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l'entièreté du document (pdf) - Sophia

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Tewerkstelling / Emploi<br />

violences physiques (Organisation Internationale <strong>du</strong> Travail 2003).<br />

En ce qui concerne les conditions de travail, toutes affirment remplir des<br />

missions identiques à leurs homologues masculins et ne pas subir de discriminations<br />

à ce niveau. Les réflexions à propos des infra-structures sont<br />

moins positives : peu de sapeuses-pompières ont à leur disposition des vestiaires<br />

qui leur soient réservés. Même si la plupart d’entre elles appartiennent<br />

à des corps volontaires et que les moyens mis à leur disposition sont assez<br />

sommaires, elles laissent sous-entendre qu’un effort pourrait être fait à ce<br />

niveau. En effet, la vie en communauté dans des locaux souvent vétustes<br />

et inadaptés à la présence de femmes (douches collectives, salle de détente,<br />

dortoirs) est loin d’être toujours simple au quotidien. Leurs horaires de travail<br />

sont identiques à ceux de leurs collègues masculins et rendent parfois<br />

difficilement conciliables vie professionnelle et vie familiale, d’autant plus<br />

qu’elles exercent souvent un autre emploi. Enfin, elles regrettent de ne pouvoir<br />

disposer d’uniformes plus adaptés à leur physiologie.<br />

Les relations avec les collègues sont qualifiées de « satisfaisantes ». Elles<br />

estiment cependant que, pour arriver à ce résultat, elles ont <strong>du</strong> « faire leurs<br />

preuves » et « fixer des limites » avec certains d’entre eux. A l’exception de<br />

deux femmes, le contact avec la hiérarchie semble s’être établi plus facilement.<br />

La solidarité entre les sapeuses-pompières est quasi-inexistante. Ces résultats<br />

confirment ceux soulignés par Dorvillers (Dorvillers 2003) dans son<br />

étude sur les femmes policières. Une étude réalisée au sein de l’armée française<br />

(Sorin 2002) aboutit aux mêmes conclusions : les femmes travaillant<br />

dans un milieu majoritairement masculin ont tendance à former des groupes<br />

hétérogènes et ne ressentent pas le besoin de se regrouper. Par ailleurs, elles<br />

tiennent le plus souvent à garder leur position minoritaire.<br />

CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES<br />

Actuellement, le travail des femmes reste, pour certaines d’entre elles, problématique.<br />

Ces difficultés sont encore accrues lorsqu’elles doivent s’intégrer<br />

au sein d’un milieu essentiellement masculin. Pour mieux cerner l’intégration<br />

des femmes dans un monde d’hommes, nous avons choisi de nous intéresser<br />

aux sapeuses-pompières qui évoluent au sein des services d’incendie<br />

de la Province de Hainaut.<br />

Tout au long de nos rencontres et de nos partages, nous nous sommes<br />

aperçues que ces femmes semblent bien intégrées dans leur activité professionnelle<br />

et que les contacts avec leurs collègues masculins paraissent, à leurs<br />

yeux, satisfaisants. Cependant, elles n’ont pas le droit à l’erreur et se sentent<br />

obligées de se surpasser pour atteindre le niveau imposé aux hommes. Elles<br />

ont l’impression, à leur arrivée à la caserne, de se sentir testées, de « devoir<br />

faire leurs preuves » et justifier leur place en permanence. De plus, elles sont<br />

48 sophia [ colloquium 2005 | colloque 2005 ]

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