Le beau Pays de Herve - Evangelische Schule Neuruppin
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quelques douches pour l’ensemble <strong>de</strong>s<br />
prisonnières.<br />
Vu le manque <strong>de</strong> toilettes, d’hygiène<br />
et la promiscuité dans les baraques<br />
(au moins 4 personnes dans un<br />
lit, même jusqu’à 8 à certaines<br />
pério<strong>de</strong>s) les maladies se propagaient<br />
rapi<strong>de</strong>ment. En fonction <strong>de</strong>s statuts<br />
<strong>de</strong>s prisonnières, les conditions <strong>de</strong> vie<br />
pouvaient très légèrement différer.<br />
<strong>Le</strong>s surveillantes faisaient-elles<br />
ce travail <strong>de</strong> leur plein gré ?<br />
> Oui, au début c’était une décision<br />
personnelle, car une fois drillées, elles<br />
semblaient savourer leur pouvoir. Il<br />
s’agissait d’un travail relativement peu<br />
éprouvant et surtout mieux payé que<br />
la plupart <strong>de</strong>s autres emplois proposés<br />
(jusqu’à 2 fois plus). La plupart d’entre<br />
elles provenaient <strong>de</strong> la région.<br />
A partir <strong>de</strong> 1943 on a commencé<br />
à désigner <strong>de</strong>s femmes pour<br />
effectuer cette tâche, car il y avait<br />
un manque <strong>de</strong> surveillantes au sein<br />
du camp. Celles-ci avaient pourtant<br />
la possibilité, si elles en avaient le<br />
courage, <strong>de</strong> refuser ce poste sans<br />
craindre d’être punies.<br />
Qui était envoyé dans les camps<br />
<strong>de</strong> concentration ?<br />
> <strong>Le</strong>s Juifs, les homosexuels, les<br />
ennemis d’Hitler, les opposants<br />
politiques (socialistes, communistes),<br />
les gitans, les asociaux (handicapés,<br />
alcooliques, prostituées), les<br />
personnes d’une autre religion.<br />
Y avait-il <strong>de</strong>s différences<br />
entre les détenus ?<br />
> Oui, chaque catégorie portait un<br />
écusson et, suivant sa catégorie, la<br />
prisonnière pouvait bénéficier <strong>de</strong><br />
petits privilèges.<br />
Comment était organisée l’arrivée au<br />
camp ?<br />
> <strong>Le</strong>s femmes <strong>de</strong>vaient<br />
se déshabiller<br />
complètement <strong>de</strong>vant<br />
tout le mon<strong>de</strong>, elles<br />
passaient à la douche<br />
et leurs cheveux<br />
étaient rasés. C’était<br />
très humiliant pour<br />
elles d’être nues et<br />
le fait d’avoir la tête<br />
rasée les dépouillait<br />
<strong>de</strong> leur i<strong>de</strong>ntité.<br />
Comment se<br />
déroulait une<br />
journée typique au<br />
sein du camp ?<br />
> La journée<br />
débutait très tôt,<br />
vers 4 h du matin.<br />
Suivait l’appel<br />
quotidien : les<br />
détenues <strong>de</strong>vaient<br />
rester <strong>de</strong>bout les<br />
unes à côté <strong>de</strong>s<br />
autres, droites<br />
sans bouger, souvent pendant <strong>de</strong>s<br />
heures. Il arrivait aussi que l’appel (au<br />
départ d’une durée d’une heure) soit<br />
prolongé <strong>de</strong> 4 à 5 heures. L’appel du<br />
soir pouvait parfois durer toute la nuit.<br />
Lorsqu’une d’entre elles avait bougé,<br />
elles étaient toutes punies. Ensuite<br />
vers 7 h, elles allaient travailler au<br />
village, dans les fermes ou alors dans<br />
l’usine Siemens ou d’autres ateliers