Journal_2019-05
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34 JOURNAL WIRTSCHAFT UND DIENSTLEISTUNGEN<br />
L’équipe SwissSkills avant le chargement du matériel à Emmen.<br />
Le compte à rebours tourne<br />
Préparés au mieux et supermotivés, les candidats Polymécaniciens suisses dans les disciplines<br />
Automation, Fraisage CNC et Tournage CNC se réjouissent à participer aux WorldSkills qui<br />
vont bientôt commencer à Kazan. Leur matériel a déjà été transporté en Russie avec un<br />
semi-remorque sur plus de 3500 kilomètres.<br />
De Monica Hotz<br />
Le moment est bientôt venu. Du 23 au 27 août se<br />
dérouleront à Kazan, en Russie, les championnats<br />
mondiaux des métiers WorldSkills. Le 27 juin, sur<br />
le site de production de la RUAG à Emmen, les 41<br />
compétitrices et compétiteurs de l’équipe<br />
SwissSkills a chargé ses outils et appareils de production<br />
dans un semi-remorque pour les envoyer<br />
en Russie par la voie terrestre d’environ 3500 kilomètres.<br />
Le voyage a passé par l’Allemagne, la Pologne,<br />
la Biélorussie et Moscou pour arriver dans<br />
la capitale de la République Tatarstan.<br />
Pour en arriver là, il a fallu beaucoup de travail<br />
en arrière-plan. « La procédure n’a jamais été<br />
aussi fastidieuse pour importer notre matériel sur<br />
le site des compétitions dans le pays où se déroulent<br />
les WorldSkills » a déclaré le secrétaire<br />
général Ueli Müller. « Environ 1000 pages de<br />
formulaires ont dû être remplis, chaque pièce a<br />
dû être photographiée et décrite en détail. » Avec<br />
environ 9000 pièces d’une valeur de quelque<br />
725’000 Francs et d’un poids total de 9,5 tonnes,<br />
c’était un exercice de logistique énorme. Tout ce<br />
matériel a été emballé dans 35 caisses sécurisées<br />
pour le transport qui représentent un volume de<br />
quelque 37 mètres cube.<br />
THOMAS SCHRANZ<br />
Le Polymécanicien Thomas Schranz se présentera<br />
à Kazan dans la discipline Automation. « Avant<br />
le chargement du matériel, j’étais assez nerveux<br />
et tendu. Maintenant je suis soulagé que le matériel<br />
soit déjà en Russie. Je me réjouis de participer<br />
à cette compétition et je suis pleinement<br />
motivé », dit-il.<br />
A la mi-juin, ce Polymécanicien a participé à un<br />
exercice de compétition en Autriche où, avec des<br />
participants d’Allemagne, d’Autriche et de Russie,<br />
on simulait une situation de compétition pareille<br />
aux WorldSkills en produisant un projet de test.<br />
Après cet exercice de compétition, il a pu tirer un<br />
premier bilan et adapter son entraînement en<br />
conséquence. Il a utilisé le temps jusqu’au chargement<br />
du matériel pour s’atteler à divers projets<br />
test. Pour être aussi près de la situation de compétition,<br />
il a établi un plan horaire qui comprenait<br />
la préparation mental et le débriefing.<br />
Étant donné qu’après l’expédition des outils, le<br />
tournage et le fraisage ne pouvait plus être entraîné,<br />
Thomas s’est concentré sur les activités<br />
qui n’en nécessitaient pas et qui, pour cette raison,<br />
ont été repoussées jusque-là. Il s’agit surtout<br />
de la programmation des petites commandes SPS<br />
et du câblage. Dans les câblages, il ne se sent pas<br />
encore parfaitement sûr. Il doit encore travailler<br />
sur les stratégies et la vitesse.<br />
Marco Michel, qui avait obtenu la deuxième place<br />
dans la discipline Automation aux WorldSkills<br />
2017 à Abu Dhabi, s’est encore rendu une journée<br />
aux côtés de Thomas. D’autre part, Thomas a<br />
travaillé sur la préparation mentale. Pendant les<br />
projets tests, il a remarqué que la plupart de ses<br />
erreurs de réflexion s’étaient produites par<br />
manque de concentration. Pour cette raison, il<br />
voulait se préparer à ces déroulements de manière<br />
à les ancrer dans sa tête afin qu’il puisse les<br />
appeler sans problème même s’il y avait de la<br />
nervosité. Face à la compétition, il dit calmement<br />
: « La compétition et le résultat, je les prendrai<br />
comme ils viendront. Il se peut que le projet à<br />
Kazan m’aille bien, ou moins bien, que quelque<br />
chose arrive à quoi je ne suis pas préparé ou que<br />
quelque chose se passe mal ». Qu’il ait pu rester<br />
calme jusque-là dans les compétitions et qu’il ait<br />
bien géré la nervosité sera certainement un avantage.<br />
Il était content du déroulement des préparatifs.<br />
Il a bien pu utiliser le temps d’entraînement<br />
et donnera encore de son mieux pendant le temps<br />
JOURNAL N o 5 August <strong>2019</strong> | 90. Jahrgang