Jean-Marie 2

(Vectran ou équivalent) ne sont pas taxés car
cette partie du gréement peut être facilement
fabriquée de manière très artisanale par chaque
propriétaire de petits bateaux (30/35').
Les Code 0, les Spis
C'est, je dirais, de l'histoire ancienne, disons des
années 2007. Aujourd'hui, l'engouement pour
les Code 0 est très moyen car cette voile reste
d'un prix élevé pour une utilisation relativement
aléatoire. Certes en offshore, l'équipage peut
être amené à hisser le Code 0 mais en parcours
"banane" son utilisation reste très épisodique.
Le Code 0, c'est un peu l'art pour les voiliers de
rendre des voiles indispensables.
Un débat sur l'augmentation du nombre de spis
à bord (passer de 3 à 4) s'est aussi engagé lors
du Congrès de Paris. Trois spis à bord suffisent
largement en inshore mais on peut admettre
que c'est un peu juste en offshore. Ecrire une
loi générale (règle IRC) n'est sûrement pas une
bonne solution, car une telle décision augmenterait
les dépenses de fonctionnement. Précisons
que la limitation à trois du nombre de spis n'est
pas une règle intangible. Elle peut être amendée
par un organisateur de course souhaitant autoriser
quatre spinnakers à bord (règle 21.6.1 (b)).
Mesures des voiles
(GV et voile d'avant)
et calculs des surfaces
Les méthodologies de mesure des grand-voiles
et voiles d'avant sont sensiblement équivalentes,
à savoir des mesures de largeur entre la
chute et le guindant, afin d'apprécier les ronds
de chute. Le législateur cherche à chiffrer les
surfaces excédentaires au triangle de base de
chaque voile afin de calculer la surface de la
voile réelle.
En fait cette méthodologie est étroitement
associée à la tendance des fabricants de voiles
pour grappiller les bouts de m² supplémentaires
dans les ronds de chute des grand-voiles et des
focs. Surtout avec les focs à 120% qui sont très
"Up to date".
Intervient ensuite la technique de mesure et
notamment celle qui consiste à traiter ce que
les voiliers nomment le "négatif" des chutes.
Là encore, les voiliers cherchent à exploiter à
fond la Règle IRC : ce qui conduit le législateur
à fixer des limites, c'est-à-dire des minima, qui
encadrent l'exploitation de la Règle.
Mais en voulant trop réglementer, la règle
arrive à pénaliser les focs à fort recouvrement...
(anciens plans de voilure IOR) car le dessin
de ces voiles dont les recouvrements atteignent
140 ou 150% impose obligatoirement
beaucoup de négatif dans la chute. Il est donc
apparu nécessaire de prendre cette particularité
en compte sans pour cela ouvrir un nouveau
boulevard à l'exploitation de la Règle. En 2012,
le calcul des surfaces des voiles sera donc
réalisé à partir des mesures réelles, donc en
prenant en compte le négatif. Cela concerne en
particulier les grand-voiles sur enrouleur et les
focs à recouvrement important.
Ph : © Rolex Fastnet Race - Rolex/Carlo Borlenghi.
Ran, double vainqueur toutes classes de la Rolex Fastnet est équipé d’un gréement dormant en composite.
IRC ■ Règle 59