Environnement3.2 Fluorures totauxLes gaz produits lors <strong>de</strong> l’é<strong>le</strong>ctrolyse contiennent <strong>de</strong>sfluorures qui proviennent <strong>de</strong>s composés ajoutés auxcuves <strong>pour</strong> dissoudre l’alumine. Dans <strong>le</strong>s alumineriesmo<strong>de</strong>rnes, 99 % <strong>de</strong>s gaz fluorés sont captés à la sourceet traités dans <strong>le</strong>s centres d’épuration avec une hauteefficacité. Seul un infime <strong>pour</strong>centage se retrouve dans<strong>le</strong> milieu environnant. Pour en assurer <strong>le</strong> suivi, un expertmondia<strong>le</strong>ment reconnu, <strong>le</strong> D r John Laurence, effectueun audit tous <strong>le</strong>s trois ans. En 2011, ses observationsont démontré que la présence <strong>de</strong> fluorures n’entraînaitpas d’effet significatif sur la végétation à proximité <strong>de</strong>nos installations du Saguenay–Lac-Saint-Jean.De façon continue, <strong>de</strong>s investissements importantssont consentis afin d’améliorer notre efficacité <strong>de</strong>captation et d’épuration. En 2011, nous avons élaboréune liste <strong>de</strong> bonnes pratiques afin d’opérer chaqueusine au meil<strong>le</strong>ur <strong>de</strong> sa capacité technologique.Individuel<strong>le</strong>ment, toutes nos alumineries présentent<strong>de</strong>s intensités d’émissions nettement en <strong>de</strong>çà <strong>de</strong>la limite rég<strong>le</strong>mentaire et respectent <strong>le</strong>s cib<strong>le</strong>sdu nouveau Règ<strong>le</strong>ment sur l’assainissement <strong>de</strong>l’atmosphère, fixées par <strong>le</strong> ministère du Développement<strong>durab<strong>le</strong></strong>, <strong>de</strong> l’Environnement et <strong>de</strong>s Parcs.Pour une meil<strong>le</strong>ure filtrationTous <strong>le</strong>s filtres <strong>de</strong>s épurateurs <strong>de</strong>s sal<strong>le</strong>s <strong>de</strong> cuves <strong>de</strong> l’Usine Alma ont été remplacés en 2011 par<strong>de</strong>s sacs à plus gran<strong>de</strong> surface filtrante qui permettent d’augmenter <strong>le</strong> débit d’aspiration à la cuve.En 2011, ce projet a nécessité un investissement <strong>de</strong> 3 millions <strong>de</strong> dollars. Un essai semblab<strong>le</strong> estaussi effectué à l’Usine Laterrière et commencera sous peu à l’Usine Gran<strong>de</strong>-Baie. À cette <strong>de</strong>rnière,un projet d’augmentation <strong>de</strong> la capacitéd’épuration est aussi en cours. Nous procédonséga<strong>le</strong>ment à la remise à neuf <strong>de</strong>s capots <strong>de</strong>cuves <strong>de</strong> l’Usine Laterrière, <strong>pour</strong> en augmenterl’étanchéité, ainsi qu’à l’amélioration du système<strong>de</strong> distribution <strong>de</strong> l’alumine, ce qui ai<strong>de</strong> à lacaptation <strong>de</strong>s gaz. Enfin, dans la majorité <strong>de</strong>nos alumineries, nous testons <strong>de</strong>s sacs quiprésentent une haute résistance à la cha<strong>le</strong>ur.Ces mesures permettent d’améliorer notrecapacité et notre efficacité <strong>de</strong> filtration.3.3 Poussières (Matières particulaires tota<strong>le</strong>s)Les poussières dégagées lors <strong>de</strong> l’é<strong>le</strong>ctrolyse sont captées et traitées à plus <strong>de</strong> 99 % aux centres <strong>de</strong>traitement <strong>de</strong>s gaz et aux centres <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong>s fumées lors <strong>de</strong> la fabrication <strong>de</strong>s ano<strong>de</strong>s. Dans <strong>le</strong>salumineries, <strong>le</strong>s particu<strong>le</strong>s non interceptées sont constituées d’alumine, <strong>de</strong> poussières <strong>de</strong> carbone et <strong>de</strong> fluorliées à <strong>de</strong>s molécu<strong>le</strong>s d’eau.Intensité <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> fluoruresAlumineries (kg / t Al)1,51,41,31,21,11,02008 2009 2010 2011Cib<strong>le</strong> 2012 et à long termeAmélioration continue au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s exigences rég<strong>le</strong>mentairesselon <strong>le</strong> type <strong>de</strong> technologie d’é<strong>le</strong>ctrolyse utilisée.Un dépoussiéreur <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> capacitéLa baisse <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> particu<strong>le</strong>s auCentre <strong>de</strong> calcination du coke <strong>de</strong> l’UsineArvida est due à la mise en opérationd’un dépoussiéreur <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> capacitéà la fin <strong>de</strong> 2008. Celui-ci remplace unépurateur doté d’une technologie moinsefficace et permettra <strong>de</strong> faire face à l’apport<strong>de</strong> production prévu lors <strong>de</strong> la mise enopération <strong>de</strong> la phase 1 <strong>de</strong> l’AluminerieArvida, Centre technologique AP60. De2007 à 2010, ces émissions sont passées<strong>de</strong> 642 à 17 tonnes par an, une réduction<strong>de</strong> 97 %.Intensité <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> poussièresAlumineries (kg / t Al)5432102008 2009 2010 2011Cib<strong>le</strong> 2012 et à long termeAmélioration continue au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong>s exigences rég<strong>le</strong>mentairesselon <strong>le</strong> type <strong>de</strong> technologie d’é<strong>le</strong>ctrolyse utilisée.
3.4 Hydrocarbures aromatiquespolycycliques (HAP)La gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s émissions d’HAP résulte<strong>de</strong> la cuisson <strong>de</strong>s ano<strong>de</strong>s lors <strong>de</strong> l’é<strong>le</strong>ctrolyse avecla technologie Sö<strong>de</strong>rberg. L’Usine Shawinigan,notre <strong>de</strong>rnière usine à utiliser cette technologie auQuébec, <strong>de</strong>vra mettre fin à ses activités dans <strong>le</strong>sprochaines années. Avec <strong>le</strong> procédé mo<strong>de</strong>rne àano<strong>de</strong>s précuites, <strong>le</strong>s fours <strong>de</strong> cuisson assurent unbrûlage quasi-comp<strong>le</strong>t <strong>de</strong>s HAP avant l’utilisation<strong>de</strong>s ano<strong>de</strong>s à l’é<strong>le</strong>ctrolyse. Les fumées <strong>de</strong> cuissony sont captées et traitées à plus <strong>de</strong> 99%. Seul <strong>le</strong>chauffage du revêtement <strong>de</strong>s cuves d’é<strong>le</strong>ctrolyse,lors du démarrage, émet encore <strong>de</strong>s HAP dans unemoindre mesure. Les recherches se <strong>pour</strong>suivent <strong>pour</strong>remplacer la pâte responsab<strong>le</strong> <strong>de</strong> ces émissions.Intensité <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> HAPAlumineries (kg / t Al)0,200,150,100,0502008 2009 2010 20113.5 Qualité <strong>de</strong> l’air ambiantDes stations d’échantillonnage mesurent laqualité <strong>de</strong> l’air ambiant autour <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>nos installations du Québec. Les contaminantssous surveillance sont ceux liés à nos opérations :<strong>le</strong>s fluorures gazeux, <strong>le</strong> SO 2, <strong>le</strong>s poussières et,plus récemment, <strong>le</strong>s particu<strong>le</strong>s fines (MP 2,5).Pour l’ensemb<strong>le</strong> <strong>de</strong> ces paramètres, <strong>le</strong>s normes<strong>de</strong> qualité <strong>de</strong> l’air sont respectées dans plus<strong>de</strong> 99 % <strong>de</strong>s cas. Mentionnons par ail<strong>le</strong>urs que,contrairement au fluorure gazeux, nous nesommes pas <strong>le</strong> seul contributeur <strong>pour</strong> <strong>le</strong> SO 2et <strong>le</strong>s poussières (ex. : <strong>le</strong> chauffage au bois génère47,5 % <strong>de</strong>s particu<strong>le</strong>s fines au Québec, <strong>le</strong> transport,17,1 % et <strong>le</strong>s alumineries, 4,6 %). Référence :www.iqa.md<strong>de</strong>p.gouv.qc.ca/contenu/polluants.htm4. Changements climatiquesBien avant la signature du protoco<strong>le</strong> <strong>de</strong> Kyoto,nous avons agi <strong>de</strong> façon proactive en matière <strong>de</strong>lutte contre <strong>le</strong>s changements climatiques. À ceteffet, nous avons signé <strong>de</strong>ux ententes volontaires<strong>de</strong> réduction <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong>serre (GES) avec <strong>le</strong> gouvernement du Québec.L’industrie <strong>de</strong> l’aluminium est la seu<strong>le</strong> à s’êtreengagée publiquement dans cette voie. Ainsi, dans<strong>le</strong> cadre <strong>de</strong> la première entente (2000-2007), nousavons évité l’émission <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 1,3 million <strong>de</strong>tonnes équiva<strong>le</strong>nt CO 2 (t éq. CO 2). Une secon<strong>de</strong>entente volontaire prendra fin en 2012.4.1 Gaz à effet <strong>de</strong> serre (GES)Depuis 1990, <strong>le</strong>s émissions tota<strong>le</strong>s <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong>serre provenant <strong>de</strong> nos installations du Québec ontdiminué <strong>de</strong> 50 %, malgré une hausse <strong>de</strong> production<strong>de</strong> 50 %. Toutefois, nos performances <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnièresannées mettent en lumière l’atteinte <strong>de</strong> nos limitestechnologiques et opérationnel<strong>le</strong>s après <strong>de</strong>sdécennies d’amélioration.Néanmoins, il <strong>de</strong>meure avantageux d’augmenterla production d’aluminium là où une sourced’énergie propre est utilisée. En effet, la moyennemondia<strong>le</strong> estimée <strong>de</strong> l’intensité <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong>salumineries se situe autour <strong>de</strong> 11 * tonnes équiva<strong>le</strong>ntCO 2 par tonne d’aluminium (t éq. CO 2 / t Al) alorsque la moyenne <strong>de</strong> l’intensité d’émission <strong>de</strong> nosinstallations est <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 2,6 t éq. CO 2 / t Al enincluant <strong>le</strong>s émissions associées à la productiond’é<strong>le</strong>ctricité.Émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serreCharge tota<strong>le</strong>(milliers t éq. C0 2 )6 0004 5003 0001 500001990 ** 2008 2009 2010 2011Intensité relativeAlumineries (t éq. C0 2 / t Al)Cib<strong>le</strong> 2012 ***Engagement volontaire (2008-2012): réduction <strong>de</strong>165 000 t éq. CO2 par rapport à la référence 2005-2007Cib<strong>le</strong> à long terme2 t éq. CO 2 / t Al d’ici 2020 avec <strong>le</strong>s changementstechnologiques prévusLégen<strong>de</strong>AlumineriesIncluant <strong>le</strong>s autresinstallations****Intensité relativeAlumineries (t éq. CO 2 / t Al)*Estimation basée sur <strong>le</strong>s données <strong>de</strong> l’entreprise indépendanteCRU, Brooke Hunt, IAI et divers documents publiques. Émissionsdirectes et indirectes-énergie (scope 1 et 2).**Estimée à partir <strong>de</strong> nos données historiques.*** En 2012, nous préparons une nouvel<strong>le</strong> méthodologie <strong>de</strong> suiviconforme à la nouvel<strong>le</strong> rég<strong>le</strong>mentation provincia<strong>le</strong>.****Combustion fixe provenant <strong>de</strong> l’Usine d’alumine Vaudreuil,<strong>de</strong> l’Usine <strong>de</strong> traitement <strong>de</strong> la brasque, <strong>de</strong> l’Usine Dubuc, <strong>de</strong>sInstallations portuaires et services ferroviaires ainsi que <strong>de</strong>sinstallations d’Énergie é<strong>le</strong>ctrique.8642<strong>Rio</strong> <strong>Tinto</strong> <strong>Alcan</strong> › <strong>Rapport</strong> <strong>de</strong> développement <strong>durab<strong>le</strong></strong> 2011 | Québec › Environnement13