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Y-mail 25 FR - juin 2014

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4 Pleins feux sur le

4 Pleins feux sur le service de neurologie > Deux facteurs jouent un rôle déterminant pour l’avenir des victimes d’un AVC, notamment la rapidité des soins et l’encadrement multidisciplinaire. Plus vite commencent le traitement et la rééducation, meilleur en sera le pronostic. En centralisant tous les patients AVC et en les entourant d’experts médicaux et paramédicaux, on leur assure des soins de qualité optimale. < Les docteurs Yves Tanghe, Johan Van Cauwenbergh et Katrien De Ridder Time is brain Les spécialistes des AVC ont pour adage: ‘Time is brain’. Les docteurs Johan Van Cauwenbergh, Katrien De Ridder et Yves Tanghe, qui sont les neurologues de l’unité AVC d’Ypres, le confirment. «Une attaque ou un accident cérébrovasculaire peut se présenter sous deux formes différentes. En cas d’hémorragie cérébrale, nous n’opérons que lorsque la vie du patient est en danger. L’intervention consiste alors à réduire la pression exercée sur le cerveau. Dans la majorité des cas, il s’agit d’un infarctus cérébral. Dans le passé, nous étions impuissants face à cela. Aujourd’hui, on administre un thrombolytique qui permet, dans bon nombre de cas, de dissoudre le caillot et de limiter ainsi les dégâts.» Le médicament doit être administré rapidement. S’il l’est dans l’heure de l’accident neurologique, les chances d’amélioration s’élèvent à 50 %, contre 10% après trois heures et seulement 7% après 4h30. La prudence s’impose, comme l’explique le dr Johan Van Cauwenbergh. «Nous faisons d’abord un scanner CT pour exclure une hémorragie cérébrale. L’hypertension et la prise d’anticoagulants sont aussi des contre-indications. Après administration du traitement, le patient doit être placé en stricte observation, car la thrombolyse provoque une hémorragie chez 7 % des patients traités.» Aider à déglutir et à parler Le traitement multidisciplinaire commence déjà dans les 24 heures qui suivent l’AVC. Même pendant la phase aigüe, le logopède joue un rôle crucial, comme l’explique la logopède Lieve Vandeputte. «Après un AVC aigu, le patient court un risque accru de présenter des troubles de la déglutition. C’est pourquoi on commence par vérifier si le patient déglutit bien. Si nécessaire, la boisson est épaissie et la consistance des aliments est adaptée en concertation avec le diététicien, afin d’éviter qu’un morceau de nourriture ou un liquide ne se retrouve dans les voies respiratoires et ne provoque une infection pulmonaire ou une pneumonie de déglutition.» Le logopède vérifie aussi très tôt la présence de problèmes de langage et de prononciation. «L’aphasie – difficultés à comprendre le langage ou à s’exprimer – et la dysarthrie – difficulté à parler de manière compréhensible – sont des phénomènes fréquents en cas de lésion dans l’hémisphère gauche. Un examen logopédique plus poussé et un traitement logopédique éventuel aident le patient et sa famille à comprendre ce qui se passe et à communiquer de manière optimale.» Ymail_25_FR_V1.indd 4 13/06/14 09:45

Reconnaître à temps les symptômes d’un AVC peut sauver une vie ? BOUCHE • Le patient a-t-il la bouche de travers ou la lèvre tombante? • En cas de doute: demandez à la personne de sourire en montrant ses dents. ? ? BRAS • Le patient ? a-t-il une jambe ou un bras paralysé? • En cas de doute: demander à la personne de tendre les bras horizontalement et de tourner la paume des mains vers le haut. Surveillez si un bras retombe ou bouge de manière incontrôlée. PAROLE • La personne parle-t-elle de manière peu claire ou confuse? • En cas de doute: faites-lui dire une phrase complète. TEMPS • Retenez quand les symptômes ont commencé à se manifester. Si le traitement commence dans les trois heures, les chances de rétablissement sont élevées. Info: Service de Neurologie: 057 35 74 40, secneuro@yperman.net www.yperman.net/neurologie Chambre midcare pour un suivi strict Des études internationales le montrent: les patients AVC ont de meilleures chances de rétablissement s’ils sont centralisés dans un seul et même service où ils bénéficient de soins multidisciplinaires (logopède, kinésithérapeute, diététicien, infirmière sociale, psychologue…). L’hôpital Jan Yperman applique déjà ce principe depuis 2002 au sein de son unité AVC où les patients en phase aigüe (les premières 24 à 48 heures) sont accueillis dans la chambre midcare. L’infirmière Mieke Quaghebeur a, comme ses collègues, une grande expérience des patients AVC. «La chambre midcare sert au monitoring intensif: pression artérielle, rythme cardiaque, saturation en oxygène, sucre, état neurologique... Les patients y font l’objet d’un suivi très strict. Une infirmière est présente en permanence. Pendant les deux premières heures qui suivent la thrombolyse, nous contrôlons la tension du patient tous les quarts d’heure, puis toutes les demi-heures pendant 6 heures et ensuite toutes les heures. Nous essayons également de communiquer beaucoup avec les patients. Pas uniquement pour surveiller l’évolution de leur état sur le plan médical, mais aussi pour les stimuler et les encourager.» Comment continuer à vivre? Dans le cadre de son activité d’assistante sociale, Ann- Sofie Michem s’intéresse à la situation des patients à leur retour chez eux. Peuvent-ils s’en sortir seuls? De quelle aide ont-ils besoin? Faut-il faire appel à un service social familial, à une aide-ménagère ou à des soins à domicile? Le patient a-t-il encore besoin de rééducation? Faut-il lui trouver une place dans une maison de repos et de soins? «Nous utilisons une échelle permettant de mesurer le degré d’autonomie du patient. Si ce dernier doit aller en MRS, nous transférons son dossier – en concertation avec la famille – au service social de la MRS concernée. La famille doit alors se rendre sur place pour inscrire le patient sur la liste d’attente.» Le soutien émotionnel fait également partie des attributions d’Ann-Sofie. «Un AVC survient souvent à l’improviste et bouleverse la vie du patient et de sa famille. Dans certains cas, nous avons aussi la possibilité de faire appel à un psychologue.» 5 Ymail_25_FR_V1.indd 5 13/06/14 09:45

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