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Boxoffice Pro n°447 – 28 juin 2023

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CINEEUROPE <strong>2023</strong><br />

PLACE À L’OPTIMISME,<br />

AU PLF ET À LA DATA-COOPÉRATION<br />

Optimisme de rigueur. L’Unic a de nouveau rassemblé l’industrie du cinéma européen à<br />

Barcelone. Du 19 au 22 <strong>juin</strong>, dans une atmosphère rassurée, les professionnels ont pu se réjouir<br />

des bons résultats des blockbusters et de la fréquentation générale, tout en n’omettant pas<br />

la nécessité d’une nouvelle stratégie de long terme.<br />

Eddy Duquenne, CEO de Kinepolis, Andrew Cripps, président de la distribution internationale de Warner,<br />

Niels Swinkels, Executive Vice President and directeur général d’Universal, Tim Richards, fondateur et CEO<br />

de Vue International, Susan Wendt, directrice générale de Trust Nordisk, Sarah Lewthwaite, CEO de Movio<br />

et modératrice<br />

Avec plus de 2 000 inscrits, CineEurope a articulé son programme autour de grands<br />

rendez-vous dont les présentations des studios Warner, Lionsgate, Mubi, Sony, Universal,<br />

Warner, Paramount, Disney et Studiocanal. L’Unic a en parallèle lancé le nouveau<br />

programme People, embrassant ainsi la problématique des métiers de l’industrie. Le<br />

Women’s Leadership <strong>Pro</strong>gram s'est projeté quant à lui dans sa 7 e édition, regroupant 12<br />

duos de collaboratrices. Entre sessions de travail, line-ups et rencontres, la table ronde<br />

a de nouveau interrogé le futur de l'industrie et, particulièrement cette année, celle de<br />

l'expérience spectateurs.<br />

Des chiffres qui se rapprochent des niveaux pré-pandémiques, des line-ups étoffés et<br />

des discours galvanisés… le mot d’ordre de CineEurope était la confiance. Pour autant,<br />

les professionnels n'ignorent pas les signaux d’un marché modifié par la crise et toujours<br />

en mutation. En témoignent à la fois la disparité des résultats mais aussi des spectateurs<br />

qui n’ont pas tous repris le chemin des salles. Au-delà de la nécessité d’une grande<br />

diversité de l’offre désormais, les efforts se tournent résolument vers une stratégie au<br />

long cours… qui défie toujours et encore l’expérience client, aussi bien sur l'écran que<br />

dans la salle.<br />

Des spectateurs aux choix plus exigeants<br />

Tous se félicitent des excellents résultats de superproductions telles que Super Mario, 2 e<br />

film d’animation le plus rentable de tous les temps avec 1,3 Md $ de recettes ou de Fast<br />

and Furious X et ses 500 M $. Néanmoins, les études soulignent que tous les spectateurs<br />

ne sont pas revenus en salles et que certains films ne trouvent désespérément pas leur<br />

public. « Nous avons un gros travail à faire, en tant qu'industrie, pour comprendre pourquoi<br />

certains films n'ont pas marché. Est-ce la promotion ? Le film lui-même ? Le public ? Peu<br />

importe. Mais il y a quelque chose », souligne Tim Richards, fondateur et CEO du circuit<br />

Vue International. Andrew Cripps partage le même constat, « les films qui marchent bien<br />

marchent aussi bien qu’avant, en revanche ceux qui ne marchent pas marchent moins bien<br />

qu'avant. Ce grand écart s'explique en partie par le fait que l’exigence du public est plus<br />

haute s’agissant de son choix de voir un film en salle. » Le président de la distribution<br />

internationale de Warner souligne aussi que l’industrie n'a pas encore retrouvé la même<br />

qualité et diversité de films qu'avant la pandémie. Chez Universal, qui sortira 40 films<br />

cette année, Niels Swinkels constate toutefois une meilleure performance de titres<br />

d’auteur tels que Belfast ou Tár, qui ont réalisé de belles percées auprès du grand public,<br />

« d'où l'importance de maintenir une grande diversité de films pour toucher la plus grande<br />

diversité de publics possible ».<br />

INTERVIEWS EXPRESS<br />

1/3<br />

En collaboration avec <strong>Boxoffice</strong> US<br />

Andrew Cripps, président de<br />

la distribution internationale<br />

Warner Bros.<br />

Quelle est votre vision de la santé de l’industrie ?<br />

Même si nous sommes toujours en retard par rapport à la<br />

moyenne 2017-2019, nous avons constaté une forte<br />

croissance sur certains marchés européens clés cette<br />

année. Et au vu des films que nous avons vus cette<br />

semaine à Barcelone, les gens repartent très optimistes !<br />

Comment voyez-vous évoluer l'équilibre entre<br />

projection traditionnelle et PLF ?<br />

Les formats haut de gamme sont essentiels à l'avenir de<br />

l'industrie. Nous devons nous différencier de l'expérience à<br />

domicile, particulièrement en tant que grands studios qui<br />

produisons des superproductions pour le grand écran,<br />

adaptées aux formats premium.<br />

Pensez-vous que la 3D a toujours un avenir ?<br />

Warner sortira deux films en 3D cette année : En eaux très<br />

troubles puis Aquaman et le royaume perdu. Nous devons<br />

nous assurer que la 3D des films que nous sortons<br />

enrichisse l'histoire. Nous sommes donc très sélectifs sur<br />

nos choix, mais lorsqu'ils sortent en salle, nous les<br />

poussons au maximum.<br />

Pour vous, dans le paysage actuel, quelle est la<br />

place des films à budget moyen ?<br />

Ils ont connu de grandes difficultés au cours des derniers<br />

mois. Encore une fois, il faut une raison vraiment<br />

convaincante pour que les gens sortent de chez eux et<br />

aillent au cinéma. J'espère qu'à mesure que le public<br />

reviendra dans les salles de cinéma, nous verrons ces films<br />

se hisser au sommet du box-office.<br />

24 N°447 / <strong>28</strong> <strong>juin</strong> <strong>2023</strong>

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