L'INCORONAZIONE DI POPPEA - Les chemins du Baroque

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sCene 5
The scene changes to the city of Rome
Ottavia, Nurse
The Empress Ottavia tells her sorrows to her Nurse, condemning the
faults of Nero, her husband. The Nurse jokes with her about taking
new lovers to divert her from these dark thoughts;
Ottavia resists steadfastly and perseveres
in her affections.
Ottavia
A despised Empress,
unhappy wife of the Roman Emperor,
what shall I do, where am I, what shall I think?
O wretched is the lot of all women:
if nature and heaven
have made us free,
marriage casts us in chains.
If we conceive man,
O wretched is the lot of all women
we make him our own ruthless tyrant,
we give suck to the cruel murderer
who butchers us and bleeds us to death,
and are forced by disgraceful fortune
to shape our own deaths.
Nero, infamous Nero,
husband, o gods, husband,
condemned for evermore
accursed for my griefs,
where, alas, where are you?
In Poppea’s arms
you lie happy and blissful, and meanwhile
the ceaseless flow of my tears
almost form
a river of mirrors in which you may see,
during your delights, all my torments.
Fate, if you are above,
Jove, hearken to me,
if to punish Nero
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dramatique si vive et variée. Chaque scène et chaque
situation s’organisent en fait selon sa propre ligne
de développement qui coordonne en une limpide
architecture formelle les différents styles de chant :
du récitatif, qui change de couleur - avec une
mobilité rien moins que sensationnelle- à une
récitation sur un ton ému, aux vibrantes cadences
du “concitato”, jusqu’à la ligne la plus plastique de
l’arioso ; l’aria proprement dite et les ensembles
vocaux (les duos et les trios des familiers de
Sénèque) souvent en forme de strophes, sur basse
obstinée ou concertante. A la partie vocale est
étroitement lié, s’opposant à elle seulement en
quelques épisodes autonomes, l’élément
instrumental (sommairement inscrit dans la
partition, sans aucune indication organique), qui
contribue à souligner la limpide articulation
formelle.
Cette extraordinaire richesse de formes
et de styles, démontre un changement fondamental
dans la nouvelle approche de l’opéra par
Monteverdi. Le récitatif n’est plus le langage
commun à tous les personnages, dont ils se
détachent en des circonstances spéciales : c’est
plutôt un style parmi les styles, une des composantes
d’un langage musical qui prend avec lui un nouveau
goût pour la stylisation, pour la manipulation subtile
des structures musicales. Mais cette tendance à un
langage analytique et fragmenté, qui s’approche de
la traditionnelle rhétorique pétrarquisante dans
laquelle s’enfonce les racines de l’art de Monteverdi,
est plutôt le signe de l’adhésion du musicien à la
poétique baroque et, également, une confirmation
de la nouvelle capacité d’articulation formelle et de
la signification expressive de la musique.
Le couronnement est parvenu jusqu’à
nous à travers deux manuscrits postérieurs à la mort