24.02.2023 Views

Panorama de presse quotidien du 24 02 23

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

PANORAMA DE PRESSE<br />

Du <strong>24</strong> <strong>02</strong> 2<strong>02</strong>3<br />

- Politique…………………………………………………………….…………………………………p.2-19<br />

- Réglementation-Etiquetage……………………………………………………….…………p.20-22<br />

- Communication ……………………………………….……………………..…………………..p.<strong>23</strong>-38<br />

- Viticulture-Environnement…………………………………………………………………..p.39-40<br />

- Tourisme………………………………………....……….…………...….………………………..p.41-42<br />

Cette revue <strong>de</strong> <strong>presse</strong> se <strong>de</strong>stine à un usage strictement personnel et interne à l’entreprise,<br />

le <strong>de</strong>stinataire s’interdit <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ire, publier, diffuser ou vendre ce document.<br />

www.sgv-champagne.fr<br />

17 avenue <strong>de</strong> Champagne – CS 90176 • 51205 Epernay Ce<strong>de</strong>x • Tél. 03 26 59 55 00 • Fax. 03 26 54 97 27<br />

69 Gran<strong>de</strong> Rue <strong>de</strong> la Résistance • 10110 Bar-sur-Seine • Tél. 03 25 29 85 80 • Fax. 03 25 29 77 81


Presse écrite<br />

FRA<br />

Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />

Edition : <strong>24</strong> fevrier 2<strong>02</strong>3 P.12<br />

Périodicité : Hebdomadaire<br />

Journalistes : JCD<br />

Audience : 4000<br />

Nombre <strong>de</strong> mots : 475<br />

Sujet <strong>du</strong> média :<br />

Agroalimentaire-Agriculture<br />

p. 1/1<br />

VITICULTURE - Vers le « net zéro carbone » d’ici à 2050 : le<br />

Comité Champagne renforce sesobjectifs <strong>de</strong> développement<br />

<strong>du</strong>rable, auquel s’ajoute un volet innovation.<br />

Le champagne gonfle son budget<br />

pour le « net zéro carbone »<br />

La filière champagne<br />

est une <strong>de</strong>s rares à<br />

s’inscrire dans la tra<br />

jectoire fixée par l’Accord <strong>de</strong><br />

Paris », a souligné le 14 février<br />

le co-prési<strong>de</strong>nt Maxime Toubart.<br />

Lors d'une conférence <strong>de</strong> <strong>presse</strong><br />

au salon Wine Paris & Vinexpo,<br />

le Comité interprofessionnel <strong>du</strong><br />

vin <strong>de</strong> Champagne (CIVC) a mis<br />

le cap sur le « net zéro carbone»<br />

d’ici à 2050. Une histoire qui<br />

s’accélère. Dès 2003, la Cham<br />

pagne était la première région vi<br />

ticole au mon<strong>de</strong> à réaliser un bi<br />

lan carbone. II s’agit maintenant<br />

<strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire <strong>de</strong> 75 % les émissions,<br />

développer <strong>de</strong>s puits <strong>de</strong> carbone,<br />

compenser les émissions incom<br />

pressibles.<br />

L'action « net zéro carbone »<br />

s’inscrit dans la continuité <strong>de</strong>s<br />

résultats déjà obtenus : traite<br />

ment à 100 % <strong>de</strong>s effluents vini<br />

coles et à plus <strong>de</strong> 90% <strong>de</strong>s déchets<br />

in<strong>du</strong>striels, diminution <strong>de</strong> 20 %<br />

<strong>de</strong> l’empreinte carbone par bou<br />

teille <strong>de</strong>puis 2003. 63 % <strong>de</strong>s sur<br />

faces viticoles sont aujourd’hui<br />

concernées par la certification<br />

environnementale et l’objectif est<br />

d’atteindre 100 % en 2030. Avec<br />

son nouveau plan <strong>de</strong> filière, le<br />

champagne veut aller plus loin<br />

dans le développement <strong>du</strong>rable.<br />

Cela confirme une volonté d’en fi<br />

nir avec les herbici<strong>de</strong>s. Et ampli<br />

fre ses objectifs <strong>de</strong> biodiversité et<br />

<strong>de</strong> végétalisation <strong>du</strong> vignoble, les<br />

efforts pour la préservation <strong>de</strong> la<br />

vie <strong>de</strong>s sols et <strong>de</strong>s aménagements<br />

paysagers.<br />

10 M€ <strong>de</strong> budget en plus<br />

Au « défimajeur » <strong>de</strong> la <strong>du</strong>rabilité<br />

s’en ajoute un autre côté pro<strong>du</strong>c<br />

tion. II s’agit <strong>de</strong> lutter contre les<br />

maladies, notamment la flaves<br />

cence dorée, une jaunisse incu<br />

rable. « Si on ne fait rien, elle<br />

<strong>de</strong>viendra le phylloxéra <strong>du</strong> XXIe<br />

siècle », a prévenu Maxime Tou<br />

bart, en rérérence au puceron qui<br />

avait décimé la quasi-totalité <strong>du</strong><br />

vignoble français fin XlXe siècle.<br />

Le Comité Champagne veut<br />

«préparer la viticulture <strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

main et préserver la typicité <strong>de</strong>s<br />

vins dans un contexte <strong>de</strong> chan<br />

gement climatique ». De quoi<br />

justifier une hausse <strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong> la<br />

contribution au budget annuel <strong>de</strong><br />

l’interprofession d’ici 2<strong>02</strong>7. Des<br />

moyens supplémentaires sont<br />

annoncés pour la recherche, le<br />

développement, l’innovation.<br />

À l’horizon 2<strong>02</strong>5, le CIVC dis<br />

posera d’un nouveau centre R<br />

& D, avec un plus grand labo<br />

ratoire, « <strong>de</strong>s équipements <strong>de</strong><br />

pointe » (cuverie expérimentale,<br />

salle <strong>de</strong> dégustation, plateforme<br />

expérimentale <strong>de</strong> 1 ha). Des tra<br />

vaux porteront sur les maladies<br />

<strong>de</strong> la vigne.<br />

De nouveaux cépages adaptés<br />

au changement climatique se<br />

ront aussi expérimentés. Pour<br />

pérenniser la disponibilité et la<br />

qualité <strong>de</strong> ses vins, le vignoble<br />

travaille déjà sur <strong>de</strong> nouvelles<br />

variétés, <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> lutte<br />

contre le dépérissement, <strong>de</strong>s<br />

itinéraires d'entretien <strong>du</strong> sol, <strong>de</strong><br />

nouvelles stratégiesœnologiques.<br />

JCD<br />

<strong>23</strong>2569 VIGNERONS - CISION 35<strong>23</strong>164600505<br />

Tous droits <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong> représentation réservés au titulaire <strong>de</strong> droits <strong>de</strong> propriété intellectuelle<br />

L'accès aux articles et le partage sont strictement limités aux utilisateurs autorisés.


Presse écrite<br />

FRA<br />

Famille <strong>du</strong> média : Médias professionnels<br />

Edition : <strong>24</strong> fevrier 2<strong>02</strong>3 P.16<br />

Périodicité : Hebdomadaire<br />

Journalistes : -<br />

Audience : 8000<br />

Nombre <strong>de</strong> mots : 262<br />

Sujet <strong>du</strong> média :<br />

Agroalimentaire-Agriculture<br />

p. 1/1<br />

// EN BREF<br />

Vin : le champagne gonfle son budget interprofessionnel<br />

pour viser le "net zéro carbone"<br />

Vers le "net zéro carbone" d'ici à 2050 : le Comité Champagne (interprofession) a présenté le 14 février ses objectifs<br />

<strong>de</strong> développement <strong>du</strong>rable, auquel s'ajoute un volet innovation justifiant une hausse <strong>de</strong> 50 % <strong>du</strong> budget à 30 M€ par<br />

an. « La filière champagne est une <strong>de</strong>s rares à s'inscrire dans la trajectoire fixée par ÏAccord <strong>de</strong> Paris », a déclaré le<br />

coprési<strong>de</strong>nt Maxime Toubart. II s'agit <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire <strong>de</strong> 75 % les émissions, développer <strong>de</strong>s puits <strong>de</strong> carbone, compenser<br />

lesémissions incompressibles. En plus <strong>de</strong> cet objectif "net zéro carbone", <strong>de</strong>s moyens supplémentaires sont annon<br />

cés pour la recherche, le développement, l'innovation. Le budget annuel <strong>du</strong> CIVC grimpera en effet progressivement<br />

<strong>de</strong> 20 M€ à 30 M€ en cinq ans. À l’horizon 2<strong>02</strong>5, l'interprofession disposera d'un nouveau centre R & D,avec un plus<br />

grand laboratoire, « <strong>de</strong>s équipements <strong>de</strong> pointe » (cuverie expérimentale, salle <strong>de</strong> dégustation, plateforme expéri<br />

mentale <strong>de</strong> 1 ha). Des travaux porteront sur les maladies <strong>de</strong> la vigne, notamment la flavescence dorée. « Si on ne<br />

fait rien, elle <strong>de</strong>viendra le phylloxéra <strong>du</strong>21e slècle », a prévenu le coprési<strong>de</strong>nt Maxime Toubart. De nouveaux cépages<br />

adaptés au changement climatique seront aussi expérimentés.<br />

Pour mémoire, la Bourgogne, via son Interprofession (BIVB) et l'A<strong>de</strong>lphe, s'est également lancé dans un objectif <strong>de</strong><br />

neutralité carbone à l’horizon 2035, comportant une partie atténuation <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre avec<br />

ses partenaires <strong>de</strong> la filière et une partie compensation avec l'achat <strong>de</strong> crédits carbone.<br />

<strong>23</strong>2569 VIGNERONS - CISION 55<strong>23</strong>164600503<br />

Tous droits <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong> représentation réservés au titulaire <strong>de</strong> droits <strong>de</strong> propriété intellectuelle<br />

L'accès aux articles et le partage sont strictement limités aux utilisateurs autorisés.


Régulation <strong>du</strong> marché<br />

La réserve en Champagne expliquée par<br />

l'interprofession<br />

Publié le 21/<strong>02</strong>/2<strong>02</strong>3 - 09:00 par Séverine Favre MonViti.com<br />

Outil <strong>de</strong> régulation sur l’amont <strong>de</strong> la filière, la réserve interprofessionnelle Champagne<br />

a été pensée pour répondre à un objectif collectif, celui d’assurer chaque année<br />

l’alimentation <strong>du</strong> marché au bon niveau. L’une <strong>de</strong>s conséquences notables <strong>de</strong> ce système<br />

est <strong>de</strong> fournir une assurance récolte aux pro<strong>du</strong>cteurs champenois. Xavier Rinville <strong>du</strong><br />

Comité Champagne en détaille le fonctionnement.<br />

La réserve collective obligatoire en Champagne a été généralisée dans les années 2000.<br />

C’est une source d’inspiration pour d’autres vignobles. Quelles sont les clés <strong>de</strong> réussite<br />

pour garantir son acceptation ?<br />

Xavier Rinville : Notre vignoble septentrional est fortement impacté par la variabilité<br />

interannuelle <strong>du</strong> ren<strong>de</strong>ment. Très tôt, les représentants <strong>de</strong> la filière se sont donc interrogés sur<br />

les moyens <strong>de</strong> réguler les volumes mis sur le marché d’une année à l’autre. La réserve<br />

collective obligatoire est apparue comme une solution pertinente dès 1938, d’abord <strong>de</strong><br />

façon ponctuelle puis systématique un peu avant les années 2000.<br />

Si notre système est inspirant il est peu <strong>du</strong>plicable ; son fonctionnement est adapté aux<br />

spécificités <strong>de</strong> la Champagne, une AOC limitée <strong>de</strong> 34 000 ha sur laquelle on ne pro<strong>du</strong>it qu’un<br />

seul vin, avec une forte valeur ajoutée, souvent non millésimé : le champagne. De fait, il n’y a<br />

pas <strong>de</strong> replis possibles vers d’autres IG.<br />

Malgré la dispersion <strong>de</strong>s acteurs, 340 négociants et 21 000 déclarants <strong>de</strong> récolte, le vignoble<br />

champenois bénéficie aussi d’un sens <strong>du</strong> collectif très développé et d’une organisation<br />

collective forte qui a la reconnaissance nécessaire pour faire accepter <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong><br />

régulation <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong> la mise en marché.


Enfin, nous misons sur un système d’information qui nous permet d’avoir une<br />

connaissance exhaustive <strong>de</strong> tous les acteurs <strong>de</strong> la filière. L’interprofession délivre les cartes<br />

professionnelles pour tous les opérateurs et centralise tous les contrats interprofessionnels qui<br />

lient obligatoirement les pro<strong>du</strong>cteurs et les négociants. Le Comité Champagne gère aussi le<br />

CVI pour le compte <strong>de</strong>s douanes. Nous connaissons donc précisément le potentiel <strong>de</strong><br />

pro<strong>du</strong>ction, les niveaux <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong> stock et cela pour toutes les entreprises <strong>de</strong> la<br />

filière. Ceci nous permet d’adapter chaque année le ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> campagne pour<br />

répondre aux besoins <strong>du</strong> marché.<br />

Comment est fixé le ren<strong>de</strong>ment annuel autorisé en Champagne ?<br />

X.R. : C’est une décision interprofessionnelle qui s’appuie sur un modèle économique<br />

prédictif simulant les expéditions <strong>de</strong> Champagne sur trois ans. Les professionnels estiment<br />

<strong>de</strong>puis quelques années qu’il faut 3,8 années <strong>de</strong> stock pour satisfaire les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s<br />

marchés. Sur la base <strong>de</strong> ce ratio, avant chaque récolte, les variables <strong>du</strong> modèle sont mises à<br />

jour. Le ren<strong>de</strong>ment annuel commercialisable est le résultat <strong>de</strong> cette modélisation.<br />

Quand la réalité économique est trop éloignée <strong>de</strong> la réalité agronomique <strong>du</strong> millésime, la<br />

réserve interprofessionnelle entre en jeu.<br />

Mais ni la mise en réserve, ni la mobilisation <strong>de</strong> la réserve ne sont volontaires… Si je récolte<br />

au-<strong>de</strong>là <strong>du</strong> volume commercialisable, alors j’alimente obligatoirement la réserve. Si je ne<br />

parviens pas à atteindre le volume commercialisable lors d’une vendange, alors je suis<br />

obligatoirement débloqué.<br />

Pouvez-vous nous en dire plus sur les conditions <strong>de</strong> sortie <strong>de</strong> la réserve ?<br />

X.R. : Le plafond <strong>de</strong> la réserve a été fixé à 8 000 kg/ha. Il y a quatre conditions ordonnées<br />

pour sortir <strong>de</strong>s volumes <strong>de</strong> la réserve interprofessionnelle qui je le rappelle est obligatoire<br />

pour les tous les pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> champagne.<br />

Première possibilité, la sortie <strong>de</strong> réserve collective. Le Comité champagne estime qu’il<br />

manque <strong>de</strong>s volumes disponibles à mettre en marché. Dans ce cas, tous les pro<strong>du</strong>cteurs<br />

doivent sortir <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> leurs réserves pour les vendre par eux-mêmes ou alimenter leurs<br />

partenaires négociants.<br />

Secon<strong>de</strong> possibilité, la sortie indivi<strong>du</strong>elle pour insuffisance <strong>de</strong> récolte. Cela se pro<strong>du</strong>it<br />

quand un pro<strong>du</strong>cteur ne peut pas atteindre l’objectif collectif <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment commercialisable<br />

fixé. En 2<strong>02</strong>2 par exemple, il était <strong>de</strong> 12 000 kg/ha. Si sa récolte 2<strong>02</strong>2 ne couvre pas ce<br />

volume, il doit débloquer <strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> sa réserve.<br />

Troisième possibilité, la sortie pour inciter au renouvellement <strong>du</strong> vignoble champenois.<br />

Afin <strong>de</strong> compenser le manque à gagner <strong>de</strong> l’arrachage, pendant trois ans, il est possible <strong>de</strong><br />

sortir <strong>de</strong>s vins mis en réserve avec un plafond <strong>de</strong> 8 000 kg/ha <strong>de</strong> surface arrachée.<br />

Enfin, en 2<strong>02</strong>2, le Comité champagne a décidé d’une nouvelle solution complémentaire à<br />

l’existant. Son principe consiste à générer un « crédit en sortie <strong>de</strong> réserve différée » pour un<br />

récoltant quand les quantités vendangées plus la réserve s’avèrent insuffisantes pour atteindre<br />

le ren<strong>de</strong>ment commercialisable <strong>de</strong> l’année. Prenons un exemple. Un récoltant exploite un<br />

hectare en Champagne. Le ren<strong>de</strong>ment commercialisable <strong>de</strong> l’année est <strong>de</strong> 10 000 kg/ha. Il


pro<strong>du</strong>it 6 000 kg. Il a seulement 3 000 kg en réserve. 6 000 + 3 000 = 9 000. Il manque encore<br />

1 000 kg pour atteindre l’objectif collectif fixé. Avant, ce récoltant aurait per<strong>du</strong> un potentiel<br />

<strong>de</strong> vente <strong>de</strong> 1 000 kg. Désormais ce ne sera plus le cas. Si l’année suivante, ce même récoltant<br />

pro<strong>du</strong>it le ren<strong>de</strong>ment atten<strong>du</strong> et a encore <strong>du</strong> raisin dans sa vigne, il pourra constituer <strong>de</strong> la<br />

réserve et sortir en priorité les 1 000 kg manquant <strong>du</strong> millésime précé<strong>de</strong>nt.<br />

Comment définiriez-vous un bon dispositif <strong>de</strong> réserve ?<br />

X.R. : C’est un outil collectif qui s’appuie sur <strong>de</strong>s bases légales, c’est un dispositif qui doit<br />

rester simple et compréhensible par tous les acteurs <strong>de</strong> la filière. Le récoltant s’engage à<br />

pro<strong>du</strong>ire et délivrer assez <strong>de</strong> volume et le metteur en marché s’engage à l’acheter et à le<br />

commercialiser. La réserve assure l’approvisionnement <strong>de</strong> la filière et sécurise le revenu <strong>de</strong>s<br />

exploitations.<br />

Il faut par ailleurs veiller à éliminer le maximum d’effets <strong>de</strong> bord et d’aubaine. C’est pour<br />

cela par exemple qu’en Champagne, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> cas très particuliers comme la transmission,<br />

les vins mis en réserve sont incessibles et invendables entre récoltants.<br />

EN STOCK. La réserve se conserve sous forme <strong>de</strong> vins clairs. Ces stocks sont portés par les<br />

récoltants. En Champagne, 90 % <strong>du</strong> vignoble est détenu par les récoltants. La taille moyenne<br />

<strong>de</strong>s exploitations est <strong>de</strong> 2 ha. Une gran<strong>de</strong> part <strong>de</strong>s raisins est ven<strong>du</strong>e au négoce qui élabore les<br />

vins et les commercialise à hauteur <strong>de</strong> 75 %. Toutes les ventes entre l’amont et l’aval sont<br />

contractualisées.


L’Élysée défend la certification HVE, "à la<br />

fois exigeante et accessible"<br />

Remise en cause <strong>de</strong>vant la plus haute juridiction administrative, la très viticole certification<br />

Haute Valeur Environnementale (HVE) reste soutenue par l’exécutif qui a mené la révision<br />

d’« une démarche <strong>de</strong> progrès » pour l’Élysée.<br />

Par Alexandre Abellan Le <strong>23</strong> février 2<strong>02</strong>3 Vitisphère.com<br />

Lors <strong>de</strong> sa prochaine visite au Salon International <strong>de</strong> l’Agriculture, le prési<strong>de</strong>nt Emmanuel<br />

Macron <strong>de</strong>vrait être interpellé sur la certification HVE. Qu’il s’agisse <strong>de</strong> ses défenseurs ou <strong>de</strong><br />

ses attaquants… - crédit photo : Alexandre Abellan (archives Vitisphere 2<strong>02</strong>0)<br />

Attaquée <strong>de</strong>vant le Conseil d’État par un collectif d’associations et <strong>de</strong> syndicats bio* pour<br />

"tromperie <strong>du</strong> consommateur", la certification Haute Valeur Environnementale (HVE) reste<br />

un outil agroenvironnemental essentiel pour son instigateur : l’exécutif (qui a lancé sa<br />

certification environnementale <strong>de</strong>s exploitations agricoles en 2012). Une source à l’Élysée<br />

défend ainsi une « approche en matière <strong>de</strong> transition agroécologique [par] les outils qui<br />

offrent à chaque agriculteur la possibilité <strong>de</strong> s’engager dans une démarche <strong>de</strong> progrès ».<br />

Pour ce collaborateur <strong>du</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, Emmanuel Macron, « le gouvernement a<br />

mis en place une réforme <strong>du</strong> niveau le plus exigeant, HVE 3, et qui nous semble être la<br />

métho<strong>de</strong> la plus adaptée pour construire avec les agriculteurs <strong>de</strong>s voies qui soient à la fois<br />

exigeantes sur les critères environnementaux et accessibles au plus grand nombre ».<br />

Avec 29 898 exploitations certifiées HVE au premier juillet 2<strong>02</strong>2 (dont 69,1 % en viticulture,<br />

une part décroissante, le vignoble concentrant 90 % <strong>de</strong>s labélisés en 2018), la démarche<br />

démontre son accessibilité (+56 % <strong>de</strong> certifiés en un an), mais reste trop peu exigeante pour le<br />

collectif l’attaquant. Ayant déposé un recours en annulation <strong>du</strong> décret et l’arrêté <strong>du</strong> 18<br />

novembre 2<strong>02</strong>2 modifiant le cahier <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> la certification HVE pour excès <strong>de</strong><br />

pouvoir, les conseils juridiques <strong>de</strong> ce collectif indiquent à Vitisphere que « le pouvoir<br />

réglementaire n’a pas respecté le mandat qui lui avait été donné par le législateur <strong>de</strong> mettre<br />

en place une certification récompensant les exploitations agricoles les plus vertueuses dans la<br />

mise en œuvre <strong>de</strong>s principes et pratiques agroécologiques et en ce que cette certification est


trompeuse pour les consommateurs. Le recours critique également le régime transitoire mis<br />

en place qui crée <strong>de</strong>s inégalités <strong>de</strong> traitement injustifiées entre les exploitations agricoles. »<br />

Mécontentement généralisé<br />

Cote définitivement mal taillée sur fond <strong>de</strong> nouvelle Politique Agricole Commune (PAC<br />

2<strong>02</strong>3-2<strong>02</strong>7) et d’accès à ses nouvelles ai<strong>de</strong>s (notamment l'écorégime), la nouvelle certification<br />

HVE n’est pas assez vertueuse pour ses contempteurs (voulant plus que la suppression <strong>de</strong> la<br />

voie A, l’interdiction <strong>de</strong>s CMR1, etc.), mais va trop loin sur certains points pour ses<br />

opérateurs (notamment pour la fertilisation dans le vignoble). Face aux critiques <strong>de</strong> la filière<br />

vin, craignant un désengagement massif au terme <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux années <strong>de</strong> transition, le ministre <strong>de</strong><br />

l’Agriculture, Marc Fesneau, expliquait récemment à Vitisphere s’être « engagé à regar<strong>de</strong>r<br />

avec la filière dans les six mois qui viennent, d’ici l’été, ce que l’on peut faire évoluer dans le<br />

cahier <strong>de</strong>s charges. Il faut voir. La difficulté, c’est qu’ils sont dans HVE, mais ne bénéficient<br />

pas <strong>de</strong> l’écorégime. HVE a été réhaussée plutôt pour les gran<strong>de</strong>s cultures. J’imagine que l’on<br />

va trouver un chemin. »<br />

Désormais, cette voie <strong>de</strong> transition agroécologique passe également par le Conseil d’État.<br />

* : Des associations <strong>de</strong> consommateurs (UFC-Que Choisir et Bio consom’acteurs), <strong>de</strong>s ONG<br />

environnementales (Générations Futures, Agir Pour l’Environnement et Réseau<br />

Environnement Santé) et <strong>de</strong>s syndicats bio (Fédération Nationale d’Agriculture Biologique, la<br />

FNAB, et le Syndicat National <strong>de</strong>s entreprises <strong>de</strong> l’agroalimentaire bio, Synabio).


Salon <strong>de</strong> l’Agriculture<br />

Emmanuel Macron se veut autant au chevet<br />

<strong>de</strong>s crises que <strong>de</strong>s transitions agricoles<br />

Alors que la filière vin attend samedi <strong>de</strong>s annonces prési<strong>de</strong>ntielles sur son plan d’ai<strong>de</strong><br />

(distillation, arrachage, PGE…), l’Élysée souligne l’enjeu <strong>de</strong> préparer l’avenir (changement<br />

climatique, renouvellement <strong>de</strong>s générations…).<br />

Par Alexandre Abellan Le <strong>23</strong> février 2<strong>02</strong>3 Vitisphère.com<br />

La <strong>de</strong>rnière inauguration <strong>du</strong> salon <strong>de</strong> la Porte <strong>de</strong> Versailles par le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République<br />

remonte à février 2<strong>02</strong>0, le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong>s taxes Trump et <strong>de</strong> l'avant-covid. - crédit photo :<br />

Alexandre Abellan (archives Vitisphere 2<strong>02</strong>0)<br />

Pour ses retrouvailles* avec l’exercice obligé d’inauguration <strong>du</strong> Salon International <strong>de</strong><br />

l’Agriculture (SIA) ce samedi 25 février, le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, Emmanuel Macron,<br />

ne manquera ni la vache égérie <strong>du</strong> salon (Ovalie, <strong>de</strong> race Salers), ni les multiples échanges sur<br />

les stands et dans les allées avec les représentants <strong>de</strong>s filières agricoles (rencontrés pour partie<br />

en amont cette semaine à l’Élysée) qui sont tous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> soutien face aux multiples<br />

crises (<strong>de</strong> l’inflation <strong>de</strong> l’énergie et <strong>de</strong>s matières premières aux tensions commerciales sur les<br />

marchés comme le bio). Parmi les filières les plus touchées par les crises successives (taxes<br />

Trump, crise covid, guerre en Ukraine…), le secteur vitivinicole attend ce samedi <strong>de</strong><br />

nouvelles annonces sur le plan d’ai<strong>de</strong>s présenté récemment par le ministère <strong>de</strong> l’Agriculture.<br />

Si la distillation <strong>de</strong> crise est déjà dotée <strong>de</strong> fonds (80 millions € <strong>de</strong> fonds européens et<br />

nationaux pour une première salve, avec la possibilité ouverte d’autant pour une secon<strong>de</strong><br />

campagne en octobre) et que les ai<strong>de</strong>s à la trésorerie bénéficient d’une task-force (notamment<br />

pour gérer les Prêts Garantis par l’État, PGE), la filière <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’aller plus loin (avec une<br />

rallonge <strong>de</strong> 160 à 200 millions € a minima <strong>de</strong> la distillation et un délai <strong>de</strong> remboursement


facilité pour les PGE). Demandant <strong>de</strong> vraies avancées, la question <strong>de</strong>s arrachages (définitifs<br />

comme temporaires) reste en suspens, avec la nécessité <strong>de</strong> préciser « les conditions<br />

d’accompagnement <strong>de</strong> l’État pour l’arrachage <strong>de</strong> certaines vignes dans les bassins les plus en<br />

difficulté » indique une sourcé à l’Élysée, précisant que « l’État sera bien présent aux côtés <strong>de</strong><br />

la Région et <strong>de</strong>s professionnels pour mener ces opérations. Aujourd’hui, le travail technique<br />

est toujours en cours entre les services <strong>du</strong> ministère et <strong>de</strong> la filière pour trouver le meilleur<br />

levier. » S’appuyant sur ses belles performances à l’export, la filière vin ne peut qu’espérer le<br />

même soutien <strong>de</strong> l’État que la filière <strong>de</strong>s volailles face à la grippe aviaire (1,2 milliard €<br />

d’ai<strong>de</strong>s pour 2<strong>02</strong>1-2<strong>02</strong>2).<br />

Accélération <strong>de</strong>s transitions<br />

Séquence fleuve <strong>de</strong> communication, « ce salon ne sera pas dédié qu’aux crises. Il sera dédié<br />

à l’accélération <strong>de</strong>s transitions <strong>de</strong> l’agriculture française qui a connu un certain nombre <strong>de</strong><br />

tournants ces <strong>de</strong>rnières années » évoque-t-on à l’Élysée. Le long déplacement prési<strong>de</strong>ntiel qui<br />

s’annonce se veut marqueur d’étapes futures <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> la résilience agricole.<br />

« L’axe clé <strong>du</strong> déplacement <strong>du</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République, et <strong>de</strong>s échanges qu’il souhaite<br />

avoir au plus près <strong>de</strong>s acteurs avec les interprofessions, c’est que l’on a besoin d’enclencher<br />

un certain nombre <strong>de</strong> transitions extrêmement structurantes pour protéger, renforcer,<br />

conforter notre souveraineté à l’horizon 2030. Pour avoir une agriculture qui pro<strong>du</strong>it pour<br />

nourrir les Français et s’adapte aux nouveaux enjeux environnementaux, en premier lieu le<br />

changement climatique » précise la source élyséenne.<br />

Qui évoque pêle-mêle l’adaptation à la nouvelle donne climatique par la gestion <strong>de</strong>s aléas<br />

(gel, grêle… et surtout la sécheresse avec la mise en œuvre <strong>du</strong> Varenne <strong>de</strong> l’eau), la ré<strong>du</strong>ction<br />

<strong>de</strong>s pestici<strong>de</strong>s (dont les interdictions/ré<strong>du</strong>ctions françaises ne seraient pas une surtransposition<br />

comme l’Union Européenne partage l’objectif français <strong>de</strong> ré<strong>du</strong>ire <strong>de</strong> 50 % leur usage d’ici<br />

2030), le renouvellement <strong>de</strong>s générations agricoles (avec un pacte à construire dans la<br />

prochaine loi d’orientation et d’avenir), la diffusion <strong>de</strong> la nouvelle assurance multirisque<br />

climatique (avec une réforme <strong>de</strong> la moyenne olympique toujours défen<strong>du</strong>e par la France selon<br />

cette source)... Si la filière vin réfléchit notamment à sa segmentation commerciale pour<br />

l'avenir, ses travaux sur une stratégie climatique pourront <strong>de</strong> nouveau témoigner <strong>de</strong> sa volonté<br />

<strong>de</strong> se projeter et d'essayer d'anticiper le probable comme l'imprévisible.<br />

* : La crise covid ayant con<strong>du</strong>it à l’annulation <strong>de</strong> l’édition 2<strong>02</strong>1, quand l’inauguration <strong>du</strong> SIA<br />

2<strong>02</strong>2 avait été écourté pour le prési<strong>de</strong>nt par le début <strong>de</strong> l’invasion russe en Ukraine.


Les sujets chauds qu’abor<strong>de</strong>ra Emmanuel<br />

Macron au salon <strong>de</strong> l’agriculture<br />

Arnaud Carpon | <strong>23</strong> février 2<strong>02</strong>3 à 18:10 https://www.terre-net.fr/<br />

Samedi 25 février, Emmanuel Macron prévoit un véritable marathon inaugural <strong>de</strong> l’édition<br />

2<strong>02</strong>3 <strong>du</strong> salon <strong>de</strong> l’agriculture, accompagné <strong>du</strong> ministre <strong>de</strong> l’agriculture Marc Fesneau. Outre<br />

l’habituel rappel <strong>de</strong>s mesures déjà annoncées, le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République se focalisera,<br />

parmi les innombrables sujets et difficultés à abor<strong>de</strong>r, sur trois priorités : l’usage <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its<br />

phytos, la transition <strong>de</strong>s modèles agricoles pour faire face au changement climatique,<br />

notamment via une meilleure gestion <strong>de</strong> l'eau, et enfin l'avenir <strong>de</strong> l'élevage.<br />

Le 26 février 2<strong>02</strong>2, Emmanuel Macron n'avait fait qu'un très bref passage au salon <strong>de</strong><br />

l'agriculture, <strong>de</strong>ux jours seulement après le déclenchement <strong>de</strong> la guerre en Ukraine par la<br />

Russie. (©Terre-net Média)<br />

C’est une visite prési<strong>de</strong>ntielle au format « habituel », selon les termes <strong>du</strong> ministre <strong>de</strong><br />

l’agriculture, qui se profile au premier jour <strong>du</strong> salon <strong>de</strong> l’agriculture, samedi 25 février. Un<br />

format « habituel » qui sous-entend, pour Emmanuel Macron, un grand marathon inaugural.<br />

L’an <strong>de</strong>rnier, au surlen<strong>de</strong>main <strong>de</strong> l’invasion russe <strong>de</strong> l’Ukraine, le chef <strong>de</strong> l’Etat n’avait fait<br />

qu’un passage express d’à peine plus d’une heure dans le hall <strong>de</strong>s bovins. Cette année,<br />

Emmanuel Macron <strong>de</strong>vrait arriver dès potron-minet et rester jusque tard dans la soirée pour,<br />

selon l’Elysée, « rencontrer un maximum <strong>de</strong> professionnels agricoles », dans un exercice qui<br />

relève autant, si ce n’est plus, d’un exercice <strong>de</strong> communication politique.<br />

L’entourage <strong>du</strong> Prési<strong>de</strong>nt l’assure : « Ce salon ne sera pas dédié aux crises », même si, comme<br />

l’a fait Marc Fesneau en conseil <strong>de</strong>s ministres ce mercredi, il s’agira <strong>de</strong> rappeler les dispositifs<br />

et enveloppes budgétaires déjà annoncés pour faire face aux difficultés sectorielles : 639 M€<br />

pour faire face aux conséquences <strong>de</strong> la guerre en Ukraine, ai<strong>de</strong>s conjoncturelles face aux aléas<br />

climatiques <strong>de</strong> 2<strong>02</strong>2 (gel, grêle, sécheresse), plan <strong>de</strong> soutien au secteur avicole confronté à la


grippe aviaire, plan d’ai<strong>de</strong> aux agroéquipements, plan d’accompagnement <strong>de</strong>s betteraviers,<br />

qui ne pourront pas se prémunir <strong>de</strong> la jaunisse avec un traitement aux néonicotinoï<strong>de</strong>s.<br />

L’édition 2<strong>02</strong>3 <strong>du</strong> salon <strong>de</strong> l’agriculture sera surtout « dédiée à conforter, accélérer la vision<br />

<strong>de</strong>s transitions <strong>de</strong> l'agriculture française », avec, pour Emmanuel Macron, trois chantiers<br />

prioritaires.<br />

Economiser l’eau et optimiser la ressource disponible<br />

Première gran<strong>de</strong> « transformation » agricole sur laquelle le Prési<strong>de</strong>nt souhaite avancer : la<br />

gestion <strong>de</strong> l’eau. Un décret est en cours <strong>de</strong> rédaction pour faire évoluer la législation sur les<br />

sédiments <strong>de</strong>s cours d’eau et ouvrages existants <strong>de</strong> retenues d’eau. « L’objectif est <strong>de</strong> pouvoir<br />

mobiliser 37 millions <strong>de</strong> mètres cube d’eau supplémentaires dès cet été ».<br />

Selon le ministre <strong>de</strong> l’agriculture, 30 % d’eau supplémentaire pourrait être disponible si on<br />

dévasait les réserves existantes. L’enjeu est donc d’assouplir la réglementation sur les<br />

opérations <strong>de</strong> curage, actuellement soumises à autorisation sous conditions. Le projet <strong>de</strong><br />

décret pourrait être prêt d’ici fin mars 2<strong>02</strong>3.<br />

L’Elysée veut aussi faciliter la réutilisation <strong>de</strong>s eaux usées, utilisées notamment par l’in<strong>du</strong>strie<br />

agroalimentaire, en agriculture, pour ainsi ré<strong>du</strong>ire d’autant les prélèvements d’eau dans le<br />

milieu naturel.<br />

Il s’agit aussi <strong>de</strong> terminer la mise en œuvre <strong>du</strong> Varenne <strong>de</strong> l’eau, avec « en 2<strong>02</strong>2, la première<br />

année d’un système assurantiel réformé ». Un nouveau dispositif d’assurance récolte pour<br />

lequel Crédit agricole Assurances revendique <strong>de</strong>s souscriptions en forte hausse.<br />

Une « nouvelle approche » sur l’usage <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its<br />

phytosanitaires<br />

Emmanuel Macron veut revoir l’approche <strong>de</strong>s professionnels sur l’usage <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>its<br />

phytosanitaires, estimant, selon l’Elysée, que le plan Ecophyto 2 « ne permettait pas d’ai<strong>de</strong>r à<br />

trouver <strong>de</strong>s solutions alternatives aux pro<strong>du</strong>its déjà interdits ou qui pourraient être<br />

prochainement interdits, comme le S-métolachlore.<br />

Le Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>vrait ainsi annoncer « un cadre pour une nouvelle approche<br />

d’accompagnement <strong>de</strong>s agriculteurs dans la définition <strong>de</strong> solutions ». Au ministère <strong>de</strong><br />

l’agriculture, Marc Fesneau regrette la « désynchronisation <strong>de</strong>s avis et décisions » prises par<br />

les différentes parties prenantes – politiques, scientifiques, civiles – au sujet <strong>de</strong>s phytos.<br />

« L’interdiction ne génère pas <strong>de</strong> solution », a-t-il insisté mercredi matin <strong>de</strong>vant la <strong>presse</strong><br />

spécialisée, évoquant le cas <strong>du</strong> prosulfocarbe, lui aussi critiqué et menacé d’interdiction. « Si<br />

on interdit le prosulfocarbe dans les mois à venir, je n’aurai pas <strong>de</strong> solution » à court terme.<br />

« Inventer l’élevage <strong>de</strong> <strong>de</strong>main »<br />

« Les systèmes d’élevage herbager sont les plus impactés par le réchauffement climatique et<br />

les sécheresses à répétition », estime Marc Fesneau. Et évi<strong>de</strong>mment, « il n’est pas question


d’irriguer les prairies ». Dès lors, Emmanuel Macron veut « inventer l’élevage <strong>de</strong> <strong>de</strong>main »,<br />

selon les termes <strong>de</strong> ses conseillers, en fixant « un cap sur l’élevage en France en 2030 ».<br />

« Qu'est-ce que c'est ? À quoi ça ressemble ? Comment on le construit ensemble ? Comment<br />

on intègre les nouveaux enjeux <strong>de</strong> climat ? » Telles sont les questions posées par l’Elysée,<br />

mais aussi par les représentants <strong>de</strong> la filière bovine, impatients d’entendre le Prési<strong>de</strong>nt sur la<br />

concurrence internationale déloyale subie à cause d’accords commerciaux sans clause<br />

miroir.


Foncier<br />

Un projet <strong>de</strong> loi pour un statut <strong>du</strong> fermage<br />

agricole rénové<br />

Limiter le nombre <strong>de</strong> renouvellements, imposer un état <strong>de</strong>s lieux au début <strong>du</strong> bail... Ces<br />

dispositions figurent dans le projet <strong>de</strong> loi Terlier qui a pour objectif <strong>de</strong> mieux encadrer les<br />

relations entre le bailleur et le preneur.<br />

Par Au<strong>de</strong> Lutun Le <strong>24</strong> février 2<strong>02</strong>3 Vitisphère.com<br />

Le texte incite à la conclusion <strong>de</strong> nouveaux baux ruraux, notamment au profit <strong>de</strong> jeunes<br />

agriculteurs.<br />

Pour apporter un peu plus <strong>de</strong> souplesse au statut <strong>du</strong> fermage et inciter les propriétaires à louer<br />

leurs terres, le député Jean Terlier a déposé le 17 janvier une proposition <strong>de</strong> loi comportant<br />

sept articles dont plusieurs concernent la viticulture.<br />

"Cela va inciter très fortement le bailleur et le fermier à mettre en place un état <strong>de</strong>s lieux,<br />

confiait Jean Terlier, avocat spécialiste en droit rural dans le Tarn, à nos confrères <strong>de</strong> la<br />

France Agricole. Je voyais beaucoup <strong>de</strong> contentieux liés à <strong>de</strong>s méprises entre les<br />

propriétaires et <strong>de</strong>s fermiers quant à la date <strong>de</strong> conclusion <strong>du</strong> fermage, à son prix, à l’état <strong>de</strong>s<br />

lieux d’entrée qui n’était pas fixé... Bref, beaucoup <strong>de</strong> contentieux qui résultaient d’un<br />

manque <strong>de</strong> discussion entre le propriétaire et le fermier que ce soit dès la conclusion <strong>du</strong> bail<br />

ou pendant sa <strong>du</strong>rée d’exécution".<br />

Les changements<br />

Voici les principaux changements proposés par le projet <strong>de</strong> loi :<br />

Obligation d’établir un état <strong>de</strong>s lieux lors <strong>de</strong> la signature <strong>du</strong> bail.


En l’absence d’état <strong>de</strong> lieux, le bailleur et le preneur ne peuvent prétendre aux in<strong>de</strong>mnités <strong>de</strong><br />

sortie liées à l’amélioration ou à la dégradation <strong>du</strong> bien loué.<br />

Trois renouvellements <strong>de</strong> neuf ans maximum.<br />

Cette disposition incite à la conclusion <strong>de</strong> nouveaux baux ruraux, notamment au profit <strong>de</strong><br />

jeunes agriculteurs. Ces dispositions ne s’appliquent pas aux baux conclus au profit <strong>de</strong><br />

sociétés. Un renouvellement supplémentaire <strong>de</strong>s baux est prévu pour permettre au fermier<br />

d’atteindre l’âge <strong>de</strong> la retraite.<br />

Modification <strong>de</strong> la procé<strong>du</strong>re <strong>de</strong> révision en fermage.<br />

Cet article étend <strong>de</strong> trois à six ans le délai au terme <strong>du</strong>quel le preneur peut saisir le tribunal<br />

paritaire <strong>de</strong>s baux ruraux pour réviser le montant <strong>de</strong> son fermage. Cette mesure vise à inciter<br />

les parties à conclure dès l’origine un fermage compris entre les valeurs locatives minimale et<br />

maximale précisées dans les arrêtés préfectoraux.<br />

Davantage sanctionner le non-paiement <strong>du</strong> fermage.<br />

Le projet <strong>de</strong> loi prévoit qu’après <strong>de</strong>ux mises en <strong>de</strong>meure <strong>du</strong> bailleur non suivies d’effet dans<br />

les trois mois, le juge pourra constater la résiliation <strong>du</strong> bail.<br />

Exercice <strong>du</strong> droit <strong>de</strong> préemption <strong>du</strong> fermier.<br />

En cas d’exercice <strong>du</strong> droit <strong>de</strong> préemption par le preneur, la valeur <strong>du</strong> bien est fixée en<br />

considérant que le bien est libre <strong>de</strong> toute location. -Parcelle <strong>de</strong> subsistance Cet article a pour<br />

objet d’obliger l’agriculteur retraité à prendre prioritairement sa parcelle <strong>de</strong> subsistance parmi<br />

les terres dont il est propriétaire afin <strong>de</strong> libérer davantage <strong>de</strong> surfaces agricoles pour <strong>de</strong> jeunes<br />

agriculteurs cherchant à s’installer.<br />

Sollicitée, la Confédération Nationale <strong>de</strong>s pro<strong>du</strong>cteurs <strong>de</strong> vins et eaux <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> vin à<br />

Appellations d'Origine Contrôlées indique ne pas s’être encore prononcée sur cette<br />

proposition <strong>de</strong> loi.


Régime d'assurance <strong>de</strong>s risques climatiques<br />

Les assureurs complémenteront le<br />

désengagement <strong>de</strong> l’État<br />

Publié le <strong>23</strong>/<strong>02</strong>/2<strong>02</strong>3 par David Lefebvre MonViti.com<br />

Daniel Meier, expert prévention, et Paul-François Dollinger en charge <strong>de</strong>s dossiers<br />

d’assurance viticole au Crédit Agricole Alsace Vosges, expliquent les principes <strong>du</strong> nouveau<br />

régime <strong>de</strong>s assurances climatiques. Complexe s’il en est, cette réforme a néanmoins une<br />

conséquence très nette : à garanties égales, les cotisations 2<strong>02</strong>3 vont baisser par rapport à<br />

celles <strong>de</strong> 2<strong>02</strong>2 et la couverture sera nettement améliorée si l’exploitant souscrit une<br />

complémentaire.<br />

Quels sont les enjeux <strong>de</strong> la réforme ?<br />

Daniel Meier et Paul-François Dollinger : Il s’agit <strong>de</strong> permettre à tous les agriculteurs <strong>de</strong> se<br />

couvrir vis-à-vis <strong>de</strong>s aléas climatiques et notamment ceux d’ampleur extrême avec une<br />

garantie socle, gratuite, prise en charge par l’État, et par le fonds <strong>de</strong> solidarité nationale<br />

(FSN), et avec une couverture complémentaire au choix <strong>de</strong> l’exploitant. Le FSN sera abondé à<br />

hauteur <strong>de</strong> 680 millions d’euros notamment par les taxes sur les cotisations d’assurance<br />

dommages <strong>de</strong> tous les contrats agricoles.<br />

En retour, la couverture issue <strong>de</strong> ce fonds <strong>de</strong> solidarité nationale est universelle, elle couvre<br />

toutes les cultures, toutes les exploitations. Y compris la viticulture qui était exclue <strong>de</strong>s<br />

calamités agricoles.<br />

Il est important <strong>de</strong> noter que la partie fonds <strong>de</strong> solidarité nationale <strong>de</strong>s cultures non assurées<br />

sera pour l’année 2<strong>02</strong>3 entièrement gérée par la DDT, mais l’objectif, à terme, pour l’Etat, est<br />

<strong>de</strong> se désengager <strong>de</strong> cette gestion et <strong>de</strong> la déléguer totalement aux assureurs.


Il y aura donc un dispositif <strong>de</strong> base gratuit, comment cela s’articule avec la couverture<br />

complémentaire ?<br />

La réforme pose une mise en cohérence <strong>du</strong> dispositif assurantiel complémentaire et <strong>du</strong> fonds<br />

<strong>de</strong> solidarité nationale. Les <strong>de</strong>ux dispositifs, celui <strong>de</strong> base, gratuit, et la complémentaire<br />

payante, reposent sur la même métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> détermination <strong>de</strong>s pertes et utiliseront le même<br />

principe <strong>de</strong> référence historique pour calculer les pertes. Le système assurantiel est basé sur<br />

les ren<strong>de</strong>ments historiques. En retenant comme principe soit la moyenne <strong>de</strong>s cinq <strong>de</strong>rnières<br />

années en retirant les <strong>de</strong>ux années extrêmes, soit la moyenne triennale <strong>de</strong>s trois <strong>de</strong>rnières<br />

années.<br />

Au Crédit Agricole, nous retenons systématiquement la solution la plus favorable à<br />

l’exploitant. Il est important <strong>de</strong> noter qu’au niveau <strong>de</strong> la viticulture nous assurons à<br />

l’appellation mais avec une particularité notamment en Alsace où nous intervenons au cépage.<br />

À cette moyenne historique, on dé<strong>du</strong>it un niveau <strong>de</strong> franchise que déci<strong>de</strong> l’exploitant, ce qui<br />

donne un ren<strong>de</strong>ment garanti. Quand survient l’aléa et que l’exploitant pro<strong>du</strong>it moins que le<br />

ren<strong>de</strong>ment garanti, on in<strong>de</strong>mnise la différence entre la pro<strong>du</strong>ction réelle et le ren<strong>de</strong>ment<br />

garanti. Si on pro<strong>du</strong>it plus que le ren<strong>de</strong>ment garanti, l’in<strong>de</strong>mnité est nulle.<br />

Quel niveau <strong>de</strong> franchise l’exploitant a-t-il intérêt à déterminer ?<br />

Nous proposons <strong>de</strong>s assurances à la carte. On gère appellation par appellation ou cépage par<br />

cépage comme en Alsace. Vous aurez par exemple la possibilité <strong>de</strong> choisir une franchise à<br />

40% sur <strong>du</strong> sylvaner ou un pinot blanc, contre une franchise à 20% sur un riesling, mieux<br />

valorisé et qui serait plus propice à mettre en péril l’exploitation en cas <strong>de</strong> mauvaise récolte<br />

<strong>du</strong>e à un inci<strong>de</strong>nt climatique. Pour la détermination <strong>de</strong>s pertes on se basera sur la déclaration<br />

<strong>de</strong> récolte.<br />

L’État a aussi décidé <strong>de</strong> subventionner la complémentaire pour inciter à s’assurer.<br />

Comment cela se passe et pourquoi ?<br />

En effet, le fait d’assurer par exemple avec une franchise <strong>de</strong> 40 % va diminuer les frais <strong>de</strong><br />

cotisation. Les assurances sont subventionnées. Explication : l’exploitant a <strong>de</strong>ux choix, le<br />

FSN seul ou le FSN et la complémentaire. L’État intervient et active le fonds <strong>de</strong> solidarité<br />

nationale (FSN) pour in<strong>de</strong>mniser au-<strong>de</strong>là d’une perte <strong>de</strong> 50 % pour la viticulture et la gran<strong>de</strong><br />

culture. Et in<strong>de</strong>mnise au-<strong>de</strong>là d’une perte <strong>de</strong> 30 % pour l’arboriculture et les prairies.<br />

Pourquoi ? Aujourd’hui nous avons 30 % <strong>de</strong> la viticulture et <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> culture qui est<br />

assurée et seulement 3 % <strong>de</strong> l’arboriculture qui est assurée, et 1 % pour la prairie. L’État veut<br />

donc intervenir pour inciter les arboriculteurs et les éleveurs aussi à s’assurer, et leur apporter<br />

une meilleure protection s’ils souscrivent <strong>de</strong>s garanties complémentaires. Ils seront donc<br />

in<strong>de</strong>mnisés à partir <strong>de</strong> 30 % <strong>de</strong> pertes. L’intérêt pour l’État <strong>de</strong> mieux assurer tout le mon<strong>de</strong>,<br />

c’est d’assurer la souveraineté alimentaire, <strong>de</strong> mutualiser le risque, et sécuriser le revenu, car<br />

sa fluctuation augmente. Le principe repose donc sur une solidarité, un contrat socle et une<br />

compensation.<br />

Pour les cultures non assurées, l’engagement <strong>de</strong> l’État va cependant diminuer<br />

progressivement. Comment le niveau <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment garanti va-t-il être préservé ?


L’Etat intervient à partir <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong> pertes sur la vigne. Exemple sur un hectare <strong>de</strong> riesling,<br />

pour 70 hl <strong>de</strong> moyenne, mais un ren<strong>de</strong>ment après sinistre <strong>de</strong> 28 hl, la perte est <strong>de</strong> 42 hl. L’Etat<br />

n’in<strong>de</strong>mnise qu’au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong> pertes. Dans notre cas ici, la perte est 42 hl, donc la<br />

couverture <strong>de</strong> l’Etat qui commence qu’à partir <strong>de</strong> 50% ne couvre que 7 hl. Mais là où ça se<br />

complique, c’est que l’Etat n’intervient qu’à hauteur <strong>de</strong> 45% <strong>de</strong> ce qui dépasse ce seuil <strong>de</strong><br />

pertes. L’Etat in<strong>de</strong>mnisera donc 45% au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 35 hl <strong>de</strong> pertes soit dans notre cas 7 hl. Ce<br />

qui donne 45% <strong>de</strong>s 7 hl soit 3.15 hl d’in<strong>de</strong>mnisation. Toutefois, l’Etat double son<br />

in<strong>de</strong>mnisation si l’exploitant souscrit une complémentaire.<br />

En 2<strong>02</strong>3, l’État intervient à 45 %, puis 40 % en 20<strong>24</strong> et 35 % en 2<strong>02</strong>5. Les assureurs<br />

complémenteront le désengagement <strong>de</strong> l’État. Tout ceci est fait pour inciter à basculer dans<br />

les systèmes <strong>de</strong>s garanties complémentaires. L’État sera prêt en retour à accompagner le<br />

financement <strong>de</strong> la complémentaire d’assurance climatique. Et il subventionnera la cotisation<br />

complémentaire à hauteur <strong>de</strong> 70 % jusqu’à une franchise <strong>de</strong> 20 %. La profession était<br />

intervenue sur ce sujet, et le fait d’obtenir ce niveau <strong>de</strong> franchise pour cette subvention se<br />

tra<strong>du</strong>it par un coût <strong>de</strong> cotisation moindre. Mécaniquement, avec une franchise à 20 %, on<br />

augmente le niveau <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment garanti. Et on déclenchera plus rapi<strong>de</strong>ment les garanties et<br />

les in<strong>de</strong>mnisations.<br />

Quel est donc l’effet <strong>de</strong> souscrire ou pas à une complémentaire ?<br />

L’écart d’in<strong>de</strong>mnisation est énorme si on choisit l’intervention <strong>de</strong> l’État (FSN) seulement, ou<br />

si on choisit l’intervention <strong>de</strong> l’État et la complémentaire d’assurance. Le choix <strong>de</strong> la<br />

franchise est cependant déterminant pour doubler l’in<strong>de</strong>mnisation <strong>de</strong> base <strong>de</strong> l’État via le<br />

FSN. Par ailleurs, ce choix <strong>de</strong> franchise permet <strong>de</strong> faire <strong>du</strong> sur-mesure par rapport à la<br />

pro<strong>du</strong>ction. Il y a un double intérêt <strong>de</strong> souscrire une complémentaire : non seulement en aval<br />

en cas <strong>de</strong> sinistre, l’in<strong>de</strong>mnisation est multipliée et, en plus, en amont l’État subventionne la<br />

cotisation complémentaire. Au final, la cotisation <strong>de</strong>vrait baisser <strong>de</strong> 10 à 15 % en gran<strong>de</strong><br />

culture, et en arboriculture et prairie <strong>de</strong> 40 % car l’État intervient encore plus (à partir <strong>du</strong> seuil<br />

<strong>de</strong> 30 % <strong>de</strong> pertes). Le doublement <strong>de</strong> l’engagement <strong>de</strong> l’État en cas <strong>de</strong> souscription<br />

complémentaire a une inci<strong>de</strong>nce sur le tarif, la couverture <strong>de</strong>vient plus attrayante et moins<br />

chère qu'actuellement.<br />

Avec ou sans complémentaire ?<br />

Avec un exemple concret, le Crédit Agricole Alsace Vosges illustre la différence <strong>de</strong><br />

couverture entre le fonds <strong>de</strong> solidarité nationale et une souscription à une assurance<br />

complémentaire.<br />

Dans le cas <strong>de</strong> non-souscription à une complémentaire<br />

Dans l’hypothèse où l’exploitant ne s’en remet qu’au Fonds <strong>de</strong> Solidarité Nationale (FSN)<br />

sans garantie complémentaire, on part d’un hectare <strong>de</strong> riesling avec un ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> 70 hl/ha<br />

sur trois ans. On perd 60 % soit 42 hl. La pro<strong>du</strong>ction est <strong>de</strong> 28 hl. L’État intervient au-<strong>de</strong>là<br />

d’un seuil <strong>de</strong> 50 % <strong>de</strong> pertes ce qui est le cas ici. Mais il intervient à 45 % au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ce seuil<br />

<strong>de</strong> 50 % et donc au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> 35 hl. Donc il intervient sur 7 hl pertes et à 45 %. L’État<br />

in<strong>de</strong>mnise 3,15 hl. Donc au final, la perte pour l’agriculteur est <strong>de</strong> 38.85 hl. En résultats<br />

chiffrés, pour 260 €/hl <strong>de</strong> Riesling, 3.15 hl/ha donnent 819 €/ha d’in<strong>de</strong>mnités. Le prix <strong>de</strong><br />

l’hectolitre <strong>de</strong> Riesling et <strong>de</strong> toute autre récolte est fixé par la CNGRA (comité national <strong>de</strong><br />

gestion <strong>de</strong>s risques agricoles).


Dans le cas d’une souscription à une assurance complémentaire<br />

On part toujours <strong>de</strong> notre exemple d’un hectare riesling avec un ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> 70 hl/ha sur<br />

trois ans. On perd 60 % soit 42 hl. La pro<strong>du</strong>ction est <strong>de</strong> 28 hl. L’agriculteur souscrit une<br />

assurance complémentaire avec une franchise <strong>de</strong> 20 % pour se couvrir et rechercher le<br />

maximum <strong>de</strong> subvention sur la cotisation complémentaire (à 70 %). On a toujours le seuil <strong>de</strong><br />

50 % <strong>de</strong> pertes pour que l’État intervienne. Mais l’État double sa participation car l’exploitant<br />

a choisi une franchise <strong>de</strong> 20 %. L’État intervient donc dans ce cas, non pas à 45 % mais à<br />

hauteur <strong>de</strong> 90 % <strong>de</strong> la perte au-<strong>de</strong>là <strong>du</strong> seuil <strong>de</strong> 50 %, (soit 7 hl) et donc il in<strong>de</strong>mnise le<br />

double, soit 6,3 hl. L’assureur quant à lui, prend en charge l’in<strong>de</strong>mnisation complémentaire<br />

jusqu’au niveau <strong>de</strong> franchise choisie par l’exploitant.<br />

En l’occurrence pour l’exemple ici, avec 20 % <strong>de</strong> franchise, il y a 20 % <strong>de</strong> pertes et donc 14 hl<br />

à charge <strong>de</strong> l’exploitant. L’État in<strong>de</strong>mnise 6,3 hl. La complémentaire d’assurance in<strong>de</strong>mnise<br />

21,7 hl sur les 42 hl <strong>de</strong> perte. Puisque l’État a in<strong>de</strong>mnisé 6,3 hl et que la franchise est <strong>de</strong> 14<br />

hl : 42 hl <strong>de</strong> pertes = 6,3 hl in<strong>de</strong>mnisés <strong>de</strong> l’État + 14 hl <strong>de</strong> franchise et donc à charge + 21,7<br />

hl in<strong>de</strong>mnisés par l’assurance complémentaire. En résultat chiffré sur notre riesling, 21,7 +<br />

6,3 hl à 260 €/hl, cela donne une in<strong>de</strong>mnité <strong>de</strong> 7280 €/ha.<br />

En appliquant la même mécanique <strong>de</strong> calcul mais avec une franchise <strong>de</strong> 40 %, on obtient un<br />

remboursement <strong>de</strong> 3640 €/ha. On rappellera ici que l’in<strong>de</strong>mnisation est <strong>de</strong> 819 €/ha s’il n’y a<br />

pas <strong>de</strong> souscription à une assurance complémentaire.


Valeur nutritionnelle et ingrédients<br />

Tout savoir sur les nouvelles règles<br />

d’étiquetage <strong>de</strong>s vins<br />

A partir <strong>du</strong> 8 décembre 2<strong>02</strong>3, <strong>de</strong> nouvelles règles d’étiquetage s’appliqueront aux vins.<br />

Objectif : informer le consommateur <strong>de</strong> la valeur nutritionnelle et <strong>de</strong> la liste <strong>de</strong>s ingrédients<br />

entrant dans les vins.<br />

Par Amélie Bimont Le 21 février 2<strong>02</strong>3 Vitisphère.com<br />

Le QR-co<strong>de</strong> portant la liste <strong>de</strong>s ingrédients ne pourra comporter aucune information<br />

commerciale. Il ne pourra pas non plus servir à collecter <strong>de</strong>s informations sur les<br />

consommateurs - crédit photo : Cédric FAIMALI<br />

Le vin n’est plus l’exception qui confirme la règle. D’ici quelques mois, il n’échappera plus à<br />

la déclaration nutritionnelle ni à l’indication <strong>de</strong> la liste <strong>de</strong>s ingrédients. Ces informations<br />

<strong>de</strong>vront figurer sur les étiquettes, directement ou par le biais d’un QR-co<strong>de</strong>. Même s’il<br />

<strong>de</strong>meure quelques points à éclaircir, l’essentiel est là. Focus sur cette nouvelle réglementation.<br />

Quels pro<strong>du</strong>its sont concernés ?<br />

Tous les vins, et plus largement, toute boisson alcoolisée commercialisée sur le marché<br />

européen. Cette réglementation s’applique aux vins conditionnés en bouteilles ou en bib et au<br />

vrac.<br />

Quelles sont les informations visées ?<br />

La déclaration nutritionnelle et la liste <strong>de</strong>s ingrédients.<br />

Qu’appelle-t-on « déclaration nutritionnelle » ?


La déclaration nutritionnelle comprend la valeur énergétique d’un pro<strong>du</strong>it, la quantité <strong>de</strong><br />

matières grasses, d’aci<strong>de</strong>s gras saturés, <strong>de</strong> gluci<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> sucres, <strong>de</strong> protéines et <strong>de</strong> sel qu’il<br />

renferme.<br />

Qu’est-ce qui <strong>de</strong>vra figurer obligatoirement sur l’étiquette ?<br />

Seule la valeur énergétique exprimée au moyen <strong>du</strong> symbole « E » en kilojoules ou kilocalories<br />

pour 100 mL <strong>de</strong>vra obligatoirement figurer sur l’étiquette.<br />

Cette information <strong>de</strong>vra-t-elle figurer dans le même champ visuel que les autres mentions<br />

obligatoires ?<br />

A ce jour, aucune précision n’a été apportée à ce sujet. Les autres informations <strong>de</strong> la<br />

déclaration nutritionnelle pourront être indiquées soit sur la contre-étiquette, soit via un QR-<br />

Co<strong>de</strong>. De même pour la liste <strong>de</strong>s ingrédients.<br />

Comment calculer la valeur énergétique d’un vin ?<br />

Pour le moment, il faut encore attendre les lignes directrices <strong>de</strong> la Commission Européenne.<br />

Trois options sont à l’étu<strong>de</strong> : le calcul par <strong>de</strong>s coefficients <strong>de</strong> conversion en partant <strong>de</strong> la<br />

teneur en alcool et en sucres d’un vin (option poussée par l’Union <strong>de</strong>s Œnologues <strong>de</strong> France<br />

et Unilabo), l’utilisation <strong>de</strong> données acceptées par le secteur ou bien une analyse en<br />

laboratoire pour tous les paramètres.<br />

Quels ingrédients faudra-t-il mentionner ?<br />

Le premier ingrédient – et pas <strong>de</strong>s moindres – est…le raisin ! En cas d’enrichissement, le<br />

saccharose ou le moût <strong>de</strong> raisin concentré <strong>de</strong>vront également faire partie <strong>de</strong> la liste. Puis, les<br />

additifs œnologiques utilisés avec leur rôle technologique. Pour chaque additif il faudra ainsi<br />

préciser si c’est un conservateur, un régulateur d’acidité, un stabilisant ou un gaz d’emballage.<br />

A ce jour, <strong>23</strong> additifs sont concernés. Les différentes formes <strong>de</strong> SO2 (dioxy<strong>de</strong> <strong>de</strong> soufre,<br />

bisulfite <strong>de</strong> potassium et métabisulfite <strong>de</strong> potassium) pourraient être regroupés sous le terme<br />

« conservateur (sulfites) ». De même, l’indication précise <strong>du</strong> gaz utilisé lors <strong>de</strong> la mise en<br />

bouteille pourra être remplacée par « embouteillé sous atmosphère protectrice ». Les<br />

« auxiliaires technologiques » (ex : bentonite, enzymes, PVPP, etc.) n’ont pas à figurer sur la<br />

liste <strong>de</strong>s ingrédients, sauf ceux présentant un caractère allergène et qui <strong>de</strong>vront être<br />

mentionnés en gras (ex : ovalbumine). Enfin, pour les vins effervescents, les termes « liqueur<br />

<strong>de</strong> tirage » et « liqueur d’expédition » pourront être utilisés seuls, sans mention <strong>de</strong> leurs<br />

constituants.<br />

Dans quel ordre les ingrédients <strong>de</strong>vront-ils être présentés ?<br />

Dans l’ordre décroissant <strong>de</strong> leur importance pour tous ceux qui représentent plus <strong>de</strong> 2% <strong>du</strong><br />

pro<strong>du</strong>it fini. Ceux qui constituent moins <strong>de</strong> 2% <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it fini, peuvent être énumérés dans un<br />

ordre différent. Exemple <strong>de</strong> liste d’ingrédients : raisins, moût <strong>de</strong> raisin concentré, régulateur<br />

d’acidité (aci<strong>de</strong> L-tartrique), conservateur (sulfites).<br />

Quand cette réglementation entre-t-elle en vigueur ?


Le 8 décembre 2<strong>02</strong>3. Les vins pro<strong>du</strong>its et non étiquetés au 8 décembre 2<strong>02</strong>3 seront soumis à<br />

cette réglementation, y compris pour les vins transposés en vrac, qui <strong>de</strong>vront être<br />

accompagnés d’un document mentionnant les ingrédients et la valeur nutritionnelle. En<br />

revanche, les vins pro<strong>du</strong>its et étiquetés avant cette date seront exemptés.<br />

Comment créer un QR-co<strong>de</strong> ?<br />

Le Comité Européen <strong>de</strong>s Entreprises <strong>de</strong>s Vins (CEEV) et Spirits Europe ont lancé fin 2<strong>02</strong>1 la<br />

plate-forme U-label (www.u-label.com). Cet outil en ligne permet <strong>de</strong> générer <strong>de</strong>s QR-co<strong>de</strong>s<br />

avec l’i<strong>de</strong>ntification <strong>du</strong> vin, ses caractéristiques, la déclaration nutritionnelle, la liste <strong>de</strong>s<br />

ingrédients, le lien vers le site <strong>de</strong> l’entreprise. Cet outil, garantit <strong>de</strong>s informations conformes<br />

aux exigences réglementaires qui peuvent évoluer. D’autres acteurs se lancent sur le marché<br />

et développent leur plateforme tels que Vin.co ou Occitanic.<br />

Faut-il un QR-co<strong>de</strong> spécifique ?<br />

Oui, le QR-co<strong>de</strong> portant la liste <strong>de</strong>s ingrédients ne pourra comporter aucune information<br />

commerciale. Il ne pourra pas non plus servir à collecter <strong>de</strong>s informations sur les<br />

consommateurs ni à les tracer, contrairement à un QR-co<strong>de</strong> commercial.<br />

Faut-il créer une liste d’ingrédients pour chaque cuvée ?<br />

Oui, chaque vin <strong>de</strong>vra avoir son propre QR-co<strong>de</strong> et sa propre liste d’ingrédients.<br />

Combien ça coûte ?<br />

Les prix varient d’une plate-forme à l’autre. A titre d’exemple, la plate-forme U-label propose<br />

différents forfaits annuels allant <strong>de</strong> 250 € HT pour 20 QR-co<strong>de</strong>s à 2500€ HT pour un usage<br />

illimité, intégrant également la maintenance <strong>de</strong> ces QR-co<strong>de</strong>s. D’autres plateformes affichent<br />

<strong>de</strong>s tarifs moindres mais offrent moins <strong>de</strong> service – pas <strong>de</strong> menu déroulant pour le choix <strong>de</strong>s<br />

additifs, par exemple.<br />

Qu’est-ce qui doit encore être précisé ?<br />

La possibilité pour les opérateurs d’indiquer « contient » suivi <strong>de</strong> la liste exhaustive <strong>de</strong>s<br />

régulateurs d’acidité et <strong>de</strong>s stabilisants possiblement utilisés, ceci afin <strong>de</strong> faciliter la tâche <strong>de</strong><br />

ceux qui mettent <strong>de</strong> nombreuses cuvées en marché.<br />

La possibilité <strong>de</strong> continuer <strong>de</strong> mettre sur le marché, sans étiquetage nutritionnel, <strong>de</strong>s vins<br />

pro<strong>du</strong>its et non étiquetés avant le 8 décembre 2<strong>02</strong>3, tels que les vieux millésimes pour<br />

lesquels le vinificateur ne possè<strong>de</strong> pas <strong>de</strong> registre fiable <strong>de</strong>s ingrédients.<br />

Le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong> la déclaration nutritionnelle complète (calcul grâce à <strong>de</strong>s coefficients <strong>de</strong><br />

conversion, utilisation <strong>de</strong> bases <strong>de</strong> données ou analyse <strong>de</strong>s paramètres en laboratoire).<br />

Ces différents points doivent être rapi<strong>de</strong>ment précisés par la Commission européenne.


Presse écrite<br />

FRA<br />

Famille <strong>du</strong> média : Médias spécialisés<br />

Edition : Du <strong>24</strong> fevrier au <strong>02</strong><br />

grand public<br />

mars 2<strong>02</strong>3 P.33<br />

Périodicité : Hebdomadaire<br />

Audience : 1182000<br />

Journalistes : -<br />

Nombre <strong>de</strong> mots : 96<br />

Sujet <strong>du</strong> média : Maison-Décoration<br />

p. 1/1<br />

L’actu d£ô wiô<br />

Nathalie Collin, cheffe <strong>de</strong> service Maison<br />

SOMMELIER GAULT & MILLAU 2<strong>02</strong>3<br />

Le prestigieux gui<strong>de</strong> jaune a décerné son Prix <strong>du</strong><br />

sommelier <strong>de</strong> l’année à Alessandro Nigro Imperiale.<br />

Ce maestro officie à la cave <strong>du</strong> Grand-Hôtel <strong>du</strong><br />

Cap-Ferrat, palace situé à Saint-Jean-Cap-Ferrat<br />

(06). II s’attache à sélectionner les vins, allant <strong>de</strong>s<br />

plus grands bourgognes aux champagnes <strong>de</strong><br />

vignerons, <strong>de</strong>s blancs volcaniques <strong>de</strong> Tenerife aux<br />

élégants barolos <strong>du</strong> Piémont. Son érudition se<br />

complète d’une quête <strong>de</strong> nouvelles références:<br />

dès qu’il le peut, le chef sommelier visite <strong>de</strong>s<br />

domaines viticoles et rencontre les pro<strong>du</strong>cteurs.<br />

o<br />

C<br />

<strong>23</strong>2569 VIGNERONS - CISION 53<strong>23</strong>164600509<br />

Tous droits <strong>de</strong> repro<strong>du</strong>ction et <strong>de</strong> représentation réservés au titulaire <strong>de</strong> droits <strong>de</strong> propriété intellectuelle<br />

L'accès aux articles et le partage sont strictement limités aux utilisateurs autorisés.


Le Champagne Mailly Grand Cru donne<br />

naissance à Mailly Gran<strong>de</strong>ur Nature<br />

<strong>24</strong> février 2<strong>02</strong>3 lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />

La préservation <strong>du</strong> patrimoine et <strong>du</strong> vignoble est <strong>de</strong>puis toujours un enjeu majeur pour le<br />

domaine Mailly Grand Cru. Aujourd’hui porté par Xavier Millard, directeur, une nouvelle<br />

démarche voit le jour englobant chaque activité et entité <strong>de</strong> l’entreprise afin <strong>de</strong> répondre aux<br />

enjeux environnementaux et sociétaux.<br />

Le vignoble mono Grand gru bénéficie d’une rare exposition aux 4 points cardinaux. Les sols<br />

et sous-sols ont été façonnés par <strong>de</strong> nombreux phénomènes géologiques constituant une entité<br />

géomorphologique unique. Ces divers événements passés ont donné naissance à <strong>de</strong>s terroirs<br />

diversifiés dont chacun possè<strong>de</strong> différents besoins. Le travail <strong>du</strong> sol et la con<strong>du</strong>ite <strong>de</strong> la vigne<br />

sur chaque lieu-dit seront affinés en fonction <strong>du</strong> profil <strong>de</strong> celui-ci.<br />

Cette profon<strong>de</strong> connaissance <strong>de</strong> la terre <strong>de</strong> Mailly Champagne permet la mise en place<br />

d’actions ciblées et donne naissance au projet Mailly Gran<strong>de</strong>ur Nature. L’objectif étant <strong>de</strong><br />

créer et renforcer <strong>de</strong>s corridors écologiques, plusieurs opérations vont être réalisées comme le<br />

prolongement <strong>de</strong>s haies, la plantation d’arbres et d’arbustes, l’aménagement <strong>de</strong>s lisières <strong>de</strong><br />

bois et l’implantation <strong>de</strong> mélanges fleuries, etc… D’autres initiatives viendront compléter ces<br />

actions avec notamment l’éco- pâturage et le travail équin.<br />

En parallèle, Mailly Grand Cru souhaite rejoindre le projet local « Les Chemins <strong>du</strong> Vivant »<br />

porté par <strong>de</strong>s acteurs situés sur la Montagne <strong>de</strong> Reims. Avec la volonté <strong>de</strong> favoriser les<br />

espaces écologiques entre la montagne et la rivière La Vesle. Ainsi, le projet Mailly Gran<strong>de</strong>ur<br />

Nature s’inscrit dans une démarche globale visant à ré<strong>du</strong>ire son impact à tous niveaux. Ainsi<br />

pour structurer les prochaines actions, un audit sur la consommation énergétique ainsi qu’un<br />

bilan carbone <strong>de</strong> la société vont avoir lieu sur le premier semestre 2<strong>02</strong>3. Chacun est mobilisé<br />

afin d’optimiser chaque étape <strong>de</strong> la pro<strong>du</strong>ction, allant ainsi <strong>de</strong> la vigne à la bouteille.


Campagne <strong>de</strong> communication<br />

Les vins d’Alsace choisissent <strong>de</strong> prendre le<br />

contre-pied <strong>du</strong> « Dry January »<br />

Publié le <strong>24</strong>/<strong>02</strong>/2<strong>02</strong>3 - 08:48 par David Lefebvre MonViti.com<br />

En reprenant la main sur le sujet <strong>de</strong> la modération, la nouvelle campagne <strong>de</strong> communication<br />

<strong>de</strong>s vins d’Alsace en profite pour glisser quelques messages <strong>de</strong> qualité, à un moment où<br />

nombre d’acteurs sur secteur viticole adoptent plutôt un profil bas dans le contexte ambiant <strong>du</strong><br />

dry january, défavorable à la consommation <strong>de</strong> vin.<br />

« Si nos vins sont conçus avec finesse, ce n'est pas pour les boire avec excès. » « Si nos vins<br />

sont uniques, ce n’est pas pour les voir en double. » « Si on a 51 grands crus, ce n’est pas<br />

pour les boire dans la même soirée… » Voici les messages que l'on peut lire sur les affiches<br />

en 4 par 3 visibles dans les gran<strong>de</strong>s gares et le métro parisien en ce début d'année.<br />

Plutôt que <strong>de</strong> s’y opposer frontalement, l’interprofession <strong>de</strong>s vins d’Alsace a ainsi souhaité<br />

manœuvrer habilement avec les tendances <strong>du</strong> Dry January. Le message : consommer moins,<br />

mais mieux. L’occasion pour la filière <strong>de</strong> reprendre la main sur les idées hygiénistes qui<br />

circulent et <strong>de</strong> « ne pas rester attentiste », précise le prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> Civa, Serge Fleischer ; et<br />

également <strong>de</strong> glisser <strong>de</strong>s messages <strong>de</strong> responsabilité sociétale et environnementale <strong>de</strong> la<br />

filière.<br />

Gilles Neusch, le directeur <strong>de</strong> l'interprofession <strong>de</strong>s vins d'Alsace, et Serge Fleischer, le<br />

prési<strong>de</strong>nt, argumentent sur les choix stratégiques <strong>de</strong> cette campagne, votée à l’unanimité par<br />

les représentants <strong>du</strong> Civa.


En tant que pro<strong>du</strong>ctrice <strong>de</strong> vin, la filière <strong>de</strong>s vins d’Alsace peut-elle aussi participer à la<br />

communication sur les thématiques <strong>de</strong> sobriété/modération <strong>du</strong> Dry January ?<br />

Gilles Neusch et Serge Fleischer : On a choisi d’abor<strong>de</strong>r <strong>de</strong> manière décomplexée le sujet <strong>de</strong><br />

l’alcool et la santé. En tant que pro<strong>du</strong>cteurs, nous jouons un rôle dans l’é<strong>du</strong>cation à la<br />

consommation <strong>du</strong> vin. Et nous disons au consommateur : on conteste l’absurdité et<br />

l’extrémisme <strong>du</strong> Dry January, mais on vous accompagne et on vous explique comment<br />

préserver la gastronomie et le bien-vivre à la française. Car dans les vins d’Alsace, il y a <strong>de</strong><br />

quoi faire pour consommer moins, mais mieux. À ce titre, nous jouons notre rôle <strong>de</strong><br />

responsable <strong>de</strong> filière.<br />

Cette thématique <strong>de</strong> la modération n’est-elle pas plutôt dévolue à Vin et Société pour<br />

laquelle le Civa contribue ?<br />

La plupart <strong>de</strong>s institutions professionnelles viticoles en France estiment que Vin et Société<br />

doit se cantonner à son rôle <strong>de</strong> lobbyiste. Elles veulent avant tout <strong>de</strong> l’efficacité dans le<br />

lobbying à Bruxelles ou à Paris. Trouver un consensus sur une communication collective et<br />

responsable au niveau national relève d’un vœu pieux. L’Alsace a donc décidé d’être une<br />

nouvelle fois pionnière avec une communication inédite, décomplexée, ambitieuse et<br />

courageuse. Certes, avec la loi Évin, on ne peut pas tout dire, mais on peut être proactif,<br />

audacieux vis-à-vis <strong>du</strong> sujet <strong>de</strong> la consommation modérée et même en profiter pour passer <strong>de</strong>s<br />

messages forts et valorisants pour l’Alsace.<br />

Votre parti pris est donc <strong>de</strong> consommer moins, mais mieux. La tendance à consommer<br />

moins est-elle une fatalité pour la filière <strong>de</strong>s vins d’Alsace et <strong>de</strong>s vins en général ?<br />

« Moins » : c’est le constat, c’est la tendance en Europe. Ce n’est pas nous qui choisissons <strong>de</strong><br />

dire il faut boire moins d’alsaces, c’est la tendance générale. Depuis dix ans, <strong>de</strong>s indicateurs<br />

<strong>de</strong> vente, en particulier en Allemagne, ne sont pas très bons. Le « moins, mais mieux » s’est<br />

ancré dans l’esprit <strong>de</strong>s consommateurs. On ne peut donc pas ignorer cette déconsommation et<br />

se mettre en marge. On est passé d’une moyenne <strong>de</strong> 120 litres dans les années 1960 à 40 litres<br />

par habitant et par an, et un jour on sera à 20 litres. Le moins, mais mieux est dans la culture<br />

populaire non seulement pour l’alcool, mais aussi pour le reste.<br />

Pourtant, la molécule d’alcool dans le vin <strong>de</strong>s années 1950 et celui d’aujourd’hui est la même.<br />

Mais le regard <strong>de</strong> la société porté sur le vin est différent. Il est motivé par l’envie <strong>de</strong> bien<br />

vivre, <strong>de</strong> mieux vivre, <strong>de</strong> vivre plus longtemps, d’être en meilleure santé. Pourquoi les<br />

vignerons <strong>de</strong>vraient-ils ignorer cette évolution et ne pas en tenir compte dans leur relation à<br />

leurs consommateurs. C’est dans ce sens que nous avons décidé cette campagne. Nous<br />

n’avons pas choisi la fenêtre <strong>de</strong> tir par hasard. En janvier, on savait que ça allait faire mouche<br />

à un moment où seuls les hygiénistes sont à la manœuvre.<br />

Pourquoi considérez-vous que les campagnes hygiénistes prêtent le flanc à la<br />

déconsommation ?<br />

Nous observons <strong>de</strong>ux phénomènes. Il y a moins <strong>de</strong> consommateurs réguliers et on a changé <strong>de</strong><br />

mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> consommation. La finalité <strong>de</strong> cette déconsommation est aussi la conséquence <strong>de</strong><br />

mesures <strong>du</strong>res et drastiques à l’égard <strong>de</strong> l’alcool ; avec une certaine hypocrisie d’ailleurs, en<br />

laissant le taux d’alcoolémie à 0,5 g/l <strong>de</strong> sang et à zéro pour les jeunes. Le vin, ce n’est pas


que <strong>de</strong>s molécules d’alcool. 1 g d’alcool c’est 1 g d’alcool, mais l’approche sociétale <strong>du</strong> vin<br />

ne peut pas être la même que celle <strong>de</strong>s spiritueux.<br />

La France n’a pas une culture <strong>de</strong> spiritueux, notre rapport à l’alcool est plus vin que spirit. De<br />

nous catégoriser comme on l’a fait avec la loi Évin est d’une stupidité ! Notre plus gran<strong>de</strong><br />

fierté nationale, c’est notre vin, et on nous empêche <strong>de</strong> communiquer. Nos confrères<br />

espagnols, autrichiens et italiens sont complètement décomplexés par rapport à la<br />

communication vis-à-vis <strong>du</strong> vin. La France est allée trop loin, pourtant, elle en a besoin pour<br />

sa balance commerciale, pour son image, son attractivité et en même temps elle culpabilise<br />

celui qui en boit. C’est cette contradiction qui entraîne aussi la déconsommation. Mais ce<br />

n’est pas en culpabilisant que l’on fait changer les comportements.<br />

Comment les metteurs en marché peuvent-ils accompagner et capitaliser sur cette<br />

campagne atypique ?<br />

Chaque lancement <strong>de</strong> campagne est précédé d’annonces auprès <strong>de</strong>s metteurs en marché, avec<br />

l’argumentaire et les dates <strong>de</strong> lancement. Cette campagne différente n’est pas un levier<br />

commercial d’ai<strong>de</strong> directe dont les vignerons peuvent s’emparer pour aller vendre. Le sujet<br />

est plus généraliste. Il est là pour dire ce qu’est le vignoble alsacien, parler <strong>de</strong> ses valeurs et<br />

dire que c’est un pro<strong>du</strong>it placé parfaitement au carrefour <strong>de</strong> toutes les tendances. Par sa<br />

manière d’être et sa structuration, cette campagne est très exceptionnelle par rapport aux<br />

messages donnés précé<strong>de</strong>mment, elle vient compléter les autres campagnes comme celle<br />

dédiée aux vins d’Alsace en terrasse, notre campagne plus généraliste, ou encore notre<br />

campagne trophées... Donc, en cohérence avec ce mois <strong>de</strong> janvier, les vignerons peuvent<br />

insister sur leur démarche vertueuse, sur les démarches sociétales responsables <strong>de</strong> vignerons<br />

bien conscients <strong>de</strong> cet environnement général <strong>de</strong> consommer moins, mais mieux. Cela ne veut<br />

en aucun cas dire boire moins <strong>de</strong> vin d’Alsace !<br />

Stylistiquement tout <strong>de</strong> même, les gens ne seraient-ils pas prêts à boire plus si l'on<br />

améliorait la buvabilité <strong>de</strong>s vins ?<br />

La buvabilité est une approche très technique, qui concerne 10 % <strong>de</strong> consommateurs, les plus<br />

connaisseurs. Les autres 90 % ont une approche assez claire, ils achètent pour se faire plaisir,<br />

pour boire en famille ou entre amis. Les clés d’entrées majoritaires restent très largement la<br />

couleur, le cépage, la marque collective. Pour les 10 % experts, il faut se remettre en question,<br />

sortir <strong>du</strong> variétal cépage peut-être un jour pour être plus exigeant, mais la notion <strong>de</strong><br />

digestibilité est très technique pour le consommateur. Quant aux néoconsommateurs branchés,<br />

ils se font conseiller par le caviste.


La tournée <strong>de</strong>s Métiers d’Excellence<br />

LVMH : 300 postes à pourvoir dans les<br />

maisons <strong>de</strong> champagne <strong>du</strong> groupe<br />

<strong>24</strong> février 2<strong>02</strong>3 lachampagne<strong>de</strong>sophieclaeys.fr<br />

@Boris Allin<br />

Les Métiers d’Excellence <strong>de</strong> LVMH partent à la rencontre <strong>de</strong> leurs futurs talents avec une<br />

nouvelle édition <strong>de</strong> la tournée « You and ME » qui se déroulera dans cinq villes <strong>de</strong> France<br />

jusqu’au 29 mars. Cette initiative lancée en 2<strong>02</strong>2, en écho à la démarche d’inclusion <strong>du</strong><br />

groupe LVMH, vise à développer l’employabilité <strong>de</strong>s jeunes et <strong>de</strong>s personnes en reconversion<br />

dans les Métiers <strong>de</strong> la création, <strong>de</strong> l’artisanat et <strong>de</strong> l’expérience client (vente, hôtellerie,<br />

restauration…), en les orientant vers <strong>de</strong>s formations adaptées et en leur donnant accès à <strong>de</strong>s<br />

offres d’emploi. Lors <strong>de</strong> ce salon itinérant d’orientation et <strong>de</strong> recrutement, les participants<br />

pourront découvrir plus <strong>de</strong> 280 métiers <strong>de</strong> savoir-faire et postuler à plus <strong>de</strong> 3 500 offres<br />

d’emploi (contrats d’alternance, stages, CDD, CDI) à pourvoir en France dans les maisons <strong>du</strong><br />

groupe en 2<strong>02</strong>3.<br />

Après une première édition couronnée <strong>de</strong> succès en 2<strong>02</strong>2 – avec plus <strong>de</strong> 1 200 offres d’emploi<br />

pourvues et plus <strong>de</strong> 2 500 visiteurs – la tournée « You & ME » fait son grand retour avec trois<br />

fois plus d’offres à pourvoir cette année, signe d’une forte dynamique <strong>de</strong> recrutement dans les<br />

Métiers d’Excellence, observée <strong>de</strong>puis plusieurs années. Cette nouvelle édition <strong>de</strong> la tournée «<br />

You & ME » fera ainsi étape à l’Hôtel <strong>de</strong> ville <strong>de</strong> Reims le vendredi 3 mars. Pour la <strong>de</strong>uxième<br />

année consécutive, la tournée You & ME s’arrêtera en Champagne, un territoire clé pour<br />

LVMH et ses Métiers d’Excellence. Au total, près <strong>de</strong> 300 postes seront à pourvoir dans la<br />

région en 2<strong>02</strong>3 dans les maisons <strong>de</strong> champagne <strong>du</strong> groupe LVMH. Parmi les profils<br />

recherchés : <strong>de</strong>s chefs <strong>de</strong> cave, <strong>de</strong>s responsables <strong>de</strong> boutique, <strong>de</strong>s vignerons ou encore <strong>de</strong>s<br />

œnologues, autant <strong>de</strong> métiers et <strong>de</strong> savoir-faire.<br />

Ouvert aux scolaires le matin et au grand public l’après-midi, ce salon permettra aux<br />

participants <strong>de</strong> découvrir les Métiers d’Excellence ainsi que les formations proposées par<br />

l’Institut <strong>de</strong>s Métiers d’Excellence et ses écoles partenaires. Les visiteurs pourront échanger<br />

avec <strong>de</strong>s apprentis et leurs tuteurs lors <strong>de</strong> démonstrations <strong>de</strong> savoir-faire et bénéficier d’un


accompagnement privilégié, notamment grâce à <strong>de</strong>s ateliers <strong>de</strong> coaching animés par les<br />

équipes Ressources Humaines <strong>de</strong>s Maisons <strong>du</strong> Groupe (ai<strong>de</strong> aux CV, lettres <strong>de</strong> motivation et<br />

préparation aux entretiens).<br />

Parmi les nouveautés <strong>de</strong> cette nouvelle édition : la création d’un espace <strong>de</strong> job dating où les<br />

candidats pourront rechercher les offres d’emploi correspondant à leur projet professionnel et<br />

postuler directement sur place en fin <strong>de</strong> parcours, ou encore le lancement sur la plateforme<br />

digitale d’un mo<strong>du</strong>le gratuit et accessible en ligne intitulé « You & ME la prépa ». Cet outil<br />

sera mis à la disposition <strong>de</strong> tous pour ai<strong>de</strong>r à la préparation <strong>de</strong> leur candidature et ainsi<br />

maximiser les chances <strong>de</strong> réussite grâce à un parcours personnalisé et adapté au rythme <strong>de</strong><br />

chacun.<br />

Pour participer à la tournée « You & ME », il est d’ores et déjà possible <strong>de</strong> s’inscrire via<br />

la plateforme : Je m’inscris (lvmh.com). Ce site donnera également accès aux 3 500<br />

offres d’emploi proposées ainsi qu’à <strong>de</strong> nombreux contenus informatifs sur les Métiers<br />

d’Excellence LVMH.<br />

Vendredi 3 mars : ouvert aux scolaires le matin à partir <strong>de</strong> 10 heures et au grand public<br />

l’après-midi jusqu’à 18heures dans les salons <strong>de</strong> l’Hotel <strong>de</strong> Ville <strong>de</strong> Reims.


REGION L’Union<br />

<strong>24</strong>/<strong>02</strong>/2<strong>02</strong>3<br />

Champagne<br />

Ruinart découvre son millésime 1926 dans<br />

les caves <strong>de</strong> Bocuse<br />

Thomas Crouzet<br />

Le chef <strong>de</strong> cave <strong>de</strong> Ruinart Frédéric Panaïotis (à gauche) et le directeur <strong>du</strong> restaurant Paul<br />

Bocuse à Lyon Vincent Leroux (à droite) présententl’une <strong>de</strong>s bouteilles <strong>du</strong> lot <strong>du</strong> millésime<br />

1926.<br />

Dix-huit bouteilles <strong>de</strong> la vendange 1926 ont été retrouvées au sein <strong>de</strong> l’institution lyonnaise.<br />

Remonté à Reims, ce lot <strong>de</strong>vient le millésime le plus ancien détenu par Ruinart.<br />

C ’est beau, c’est encore frais, et en se concentrant un peu, on perçoit même un fin pétillement<br />

sur la langue. » Frédéric Panaïotis, chef <strong>de</strong> cave <strong>de</strong> Ruinart, n’a pas caché sa satisfaction en<br />

dégustant l’un <strong>de</strong>s quelques millésimes issus <strong>de</strong> la vendange 1926, retrouvés dans les caves <strong>du</strong><br />

chef lyonnais Paul Bocuse.<br />

« Ces bouteilles, nous les avons retrouvées au cours d’un inventaire réalisé en novembre 2<strong>02</strong>1<br />

, relate Maxime Valery, chef sommelier <strong>du</strong> restaurant. Une partie <strong>de</strong> nos caves est dédiée au<br />

stockage d’anciennes cuvées sorties <strong>de</strong> la carte, qui vieillissent paisiblement. Lorsque j’ai<br />

redécouvert ces anciennes cuvées <strong>du</strong> champagne Ruinart, j’ai tout <strong>de</strong> suite pensé à contacter<br />

Frédéric Panaïotis, toujours en quête <strong>de</strong> vieux millésimes <strong>de</strong> la maison. » Et pour cause, avec<br />

le passage <strong>de</strong> l’armée alleman<strong>de</strong> <strong>du</strong>rant la Secon<strong>de</strong> Guerre mondiale, qui a littéralement vidé<br />

les caves <strong>de</strong> la maison Ruinart, très peu <strong>de</strong> cuvées élaborées avant l’année 1944 ont pu être<br />

sauvegardées.<br />

<strong>24</strong> flacons offerts lors <strong>du</strong> cinquantième anniversaire <strong>de</strong> Paul Bocuse<br />

Aussi, seules les bouteilles ven<strong>du</strong>es et conservées par quelques clients extérieurs à la<br />

Champagne ont pu échapper à l’occupant, comme ce fut le cas pour l’institution Paul Bocuse.<br />

« En réalité, Monsieur Paul adorait collectionner les millésimes <strong>de</strong> son année <strong>de</strong> naissance ,<br />

résume Vincent Leroux, directeur <strong>du</strong> restaurant Paul Bocuse à Lyon. Il possédait bien enten<strong>du</strong><br />

<strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> toutes les appellations différentes, dont <strong>du</strong> champagne. » « Et, pour le<br />

cinquantième anniversaire <strong>de</strong> Monsieur Paul, <strong>24</strong> flacons <strong>du</strong> millésime 1926 <strong>du</strong> champagne<br />

Ruinart lui avaient ainsi été offerts » , poursuit Yann Eon, ancien sommelier <strong>de</strong> Paul Bocuse.<br />

Parmi les <strong>24</strong> bouteilles donc, 18 ont été retrouvées par Maxime Valery, disséminées dans les<br />

recoins <strong>de</strong> la cave <strong>de</strong> l’établissement, au milieu <strong>de</strong> nombreux autres alcools et liqueurs. Ce qui<br />

est particulièrement frappant dans le cas <strong>de</strong>s bouteilles <strong>de</strong> Ruinart, c’est l’état <strong>de</strong> conservation<br />

remarquable <strong>de</strong>s flacons, dont ni les étiquettes, ni les bouchons, n’ont été altérés avec le<br />

temps.<br />

Un État <strong>de</strong> conservation remarquable<br />

« Quand j’ai vu la date <strong>du</strong> millésime posé sur l’étiquette, j’ai eu <strong>du</strong> mal à croire que ces<br />

bouteilles avaient près d’un siècle » , confesse Maxime Valery.<br />

Et si, à l’œil, l’extérieur est flatteur, une dégustation a été nécessaire pour juger <strong>de</strong> l’intérieur<br />

<strong>du</strong> flacon en lui-même. Un exercice auquel s’est prêté avec beaucoup <strong>de</strong> plaisir Frédéric


Panaïotis, ce jeudi, au sein <strong>du</strong> restaurant Paul Bocuse. Et le verdict était sans appel : « Le vin<br />

n’a pas été trop altéré par l’oxygène avec le temps. Il conserve encore <strong>de</strong>s arômes <strong>de</strong> fruits<br />

mûrs, d’abricot, <strong>de</strong> citrons confits, d’oranges confites. C’est remarquable. »<br />

En échange <strong>de</strong> quelques beaux flacons plus récents, Frédéric Panaïotis est reparti jeudi sur<br />

Reims avec quatorze bouteilles <strong>de</strong> la vendange 1926, faisant <strong>de</strong> ce millésime le plus ancien<br />

conservé par la maison Ruinart. Ces <strong>de</strong>rnières seront exposées au sein <strong>du</strong> futur pavillon<br />

touristique Nicolas Ruinart, qui <strong>de</strong>vrait ouvrir en septembre 20<strong>24</strong> sur la butte Saint-Nicaise.


Les champagnes EPC cassent les co<strong>de</strong>s en<br />

mo<strong>de</strong> start-up<br />

Publié le 21/<strong>02</strong>/2<strong>02</strong>3 - 08:43 par Delphine Déthune MonViti.com<br />

EPC c’est l’histoire <strong>de</strong> rencontres entre générations ; entre vignerons, jeunes diplômés<br />

d’écoles <strong>de</strong> commerce, et professionnels expérimentés pour créer une nouvelle marque<br />

<strong>de</strong> champagne à la mo<strong>de</strong> « start-up » qui se veut chaleureuse, humaine et mo<strong>de</strong>rne :<br />

EPC, trois lettres reprises <strong>du</strong> terme épicurien !<br />

Issu d’une famille <strong>de</strong> vignerons coopérateurs <strong>de</strong> Vin<strong>de</strong>y (Marne, Sézannais), Edouard Roy,<br />

jeune diplômé d’école <strong>de</strong> commerce, rencontre, en 2018, Camille Jullien, chef <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>it chez<br />

Procter&Gamble, et Jérôme Queige, ancien directeur commercial <strong>de</strong>s champagnes Jacquard et<br />

Montaudon. De cette rencontre naît l’envie <strong>de</strong> créer une nouvelle marque <strong>de</strong> champagne en<br />

collaboration avec <strong>de</strong>s vignerons coopérateurs qui n’en disposent pas, et <strong>de</strong> positionner cette<br />

marque sur la cible <strong>de</strong>s jeunes consommateurs épicuriens : « EPC, c’est la volonté <strong>de</strong> liberté,<br />

<strong>de</strong> convivialité, <strong>de</strong> s’affranchir <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> communiquer différemment sur le<br />

champagne », affirme le trentenaire très effervescent.


Tous les trois, ils ont su convaincre, telle une start-up, <strong>de</strong>s investisseurs <strong>de</strong> renom pour se<br />

lancer en juin 2019 : 1,9 million € ont en effet été levés auprès <strong>de</strong> Xavier Niel (Free), Hervé<br />

Augustin (ancien prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Bollinger et Ayala), ou encore Cédric Siré (Webedia).<br />

Un positionnement mo<strong>de</strong>rne<br />

Richard Dailly, ancien chef <strong>de</strong> cave à la CRVC Champagne Castelnau et œnologue<br />

indépendant, croit dès le début au projet <strong>de</strong>s trois co-fondateurs d’EPC qui vont « en quête <strong>de</strong><br />

clients qui aiment bien manger et bien boire » tout en cassant les co<strong>de</strong>s traditionnels <strong>du</strong><br />

champagne : étiquette « clivante », nom en trois lettres énigmatiques, pas <strong>de</strong> dépôt ou <strong>de</strong><br />

caveau mais un site Internet et un siège à Levallois-Perret et, <strong>de</strong>s événements où leur<br />

champagne est servi dans <strong>de</strong>s verres sans pieds, tout en étant très didactique sur leur contreétiquette<br />

(terroir d’origine, cépage, notes <strong>de</strong> dégustation, occasions <strong>de</strong> dégustation, accords<br />

mets-vins) avec une pastille thermosensible indiquant la température idéale <strong>de</strong> service.<br />

Si la jeune société s’appuie sur le groupe Richard Vins & Spiritueux pour la distribution<br />

<strong>de</strong> ses champagnes en CHR, la première levée <strong>de</strong> fonds lui a permis d’embaucher une<br />

vingtaine <strong>de</strong> collaborateurs, principalement <strong>de</strong>s commerciaux, qui démarchent aussi les<br />

cavistes. L’équipe marketing développe quant à elle les opérations événementielles en région<br />

parisienne, imposant ainsi sa vision mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la dégustation <strong>de</strong> champagne, décomplexée et<br />

conviviale. A ce jour, quatre cent points <strong>de</strong> vente référence la marque en France et, la secon<strong>de</strong><br />

levée <strong>de</strong> fonds, va permettre d’accélérer les ventes à l’export débutées mi-2<strong>02</strong>1.<br />

Une gamme permanente et <strong>de</strong>s cuvées <strong>de</strong> vignerons<br />

Autre particularité d’EPC, ne pro<strong>du</strong>ire que <strong>de</strong>s vins mono-cépages, peu sucrés et peu<br />

sulfités (1), pour valoriser <strong>de</strong>s terroirs, en association avec <strong>de</strong>s coopératives <strong>de</strong> vignerons :<br />

ainsi la coopérative <strong>de</strong> Bethon dans le Sézannais - à laquelle la famille d’Edouard Roy livre -<br />

pro<strong>du</strong>it le blanc <strong>de</strong> blancs et le rosé, quand à celle <strong>de</strong> Ville-sur-Arce, dans l’Aube, elle fournit


le blanc <strong>de</strong> noirs. Pour ce qui est <strong>du</strong> blanc <strong>de</strong> blancs grand cru, EPC s’est associé à la<br />

coopérative Sanger à Avize, en lien avec le lycée viticole. « Dans toutes les coopératives les<br />

vignerons sont à l’écoute, apportent <strong>de</strong>s conseils… L’échange nourrit les <strong>de</strong>ux parties »,<br />

rapporte Edouard Roy qui n’oublie pas ses racines et le fait que son grand-père ait été l’un <strong>de</strong>s<br />

premiers vignerons <strong>de</strong> la coopérative <strong>de</strong> Bethon.<br />

EPC s’est aussi lancé dans la création d’éditions limitées en collaboration avec <strong>de</strong>s vignerons<br />

pour une autre histoire d’hommes et <strong>de</strong> terroirs « avec <strong>de</strong>s approvisionnements <strong>de</strong> terroirs très<br />

spécifiques, quasi parcellaires, sur <strong>de</strong>s volumes plus limités, explique Jérôme Queige. Elles<br />

sont <strong>de</strong>stinées aux cavistes ou aux épiceries fines ainsi qu’à certains restaurants<br />

gastronomiques ».<br />

Le premier vigneron « incubé » par EPC - terme propre aux start-up - est David Faivre, alors<br />

en phase <strong>de</strong> changement d’un modèle coopérateur à celui <strong>de</strong> récoltant-manipulant, dont la<br />

cuvée EPC - David Faivre est commercialisée <strong>de</strong>puis cette année à 2 000 exemplaires. L’autre<br />

créée avec Franck Pascal, vigneron travaillant en biodynamie, a été une entorse au monocépage,<br />

mais un millésime 2011 brut nature très atypique qui a plu et appelle à une prochaine<br />

collaboration. « Nous sommes opportunistes, à l’écoute <strong>de</strong>s vignerons », avoue Edouard Roy<br />

qui reste ouvert à d’autres collaborations aux bons goûts <strong>de</strong> terroirs.<br />

Garantir la rémunération <strong>de</strong>s vignerons<br />

« Nous avons fait le choix <strong>de</strong> repenser chaque maillon <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong> valeur, <strong>de</strong> la<br />

pro<strong>du</strong>ction à la commercialisation en passant par la logistique et la communication, explique<br />

le jeune co-fondateur. Nous avons mis en place ce modèle d'élaboration vertueux avec les<br />

vignerons en intégrant leur expertise dans tout le processus <strong>de</strong> vinification. » Cela leur permet<br />

<strong>de</strong> mieux les rémunérer et <strong>de</strong> valoriser leur savoir-faire. « Nous avons par ailleurs digitalisé<br />

l'expérience client en développant un outil en interne basé sur l'intelligence artificielle. Le but<br />

est d'analyser au mieux les comportements d'achat afin d'être capable <strong>de</strong> mieux les prédire et


d'anticiper les besoins. Ces avancées nous permettent <strong>de</strong> réinvestir dans l'approvisionnement<br />

et la qualité <strong>de</strong>s vins ».<br />

Regard vers les États-Unis<br />

Si EPC est déjà présent dans une trentaine <strong>de</strong> pays, le prochain défi <strong>de</strong> la jeune marque, dont<br />

le premier vrai exercice remonte à 2<strong>02</strong>0, est <strong>de</strong> conquérir les Etats-Unis pour passer <strong>de</strong><br />

250 000 bouteilles ven<strong>du</strong>es en 2<strong>02</strong>2 à un million <strong>de</strong> cols d’ici cinq ans, et <strong>de</strong> 30 à 50 % <strong>de</strong><br />

ventes à l’export. Opérée cet été, une nouvelle levée <strong>de</strong> fonds a atteint un record pour le<br />

secteur, avec 5,5 millions € levés auprès <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s familles d’entrepreneurs (Mulliez,<br />

Deconinck…). Une vraie aubaine pour accompagner ce nouvel élan, recruter, et revoir<br />

l’i<strong>de</strong>ntité visuelle <strong>de</strong> la marque : « Nos bouteilles se métamorphosent pour faire davantage<br />

honneur à la qualité <strong>de</strong> nos vins, récompensés par une vingtaine <strong>de</strong> médailles viticoles. Elles<br />

seront donc habillées d’un <strong>de</strong>sign plus premium mais tout aussi mo<strong>de</strong>rne et différenciant »,<br />

exprime Edouard Roy. Et, <strong>de</strong>puis cet été, Stéphane Baschiera, ancien prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> Moët &<br />

Chandon, a rejoint le conseil d'administration en tant qu'observateur et conseillé précieux par<br />

son expérience.<br />

(1) 15 à 20 mg <strong>de</strong> sulfites pour la cuvée <strong>du</strong> vigneron David Faivre. Zéro sulfite ajouté pour<br />

celle <strong>de</strong> Franck Pascal.<br />

David Faivre, vigneron et Youtubeur, Marne : "Avec EPC, je commercialise mon champagne<br />

autrement"<br />

"Après quinze ans en coopérative, j'ai souhaité <strong>de</strong>venir vigneron et commercialiser mon<br />

propre champagne. La collaboration avec EPC m’a donné un coup <strong>de</strong> main pour démarrer en<br />

2<strong>02</strong>0. Les premières discussions ont eu lieu en 2017; je connaissais leur chef <strong>de</strong> cave <strong>de</strong>puis<br />

plus <strong>de</strong> vingt ans". En 2<strong>02</strong>2, à 2 000 bouteilles ont été mises sur le marché. « C’est un<br />

complément, un plus qui donne <strong>de</strong> la visibilité et <strong>de</strong> la crédibilité à EPC et m’a permis


d’écouler <strong>du</strong> chardonnay », selon David Faivre qui apprécie le dynamisme <strong>de</strong>s jeunes<br />

dirigeants d’EPC et leur vision <strong>de</strong> la commercialisation <strong>du</strong> champagne, plus orientée vers les<br />

jeunes générations.<br />

Le partenariat a été renouvelé, toujours sur <strong>de</strong> petites quantité, selon le principe une cuve, une<br />

parcelle avec, comme particularité pour le vieillissement, un bouchonnage liège à la place <strong>de</strong><br />

la capsule. « Je fournis <strong>de</strong>s vins assez typiques <strong>de</strong> mon village, pour une clientèle <strong>de</strong><br />

connaisseurs. Mon travail s’arrête au vieillissement en cave », rapporte le vigneron qui confie<br />

ensuite ses bouteilles à EPC pour les étapes <strong>de</strong> dégorgement et d’habillage réalisées à Vin<strong>de</strong>y.<br />

Cela permet à ce passionné, certifié HVE et Viticulture Durable en Champagne <strong>de</strong>puis 2016,<br />

<strong>de</strong> rester indépendant d’EPC et <strong>de</strong> développer, avec sa femme, ses propres champagnes<br />

commercialisés à 95 % auprès <strong>de</strong> professionnels, en France et à l’export. « C’est un échange <strong>de</strong> bons<br />

procédés » conclut-il.


Le Grand Est s'exporte à Paris<br />

(© l'Hebdo <strong>du</strong> Vendredi <strong>du</strong> 22 <strong>02</strong> <strong>23</strong>)<br />

La région investit 500 000 euros pour rendre visible le Grand Est au Salon international <strong>de</strong><br />

l'agriculture (SIA), porte <strong>de</strong> Versailles. Plus d'une centaine <strong>de</strong> pro<strong>du</strong>cteurs exposeront leur<br />

savoir-faire sur 1 255 m2 <strong>de</strong> surface et 196 animaux seront présentés par leurs éleveurs au<br />

Concours général.<br />

Environ 600 000 visiteurs sont atten<strong>du</strong>s au Salon international <strong>de</strong> l'agriculture.<br />

« Le Salon <strong>de</strong> l'agriculture est le plus grand événement agricole <strong>de</strong> France, juste après la<br />

Foire <strong>de</strong> Châlons, a ironisé Franck Leroy, prési<strong>de</strong>nt <strong>du</strong> conseil régional, lors <strong>de</strong> la<br />

traditionnelle conférence <strong>de</strong> <strong>presse</strong> sur la participation <strong>du</strong> Grand Est au SIA. C'est un ren<strong>de</strong>zvous<br />

populaire et une vitrine d'exception pour faire découvrir les richesses <strong>du</strong> territoire. » Plus<br />

<strong>de</strong> cent pro<strong>du</strong>cteurs régionaux seront présents chaque jour pour parler agriculture, « mais<br />

aussi viticulture, forêts et grands lacs, alimentation <strong>du</strong>rable, transition énergétique, innovation,<br />

etc. » Puis <strong>de</strong> souligner le statut <strong>de</strong> première région européenne <strong>du</strong> Grand Est en matière <strong>de</strong><br />

bioéconomie. « Ceux qui ne se parlaient pas avant se retrouvent et avancent ensemble sur ce<br />

sujet.<br />

La transition écologique est aussi un enjeu important. Les agriculteurs innovent pour utiliser<br />

toujours moins d'intrants, assurer la traçabilité <strong>de</strong> leurs pro<strong>du</strong>its, développer l'agrivoltaïsme ou<br />

encore veiller à la gestion <strong>de</strong>s déchets issus <strong>de</strong> leurs exploitations, qui sont aussi <strong>de</strong>s<br />

ressources. » Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Chambre d'agriculture régionale, Maximin Charpentier,<br />

évoque la responsabilité qui incombe à la profession face au changement climatique. « On ne


passera pas <strong>de</strong> l'ère <strong>du</strong> pétrole à celle <strong>du</strong> renouvelable sans revoir nos modèles et sans vision<br />

territoriale partagée. La biomasse représente environ 20 % <strong>du</strong> bouquet énergétique. Il n'y en<br />

aura pas pour tout le mon<strong>de</strong> ! D'où l'importance d'avoir une in<strong>du</strong>strie et une agriculture à la<br />

fois compétitives et <strong>du</strong>rables en région. »


UV Boosting a limité les dégâts <strong>de</strong> gel sur<br />

vignes à Bor<strong>de</strong>aux et en Champagne<br />

D’après l’entreprise, une stimulation <strong>de</strong> la vigne par <strong>de</strong>s flashs UV 48 heures avant une gelée<br />

suffirait à ré<strong>du</strong>ire les dégâts <strong>de</strong> 20 à 50%. Ses essais ont été supervisés par les Chambres<br />

d’agriculture et <strong>de</strong>s experts indépendants.<br />

Par Marion Bazireau Le <strong>24</strong> février 2<strong>02</strong>3 Vitisphère.com<br />

Les flashs <strong>de</strong> lumière auraient un effet direct sur le potentiel fructifère <strong>de</strong> la vigne. - crédit<br />

photo : UV Boosting<br />

«Une seule stimulation UV Boosting avant une gelée suffit à ré<strong>du</strong>ire les dégâts <strong>de</strong> 20 à 50% »<br />

assure François Sement, responsable R&D Biologie <strong>de</strong> l’entreprise française, en se basant sur<br />

<strong>de</strong>s essais réalisés en Champagne et en Giron<strong>de</strong>. Les flashs <strong>de</strong> lumière auraient un effet direct<br />

sur le potentiel fructifère <strong>de</strong> la vigne.<br />

A Bor<strong>de</strong>aux, le 1er avril 2<strong>02</strong>2, <strong>de</strong>s machines UV Boosting sont passées dans une parcelle <strong>de</strong><br />

cabernet franc et une parcelle <strong>de</strong> merlot 48 heures avant que la température ne tombe à -<br />

2,5°C, avec une humidité relative importante. « Cette température a per<strong>du</strong>ré 2 jours d’affilé<br />

dans la première vigne » détaille François Sement.<br />

D’après les notations réalisées par un technicien <strong>de</strong> la Chambre d’agriculture, le passage<br />

d’UV Boosting a permis une ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong>s dégâts <strong>de</strong> gel <strong>de</strong> 67,6% à 52,2% par rapport aux<br />

rangs témoins. Après le gel, le technicien a compté en moyenne 4,2 inflorescences sur les<br />

ceps flashés contre 2,8 pour les autres.


L’effet d’UV Boosting sur le merlot a été observé par un expert <strong>de</strong> la société Vitivista. « Il a<br />

noté une ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> 22% <strong>de</strong>s dégâts <strong>de</strong> gel » reprend le responsable R&D.<br />

François Sement lie l’effet protecteur <strong>de</strong> la technologie à la synthèse d’aci<strong>de</strong> salicylique<br />

déclenchée par la stimulation UV. « Cette synthèse lui permet d’activer une voie métabolique<br />

<strong>de</strong> tolérance au gel ».<br />

Et en Champagne ?<br />

En 2<strong>02</strong>1, UV Boosting avait été testé sur <strong>du</strong> pinot noir dans l’Aube le 1er mai en prévision <strong>de</strong><br />

l'épiso<strong>de</strong> <strong>du</strong> 3. « Après un gel à -2°C avec une humidité relative supérieure à 90%, la<br />

Chambre d’agriculture, Vinelyss et Viticoncept avaient conclu à une ré<strong>du</strong>ction <strong>de</strong> -39% <strong>de</strong>s<br />

dégâts <strong>de</strong> gel et une augmentation d’11% <strong>du</strong> nombre d’inflorescences par cep <strong>de</strong> vigne ».


29 millions <strong>de</strong> touristes accueillis en Grand<br />

Est<br />

L'année 2<strong>02</strong>2 aura été marquée par le retour <strong>de</strong>s touristes étrangers. (© l'Hebdo <strong>du</strong> Vendredi<br />

<strong>du</strong> 22 <strong>02</strong> <strong>23</strong>)<br />

Après <strong>de</strong>ux années fortement impactées par la pandémie, les professionnels <strong>du</strong> tourisme ont<br />

retrouvé le sourire en 2<strong>02</strong>2, selon l'Agence régionale <strong>du</strong> tourisme <strong>du</strong> Grand Est. Si le nombre<br />

<strong>de</strong> touristes n’a pas atteint le niveau <strong>de</strong> 2019 (- 4 %), avec une estimation à 29 millions <strong>de</strong><br />

personnes accueillies, ils sont bien plus nombreux qu’en 2<strong>02</strong>1. Le nombre <strong>de</strong> nuitées atteint<br />

ainsi 72 millions (-1 % par rapport à 2019, mais +53 % par rapport à 2<strong>02</strong>1) et les dépenses <strong>de</strong>s<br />

visiteurs sur le territoire sont estimées à 6,4 milliards d'€, dépassant 2019. Des chiffres<br />

positifs qui doivent beaucoup au retour <strong>de</strong>s touristes étrangers, presque <strong>de</strong>ux fois plus qu'en<br />

2<strong>02</strong>1. Les Français ne sont pas en reste avec une progression <strong>de</strong> 20 % sur un an. Seuls les<br />

habitants <strong>du</strong> Grand Est ont moins voyagé que précé<strong>de</strong>mment, constate l'Agence régionale <strong>du</strong><br />

tourisme régionale.


REGION L’Union<br />

<strong>24</strong>/<strong>02</strong>/2<strong>02</strong>3<br />

DOM PERIGNON UN MOINE SUPERSTAR<br />

Qui est le sculpteur qui a façonné la statue ?<br />

Il s’agit <strong>de</strong> Léon Joseph Chavalliaud. L’homme est Rémois. Il y est né en 1858. Une rue porte<br />

d’ailleurs son nom à Reims <strong>de</strong>puis 1925. Il est mort en 1919 à Boissy-sans-Avoir (Yvelines)<br />

et repose au cimetière Nord <strong>de</strong> Reims, canton 8, <strong>de</strong>puis 19<strong>23</strong>.<br />

Il a été apprenti mo<strong>de</strong>leur dans l’atelier Bulteau à Reims, rue Buirette. Il a reçu une bourse <strong>de</strong><br />

la Ville pour étudier à l’école <strong>de</strong>s Beaux-Arts <strong>de</strong> Paris. Chavalliaud était un élève d’Alexandre<br />

Falguière, <strong>de</strong> François Jouffroy, et surtout <strong>de</strong> Roubaud. En 1880, il remporte un Prix <strong>de</strong> Rome<br />

avec son œuvre « Mère Spartiate ».<br />

Dans les années 1890, il a travaillé en Angleterre. Il y réalisera huit statues en bronze et en<br />

marbre <strong>de</strong> naturalistes célèbres sans oublier <strong>de</strong>s monuments commémoratifs, <strong>de</strong>s sculptures <strong>de</strong><br />

tombes et diverses statues. Il revient à Reims en 1907, là il sculpte la statue <strong>de</strong> Dom Pérignon<br />

qui remportera la médaille d’argent au Salon <strong>de</strong>s artistes français <strong>de</strong> 1910. C’est le fon<strong>de</strong>ur<br />

Henri Gonot à Paris qui a finalisé la statue.<br />

Quelles sont les mensurations <strong>de</strong> la statue ?<br />

Difficile <strong>de</strong> les trouver. Et pourtant nous n’avons pas ménagé nos efforts. Si un lecteur les<br />

connaît, nous serons preneurs ! Il semblerait qu’elle correspon<strong>de</strong> à la taille.<br />

Que tient Dom Pérignon dans sa main ?<br />

La statue subit le poids <strong>de</strong>s ans et se retrouve tâchée par endroits mais elle en impose. Ce<br />

moine-ci arbore un visage plus sérieux. Ses <strong>de</strong>ux mains sont levées et dans la gauche une<br />

bouteille d’où coule un breuvage. Il est souvent photographié par les touristes <strong>de</strong> passage dans<br />

la maison mais aussi les autres car la cour reste ouverte à tous.<br />

Quel est l’environnement <strong>de</strong> la statue ?<br />

Dom Pérignon trône sur un pié<strong>de</strong>stal à l’entrée <strong>de</strong> la maison Moët & Chandon, à proximité <strong>de</strong><br />

l’avenue <strong>de</strong> Champagne, célèbre artère d’Épernay, bordée <strong>de</strong> maisons <strong>de</strong> champagne et <strong>de</strong><br />

magnifiques <strong>de</strong>meures. Son univers est plutôt minéral, dans une cour donnant accès à la<br />

célèbre maison.<br />

Pour mémoire, les caves <strong>de</strong> la maison Moët à Épernay, creusées sous 10 à 30 mètres <strong>de</strong><br />

profon<strong>de</strong>ur dans le sol calcaire, figurent parmi les plus vastes <strong>de</strong> la région. On y comptabilise<br />

28 km <strong>de</strong> galeries où sont stockées <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> bouteilles.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!