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Download Jahresbericht 2009 - Berner Heimatschutz

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15 ILe climat ne doit pas être protégépour lui-même. En le ménageant,ce sont les hommes et leur cultureque nous sauvegardons : nousne devrions donc pas décimerintentionnellement notre culturearchitecturale. Le changementclimatique mènera au développementd’une nouvelle culture de ladécélération et de la durabilité –dans l’aménagement du territoire,afin de raccourcir les trajets et deréduire la mobilité (forcée) ; dansl’extension de l’offre de transportspublics ; dans l’approvisionnementd’énergie, de chaleur et de froidauprès des réseaux communaux(Patrimoine, n° 1, <strong>2009</strong>, p. 15) ;dans la construction, en réalisantdes bâtiments solides, adaptableset voués à une longue vie ; dansla consommation et dans biend’autres domaines. Les bâtiments,les villes et les villages de nosancêtres sont là pour nous donnerl’exemple en matière d’utilisationdu territoire et d’architecture. Ilsse caractérisent par leur compacité,par l’utilisation de matériauxnaturels et par leur durabilité, car ilsfonctionnent de manière écologique,économique et sociale.Notre contribution peut consisterà agir plus systématiquement quejusqu’ici d’une manière qui ménagele climat et l’environnement, et àrenoncer le plus possible à ce quileur nuit – à commencer par legaspillage des matières fossiles –,car il faut différencier correctement« les émissions de subsistance et lesémissions de luxe » (« SubsistenzundLuxusemissionen », MarcelHänggi, p. 122).Une question fréquemment poséeces dernières années était de savoirjusqu’à quel point nous pouvionsencore nous permettre de protégerles monuments. Elle a étéréitérée après l’échec du sommetde Copenhague à propos de laprotection du climat en Europe(DIE ZEIT, n° 4, 2010, p. 20). Jene pense pas que cette questionnous fasse avancer d’un seul pas,car elle est (volontairement) malposée – non seulement eu égardaux sommes astronomiques vouéesau sauvetage des banques etd’autres grandes entreprises, maiségalement au vu des problèmes quifrapperont le Nord lorsque de nouvellesterres seront submergées parles eaux ou de nouvelles récoltesanéanties par la sécheresse dansle Sud. Il serait par conséquentplus judicieux de s’interroger surla raison pour laquelle la pollutionatmosphérique est causée parnotre mode de vie en général. Onverrait alors qu’il faut réfléchir auximportations bon marché et auxdétours insensés qu’effectuent lesmarchandises, et remettre en questionles importations de viande oude véhicules tout-terrain en Suisse(dont le rapport à la population yest plus élevé que dans le reste del’Europe, Marcel Hänggi, p. 160).Il est temps d’instaurer un nouveaudébat, non pas sur le prix mais surles valeurs. Les ressources naturelleset culturelles sont des valeurs limitéeset non renouvelables que nousavons seulement le choix de préserveret de gérer intelligemment oude continuer à galvauder à un prixtoujours plus élevé. Il en coûtera entous les cas cher à la société – tantsur le plan matériel que spirituel –de détruire un environnement sainet des richesses exploitables à longterme sous de multiples formes. Etles conséquences sociales et sur lasanté des personnes touchées neseront pas moins coûteuses.Nous avons besoin de l’un et del’autre – de la protection du climatcomme de la protection de laculture architecturale.Marion Wohlleben, historienne del’art, Zurich

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