changements qui s’opèrent dans leur domaine d’activités, en comprennent les conséquences,trouvent et implantent les solutions appropriées aux problèmes actuels et anticipés. Pour que lessolutions soient adaptées, l’apprentissage individuel et collectif est alors fondamental à chaqueétape de ce processus. Dans la littérature, l’apprentissage organisationnel est décrit de multiplesfaçons, telles un cycle ou un processus permettant l'acquisition de connaissances (Hubert, 1991;Dixon, 1992), un processus d’apprentissage collectif par l’interaction avec l’environnement(Cyert et March, 1963; Hedberg, 1981), une théorie de détection d’anomalies et de correctionspar une restructuration de la théorie de l’action des acteurs (Argyris et Schon, 1978), l’expansiondes capacités à créer des résultats désirés (Senge, 1990a), la capacité pour une organisation demaintenir et d’améliorer sa performance par l’expérience (DiBella, Nevis et Gould, 1996).Plusieurs auteurs soutiennent le point de vue que même si l’apprentissage passenécessairement par l’individu, l’apprentissage organisationnel n’est pas la somme desapprentissages de chaque membre. En effet, l’apprentissage organisationnel doit impliquer unprocessus organisationnel dans lequel l’apprentissage fait par un individu sera partagé, évalué etintégré avec les apprentissages des autres (Dixon 1994). Pour Senge (1990a, 1990b),l'apprentissage organisationnel s’inscrit dans la théorie des systèmes, c’est-à-dire un ensembled’éléments qui interagissent et s’influencent mutuellement sur une période de temps en vued’atteindre un objectif commun. Cet auteur propose une méthode pour guider les organisations àaméliorer constamment leur capacité d’apprendre. Il distingue cinq compétences ou disciplines àmaîtriser par les acteurs soit la pensée systémique, la maîtrise personnelle, la remise en questiondes modèles mentaux, la construction d’une vision partagée et l’apprentissage en équipe. Selon cemodèle, il est essentiel pour établir une organisation apprenante, que ses acteurs principaux,particulièrement les gestionnaires, maîtrisent cinq disciplines ou compétences. En proposant ledéveloppement de ces cinq compétences, Senge fait en sorte le lien entre l’apprentissageindividuel et l’apprentissage organisationnel; une organisation n’apprend qu’au travers sesindividus qui apprennent. En théorie, l’apprentissage individuel de ces cinq compétences negarantit pas l’apprentissage organisationnel, mais sans celle-ci aucun apprentissageorganisationnel n’est possible. Selon cet auteur, le degré de manifestation de ces cinqcompétences deviendrait des indicateurs d’une organisation apprenante et une mesure dupotentiel d’apprentissage organisationnel. Toutefois, malgré l’abondance de publications sur lesujet, le concept d’apprentissage organisationnel provoque encore des débats quant à sasignification, sa mesure et ses frontières conceptuelles.Bureaucratie et apprentissage organisationnelEn général, les auteurs s’entendent pour affirmer que l'environnement joue un rôle vital danstout processus d'apprentissage organisationnel (Argyris et Schon 1978; Hedberg 1981; Weick1979; Senge, 1990a, Dixon, 1992). D’autre part, le concept d’apprentissage organisationnel est leplus souvent étudié dans des organisations avec des structures organiques alors que très peu derecherches sont effectuées auprès d’organisations de type bureaucratique. En effet, lesbureaucraties sont souvent critiquées pour leur incapacité à gérer l’incertitude et la complexitéenvironnementale et à maintenir des activités d’apprentissage nécessaire à l’adaptation auxchangements. Selon certains auteurs, la structure bureaucratique crée une barrière définitive àl'apprentissage (Myers, 1985). Toutefois, une telle conclusion ne s’appuie pas sur des recherchesempiriques et la question de savoir comment les organisations bureaucratiques apprennent reçoitencore peu d’attention des chercheurs. Bien que des caractéristiques telles que la spécialisation etla formalisation puissent limiter possiblement l’apprentissage, on ne peut affirmer que la structurebureaucratique est le seul élément nécessaire et suffisant pour limiter l'apprentissage dans ces80
organisations. D’autre part, une structure bureaucratique n’est pas une structure mécaniste, c’està-direun milieu où à peu près tout serait déjà programmé. Des différences importantes sontobservables entre diverses bureaucraties en termes de missions, stratégies, cultures, climats decommunication et systèmes informels et formels qui favorisent l'apprentissage dans diversdépartements (Richard et Goh , 1995). Force est donc de constater à la lecture des recherches quetrès peu d'auteurs se sont vraiment attardés à vérifier dans quelles mesures ces éléments peuventcontribuer à l'apprentissage organisationnel dans ce milieu. Un des rares chercheurs sur ce planaffirme que “bureaucratie” et “apprentissage” ne sont pas des termes contradictoires et que dansune bureaucratie, l'apprentissage existe et peut-être développé (Zayed, 1989). Pour devenirapprenantes, les organisations ont besoin de flexibilité mais aussi de stabilité dans la gestion de lacomplexité environnementale (Kahn, 1982). En conséquence, la stabilité n’est pas en soi unélément négatif à l’apprentissage. D’autre part, on peut penser que la création de flexibilité dansun environnement bureaucratique permettrait à ces organisations de stimuler le processusd'apprentissage tout en maintenant une certaine stabilité.En théorie, de multiples facteurs tant au niveau organisationnel, structurel, comportemental etcognitif contribueraient à faciliter ou à nuire à l’apprentissage individuel et collectif. Parmi cesfacteurs, la culture organisationnelle est fréquemment citée comme un déterminant majeur del’apprentissage organisationnel (Gephart, Marsick, Van Buren, et Spiro, 1966; Schein, 1993a,1996; Yeung, Ulrich, Nason et Van Glinow, 1999). En ce qui concerne le niveau structurel,plusieurs chercheurs soulignent l’influence sur l’apprentissage du degré de latitude décisionnellequ’a l’individu sur son travail (Daft, 2001). L’augmentation de la latitude décisionnelle détenuepar l’individu sur ses tâches créerait des opportunités d’expériences riches et plus variéesfavorisant un apprentissage supérieur. Sur ce plan, il existe un assez large consensus que ladiversité et la qualité de l’expérience est un facteur critique lié à l’acquisition des connaissanceset habiletés tacites nécessaires à la résolution optimale des problèmes au travail, en particulier desproblèmes de gestion (Barrette et Durivage, 1997; McCauley, Ruderman, Ohlott, et Morrow,1994; Wagner et Sternberg, 1987). Enfin, au niveau micro, des auteurs soutiennent que la qualitéde la communication supérieur-subordonné influence de façon significative l’apprentissageindividuel et collectif. Ces trois aspects, culture, habilitation et communication supérieursubordonné,s’incrivent également dans le modèle théorique de l’organisation apprenante proposépar Daft (2001).Niveau organisationnel: culture et apprentissage organisationnelLa culture organisationnelle est définie comme le partage de philosophies, idéologies,valeurs, hypothèses, croyances, attentes, attitudes et normes qui lient étroitement ensemble unecommunauté (Kilman, Saxton, Serpa, 1985). Pour Dixon (1994), ceci représente un ensemble destructures signifiantes collectives que les membres d’une organisation utilisent pour interpréter lanature de leur monde et eux-mêmes dans leurs relations avec ce dernier. La cultureorganisationnelle est aussi associée à une forme d’entrepôt d’information implicite, une mémoireorganisationnelle, qui guide les comportements des membres d’une organisation (Huber, 1991).Les connaissances contenues dans cette mémoire organisationnel affecteraient l’acquisition et letraitement des nouvelles informations et connaissances (Walsh et Ungson, 1991). Plusieurschercheurs affirment qu’une organisation peut créer une culture intentionnellement orientée versl'apprentissage (Daft, 2001; Schein ,1992, 1993a, 1993b; Fiol et Lyles, 1985; Yeung et al., 1999).Selon Miles et Randolph (1980), une organisation avec une culture d’apprentissage adopte uneapproche proactive en regard de l'apprentissage en mettant en place des plans d'action quistimulent et enrichissent l'apprentissage individuel et collectif. Elle instaurerait des valeurs,81
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