張騫 Zhang Qian. The Secret Envoy of Han Emperor Wu in Search of the Arsi (Yuezhi) and the Fall of the Græco-Bactrian Kingdom. (Annotated Compilation of Eastern and Western Sources)

de productions, pour revenir dans les déserts de la Tartarie faire la guerre aux Hioung-nou.
Tchang-kian, fort mécontent du mauvais succès de sa négociation, et ayant encore perdu
une année chez les Youeï-chi … il prit sa route à travers les montagnes du Tibet: mais cela
ne lui servit de rien; les Hioung-nou, dont les courses s’étendoient jusque là, le prirent encore
une fois, et le retinrent assez long-temps. Il parvint enfin à s’échapper, à la faveur des
troubles qui suivirent la mort du Tchhen-iu régnant, et revint en Chine après treize ans
d’absence, accompagné d’un seul de ses collègues, le reste de l’ambassade.
Leaving aside a few minor flaws in this rendering of the story as told in Shiji 123,
RÉMUSAT does not give his readers any idea about the absolute chronology of Zhang
Qian’s historic mission. To do so, he would have had to state the name of the Xiongnu
chanyu 單 于 (emperor) who had died when Zhang Qian finally escaped in the company
of that chanyu’s son and crown prince. To find out, RÉMUSAT would have had to
read Shiji 110. We do not know whether he did. From this early translation, it is impossible
to know in what year Zhang Qian arrived at the Oxus River.
One year later, 1826: 57, KLAPROTH told the story this way:
La nation de Yue tchi habitait alors entre l’extrémité occidentale de la province de Chen
si, les Montagnes célestes et le Kuen lun, c’est-à-dire dans le pays que nous appelons à
présent le Tangout, où elle avait formé un royaume puissant. En 165, les Hioung nous l’attaquèrent,
la chassèrent à l’occident, ou elle se fixa en Transoxiane.
L’empereur Wou ti rechercha l’alliance des Yue tchi, parcequ’il espérait qu’ils se réuniraient
avec lui contre les Hioung nou. Le Tchhen yu ayant pénétré ce dessein chercha tous
les moyens pour le faire échouer.
Tchang khian s’était offert à l’empereur pour entreprendre le voyage en Transoxiane, et
il avait demandé à être accompagné d’environ cent hommes; mais, en passant par le pays
des Hioung nou, il fut arrêté avec sa suite et retenu prisonnier pendant dix ans; au bout de
ce temps il trouva l’occasion de s’évader, et marcha du côté de l’ouest. Il trouva les Yue tchi
dans leur nouveau pays. L’envoyé chinois y séjourna pendant plus d’un an, au bout duquel,
repassant chez les Hioung nou, il fut fait de nouveau prisonnier; mais il s’échappa, et revint
en Chine après treize ans d’absence.
In the margin of his text, next to the line Tchang khian s’était…, KLAPROTH gives
“126 av. J.-C.” This way it is left to the imagination of the reader whether this absolute
year applies to the departure from Chang’an, the arrival at the Oxus, or the return to
China of Zhang Qian. A few pages later KLAPROTH adds:
Le voyage que le général chinois Tchang khian entreprit, en 126 avant notre ère, dans
les pays occidentaux, avait pour but de susciter des ennemis aux Hioung nou.
From this sentence, readers were led to believe that the year stated was that of the
departure of Zhang Qian. We may note here that we have to combine the texts of the
two translators to get close to what is actually said in Shiji 123. And it is interesting to
see that from now on Zhang Qian will always be a general in this story — as if he had
been undertaking a military mission. In reality, this secret mission was purely
political. Zhang Qian was only made a general a few years after his return to China as
a reward for his merits as an ambassador.
In 1836: 37-38, RÉMUSAT writes in a foot note to his splendid translation, published
posthumously, of the Foguoji 佛 國 記 , or “Memoirs of the Buddhist Kingdoms,” by the
Chinese Buddhist monk and pilgrim to India in the years 399–414, Fa Xian 法 顯 ,
edited by KLAPROTH, who also died before the final publication:
Tchang khian, que DEGUIGNES, par erreur, a nommé Tchang kiao, est un général chinois
qui, sous le règne de Wou ti de la dynastie des Han, l’an 122 avant J. C., fit la première expédition
mémorable dans l’Asie centrale. On l’avait envoyé en ambassade chez les Yue ti,
mais il avait été retenu par les Hioung nou, et gardé dix ans chez ces peuples. Il s’y était
même marié et avait eu des enfants. Durant ce séjour, il avait acquis une connaissance
étendue des contrées situées à l’occident de la Chine. Il finit par s’échapper et s’enfuit à
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