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Bureaux à travers le monde
What’s on your desk?
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flotter sur un petit lac artificiel, telles des îles circulaires
en bois. Un escalier en colimaçon, sculpture
organique en porte-à-faux, qui s'avance dans l'espace
et relie les trois étages de bureaux, renforce encore plus
l'effet visuel "Wow !". De l'autre côté du lobby se trouve
une arène avec des gradins dédiés aux événements et
aux grands groupes de visiteurs.
Les bureaux et les salles de réunion sont disposés
comme des amibes prismatiques dans un système de
couloirs organiques, disposés librement sans aucun
ordre apparent. Ils sont séparés acoustiquement par
des vitres bombées à hauteur de plafond ainsi que
par des parois en contreplaqué rétroéclairées avec des
perforations usinées CNC. Bien que la matrice de
cercles, de triangles et d'hexagones donne l'impression
d'être le résultat de processus algorithmiques ou d'une
intelligence artificielle, ceux-ci ont été conçus de la
© Vinesh Gandhi
propre main de l'architecte. « On ne peut pas tout
sous-traiter », dit Puri. « Surtout quand il s'agit de
poésie, d'élégance et de bien-être humain, on ne peut
pas abandonner la conception aux machines. »
L'Office @63 est un havre de beauté, cela ne fait aucun
doute, et il semble offrir à ses quelque 120 employés
de bureau un large éventail de possibilités de travail
respectueuses et de qualité supérieure. Mais il est
aussi représentatif d'un État tigre turbocapitaliste, en
plein essor économique, qui prend de grandes choses
en main et n'hésite pas à faire preuve d'audace.
« La pierre, le béton, l'acier, le bronze, le laiton ainsi
que les jeux de lumière et d'obscurité : à un moment
donné, j'ai douté un instant que tout cela ne soit de
trop en somme », se souvient Sanjay Puri. « Mais
non, ça colle. C'est même littéralement taillé sur
mesure pour notre maître d'ouvrage et son modèle de
business. Nous n'aurions pas pu faire mieux et plus
compliqué. » Le projet a été récompensé par
l'Architect's Awards 2022.
Wojciech Czaja
Nous
n'aurions pas pu
faire mieux et plus
compliqué.
© Vinesh Gandhi
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© TU Wien
Que trouve-t-on sur sur votre
bureau, Simon Andreas Güntner ?
Quelle est le lien entre le travail, l'aménagement des bureaux et la sociologie
de l'espace ? « Dans le home-office au plus fort de la pandémie de Covid,
nous avons vu à quel point ces thèmes sont liés », explique Simon Andreas
Güntner, professeur à l'université technique de Vienne et directeur
du département de recherche en sociologie. « Mais même dans un open
space bruyant et agité, si l'on ne peut pas recourir à des principes d'organisation
extérieurs, nous remarquons comment l'environnement social nous
oblige à nous structurer nous-mêmes. Certains le font avec des écouteurs,
d'autres avec des photos de chats, d'autres encore avec un rythme de travail
et de pause très précis. »
Güntner lui-même n'a pas besoin de faire cela. Son institut se trouve dans
une ruelle latérale derrière l'université technique de Vienne, dans un bel
immeuble d'habitation datant de l'époque des fondateurs. Il y a longtemps,
il y avait probablement une chambre à coucher ici. « Je me repose bien ici
et je peux merveilleusement me concentrer dans cette pièce. » Actuellement,
il lit un tas de livres, de nouvelles publications sur la sociologie
qui viennent de paraître, des mémoires de fin d'études et des thèses de
doctorat. Quand il travaille, dit Güntner, la fenêtre doit être ouverte tout
le temps. L'air frais, le chant des oiseaux, les voix humaines. Il lui arrive
seulement de la fermer pour rédiger ses textes, tout en écoutant de la
musique punk et du néo-jazz, plus c'est fort, mieux c'est.
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Je n'ai pas de relation particulièrement émotionnelle avec ma
table de réunion. J'avais le choix entre quelques modèles du
catalogue de l'université et j'ai opté pour le modèle tout blanc.
Les chaises en plastique sont hors de question pour moi. Dans
les réserves de l'université technique de Vienne, il y avait encore
quelques chaises en bois noir.
Une corbeille à papier avec mon nom dessus. C'est un peu
bizarre, non ?
J'utilise la petite valise à roulettes pour transporter des livres
dans mon bureau à domicile.
La vue d’une œuvre d’art me ravit chaque jour : "Nevada"
(2017) d'Irina Eden et Stijn Lernout, une magnifique peinture
panoramique de trois mètres de large !
Honnêtement : je n'ai aucune idée de ce qu'est cette plante. En
tout cas, elle m'attendait dans l'ancien bureau et m'a dit :
« Emmène-moi ! »
La fenêtre est en fait ouverte toute l'année, été comme hiver.
J'ai besoin de l'air frais et de la sensation d'entendre la vie.
J'ai emménagé ici il y a deux ans. Les cartons de déménagement
s'empilent encore dans un coin. Je pense que l'arrivée est un
processus qui dure des années.
Heureusement, de nombreux livres de sociologie – surtout ceux
des éditions Suhrkamp – sont joliment colorés. Cela m'arrange
beaucoup !
J'ai acheté cette tasse au festival Creative Bureaucracy. Un type
d'événement génial !
"Cubed. Une histoire secrète du lieu de travail", une lecture
obligatoire vraiment amusante pour tous ceux qui planifient des
espaces de travail au bureau.
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