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Ensemble<br />

pour Caluire et Cuire<br />

Caluire, ville à vivre ou ville qui vieillit ?<br />

De 2007 à 2012 pendant que les populations française et lyonnaise<br />

augmentaient de 2,5%, celle de notre bonne vieille ville de Caluire stagnait,<br />

rétrogradant à nouveau cette année dans le classement démographique<br />

de l’agglomération (6ème place). Ce n’est pas une question d’honneur mal<br />

placé qui nous conduit à le déplorer. Mais comment se fait-il qu’une "ville<br />

à vivre" décline dans une agglomération en plein essor démographique ?<br />

La population de Caluire est plus âgée et vieillit plus vite que celle de<br />

l’agglomération. En dix ans les plus de 60 ans sont passés de 23 à 28%<br />

quand le Rhône n’en compte que 20%, et les 15-45 ans sont tombés de<br />

40 à 35%*. La mortalité y est donc plus élevée et la natalité plus faible<br />

qu’ailleurs. L’excédent des naissances sur les décès compense tout juste<br />

le fait que davantage de ménages quittent Caluire qu’il n’en vient.<br />

Mais à qui incombe la responsabilité de ce vieillissement et de ce déclin ?<br />

L’attractivité d’une commune ne doit rien au hasard. Lorsque la majorité<br />

municipale distribue son bilan de cinq années de gestion en forme de<br />

promotion de l’action municipale aux frais du budget de la ville elle<br />

occulte ce déclin. Il nous revient de combler une lacune et de rappeler la<br />

responsabilité de ceux qui, mandat après mandat, ont conduit ou soutenu la<br />

politique locale du logement, essentielle en matière d’attractivité.<br />

Cette politique, qui ne doit rien au Grand-Lyon, a laissé le prix de l’immobilier<br />

s’envoler au point de faire de Caluire le second secteur le plus cher de<br />

l’agglomération. Il ne faut pas s’étonner que des ménages, même aisés,<br />

ayant des charges familiales, en aient été évincés. Plutôt que d’attirer des<br />

familles, Caluire séduit une population de retraités aisés ou d’actifs en fin<br />

d’activité qui vieillit dans des logements de moins en moins occupés. Quant<br />

aux jeunes ménages modestes l’accès au logement locatif ne leur a été<br />

ouvert que de manière limitée du fait du relèvement bien trop lent du taux<br />

de logements sociaux pour approcher le seuil de 20% (loi SRU).<br />

Ceci n’est pas une critique des caluirards. C’est celle d’une politique peu<br />

préoccupée du renouvellement des générations - la vitalité future de la<br />

commune en dépend - qui, de surcroît, a poussé nombre de Caluirards de<br />

souche à partir. L’inversion de tendance sera longue et difficile. Une "ville<br />

à vivre" ne peut rester une ville qui vieillit.<br />

*Sources : INSEE.<br />

Caluire écologie<br />

les Verts<br />

Blanchiment de viandes !<br />

Quel imbroglio ! Cette affaire révèle l’incroyable périple des aliments<br />

généralement achetés dans les grandes surfaces. Comment le<br />

consommateur peut-il s’y retrouver et ne pas être inquiet ? D’abord<br />

le jargon employé par les industriels de cette tromperie : « minerai de<br />

viande ». Un minerai voyageur parti de Roumanie, racheté par deux traders<br />

domiciliés aux Pays-Bas et à Chypre, revendu dans l’Aude à une société qui<br />

ne savait pas lire des codes de minerai avant d’être expédié au Luxembourg<br />

pour y être transformé en lasagnes et finalement revendu dans 16 pays<br />

européens jusqu’à Caluire ! Evidemment les différents magouilleurs de<br />

la chaine rejettent chacun la faute sur l’autre et le « minerai viande »<br />

ressemble fortement à la spéculation financière. La recherche du moindre<br />

coût par les grandes surfaces qui ne signifie pas le moindre prix pour le<br />

consommateur, nous éclaire sur cette affaire : c’est la financiarisation de<br />

l’agro-alimentaire qui a créé la vache-folle.<br />

Crise sanitaire ?<br />

Notre alimentation a évolué à notre insu vers une mondialisation, quelles<br />

garanties vétérinaires pouvons-nous attendre pour ce qu’il y a maintenant<br />

dans notre assiette ?<br />

Côté légumes nous sommes déjà un mauvais élève en matière de<br />

consommation de pesticides puisque nous sommes le 4ème utilisateur<br />

mondial. Côté animal, nos élevages industriels sont aussi de gros<br />

consommateurs d’antibiotiques d’où les alarmes répétées de l’Agence<br />

nationale du médicament vétérinaire car cela pourrait mettre en danger la<br />

santé de l’homme en renforçant sa résistance aux traitements médicaux :<br />

entre 1999 et 2009, les quantités d’antibiotiques vendus ont baissé de 19,3<br />

%, mais l’exposition des animaux aux antibiotiques a progressé de 12,6% !<br />

Tout cela démontre qu’il faut, dans la grande distribution, un affichage<br />

total du parcours du produit, le consommateur agira alors en conséquence.<br />

Qu’en est-il de la cuisine municipale qui fournit en repas, écoles et<br />

personnes âgées ?<br />

Nous, nous avons toujours été pour les circuits courts qui privilégient la<br />

responsabilisation de toute la chaîne : l’agriculture bio protège de telles dérives<br />

car les aliments certifiés sont contrôlés régulièrement en matière d’origine et<br />

de traçabilité. Souvenons-nous du film « Nos enfants nous accuseront », ce qui<br />

est possible à Barjac dans le Gard ne le serait pas à Caluire ?<br />

A nous de choisir mais soyons très vigilants.<br />

Pierre FERRARO, Christine AIRIAU, André MOUROT, Martine FERRAIS, Bruno MARGAIN, Elisabeth<br />

BERLINGERIE, Bernard DIEDERICHS. Ensemblecc@hotmail.fr<br />

Étienne BOURSEY, Marie-José BAJARD - www.caluire-ecologie.com<br />

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