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VOYAGE
PHOTOS : SERVICE DE PRESSE
Kiosque
UN HÔTEL
insolite qui
invite à une
déambulation
HORS DU
TEMPS
l’artiste associe des migrants dans le pavillon
danois ; et le Studio Venezia de Xavier Veilhan
au pavillon français, projet évolutif autour
d’un voyage sonore.
Dans ce circuit contemporain qui parcourt
le quartier historique, l’Hotel Papadopoli,
demeure insolite décorée dans le style italien
du XVIII e siècle, invite à l’aventure et à une
déambulation hors du temps. Pastels et couleurs
chaudes, lustres vénitiens, matériaux
nobles, décor précieux d’œuvres d’art, le lieu
affiche un charme discret. Son histoire est
celle, à l’origine, d’un grand amour, celui du
comte Spiridione Papadopoli, riche homme
d’affaires, et de Teresa Mosconi qu’il va épouser.
Le comte avait acheté l’emplacement d’un
ancien couvent de sœurs franciscaines démoli
en 1830, pour y créer un parc d’été original.
Quatre ans plus tard, l’architecte et peintre
Francesco Bagnara, connu comme chef décorateur
du Théâtre de la Fenice, y compose un
jardin romantique. En 1873, à la demande de
la famille Papadopoli, l’architecte français
Marc Guignon redessine le site qui, dès lors,
devient une attraction unique remplie de
plantes et d’animaux exotiques, rendez-vous
prisé entre gens de bonne société. Chaque été,
le comte et son épouse y organisent des fêtes
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Entièrement rénové, l’Hotel
Papadopoli allie tradition et modernité. Toutes
les chambres sont décorées sur le thème
de Venise : Orient-Express, carnaval, Casanova,
Marco Polo… Dépaysement assuré.
extravagantes où se pressent les aristocrates.
L’ Hotel Papadopoli, lui, voit le jour en 1954.
Edifié par l’architecte Favaretto Fisca, il ouvre
ses portes sous le nom de Park Hotel. En 1970,
le célèbre paysagiste florentin Pietro Porcinai
y ajoute un jardin d’hiver riche de trente-six
espèces de plantes tropicales. Une manière
de rendre hommage aux Papadopoli tout en
établissant un dialogue harmonieux entre
l’intérieur et l’extérieur. Récemment restauré,
l’hôtel a adopté le nom du comte Papadopoli,
comme pour mieux renouer avec son passé.
Fou de Venise, l’auteur de bande dessinée
Hugo Pratt aimait y flâner. C’était l’un de ses
ports d’attache préférés, lui rappelant son
enfance vénitienne. Il recevait ses amis au bar
où, désormais, sur les traces de Corto Maltese,
on peut savourer un cocktail portant le nom
du célèbre marin. Dans son album Fable de
Venise, le dessinateur avait fait de la cité des
Doges le théâtre des aventures de son héros,
en profitant pour faire revivre ces lieux qui
l’avaient tant fasciné petit. F
CAROLE SCHMITZ
GUIDE
PRATIQUE
➸ Y aller. A 1 h 35 de Paris,
plusieurs vols quotidiens
avec Air France (air france.fr)
et Alitalia (alitalia.com),
à partir de 210 €.
➸ Y séjourner. Hotel
Papadopoli Venezia MGallery
by Sofitel, 4 étoiles situé au cœur
du quartier de Santa Croce.
A partir de 240 € pour une
chambre, 690 € pour une
suite avec vue sur le canal
Tolentini (sofitel.com).
➸ Y manger. InParadiso,
à deux pas des pavillons de la
Biennale, avec terrasse sur
la mer. L’endroit est chaleureux,
les cocktails, le risotto et la pasta
excellents (inparadiso.net).