L'INCORONAZIONE DI POPPEA - Les chemins du Baroque

you have no thunderbolts,
I accuse you of weakness
and of injustice;
ah, outrageous blasphemy, I repent it,
I shall quell and bury
in silent anguish all my torment.
Nurse
Ottavia, Ottavia...
Ottavia
O heaven, o heaven, extinguish your wrath,
do not let you severity punish my sin...
Nurse
Ottavia, O you of all mankind
the only Empress...
Ottavia
...Outwardly I erred, within I am pious,
my heart was innocent, my tongue sinned.
Nurse
Listen, listen,
To your faithful nurse, listen to my words:
if Nero has sufficiently lost his reason
to take his pleasure with Poppea,
seek someone else, worthy of you, who
would take his pleasure in your embraces.
If Nero’s faithlessness delights him so,
take your pleasure in revenge.
And even if harsh remorse
should trouble your honour,
reflect on my words,
that every woe may turn to joy.
Ottavia
Such filty arguments
I have never heard before from you, nurse !
Nurse
reflect on my words,
that every woe may turn to joy.
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de l’auteur (conservés respectivement à Venise et à
Naples) : aucun des deux ne rapporte un texte
totalement attribué à Monteverdi, mais consignent
une série de modifications et d’adaptations liées à
des représentations postérieures à la première, qui
se sont déroulées en dehors de son contrôle. Il
convient d’ajouter qu’à l’occasion de la première
représentation, en 1643, il n’a pas été publié de
livret, mais un simple scénario, qui offre une liste
schématique de la succession des diverses scènes. En
outre - comme de coutume, les deux partitions
sauvées offrent - selon l’habitude de l’époque- une
simple trace de l’accompagnement orchestral, qui
doit être réalisé au cours de l’exécution de l’ouvrage.
Cette situation explique la variété de solutions qui
ont été proposées au cours des dernières décennies
par les interprètes des deux opéras vénitiens
attribués à Monteverdi (à la différence de l’Orfeo
conservée en une partition suffisamment détaillée
et en permettant une “grille d’interprètation plutôt
unifiée). Il faut au moins indiquer qu’il s’est
développé récemment à propos du couronnement
un ample débat sur deux fronts : le premier sur le
plan textuel, le second sur celui de la critique
interprétative.
Sur le plan textuel, avec diverses nuances, (sans tenir
compte des thèses qui vont réellement jusqu’ à
mettre en doute le fait que Monteverdi ait été de
quelle que façon que ce soit l’auteur de l’opéra), on
a cherché, sur la base de l’évidence stylistique et
d’une série d’observations particulières (surtout
visibles dans le manuscrit vénitien), à discerner la
présence de mains étrangères. De cette façon on est
arrivé à la conclusion que la partie d’Othon a été
réécrite par un ou plusieurs compositeurs
appartenant à la génération postérieure à celle de
Monteverdi, qui auraient en outre modifié ou