatique dotée d’une<br />
machine de charge permettant de reproduire<br />
le comportement d’un véhicule une fois sur<br />
la route. « Historiquement, la simulation des<br />
systèmes est notre cœur de métier, précise Nicolas<br />
Sabatier, en charge de la cellule de test. Pour<br />
autant, cette cellule climatique capable de tester<br />
des véhicules en conditions extrêmes et standard,<br />
de -10° à +45°, nous permet de proposer à nos<br />
clients une méthode globale dans le cadre d’un<br />
projet VEM 1 . Ce moyen d’essai est pour nous<br />
un élément du process complet de notre cœur<br />
de métier, la simulation numérique ».<br />
Grâce à cette enceinte climatique, les clients<br />
de Siemens, parmi lesquels figurent de grands<br />
constructeurs automobile, ont la possibilité,<br />
outre le fait d’obtenir une méthode globale à<br />
partir de l’instrumentation des véhicules, des<br />
phases de mesure et d’essai puis de modélisation,<br />
de réutiliser les modèles sous la forme<br />
d’un jumeau numérique. Celui-ci leur permet<br />
d’améliorer eux-mêmes le comportement de leurs<br />
véhicules. « Améliorer un modèle de simulation<br />
nécessite une quantité importante d’opérations<br />
de mesures pour valider la précision de ce modèle<br />
et donc de nombreux points de mesures et de<br />
capteurs positionnés sur les différentes parties du<br />
véhicule. Il est donc nécessaire de tout démonter<br />
afin d’adapter – ou réadapter – les éléments<br />
du moteur aux nouvelles exigences du marché.<br />
Ces adaptations s’avèrent particulièrement coûteuses,<br />
à la fois financièrement, en temps et en<br />
compétences. »<br />
Parmi ses exigences auxquelles fait allusion<br />
l’ingénieur figurent, sans surprise, la question<br />
de l’énergie avec le « tout électrique ». « La<br />
conversion vers le 100% électrique nous amène<br />
d’ailleurs à augmenter l’amplitude des températures<br />
pour certains de nos clients, allant de<br />
-20° à +45° avec ensoleillement. Pour cela, nous<br />
travaillons avec des fournisseurs externes. » De<br />
plus, d’un point de vue technique, les véhicule<br />
100 % électriques implique de nouveaux types<br />
d’essai sur les batteries, les onduleurs et « l’energy<br />
management ». Du point de vue méthode<br />
cette fois, « nous allons étendre la cellule climatique<br />
avec plus d’amplitude et de capacités<br />
sur des moteurs électriques, lesquels se révèlent<br />
toujours plus puissants ».<br />
BUREAU D’ÉTUDES ET ESSAIS :<br />
DEUX SERVICES TRAVAILLANT<br />
MAIN DANS LA MAIN<br />
Physiquement séparé, le bureau d’études étant<br />
situé à Lyon et la cellule d’essai se trouvant à<br />
Villefranche-sur-Saône, les deux services font<br />
appel à deux types de savoir-faire. Néanmoins,<br />
la plupart du personnel possède une double<br />
compétence. « Chez nous, c’est le bureau d’études<br />
qui spécifie les besoins en instrumentation, les<br />
8 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
ESSAIS ET MODÉLISATION<br />
moyens d’essai et le positionnement des capteurs. C’est pourquoi<br />
l’équipe de simulation nous demande parfois des choses<br />
difficilement mesurables. Mais nous échangeons beaucoup<br />
ensemble et parvenons toujours rapidement à un compromis<br />
d’autant que nous avons formé un grand nombre de personnes<br />
qui ne faisaient que de la simulation numérique. Celles-ci<br />
savent donc qu’un capteur positionné à tel ou tel endroit a<br />
du sens ou non. »<br />
Utilisant les logiciels de Siemens pour les besoins de CAO<br />
afin de dessiner les capteurs, l’instrumentation et spécifier les<br />
plans de fabrication, ou encore sur des logiciels de mesure et<br />
de systèmes d’acquisition, les deux services communiquent<br />
à travers de nombreuses réunions et des meetings minutes.<br />
Pour cela, les nouveaux outils de visioconférence bien connus<br />
du grand public comme du monde professionnel font très<br />
bien l’affaire. Pour le reste, les deux services avancent dans<br />
le même sens, en particulier vers l’amélioration du process<br />
d’un point de vue efficacité énergétique et réduction de l’empreinte<br />
carbone ●<br />
Olivier Guillon<br />
* Vehicle Energy Management (VEM)<br />
ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I9
ESSAIS ET MODÉLISATION<br />
RETOUR D’EXPÉRIENCE<br />
Établir une passerelle entre les<br />
essais en fatigue et la simulation<br />
Depuis plus de dix ans, l’activité dédiée aux essais de fatigue des matériaux,<br />
composants et structures du Centre technique des industries mécaniques<br />
(Cetim) s’est doté de compétences en simulation numérique… pour le<br />
meilleur puisqu’outre une optimisation des essais, cela permet de relever de<br />
nouveaux défis.<br />
Mohamed Bennebach<br />
Ingénieur mécanicien et<br />
titulaire d’un doctorat<br />
en fatigue des matériaux<br />
et structures, Mohamed<br />
Bennebach occupe<br />
aujourd’hui le poste de<br />
responsable R&D au<br />
Cetim sur la thématique<br />
« essais et simulation<br />
multiphysiques ».<br />
Lorsqu’il arrive au Cetim en 2008, après avoir fait ses premières armes durant plusieurs<br />
années au sein de l’éditeur de logiciels nCode, Mohamed Bennebach intègre le centre<br />
technique des industries mécaniques avec déjà l’expérience d’une approche de l’utilisation<br />
de la simulation numérique en lien fort avec les essais. Sa mission consiste alors à<br />
contribuer au développement de la simulation numérique pour l’activité fatigue, un des<br />
cœurs du métier du Cetim mais qui, à l’époque, faisait l’objet de peu de lien avec la simulation. « Le<br />
centre technique disposait déjà de compétences en simulation numérique mais il n’existait pas de trait<br />
d’union fort entre la simulation et celui des essais, se souvient l’ingénieur, aujourd’hui responsable<br />
R&D pour la partie essais et simulation multiphysiques. Nous avons donc passé plusieurs années à<br />
construire des ponts entre ces deux métiers bien différents ».<br />
Si le Cetim est particulièrement spécialisé dans les essais mécaniques, le groupe n’abrite pas moins<br />
de soixante-dix personnes dédiées simulation numérique, réparties pour deux tiers dans les pôles<br />
métiers et un tiers au sein de l’activité simulation. Fort de ces nombreuses compétences précieuses, le<br />
Cetim prône une approche reposant désormais sur la synergie forte entre les éléments d’un triptyque<br />
gagnant « mesure / essai / simulation ».<br />
Cette dernière est donc fortement utilisée en support des tests industriels, tant au niveau de la R&D que<br />
de la caractérisation, qualification et validation de systèmes pour les clients, ou encore afin d’optimiser<br />
les campagnes d’essai. « On est bien là sur une philosophie Smart testing - Smart simulation ; Simulation<br />
Bancs de fatigue multiaxes dédiés à l’automobile (trains arrière, berceaux avant)<br />
10 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
CB4Tech<br />
Informatique Electronique Mécatronique Robotique<br />
BEAUCOUP D’INTELLIGENCE<br />
PEU D’ARTIFICIEL<br />
QUI SOMMES-NOUS ?<br />
CB4Tech est une entreprise de développement de solutions dans les<br />
domaines de l’électronique liés à l’industrie.<br />
Nos prestations vont de l’élaboration du cahier des charges à<br />
l’industrialisation du produit. L’entreprise est inscrite dans une<br />
démarche RSE. De taille humaine CB4Tech et son réseau a une structure<br />
très réactive.<br />
NOS ACTIVITÉS<br />
Bureau d’étude de développement de circuits électroniques<br />
suivant cahier des charges et suivi d’industrialisation<br />
•Maîtrise de plusieurs processeurs (NXP, ST<br />
MICROELECTRONIC, SILICON LABB, MICROCHIP,<br />
RENESAS, CYPRESS SEMICONDUCTOR)<br />
• Routage de circuits et fabrication de prototypes.<br />
• Conception de banc de tests.<br />
• Développement de programmes<br />
informatiques embarqués.<br />
CB4Tech est au service des “startups” dans<br />
la phase de prototype. Nous accompagnons<br />
les entreprises qui ne sont pas pourvues<br />
de laboratoires de développement.<br />
Nous intervenons également pour soulager<br />
les bureaux d’études plus importants<br />
d’un surcroît d’activités.<br />
Contact<br />
Développement<br />
de produits propres<br />
Notre produit phare “Proxitruck”<br />
est un antivol innovant de carburant pour<br />
poids lourds et engins de chantier à base<br />
d’intelligence artificielle.<br />
Ce projet a reçu un financement<br />
de la région occitanie. Nous avons<br />
également plusieurs projets concernant<br />
l’environnement et l’économie d’énergie.<br />
Protection de l’environnement<br />
1. Dépannage et recyclage d’anciens produits<br />
• Réparation de matériels, industriels et professionnels<br />
• Remplacement de composants en pénurie<br />
par des montages équivalents<br />
• Études de fonctions équivalentes avec des composants actuels.<br />
2. Lutte contre l’obsolescence des produits et adaptation technologique<br />
• Adaptation fonctions de composants obsolètes<br />
• Récupération, sauvegarde et reprogrammation<br />
de programme dans d’anciens processeurs<br />
3. Mise aux normes<br />
Tel. +33 6 17 17 47 11 - Mail. Bureauantoine@cb4tech.com<br />
514 chemin de gaujouse, 30480 Cendras<br />
ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I11
ESSAIS ET MODÉLISATION<br />
Bancs de fatigue de transmissions mécaniques<br />
pour le Test (adaptation des moyens, réduction, simplification et<br />
accélération des essais, compréhension des résultats…) et Test pour<br />
la Simulation (profils de mission, lois de comportement, validation<br />
des modèles, recalages…). » L’objectif est le suivant : enrichir les<br />
données, mener des simulations avancées et faire de l’ingénierie<br />
d’essai dans le but de réduire le ratio essais physiques / essais<br />
virtuels (dans une optique de réduction des coûts et des délais).<br />
« Ainsi, via l’analyse des données et la simulation, on possède<br />
aujourd’hui les moyens d’optimiser les tests physiques pour le<br />
juste nécessaire ».<br />
RASSEMBLER ET FAIRE TRAVAILLER ENSEMBLE<br />
DEUX CULTURES DIFFÉRENTES<br />
Depuis plusieurs années, les échanges ont beaucoup évolué entre les<br />
deux métiers. Ceci ayant été facilité par l’intégration de compétences<br />
de calcul côté fatigue et des experts fatigue côté simulation. « Les<br />
ingénieurs et techniciens d’essais sont désormais plus à même de<br />
discuter avec les “simulateurs’’, et ce grâce aux outils logiciels qui<br />
s’adressent aujourd’hui à ces deux métiers – facilitant l’intégration<br />
de données dans différents formats de fichiers, à l’image des logiciels<br />
de post-traitement fatigue ou de corrélation d’images numériques<br />
s’appuyant sur des données de simulation. Mais c’est aussi grâce<br />
aux hommes ».<br />
En tout état de cause, il devenait incontournable d’établir une<br />
passerelle entre ces deux métiers. « Dans le domaine de la durabilité<br />
des produits (notamment), sans une approche couplée, il est<br />
quasiment impossible d’optimiser le processus. On ne peut plus<br />
travailler en silos ».<br />
Le Cetim a par exemple été sollicité pour développer un banc<br />
d’essai de rail afin de reproduire avec précision un type de défaut<br />
particulier ; « en d’autres termes, notre client souhaitait qualifier<br />
son process vis à vis d’un mode de défaillance donné. Au lieu de<br />
partir bille en tête sur des essais, au risque de tourner en rond,<br />
nous nous sommes appuyés sur la simulation afin de développer<br />
ensemble un plan d’expérience numérique (délivrant des centaines<br />
d’itérations ouvrant un large champ des possibles) ; et nous sommes<br />
parvenus à trouver une solution optimale ».<br />
VERS DES PISTES D’AMÉLIORATION<br />
Parmi les pistes d’amélioration, Mohamed Bennebach estime que<br />
les outils logiciels ont encore du travail à faire sur les modèles<br />
et leur représentativité, notamment pour des conditions de<br />
service complexes et/ou en environnements sévères : « des<br />
progrès restent à faire sur les modèles de simulation pour des<br />
phénomènes multiphysiques et multi-échelles. Malgré les nombreux<br />
efforts fournis par les éditeurs de logiciels et les avancées<br />
notables, des améliorations sont encore à apporter en matière<br />
de validité de ce type de modèles bien particuliers afin d’être<br />
toujours plus représentatifs de la réalité ».<br />
Ce n’est pas le seul frein à une collaboration parfaite entre<br />
les essais et la simulation. « La dimension humaine est également<br />
très importante : il y a en effet encore un problème de<br />
perception avec l’idée, de la part de – encore trop nombreux<br />
– techniciens et ingénieurs, que l’essai est indiscutable. Tout<br />
comme le calcul, l’essai doit être représentatif de la réalité.<br />
Or il peut être biaisé, pour de multiples raisons. Il faut<br />
donc encore travailler pour dépasser ce type de paradigme<br />
et avoir plus confiance en la simulation numérique pour<br />
davantage l’utiliser » ●<br />
Olivier Guillon<br />
12 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
ESSAIS ET MODÉLISATION<br />
ACTUALITÉS DES BE<br />
Le Fonds France Nucléaire investit dans<br />
F2A afin d’accompagner sa croissance<br />
Fondé en 1982, présidé depuis 2001 par Pierre-Antoine Rouer et dirigé depuis 2018 par Jean-Philippe<br />
Margrita, le Groupe F2A, basé à Dagneux (Ain), est spécialisé dans la conception, la fabrication et la<br />
commercialisation de composants aérauliques et acoustiques intégrés aux réseaux de ventilation sur le<br />
marché tertiaire et les marchés industriels.<br />
Le groupe développe une gamme complète de produits<br />
performants permettant de répondre à différentes fonctions<br />
des systèmes de ventilation, tant sur des aspects de bon<br />
fonctionnement que sur des fonctions de sécurité, contribuant<br />
ainsi à la qualité de l’air. Son offre, qui repose sur un savoirfaire<br />
spécifique reconnu et qui répond à toutes les exigences<br />
réglementaires, est composée de 3 gammes de produits : les<br />
registres destinés à l’équilibrage de la veine d’air ; les composants<br />
acoustiques (baffles, silencieux, manchettes souples), permettant<br />
d’atténuer le bruit et vibrations au sein des dispositifs de ventilation<br />
; les équipements de diffusion d’air en textile industriel.<br />
F2A dispose de trois bureaux d’études afin de développer pour ses<br />
clients des composants à forte valeur ajoutée, conçus sur-mesure<br />
et adaptés pour certains environnements exigeants tels que le<br />
Nucléaire, les Tunnels & Metro, Salles blanches, l’Oil & Gas et<br />
la Marine. Il dispose également de quatre usines dont trois en<br />
France et une en Tunisie ●<br />
Pierre Weber<br />
ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I13
ESSAIS ET MODÉLISATION<br />
ENTRETIEN<br />
« Les mondes du développement<br />
logiciel et de l’ingénierie<br />
traditionnelle doivent apprendre<br />
à se connaître »<br />
Le 23 novembre dernier, à l’occasion de la conférence Nafems 2022, Jean-Baptiste Chancerelle et Pierre-<br />
Emmanuel Dumouchel ont animé une conférence portant sur l’ingénierie générative au service de la<br />
productivité, la créativité et l’aide à la décision. L’occasion de revenir avec eux sur l’intelligence artificielle, cet<br />
un élément clé des programmes d’ingénierie et sur les nouvelles méthodes de travail des ingénieurs.<br />
Jean-Baptiste Chancerelle<br />
Digital Transformation<br />
Catalyst chez Renault<br />
Pierre-Emmanuel<br />
Dumouchel<br />
cofondateur et PDG de<br />
Dessia<br />
Présentez en quelques mots Dessia. Quel est<br />
le savoir-faire de la société et à quels types<br />
de clients industriels s’adresse-t-elle ?<br />
Pierre-Emmanuel Dumouchel :<br />
Nous développons une plateforme Cloud lowcode<br />
de structuration du knowledge en ingénierie<br />
basée sur l’IA. Nous aidons les ingénieries à<br />
digitaliser leur processus de conception existant,<br />
ce qui passe par une phase de structuration du<br />
savoir, suivie d’une phase d’appel et d’exécution<br />
de ce savoir dans les processus existants. Par<br />
exemple, nous avons développé pour l’automobile<br />
des briques de savoir sur les architectures de<br />
câblage électrique et les agencements de batterie<br />
lithium-ion.<br />
À quelles problématiques en matière de<br />
conception et de développement de produits<br />
vos clients sont-ils confrontés ?<br />
Pierre-Emmanuel Dumouchel :<br />
Nos clients sont confrontés à une double problématique<br />
de réduction des coûts/temps de<br />
développement et de capitalisation du savoir des<br />
ingénieurs. Sur le volet réduction du temps de<br />
développement, un des souhaits de nos clients<br />
est de pouvoir automatiser certaines tâches de<br />
conception. Sur le côté capitalisation du savoir,<br />
les ingénieurs sont confrontés à la double question<br />
: comment structurer mon savoir actuel<br />
et comment intégrer mon retour d’expérience<br />
dans mon savoir ?<br />
Jean-Baptiste Chancerelle :<br />
Nous avons des produits de plus en plus complexes<br />
répondant à des normes toujours plus<br />
nombreuses et plus restrictives qu’il faut être<br />
en mesure de vérifier tout au long de la vie du<br />
véhicule. Par ailleurs, le marché évolue plus<br />
rapidement et plus fortement qu’il ne l’a jamais<br />
fait ces cinquante dernières années.<br />
Il nous faut de l’agilité, une très grande maîtrise<br />
de l’innovation, des processus robustes tout en<br />
ayant des temps d’exécution courts. Moyennant<br />
quoi nous pouvons répondre au meilleur niveau<br />
de performance au variation du marché en assurant<br />
une satisfaction optimum pour le client.<br />
Quelles réponses leur apportez-vous, en<br />
particulier en matière d’IA ?<br />
Pierre-Emmanuel Dumouchel :<br />
L’IA permet de résoudre deux points majeurs<br />
sur la partie structuration du savoir : comment<br />
digitaliser le choix intuitif d’un ingénieur ? et<br />
comment prendre en compte un savoir tacite<br />
(non explicite) d’un ingénieur ? Dans le premier<br />
cas, l’IA explicable permet grâce aux arbres de<br />
décision d’aider à réaliser ce choix. Et dans le<br />
second cas, l’IA statistique permet grâce à l’apprentissage<br />
supervisé de modéliser les éléments<br />
14 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
ESSAIS ET MODÉLISATION<br />
Bancs de fatigue multiaxes<br />
dédiés à l’automobile (trains arrière,<br />
berceaux avant)<br />
de savoir intuitif de l’ingénieur.<br />
Jean-Baptiste Chancerelle :<br />
L’avènement de techniques de pointe dans<br />
le secteur de l’information nous apporte<br />
deux éléments majeures : la capacité à<br />
collecter et traiter massivement de l’information<br />
– « la Data » et une palette<br />
d’outils puissants capable d’interpréter<br />
et décrypter la richesse de l’information<br />
collectée – « l’IA ». Nous attendons de<br />
partenaires comme Dessia qu’ils nous<br />
aident à nous doter d’outils qui capitalisent<br />
sur ces nouvelles technologies, au service<br />
de la performance de notre ingénierie.<br />
Plus précisément, avez-vous quelques<br />
exemples de projets à nous donner ?<br />
Pierre-Emmanuel Dumouchel :<br />
Nous avons pour Renault utilisé nos<br />
approches d’IA explicable basé sur des<br />
arbres de décision afin de trouver l’architecture<br />
de refroidissement optimale.<br />
Jean-Baptiste Chancerelle :<br />
La mise à disposition de 3D dans les phases<br />
amont de projet est essentielle si on souhaite<br />
construire des concepts robustes prenant en<br />
compte l’ensemble des contraintes qu’elles<br />
soient géométriques ou fonctionnelles.<br />
Concrètement, nous avons construit un<br />
démonstrateur capable de concevoir, optimiser<br />
et tracer un grand nombre de solutions<br />
de circuit d’eau sur un véhicule hybride<br />
parmi lesquelles un ingénieur peut choisir<br />
le ou les plus pertinents pour son projet.<br />
Plus globalement en matière d’IA, en<br />
quoi est-ce un outil d’avenir pour les<br />
ingénieurs et les bureaux d’études ?<br />
Pierre-Emmanuel Dumouchel :<br />
Il s’agit d’un nouvel horizon pour les<br />
ingénieurs pour deux raisons : la prise<br />
en compte du retour d’expérience bon ou<br />
mauvais des ingénieurs, et la génération<br />
exhaustive en ingénierie.<br />
Jean-Baptiste Chancerelle :<br />
La palette d’outils que représentent ce<br />
qu’on nomme l’IA appuyé sur de nouvelles<br />
capacités à collecter de l’information permet<br />
de renforcer nos développements<br />
par l’expérience acquise. Cela ouvre de<br />
nouvelles opportunités d’exploration du<br />
champ des possibles en un temps record.<br />
Si on tente un parallèle, avec l’avènement<br />
Face à la complexité croissante des produits à développer et la réduction de la durée de<br />
développement, l’ingénierie doit être augmentée par une IA axée sur la capitalisation et<br />
l’enrichissement du savoir des ingénieurs et experts<br />
des calculatrices dans les années 1970,<br />
nous avons pu exécuter un grand nombre<br />
de calcul et obtenir beaucoup plus de<br />
résultat de calcul nous informant sur un<br />
problème donnée ; de même, là où nous<br />
devions rassembler « manuellement »<br />
et « une par une » toute les expériences<br />
acquise pour en déduire la meilleure<br />
façon de répondre à un problème, avec<br />
la data et l’IA, nous pouvons maintenant<br />
automatiser ces processus et explorer<br />
massivement ce qu’on appelle l’espace<br />
de conception. L’IA, couplée à la data<br />
nous permet d’automatiser la recherche<br />
de solution.<br />
Quelles sont les bonnes pratiques à<br />
adopter – ou comment bien intégrer l’IA<br />
dans son service – et, à l’inverse, quels<br />
écueils faut-il éviter ?<br />
Jean-Baptiste Chancerelle :<br />
Le travail à réaliser pour parvenir à mettre<br />
en place des outils aboutis et performants<br />
est immense. Nous devons avancer pas à<br />
pas en commençant par des outils simples<br />
et efficaces. L’arrivée de l’IA doit être<br />
l’occasion de simplifier la prise en main<br />
de nos outils, à la manière des Apps de<br />
smartphone.<br />
De plus, les mondes du développement<br />
logiciel et de l’ingénierie traditionnelle<br />
se rencontrent et doivent apprendre à se<br />
connaître. Un gros effort de « culturation »<br />
doit être effectué pour aider à l’appropriation<br />
de nouveaux outils ●<br />
Propos recueillis par Olivier Guillon<br />
ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I15
ESSAIS ET MODÉLISATION<br />
SOLUTION<br />
Une visualisation performante<br />
pour une interface Homme-Machine<br />
Fort d’une expérience de plus de vingt-cinq ans dans le domaine de la visualisation de contenu 2D et 3D,<br />
3DViewStation s’adapte rapidement aux exigences et à l’environnement de chaque client. La solution est<br />
disponible en version Desktop, WebViewer, VR et serveur de conversion. 3DViewStation a été adopté par des<br />
centaines de clients de multiples industries.<br />
Aujourd’hui, de nombreuses<br />
machines industrielles<br />
sont équipées d’écran de<br />
contrôle, parfois tactile.<br />
L’intégration de notre<br />
solution de visualisation 3DViewStation<br />
ouvre de nouvelles possibilités en affichant<br />
les modèles 3D, rendant l’interface plus<br />
attrayante et plus efficace.<br />
3DViewstation est avant tout une solution<br />
de visualisation intuitive et simple à utiliser<br />
; la solution se décline en plusieurs<br />
produits avec des API communes pour une<br />
intégration avancée. Dans un cas concret<br />
où une machine signale une erreur avec un<br />
code, voici comment 3DViewStation peut<br />
améliorer le processus d’identification et<br />
de résolution du problème.<br />
OÙ EST LE PROBLÈME ?<br />
Un modèle 3D complet de la machine<br />
est affiché. En cas d’erreur, tous les<br />
composants sont affichés en transparence<br />
et le capteur défectueux est<br />
mis en surbrillance de manière claire.<br />
L’utilisateur peut zoomer pour mieux<br />
situer le problème.<br />
LE CAPTEUR EST-IL DÉFECTUEUX<br />
?<br />
En cliquant sur la géométrie 3D, l’état<br />
du capteur peut à nouveau être testé en<br />
temps réel. L’utilisateur a accès en un<br />
clic à la chronologie ou à l’historique et<br />
peut vérifier la cause de l’échec. Après<br />
analyse, l’utilisateur a pu conclure que<br />
le matériel est défectueux. La prochaine<br />
étape consiste donc à le remplacer.<br />
LA PIÈCE DÉTACHÉE EST-ELLE<br />
DISPONIBLE ?<br />
De nombreuses machines sont aujourd’hui<br />
connectées à l’intranet et parfois à Internet.<br />
Grâce aux métadonnées stockées dans<br />
le modèle 3D, il est désormais possible<br />
de vérifier rapidement si le capteur est<br />
en stock ou le commander.<br />
TOUTE L’INFORMATION AU BOUT<br />
DES DOIGTS<br />
Toute la documentation relative à la résolution<br />
d’un problème peut être visualiser<br />
dans 3DViewStation : des instructions<br />
au format PDF ou des modèles 3D avec<br />
des vues explosées ou des animations<br />
de montage et de démontage par étape.<br />
À l’ère de l’industrie 4.0/IoT, il est également<br />
possible d’exploiter une solution<br />
centralisée surveillant et contrôlant plusieurs<br />
machines simultanément. Les techniciens<br />
peuvent être alertés directement<br />
sur leurs smartphones en bénéficiant de<br />
graphismes 3D rapides et intelligents ●<br />
EN SAVOIR PLUS > www.visualisation-cao.fr<br />
16 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
Portail de la qualité, sécurité et<br />
de l’environnement.<br />
Le site leader en organisation<br />
de la performance.<br />
Quality & Co est le site portail<br />
de la performance en entreprise.<br />
Vous y trouverez tous les acteurs du marché<br />
de la certification et de la qualité<br />
(Consultants, Formateurs, Certificateurs, Editeurs de logiciels …).<br />
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ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I17
ESSAIS ET MODÉLISATION<br />
SOLUTION<br />
Panorama de nouveautés en matière<br />
de simulation numérique<br />
Dans ce focus consacré aux bureau d’études et d’ingénierie, cet article revient sur quelques lancements et cas<br />
d’application significatifs de cette fin d’année, en particulier la sortie de la version 6.1 de Comsol Multiphysics.<br />
L’éditeur renforce sa plateforme de simulation multiphysique<br />
avec de nouvelles fonctionnalités pour<br />
le développement de produit et l’innovation en<br />
aannonçant la sortie de la dernière version de son<br />
logiciel de modélisation et de simulation, Comsol<br />
Multiphysics version 6.1. Chaque aspect de l’environnement<br />
de simulation du logiciel – que ce soit la possibilité d’effectuer<br />
des analyses multiphysiques ou la création d’applications – est<br />
enrichi de nouvelles fonctionnalités et bénéficie d’une ergonomie<br />
améliorée. « Cette version fournit à nos utilisateurs de<br />
puissants outils de simulation multiphysique dans des domaines<br />
de R&D très concurrentiels, comme la technologie audio et<br />
l’électrification des véhicules, explique Bjorn Sjodin, VP of<br />
product management chez Comsol. Nous avons également<br />
renforcé les bases du logiciel avec de nouvelles fonctionnalités<br />
en optimisation et en modélisation des écoulements turbulents<br />
et du contact en mécanique. »<br />
Cette version apporte notamment des améliorations majeures<br />
pour la simulation des écoulements de fluides et la mécanique du<br />
solide. Le module CFD comprend désormais<br />
la méthode Detached Eddy Simulation<br />
(DES) pour une modélisation<br />
haute-fidélité<br />
des écoulements<br />
turbulents.<br />
Cela permet d’obtenir la précision d’une simulation des grandes<br />
échelles de la turbulence par LES pour un plus faible effort de<br />
calcul. Une nouvelle méthode performante de modélisation<br />
du contact mécanique est intégrée dans le module Structural<br />
Mechanics et le module MEMS. Elle introduit de nouvelles<br />
fonctionnalités pour les solides, les coques et les membranes<br />
avec une prise en charge complète des simulations impliquant<br />
des surfaces pouvant entrer en contact avec elles-mêmes. Il<br />
existe une nouvelle méthode d’affectation des matériaux aux<br />
structures minces qui facilite l’analyse des joints, des couches<br />
adhésives et des revêtements.<br />
ZEROAVIA DÉVELOPPE DES AVIONS À HYDROGÈNE<br />
GRÂCE À LA SIMULATION NUMÉRIQUE D’ANSYS<br />
Le leader de l’aviation durable a décidé d’intégrer les solutions<br />
de simulation numérique d’Ansys afin de générer automatiquement<br />
un logiciel de contrôle conçu spécialement pour réduire<br />
les émissions polluantes liées au trafic aérien. Pour conforter<br />
la fiabilité et l’efficacité opérationnelles de ce logiciel, ZeroAvia<br />
a démontré le potentiel du vol zéro émission en pilotant le<br />
plus grand avion à hydrogène-électrique au monde, un Piper<br />
Malibu. Ainsi, grâce à l’utilisation du logiciel Scade d’Ansys,<br />
les ingénieurs ZeroAvia peuvent concevoir de manière automatique<br />
la solution de contrôle et de développement de la pile<br />
à combustible tout en accélérant sa certification et en évitant<br />
des erreurs de codage traditionnellement coûteuses.<br />
18 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
ESSAIS ET MODÉLISATION<br />
HEXAGON ET VI-GRADE ACCÉLÈRENT L’INGÉNIERIE<br />
AUTOMOBILE ZÉRO PROTOTYPE AVEC DES<br />
SIMULATEURS DE VÉHICULES DE HAUTE FIDÉLITÉ<br />
Fournisseur leader de technologies de simulation de conduite,<br />
VI-grade aide les ingénieurs à accélérer l’innovation automobile<br />
en permettant des essais physiques de modèles d’ingénierie<br />
assistée par ordinateur (IAO), sans avoir besoin<br />
de fabriquer des prototypes de systèmes ou de véhicules.<br />
En outre, la technologie de simulation numérique répond à<br />
des enjeux stratégiques et à des besoins multiples, physiques et<br />
multiphysiques, notamment l’analyse structurelle, la dynamique<br />
des fluides, l’interaction fluide-structure, l’électromagnétique<br />
et l’électromécanique. ZeroAvia profite également du logiciel<br />
d’analyse Ansys medina pour approuver les aspects sécuritaires<br />
des avions à hydrogène.<br />
Adams Real Time est désormais validé par l’entreprise à<br />
travers son programme de certification VI, incluant uniquement<br />
les solutions tierces qui réussissent des tests rigoureux<br />
de fiabilité et de sécurité en temps réel. Hexagon s’appuie<br />
sur sa longue collaboration avec VI-grade pour apporter<br />
de la physique haute fidélité aux plateformes de conduite<br />
expérimentale de VI-grade, en facilitant la reproduction<br />
des expériences sur route dans les installations d’essai du<br />
fabricant où les ingénieurs et les groupes de discussion<br />
améliorent les futurs véhicules ●<br />
ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I19
MESURES<br />
MÉTHODE<br />
Operational replication of strain<br />
responses during MIMO random<br />
control tests<br />
Les essais de contrôle des vibrations aléatoires sont réalisés pour vérifier qu’un système et tous ses<br />
sous-composants peuvent résister à un environnement de vibrations aléatoires pendant la durée de vie<br />
opérationnelle. Ces essais visent à reproduire avec précision, par l’intermédiaire d’une excitation contrôlée,<br />
la réponse structurelle en service d’un dispositif testé (DUT) dans l’axe principal de vibration.<br />
Introduction<br />
Random vibration control tests are<br />
performed to verify that a system and all its<br />
sub-components can withstand a random<br />
vibration environment during the operational<br />
life. These tests aim to accurately replicate<br />
via controlled shaker excitation the inservice<br />
structural response of a device under<br />
test (DUT) in the main axis of vibration and<br />
in all the possible axes where the levels<br />
exceed the acceptance thresholds. In the<br />
recent years great visibility has been given<br />
to the problem of accurately replicating in<br />
the laboratory the operational conditions<br />
that the DUT will eventually experience<br />
in-service. Multiple-Input Multiple-Output<br />
(MIMO) Random Control testing allows<br />
for a close replication of the nature of<br />
the operational loads. Previous work on<br />
aerodynamically excited structures has<br />
shown how increasing the number of control<br />
channels and trying to match the operational<br />
mechanical impedance, on top of a successful<br />
random test, also allows to closely match the<br />
response in locations that are not controlled.<br />
These observations are at the basis of the<br />
so-called IMMAT (Impedance-Matched<br />
Multi-Axial Test). In this context, it was<br />
shown that the environmental replication<br />
further improves by increasing the number<br />
of shakers and adopting rectangular control<br />
strategies. The ultimate goal of these studies<br />
is to converge towards a solution that will<br />
lead to a laboratory test that will eventually<br />
lead to damage mechanisms closer to the<br />
one that the component would experience<br />
in service. The objective of this paper is to<br />
continue the investigations to the physical<br />
quantities that can be actively controlled.<br />
The research question to answer with this<br />
work is: since the failure of the unit under<br />
test is directly related to the stresses and<br />
hence the strains, could MIMO Random<br />
Control techniques applied directly to strain<br />
measurements improve the replication of the<br />
operational strain field?<br />
BACKGROUND AND METHODOLOGYS<br />
To address this question, a set of experiments was carried out on<br />
the setup shown in Figure 1. Figure 1 (a) and (b) show the setup<br />
adopted for definition of the “pseudo-operational” conditions,<br />
highlighting the locations of the sensors for recording strain<br />
and acceleration responses. The inputs for the definition of the<br />
pseudo-operational conditions were white-pink noise uncorrelated<br />
voltages sent from a Siemens Simcenter SCADAS system<br />
to Siemens Simcenter Q-Sources inertial shakers attached to<br />
the frame of the DUT. Lumped calibrated masses were also<br />
attached to the lower side of the DUT allowing for simulating<br />
mass loading differences during the “pseudo-test” conditions.<br />
Figure 1 (c) shows the setup adopted for definition of the “pseudo-test”<br />
conditions, The test complexity was gradually increased<br />
introducing differences between “pseudo-operational” and “pseudo-test”<br />
conditions and changing control strategy.<br />
Figure 1 - Test setup adopted for the “pseudo-operational” conditions:<br />
20 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
MESURES<br />
ANALYSIS<br />
The first tests were simple Random Control tests performed without changing the test setup (“pseudo-test” and “pseudo-operational”<br />
setup were physically the same), but simply changing the control sensors and controlled quantities – accelerations or strains. The<br />
results are shown in Figure 2. The results illustrated in this Figure confirm the findings of previous work on random vibration control:<br />
a multi-input operational environments can be replicated using 1 exciter in exactly one control location. Measure sensors respond<br />
according to the dynamic of the system and are subjected to the difference in excitation mechanism (single- versus multi- input) and<br />
boundary conditions. This can impact to a certain extent the fatigue failure mechanism of the DUT, given that the strain response will<br />
also be impacted. Controlling directly on a strain sensor allows however for the exact replication of a single strain response, which can<br />
be crucial, for example in case of a single critical point identified during the design of the DUT.<br />
Figure 2 – Random control results<br />
without changing the pseudooperational<br />
system. (a) Strain<br />
response PSDs; solid green,<br />
pseudo-operational responses;<br />
solid blue, control on acceleration<br />
(FuseBack:+Z channel); solid<br />
magenta, control on strain<br />
(StrainStabilizerLeft channel). (b)<br />
and (c) Random Control results for<br />
the control on acceleration and on<br />
strain, respectively.<br />
ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I21
MESURES<br />
Figure 3 - MIMO Random control results in term of strain response PSDs. Solid Magenta,<br />
MIMO Random, two acceleration control channels (FuseFore:+Z, FuseBack:+Z); Solid<br />
blue, control on all the acceleration channels; Solid black, rectangular control on all the<br />
strain channels.<br />
Next step of the study was to improve the<br />
strain response in multiple strain channels<br />
adopting MIMO Control strategies. The<br />
results from the simple test case controlling<br />
all the strain responses without introducing<br />
a difference between the “pseudo-test” and<br />
“pseudo-operational” setup will not be<br />
shown. More interesting is however the<br />
case where a difference in the excitation<br />
mechanism is introduced by de-activating<br />
the inertial shaker located in correspondence<br />
of the DUT head and adopting the<br />
remaining two inertial shakers as inputs<br />
during the tests. Figure 3 illustrates the<br />
results of three different control strategies:<br />
two acceleration channels adopted<br />
as controls (FuseFore:+Z, FuseBack:+Z),<br />
all the acceleration channels adopted as<br />
controls and finally all the strain channels<br />
adopted as controls.<br />
The results illustrated in the Figure show that using MIMO<br />
control enables replication of multiple responses simultaneously.<br />
In this sense, increasing the number of control sensors on the<br />
structure improves the replication of multi-input operational<br />
responses. This propagates to uncontrolled channels too (measure<br />
channels). Figure 3 shows a drastic improvement of the<br />
measured strains when controlling just only two acceleration<br />
channels. Deviations are still observed but are much limited if<br />
compared with the strain responses of Figure 2, where only 1<br />
acceleration was defined as control, even though the excitation<br />
mechanism was substantially different in this test-case (1 missing<br />
force input). The deviations further reduce when controlling all<br />
the acceleration channels and lead to a perfect<br />
replication when all the strain sensors are<br />
used as controls.<br />
Figure 1 (c) shows the configuration adopted<br />
for final test. The setup has been modified to<br />
introduce dramatic differences in the setup<br />
with respect to the pseudo-operational<br />
tests. The inertial shaker on the DUT head<br />
was de-activated. The shaker attached to the<br />
upper part of the DUT tail was moved to the<br />
lower part and the collocated lumped mass<br />
was completely removed.<br />
Figures 4 and 5 show the MIMO Random<br />
Control results in terms of acceleration and<br />
strain response PSDs, respectively. Although<br />
bigger deviations are observed with respect<br />
to the previous use-cases due to the dramatic<br />
difference between “pseudo-operational” and<br />
“pseudo-test” conditions, also for this use-case the results show<br />
that controlling directly on strain improves the replication of<br />
the strain field (at the price of the replication of acceleration<br />
responses).<br />
CONCLUSION<br />
Adopting Multi-Input Multi-Output (MIMO) Random Control<br />
enables the replication of multiple random responses simultaneously.<br />
MIMO Random Control therefore allows for a better<br />
replication of multi-input operational responses compared to<br />
legacy Single-Input Single-Output (SISO) Random Control.<br />
Figure 4 - MIMO Random Control acceleration response PSDs. Solid green: operational<br />
measurements. Dashed black: control on acceleration. Solid red: control on strain sensors.<br />
22 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
MESURES<br />
Increasing the number of control channels<br />
(controls) allows for a better replication<br />
also for uncontrolled responses (measure<br />
channels). These considerations, well<br />
known in the MIMO testing communities,<br />
are shown in this work to apply also<br />
for control on strain responses. Because<br />
the differences in strain response of the<br />
Device Under Test (DUT) is correlated to<br />
differences in stress distribution, controlling<br />
directly on multiple strain sensors<br />
may lead to a closer replication of the<br />
fatigue failure mechanisms of the DUT<br />
during random vibration control tests ●<br />
Umberto Musella, Raphael Hallez<br />
et Bart Peeters<br />
Siemens Industry Software NV<br />
(Leuven, Belgium)<br />
Figure 5 – MIMO Random Control strain response PSDs. Solid green: operational<br />
measurements. Dashed black: control on acceleration. Solid red: control on strain sensors.<br />
PUBLI-COMMUNIQUÉ<br />
Un leader de l’instrumentation<br />
propose des solutions innovantes et compactes<br />
Trafag, fabricant suisse d’instrumentation<br />
depuis 80 ans, propose<br />
des produits dans les domaines de<br />
la détection et la mesure de pression, de<br />
température, de niveau et de densité de gaz.<br />
Dans le domaine de la pression, qui est<br />
son coeur de métier, Trafag propose à ses<br />
clients 3 technologies, ce qui permet d’offrir<br />
les solutions les plus adaptées, notamment<br />
aux fabricants de bancs de tests, avec des<br />
solutions spécifiques telles que :<br />
• Capteurs de haute précision,<br />
• Capteurs haute dynamique, jusqu’à 20kHz,<br />
• Capteurs avec afficheurs,<br />
• Capteurs paramétrables par les clients, au<br />
travers de logiciels gratuits sur smartphones,<br />
de faces avant des capteurs, ou de pockets,<br />
• Capteurs dédiés pour l’hydrogène.<br />
Il est intéressant de noter que Trafag se<br />
démarque de ses confrères par la compacité<br />
de ses produits, leur robustesse et leur<br />
précision, y compris dans les conditions<br />
les plus extrêmes, et une dérive dans le<br />
temps particulièrement faible.<br />
Pour ce qui est des applications hydrogène,<br />
la technologie s’affranchit à la fois des<br />
solutions piézo-résistive et céramique ainsi<br />
que de la dorure de la membrane, ce qui lui<br />
permet d’avoir un process de fabrication<br />
simple, particulièrement résistant, et<br />
beaucoup plus facile à compenser en<br />
température, donc beaucoup plus précis<br />
dans les applications où elle varie.<br />
EN SAVOIR PLUS :<br />
TRAFAG FRANCE<br />
6-8 Rue René Cassin<br />
91300 MASSY<br />
www.trafag.com/fr<br />
Max DUDIT - Tél. : +33 (6) 38 22 32 37<br />
ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I23
MESURES<br />
LOGICIEL<br />
Développement virtuel de produits<br />
avec la simulation acoustique<br />
Chez les fabricants d’équipements d’origine (OEM) du monde entier, en particulier sur le marché automobile,<br />
l’utilisation de logiciels de simulation a permis de maîtriser les coûts en réduisant le besoin de prototypes<br />
physiques.<br />
La simulation a d’abord été utilisée dans le secteur<br />
automobile pour la recherche sur la sécurité des<br />
véhicules en cas de collision, la durabilité et le bruit,<br />
les vibrations et la rudesse (NVH). Ces simulations ont<br />
contribué à ouvrir la voie à la construction de modèles efficaces<br />
de systèmes audio et d’acoustique des véhicules. Par exemple,<br />
les maillages créés pour les modèles de collision, de durabilité<br />
et de bruit sont réutilisés pour les maillages acoustiques. Que<br />
cela soit fait en interne par les équipementiers et les fabricants<br />
de composants ou par des sociétés de conseil indépendantes<br />
comme JJR Acoustics, la réaffectation de ces maillages permet<br />
d’économiser les ressources nécessaires pour les créer à partir<br />
de fichiers CAO bruts.<br />
La simulation acoustique optimisée<br />
par Comsol Multiphysics aide<br />
les ingénieurs audio automobiles<br />
à intégrer les haut-parleurs d’un<br />
système audio dans le véhicule<br />
tout en préservant l’intégrité de<br />
la qualité de conception des hautparleurs.<br />
Une grande partie de la<br />
simulation, du réglage et de l’audio<br />
nécessaires se fait désormais en<br />
dehors du laboratoire. L’exploration<br />
des options de réglage –<br />
que ce soit virtuellement ou en<br />
laboratoire – aide les ingénieurs<br />
acousticiens à comprendre l’espace<br />
acoustique et le système de<br />
haut-parleurs afin de trouver la<br />
voie vers une expérience audio<br />
optimale dans le véhicule.<br />
Exemple d’optimisation de l’emplacement du<br />
montage du subwoofer, du mode<br />
de niveau de pression<br />
acoustique<br />
(SPL) et de la<br />
réponse<br />
SPL au<br />
niveau de<br />
l’auditeur<br />
En modifiant ensuite la garniture, le haut-parleur et l’emplacement<br />
du haut-parleur et en trouvant un autre chemin, les<br />
connaissances se multiplient. Grâce aux logiciels de simulation<br />
multiphysique, les résultats de ce processus d’optimisation<br />
et d’itération sont désormais disponibles virtuellement. Les<br />
modèles développés en jumeaux numériques ou basés sur des<br />
jumeaux numériques existants permettent le réglage acoustique<br />
virtuel de voitures conceptuelles alors qu’elles sont encore<br />
en phase de conception. Si ce flux de travail numérique est<br />
familier aux ingénieurs qui utilisent le prototypage physique<br />
traditionnel et la simulation mécanique, il permet également<br />
une exploration rapide et rentable de l’ensemble de l’espace de<br />
conception avant de s’engager dans l’architecture intérieure.<br />
VERS UN CONTRÔLE ACTIF DU BRUIT<br />
Les applications des simulations automobiles au niveau du<br />
système rendues possibles par Comsol Multiphysics<br />
comprennent l’optimisation du placement<br />
des haut-parleurs et la réduction des interactions<br />
structurelles négatives des haut-parleurs et des<br />
emplacements de montage. Ce type de<br />
simulation nécessite le calcul<br />
de résultats pour une large<br />
gamme de fréquences<br />
dans tout l’habitacle<br />
de la voiture.<br />
À l’avenir, la conception<br />
d’un contrôle<br />
actif du bruit en même<br />
temps que la lecture de<br />
la musique sera une préoccupation<br />
majeure des<br />
ingénieurs en audio et en<br />
acoustique. La simulation<br />
multiphysique des voies de<br />
transfert acoustique du<br />
bruit et de son annulation sera cruciale pour comprendre les<br />
effets de ces phénomènes et appliquer ces connaissances au<br />
processus de conception ●<br />
Roger Shively (JJR Acoustics)<br />
24 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
PUBLI-COMMUNIQUÉ<br />
SABATÉ GROUP FINANCE (SGF) ÉLARGIT SON OFFRE<br />
À TRAVERS SES DEUX ENTITÉS<br />
PHIMESURE ET PRESCAMEX<br />
Phimesure est le spécialiste, depuis<br />
35 ans, de la commercialisation<br />
d’outils métrologiques de référence<br />
mondiale.<br />
L’entreprise est le représentant exclusif de<br />
Kyowa, un des leaders dans la fabrication<br />
de jauges de déformation, de capteurs<br />
d’effort, de déplacement, d’accélération,<br />
de pression, de systèmes d’acquisition et<br />
en exclusivité mondiale, des jauges haute<br />
température permettant d’effectuer des<br />
mesures jusqu’à 950°C.<br />
Également, Phimesure est représentant<br />
de RDP, constructeur européen de<br />
capteurs de déplacements LVDT et de<br />
leur électronique de conditionnement.<br />
Ces produits s’adaptent aux conditions<br />
de mesures les plus exigeantes telles que<br />
l’immersion, la tenue aux radiations ou<br />
encore l’immunité sur une large gamme<br />
de température jusqu’à 600°C.<br />
Composée d’une équipe de professionnels<br />
de la métrologie, Phimesure a la solution<br />
pour vous accompagner dans le choix<br />
de vos jauges, de leurs accessoires, des<br />
systèmes de mesure, et de vos capteurs.<br />
Par l’étendue unique de leur gamme<br />
et d’un savoir-faire technique acquis<br />
au fil des années au plus proche des<br />
grands acteurs industriels, les experts<br />
de Phimesure sauront vous guider dans<br />
les différentes étapes qui mèneront votre<br />
projet à bien.<br />
La société Prescamex est votre spécialiste<br />
depuis plus de 20 ans dans la mise en<br />
œuvre de vos jauges de déformation,<br />
collage cryogénique, ambiant, à chaud,<br />
au ciment et la microsoudure par point.<br />
Prescamex dispose de 5 implantations<br />
situées à Paris, Marseille, Toulouse,<br />
Nantes et Perpignan. Leurs capacités<br />
techniques et les outils mis en œuvre,<br />
associés à un large panel de compétences<br />
en Aéronautique, Ferroviaire, Aérospatial,<br />
Industrie, Médical, Nucléaire et<br />
Automobile, permettent d’intervenir<br />
dans les meilleurs délais.<br />
Le bureau d’étude de Prescamex assure<br />
la conception et la réalisation de<br />
capteurs. En complément, son service<br />
électronique vous propose une solution<br />
de conditionnement personnalisée<br />
pour traiter le signal et le moduler de<br />
manière accommodante (analogique, bus<br />
numérique, IIoT).<br />
Prescamex vous propose la mise en œuvre<br />
des moyens de mesure de déformation<br />
performants reposant sur les nouvelles<br />
technologies. Prescamex est reconnue<br />
pour la qualité de ses instrumentations<br />
dans ses laboratoires et la maitrise de ses<br />
interventions sur site.<br />
Chaque application est unique, aussi, la<br />
synergie naturelle entre les deux entités<br />
du groupe SGF est la meilleure réponse<br />
pour la gestion intégrale de vos projets<br />
de mesures et d’instrumentations. De la<br />
définition du besoin à la mesure finale,<br />
profitez de l’expertise technique d’une<br />
équipe spécialisée dans la résolution des<br />
problématiques de sélection de matériel<br />
et d’intégration ●<br />
EN SAVOIR PLUS :<br />
PHIMESURE<br />
JAUGES – CAPTEURS – INSTRUMENTS DE MESURE<br />
Tél. : 01 60 71 10 89<br />
10 Rue des Ardennes<br />
77123 Le Vaudoué<br />
www.phimesure.fr<br />
ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I25
MESURES<br />
SOLUTION<br />
m+p intègre une technologie<br />
innovante pour la mesure vibratoire<br />
et acoustique de terrain<br />
Spécialiste de la mesure<br />
vibratoire et acoustique, m+p<br />
International a intégré au<br />
sein de son offre Atomic 2, un<br />
instrument de mesure compact<br />
et autonome mis au point<br />
par le Français Alliantech. Se<br />
branchant directement sur<br />
un PC portable ou même un<br />
smartphone, celui-ci répond<br />
aux attentes de bon nombre<br />
de techniciens pour effectuer<br />
facilement et rapidement des<br />
mesures sur le terrain.<br />
On connaît l’entreprise allemande pour sa capacité à mener des opérations<br />
de mesure vibratoire et acoustique à la fois en atelier, en laboratoire<br />
mais aussi sur le terrain. Mais bien souvent, ces dernières nécessitaient<br />
d’emporter du matériel parfois lourd et encombrant… ces opérations<br />
n’étaient donc pertinentes que pour des besoins sur des systèmes volumineux<br />
nécessitant au moins quatre voies. Jusqu’à présent, aucune solution réellement<br />
compacte ni autonome n’existait pour effectuer de la prise de mesure rapide, à partir<br />
d’un PC portable ou bien même depuis un simple smartphone.<br />
Aujourd’hui, c’est chose faite. « Nous avons intégré une nouvelle technologie à deux<br />
voies de mesure beaucoup plus simple permettant de capter des sons et des vibrations de<br />
manière fiable avec son portable ou son PC, sur place, sans pour autant apporter avec soi<br />
des équipements supplémentaires », précise Diane Compagnon, ingénieure-commerciale<br />
et gérante de la filiale française de m+p International.<br />
Photo de l’Atomic 2<br />
26 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
MESURES<br />
Aperçu de screenshots de l’Analyzer de m+p<br />
PASSAGE DE DEUX À QUATRE VOIES, DE LA MESURE À<br />
L’ANALYSE MODALE<br />
Cette solution a été mise au point par la société Alliantech,<br />
et plus particulièrement par son bureau d’études spécialisé<br />
dans le développement électronique, activité qui a connu<br />
une forte expansion ces dernières années suite notamment<br />
à une subvention du plan Relance et de la Communauté<br />
européenne. Baptisée Atomic 2, celle-ci se présente comme un<br />
petit système permettant de faire de l’analyse vibratoire tout<br />
en s’alimentant via la batterie d’un PC ou de son smartphone<br />
via un port USBC.<br />
Lancé cette année, ce petit Instrument de mesure de<br />
bruit et de vibration (hors capteur) a d’abord été testé<br />
chez m+p. Grâce à sa solution logicielle modulaire et à la<br />
réactivité de son équipe de R&D située en Allemagne (à<br />
Hanovre), m+p a intégré cette fonctionnalité à son offre<br />
en seulement quelques semaines. « Il s’agit d’un élément<br />
important qui nous a permis d’élargir notre offre et son<br />
champ d’applications, poursuit Diane Compagnon. En<br />
effet, cela correspond à une demande forte de nos clients<br />
en matière de mobilité, de praticité et de compacité. Doté<br />
d’Atomic 2, notre solution complète permet de se déplacer<br />
uniquement avec un PC portable ou son smartphone afin<br />
d’effectuer des mesures vibro-acoustiques sur de petites<br />
application nécessitant deux voies, ce qui ouvre un large<br />
champ des possibles ».<br />
Un avantage supplémentaire pour m+p qui ne manquera pas<br />
d’intégrer aussi cette nouvelle évolution de l’Atomic ●<br />
Olivier Guillon<br />
CHOCS ET VIBRATION<br />
Isolation des bancs d’essais<br />
Protection des moyens de mesure<br />
EXPERT<br />
EN ISOLATION ANTIVIBRATOIRE ET ACOUSTIQUE<br />
Isolateurs pneumatiques très basse fréquence<br />
Régulation de niveau, pilotage actif EPPC & AIS<br />
Taques en hydropol et plateformes antivibratoires<br />
Massifs antivibratoires - étude et réalisation<br />
Isolation acoustique et anéchoïque<br />
Pour autant, Alliantech s’apprête également à sortir sur le<br />
marché une version de l’Atomic à 4 voies, « le seul système<br />
mobile de cette capacité à pouvoir être alimenté par un<br />
simple PC tout en donnant la possibilité de faire de l’analyse<br />
modale ! », insiste-t-on au sein de l’entreprise toulousaine.<br />
technologies antivibratoires<br />
www.vib-et-tec.fr<br />
ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I27
MESURES<br />
SOLUTION<br />
Une nouvelle méthode<br />
pour la localisation<br />
Cet article aborde le sujet de la visualisation des fuites dans les structures automobiles en se basant sur<br />
un nouveau concept de capteur qui implique un capteur rotatif muni de plusieurs microphones à ultrasons<br />
balayant une zone circulaire. Cette solution est extensible à de nombreuses applications industrielles pour la<br />
recherche de fuites.<br />
Le microphone à ultrasons est un dispositif de détection<br />
largement répandu pour détecter les fuites dans les<br />
infrastructures industrielles, par exemple les conduites<br />
d’air comprimé, les gazoducs et les réservoirs sous<br />
pression. L’empreinte acoustique de la fuite dépend<br />
de paramètres tels que la géométrie du défaut, la pression<br />
différentielle et le type de gaz, mais les premières indications<br />
d’une fuite peuvent généralement être détectées dans la gamme<br />
de 30 à 40 kHz [1]. Pour permettre à l’homme de rechercher une<br />
fuite, le signal acoustique capturé est converti dans la bande de<br />
fréquences audibles.<br />
Lors de la détection de fuites sur une structure automobile<br />
telle qu’une porte, une fenêtre, un coffre ou une cloison, le son<br />
s’échappant par les joints d’étanchéité et autres imperfections<br />
doit être généré. Pour ce faire, un émetteur à ultrasons est placé<br />
à l’intérieur de la cavité ou de l’habitacle concerné. Ce dispositif<br />
comprend généralement une série de haut-parleurs émettant des<br />
sons de manière omnidirectionnelle à de multiples fréquences<br />
distinctes autour de 40 kHz, créant ainsi un champ de pression<br />
acoustique homogène aux endroits où les fuites doivent être<br />
recherchées.<br />
L’imagerie par ultrasons est une alternative intéressante à la<br />
vérification des limites de surfaces avec un microphone à ultrasons,<br />
car la visualisation à distance des fuites dans les structures<br />
automobiles permet de couvrir une plus grande surface en une<br />
seule fois, d’obtenir une quantification cohérente sur cette surface<br />
et de ne pas déformer le champ de pression acoustique causé par<br />
la présence du dispositif de mesure.<br />
Les dispositifs d’imagerie par ultrasons sont généralement mis en<br />
œuvre sous forme de réseaux de microphones à deux dimensions<br />
comprenant jusqu’à près de 130 microphones à ultrasons répartis<br />
sur une zone circulaire d’un diamètre inférieur à 15 cm et une<br />
caméra pour superposer la cartographie acoustique et l’image<br />
graphique de la scène de mesure.<br />
Étant donné que les fuites ultrasonores dans les applications<br />
automobiles sont généralement mesurées à une distance de 0,75<br />
à 1,5 mètre et que les structures automobiles présentent une<br />
isolation améliorée à chaque nouvelle génération, le rapport<br />
signal sur bruit et, par conséquent, le nombre de microphones<br />
deviennent essentiels. De plus, comme les structures automobiles<br />
comportent des joints disposés en parallèle et séparés de quelques<br />
centimètres seulement, la résolution spatiale à la fréquence d’excitation<br />
de l’émetteur d’ultrasons est essentielle.<br />
Ces critères de performance et d’ergonomie ont conduit Sevenbel<br />
à proposer un nouveau concept de capteur visant une résolution<br />
spatiale et une plage dynamique élevées, un faible niveau de<br />
pression sonore minimum détectable et une utilisation aisée.<br />
CONCEPT DU CAPTEUR<br />
La pièce maîtresse du concept du capteur est un réseau linéaire<br />
rotatif avec cinq microphones répartis qui pivotent autour d’un<br />
microphone de référence immobile. La trajectoire des autres<br />
microphones mobiles est décrite par des cercles concentriques.<br />
Un codeur magnétique rotatif, aligné de façon coaxiale avec l’axe<br />
Réseau linéaire rotatif comprenant cinq microphones pivotant autour du<br />
microphone de référence<br />
28 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
MESURES<br />
d’imagerie sonore<br />
des fuites<br />
de rotation du réseau, mesure la position angulaire par rapport<br />
à l’axe de rotation contraint dans l’espace (voir Figure 2).<br />
Les microphones sont basés sur la technologie MEMS numérique<br />
et les signaux correspondants sont acquis sur une voie de signal<br />
commune en utilisant la méthode de multiplexage temporel.<br />
Il est bien connu que le motif de directivité du réseau et les positions<br />
correspondantes des microphones peuvent être optimisés<br />
pour répondre à certains critères de performance, par exemple le<br />
niveau minimum des lobes latéraux à des fréquences spécifiques.<br />
Alors que les réseaux bidimensionnels comportant des positions de<br />
microphones discrètes nécessitent une reconfiguration matérielle<br />
complète en termes de repositionnement des microphones, le<br />
réseau linéaire rotatif nécessite simplement une reconfiguration<br />
logicielle pour acquérir les données à différentes positions.<br />
Le réseau linéaire rotatif est un système auto-alimenté et utilise<br />
une technologie sans fil pour la transmission des données audio<br />
et des données du codeur rotatif à une unité de traitement.<br />
APPLICATIONS<br />
Le concept du capteur proposé est maintenant appliqué aux tests<br />
d’étanchéité de structures automobiles réelles dans un contexte<br />
de contrôle qualité.<br />
Le véhicule testé est une voiture de série avec toutes les portes<br />
et fenêtres fermées. Le capteur est placé à une distance de 1 m<br />
et deux angles de vue sont considérés - l’un visant le hayon et<br />
l’autre le côté droit du véhicule.<br />
Le capteur tourne à une vitesse de deux révolutions par seconde,<br />
produisant douze images acoustiques par seconde. Le champ<br />
acoustique incident est échantillonné dans l’espace par le microphone<br />
multiplexé mobile à 180 secteurs par révolution. L’image<br />
est prise avec un champ de vue horizontal de 69,5°.<br />
PROCESSUS DE MESURE<br />
Un processus de mesure adapté à des fins de contrôle qualité<br />
implique généralement une empreinte acoustique nominale. En<br />
se basant sur la distribution attendue des niveaux de pression<br />
acoustique pour une voiture bien étanche, on peut quantifier<br />
les déviations acceptables. Le scénario de mesure illustré à la<br />
Figure 12 montre des fuites multiples réparties le long du joint<br />
de la fenêtre du passager avant. Dans cette situation, le niveau<br />
de pression acoustique maximal est de 48,7 dB à une plage<br />
dynamique de 3 dB.<br />
Fuites multiples le long du joint de la fenêtre du passager avant à 48,7<br />
dB avec une gamme dynamique de 3 dB. La photo en bas à gauche<br />
illustre le dispositif de mesure réel avec le réseau linéaire rotatif.<br />
Comme il s’agit d’une voiture de série, nous nous attendons à<br />
ce que ce comportement soit nominal. Dans le cadre d’un système<br />
rigoureux de contrôle qualité basé sur des données, chaque<br />
voiture peut être testée en bout de chaîne et évaluée en fonction<br />
de critères de réussite ou d’échec concernant l’étanchéité des<br />
structures critiques. Tout écart par rapport à ces critères peut<br />
être l’indication d’un assemblage incorrect et, par conséquent,<br />
compromettre le confort de conduite ●<br />
Jacques Monfort (Alliantech)<br />
Thomas Rittenschober (SevenBel)<br />
Retrouvez l’article complet<br />
ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I29
DOSSIER<br />
ÉVÉNEMENT<br />
Lauryanne Teulon<br />
Chargée de mission<br />
technique au Collège<br />
français de métrologie<br />
(CFM)<br />
La métrologie 4.0 au<br />
Congrès international<br />
de métrologie (CIM2023)<br />
La quatrième révolution industrielle plonge la métrologie, comme bien d’autres métiers, dans une nouvelle<br />
ère de technologies, lesquelles seront longuement abordées à l’occasion du prochain Congrès international de<br />
métrologie (CIM2023) qui aura lieu au sein du salon Global Industrie de Lyon, début du mois de mars prochain.<br />
L’essor de l’industrie 4.0 amène<br />
à considérer et utiliser de nouvelles<br />
technologies pour produire<br />
et commercialiser des<br />
biens de consommation différemment :<br />
robots, IoT (objets connectés), fabrication<br />
additive, réalité augmentée, intelligence<br />
artificielle, jumeaux numériques... Le but<br />
étant d’accroitre l’efficacité des processus<br />
industriels, de réduire la consommation<br />
d’énergie, d’optimiser les communications<br />
entre instruments ou entre les opérateurs et<br />
les machines ou encore de mieux visualiser<br />
l’intégralité de la chaine de production.<br />
Dans ce contexte évolutif, il est essentiel<br />
de s’assurer de la conformité des données<br />
collectées, de leur reproductibilité et de leur<br />
fiabilité tout en permettant des échanges<br />
rapides. La métrologie se place au centre de<br />
ces problématiques. Elle doit s’adapter afin<br />
de répondre à ces nouvelles modalités. Ce<br />
qui implique notamment le développement<br />
de nouvelles méthodes pour récolter les<br />
données, les traiter (transmission, stockage…)<br />
et les analyser (analyses statistiques<br />
ou deep learning par exemple).<br />
Il est par exemple important de répondre<br />
à de nouveaux besoins dans la gestion<br />
de données de mesure générées par des<br />
capteurs connectés, ou des interfaces physique-numérique<br />
multiples. La notion de<br />
cybersécurité est également à considérer<br />
pour garantir l’intégrité et la confidentialité<br />
des données transmises et traitées. Les<br />
problématiques clés de la métrologiques<br />
qui sont notamment le calcul des incertitudes<br />
de mesure, la mise en place de plan<br />
de surveillance, l’identification de dérive<br />
doivent aussi s’adapter au modèle 4.0 afin<br />
de permettre une amélioration continue<br />
des processus.<br />
LE CONGRÈS INTERNATIONAL DE<br />
LA MÉTROLOGIE, CIM2023<br />
Dans le cadre du 21 e Congrès international<br />
de métrologie, de nombreuses problématiques<br />
propres au déploiement de la<br />
métrologie 4.0 seront adressées. Notamment<br />
au travers de deux tables-rondes.<br />
La première intitulée « Industrie 4.0 –<br />
Des mesures offline aux mesures inline »,<br />
et présidée par Wolfgang Lubcke de la<br />
société Endress+Hauser Group Services,<br />
a pour ambition de donner un aperçu<br />
des avancées faites par les industries de la<br />
fabrication et de la transformation pour<br />
réaliser des mesures sur site et en temps<br />
réel au plus proche de la production. Les<br />
thématiques suivantes seront abordées :<br />
• Les bonnes pratiques dans l’industrie<br />
manufacturière : de la mesure au terrain<br />
• Retours d’expérience et technologies<br />
futures : du laboratoire aux procédés<br />
• Analogies et différences dans les industries<br />
de fabrication et de transformation<br />
• De la mesure hors ligne à la mesure en<br />
ligne : les impacts sur la comparabilité<br />
et la traçabilité<br />
• Les possibles transferts de pratiques de<br />
l’industrie de fabrication vers l’industrie<br />
de la transformation et vice-versa<br />
Le leader de la table-ronde Wolfgang<br />
Lubcke nous donne son point de vue<br />
sur la métrologie comme catalyseur de<br />
l’industrie 4.0 : “In chemistry, a catalyst is a<br />
substance that accelerates the reaction rate<br />
of a chemical reaction without itself being<br />
consumed. In the context of industry 4.0,<br />
metrology ensures data consistency. This<br />
allows re-producible data-based decisions<br />
around the world and in virtual systems<br />
like digital twins; all scientifically anchored<br />
on global standards like e.g. ISO 17025.”<br />
La seconde table-ronde présidée par<br />
Sascha Eichstaedt de la Physikalisch-Technische<br />
Bundesanstalt adressera la thématique<br />
de « L’impact de la métrologie<br />
dans la transformation digitale : enjeux et<br />
opportunités ». L’objectif sera de montrer<br />
quels sont les impacts de la transformation<br />
digitale sur la métrologie elle-même mais<br />
aussi de mettre en avant les effets que la<br />
métrologie peut avoir dans le processus<br />
de transformation digitale.<br />
Les experts tenteront de répondre aux<br />
30 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
DOSSIER<br />
questions suivantes : Comment la traçabilité<br />
métrologique va changer avec la<br />
transformation digitale ? Quel rôle va-telle<br />
jouer dans une industrie numérique ?<br />
Quels enjeux vont rencontrer les différents<br />
acteurs impliqués dans ce mouvement de<br />
digitalisation ? Quelles sont les opportunités<br />
pour la métrologie ?<br />
Dans ce cadre, Sascha Eichstaedt commente :<br />
“A ‘Metrology 4.0’ for me has to focus on<br />
quality of data, intelligent data analysis<br />
and digital communication infrastructures<br />
to become an enabler for a trustworthy and<br />
reliable ‘Industry 4.0’. This includes unambiguous<br />
digital representation and communication<br />
of measurement data, effective use<br />
of digital (communication) technologies, and<br />
machine-readable information according to<br />
the FAIR principles. Moreover, a ‘metrology<br />
4.0’ has to be interconnected with the other<br />
pillars of the quality infrastructure to form<br />
an interoperable digital quality ecosystem.”<br />
En parallèle de ces tables-rondes, le<br />
CIM2023 proposera également des conférences<br />
d’experts et des posters. Avec<br />
l’objectif d’apporter des réponses à certaines<br />
problématiques clés de l’industrie<br />
4.0, une session spécifiquement dédiée<br />
aux certificats d’étalonnage digitaux/<br />
numériques (CEN) aura lieu le jeudi 9<br />
Mars 2023 matin. L’ouverture de cette<br />
session sera faite par M. Thomas Engel<br />
de la société Siemens sur les résultats du<br />
projet GEMIMEG II dont l’ambition est<br />
de trouver des moyens de digitaliser la<br />
métrologie. Notamment en permettant la<br />
création automatique de certificats d’étalonnages<br />
digitaux et en facilitant leurs<br />
transferts et exploitations via l’utilisation<br />
de machines (IA, IoT…) tout au long de<br />
la chaine de mesure. Plusieurs présentations<br />
suivront ensuite, pour traiter par<br />
exemple du besoin de normalisation des<br />
pratiques dans la création des CEN, des<br />
développements de Softwares associés au<br />
transfert et à l’interprétation des CEN ou<br />
pour aborder les capacités offertes par<br />
ce nouveau format de certificat d’étalonnage<br />
: gain de temps, assurance de<br />
la traçabilité métrologique, optimisation<br />
in-situ de procédés…<br />
D’autres sessions de conférences en lien<br />
avec les nouvelles problématiques apportées<br />
par l’industrie 4.0 sont planifiées<br />
dans le programme du CIM2023. Une<br />
session sera dédiée à « l’Apprentissage<br />
Machine et l’Intelligence Artificielle »,<br />
une autre concernera la « Digitalisation<br />
de la métrologie » hors CEN. Elles auront<br />
toutes deux lieu le mercredi 8 mars<br />
2023. La gestion de capteurs connectés<br />
à l’échelle d’une ville pour des applications<br />
de suivi de la qualité de l’air ou la<br />
restructuration de services de métrologie<br />
pour s’adapter aux nouvelles exigences<br />
du 4.0 constituent deux sujets de conférences<br />
pour exemple.<br />
Des sessions posters permettront à des<br />
experts industriels ou du monde de la<br />
recherche de répondre à des enjeux clés<br />
du développement de la métrologie 4.0 au<br />
travers de présentations de cas concrets ●<br />
Lauryanne Teulon (CFM)<br />
EN SAVOIR PLUS > www.cim2023.com/fr/<br />
ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I31
DOSSIER<br />
Résumé:<br />
Une connaissance précise<br />
des caractéristiques<br />
inertielles (MCI = masse,<br />
centre de gravité, moments<br />
et produits d’inertie) est de<br />
la plus haute importance<br />
lors de l’évaluation des<br />
performances de tous<br />
types de mobiles : avions,<br />
navires, automobiles,<br />
satellites, missiles... La<br />
plupart des dispositifs<br />
existants mesurant les<br />
caractéristiques inertielles<br />
repose sur le principe<br />
du pendule qui consiste<br />
à mesurer la durée d’un<br />
mouvement appliqué<br />
à l’objet posé sur un<br />
système élastique calibré.<br />
Un principe totalement<br />
innovant de mesure des<br />
caractéristiques inertielles<br />
est présenté. Il se compose<br />
d’une plate-forme de<br />
Stewart (hexapode) dont<br />
les jambes sont équipées<br />
de capteurs de force. Le<br />
pied de chaque jambe<br />
est placé sur un pignon<br />
excentrique, les six<br />
pignons étant engrenés<br />
sur une roue centrale pour<br />
appliquer un mouvement<br />
périodique prédéterminé à<br />
l’objet. En faisant tourner<br />
la roue centrale à deux<br />
vitesses différentes, il<br />
est possible d’identifier<br />
toutes les caractéristiques<br />
inertielles.<br />
Mots-clés: Caractéristiques<br />
inertielles, Inertie, moyens<br />
d’essai, performances.<br />
MÉTHODE<br />
1. INTRODUCTION<br />
Inertron : Un concept<br />
des caractéristiques<br />
Les caractéristiques inertielles d’un objet rigide<br />
déterminent la relation entre le torseur des<br />
forces (F) qui lui sont appliquées et le torseur<br />
résultant des accélérations linéaires et<br />
angulaires (G):<br />
F = MCI . G<br />
Elles sont décrites pas 10 paramètres indépendants:<br />
- Masse: m<br />
- Moments de la masse à l’origine des torseurs:<br />
m.Gx, m.Gy, m.Gz<br />
- Moments d’inertie: Ixx, Iyy, Izz<br />
- Produits d’inertie: Ixy, Ixz, Iyz.<br />
La masse et le centre de gravité (CdG) sont<br />
des propriétés « statiques » car ils sont soumis<br />
à l’accélération de la gravité g, même pour un<br />
objet immobile. Tout objet mobile est soumis<br />
à des accélérations linéaires et angulaires et<br />
les forces résultantes dépendent de la matrice<br />
d’inertie dont les composantes sont « dynamiques<br />
». Les moments et produits d’inertie<br />
peuvent être considérés par rapport à l’origine<br />
des coordonnées ou au CdG. Il existe<br />
une relation bien connue entre les deux. La<br />
connaissance de toutes les caractéristiques<br />
inertielles est nécessaire pour identifier les<br />
charges associées aux mouvements.<br />
2. MESURE DES CARACTÉRISTIQUES<br />
INERTIELLES<br />
La mesure de la masse peut facilement se<br />
faire en mesurant le poids avec une balance<br />
classique.<br />
Une balance à 3 capteurs permet d’identifier la<br />
projection du CdG dans le plan des capteurs.<br />
Puis au moins une autre mesure avec une<br />
orientation différente de l’objet est nécessaire<br />
pour identifier les 3 coordonnées du CdG à<br />
travers leurs moments : m.Gx, m.Gy, m.Gz.<br />
La façon la plus courante de mesurer un<br />
moment d’inertie est basée sur le principe<br />
du pendule : l’objet est placé sur un système<br />
dont la position a une relation linéaire calibrée<br />
avec les forces qu’il applique à l’objet. Il est bien<br />
connu que, pour un seul degré de liberté, la<br />
fréquence du pendule est donnée par :<br />
f = √(k/m) / 2G => m = k . (2 G f)²<br />
où k est la rigidité et m la propriété de masse.<br />
Si le pendule a plus d’un degré de liberté, le<br />
mouvement est une combinaison de modes<br />
principaux, chacun associé à une fréquence<br />
principale. Dans une telle configuration, il ne<br />
suffit pas de mesurer la durée entre les passages<br />
du système par sa position d’équilibre mais le<br />
mouvement complet doit être enregistré et<br />
traité pour identifier les fréquences et modes<br />
principaux. Avec plusieurs degrés de liberté, le<br />
mouvement dépend de la position initiale hors<br />
d’équilibre. Des essais répétés avec une position<br />
initiale différente peuvent être nécessaires pour<br />
identifier la matrice d’inertie complète.<br />
Par ailleurs, l’objet en mouvement est également<br />
soumis à des forces aérodynamiques amortissant<br />
le mouvement et déplaçant les fréquences<br />
principales. De plus, le mouvement peut être<br />
atténué par une certaine friction dans le système<br />
lui-même.<br />
3. INERTRON: UN CONCEPT INNOVANT<br />
3.1. Architecture<br />
Le concept d’Inertron est basé sur la mesure<br />
directe des forces résultant d’un mouvement<br />
prédéfini appliqué à l’objet. L’architecture est<br />
une plate-forme de Stewart, ou hexapode,<br />
dont les jambes sont équipées de capteurs de<br />
force. Il est bien connu qu’il existe une relation<br />
linéaire réciproque (St) entre les 6 composantes<br />
du torseur appliqué à la plate-forme (F) et les<br />
efforts dans les 6 jambes (L). Cette relation ne<br />
dépend que des coordonnées des extrémités<br />
des jambes :<br />
L = St . F<br />
32 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
DOSSIER<br />
innovant de mesure<br />
inertielles – partie 1<br />
Figure 1 : architecture Inertron<br />
Le mouvement de la plateforme<br />
est défini en mettant<br />
les pieds des jambes sur des<br />
pignons excentriques reliés<br />
mécaniquement entre eux<br />
par une roue centrale (Fig. 1).<br />
Deux pignons opposés ont le<br />
même diamètre et les 3 paires<br />
de pignons ont des diamètres<br />
différents de sorte qu’ils ont des<br />
périodes différentes. Si le diamètre<br />
de la roue centrale est un<br />
multiple commun des diamètres<br />
des pignons excentriques, la<br />
plate-forme reviendra à sa position<br />
initiale après une rotation<br />
complète de la roue centrale : la<br />
position (P) de la plate-forme est<br />
totalement définie par la position<br />
(u) de la roue centrale. Les<br />
pignons excentriques sont orientés<br />
pour que le mouvement P(u)<br />
soit antisymétrique par rapport<br />
à la position de la roue centrale<br />
: P(u) + P(-u) = P(0)<br />
Afin d’avoir des diamètres différents<br />
des pignons excentriques<br />
ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I33
DOSSIER<br />
mais pas trop petits par rapport au pignon central, un bon<br />
compromis est de prendre les diamètres des paires de roues<br />
excentriques et centrales comme des multiples de respectivement<br />
10, 12, 15 et 60. Chaque paire de pignons excentriques<br />
effectue respectivement 6, 5 et 4 tours complets pour chaque<br />
tour complet du central, constituant un cycle périodique.<br />
La roue centrale est entraînée par un moteur électrique et un<br />
certain nombre de positions équidistantes y sont indexées afin<br />
d’enregistrer les capteurs de force lors du passage de la roue à<br />
chaque position. Il est commode d’utiliser les dents d’engrenage<br />
pour ces positions. Par exemple, si la roue centrale a 240 dents<br />
(N= 60 x 4), 240 mesures des 6 capteurs de force seront acquises<br />
à chaque cycle. Les nombres de dents des pignons excentriques<br />
sont alors de 40, 48 et 60. Un tel montage définit un ensemble<br />
de 240 positions prédéfinies de la plate-forme. Leur répétabilité<br />
ne dépend que des jeux et de la raideur des liaisons mécaniques<br />
: engrenages et paliers de tête et de pieds de jambes, quelles<br />
que soient la vitesse et l’accélération de la roue centrale et les<br />
efforts appliqués sur la plate-forme.<br />
La figure 2 montre que le tangage, le roulis et le lacet ne dépendent<br />
pas linéairement les uns des autres :<br />
Figure 2: 240 positions angulaires prédéfinies du plateau (roulis,<br />
tangage, lacet)<br />
Pour chaque position (u) de la plateforme, on peut écrire :<br />
L(u) = St(u) . F(u)<br />
Si l’on anime la roue centrale selon :<br />
u(t); v = du/dt ; G = d²u/dt²<br />
… la vitesse et l’accélération de P sont :<br />
dP(u)/dt = dP(u)/du.v = P’(u).v<br />
d²P(u)/dt² = d²P(u)/du².v² + dP(u)/du.G<br />
= P”(u) . v² + P’(u) . G<br />
Les forces appliquées aux jambes à travers l’objet sont :<br />
- le Poids. Son torseur ne dépend que de P(u) et est une fonction<br />
linéaire du vecteur de propriétés de masse statique MCIs : (m,<br />
m.Gx, m.Gy, m.Gz) :<br />
o Ls(u) = S(u) . MCIs<br />
- les Forces d’inertie. Leur torseur ne dépend que de d²P(u)/dt²<br />
et est une fonction linéaire du vecteur MCI des caractéristiques<br />
inertielles complètes.<br />
o Ld(u) = (Dv(u).v² + Da(u).G) . MCI<br />
34 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
DOSSIER<br />
S E R V I C E S<br />
D ’ É T A L O N N A G E<br />
Les matrices S(u), Dv(u) et Da(u) sont totalement définies par<br />
la géométrie des jambes, indépendamment de l’accélération<br />
et de la charge. Si la roue centrale est entraînée à une vitesse<br />
constante V (G=0), les efforts dans les jambes sont :<br />
L(u) = S(u) . MCIs + Dv(u) . V² . MCI<br />
En exécutant 2 cycles à 2 vitesses stabilisées V0, V1, on peut<br />
calculer :<br />
L0(u) = S(u) . MCIs + Dv(u) . V0² . MCI<br />
L1(u) = S(u) . MCIs + Dv(u) . V1² . MCI<br />
Un prototype Inertron_50 (ci-contre) a été construit par InTest<br />
(www.intest.info) avec un diamètre de roue centrale de 360<br />
mm et une capacité de capteur de ± 50 kg. La figure 3 montre<br />
les efforts dans les jambes avec un parallélépipède de mousse<br />
(400 x 600 x 800 mm3, 49 kg).<br />
Le cycle lent est exécuté à 22 points par seconde (p/s) et le<br />
cycle rapide à 66 p/s ce qui correspond à 16,5 tr/min pour la<br />
roue centrale et 99 tr/min (1,6 Hz) pour le plus petit pignon<br />
excentrique. La figure 3 montre les forces aux 6 jambes pour<br />
chaque cycle. On constate qu’une force maximale de 500 daN<br />
est atteinte sur la jambe n°2 juste après le milieu du cycle rapide.<br />
Figures 3: Forces<br />
dans les jambes<br />
de l’Inetron_50<br />
avec un<br />
parallélépipède<br />
“ A c c o r d e z “<br />
vos instruments<br />
de mesure<br />
Contrats globaux<br />
de maintenance<br />
Gestion de parc<br />
d’instruments de mesure<br />
Services sur sites<br />
Prise en charge de toutes<br />
marques d’instruments<br />
Pression I Température I Force I Électrique<br />
Longueur I Densité I Humidité<br />
< Service d‘étalonnage et centre de réparation<br />
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ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I35
DOSSIER<br />
À partir de L0(u) et L1(u), on peut calculer :<br />
S(u) . MCIs = (L0(u) . V1² - L1(u) . V0²) / (V1²-V0²)<br />
Dv(u) . MCI = (L1(u) - L0(u)) / (V1²-V0²)<br />
Connaître S(u) et Dv(u) permet d’obtenir MCI<br />
3.2. Traitement des mesures<br />
Les spectres de L0(u) et L1(u) montrent qu’environ 98% de<br />
l’information se situe dans les 3 fréquences modales des 3 paires<br />
de pignons excentriques (k = 4, 5, 6)<br />
Figure 4 : Spectres des efforts dans les jambes<br />
valeurs correspondant aux jambes), chacune étant une fonction<br />
linéaire des propriétés de masse à travers des matrices prédéfinies.<br />
(Lsik, Ldik) = C . MCI<br />
En fait, c’est bien plus que nécessaire pour calculer les 10 caractéristiques<br />
inertielles. Une solution des moindres carrés est :<br />
MCI = (CT.C)-1.CT . (Lsik, Ldik)<br />
Chaque propriété massique est ainsi une fonction linéaire de<br />
toutes les mesures.<br />
3.3. Forces de frottement aérodynamiques et<br />
solides<br />
Ces forces ne dépendent que de la vitesse :<br />
dP/dt = dP/du.v(u).<br />
Puisque P(u) + P(-u) = P(0), alors : dP(u)/du = dP(-u)/du<br />
À vitesse constante V=v(u)=v(-u) :<br />
dP(u)/dt = dP(-u)/dt<br />
Le torseur des vitesses est une fonction symétrique de u, donc<br />
l’ensemble des forces dépendant de la vitesse :<br />
G( A(u). sin(2G.k.u/N)) = 0<br />
Toutes les forces dépendantes de la vitesse (par exemple, les<br />
forces de frottement aérodynamiques et solides) sont filtrées<br />
par le processus.<br />
3.4. Étalonnage<br />
L’étalonnage consiste à identifier la matrice C, uniquement<br />
dépendante de la géométrie de la plate-forme, en supposant<br />
que les capteurs et leur système d’acquisition sont étalonnés<br />
séparément.<br />
On peut alors extraire la composante du signal sur chaque<br />
jambe i et chacune de ces fréquences k :<br />
L0ik = G(L0i(u). sin(2G.k.u/N)) u=1, N<br />
L1ik = G(L1i(u). sin(2G.k.u/N)) u=1, N<br />
et :<br />
Lsik = (L0ik . V1² - L1ik . V0²) / (V1²-V0²)<br />
Ldik = (L1ik - L0ik) / (V1²-V0²)<br />
La valeur statique moyenne donne également de bonnes informations<br />
sur les MCI statiques :<br />
Lsi0 = (G(L0i(u)) . V1² - G(L1i(u)) . V0²) / (V1²-V0²) / N<br />
Nous obtenons donc un ensemble de 42 valeurs (4 vecteurs<br />
statiques Lsik, 3 vecteurs dynamiques Ldik, chacun ayant 6<br />
La géométrie de la plate-forme définit totalement S(u) et Dv(u).<br />
Alors C peut s’écrire :<br />
C = (Sk, Dk)<br />
avec:<br />
S0 = G(S(u))/N u=1, N<br />
Sk = G(S(u). sin(2G.k.u/N)) u=1, N k = 4, 5, 6<br />
Dk = G(Dv(u). sin(2G.k.u/N)) u=1, N k = 4, 5, 6<br />
On peut donc identifier la matrice d’étalonnage C uniquement<br />
à partir des caractéristiques géométriques de la plateforme.<br />
L’étalonnage peut également être effectué avec un ensemble<br />
d’essais avec des configuration-étalons. Chaque ligne de C a 10<br />
coefficients représentant la relation linéaire avec les 10 valeurs<br />
de MCI. Donc, avec un ensemble d’au moins 10 mesures avec 10<br />
configuration-étalons indépendantes, il est possible d’identifier<br />
chaque ligne de C. Ceci a été fait avec l’Inetron_50 en utilisant :<br />
- 14 combinaisons de 3 à 6 cylindres en acier de 5,3 kg chacun<br />
36<br />
I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
(Fig. 5 à gauche) ;<br />
- 9 positions différentes d’un parallélépipède en mousse mesurant<br />
400 x 600 x 800 mm et pesant 49 kg (Fig. 5 à droite).<br />
Figure 5 : configurations-étalons<br />
Chaque configuration a été mesurée avec 10 cycles lents et 10<br />
cycles rapides. Les écarts-types sur les 23 configurations sont<br />
résumés dans le tableau suivant :<br />
Tableau 1 : Inertron_50. Incertitudes d’étalonnage<br />
Il a également été constaté que les incertitudes aléatoires sont<br />
inférieures de près d’un ordre de grandeur aux incertitudes systématiques.<br />
Ceci montre que :<br />
- le grand nombre d’enregistrements et le processus de filtrage<br />
réduisent drastiquement les incertitudes aléatoires;<br />
- les MCI théoriques des configurations d’essai peuvent être une<br />
cause d’incertitudes systématiques : sur le parallélépipède, les effets<br />
de poussée d’Archimède et de Masse Ajoutée sont de l’ordre de<br />
grandeur des incertitudes.<br />
De plus, des jeux sont apparus au fil du temps lors des tests ce qui<br />
a certainement accru les incertitudes. Il est prévu de refaire les<br />
tests après avoir supprimé les jeux.<br />
Experts en<br />
essais vibratoires<br />
• Contrôle vibratoire<br />
• Essai de choc<br />
• Analyse vibratoire et acoustique<br />
• Analyse modale expérimentale<br />
• Analyse de machines tournantes<br />
• Bancs d’essais<br />
3.5. Tare<br />
Les forces mesurées par les capteurs reflètent le torseur appliqué<br />
non seulement à l’objet à mesurer mais également à toutes les<br />
parties mobiles de la plate-forme en aval des capteurs, incluant<br />
éventuellement une certaine interface avec l’objet. Comme les<br />
caractéristiques inertielles d’un ensemble sont la somme des<br />
caractéristiques inertielles de tous ses composants, dans un même<br />
repère, une première mesure peut se faire sans l’objet mais avec<br />
toutes les interfaces. Cette mesure peut être soustraite à la mesure<br />
avec l’objet pour obtenir les propriétés de masse de l’objet seul ●<br />
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ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I37
DOSSIER<br />
CAPTEURS<br />
Résoudre les problèmes dus à la<br />
résistance au cisaillement et à la<br />
traction des adhésifs structuraux<br />
Pour inspecter la résistance au cisaillement et à la traction des adhésifs structuraux à haute résistance et à<br />
grande rigidité, on utilise entre autres, un échantillon à double tube. Une machine d’essai provoque d’une part<br />
un décalage dans la direction axiale, et de l’autre une torsion. Les capteurs de déplacement capacitifs de Micro-<br />
Epsilon mesurent les décalages ou les ruptures minimes apparaissant lors de ce procédé.<br />
Afin de déterminer la résistance<br />
au cisaillement et à la traction<br />
des adhésifs structuraux à haute<br />
résistance et à grande rigidité,<br />
on utilise entre autres, un échantillon à<br />
double tube. Deux pièces de jonction de<br />
tubes à paroi mince sont connectées à la<br />
face avant avec l’adhésif à tester. Au moyen<br />
d’un dispositif de tension hydraulique, cet<br />
échantillon à double tube est fixé dans le<br />
chemin de charge de la machine d’essai.<br />
L’épaisseur de couche de la liaison adhésive<br />
est en général de quelques dixièmes<br />
de millimètres seulement.<br />
L’échantillon est alors chargé en traction<br />
(déplacement axial) et / ou en torsion.<br />
Ensuite, les capteurs de déplacement<br />
capacitifs avec un contrôleur capaNCDT<br />
6500 de Micro-Epsilon mesurent les<br />
décalages relatifs des jonctions de tubes<br />
qui en résultent des déplacements. Ce<br />
sont en partie seulement quelques micromètres<br />
jusqu’à la rupture de la liaison<br />
adhésive. Les déplacements mesurés<br />
pour déterminer la rigidité de l’adhésif<br />
se situent uniquement dans la plage<br />
submicrométrique.<br />
Mesurer ces valeurs minimales de manière<br />
précise nécessite un système de mesure<br />
très précis et stable. C’est pourquoi pour<br />
cette tâche de mesure, trois capteurs de<br />
déplacement de Micro-Epsilon sont fixés<br />
avec un support spécial directement sur<br />
les pièces de jonction du tube joignant<br />
l’échantillon à double tube. Deux capteurs<br />
plats avec une plage de mesure de 2 mm<br />
mesurent le déplacement en direction<br />
axiale et un capteur cylindrique mesure<br />
le déplacement par torsion. Grâce à la technique<br />
de mesure sans contact utilisée, il<br />
est plus aisé de découpler les composants<br />
de déplacement axial et de déplacement<br />
par torsion. Les signaux du capteur sont<br />
ensuite transmis via la sortie analogique<br />
BNC du système de mesure, à un logiciel<br />
de test spécifique au client ●<br />
Des capteurs d’instantanés 3D pour la mesure et l’inspection<br />
Destiné à la mesure d’objets de grande dimension à réflexion diffuse, le capteur<br />
d’instantanés surfaceControl 3D 2500 utilise le principe de la projection de lumière<br />
structurée pour effectuer des mesures géométriques 3D et des détections de forme<br />
3D ainsi que des contrôles de surface. Il peut être utilisé aussi bien dans la ligne de<br />
production que près de la ligne de production. Les avantages résident dans son grand<br />
champ de mesure associé à la profondeur élevée de la plage de mesure, qui peut<br />
atteindre 300 mm. Par ailleurs, le capteur 3D offre une répétabilité allant jusqu’à 3,0 µm.<br />
Le système de mesure se compose d’un capteur 3D et d’un contrôleur SC2500.<br />
38<br />
I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
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DOSSIER<br />
TECHNOLOGIE<br />
Quand la robotique s’invite<br />
dans le contrôle non destructif (CND)<br />
À l’occasion de la journée technique du 8 décembre de la Cofrend, l’association souhaite mettre en lumière<br />
les méthodes et les technologies en matière d’automatisation des CND dans l’industrie. L’occasion de se<br />
rapprocher de l’un des intervenants, Antoine Aigueperse de la société Twin Robotics, qui revient sur les<br />
avancées en matière de robotique et de CND robotisés.<br />
Le 8 décembre, la Cofrend<br />
organise à Thionville-Yutz une<br />
journée technique consacrée<br />
à l’automatisation des CND<br />
dans l’industrie. Il s’agit d’un<br />
« vaste sujet pour les entreprises tournées<br />
vers le futur et qui souhaitent “digitaliser”<br />
leurs procédés de production, justifiet-on<br />
au sein de la Cofrend. Que ce soit en<br />
cours de fabrication ou au parachèvement,<br />
l’automatisation des contrôles n’est pas<br />
évidente à intégrer dans le processus et l’on<br />
peut- être très rapidement confronté à de<br />
nombreux problèmes et obstacles : lors de<br />
développement de système robotisé, dans<br />
les endroits difficiles d’accès, ou encore<br />
dans le domaine du contrôle en ligne ».<br />
Ainsi se pose la question de savoir si l’on<br />
peut aujourd’hui disposer d’un processus<br />
de contrôle entièrement automatisé depuis<br />
la réalisation jusqu’à l’interprétation et la<br />
décision finale. C’est pourquoi le Comité<br />
Est de la Cofrend a décidé d’organiser<br />
cette « JTR », laquelle se déroulera en deux<br />
parties : la Matinée dédiée aux exposés<br />
d’experts dans le domaine et d’une mini<br />
exposition le temps des pauses et du<br />
déjeuner, l’après-midi étant quant à lui<br />
consacré à la visite de deux sites, d’une part,<br />
les plateformes recherche et développement<br />
du groupe Institut de soudure, à Yutz,<br />
d’autre part, le site de Saarstahl à Hayange,<br />
leader dans la production de rails.<br />
« Cela fait plusieurs années que l’on parle<br />
d’automatiser les CND si bien qu’au<br />
sein de la Cofrend un groupe de travail<br />
a été créé et a démarré en juin dernier,<br />
souligne Antoine Aigueperse, pilote<br />
du Groupe de Travail Robotique de la<br />
Cofrend, mais aussi directeur général<br />
Combinaison<br />
d’un jumeau<br />
numérique, d’une<br />
machine et de la<br />
thermographie<br />
Inspection<br />
robotisé chez<br />
Framatome<br />
et responsable R&D de Twin Robotics.<br />
Très vite, nous avons mené une étude<br />
auprès des adhérents qui a obtenu pas<br />
moins de 140 réponses (un vrai succès).<br />
Une première session plénière s’est tenue le<br />
27 septembre rassemblant une quarantaine<br />
40 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
Inspection par<br />
ultrasons sur un<br />
mono-élément<br />
DOSSIER<br />
Inspection par<br />
ultrasons d’une<br />
pièce portée<br />
de personnes. On peut dire que le sujet est<br />
particulièrement sollicité ».<br />
À l’occasion de cette journée seront<br />
notamment présentés les travaux menés<br />
par Twin Robotics, entreprise, certes<br />
jeune (sa création remonte à juillet 2020),<br />
mais composée – et co-fondée – par des<br />
« routards » de l’automatisation et la<br />
robotisation du contrôle non destructif<br />
(CND) : Dominique Humblot, docteur<br />
en mathématiques, Antoine Aigueperse,<br />
spécialiste de vision par ordinateur et de<br />
la robotique, Rick Guptill (États-Unis),<br />
PhD en robotique (plus de trente ans<br />
d’expérience en robotique) et Wilfrid<br />
Baroche, ingénieur d’application (qui<br />
possède pas moins de quinze années<br />
d’expérience en CND robotisé). La<br />
spécialité de la société grenobloise Twin<br />
Robotics « Programmation de robots<br />
intelligents dans les essais non destructifs<br />
robotisés ».<br />
Les besoins se font autant ressentir<br />
dans les END, essentiellement pour de<br />
la maintenance à travers des opérations<br />
d’inspections dans des environnements<br />
difficiles – voire impossible – d’accès<br />
(essentiellement dans l’énergie et surtout<br />
le nucléaire), que dans le CND. L’objectif est<br />
d’automatiser les opérations de CND pour<br />
les pièces complexes, alors qu’aujourd’hui<br />
seules des solutions existent pour les<br />
pièces dites « simples ». Mais il s’agit<br />
aussi et surtout de robotiser et donc, pour<br />
l’industriel dont la principale valeur ajoutée<br />
est de fabriquer et d’inspecter la pièce, de<br />
s’affranchir de la programmation souvent<br />
fastidieuse du robot.<br />
Pour ce faire, Twin Robotics propose<br />
au marché de fusionner les jumeaux<br />
numériques afin de simplifier la création<br />
du programme exécuté par le robot pour<br />
réaliser le contrôle. Ce jumeau numérique<br />
de la machine est utilisé afin de réaliser<br />
de l’auto-apprentissage du système<br />
pour l’usage de la thermographie ou<br />
de générer une trajectoire géodésique<br />
sur de l’ultrason. Les avantages sont<br />
multiples et résident pour l’essentiel<br />
dans la possibilité de contrôler des<br />
pièces complexes et d’exiger peu de<br />
connaissances en robotique. « En à peine<br />
une minute, il est possible de sortir une<br />
trajectoire initiale avant de procéder à<br />
un ajustement – entre une et deux heures<br />
– et d’obtenir un scénario d’inspection<br />
adapté à la pièce et au process et optimisé<br />
en termes d’acquisition et de trajectoire<br />
robotique… une opération qui pouvait<br />
prendre plusieurs jours voire plusieurs<br />
semaines ». Une solution qui ne manque<br />
pas de convaincre certains acteurs de<br />
l’aéronautique qui y voient à la fois un<br />
moyen de gagner en temps et en qualité<br />
de contrôle de leur pièces (souvent<br />
volumineuses) mais aussi préserver<br />
les techniciens des risques de troubles<br />
musculo-squelettique (TMS). « Surtout,<br />
cette solution permet de recentrer le rôle<br />
de l’inspecteur sur l’analyse d’image ».<br />
UNE TECHNOLOGIE À BIEN<br />
ABORDER<br />
Si la robotique a eu du mal à émerger en<br />
France, les effets du plan Robot Start-<br />
PME lancé il y a dix ans ont permis<br />
de démystifier cette technologie dans<br />
l’industrie et notamment dans les métiers<br />
du contrôle. À ce titre, les grands donneurs<br />
d’ordres poussent aujourd’hui leurs soustraitants<br />
à franchir le cap. La robotique<br />
intègre à la fois des instruments de<br />
contrôle par thermographie, radiographie,<br />
ultrasons, intégrant aussi de l’optique.<br />
Pour autant, si la robotique « joue une<br />
partition de musique », elle n’en reste<br />
pas moins une technologie nécessitant<br />
une formation particulière et imposant<br />
de travailler avec d’autres services de<br />
l’entreprise comme la qualité et les<br />
méthodes ●<br />
Olivier Guillon<br />
ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I41
DOSSIER<br />
ENTRETIEN<br />
Les solutions digitales et<br />
d’automatisation : des outils d’avenir<br />
dans le domaine de la métrologie<br />
En quoi la digitalisation des opérations de mesure et d’essais permet-elle de réduire les délais et d’optimiser<br />
la qualité des produits ? C’est la question – parmi d’autres – que nous avons posée à Christophe Boubay,<br />
directeur des ventes de Beamex France.<br />
Christophe Boubay,<br />
directeur des ventes<br />
de Beamex France<br />
Présentez en quelques mots Beamex. Quel<br />
est le savoir-faire de la société et à quels<br />
types de clients industriels s’adresse-telle<br />
?<br />
Depuis plus de cinquante ans, Beamex est<br />
l’un des principaux fournisseurs mondiaux de<br />
solutions d’étalonnage, notre but est d’offrir des<br />
manières d’étalonner toujours plus innovantes<br />
et efficaces. L’entreprise finlandaise propose<br />
une gamme complète de produits et de services<br />
– des calibrateurs à utiliser sur le terrain, des<br />
logiciels de gestion des moyens de mesure, des<br />
solutions spécifiques à l’industrie et des services<br />
professionnels. Elle s’adresse principalement à<br />
l’industrie de transformation que ce soit dans<br />
l’industrie pharmaceutique, chimique, l’énergie,<br />
le nucléaire ou l’agroalimentaire.<br />
Surtout, à quelles problématiques en<br />
matière de mesure et contrôle qualité ?<br />
Dès lors qu’on parle de mesure et de contrôle<br />
qualité, de nombreuses problématiques<br />
apparaissent. La principale est la documentation,<br />
son intégrité et l’archivage. En effet, si on ne peut<br />
pas prouver un acte de mesure et la justesse de<br />
celle-ci, le test réalisé ne vaut rien. Une fois le<br />
process de documentation bien établi, la saisie<br />
des résultats de mesure est également une<br />
contrainte, car souvent saisie à de multiples<br />
reprises dans plusieurs systèmes différents<br />
(papier ou numérique). Enfin, le traitement<br />
de la donnée qui peut s’avérer complexe lorsque<br />
les données ne sont pas uniformes.<br />
Quelles réponses leur apportez-vous, en<br />
particulier en matière de digitalisation ?<br />
Calibrateur MC6-T sur le terrain<br />
Beamex propose un écosystème de solutions<br />
permettant la digitalisation et la mobilité des<br />
interventions métrologiques. La digitalisation<br />
peut vouloir dire beaucoup de chose mais chez<br />
nous, cela s’exprime dans la gestion numérique<br />
des moyens de mesure et de la métrologie. C’està-dire<br />
que nos logiciels permettent de définir<br />
les méthodes, planifier, organiser, archiver,<br />
sécuriser et traiter les données. Celles-ci sont<br />
42 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
DOSSIER<br />
Beamex - CMX Analytics Dashboard<br />
également interfaçable avec des logiciels<br />
tiers, généralement des GMAO ou ERP. Nos<br />
outils mobiles permettent d’automatiser et<br />
de digitaliser les étalonnages grâce à nos<br />
calibrateurs intelligents et notre application<br />
mobile. Ainsi, la réponse apportée est une<br />
rationalisation complète du processus de<br />
gestion des moyens de mesure et de la<br />
métrologie.<br />
Quels en sont les solutions et les outils<br />
? Allez-vous jusqu’à intégrer de l’IA ?<br />
Les solutions sont le logiciel de gestion des<br />
moyens de mesure et de métrologie Beamex<br />
LOGiCAL (logiciel en SaaS), les calibrateurs<br />
multifonction de la famille MC6 et les<br />
services d’expertises. Associés au logiciel,<br />
nous proposons le Business Bridge, une<br />
plateforme, pour partager les données<br />
entre différents logiciels et l’Analytics<br />
Dashboard (tableau de bord de données<br />
métrologiques) pour analyser et traiter<br />
les données et effectuer de l’amélioration<br />
continue sur ces processus métrologiques.<br />
L’IA n’est pas encore complément intégré<br />
car cela nécessite d’avoir des données fiables<br />
et uniformes. Toutefois, c’est bel et bien<br />
un objectif afin de pouvoir réaliser une<br />
métrologie prédictive, optimiser au mieux<br />
les périodicités d’étalonnage.<br />
Plus précisément, avez-vous quelques<br />
exemples de projets à nous donner ?<br />
Un de nos plus gros succès est avec le<br />
Conseil européen pour la recherche<br />
nucléaire (Cern) où nous avons implémenté<br />
tout l’écosystème de solutions Beamex.<br />
Notre logiciel est intégré avec leur GMAO<br />
Infor EAM. Les techniciens utilisent les<br />
calibrateurs MC6 pour collecter des<br />
données sur le terrain et resynchroniser<br />
le tout dans notre logiciel et donc dans<br />
leur GMAO. Ce qui supprime les saisies<br />
manuelles et automatise la remontée<br />
de données du terrain jusque dans leur<br />
GMAO. Le processus est entièrement<br />
automatisé et digitalisé. La solution<br />
permet au service cryogénie de garantir<br />
la disponibilité des installations et ainsi<br />
d’assurer que les essais puissent toujours<br />
être réalisés dans les meilleures conditions.<br />
En collectant des données au fil des années,<br />
nous pouvons accompagner le Cern dans<br />
leur amélioration continue et continuer de<br />
déployer la solution.<br />
Plus globalement en matière de<br />
digitalisation, en quoi est-ce un outil<br />
d’avenir pour les services de métrologie<br />
et de qualité ?<br />
L’écosystème de solutions Beamex<br />
(matériel, logiciel, accompagnement et<br />
expertise) est un outil d’avenir en matière<br />
de digitalisation car intégrant les dernières<br />
technologies, répondant aux dernières<br />
normes et dans une dynamique 4.0. Chez<br />
Beamex, on parle de métrologie 4.0. Nos<br />
solutions digitales et d’automatisation sont<br />
un outil d’avenir car elles permettent aux<br />
entreprises de maximiser leur conformité<br />
aux normes et sécurité, réduire les couts<br />
(e.g. Papier vs digital – couts des saisies<br />
manuelles et cout de l’erreur humaine) et<br />
leur faire gagner du temps. Chez Beamex,<br />
nous cherchons aussi à aller plus loin dans<br />
la digitalisation de la métrologie. Nous<br />
participons à un groupe de réflexion sur le<br />
Digital Calibration Certificate (DCC), qui<br />
pourrait être un vecteur de digitalisation<br />
significatif en métrologie, permettant<br />
l’uniformité complète des données.<br />
Quelles sont les bonnes pratiques à<br />
adopter – ou comment bien intégrer<br />
le numérique dans son service – et, à<br />
l’inverse, quels écueils faut-il éviter ?<br />
Pour bien accueillir le numérique, il faut<br />
accepter le changement. Mettre en place<br />
une équipe projet et un accompagnement<br />
adapté pour l’adoption du nouveau process<br />
par les utilisateurs. Souvent, les entreprises<br />
pensent avoir les ressources nécessaires<br />
en interne pour à la fois continuer leur<br />
activité et implémenter une nouvelle<br />
solution. En implémentant un nouveau<br />
système numérique, il faut éviter de partir<br />
de l’existant et se raccrocher à ce qu’on<br />
connait pour décrire le nouveau process<br />
d’une page blanche ●<br />
Propos recueillis<br />
par Olivier Guillon<br />
ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I43
VIE DE L’ASTE<br />
VIE DE L’ASTE<br />
Le point sur les Commissions<br />
de Travail de l’ASTE<br />
La prochaine réunion du groupe de travail Modélisation de la<br />
Commission Thermique et Techniques Connexes de l’ASTE aura lieu le<br />
13 janvier en visio-conférence.<br />
Les membres actuels de ce groupe<br />
de travail sont : MBDA, PSA,<br />
Valeo, Zelin, CAP Gemini,<br />
Icam, Cnes, ArianeGroup, Thales<br />
Alenia Space, Liebherr Aerospace, Airbus<br />
Defense & Space, Dassault, Epsilon, IRT<br />
Jules Verne, Temisth…<br />
OBJECTIFS DE LA COMMISSION<br />
THERMIQUE<br />
1.Partager des savoirs, des méthodes<br />
et de bonnes pratiques dans les<br />
domaines de la simulation numérique et<br />
expérimentale,<br />
2.Favoriser le montage de projets<br />
de recherche dans le domaine de la<br />
thermique,<br />
3.Organiser des groupes de travail, des<br />
journées techniques et des colloquessalons.<br />
La prochaine réunion de la Commission<br />
Méca-Clim de l’ASTE aura lieu le 9<br />
décembre 2022.<br />
OBJECTIFS DE LA COMMISSION :<br />
• Personnalisation des essais dans le<br />
domaine mécanique et climatique, et<br />
qui a été normaliser à l’Afnor (NF X50-<br />
144 – Fascicules 1 à 6)<br />
• Défendre les intérêts Français en<br />
alimentant les travaux du Stanag<br />
4370 de l’Otan portés par la DGA-TT<br />
(Représentant Français : Pascal Lelan)<br />
LES AXES D’INTÉRÊTS :<br />
• Retour inverse de spécification<br />
vibratoire sur SRE-SDF par une sévérité<br />
Non-Gaussienne<br />
• Prise en compte du caractère<br />
multiaxial dans le cadre de l’écriture<br />
des spécifications<br />
• Gestion des Conditions Limites (CL)<br />
pour la simulation de l’environnement<br />
(Guide de bonnes pratiques)<br />
• <strong>Simulations</strong> des <strong>Essais</strong> virtuels<br />
• Extension de durée de vie.<br />
Participants actuels : DGA-TT, DGA-MI,<br />
DGA-TA, CEA-Cesta, Sopemea, Airbus,<br />
Thales, MBDA, Stellantis, Valeo,<br />
Consultants, Nexter.<br />
Si vous souhaitez participer aux<br />
Commissions de l’ASTE :<br />
Contactez le secrétariat<br />
(pperrin@aste.asso.fr, 01 61 38 96 32).<br />
Rendez-vous<br />
Prochain événement<br />
de l’ASTE : une journée<br />
technique « Mesure<br />
par fibre optique »<br />
courant mars-avril<br />
2023<br />
L’ASTE organise en partenariat<br />
avec l’Icam de Toulouse,<br />
une Journée technique «<br />
Mesure par fibre optique ».<br />
Cet événement sera consacré<br />
aux sujets de la mesure de<br />
température de surface et de<br />
la mesure de température<br />
d’un objet sur différents<br />
points en environnement<br />
fortement perturbé (CEM...).<br />
Des conférences présenteront<br />
des principes techniques et leur<br />
mise en œuvre. En parallèle,<br />
les participants pourront<br />
rencontrer des principaux<br />
acteurs dans le domaine de<br />
la mesure par fibre optique<br />
au cours d’ateliers applicatifs<br />
proposés sur leurs stands.<br />
Contact : Patrycja Perrin<br />
(pperrin@aste.asso.fr,<br />
Tél. : 01 61 38 96 32).<br />
44 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
VIE DE L’ASTE<br />
COMPTE-RENDU<br />
JOURNÉE ASTE<br />
ArianeGroup sur le « Développement de la vision<br />
dans les essais », le 27 septembre dernier à Issac<br />
Le mardi 27 septembre dernier ArianeGroup a accueilli l’ASTE pour une journée thématique « Développement<br />
de la vision dans les essais ». Environ trente-cinq personnes ont assisté à cet événement.<br />
Le mot d’accueil par Loïc Lagadec et Arnaud Trimouille<br />
d’Ariane Group et la présentation de l’association par<br />
Daniel Leroy, l’administrateur de l’ASTE, ont été suivis<br />
par des exposés techniques suivants :<br />
• Ariane Group - Thierry Romeuf : « Solutions & besoins des<br />
mesures par vision « »<br />
• Thales Alenia Space – Philippe Baussart : « Simulation<br />
numérique de mesure photogrammétrie pour les essais ».<br />
• Siemens – Raphaël Hallez : « Caractérisation et vérification<br />
des matériaux<br />
et des structures par la technique de stéréo-corrélation d’images »<br />
• Alliantech – Vincent Angladon : « La corrélation d’images<br />
jusque dans vos enceintes climatiques »<br />
• Eikosim - Pierre Baudoin : « La validation de modèles de<br />
simulation par le prisme des mesures optiques »<br />
Les présentations ont été suivies de nombreuses questions et<br />
échanges des auditeurs. Puis, dans l’après-midi, les participants<br />
ont pu assister à la visite de quelques installations d’essais qui<br />
ont été développées et qui sont exploitées par ArianeGroup<br />
sur le site d’Issac.<br />
ArianeGroup est leader mondial de l’accès à l’espace, au service<br />
de ses clients institutionnels et commerciaux et de l’indépendance<br />
stratégique de l’Europe. Garant d’un accès à l’espace indépendant<br />
et fiable pour l’Europe, ArianeGroup est maître d’œuvre de<br />
la famille de lanceurs européens Ariane et des missiles de la<br />
force de dissuasion océanique française. Ainsi, l’entreprise<br />
produit et exploite le lanceur Ariane 5, consiédéré comme étant<br />
« le plus fiable du marché commercial », et développe le futur<br />
lanceur Ariane 6.<br />
ArianeGroup conçoit des solutions innovantes et compétitives<br />
en matière de systèmes de lancement et d’applications spatiales<br />
civiles et militaires pour nos clients institutionnels, commerciaux<br />
et industriels. Pour cela, elle maîtrise les technologies les<br />
plus avancées, de l’ensemble du système à la propulsion, aux<br />
équipements et aux matériaux. Cette expertise et ce savoirfaire<br />
unique de ses équipes bénéficie aux marchés de l’espace,<br />
de la défense, de l’énergie et d’autres secteurs industriels, à<br />
travers des produits, des équipements et des services à haute<br />
valeur ajoutée ●<br />
Belle réussite pour Nafems 2022, fin novembre à Senlis, au sein du Cetim<br />
L’ASTE a été partenaire de<br />
la conférence Nafems «<br />
Simulation numérique »<br />
qui s’est tenue les 23 et 24<br />
novembre 2022 au Cetim de<br />
Senlis. Bernard Colomies,<br />
administrateur de l’ASTE<br />
a présidé la session «<br />
Corrélation calcul - essais<br />
», avec entre autres, les<br />
présentations de 6Napse et<br />
d’Eikosim, adhérents de l’ASTE.<br />
ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I45
Cycles<br />
Code<br />
Formation<br />
de Base<br />
ou Spécifique<br />
Intervenant et lieu<br />
Durée<br />
en jours<br />
Prix<br />
Adhérent<br />
ASTE HT<br />
Dates proposées<br />
Mécanique vibratoire<br />
Mesure et analyses des phénomènes vibratoires<br />
(Niveau 1)<br />
Mesure et analyses des phénomènes vibratoires<br />
(Niveau 2)<br />
MV1<br />
3 1 650 €<br />
B<br />
IUT du Limousin<br />
MV2 3 1 650 €<br />
25-27 avril<br />
et 05-07<br />
septembre<br />
02-04 mai<br />
et 12-14 septembre<br />
Application au domaine industriel (*) MV3 B SOPEMEA (78) 3 1 650 €<br />
28-30 mars<br />
et 10-12 octobre<br />
Chocs mécaniques : mesures, spécifications, essais<br />
et analyses de risques (*)<br />
MV4<br />
S<br />
Christian LALANNE ou Etienne<br />
CAVRO, Michel GIBERT ou<br />
Frédéric CHOIN et Yvon MORI<br />
3 1 650 € 21-23 novembre<br />
Traitement des signaux<br />
Traitement du signal avancé des signaux vibratoires (*) TS S<br />
Analyse modale et Pilotage<br />
Pierre-Augustin GRIVELET et<br />
Bruno COLIN (78)<br />
3 1 650 € 03-05 octobre<br />
Pilotage des générateurs de vibration :<br />
principes utilisés et applications<br />
PV S SOPEMEA (78) 2 1 370 € 21-22 novembre<br />
Analyse modale expérimentale et<br />
Initiation aux calculs de structure et essais<br />
AM<br />
S<br />
SOPEMEA ou AIRBUS D&S<br />
(31)<br />
3 1 650 € 14-16 novembre<br />
Climatique<br />
Les fondamentaux des essais climatiques CL B SOPEMEA (78) 2 1 250 € 28-29 novembre<br />
Personnalisation Environnement<br />
Prise en compte de l’environnement mécanique<br />
(norme NFX-50144-3)<br />
Principes de personnalisation de base (*)<br />
P1<br />
S<br />
Bruno COLIN et Pascal LELAN<br />
(78)<br />
3 1 650 € 14-16 novembre<br />
Prise en compte de l’environnement mécanique<br />
(norme NFX-50144-3)<br />
Principes de personnalisation avancées (*)<br />
P2<br />
S<br />
Bruno COLIN et Pascal LELAN<br />
(78)<br />
3 1 650 € 28-30 novembre<br />
Mesure<br />
Extensomètrie : collage de jauge, analyse des résultats<br />
et de leur qualité<br />
Concevoir, réaliser, exploiter une campagne de mesures<br />
(*)<br />
M1 S Raymond BUISSON (78) 3 1 650 € 05-07 décembre<br />
M2 B Pascal LELAN (78) 2 1 250 € 05-07 décembre<br />
Fiabilité et <strong>Essais</strong><br />
Les essais accélérés et aggravés (*) E1 S Alaa CHATEAUNEF (78) 2 1 250 € 05-07 décembre<br />
Thermométrie<br />
Thermométrie pour les essais vide thermique (*) T S Alain BETTACCHIOLI (78) 1 950 € A définir<br />
46 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023<br />
Formations 2023
AGENDA<br />
Du 24 au 26 janvier 2023<br />
Sepem Industries Douai<br />
Premier grand salon industriel de<br />
l’année 2023, salon Sepem Industries<br />
(salon des services, équipements,<br />
process et maintenance) proposera<br />
à l’ensemble des industriels d’une<br />
région spécifique de découvrir des<br />
solutions pratiques, innovantes et<br />
polyvalentes afin de répondre aux<br />
problématiques industrielles cœur<br />
d’usine. En outre auront lieu les «<br />
Conférences de la production et de<br />
la maintenance », organisées par<br />
Production Maintenance en partenariat<br />
avec l’Afim.<br />
À Douai (Gayant Expo)<br />
douai.sepem-industries.com<br />
Du 7 au 10 mars 2023<br />
Congrès international de métrologie<br />
(CIM2023)<br />
La quatrième révolution industrielle<br />
plonge la métrologie, comme bien<br />
d’autres métiers, dans une nouvelle<br />
ère de technologies, lesquelles seront<br />
longuement abordées à l’occasion du<br />
prochain Congrès international de<br />
métrologie (CIM2023) qui aura lieu<br />
au sein du salon Global Industrie de<br />
Lyon, début du mois de mars prochain.<br />
À cette occasion, de nombreuses<br />
conférences et sessions porteront sur<br />
les thèmes clés qui animent tous les<br />
métiers liés à la métrologie, ce secteur<br />
d’avenir et crucial pour l’industrie.<br />
À Lyon Eurexpo<br />
www.cim2023.com<br />
Du 7 au 10 mars 2023<br />
Global Industrie Lyon<br />
Retour en terres Lyonnaises pour la<br />
cinquième édition du plus grand salon<br />
industriel en France ! À cette occasion,<br />
le parc des expositions d’Eurexpo<br />
accueillera la première semaine de<br />
mars pas moins de 2 300 exposants<br />
et plus de 45 000 visiteurs sur près<br />
de 100 000 mètres carrés de surface<br />
d’exposition. Cet événement abritera<br />
tous les métiers et les secteurs de<br />
l’industrie, à commencer par l’usinage,<br />
la tôlerie, la maintenance, l’industrie<br />
4.0 mais également, à travers un village<br />
entièrement dédié, les acteurs –<br />
entreprises industrielles, prestataires<br />
de services et fournisseurs de<br />
solutions – de la mesure et de<br />
l’instrumentation.<br />
À Lyon Eurexpo<br />
global-industrie.com<br />
Les 9 et 10 mars 2023<br />
Paris Space Week<br />
Paris Space Week, le grand rendezvous<br />
professionnel BtoB dédié à<br />
l’industrie spatiale, revient en «<br />
présentiel » au début du mois de mars<br />
prochain. L’événement offrira aux<br />
quelque 1 500 personnes présentes<br />
(visiteurs, exposants et investisseurs)<br />
une cinquantaine de conférences et<br />
de workshops entièrement dédiés à<br />
l’aérospatial. Véritable force de Paris<br />
Space Week, pas moins de 300 rendezvous<br />
(« meetings ») sont également<br />
prévus. Enfin, deux « Innovations<br />
challenge » mettront en avant les<br />
nouveautés du moment.<br />
À Paris Porte de Versailles (hall 2.2)<br />
www.paris-space-week.com<br />
ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023 I47
INDEX<br />
Au sommaire du prochain numéro :<br />
DOSSIER<br />
Guide Contrôle<br />
Qualité<br />
Panorama des<br />
outils/moyens pour<br />
le contrôle qualité<br />
dans la production,<br />
à l’occasion de<br />
Global Industrie:<br />
logiciels, solutions<br />
automatisées, de<br />
test et d’inspection<br />
avec/sans contact,<br />
vision industrielle,<br />
IA.<br />
©IRT Saint-Exupéry<br />
MESURES<br />
Mesure optique et vision<br />
Dans ce numéro spécial portant sur le<br />
contrôle qualité, le point sur les méthodes<br />
et les technologies de mesure<br />
optique, de vision et d’analyse d’images.<br />
ESSAIS ET MODÉLISATION<br />
Spécial Matériaux<br />
Assurer le contrôle qualité des<br />
matériaux (aciers, plastique,<br />
composites ou fabrication<br />
additive) : machines de tests et<br />
instrumentation.<br />
Focus : Simulation et matériaux<br />
©Faro<br />
Liste des entreprises citées et index des annonceurs<br />
ALLIANTECH .................................................26 et 28<br />
ANSYS......................................................................19<br />
ARIANEGROUP.......................................................45<br />
ASTE ...........................................................9, 44 et 47<br />
ATOS ..........................................................................6<br />
BEAMEX ..................................................................42<br />
C2AI .........................................................................41<br />
CAD INTEROP .................................... 13, 16, 19 et 21<br />
CB4TECH.................................................................11<br />
CETIM ......................................................................10<br />
CNRS..........................................................................6<br />
COFREND ................................................................40<br />
COLLÈGE FRANÇAIS<br />
DE MÉTROLOGIE (CFM)..................................7 et 10<br />
COMSOL ..........................2 e de couverture, 18 et 24<br />
DB VIB............................................. 3 e<br />
de couverture<br />
DESSIA ....................................................................14<br />
DJB INSTRUMENTS ...............................................33<br />
DEWE SOFT...............................................................2<br />
EIKOSIM ....................................................................9<br />
F2A...........................................................................13<br />
GLOBAL INDUSTRIE ..................... 4 e de couverture<br />
HEXAGON................................................................19<br />
IMT ATLANTIQUE .....................................................6<br />
M+P INTERNATIONAL ..................................26 et 37<br />
MAINTENANCE&CO...............................................35<br />
MESURES-ET-TESTS.............................................39<br />
MESURES SOLUTIONS EXPO.. 7, 10, 28 et 3 e de couv.<br />
MICRO-EPSILON ....................................................38<br />
NAFEMS ...........................................................4 et 24<br />
PHIMESURES (publicommuniqué).........................25<br />
PHILOPTERE...........................................................32<br />
QUALITY & CO.........................................................17<br />
RENAULT.................................................................14<br />
ROHDE & SCHWARZ.................................................8<br />
SEVENBEL ..............................................................28<br />
SIEMENS ..........................................................8 et 20<br />
SYMETRIE .................................................................6<br />
TRAFAG (publicommuniqué) ..................................25<br />
VIB & TEC................................................................27<br />
WIKA........................................................................35<br />
1 070 000<br />
C’est le nombre de tonnes d’hydrogène que la France<br />
devrait produire à l’horizon 2030. « L’industrie confirme<br />
sa position de fer de lance de la massification de la<br />
filière avec 815 000 tonnes d’hydrogène renouvelable et<br />
bas-carbone consommées dont une large part pour de<br />
nouveaux usages comme les e-carburants, confirme<br />
Philippe Boucly, président de France Hydrogène. La<br />
mobilité, quant à elle, permet à l’hydrogène de toucher<br />
tous les territoires avec un minimum d’une dizaine<br />
de stations déployées dans chaque région mais ne<br />
tire pas parti de tout son potentiel, un soutien étant<br />
encore nécessaire pour enclencher la massification des<br />
usages ». De belles ambitions que notre pays, à travers<br />
notamment les quelque 450 membres de l’association,<br />
doit tenir malgré les difficultés que posent encore les<br />
soucis de rentabilité de l’hydrogène vert.<br />
Retrouvez nos anciens numéros sur :<br />
www.essais-simulations.com<br />
48 I ESSAIS & SIMULATIONS • N°<strong>151</strong> • Novembre - Décembre 2022 - Janvier 2023
ESSAIS<br />
MÉCANIQUES ET<br />
CLIMATIQUES<br />
ESSAIS MÉCANIQUES<br />
ESSAIS CLIMATIQUES<br />
Cycle de température<br />
Variation rapide de température<br />
Chocs thermiques<br />
Endurance (vibrations aléatoires,<br />
sinus, chocs, sinus sur bruit…)<br />
Tests fonctionnels<br />
Recherche de fréquences de<br />
résonance<br />
Tests de débattements<br />
Cycle de pression<br />
Tests hydrauliques<br />
ESSAIS COMBINÉS<br />
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