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3 et 4 décembre 2008

Télécharger - Institut Francais de la Vigne et du Vin

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Le Grenelle de l’environnement : conséquences <strong>et</strong> mesures pratiquesTravaux réalisés avec le soutien financier du Comité Interprofessionnel des Vins deBordeaux (CIVB), du Conseil Régional d’Aquitaine (CRA), du Fond Européen deDéveloppement en Espace Rural (FEDER)La notion même du mot protection, issue du latin « couvrir en avant », indique l’aspectpréventif de la très grande majorité des traitements pratiqués au vignoble. C<strong>et</strong>te précisionétymologique classe au rang de pléonasme, l’essentiel de nos préconisations faites pour enrayerles développements épidémiques par des « protections préventives » en réponse aux fortespressions épidémiques, telles que celles que nous venons de connaître en 2007 <strong>et</strong> <strong>2008</strong> pourle mildiou.Elle perm<strong>et</strong> surtout de poser l’essentiel du problème quant à c<strong>et</strong>te gestion préventive qui seveut aussi maintenant économe des produits de traitements. Ces deux notions sont a prioriantagonistes <strong>et</strong> ne peuvent s’accorder que sous condition que la prévision météorologique,justifiant d’un traitement préventif, s’est effectivement réalisée. Nous verrons ce qu’il en estaujourd’hui.Ce consensus sur la réduction des intrants phytosanitaires fut d’abord souhaité par les seulsmouvements écologistes. Il fait maintenant l’obj<strong>et</strong> de thèses largement partagées au sein de lasociété. Il est cependant loin d’être total, en raison des problèmes nouveaux qu’il soulève pourla profession dans le contexte économique particulièrement délicat du moment. C<strong>et</strong>teréduction des intrants chimiques est cependant maintenant fixée par les pouvoirs publicscomme l’objectif majeur à atteindre dans les années à venir.Nul ne doute que les conclusions du récent Grenelle de l’environnement <strong>et</strong> le planEcophyto2018 qui en découle, vont profondément modifier le contexte de la production, <strong>et</strong>sans doute à terme la nature des produits viticoles. Le r<strong>et</strong>rait en cours des services officiels dela protection des végétaux du paysage des avertissements agricoles, jusqu’alors assurés auprèsde la profession symbolise la première manifestation de ces changements à l’œuvre. A défautde pouvoir garantir les conditions nécessaires <strong>et</strong> le plus souvent suffisantes d’une parfaitemaîtrise de la production, la participation de l’état au système de production à venir semblevouloir se limiter désormais à la (re)définition des pratiques autorisées <strong>et</strong> au contrôle de leurrespect. Il y a fort à craindre, dans le contexte d’une limitation drastique du nombre desmatières actives disponibles, que ce r<strong>et</strong>rait n’augure des difficultés qui attendent la profession<strong>et</strong> des enjeux autour du thème de la prévision des risques phytosanitaires : il est possible qu’àl’avenir, les millésimes 2007 <strong>et</strong> <strong>2008</strong> attestent de ces difficultés probables, les conditionspratiques de réalisation d’une protection nécessaire s’avèrent parfois limites voire insuffisantespour assurer les paramètres quantitatifs voire qualitatifs de la production.L’enjeu est donc de taille ; d’autant que les modèles utilisés pour prévoir les risques sont pourla plupart basés sur le principe d’adaptation des parasites en leurs milieux naturels. La notionde changement climatique, longtemps controversée mais maintenant admise par lacommunauté scientifique, semble d’ores <strong>et</strong> déjà venir brouiller la donne en ajoutant desperturbations difficilement prévisibles à la lecture <strong>et</strong> l’interprétation de la stabilité des systèmesbiologiques. Face à l’ampleur du défi qui incombe maintenant à la profession seule, où en estonaujourd’hui des travaux conduits par l’IFV sur l’interprétation des risques parasitaires ?LA THÉORIE DE LA VALIDATION OPÉRATIONNELLE8Le processus de modélisation est défini comme un triptyque entre un problème, un modèleconceptuel <strong>et</strong> un modèle numérique (Sargent 1998, Fernandez <strong>2008</strong>) représenté dans la figure1. Un modèle est une abstraction simplifiant la réalité en ignorant de nombreusescaractéristiques du système qu’il représente. Déterminer si un modèle représente correctementla réalité reste une démarche difficile. La validation suppose « qu’une application numériquepossède, dans son domaine d’applicabilité, une correspondance satisfaisante rapportée àl’utilisation du modèle » (Schlesinger 1972, Fernandez <strong>2008</strong>). Les tests de validation pratiquésdans différentes conditions expérimentales définissent le domaine d’applicabilité du modèle.

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