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Production Maintenance 83

Maintenance conditionnelle : Cesser de négliger les pannes électriques

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MAINTENANCE EN PRODUCTION<br />

MÉTHODES<br />

Didier Chapuis<br />

Président délégué de<br />

l’Association française des<br />

ingénieurs et responsables<br />

maintenance (Afim) pour la<br />

région Rhône-Alpes<br />

Comment obtenir la bonne<br />

pièce de rechange au bon<br />

moment ?<br />

Une bonne gestion des stocks des pièces de rechanges et sousensembles,<br />

des outillages, des EPI et EPC, des moyens d’accès et<br />

des consommables est un facteur de performance indéniable en<br />

maintenance, comme l’explique dans cet article Didier Chapuis, délégué<br />

régional d’Afim pour la région Rhône-Alpes.<br />

Qui ne s’est pas déjà trouvé un jour bloqué dans une intervention par :<br />

• manque de la bonne référence de contacteur ou de courroie ?<br />

• l’impossibilité de retrouver dans les étagères et casiers l’axe de la tête d’usinage<br />

de la commande numérique pourtant mentionnée comme présente dans le<br />

dernier inventaire ?<br />

• la perception en stock d’un moteur se montant finalement sur une autre installation<br />

que celle sur laquelle on intervient ?<br />

• une quantité insuffisante de lubrifiant<br />

pour finir la vidange à faire ?<br />

• une pièce dépréciée par le temps<br />

(oxydation, fermentation…) ?<br />

• des pièces dégradées par les modalités<br />

de stockage (rayures, casses…) et donc<br />

inutilisables en production ?<br />

• la présence d’un outillage électroportatif<br />

collectif bien rangé à sa place, mais<br />

en panne et donc non utilisable ?<br />

Pour éviter d’être confronté à ces désagréments,<br />

il existe plusieurs solutions<br />

en matière de gestion des stocks. Déjà,<br />

les fondamentaux d’une bonne gestion<br />

de stock seraient :<br />

• de définir les objets à maintenir en<br />

stock en fonction de la criticité de leurs<br />

usages<br />

• d’identifier et nommer fonctionnellement<br />

de façon unique avec les caractéristiques<br />

techniques et commerciales<br />

des objets et matières gérées en stock<br />

sur le moyen de traçage pour éviter les<br />

doublons<br />

• de repérer leurs différents points<br />

d’usages, notamment si standardisés<br />

• de décider de la fréquence à laquelle<br />

ils seraient consommés (seuil de réapprovisionnement<br />

selon délais d’achats<br />

et délais de livraison et délais de mise<br />

en stock avant usage possible)<br />

• d’identifier les équivalences des autres<br />

objets (ou matière) parfaitement équivalents<br />

• de définir leurs modalités matérielles<br />

de stockage (LIFO/FIFO, classement<br />

par encombrement, par gestion<br />

des risques chimiques, par fréquence<br />

d’usage ou type d’usage…)<br />

• de définir la taille et le type de magasinage<br />

à organiser, ainsi que la nécessité<br />

d’avoir ou pas un magasinier avec<br />

ses missions et son temps de présence<br />

effectif<br />

• de vérifier les coûts de possession<br />

en stock (quantité et valeur à stocker<br />

sur un plan financier, durée et modalités<br />

dépréciation, modalités d’achat et<br />

approvisionnement, modalités de stockage…)<br />

pour valider ou pas la stratégie<br />

de stockage<br />

22ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>83</strong> • octobre-novembre-décembre 2023

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