Production Maintenance 83
Maintenance conditionnelle : Cesser de négliger les pannes électriques
Maintenance conditionnelle : Cesser de négliger les pannes électriques
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MANAGEMENT<br />
© O. Guillon<br />
EXEMPLE CONCRET D’APPLICATION D’UN ERP AU SEIN<br />
D’UNE PAPETERIE<br />
Gestionnaire préparateur au sein de l’entreprise VPK,<br />
Olivier Châtillon a plus précisément en charge de la préparation<br />
des arrêts et des pièces journalières, ainsi que le<br />
suivi du logiciel SAP (remise à jour de la nomenclature<br />
et des plans notamment). L’utilisation dans l’entreprise du<br />
célèbre outil ERP remonte à plusieurs années, mais celle-ci<br />
s’est considérablement renforcée au moment où l’entreprise<br />
rachète il y a deux ans une société spécialisée dans le packaging<br />
; désormais, VPK est scindé en deux unités de production,<br />
l’une portant sur son métier traditionnel – le papier<br />
pour les photocopies –, l’autre sur l’emballage.<br />
Or, cette nouvelle activité a nécessité d’importants investissements<br />
pour passer du papier au carton et donc de la production<br />
de pâte réalisée sur une machine datant des années<br />
90. « De plus, ce procédé de fabrication était méconnu des<br />
opérateurs, d’où une quantité importante d’arrêts de production<br />
en raison d’une mauvaise connaissance de la machine<br />
une fois modifiée », révèle Olivier Châtillon. Pour autant,<br />
la production ayant démarré courant mai 2023, celle-ci a<br />
connu une forte montée en régime et donc une augmentation<br />
des problèmes liés à la maintenance comme le bourrage<br />
papier des tuyauteries et des vannes (mais aussi le bouchage<br />
des tamis filtrants) dans la mesure où l’atelier travaille avec<br />
des cartons recyclés contenant bien souvent du plastique et<br />
du fil de fer.<br />
Dans ce contexte, le gestionnaire préparateur et toute l’équipe<br />
de maintenance s’appuient toujours sur son outil SAP pour<br />
de la maintenance pure, mais désormais avec une utilisation<br />
plus poussée : « logiciel était déjà en place, mais il a fallu<br />
rentrer des nomenclature, nous permettant de descendre dans<br />
les BOM. C’est le cas par exemple des pompes pour lesquelles<br />
il existe une partie roulements, puis on descend vers la pièce<br />
détachée. »<br />
RENSEIGNER LES NOMENCLATURES ET FORMER LE<br />
PERSONNEL<br />
Bien préparer la nomenclature, c’est le principal conseil<br />
que nous livre Olivier Châtillon ; car tout ce qui n’a pas<br />
été intégré, pose inévitablement problème : sur un rouleau<br />
par exemple SAP est essentiel pour retrouver le roulement,<br />
et que l’on va devoir changer ou même pour du préventif.<br />
Pour autant, le logiciel est-il convivial ? « Oui, répond<br />
Olivier Châtillon. Dans le cas d’une panne, on descend<br />
dans l’ensemble, puis le sous-ensemble et on arrive la pièce<br />
détachée disponible en stock. De plus, il est possible d’intégrer<br />
les plans et les gammes de <strong>Maintenance</strong>, le tout rapidement.<br />
En ce moment quelques clics. On peut également<br />
enfin avoir une vision des coûts de la machine à l’année. »<br />
Il reste à Olivier Châtillon et son équipe de finaliser<br />
les BOM puis de mener les formations nécessaires de<br />
l’équipe de techniciens afin qu’ils puissent aller chercher<br />
eux-mêmes les pièces sans passer par les coordinateurs<br />
et par le service d’Olivier Châtillon, puis<br />
effectuer leurs ordres de travail en toute autonomie.<br />
Olivier Guillon<br />
32ı PRODUCTION MAINTENANCE • N°<strong>83</strong> • octobre-novembre-décembre 2023