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2023 - CP - Exposition Diocese et Sterling Ruby 2023

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LISTE DES ŒUVRES<br />

L’Église triomphante, Paolo de Mattéis<br />

Vers 1715 - Saint-François-de-Sales<br />

160x235 cm<br />

© Diocèse de Paris / CDAS<br />

Publiée par Pierre Curie en 2000, c<strong>et</strong>te toile est une des répliques autographes<br />

du décor de la coupole du Gesù Nuovo à Naples, peint par Paolo de Matteis<br />

(1662-1728) entre 1713 <strong>et</strong> 1715 . Elle s’inscrit dans un ensemble composé<br />

de deux autres tableaux : une esquisse conservée à Naples, <strong>et</strong> une autre<br />

réplique à Berlin proche de la version parisienne.<br />

Le suj<strong>et</strong>, très complexe, exalte l’Église triomphante au travers de la Vierge<br />

Immaculée <strong>et</strong> des figures <strong>et</strong> scènes de l’Ancien <strong>et</strong> du Nouveau Testament<br />

associées à des saints jésuites, nous rappelant le commanditaire de ce décor.<br />

Il s’agit manifestement d’une œuvre autographe, sans doute un ricordo<br />

: une reproduction peinte à la demande d’une clientèle friande de copies<br />

d’œuvres monumentales.<br />

Peintre de premier plan de la peinture napolitaine, Paolo de Matteis est aussi<br />

présent à Paris au début du XVIII e siècle. Les liens forts entr<strong>et</strong>enus par l’artiste<br />

<strong>et</strong> la France suffisent-ils à expliquer la présence de c<strong>et</strong>te œuvre dans c<strong>et</strong>te<br />

église parisienne ? En l’état actuel des connaissances, rien ne nous perm<strong>et</strong><br />

de l’affirmer. En revanche, un cartel placé sur le cadre nous précise que c<strong>et</strong>te<br />

toile a été donnée à la paroisse par Jacques Rouché, ancien directeur de<br />

l’Opéra de Paris, mécène <strong>et</strong> paroissien de Saint-François-de-Sales. Ce don<br />

fait en son nom <strong>et</strong> celui de son épouse, a sans doute eu lieu dans les années<br />

1940-1950, avant leurs morts respectives en 1955 <strong>et</strong> 1957.<br />

Sainte Catherine d’Alexandrie<br />

Nicolas Mignard<br />

1654 - Collections diocésaines<br />

166x128 cm<br />

© Diocèse de Paris / CDAS<br />

R<strong>et</strong>rouvée il y a peu lors d’un récolement des collections<br />

diocésaines, c<strong>et</strong>te toile de Nicolas Mignard (1606-1668) provient<br />

de la chapelle de l’Infirmerie Marie-Thérèse, fondée par Céleste<br />

de Chateaubriand à la fin des années 1810. En attestent les<br />

étiqu<strong>et</strong>tes au revers du cadre ainsi qu’une mention dans un<br />

ouvrage du chanoine Baurit, en 1970 « il y avait aussi, dit-on,<br />

un tableau peint par Mignard représentant Sainte Catherine.<br />

Qu’est-il devenu ? ».<br />

Aucune archive ne perm<strong>et</strong>, en l’état actuel des connaissances,<br />

d’en identifier le commanditaire <strong>et</strong> la destination. Une étiqu<strong>et</strong>te<br />

présente au revers du cadre précise qu’elle fut la propriété de<br />

la « famille de Chateaubriand ». Était-ce un don des époux<br />

Chateaubriand à l’Infirmerie ? Déplacée puis oubliée pendant<br />

des dizaines d’années, c<strong>et</strong>te toile n’avait jamais été identifiée<br />

dans le corpus du peintre.<br />

Les circonstances de sa commande restent en revanche encore<br />

mystérieuses. Nicolas Mignard (1606-1668), frère du célèbre<br />

Pierre Mignard, s’installe pendant une trentaine d’années à<br />

Avignon où se trouve la majeure partie de son œuvre peinte.<br />

C<strong>et</strong>te sainte Catherine est peinte au cours de c<strong>et</strong>te phase<br />

avignonnaise : on distingue sur le piédestal la date « 1654 », la<br />

signature de Nicolas Mignard <strong>et</strong> la mention « Avenione », qui<br />

pourrait indiquer que la toile était destinée à une clientèle nonavignonnaise.<br />

Sainte Catherine s’apparente aux œuvres que<br />

l’artiste copie à Rome où la triple leçon de l’antique, de Raphaël<br />

<strong>et</strong> du Carrache n’allait plus s’effacer.<br />

Restaurée à l’occasion de c<strong>et</strong>te exposition grâce au mécénat<br />

de Philippe Mendès, l’œuvre reprendra ensuite sa place dans la<br />

chapelle Sainte-Thérèse.<br />

Le Christ guérissant l’hémoroïsse<br />

Pierre-Jacques Cazes<br />

1706 - Notre-Dame de Paris<br />

101x80 cm<br />

© Cathédrale Notre-Dame de Paris<br />

C<strong>et</strong> épisode rarement représenté est tiré de l’Évangile selon saint Matthieu : une femme ayant<br />

des pertes de sang depuis douze ans s’approche du Christ au milieu de la foule, <strong>et</strong> touche son<br />

vêtement. Le moment choisi par le peintre est celui où, juste après, le Christ se r<strong>et</strong>ourne <strong>et</strong> lui<br />

dit « “Ma fille, ta foi t’a sauvée ; va en paix <strong>et</strong> sois guérie de ton infirmité ».<br />

C<strong>et</strong>te toile de p<strong>et</strong>ites dimensions est l’esquisse du May commandé à Pierre-Jacques Cazes<br />

(1676-1754) en 1705 par la confrérie de Sainte Anne <strong>et</strong> Saint Marcel (confrérie des orfèvres) à<br />

la cathédrale Notre-Dame de Paris. L’économie de moyens <strong>et</strong> le style enlevé trahissent une<br />

exécution rapide, destinée à être présentée au chanoine Passart pour validation.<br />

Les orfèvres s’adressent à ce peintre d’histoire tout juste reçu à l’Académie, dont il manque<br />

toutes les sessions de l’année 1705 pour se consacrer à la réalisation du May aujourd’hui<br />

conservé au Musée des Beaux-Arts d’Arras, conscient de l’opportunité qui lui était donnée. Ce<br />

fut en eff<strong>et</strong> une commande décisive, qui lui permit de développer son atelier <strong>et</strong> sa clientèle.<br />

C<strong>et</strong>te esquisse a été ach<strong>et</strong>ée en 1986 sous une autre attribution par les collectionneurs Annie<br />

<strong>et</strong> Jean-Pierre Changeux ; ces derniers, suite à la publication en 2021 d’une monographie<br />

dédiée aux Mays de Notre-Dame, l’ont identifiée comme étant le document préparatoire du<br />

May de Pierre-Jacques Cazes, considéré jusqu’alors comme perdu. À c<strong>et</strong>te occasion, Annie <strong>et</strong><br />

Jean-Pierre Changeux en ont fait don à la cathédrale.

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