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14 I Jahresbericht 2009 Berner Heimatschutz I Rapport annuel 2009 Patrimoine bernoisLors de la rénovation des surfaces de bureauxdans les étages supérieurs, le concept original descouleurs datant des années 50 (peu de teintes surles sols en linoléum, des tons de gris différents surles éléments de construction en bois) a été repriset poursuivi de manière analogue sur les élémentsencastrés. (Photo : Ch. Blaser)Bei der Erneuerung der Büroräume in denObergeschossen wurde das originale Farbkonzeptaus den 50er-Jahren (wenig Farbigkeit bei denLinoleumböden, unterschiedliche Grautöne bei denBauteilen aus Holz) übernommen und bei Einbautenentsprechend weitergeführt. (Foto: Ch. Blaser)nature qui se sont exprimées dansplusieurs pays européens au coursde la seconde moitié du XIX e siècleétaient avant tout une réactionface aux répercussions de l’industrialisationsur les villes, les villageset les paysages. Dans les associations,l’on s’appliqua à orienterles développements modernes del’industrie et de la technique versdes voies ordonnées et acceptables,et à les mettre en accord avec lesbesoins de la population locale,de sa culture architecturale et deson mode de vie. Patrimoine suisseexiste depuis 1905 en tant qu’organisationfaîtière composée de25 sections cantonales et se définitaujourd’hui comme une « organisationà but non lucratif dans ledomaine de la culture architecturale». Au début du XX e siècle déjà,on ne rejetait pas la technique etl’industrie en général tout commel’on ne fermait pas les yeux sur lanécessité du transport routier. Al’occasion de congrès internationaux,l’on entretenait un dialoguecollégial avec les personnes despays voisins partageant les mêmesidées. Un des buts majeurs était depréserver les cultures architecturalesrégionales, menacées dans leur originalitéet souvent même dans leurexistence par les chemins de fer,l’industrialisation ou le tourisme.Des caractères locaux tels que lemode de construction ou l’aspectdes bâtiments se modifiaient, voiredisparaissaient, dans une mesureet à une vitesse sans précédentjusqu’alors. Mais les activités deprotection du patrimoine ne selimitaient pas à la préservation.L’on s’engageait également pour ledéveloppement et la perpétuationd’une architecture allant dans lesens des traditions locales. Jusqu’àaujourd’hui, la promotion d’unebonne, nouvelle, architecturegrâce au conseil et à la remisede distinctions reste une missioncentrale de Patrimoine suisse,qui agit en faveur d’une culturearchitecturale contemporaine. Laculture architecturale englobe eneffet davantage que les constructionsexistantes culturellementimportantes, dont le Service desmonuments historiques s’occupeaussi. Elle se réfère à tous lesdomaines de la construction etcomprend également l’attitude dela société et son rapport avec lepatrimoine bâti. La qualité de laculture architecturale résulte de la« responsabilité de l’ensemble dela société vis-à-vis de son environnementbâti et de l’entretien decelui-ci » (www.architektur-baukultur.de,« Positionspapier »).Cette qualité se trouve désormaisà nouveau en danger aunom de la protection du climat etdes économies d’énergie. Celuipour qui la culture architecturalereprésente quelque chose ne peutpas approuver la manière dontdes milliers de bâtiments ont étérénovés énergétiquement à lava-vite, et dénaturés. Par chance,une critique émerge, ne provenantpas exclusivement du Service desmonuments historiques. De lapart des architectes également,en Angleterre comme en France,en Allemagne ou en Suisse, descritiques sont exprimées afin de nepas laisser le champ libre aux spécialistesdu climat, aux ingénieurset au marché de la construction.Ainsi peut-on lire dans l’éditorialde la revue d’architecture tec 21,sur le thème « Ecologie et culturearchitecturale » : « Aussi nécessaireet louable que soit l’isolation desconstructions anciennes, il y a lieude s’inquiéter que notre traditionarchitecturale ne disparaisse peuà peu sous une épaisse couchede polystyrène et de panneauxsolaires » (n° 45, 2008, p. 3).Patrimoine suisse a aussi consacréune brochure au thème des « Monumentshistoriques et énergie »(n° 1, 2009) et publié une prise deposition contenant les principalesdirectives concernant l’utilisationde la technologie solaire. Une foisdéjà, après le choc pétrolier de1973, le Service des monumentshistoriques et Patrimoine suisse sesont penchés sur la question del’intégration d’installations solairesdans les sites et bâtiments historiques.Aujourd’hui comme alors,nous recommandons que l’on aitdes égards pour la substance historiqueet l’identité visuelle et quel’on sollicite des conseils spécifiquespour chaque cas.I Vers une culture architecturalede qualité et durableProtection du climat et protectionde la culture architecturale : deuxdéfis incompatibles ? Non. Cartous les deux, le climat et la culturearchitecturale, doivent être gérésle mieux possible, de manière efficienteet en minimisant les pertes,dans tous les domaines importants.Il serait dénué de sens de privilégierun bien aux dépens d’un autre.