Views
2 years ago

Y-mail 38 FR - novembre 2021

  • Text
  • Docteur
  • Soins
  • Jour
  • Hospitalier
  • Chez
  • Vitamine
  • Clinique
  • Yperman
  • Contre
  • Autres

IMAGE SANS INTERFÉRENCE

IMAGE SANS INTERFÉRENCE Vis, tiges, prothèses : de plus en plus de patients ont du métal dans le corps. Lorsqu’ils doivent passer une résonance magnétique nucléaire (RMN) ou un scanner, ces éléments métalliques provoquent des interférences qui compliquent la lecture de l’image. Une des solutions possibles se trouve au département de médecine nucléaire : c’est le SPECT-CT. 100 scans SPECT-CT par mois Pour les médecins généralistes qui prescrivent une demande d’examen par imagerie médicale, c’est presque devenu un automatisme : ils envoient leur patient passer une RMN ou un scanner. Ce n’est pourtant pas toujours la technique la plus appropriée, explique le docteur Marc De Groof (médecine nucléaire). « Les patients qui passent une RMN doivent d’abord retirer tous les objets métalliques qu’ils portent. Cela n’est évidemment pas possible si ce métal se trouve à l’intérieur de leur corps. Pensez à des vis ou tiges au niveau des vertèbres. Ce métal provoque des interférences dans l’image RMN et le scanner a du mal à les gérer. » MESURE DES ISOTOPES Le département de médecine nucléaire, qui fête cette année son 20e anniversaire, a trouvé la solution en se dotant d’un SPECT-CT. Cette technique hybride combine la caméra gamma de la technologie SPECT (tomographie par émission monophotonique) et le scanner CT. Docteur De Groof : « La plupart des techniques d’imagerie envoient à travers le corps des rayons qui entrent en collision avec les éléments métalliques présents. Nous injectons des isotopes par intra veineuse et la caméra gamma mesure le rayonnement émis par le corps. La présence de métal dans ou sur l’os n’est pas un problème pour la qualité de l’image. » Conclusion : mieux vaut orienter les patients porteurs de prothèses directement vers le SPECT-CT. « Lorsque les images CT-only subissent des 4

AUGMENTATION RAPIDE Des murs de plomb séparent le service de médecine nucléaire du reste de l’hôpital, y compris le service d’imagerie médicale. Le docteur Marc De Groof travaille pourtant chaque jour en étroite collaboration avec les dix radiologues. Docteur Katrien Goemaere (imagerie médicale) : « L’examen SPECT-CT proprement dit est réalisé en médecine nucléaire. Les images CT nous sont envoyées directement pour le protocole, tandis que le docteur De Groof s’occupe du protocole des images de la caméra gamma et des images combinées. » La demande de SPECT-CT a augmenté lentement les premières années, mais on constate aujourd’hui que cette augmentation s’accélère, note la docteur Goemaere. « Parmi les examens SPECT-CT les plus demandés, citons ceux en orthopédie, mais aussi les examens de la thyroïde et de la parathyroïde. Le SPECT-CT doit encore gagner en popularité auprès des médecins généralistes. Ceux-ci ont encore trop tendance à prescrire d’abord un CT, alors qu’il est souvent indiqué d’envoyer directement le patient passer un SPECT-CT. » docteur Katrien Goemaere interférences causées par la présence d’éléments métalliques, il n’est pas rare que le patient doive passer ensuite un examen SPECT-CT. » DEUX COUCHES Le SPECT-CT présente encore d’autres avantages. Les deux techniques utilisées se complètent. La caméra gamma du SPECT fournit surtout des images biologiques et fonctionnelles, tandis que la force du CT réside dans les détails anatomiques et structurels. Docteur De Groof : « On superpose les deux couches pour obtenir des informations supplémentaires. Un scanner CT montrera par exemple l’usure de certaines vertèbres, mais ne permet pas d’affirmer qu’elle est la cause du mal de dos. Le SPECT ajoute une couche: la caméra gamma montre exactement où l’inflammation se situe. » Le service des isotopes effectue des examens d’imagerie, mais traite aussi, au moyen de substances radioactives, le cancer de la thyroïde et des tumeurs de la prostate avec métastases osseuses. Docteur De Groof : « On utilise dans ce cas le Xofigo, un traceur osseux qui est spécifiquement absorbé par les cellules tumorales de l’os et y émet des radiations. » Sécrétariat médecine nucléaire 057 35 74 10 5

Voor de Nederlandse versie, klik hier