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SPONSORING.fr
le magazine officiel du marketing sportif
Covid-19, le monde d’après
Vers un
sponsoring
plus engagé
AMAZON
ADVENS
VEOLIA
EXCLUSIF
James Blateau :
« La solidarité
ne s’oppose pas
au business »
MARKETING
Nouvelle saison,
nouveaux noms,
nouvelles identités
HORS-SÉRIE
N°19
ÉTÉ 2020
ÉDITO
© Icon Sport
The show will go on
Le Covid-19 a puni sévèrement le fan cathodique, le
pratiquant adepte ou ponctuel, le religieux qui aime
vivre sa passion dans les stades, dans les salles
ou celui qui pratique en outdoor. Et
comme le fan est l’épicentre de l’économie
du sport, le bilan est brutal : tous les
stakeholders du sport et du sport business
en France sont impactés. L’écosystème du
sport est en réanimation en France et partout
dans le monde. Les dépenses sont gelées,
les projections anéanties. Et le chiffon
rouge d’une potentielle rechute sanitaire
rappelle que le pire n’est jamais certain.
Pourtant, ne nous trompons pas d’ennemi.
C’est la peur, cette réaction de l’humain qui
déteste le changement, qu’il faut combattre.
Car c’est la peur qui amène à de mauvaises décisions.
Dominons cette peur pour réinventer le sport business.
Saisissons l’occasion historique que nous impose cette
crise pour penser autrement. Interrogeons-nous vraiment,
individuellement et collectivement, sur des notions aussi
simples que l’intérêt général, la mixité de sexe ou de
culture, la pertinence des modèles que nous n’avons pas
remis en cause depuis si longtemps… trop
longtemps.
Le sport et l’économie marchent ensemble,
comme le corps et l’esprit. Marchons sans
peur vers cette quête d’harmonie que les
événements nous invitent à embrasser. Le
sport peut tout changer. C’est une religion
rassembleuse, universelle, sans frontière, ni
sexe, ni couleur de peau. En tant qu’animateurs
et agents économiques de ce mouvement,
nous avons l’opportunité, autant que la
responsabilité, de le rendre meilleur.
Croyez au sport, soyez acteur, the show will go on ! *
Bruno Lalande
Président de Sponsoring.fr
* « Le spectacle va continuer ! »
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
3
Réservé aux Membres
TEL +377 93 30 32 27
SERVICE INTER-MEMBRES
Renseignements touristiques
Conférences et Voyages
Revue officielle de l’ACM
• 22-25 octobre 2020
• 18-24 janvier 2021
89 e RALLYE MONTE-CARLO
• 27 janvier - 3 février 2021
24 e RALLYE MONTE-CARLO HISTORIQUE
• 23-25 avril 2021
12 e GRAND PRIX DE MONACO HISTORIQUE
• 8 mai 2021
4 e E-PRIX MONACO
• 20-23 mai 2021 *
78 e GRAND PRIX DE MONACO
• 20-24 octobre 2021 **
23, Boulevard Albert I er - 98000 MONACO
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T. +377 97 70 45 35
laboutique@acm.mc
www.monaco-grandprix.com
ÉTÉ 2020
SOMMAIRE
29
34
18
A U T O M O B I L E C L U B D E M O N A C O
SPONSORING.fr
le magazine officiel du marketing sportif
RESTAURANT • BAR PRIVÉ
LE CLUB
CALENDRIER 2020-21
DES ÉPREUVES
5 e E-RALLYE MONTE-CARLO
21 e RALLYE MONTE-CARLO ZENN
6 e E-RALLYE MONTE-CARLO
22 e RALLYE MONTE-CARLO ZENN
* Date provisoire et soumise à l’approbation du calendrier FIA
* * Date à confirmer
HORS-SÉRIE NUMÉRO 19 / ÉTÉ 2020
SPONSORING.fr le magazine officiel du marketing sportif
Covid-19, le monde d’après
Vers un
sponsoring
plus engagé
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ADVENS
VEOLIA
EXCLUSIF
James Blateau :
« La solidarité
ne s’oppose pas
au business »
MARKETING
Nouvelle saison,
nouveaux noms,
nouvelles identités
HORS-SÉRIE
N°19
SOMMAIRE #19
Hors-série - Été 2020
chiffres
06. Mbappé
Sportif le plus cité dans la presse
0 9 . McCourt
vend ses parts du Longines Global Champion Tour
10. les commissions du CIO se féminisent
impacts covid-19
12. avec le covid-19
les dépenses en marketing sportif s’effondrent
15. comment les villes hôtes
jugent l’impact de l’épidémie sur l’accueil
des événements sportifs
16. 6 800 € :
la perte moyenne estimée des clubs amateurs
17. le running
a gagné de nouveaux adeptes avec le confinement
18. le trocadéro
comme personne ne le verra cet été
sponsoring plus engagéi
20. Vers un sponsoring plus engagé
22. amazon
dédie le naming de la nouvelle arena de Seattle à...
l’environnement !
4
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
24. le naming du camp nou
utilisé pour la recherche contre le coronavirus
25. veolia et l’OL
travaillent de concert en faveur de l’environnement
26. advens
se met en retrait par solidarité
marketingi
28. Tout nouveau, tout beau...
ou presque
29. Nouvelle saison,
nouveaux noms, nouvelles identités
30. en crise,
Bordeaux bouscule les esprits
31. reims change d’image
32. quand francis Cabrel
dévoile le nouveau logo du SU Agen
34. James Blateau
« La solidarité ne s’oppose pas au business »
38. entretien
James Blateau : La FFGym lance un plan de relance
d’un million d’euros
retour suri
52. L’impact économique
de la Coupe du monde féminine de football 2019 décrypté
nostalgie
54. Anderlecht perd BNP Paribas Fortis
son sponsor de toujours
56. Michael Jordan, une légende vivante
portfolioi
58. 2019-2020, une saison masquée
Spécial Covid-19
Temps additionnel
65. Livres
66. bons plans
44
MAnagementi
44. Corinne Gensollen :
« Je suis profondément convaincue que l’intelligence
collective est supérieure à l’initiative personnelle »
47. Nominations sport business
48. comment anticiper au mieux
l’après-carrière des sportifs de haut niveau ?
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Le magazine officiel du mark etin g sportif
Publication fondée par
Bruno Lalande
David Tomaszek
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Rédacteur en chef
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Ont collaboré à ce numéro : Emmanuel Frattali, David Tomaszek, Bruno Lalande, Pierre Lazare, Floriane Cantoro, ainsi que les équipes de Bloch consulting.
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Chiffres
Mbappé
sportif le plus
cité dans la
presse
Kylian Mbappé devance
le Brésilien Neymar et le
sélectionneur de l’équipe
de France Didier Deschamps
dans le classement des
personnalités dont le nom a été
le plus utilisé dans les médias
nationaux en 2019.
6
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
© Dave Winter/Icon Sport
Le PSG monopolise les premières
places du classement des personnalités
sportives les plus citées
dans la presse en 2019. Selon
le baromètre de Press'edd,
Kylian Mbappé a été, comme en 2018,
le sportif le plus représenté dans les
médias français, devant son coéquipier
Neymar et Didier Deschamps. Thomas
Tuchel, le coach du Paris Saint-Germain,
grimpe de 36 places en un an
dans ce classement, pour se positionner
au quatrième rang juste devant
Lionel Messi. Dans ce palmarès largement
dominé par les footballeurs et
les hommes en général (seules 17,9 %
des 1.000 personnalités les plus médiatisées
sont des femmes, dont 9% sont
des sportives, ndlr), seuls les champions
de tennis Roger Federer (6 e ),
Novak Djokovic (7 e ) et Rafael Nadal
(8 e ) se hissent dans le Top 10. À noter
enfin, et ce malgré une année de Mondial
féminin, l’absence dans le Top 50
des joueuses de l’équipe de France.
Capitaine des Bleues, Amandine
Henry, première joueuse à apparaître
dans le classement, n’arrive qu'à la 150 e
position. Corinne Diacre est 74 e . Ce
classement de 1000 personnalités, établi
sur la base d’un échantillon de 3.000
titres de la presse française (papier et
web) montre que 44 % des noms cités
sont des sportifs. Si Emmanuel Macron,
Donald Trump et Edouard Philippe figurent
en tête, juste devant Mbappé
(4 e ) et Neymar (5 e ), d’autres footballeurs
se glissent dans le Top 50 comme Cristiano
Ronaldo (26 e ), Zinedine Zidane
(27 e ). Julian Alaphilippe (26 e ) et Jacques
Brunel (49 e ) sont les premières personnalités
de leur discipline respective. n
Rang
LE TOP 10
Place
dans
les 1000
Personnalité Nationalité Évolution
EN BREF
9 %
de sportives
1 4 e Kylian Mbappé
50 478 citations
2 5 e Neymar
48 769 citations
3 15 e Didier Deschamps
30 167 citations
4 16 e Thomas Tuchel
8 477 citations
=
+ 1 place
- 11 places
+ 36 places
7 %
des citations
5 18 e Lionel Messi
25 962 citations
6 20 e Roger Federer
24 562 citations
+ 1 place
+ 14 places
47 %
de personnalités
françaises
7 22 e Novak Djokovic
24 032 citations
+ 20 places
8 23 e Rafael Nadal
23 813 citations
+ 10 places
+ FORTE HAUSSE *
t+ FORTE CHUTE *
9 26 e Cristiano Ronaldo
23 390 citations
- 14 places
117
t
e
André Villas Boas
959 e
Caroline Wozniacki
10 27 e Zinedine Zidane
22 044 citations
- 5 places
+ 1 289 places
- 655 places
* En nombre de places gagnées ou perdues par rapport à 2018
LE TOP 5
DES SPORTS LES
PLUS REPRÉSENTÉS
Football
48 %
Tennis
14 %
Cyclisme
12 %
Rugby
9 %
Sports mécaniques
7 %
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
7
Chiffres
4,58
Champion de France pour la 3 e année consécutive,
le Paris SG décroche aussi le titre «du
club le plus recherché sur la toile cette saison»
selon une étude menée par SEMrush.
© onot / Shutterstock
© Bellenger - IS - FFB
Selon l’agence marketing SEMRush,
le président lyonnais Jean-Michel
Aulas et son entraîneur Rudy Garcia
pointent en tête de leur catégorie.
LE TOP 20
LES PRÉSIDENTS DE LIGUE 1 - SAISON 2019-2020
Volume moyen de recherches mensuelles
sur Google.fr (août 2019 - avril 2020)
Jean-Michel Aulas
Saïd Chabane
Jacques-Henri Eyraud
Nasser Al-Khelaifi
Waldemar Kita
Olivier Sadran
Roland Romeyer
Olivier Letang
Marc Keller
Rani Assaf
Laurent Nicollin
Gauthier Ganaye
Frédéric Longuepée
Gérard Lopez
Dmitri Rybolovlev
Jean-Pierre Caillot
Bernard Joannin
Bernard Caïazzo
Bernard Serin
Olivier Delcourt
Denis Le Saint
4 322
3 622
2 887
2 032
1 602
1 589
1 573
1 213
1 208
994
974
723
723
700
581
491
441
439
5 000
20 822
14 076
Ce spécialiste du référencement a comptabilisé
les clics effectués sur Google en France
entre août 2019 et avril 2020.
Le club de la capitale arrive
largement en tête des
recherches avec 4,58 millions
de recherches mensuelles en
moyenne durant cette période.
Dauphin des Parisiens sur les pelouses, l’Olympique
de Marseille l’est également sur le web
avec 3.383.333 recherches. Le podium est
complété par Saint-Etienne (1.660.333).
L’Olympique Lyonnais arrive en 4 e position
avec 1.574.778 recherches. Dernier de
Ligue 1, Toulouse est aussi dans ce classement
avec moins de 8.000 recherches (7.267) !
Le Brésilien Neymar, lui, arrive
en tête des requêtes pour
les joueurs avec 1.938.800
interactions en moyenne.
Il devance largement son
partenaire de l’attaque
parisienne Kylian Mbappé
(694.600).
Le PSG parvient à placer 4 joueurs aux quatre
premières places puisque Mauro Icardi
(248.220) et Edinson Cavani (201.200)
complètent ce carré d’as de recherches.
Quatre joueurs du PSG, quatre attaquants et
quatre joueurs concernés régulièrement par
des rumeurs de transfert.
SEMrush a également ciblé les dirigeants de
la L1.
Jean-Michel Aulas est le
premier d’entre eux (20.822
recherches de moyenne).
Il devance Saïd Chabane, le boss du SCO d’Angers
(14.076), lequel a émergé dans l’actualité
en étant mis en cause dans une affaire
d’agression sexuelle en février. Jacques-Henri
Eyraud (Marseille) et Nasser Al-Khelaïfi
(PSG) suivent avec respectivement 5.000 et
4.322 recherches.
8
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
Très impliqué dans les sports équestres, l'horloger Longines donne son nom au circuit-phare : le «Longines Global Champions Tour».
D.R.
McCourt vend ses
parts du Longines Global
Champions Tour
d’affaires américain
Frank McCourt, également
propriétaire de l’Olympique
de Marseille, a cédé 50%
L'homme
de ses parts du Global
Champions Tour et de la Global
Champions League d’équitation
(l’autre moitié appartient au Néerlandais
Jan Tops, champion olympique
par équipes en 1992, ndlr), à Tennor
Group, fonds d’investissement avec
lequel il était en procès.
Un accord à l'amiable a finalement
été trouvé. Les deux parties «sont
50 %
parvenues à un accord à l’amiable
pour le rachat des parts de McCourt
dans le Longines Global Champions
Tour (LGCT) et sa Ligue (GCL)», est-il
écrit dans le communiqué commun.
Tennor appartient à l’Allemand Lars
Windhorst, un financier également
investi dans le football, puisqu’il est
par ailleurs le principal actionnaire
du Hertha Berlin, club de Bundesliga.
Avant le procès, le prix était fixé à
169 M€. Fin avril, un jugement de
la chambre de commerce d’Amsterdam
avait condamné Windhorst
à payer 30 M€ à McCourt pour
s’être rétracté de son engagement
à racheter les parts de l’Américain
dans cette prestigieuse série de
concours hippiques sponsorisée
par l’horloger Longines. n
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
9
Chiffres
© Icon Sport
Zhang Hong, médaillée d’or sur 1 000 m aux Jeux de Sotchi en 2014, a été nommée présidente de la commission de coordination du mouvement
olympique nouvellement créée pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver de Gangwon.
Les commissions
du CIO
se féminisent
2
En début d’année, le Comité national olympique
et sportif français (CNOSF) a lancé le
programme «Dirigeantes» afin d’encourager
et aider les femmes à s’engager dans les
instances sportives.
La proportion de femmes
membres des 30 commissions
du Comité international olympique
(CIO) atteint un niveau
record : 47,7 % (contre
45,4 % en 2019).
La composition des commissions du
CIO pour 2020, comprend la nomination
de deux nouvelles présidentes.
La Thaïlandaise Khunying Patama
Leeswadtrakul a été nommée présidente
de la commission de la culture et
du patrimoine olympique, et la Chinoise
Zhang Hong, sera la présidente de la
commission de coordination du mouvement
olympique nouvellement créée
pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse
d’hiver de Gangwon 2024. Les
premiers Jeux de la Jeunesse d’hiver
en Asie. Zhang Hong est également
membre de la commission de l’entourage
des athlètes et a été membre de
la commission d’évaluation des Jeux
d’hiver 2026.
Cela porte le nombre total de commissions
présidées par des femmes à 11
sur 30, soit 36,7 %. Depuis 2013,
la participation des femmes dans les
commissions a plus que doublé (elles
représentaient 20 % en 2013). n
«Ce programme a été lancé pour que, demain,
la problématique du sport féminin n’en soit plus
une, expliquait Denis Masseglia, président du
CNOSF lors de la conférence de lancement.
Que l’on puisse traiter simplement du sport
sans parler de problèmes de genre. Il faut
permettre une forme d’incitation. Pour oser, il
faut un groupe où les gens s’entraident et se
décomplexifient, se disent que c’est possible.»
Avec seulement deux
femmes à la tête des
fédérations olympiques
(Isabelle Lamour à la tête de celle d’escrime
et Nathalie Péchalat pour les sports de
glace), la problématique des femmes
dirigeantes est criante.
10
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Impacts Covid-19
Avec le
Covid-19,
les dépenses en
marketing sportif
s’effondrent
Alors que le sport reprend très doucement ses
droits en fonction de la situation sanitaire des
pays, la pandémie de Covid-19 met l’ensemble
des secteurs économiques sous tension. 2020,
année paire avec les Jeux olympiques d’été au
programme et l’Euro de football, devait être un
grand cru. Mais la crise sanitaire fait chuter le
marché du marketing sportif.
© Icon Sport
De combien le marché vat-il
plonger cette année ?
L’agence de marketing
sportif Two Circles s’est
penchée sur la question.
Selon son étude, les dépenses mondiales
en sponsoring dans le sport
professionnel (hors activations) devraient
baisser de 37 % en 2020,
passant de 46,1 Md$ en 2019 à
28,9 Md$ cette année !
Face à l’arrêt des compétitions et l’incertitude
des mois à venir – même la
tenue des Jeux olympiques en 2021
à Tokyo n’est pas une certitude -, les
annonceurs s’interrogent sur leurs
investissements marketing. Alors
que Tokyo 2020, version été 2020,
a battu des records de partenariats,
près des deux tiers (65% selon un
sondage de la chaîne japonaise de
télévision publique NHK) des partenaires
ne sont pas certains de
maintenir leurs engagements. Ils se
disent inquiets des conséquences
pour leurs opérations promotionnelles
durant les Jeux, face au risque
de propagation du Covid-19 et de la
LES SPONSORS
REDOUTENT AUSSI UNE
ANNULATION PURE ET
SIMPLE DES JEUX DE
TOKYO.
montée des coûts pour les organisateurs.
Les sponsors redoutent aussi
une annulation pure et simple des
Jeux de Tokyo, les organisateurs
ayant souligné que 2021 était la «dernière
option» pour les tenir. Plus des
deux tiers des répondants au sondage
de la NHK (68%) ont souligné
que la crise sanitaire avait aussi affecté
leur propre situation financière.
Beaucoup d’entre eux ont également
expliqué qu’ils n’avaient pas encore
pris leur décision parce que la renégociation
de leurs contrats avec les
organisateurs n’a pas encore commencé.
De nombreuses grandes entreprises
nippones sont partenaires
de Tokyo 2020 et comptaient mettre
348 milliards de yens sur la table
(près de 3 Md€), soit près de la
moitié des recettes attendues de
l’événement. Toyota, Panasonic et
Bridgestone, partenaires mondiaux
du CIO sur plusieurs olympiades, ne
sont pas concernés.
DES MILLIARDS DE
DOLLARS DE PRESTATIONS
À COMPENSER
Faut-il stopper tout investissement,
demander des compensations ? En
avril, en raison de l’arrêt des compétitions
sportives et du divertissement
provoqué par la pandémie aux États-
Unis, la société d’études marketing
IEG (filiale de Bruin Sports Capital)
avait calculé qu’environ 10 Md$ de
valeur de parrainage devraient être
compensés. Décrivant l’épidémie
du Covid-19 comme le «défi le plus
sérieux auquel l’industrie du parrainage
ait été confrontée», IEG estimait
que la suspension des compétitions
sportives et de l’industrie
du spectacle en général a perturbé
12
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
La France pas
épargnée
La Formule 1 n'est pas épargnée par la pandémie de Covid-19. Le chiffre d'affaires
des activités liées à la compétition reine du sport automobile s'est effondré en raison
de la suspension du championnat du monde. Pour le premier trimestre, Liberty Media,
propriétaire de la F1, voit ses revenus chuter de 246 millions de dollars en 2019 à
39 millions de dollars sur la même période (-84%) !
Les entreprises françaises de
la filière économique du sport
s’attendaient à une perte de
chiffre d’affaires de plus
de 3 milliards d’euros au
1 er semestre 2020, soit 36 %
en moins par rapport à 2019, à
cause de la crise sanitaire, selon
une étude de l’Union sport et cycle.
L’organisation, qui a mené son étude
auprès de 900 entreprises,
estimait au début du confinement
que la crise aurait un «impact
inévitable pour le mouvement
sportif»: 60% des entreprises
qui soutiennent un club sportif,
notamment via le sponsoring,
«nous indiquent qu’elles ne seront
probablement pas en capacité de
maintenir ce soutien à la rentrée,
27% continueront mais déclarent
vouloir diminuer leur soutien»
et «seules 14% vont continuer
normalement».
Dépenses mondiales de parrainages sportifs
(hors activation)
Source : Two Circles
44,3 Md$ 46,1 Md$
120.000 accords de parrainage
de plus de 5.000 marques
aux États-Unis. Près de 20.000 titulaires
de droits sportifs et de divertissement
ont annulé ou reporté des
événements. Le rapport mettait en
évidence un certain nombre de domaines
de préoccupation pour les
décideurs. Dans quelles conditions
28,9 Md$
2018 2019 2020 (projection)
les spectateurs assisteront aux
événements ? Quelle sera la durée
de l’interruption ? La hauteur des
pertes de revenus et des coupes
budgétaires ? Comment résoudre
les conflits de programmation à
l’heure de la reprise ? Et enfin, combien
d’emplois seront détruits dans
l’industrie du divertissement ?
La situation est inédite. « Il n’y a
tout simplement pas de solution
contractuelle standard pour résoudre
cette problématique », signale
Peter Laatz, directeur général
mondial d’IEG. « Certains
sponsors auront des options de
sortie propres et peuvent obtenir
des dédommagements, tandis que
d’autres contrats sont plus abstraits
sur les conséquences de cette situation.
»
Les sponsors et les détenteurs de
droits ne s’entendent pas nécessairement
sur la manière dont l’industrie
se rétablira. Selon IEG, 62%
des sponsors sont favorables à une
réévaluation de leurs dépenses,
tandis que 20% souhaitent réduire
leurs engagements, et 15% ne
souhaitent aucun changement. Les
titulaires de droits sont légèrement
plus optimistes quant à la possibilité
de rattraper la valeur perdue du
sponsoring. Cependant, la déconnexion
intervient là où les marques
attendent des dédommagements
pour les contrats non exécutés,
›
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
13
Impacts Covid-19
›
Source : Sporsora / Impact du Covid-19 sur les agences, prestataires et
cabinets d’études membres de Sporsora
tandis que les titulaires de droits
semblent préférer des prolongations.
Pour les titulaires de droits, 64%
pensent qu’ils vont compenser l’absence
d’exposition, mais seulement
45% des sponsors sont d’accord.
Pour les sponsors, 31% attendent
des remboursements au prorata du
temps d’interruption des compétitions,
mais seulement 11% des détenteurs
des droits imaginent ce scénario
comme probable. Un cinquième
pense que les durées des accords
de parrainage seront prolongées,
21% des sponsors étant d’accord.
60
30
0
Prestations impactées
Organisation d'événements
66 %
L’épidémie transformera la façon
dont les futurs partenariats seront
conçus et exécutés pensent les acteurs.
« De manière très contre-intuitive,
cette pause mondiale dans le
sport peut en fait être bénéfique pour
les marques et les détenteurs de
droits à long terme », estime Terence
Burns, vice-président exécutif d’Engine
Shop, qui a collaboré à l’étude.
Selon l’enquête, jusqu’à 79% des
sponsors aborderont leur mix marketing
différemment à l’avenir, tandis
que 60% des titulaires de droits modifieront
leurs propositions commerciales.
COMPAGNIES AÉRIENNES,
AUTOMOBILE, FINANCE,
LES SECTEURS LES
PLUS IMPACTÉS PAR LA
CRISE SONT AUSSI DES
PARTENAIRES IMPORTANTS
Selon la projection de Two Circles,
le secteur des services financiers, le
plus important investisseur en sponsoring
sportif, va voir ses dépenses
dans le sport professionnel baisser
de l’ordre de 45% cette année. Un
autre secteur devrait réduire encore
plus ses investissements. Celui des
compagnies aériennes pourrait diminuer
ses investissements en sponsoring
sportif de l’ordre de 61% ! L’automobile,
particulièrement touchée
par la crise, diminuera ses investissements
de 55% d’ici la fin de l’année.
Pour achever le tableau, le rapport
ajoute que la plupart des nouveaux
accords de parrainage sont suspendus
et que de nombreux accords seront
résiliés en raison de la mise en
Conseil en activation pour les
annonceurs
34 %
1,2
Commercialisation
de droit sponsoring
29 %
oeuvre d’importantes mesures de réduction
des coûts ou de la fermeture
d’entreprises. Pour terminer sur une
lueur d’espoir, Two Circles estime
que le sevrage de sport
pour le public renforcera l’intérêt
du marketing sportif
quand sonnera l’heure du post-Covid
19. Vite, un vaccin ! n
Détenteur des droits de diffusion exclusifs
aux Etats-Unis des Jeux, NBC attendait avec
sérénité la quinzaine olympique de Tokyo. En
décembre 2019, la chaîne américaine avait
annoncé avoir atteint la vente
d’un milliard de dollar
d’espace publicitaire autour
des Jeux de Tokyo. La chaîne ambitionnait
alors de dépasser son record de 1,2 Md$
réalisés lors des JO 2016 à Rio.
Des prévisions
battues en brèche
Au début de l’année 2020, le
coronavirus fait déjà parler de lui. Mais
personne n’imagine alors le tsunami
à venir. L’heure est à la contemplation
de la rapidité (10 jours) avec laquelle
les autorités chinoises construisent
un hôpital de fortune de 1.000 lits à
Wuhan, à l’épicentre de l’épidémie. On
se projette encore sur les événements
à venir. Notamment en sport. Le
cabinet d’études américain WARC
s’attend à une progression de 5%
des investissements (la croissance la
plus forte en une décennie, ndlr) liés
au marketing sportif dans le monde
pour atteindre 48,4 Md$.
Avec l’organisation des Jeux
olympiques d’été à Tokyo en point
d’orgue, mais également l’Euro
2020 de football, WARC estime que
1,95 Md$ seront dépensés par
les partenaires olympiques tels que
Coca-Cola et P&G, soit le double de
l’olympiade précédente à Rio (Brésil).
Mais les JO ne seront pas le seul
événement sportif porteur. Sur les
autres sports, avec la NFL, la NBA
et la MLB, l’Amérique du Nord est
le principal moteur de la croissance
avec 18,8 Md$ investis en
2020 et +4,6% de croissance
annuelle depuis 2011. Le secteur
des services financiers est attendu
comme le principal investisseur dans
le sponsoring sportif aux États-
Unis (5,3 Md$ en 2019), suivi
de l’automobile (2,4 Md$) et du
commerce de détail (1,3 Md$).
Viennent ensuite les marques de
télécommunications (1 Md$),
d’énergie (0,9 Md$), de technologie
(0,7 Md$) et de boissons gazeuses
(0,7 Md$). C’était avant que la
NBA, le 12 mars, annonce suspendre
sa saison, provoquant une réaction en
chaîne sur les autres disciplines.
Pour le marché européen, l’année
s’annonçait radieuse aussi. Le marché
devait croître de 5% à 12,9 Md$.
Près des deux cinquièmes (38%)
des fonds de parrainage européens
allaient se déverser sur les titulaires
de droits de football, avec 10% du
total régional investi par le secteur
des équipementiers sportifs. Suivent
les banques (5%), les paris sportifs
(5%), l’automobile (4%), les
boissons (4%), les logiciels (3%) et
les assurances (3%).
14
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
Comment les villes hôtes
jugent l’impact de l’épidémie
sur l’accueil des
événements sportifs
Une étude menée par
BCW révèle les dégâts
que la crise du Covid-19
provoque dans les
villes hôtes de grands
événements sportifs.
de communication
BCW (Burson Cohn & Wolfe)
a publié les résultats d’une
étude portant sur l’impact du
L'agence
Covid-19 sur les villes accueillant
de grands événements sportifs à
l’échelle internationale. Les principales
conclusions révèlent que la situation actuelle
et la perturbation du marché des
événements sportifs internationaux par
le virus conduiront probablement à des
ajustements stratégiques importants
pour de nombreuses villes engagées
dans l’accueil de grands événements.
L’étude a été réalisée en ligne auprès
d’une centaine de villes hôtes, du 23
au 29 mars. « Nous voulions un premier
Source : BCW
aperçu de la façon dont les principales
villes hôtes perçoivent les perturbations
liées à la crise du Covid-19, afin de pouvoir
conseiller au plus juste nos clients,
y compris les détenteurs de droits et
les organisations hôtes», explique Lars
Haue-Pedersen, directeur général de
BCW Sports Practice. Les réponses,
fournies par les responsables de la
candidature et de l’accueil de l’événement
pour chaque ville, permettent
d’en tirer trois enseignements.
78 % DES HÔTES
S’ATTENDENT À SUBIR DES
PERTES FINANCIÈRES
Sans surprise, la crise impacte les budgets.
En ce qui concerne le budget alloué
à l’accueil d’événements par les
différents niveaux de décisionnaires,
78 % des villes hôtes s’attendent à
subir des pertes financières en 2020
en raison de l’annulation ou du report
d’événements sportifs dans leur ville
ou région, tandis que 43 % des villes
pensent qu’elles subiront une baisse
de budget pour l’accueil d’événements
en 2021, et 17 % après 2021.
Stratégie d'accueil des événements sportifs
0 %
12 %
40 %
62 %
37 %
Plus Comme avant Moins
n Événements internationaux
14 %
n Événements nationaux
23 %
12 %
Ne se prononce pas
Pour l’après Covid-19, la stratégie des
villes hôtes devrait évoluer. Il semble
que se dessine un changement possible
de stratégie des acteurs pour
se recentrer sur les événements nationaux,
au détriment de l’accueil de
futurs événements internationaux.
Ainsi, 37% des villes disent qu’il est
probable qu’elles accueillent moins
d'événements internationaux à l’avenir,
tandis que 12% disent qu’elles vont
probablement accueillir plus d’événements
nationaux en raison de la crise
Covid-19. Illustration avec l’Euro 2020
de football. Alors que l’événement est
reporté à 2021, il se pourrait que Rome
(Italie) et Bilbao (Espagne) renoncent
à accueillir le rendez-vous. Fortement
touchés par l’épidémie, les deux pays
craignent que la crise sanitaire ne se
prolonge et envisageraient de négocier
leur retrait avec l’UEFA.
Troisième enseignement : l’impact sur
les plans d’accueil. Ainsi, 84% des
villes estiment que la situation liée
au Covid-19 aura un fort impact sur
leurs plans d’accueil d’événements
en 2020, mais dans le même temps
58% pensent que l’impact en
2021 ne sera pas si important.
« Les résultats confirment notre intuition
selon laquelle la perturbation
actuelle du marché des événements
internationaux peut avoir de lourdes
conséquences pour les détenteurs de
droits comme les fédérations internationales
et leurs partenaires des villes
hôtes, ajoute Lars Haue-Pedersen. Depuis
un certain temps déjà, les deux
parties étaient habituées à une planification
stable à long terme garantissant
que tout sera en place plusieurs
années à l’avance. Avec le Covid-19,
cette stabilité est remise en question,
et il faudra probablement revoir les
stratégies et mettre en place des mesures
d’urgence.» n
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
15
Impacts Covid-19
6.800 € : la perte
moyenne estimée
des clubs amateurs
Selon une enquête « Agir Pour Le Sport Amateur »
réalisée par Grinta by La Centrale du Sport et le Think
tank Sport et Citoyenneté auprès de 3.100 clubs, les
clubs amateurs ont enregistré une perte moyenne de
6.800 € de trésorerie avec l’arrêt de leurs activités suite
au confinement.
La première rentrée d’argent pour
un club amateur vient des cotisations.
Un club pourra toujours
compter sur ses licenciés à la
rentrée, mais peut-être moins sur
les partenariats privés. La Ligue Méditerranée
de football, qui s’étend de
Nice à Marseille, a mené une enquête
auprès de 169 de ses clubs amateurs
pour mesurer la profondeur du gouffre
financier. «L’impact de la crise sanitaire
sur l’économie conduit déjà de nombreux
sponsors et mécènes à se désengager»,
constatait la ligue régionale
après les premières remontées d’information
de ses clubs.
Lors de son enquête, elle a recensé
386 manifestations impactées
par le confinement au 31 mars. Pour
sa part, l’enquête « Agir Pour Le Sport
Amateur » met en évidence que 56 %
des clubs s'appuient uniquement sur un
engagement bénévole. 46 % ont un
budget de moins de 20.000 €.
Selon Julian Jappert, directeur général
du Think tank Sport et Citoyenneté :
«L’enquête met en évidence les bénéfices
de la pratique sportive en club
sur le parcours de vie des licenciés et
rappelle le rôle fondamental du club
amateur en matière de lien social. Si
les conséquences économiques de la
crise sanitaire sont réelles et que l’incertitude
demeure quant à la reprise
sportive, des solutions sont avancées
pour faire face à cette situation.
En particulier, les licenciés semblent
enclins à renforcer leur engagement
bénévole dès la rentrée sportive. Une
ressource essentielle pour les clubs, sur
laquelle s’appuyer ». Mickaël Bardes,
co-fondateur de Grinta by La Centrale
du Sport, souhaite faire passer à 30%
en 4 ans la part de financement des
Intersport lance
une campagne en
faveur du sport
amateur
Pour aider les clubs amateurs,
Intersport a lancé une campagne
solidaire baptisée «J’aime mon club,
j’aide mon club». Une initiative similaire
à celle lancée par le Comité national
olympique et sportif français (CNOSF).
Sur une plateforme créée pour l’occasion
(jaimejaidemonclub. fr), Intersport
propose aux responsables des clubs
d’enregistrer une collecte de dons et aux
autres de participer à un effort financier
en faveur du club qu’ils ont choisi.
Pour lancer sa plateforme, l’enseigne
de distribution d’articles de sports
s’est associée à Hello Asso. Intersport
accompagne chaque donateur avec une
carte cadeau. Pour un don entre 10€ et
20€, Intersport offre une e-carte cadeau
d’une valeur de 5€. Entre 20€ et 40€
de don, ce sera une e-carte cadeau de
10€ et elle peut monter à en cas de don
supérieur à 40€.
clubs par le secteur privé. Il annonce
une solution numérique pour apporter
une nouvelle brique dans le modèle de
financement des associations sportives.
Seulement 16% des ressources des
clubs proviennent d’investissements du
secteur privé (sponsoring et mécénat).
Un peu plus de la moitié du budget provient
des cotisations (36,8%) et des
subventions (17,6 %). n
Répartition du budget sponsoring
Artisans et commerçants locaux
38 %
Entreprises industrielles
17 %
Enseignes de grande distribution
Bars et restaurants
Agence locale ou régionale (banque, assurance...)
Enseignes nationales de magasins spécialisés
9 %
11 %
12 %
13 %
50 %
du budget sponsoring
vient des artisans,
commerçants, bars et
restaurants locaux
16
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
Le running a gagné
de nouveaux adeptes
avec le confinement
Selon une étude commandée
par l’équipementier Asics,
à l’occasion de la journée
mondiale du running le 3 juin,
les Français ont plébiscité
le running durant le confinement et
comptent maintenir cette pratique
dans la durée.
Cette étude mondiale (14.000 personnes),
menée en France auprès
de 1.000 personnes, démontre l’importance
de la course à pied durant
cette période. 82% des coureurs
affirment que le running
les aide à se changer
les idées, à se sentir mieux
et moins stressés. Plus des
deux tiers des interrogés (69%) expliquent
que «l’activité physique les
aide à faire face mentalement lorsqu’ils
sont confrontés à des situations
difficiles».
Alors que la plupart des sports
étaient interdits ou impossibles à
pratiquer, et que les Français étaient
enfermés chez eux, Asics indique
que les coureurs de tous niveaux,
ont couru « plus souvent et plus longtemps
».
Son application, «Runkeeper», a enregistré
une hausse de 407% de
ses inscriptions en France, et une
hausse de 80% du nombre de personnes
ayant couru au moins une
fois par semaine. 40% des pratiquants
réguliers déclarent
faire plus d’exercice physique
qu’avant le confinement.
Une nouvelle habitude que
la plupart des coureurs interrogés
comptent conserver : 72 % d’entre
eux affirment vouloir continuer à courir
autant après la pandémie, tandis
que plus de sept français sur dix qui
font régulièrement de l’exercice sont
déterminés à accorder un rôle plus
important au sport dans leur vie. n
Sondage pratique du running dans le monde
Inde
61 %
Chine
51 %
Grande-Bretagne
États-Unis
France
40 %
43 %
42 %
Allemagne
34 %
Italie
33 %
Espagne
Australie
Japon
Brésil
Russie
21 %
25 %
24 %
32 %
31 %
36 %
Plus d'un tiers des sondés
déclarent faire plus d'exercice
qu'avant le début de la
pandémie du COVID-19.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
17
Impacts Covid-19
Le Trocadéro comme
personne ne le verra cet été
Avant que la pandémie du Covid-19 ne vienne tout emporter avec elle, la place du
Trocadéro, site emblématique de la capitale, devait se transformer en fan-zone
de fin mai à début septembre. Le site devait se transformer en terrain de sport en
fonction des événements du calendrier : Roland-Garros, Championnats d’Europe
d’athlétisme, Euro de football et Jeux olympiques à Tokyo…
Plutôt que de monter et démonter
des installations temporaires au
fur à mesure du calendrier, la mairie
de Paris avait décidé de créer
un lieu pérenne pour accueillir
toutes ces célébrations. Le lieu, équipé
de tribunes, pouvait recevoir
jusqu’à 15.000 personnes. La
Ville de Paris finançait les installations, les
fédérations et les organisateurs prenant
en charge l’animation et le contenu. Un
budget de 2 M€, intégré dans le dispositif
Paris-Plage, était prévu. Chaque fédération
ou organisateur avait la possibilité
d’habiller l’espace à son goût.
Si le football avait opté pour une classique
fan-zone avec écrans géants, lieux de restauration
et de boisson, des animations, la
Fédération française d’athlétisme devait
faire du Trocadéro, situé juste en face de
la tour Eiffel, un élément central de l’organisation
des Championnats d’Europe (26-
30 août). En plus du stade Charléty, deux
Avec l'Euro 2020, le Trocadéro aurait pris des allures de stade à ciel ouvert pour suivre
les rencontres sur grand écran.
épreuves devaient y trouver place : les
éliminatoires des concours de longueur
hommes et femmes. C’est également là
que devait avoir lieu, tous les jours, la cérémonie
de remise des médailles avec le
podium situé au bas de l’esplanade avec
la tour Eiffel en arrière-plan. C’est également
du Trocadéro que, le
dernier jour, devait être donné
le départ du semi-marathon.
Une épreuve suivie d’une course populaire
de 10 km. n
18
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Sponsoring plus engagé
20
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
Vers un
sponsoring
plus engagé
À l’ère de la durabilité, les sponsors se réinventent ou tout du moins cherchent
à faire vivre la marque autrement que par l’affichage. RSE, engagement, impact
environnemental, leur façon de se raconter et de communiquer change. Par
opportunisme parfois ou par conviction, elles s’impliquent également. Que ce soit
le géant mondial Amazon ou la PME française Advens, les marques sont prêtes à
communiquer autrement. Par Emmanuel Frattali
›
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
21
Sponsoring plus engagé
D.R.
Amazon dédie le naming
de la nouvelle aréna de
Seattle...
à l’environnement !
Annonce surprise de la part d’Amazon. Le géant du e-commerce fait
l’acquisition, pour un montant confidentiel, des droits de naming de la future
aréna de Seattle qui accueillera une nouvelle franchise NHL et l’équipe
féminine de basket de WNBA, Seattle Storm. Mais il n’y aura pas d’«Amazon
Arena». La salle sera baptisée «Climate Pledge Arena» pour sensibiliser à
l’environnement et à la lutte contre le dérèglement climatique.
22
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
Plutôt que de nommer la salle en
reconstruction (anciennement
KeyArena) avec la marque
Amazon, le géant de la distribution
en ligne a décidé de la
baptiser «Climate Pledge Arena». Question
notoriété, Amazon n’a rien à gagner.
Du point de vue de l’image, c’est
autre chose. Le site d’abord. L’opération
témoigne en premier lieu de l’engagement
local d’Amazon dont le siège
social se trouve être à Seattle. La dénomination
est calquée sur l’initiative
d’Amazon «The Climate Pledge» (engagement
climatique, ndlr), créé en 2019
et qui appelle les entreprises signataires
à atteindre l’objectif «zéro carbone»
d’ici 2040 (avec dix ans d’avance
sur les accords de Paris, ndlr). Un engagement
de Jeff Bezos, le fondateur
d’Amazon, alors que le géant du e-commerce
est régulièrement brocardé pour
ses conditions de travail et son impact
sur l’environnement avec sa livraison rapide
«source d’émissions de gaz à effet
de serre» et la destruction des invendus
selon des ONG. « Nous le nommons le
Climate Pledge Arena afin de rappeler
sur une base constante l’importance de
la lutte aux changements climatiques »,
commente le grand patron d'Amazon.
La Climate Pledge Arena s’engage à
être un exemple environnemental pour
devenir la première salle au monde
«zéro carbone». Ainsi, la salle de 18.100
places sera entièrement alimentée en
électricité 100% renouvelable, à la fois à
partir de panneaux solaires sur site (une
gageure à Seattle, présentée comme
la ville la plus pluvieuse des États-Unis
avec environ 150 jours de pluie par an,
ndlr) et avec d’autres énergies renouvelables
hors site. Une électricité qui
servira notamment à alimenter des
Zambonis (surfaceuse historique des
patinoires) électriques. Autre promesse
forte : la Climate Pledge Arena utilisera
de l’eau de pluie récupérée pour créer
la glace de la patinoire. En outre, l’aréna
vise des évènements «zéro déchet»
avec des conteneurs durables et compostables.
Côté restauration sur place,
au moins 75% de l’offre sera locale.
Toute la nourriture non vendue sera
distribuée à des banques alimentaires
de la région. Enfin, les billets de matchs
de NHL et de WNBA (Seattle Storm) serviront
également de ticket gratuit pour
les transports en commun. « Nous aimons
le fait qu'Amazon utilise ses droits
de nomination pour une cause qui nous
tient à cœur, témoigne Tim Leiweke,
le président et chef de la direction du
Groupe Oak View, qui supervise le projet
de l’aréna. Nous avons une responsabilité
envers les générations futures
pour tenter de leur laisser un monde
meilleur. Ce partenariat est une étape
visionnaire pour l'industrie des installations
et les industries du sport et de la
musique. » n
32
La Climate Pledge Arena accueillera une
nouvelle franchise NHL, la 32ème de la ligue
nord-américaine de hockey sur glace. Une
équipe qui n’a pas encore dévoilé son nom et
qui devrait débuter lors la saison 2021-2022.
D.R.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
23
Sponsoring plus engagé
D.R.
Le naming du Camp Nou
utilisé pour la recherche
contre le coronavirus
Le FC Barcelone, en quête d’un partenaire-titre accolant son nom à celui du
Camp Nou, compte reverser à la lutte contre le Covid-19 les revenus générés par
ce naming, inédit dans l’histoire du club catalan. La stratégie, en revanche, n’a rien
d’originale de la part du Barça…
se répète à Barcelone.
Pour introduire le premier
sponsor commercial de
son histoire sur son maillot
L'histoire
(Qatar Airways), le FC Barcelone
avait fait preuve d’évangélisation
auprès de ses socios au travers d’un
partenariat caritatif avec l’Unicef. Il récidive
pour le naming du stade. «Le
comité directeur a approuvé la cession
des droits d’exploitation commerciale
du Camp Nou pour la saison
2020-2021 à la Fondation Barça, pour
qu’elle les investisse ensuite dans des
projets destinés à lutter contre les effets
du Covid-19», a écrit le club blaugrana
dans un communiqué. «Nous
sommes très heureux de lancer cette
initiative qui permettra aux institutions,
entités et entreprises qui le souhaitent
de s’associer à un actif aussi emblématique
que le nom de notre stade,
et contribuer ainsi à la lutte contre
le Covid-19», poursuit le club. « Cette
crise planétaire est sans équivalent
dans l'histoire moderne, souligne Jordi
Cardoner Casaus, Vice-Président
du FC Barcelone et de la Fondation
Barça. Nous devons y répondre avec
courage, sérénité et responsabilité.
Le Club et la Fondation Barça considèrent
qu'en ce moment il est indispensable
de mettre en oeuvre tout
ce dont il est possible afin de lutter
contre la maladie. C'est notre façon
d'être et de faire en tant qu'institution.
»
Ce sera une grande première pour le
Barça, qui n’a jamais exploité le nom
de son stade. Le club va lancer «un
processus pour trouver un sponsor
qui souhaiterait acquérir les droits
d’exploitation commerciale du Camp
Nou», précise la formation blaugrana,
qui indique que le partenaire sélectionné
pourra apposer un «deuxième
nom» au Camp Nou pendant une saison.
À l’origine, le naming devait participer
au financement des travaux de l’«Espai
Barça» (Espace Barça), le projet
de transformation des installations du
club qui comprend la rénovation du
stade et la reconfiguration des alentours.
Au moment de son lancement,
ce projet immobilier d’envergure (initialement
évalué à 600 M€) reposait
sur trois piliers : 200 M€ d’emprunt,
200 M€ d’apport du club, et 200 M€
via le naming du stade. Mais le club
peine toujours à trouver un sponsor-titre
alors que la crise sanitaire
s’est invitée. n
D.R.
24
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
Veolia et l’OL
travaillent de
concert en faveur
de l’environnement
L’Olympique Lyonnais et Veolia présentent leurs
actions communes en faveur de l’environnement.
© Icon Sport
Partenaire du club depuis
10 ans, Veolia apporte aujourd’hui
ses compétences
et son savoir-faire pour accélérer
la transformation environnementale
du groupe OL. Devenir
officiellement le « Partenaire
Environnement » du club, revient à
«construire ensemble et déployer
un programme ambitieux autour des
économies de ressources, de l’écoconception,
du réemploi et du recyclage».
Conclue pour une durée de
deux saisons (jusqu’au 30 juin 2022),
cette collaboration permet à l’OL de
figurer parmi les tous premiers clubs
de football à se lancer dans une démarche
environnementale globale.
Dans cet objectif, Veolia accompagne
l’OL dans sa démarche d’élaboration
d’une stratégie carbone, allant du bilan
jusqu’à la mise en place d’actions
de réduction d’émissions de gaz à effet
de serre.
Plusieurs actions ont d’ores et déjà
été lancées comme un nouveau
T-shirt training en matière 100% recyclée,
fabriqué en Rhône-Alpes et
développé conjointement par les
équipes de Veolia et de l’Olympique
Lyonnais. Il a rejoint la gamme proposée
dans les boutiques du club. Les
équipes sportives seront également
dotées de gourdes individuelles réutilisables
en matériaux recyclés Veolia
qui viendront remplacer les bouteilles
VEOLIA DEVIENT
PARTENAIRE MAJEUR
DE L’ÉQUIPE FÉMININE
DE L’OL.
d’eau en plastique à usage unique.
Des actions à destination du public
seront également menées dans le
stade, dès que le retour des spectateurs
sera effectif. Elles prendront la
forme de distribution d’eau potable
aromatisée via des « Bars à eau »,
de jeux ludiques de sensibilisation à
l’environnement sur l’application du
club ou de campagnes de communication
pour appeler les spectateurs
à des comportements plus vertueux
concernant le tri des déchets ou les
économies d’eau et d’énergie. Enfin,
les joueurs et les joueuses des
équipes professionnelles de l’Olympique
Lyonnais se sont mobilisés
pour soutenir ces enjeux à travers notamment
une nouvelle campagne de
sensibilisation qui sera déployée tout
au long du mois de juin.
En complément de ce partenariat
sur l’environnement, Veolia devient
Partenaire Majeur de l’équipe féminine
de l’OL, sextuple championne
d’Europe et Championne de France
depuis 14 saisons, et affichera sa
marque sur la manche des maillots
des joueuses pour les saisons
2020/21 et 2021/22. Cet engagement
reflète «les valeurs de parité et de
mixité» partagées par l’OL et Veolia.
« Particulièrement sensibilisés aux
problématiques environnementales
notamment depuis la construction
du stade, il nous est apparu naturel
de renforcer nos liens avec Veolia,
notre partenaire de longue date
pour soutenir notre programme en
faveur de l’environnement, souligne
Jean-Michel Aulas, président de l’OL.
L’Olympique Lyonnais se réjouit aujourd’hui
de donner une nouvelle
dynamique à sa collaboration avec
Veolia et de pouvoir s’appuyer sur
ses compétences et sa légitimité
pour accélérer sa construction d’un
projet d’entreprise écologiquement
vertueux. »
Veolia accompagne également la
Cité des Entreprises Pour l’Emploi
qui devient à partir de la saison
2020/2021 la « Cité des Entreprises
Pour l’Emploi en partenariat avec
Veolia ». Ce projet phare du volet
employabilité de la stratégie RSE
développée par OL Fondation en
partenariat avec Pôle emploi et l’association
Nes&Cité, vise à garantir
une véritable égalité des chances en
matière d’emploi. n
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
25
Sponsoring plus engagé
D.R.
Advens se met en retrait
par solidarité
À quelques jours de la remise à l’eau de son monocoque de 60 pieds à Lorient, le
Spécialiste de la cybersécurité, Advens, partenaire principal du navigateur
nordiste Thomas Ruyant, offre le nom et la visibilité de son bateau à LinkedOut,
un réseau pour ceux qui n’en ont pas et sont dans la plus grande précarité.
Advens choisit d’offrir une visibilité
de premier ordre à
une association, l’année du
Vendée Globe (départ le 8
novembre). «Je suis très heureux
d’offrir ce bateau de très haute
performance, l’un des monocoques
Qui est
LinkedOut ?
Le dispositif LinkedOut (marque
appartenant à LinkedIn), porté par
l'association Entourage, mise sur
l’engagement des recruteurs et mobilise
les citoyens pour partager massivement
les CV de personnes en précarité sur leurs
propres réseaux, leur offrant ainsi une
visibilité inédite. Lors de l'expérimentation
à l'été 2019, 11 candidats sur les 15 ont
retrouvé un emploi.
les plus rapides au monde, à ceux
qui n’ont plus rien et que la société
a laissé de côté, explique Alexandre
Fayeulle, le président et fondateur
d’Advens en visio-conférence. Je suis
également très content d’offrir la puissance
médiatique et mobilisatrice du
Vendée Globe à LinkedOut pour accélérer
le développement de leur modèle
et la notoriété de leur marque,
dans lesquels je crois beaucoup pour
compléter le travail formidable de
ceux qui agissent déjà sur le terrain,
et ainsi permettre à l’inclusion sociale
un changement d’échelle en France.»
UNE DÉMARCHE SOCIÉTALE
«C’est un choix que nous avons fait
cet hiver, alors que cinq millions de
Français étaient déjà en situation
d’isolement, poursuit le dirigeant. La
crise ne fait que renforcer l’urgence
de la situation et nous offre l’opportunité
d’opérer un vrai changement
pour construire une société plus fraternelle
et plus solidaire, et dans laquelle
l’entreprise doit jouer un rôle
majeur.»
«Donner du sens à la performance
sportive et technologique a toujours
été pour moi important, ajoute le skipper
du désormais voilier LinkedOut.
J’avais déjà vécu une grande aventure
avec Le Souffle du Nord et Le
Projet Imagine sur mon dernier tour
du monde. Je suis très heureux de
continuer, avec mon équipe, à apporter
ma pierre à l’édifice sociétal.»
«Ma participation aux événements
médiatiques de la course au large,
dont le prochain Vendée Globe, va
permettre de donner un plus grand
écho à l’action de LinkedOut auprès
du grand public, et ainsi accélérer
son développement et aider à réinsérer
dans la société un plus grand
nombre de personnes isolées…»,
conclut le skipper nordiste, ravi de
cette démarche. n
26
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
AGIR CHAQUE
JOUR DANS
VOTRE INTÉRÊT
ET CELUI DE
LA SOCIÉTÉ
Au Crédit Agricole, nous pensons que les valeurs que l’on
apprend par le sport sont utiles toute la vie et rendent plus fort.
AGIR CHAQUE JOUR DANS VOTRE INTÉRÊT
ET CELUI DE LA SOCIÉTÉ
07/2020. Édité par Crédit Agricole S.A., agréé en tant qu’établissement de crédit – Siège social : 12, place des États-Unis, 92127 Montrouge Cedex – Capital social : 8 654 066 136 € – 784 608 416 RCS Nanterre. Crédit photo : Getty Images.
Marketing
Tout nouveau,
tout beau…
ou presque
Changer son identité
graphique n’est
jamais anodin.
Plusieurs acteurs ont
fait leur révolution
cette saison avec plus
ou moins de réussite.
Tour d’horizon de cas
marquants.
Par Emmanuel Frattali
28
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
Nouvelle
saison,
nouveaux
noms,
nouvelles identités
© Franck Fife - AFP
Avec l’arrivée de nouveaux partenaires titres (Uber Eats et BKT), la Ligue
de football professionnel (LFP) lance les nouvelles identités visuelles de
la saison 2020/2021 des championnats de Ligue 1 et de Ligue 2.
Après l’évolution de la marque institutionnelle en juin de l’année
dernière, ces identités des championnats dessinent une nouvelle
architecture de marque conçue en collaboration avec l’agence
de design Dragon Rouge.
L’ensemble des codes de marque des championnats ont été «modernisés
pour symboliser l’entrée dans un nouveau cycle média et sponsoring,
et accompagner l’arrivée d’Uber Eats et BKT en tant que partenaires
titres de la Ligue 1 et de la Ligue 2», indique la LFP. Des logos
à l’habillage TV, en passant par les marquages maillots ou encore la
billetterie, ce projet renouvelle tout le territoire de marque en s’appuyant
sur les trophées, «symboles forts propres aux deux championnats, tout
en apportant une nouvelle orientation graphique». n
15
Après le lancement de ses nouveaux
sites et le renouvellement de l’ensemble
de son écosystème digital en janvier, la
LFP enregistre à fin mai plus de
15 millions de followers sur
ses réseaux sociaux. Soit trois fois plus
qu’en 2016. « Le digital est un chantier
stratégique pour la LFP, explique Didier
Quillot, Directeur général exécutif de la
LFP. Cette saison, nous avons plus que
doublé notre audience sur les réseaux
sociaux, avec 60% d’abonnés
supplémentaires.
Avec aujourd’hui 45% de
nos abonnés à l’étranger, nos
réseaux sociaux à l’international
sont également essentiels au
développement de nos championnats
et en particulier de la L1 ».
D.R.
D.R.
Les plus fortes progressions
concernent Facebook avec un total
de 6,3 millions de followers
(+34% vs août 2019), Instagram
avec 2,5 millions d’abonnés (+38%)
et TikTok. Lancé en novembre 2019, le
compte TikTok Ligue 1 a franchi le cap
du million d’abonnés début mai.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
29
Marketing
© Anthony Dibon/Icon Sport
En crise, Bordeaux
bouscule les esprits
Les Girondins de Bordeaux lancent une nouvelle identité graphique, fruit d’un travail
«depuis plus d’un an» et «axe fort du développement marketing du club». Une
nouvelle cause de crispation avec les Ultramarines, principal groupe de supporters
bordelais, avec qui la rupture est consommée. Comme avec le nouveau maire…
le neuvième logo
de l’histoire du club, il
n’avait pas changé depuis
20 ans, explique
«C’est
Frédéric Longuépée,
président des Girondins, dans Sud Ouest.
C’était le bon moment pour le faire évoluer.
Ce n’est pas une lubie du président
mais le reflet d’une stratégie, une volonté,
une ambition pour la décennie qui
s’ouvre. La stratégie s’appuie sur trois
piliers. Le premier est sportif : de l’Académie
à l’équipe première, nous devons
être performants. Le second est régional.
Il vise à développer notre ancrage territorial
plus profondément dans la Région
Nouvelle-Aquitaine et prend tout son
sens avec «Girondins». C’est un terme qui
s’est enrichi d’exploits, de valeurs pour
devenir la traduction d’un «esprit Girondins».
Le troisième est un axe plus global
qui vise, à terme, de nouveaux territoires
qui s’ouvrent au football : l’Asie, avec la
Chine en particulier, et l’Amérique.»
D.R.
Pour le dirigeant, le nouveau logo « respecte
les fondamentaux du club : le
blason, le scapulaire, la date, le terme
Girondins et Bordeaux car on souhaite
capitaliser sur le prestige de cette ville ».
Les supporters pensent l’inverse. Outre
le choix de mettre en évidence Bordeaux
plus que Girondins – comme le
PSG en 2013 pour faire ressortir Paris -,
le point de discorde est l’articulation
en « Bordeaux Girondins ». Le marine et
blanc (surnom des joueurs bordelais)
se voit modifié avec l’apparition de différents
tons de bleus ainsi que du doré.
Lors d’une démonstration de force dans
les rues de Bordeaux (2.000 personnes
ont défilé dans les rues), des ultras ont
réclamé le départ de King Street, le propriétaire.
À peine élu, le nouveau maire
de Bordeaux, Pierre Hurmic, a pour sa
part demandé le départ de Frédéric
Longuépée : « Ce qu’il faut dire à King
Street, c’est qu’ils ont mis un président
qui s’est mis à dos tous les supporters.
(…) Un patron de club ne peut pas
se permettre de se mettre à dos ses
propres supporters et le maire de la
ville. Ça ne peut plus durer!» Et d’ajouter
qu’il percevrait le maintien de Longuépée
comme une «déclaration de guerre
à l’encontre du maire de Bordeaux ». n
30
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
D.R.
Reims change d’image
Après vingt ans de bons
et loyaux services, le logo
du Stade de Reims laisse
la place à une nouvelle
version symbole des
ambitions du club pour
le futur.
Après plusieurs jours de teasing
sur les réseaux sociaux
par lequel il a également promu
le don du sang, le Stade
de Reims, qui fête ses 89
ans, a dévoilé son nouveau logo, réalisé
en collaboration avec les équipes
de Leroy Tremblot, filiale branding de
l’agence Lafourmi. Le club de Ligue 1
(6 fois champion de France entre 1949
et 1962, premier finaliste de l’histoire
de la Coupe des clubs champions
européens) explique que la cathédrale
de la ville se retrouve dans
« l’inspiration des courbes » de ce
nouveau symbole. On retrouve aussi
la couronne, symbole de la « Cité des
Sacres » qui a fait la renommée de
Reims, mais aussi « un clin d’œil aux
générations pionnières du Stade de
Reims ». Les initiales S et R, présentes
dans la version précédente du logotype,
sont désormais « solidaires et indissociables
». L’association des deux
lettres « illustre l’esprit de famille ».
« Nous avons longtemps caressé le
rêve de remettre au goût du jour le
logo qui a fait la renommée du Grand
Reims avec la bouteille de champagne,
mais le travail exploratoire juridique
nous a conduits à écarter cette
piste », confesse le président du club,
Jean-Pierre Caillot. « La création d’une
nouvelle identité graphique répond à
D.R.
plusieurs objectifs pour le club. Tout
d’abord il s’agissait de moderniser
un logotype qui date d’une vingtaine
d’années et dont les marqueurs ont
vieilli. Ensuite, à l’aube de la saison
2020-21 qui marque le 90e anniversaire
du Stade de Reims, l’enjeu était
d’afficher un blason iconique sur le
fond et avant-gardiste sur la forme reprenant
des codes historiques, culturels
et permettant au Stade de Reims
de se distinguer dans son univers. »
« Au-delà d’un logotype, nous avons
bâti un territoire de marque, explique
encore Mathieu Lacour, Directeur général
du Stade de Reims. Du centre de
vie Raymond Kopa jusqu’à l’Académie,
le club s’appuie désormais sur un univers
de marque cohérent et transversal.
L’approche du groupe-projet qui
a travaillé sur ce dossier stratégique
pendant un an et demi, a été de penser
un logotype moderne mais teinté
de symboles. L’intégration du portail
principal de la cathédrale de Reims
comme socle de ce nouvel emblème
en est l’illustration. Cet ensemble graphique
allie la dimension historique
d’un club ancré dans sa ville, tout en
diffusant l’idée de modernité qui caractérise
le Stade de Reims. Une “ Maison
de Football ” qui cultive tradition et
ambitions ». n
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020 31
marketing
Quand Francis
Cabrel dévoile
le nouveau logo
du SU Agen
Contraint de modifier son identité graphique, le club
lot-et-garonnais du SU Agen a présenté son nouveau
visage, réalisé en collaboration avec ses supporters
et présenté par… le chanteur Francis Cabrel.
D.R. © Icon Sport
Le club de rugby a choisi de
faire participer ses supporters
à la réalisation du nouveau
logo autour de l’appel
à concours « Ton SUA Ton
Blason ». Le club a reçu plus de 250
versions de logos. Et suite à une
pré-sélection, 8 blasons se sont retrouvés
en finale face à un jury de
30 personnalités. Selon le club, plusieurs
milliers de votes ont décidé
de l’issue. Le créateur de ce nouveau
logo est un étudiant en graphisme,
Louis Gontier. Il a expliqué au journal
Sud Ouest avoir voulu s’inspirer
du nouveau logo de la Juventus Turin
« dont le potentiel marketing fort
a été couronné de succès ». Dans
son communiqué, le club se ravit
que le « nouveau visage du SUA LG
soit résolument tourné vers l’avenir
et ouvert au monde. Avec sa forme
générale de blason, il symbolise la
force et la puissance, alors que ses
lignes épurées et audacieuses le
placent comme l’un des blasons les
plus avant-gardistes dans le rugby
professionnel. »
Le club a présenté sa nouvelle identité
graphique par le biais d’une vidéo
sur les réseaux sociaux. On
y retrouve dans cette dernière
une figure emblématique du pays
lot-et-garonnais, Francis Cabrel.
Le chanteur s’implique en lisant
quelques mots du philosophe disparu,
Michel Serres (1930-2019),
supporter du SUA : « Je suis d’Agen
par le quinze d’Agen. C’est mon totem,
moi et mon appartenance. Mon
groupe et moi, ensemble. Notre religion,
notre histoire et nos Dieux ».
Cette nouvelle identité a été dégainée
de façon précipitée après une
requête du créateur du précédent
logo, réclamant des droits d’auteur
vingt ans plus tard. Ce nouveau logo
vient en appui du projet du nouveau
stade présenté début juin. n
32
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
#KEEPINGYOUSAFE
marketing
James Blateau :
« La solidarité ne s'oppose
pas au business »
La FFGym compte 325.000 licenciés soit « plus que l’athlétisme et la
natation », nous précise James Blateau, président depuis 2013 de cette
fédération olympique. A l’occasion du lancement du plan de relance post
Covid-19 à destination des clubs, doté d’1 million d’euros (voir entretien
pages 38-39), nous avons fait le point avec le dirigeant sur la stratégie
économique de son organisation. Une stratégie qui s’appuie notamment
sur deux grandes nouveautés : une plateforme OTT et une offre de
prestations à destination des délégations étrangères. Explications.
Par David Tomaszek
Comment optimiser son budget
et son rendement lorsqu’on
est une organisation à
but non lucratif ? Toutes les
associations sportives sont
confrontées à ce défi. Les fédérations
n’échappent pas à la règle. A l’heure
où les subventions publiques tendent
à baisser, les ressources commerciales
prennent une importance
croissante. Le cas de la FFGym est
singulier. C’est une grande fédération
olympique (325.000 licenciés et
de superbes résultats internationaux)
dont la principale source de revenus
demeure la licence. Chaque licencié
la paie 21 € en moyenne (somme à
laquelle s'additionnent les cotisations
départementales et régionales, et
bien sûr la cotisation du club). Le tarif
de base est le même que vous soyez
champion olympique, gymnaste loisir
ou même « baby gymnaste » (eh oui,
il a des licenciés âgés d’1 an et demi
à la FFGym !). Grâce à ce modèle,
la dépendance aux subventions publiques
est faible : 2 M€ seulement
sur un budget de fonctionnement
de 14 M€.
ON A FAIT LE CHOIX
D'UN PRÉSIDENT
PROFESSIONNEL AVEC
UN MANDAT CLAIR
DE QUATRE ANS ET
UNE RÉMUNÉRATION
TRANSPARENTE.
« Peut-on résumer l'action d'une fédération
aux résultats des Jeux Olympiques
? Evidemment non. Il est donc
sain d’avoir un fonctionnement qui ne
repose pas sur ce paramètre », nous
explique James Blateau. « Du reste, le
nombre de licenciés et les résultats ne
suffisent pas. Il faut qu'on réfléchisse
autrement », assure le président qui
revendique une politique marketing
aboutie. Un credo qui va de pair avec
une autre particularité de la FFGym :
son président est un professionnel rémunéré
à temps plein, et non un bénévole.
« On a fait le choix d'un président
professionnel avec un mandat clair de
quatre ans et une rémunération transparente.
Cela fait partie du «package».
On a également décidé de limiter à
trois mandats au maximum. Je serai
donc candidat pour un troisième et
dernier mandat, en novembre prochain.
» Une approche résolument
moderne de la gestion d’une fédération,
qui s’accompagne d’une véritable
stratégie économique.
« LA MOITIÉ DES LICENCIÉS
DE LA FFGYM NE FONT PAS
DE COMPÉTITION »
« Nos choix économiques et stratégiques
ne datent pas d’hier, précise
James Blateau. La gymnastique, c’est
d’abord une vitrine compétitive, avec
des disciplines olympiques (gymnastique
artistique, gymnastique rythmique…),
mais aussi des disciplines
de compétition non olympiques
comme le tumbling, l’aérobic, ou en-
›
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sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
D.R.
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
35
marketing
© Michaël Motz - FFGym
›
« NOUS AVONS PLUS
DE LICENCIÉS QUE
L’ATHLÉTISME ET LA
NATATION, MAIS MOINS
DE PARTENAIRES.
core une discipline urbaine récemment
intégrée : le « parkour », ou « art
du déplacement », popularisé par les
Yamakasi dans un film de Luc Besson.
Mais la FFGym, c’est aussi une offre
de gymnastique loisir à destination de
toutes les populations. La moitié des
licenciés de la FFGym ne font pas
de compétition. » On comprend ici
la pierre angulaire de la stratégie de
la fédération : une économie au service
de la solidarité. « L’objectif est de
payer le juste prix pour la compétition
et d’offrir l'activité loisir avec la meilleure
qualité possible. » Une stratégie
qui permet de proposer de la gymnastique
éducative (Baby Gym, Access
Gym, Handi Gym) ou de la « gym
santé », notamment à travers Lombal
Gym, un programme spécifique mis
en place avec des médecins pour
lutter par la gym contre « le mal du
Siècle ! », la lombalgie.
UNE PLATEFORME
OTT POUR BOOSTER
LA DIFFUSION DE LA
GYMNASTIQUE
Pour financer ces multiples activités,
la fédération peut s’appuyer sur des
sponsors fidèles, mais pas encore
assez nombreux. « Nous avons plus
de licenciés que l’athlétisme et la natation,
mais moins de partenaires »,
assume James Blateau. L’explication
est simple : une sous-exposition de la
gymnastique à la télévision. « Il ne faut
pas se voiler la face, les diffuseurs traditionnels
ne jouent plus le jeu. Alors
nous avons pris une décision radicale :
nous allons produire nos propres
images, les diffuser nous-mêmes via
une plateforme OTT (Over the top), et
les proposer aux diffuseurs tiers intéressés.
» Les images seront produites
par la FFGym et lui appartiendront.
« On va essayer de trouver les angles
pour valoriser notre activité. » Le contenu
sera riche, varié et surtout parfaitement
adapté aux attentes des licenciés
et des passionnés de gymnastique.
« Il devient important de proposer des
services dans l’air du temps à notre
communauté », assure James Blateau.
Cette offre OTT sera une vitrine, mais
aussi un formidable outil d’interaction
avec tous les passionnés de gymnastique.
« Ce n’est pas un simple outil de
communication. Ce dispositif permettra
à la FFGym de mieux connaître ses licenciés,
de proposer une forme différente
d’activation et de visibilité à ses
partenaires, et de vendre de nouvelles
images aux médias. »
36
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
© Michaël Motz - FFGym
« LA FRANCE A UNE
CULTURE ASSOCIATIVE, LES
FÉDÉRATIONS ÉTRANGÈRES
ONT DAVANTAGE UNE
CULTURE BUSINESS »
La FFGym doit aussi rechercher des
sources de revenus innovantes. La
perspective des Jeux Olympiques
de Paris 2024 lui offre à ce titre une
nouvelle opportunité : les prestations
d’accueil des délégations étrangères.
Lors des nombreux déplacements internationaux
qu’il a effectués, James
Blateau a pu observer la qualité de
l’accueil réservé par certaines fédérations
pour des congrès ou des stages
sportifs… mais aussi les tarifs pratiqués
! « La France a une culture associative,
les fédérations étrangères ont
davantage une culture business. Dans
la perspective des Jeux, il faut structurer
une offre d’accueil en France pour
les stages de préparation, très en
amont des JO, puis pour l’accueil des
délégations, durant ceux-ci. En personnalisant
au maximum. Les besoins
des Américains ne sont pas ceux des
Chinois, par exemple. »
James Blateau assume cette stratégie
commerciale pour mieux revendiquer
son engagement sociétal. « Pour la licence,
le prix est égal pour tous. Une
volonté claire d’égalité et de justice. A
l’inverse pour ce type de prestations
d’accueil, on sait que lorsqu’on va aux
Etats-Unis ou en Russie, on paie très
cher. Alors il ne faut pas hésiter à facturer
ces prestations au juste prix. »
Un grand écart que James Blateau, en
tant qu’ancien gymnaste de haut niveau,
pratique avec la plus grande souplesse.
Et qu’il résume d’une belle formule
: « La solidarité ne s'oppose pas
au business. » n
© Michaël Motz - FFGym
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
37
marketing
n ENTRETIEN
James Blateau :
« La FFGym lance un plan de
relance d’1 million d’euros »
Le président de la Fédération française de gymnastique (325.000
licenciés) nous présente les grandes lignes du plan de relance post
Covid-19 d’un montant global d’1 million d’euros, mis en place à destination
des 1500 clubs.
Propos recueillis par David Tomaszek
Sponsoring.fr : Quelles sont
les conséquences pour la
FFGym et pour les clubs de
la crise sanitaire ?
James Blateau : Pour la fédération,
la première conséquence concrète a
été l’annulation de l’organisation des
Championnats d’Europe de gymnastique
artistique féminine, prévus
en avril à l’AccorHotels Arena de
Paris. Nous avions engagé de nombreuses
dépenses. Nous sommes
actuellement en négociation avec
le ministère pour qu’une partie de
la subvention liée à l’organisation de
cet événement qui n’aura finalement
« SUR LE PLAN DE
L’ORGANISATION, IL
FAUT TOUT REPRENDRE :
LES CALENDRIERS
DES COMPÉTITIONS
QUALIFICATIVES, LA
PRÉPARATION... »
pas lieu soit maintenue, afin de couvrir
ces pertes. En ce qui concerne
les clubs, les conséquences à court
terme sont sanitaires plus qu’économiques,
puisque la plupart des cotisations
ont été encaissées en début
de saison. Mais bien sûr, on observera
avec attention la rentrée. Il est
impossible de prédire l’impact de la
crise sur le renouvellement des adhésions.
Quelles ont été les mesures
prises dans l’urgence par la
FFGym pour faire face à la
crise ?
Nous avons très vite émis des
consignes sanitaires pour la pratique
de notre discipline, qui évoluent
presque de semaine en
semaine. Par exemple, pour la première
phase de déconfinement,
nous avons mis en place un protocole
de préparation physique en extérieur.
Puis dans le gymnase, avec
le respect des distances et des préconisations
d'utilisation de l’espace.
Nous avons également préparé
à destination des clubs des synthèses
concernant les différentes
aides dont ils étaient éligibles et les
processus pour les obtenir. Et nous
avons monté très vite une formation
en ligne «Manager Covid-19» afin de
former une personne référente dans
chaque club.
En quoi consiste le plan
de relance doté d’1 million
d’euros mis en place par la
FFGym ?
Le Comité Directeur de la Fédération
a effectivement voté la somme
d’1 million d’euros d’aide aux clubs :
700.000 euros en aides directes
provenant des excédents sur des
exercices antérieurs, 300.000 euros
en allégement des coûts de formation.
Ce plan ambitieux que nous
avons intitulé «Solidarité Gymnastique»
s’articule autour de quatre
axes : maîtriser l’aspect sanitaire,
adapter l’organisation du club et
de la pratique gymnique, mobiliser
les différents soutiens et s’associer
aux efforts des clubs. Au delà des
mesures d’urgence évoquées préalablement,
nous avons structuré les
protocoles sanitaires. Deux affiches
simples et claires, l’une pour le gymnaste,
l’autre pour l'entraîneur, ont
été produites avec le médecin fédéral.
Nous avons également transmis
ces documents aux collectivités, qui
38
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
« JE SUIS
EFFECTIVEMENT
CANDIDAT POUR UN
TROISIÈME ET DERNIER
MANDAT DE PRÉSIDENT. »
un an. Ce n’est pas facile ! Sur le
plan de l’organisation, il faut tout reprendre
: les calendriers des compétitions
qualificatives, la préparation...
Concrètement, on annule de multiples
stages ou déplacements prévus
pour des compétitions. On est
en train de se faire rembourser des
billets d'avion !
Projetons-nous sur le «monde
d’après». Vous avez mis en
place un dispositif de réflexion
baptisé «Le club de Demain».
Quel est son objectif ?
James Blateau est président de la FFGym depuis 2013
sont propriétaires et gestionnaires
des principaux équipements. Nous
collectons l'ensemble des dispositifs
et aides existantes (Etat, fondations,
CNOSF...) afin d’en simplifier la
présentation pour les présidents de
club, dans le cadre de leurs plans
de relances respectifs. La solidarité
s'organise. Par exemple, nous
avons demandé aux structures déconcentrées
de ne pas augmenter
leurs tarifs, au même titre que la
FFGym n’augmentera pas le prix de
sa licence.
Autre conséquence du
coronavirus : le report des
Jeux Olympiques de Tokyo
en 2021. Quelles sont les
répercussions pour les
équipes de France ?
Pour notre discipline, c’est un vrai
problème. En un an, les corps et les
esprits changent. Nos athlètes sont
jeunes. Ils peuvent très vite grandir
ou changer de corpulence. Sur le
plan psychologique, les champions
doivent se «reprojeter» pour dans
© Schreyer / Icon Sport
C’est une démarche que nous avons
initiée bien avant la crise du Covid.
Nous avons interrogé tous les clubs
avec une cinquantaine de questions
assez précises. Le taux de réponse à
été de 60% ce qui est vraiment très
important pour ce genre de questionnaires.
Sur la base des réponses,
nous avons regroupé les projets en
quatre grands thèmes : la gouvernance
et la gestion, les ressources
(humaines / économiques / équipements),
les territoires, et l’identité et
appartenance fédérale. Des Etats
généraux dans chacune des régions
et à l’échelle nationale ont été organisés
pour débattre de ces thèmes.
14 mesures spéciales vont être progressivement
mises en oeuvre. Il
s’agit d’un chantier de long terme,
qui prendra toute sa mesure une fois
la crise sanitaire et les élections fédérales
passées.
Etes-vous candidat pour un
troisième mandat ?
Les élections ont été décalées en
novembre mais auront bien lieu en
2020. Et je suis effectivement candidat
pour un troisième et dernier
mandat de président. n
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
39
Partout pour tous,
le temps de l’action est venu
Invention géniale de la Grèce antique, le sport n’a, depuis, jamais cessé d’évoluer. Longtemps, il s’inscrit dans
une logique de “plus haut, plus vite, plus fort”. C’est à la fin des années 1970 que le sport s’étend à tous et
se démocratise. Pionnier, dès sa naissance en 1976, de cette volonté de rendre le sport technique, malin et
accessible au plus grand nombre, Decathlon prend ainsi part à la ré-invention du sport, créant des ruptures en
innovation et en accessibilité. Et le rôle d’un leader, justement, est de continuer à inventer. Depuis la pandémie
Covid-19, le sport doit une fois encore se repenser, se renouveler. Nous le souhaitons toujours plus durable, plus
solidaire, plus agile. Plus ouvert, plus essentiel, plus complice. Plus féminin, plus responsable, plus inclusif. Dans
le monde entier, des projets et des opérations frémissent, émergent, prennent forme et se réalisent.
Ce sport qui mute, se transmute, nous en présentons ici des exemples inspirants, originaux, pétillants d’énergie,
d’inventivité, de vitalité. Passer de l’imagination à l’action : nous étions nombreux à appeler ce moment de nos
vœux ! Partout, pour tous, le temps de l’action est venu. Ensemble, Ré-Inventons le sport, toujours et encore…"
D.R.
Ouagadougou, Burkina Faso
Quand handicap mental
rime avec force olympique
Au Burkina-Faso, “Special Olympics” remet au sport les personnes déficientes
intellectuelles grâce à des entraîneurs généreux et à des outils vidéos et digitaux
simples.
Dans 33 villes du Burkina Faso,
dont la capitale “Ouaga”, est
implanté le programme international
d’entraînement
sportif et de compétition athlétique
à destination des personnes
avec un handicap intellectuel : Special
Olympics. Dès ce mois de juin
2020, ses membres vont remobiliser
350 athlètes, enfants comme adultes.
L’idée ? Après le confinement, leur
permettre de bénéficier d’entraînements
et de compétitions à distance
dans différentes disciplines : la course
à pied (50 ou 100 m), le saut en hauteur,
le cyclisme, les basket-ball et
football, avec des circuits techniques
et individuels, ou encore le bocce
(sorte de pétanque à la française).
Pour respecter les mesures de distanciation
et pouvoir pratiquer partout,
les athlètes auront travaillé pendant
un mois de manière individuelle sous
l’encadrement local d’un entraîneur et
de deux volontaires. Ceux-ci ont pour
mission de filmer avec un smartphone
chaque séance d’entraînement puis la
performance accomplie. Les vidéos,
via l’appli WhatsApp, sont adressées à
la direction sportive à Ouagadougou.
Cette captation video permet de juger
du travail accompli et même d’établir
officieusement des classements. L’objectif
principal reste de « ne laisser personne
à l’écart après cette crise ».
« Par la pratique du sport, nous voulons
contribuer à lutter contre le Covid-19,
raconte Sylvain Zingue, responsable
communication et marketing du bureau
exécutif de Special Olympics Burkina
et initiateur du projet. Le sport constitue
un facteur d’inclusion pour des
personnes souvent marginalisées car il
renforce leur système immunitaire. Il est
aussi un puissant moyen d’épanouissement.
Nous sommes tous engagés
et solidaires ». Au Burkina Faso, 3 000
sportifs sont identifiés avec un handicap
intellectuel. n
Cuenca, Équateur
Johana, grand M, Marcheuse
et Maman, dont la force
majuscule est mari et filles
En Équateur, Johana
Ordóñez est une dame
active, réussissant
l’alliance entre sport
de haut niveau et vie
de famille. Car Henry,
l’époux, mais aussi
Samanta et Tiffany, les
filles, sont ses premiers
soutiens.
Avoir des enfants durant une
carrière de haut niveau est un
défi auquel nous devons tous
répondre. Entre les entraînements
et les compétitions,
nombre de femmes sportives doivent
jongler car elles ont du mal à se libérer
du quotidien. Or ce n’est pas à elles
seules de trouver des solutions, mais à
nous tous. Collectivement, socialement.
Johana Ordóñez, marcheuse équatorienne,
vainqueur en 2019 au Pérou du
championnat sud-américain a, au cours
de ces dernières années de compétition,
donné naissance à deux filles : Samanta,
née en 2010 et Tiffany, née en
2012. Elle nous répond depuis Cuenca,
à 300 kilomètres au sud de la capitale
Quito.
JOHANA, QUE FAIS-
TU POUR POUVOIR
CONCILIER TA VIE DE
MÈRE DE FAMILLE AVEC TA
CARRIÈRE SPORTIVE ?
Je ne vois pas ces deux passions
comme une difficulté. C’est dur, c’est
vrai mais c’est un choix que j’ai assumé.
En fait, cela serait invivable si je n’avais
pas mis en place une organisation
stricte. Tout est question d’organisation.
Il est vrai que c’est compliqué de partager
son temps entre les filles et ma carrière.
Heureusement que j’ai mon mari.
Il m’aide à 100 %. Henry ne travaille pas.
Il est donc à mes côtés comme assistant
technique. Sans sa totale implication,
je n’aurais jamais été capable de
vivre comme aujourd’hui.
TON MARI ET TES DEUX
FILLES FONT DONC PARTIE
INTÉGRANTE DE TON
ÉQUIPE ?
Totalement, et tout se fait à quatre !
Lorsque je participe à des compétitions
pas trop loin de chez nous, la famille se
déplace. Exemple : Henry roule à vélo
à mes côtés, pendant que je marche,
il me tend mes bouteilles d’eau durant
les entraînements, et il me chronomètre.
De temps en temps, je fais marcher les
filles, même si elles préfèrent d’autres
sports. Samanta pratique le patinage et
Tiffany la danse. Elles sont très… sportives
!
CES TROIS-LÀ SE
DÉPLACENT-ILS AVEC TOI
SUR TES COMPÉTITIONS ?
Malheureusement non. Quand je dois
partir en Europe par exemple, c’est
impossible. Cela reviendrait trop cher
en billets d’avion, en hôtel… C’est le
moment que je trouve le plus difficile.
Mais partir, laisser ma famille, fait aussi
partie de mon métier. Les seules qui
sont heureuses de me voir m’en aller,
ce sont mes filles : quand je suis absente,
elles ont l’autorisation de manger
des hamburgers, des pizza ou des
frites...
SANS TES FILLES, AURAIS-
TU RÉALISÉ DE MEILLEURES
PERFORMANCES ENCORE ?
Non ! Et j’en suis persuadée. Pour une
raison très simple : depuis qu’elles
sont entrées dans ma vie, c’est ma
seule source d’inspiration. Je marche
pour elles, grâce à elles. Je suis en
contact avec elles tous les jours
quand je suis en déplacement. Même
avec le décalage horaire, je sais parfaitement
quand elles sont à la maison.
Il m’arrive même de les aider à
faire leur devoir ! Elles me manquent
terriblement mais je sais qu’elles sont
entre de bonnes mains avec Henry.
Cela atténue ma peine de ne pas les
avoir à mes côtés. n
D.R.
Téhéran, Iran
Zahra
marche
vers plus
d’équité
L’athlète iranienne,
ambassadrice Newfeel,
perce les murailles pour
assurer la parité.
Vouloir ! Ce verbe, Zahra Jafarabadi
l’utilise chaque jour.
« Si tu veux quelque chose, tu
peux l’avoir ! ». En Iran, comme
dans tant de lieux au monde,
les barrières sont nombreuses, pour
les femmes. Des barrières à enjamber.
« Nous n’avons pas de problèmes
particuliers au quotidien mais il y a
des règles qu’il faut respecter ! » sourit-elle.
Cela ne l’empêche pas d’avoir
des idées et surtout de la volonté, elle
qui est marcheuse de haut niveau.
Avant Zahra, les marcheuses iraniennes
ne disputaient, en compétition,
que le 10 kilomètres. Avec mademoiselle
Jafarabadi, les choses ont
évolué. « J’ai voulu prouver que nous
étions capables d’enchaîner des 20 kilomètres.
» En 2018, ses performances
sur cette distance et son obstination
parviennent à convaincre la fédération.
Les femmes sont, depuis, autorisées
à participer à des 20 kilomètres
avec les hommes. Une première victoire
pour Zahra même si, aujourd’hui,
elles ne sont qu’une dizaine à ses côtés
lors de ces compétitions.
En Iran, Zahra n’a plus rien à prouver.
Avec, sur le 20km, un record en
1h 54m 36s établi à Téhéran le 8 février
2020, record national de marche
athlétique, elle arrive largement en
tête à chaque compétition. Elle souhaiterait
voyager hors du pays pour
affronter d’autres marcheuses. « La
mixité et l’égalité entre femmes et
hommes existe dans le sport de base
en Iran. Mais cela devient beaucoup
plus compliqué pour le haut niveau. »
Au contraire des athlètes masculins,
ELLE VEUT MONTRER QUE
LES FEMMES EN IRAN
S’ÉMANCIPENT.
les championnes ont interdiction de
quitter le pays sans un accompagnateur…
masculin.
Zahra est une femme vivant avec
son temps. Partenaire technique de
la marque Newfeel, très présente sur
les réseaux sociaux, elle veut montrer
que les femmes en Iran s’émancipent.
« Je reçois énormément de
remerciements, d’encouragements,
de messages de soutien. » Un mouvement
amplifié par le fait que la
marche soit devenue un loisir très
prisé en Iran. Elle est donc porte-voix.
Ses followers (plus de 10 000 sur Instagram)
raffolent de ses photos d’entraînement
dans les parcs de Téhéran,
ou de ses vidéos, notamment
lors du confinement : « Une période
qui a permis à beaucoup de femmes
de prendre confiance en elles en faisant
du sport à la maison ».
Zahra est professeur de psychologie
du sport à l’université, coach sportive
et donne des cours d’athlétisme. « Ce
n’est pas avec la marche que je gagne
de l’argent. » Qu’importe, même si elle
réfute le terme de féministe, Zahra
regrette cependant que si peu de
femmes en Iran suivent son exemple :
« Elles se comptent sur les doigts
d’une seule main ! ». Ce n’est donc
pas le moment de lever le pied. n
D.R.
management
Leaders by
Nouvelle production dans le cadre de notre collaboration exclusive avec Bloch consulting, qui vous
propose régulièrement dans les colonnes de Sponsoring.fr des portraits de leaders du sport business.
D.R.
44
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
Corinne Gensollen :
« Je suis profondément
convaincue que l’intelligence
collective est supérieure à
l’initiative personnelle »
Pour ce second numéro de notre rubrique « Leaders », l’équipe de Bloch
consulting est allée à la rencontre de Corinne Gensollen, Directrice Générale
d’INTERSPORT depuis 2016. L’ancienne Directrice des Opérations de
l’Olympique de Marseille est aujourd’hui reconnue pour son style managérial
inspirant et son efficacité de gestionnaire de dossiers complexes.
Partons à la découverte d’une dirigeante qui a su parfaitement s’adapter au
modèle de gouvernance coopératif de l’enseigne de distribution, notamment
grâce à son esprit d’équipe, que l’on imagine exacerbé par son parcours
footballistique ! Entretien réalisé par les équipes de Bloch consulting
Bloch consulting : Vous citez
souvent votre passage chez
Procter & Gamble comme
un accélérateur essentiel de
votre parcours professionnel.
Quels ont été les principaux
enseignements ?
Corinne Gensollen : Je suis restée
9 ans chez Procter & Gamble. Proctérienne
d’un jour, Proctérienne pour toujours
! C’est un peu cela dans l’esprit …
En effet, Procter & Gamble est une entreprise
d’excellence. Sous la direction
de leaders inspirants, on y travaille en
équipe transverse, on y partage des
valeurs communes comme le goût du
challenge, l’innovation. Ces 9 ans ont
été très structurants pour moi : un vécu
fort, des expériences marquantes qui
vous façonnent pour les postes suivants.
Procter & Gamble est aussi une grande
école de formation qui permet de développer
ses compétences métiers et
ses compétences personnelles. Au-delà
des techniques apprises (marketing,
vente, management, recrutement…),
la formation prodiguée permanente
m’a permis de développer ma capacité
d’analyse, ma rigueur, ma capacité
d’adaptation et mon leadership. 9 ans,
11 postes, cette entreprise vous donne
les opportunités pour démontrer, pour
progresser, et pour vous engager, et ça,
c’est formidable et précieux dans une
carrière.
Vous avez ensuite passé 13
ans à l’Olympique de Marseille
et vous avez travaillé avec 5
présidents. Quel a été le secret
de votre longévité au sein de ce
club emblématique ?
C.G. : Dans un Club de football de
Ligue 1, l’objectif unique est la performance
de l’équipe professionnelle.
Dans mon rôle de directeur marketing
et commercial, j’ai toujours considéré
que mes équipes et moi-même devions
être au service du projet sportif.
Être au service du projet sportif OM,
c’était à la fois bâtir une plateforme de
marque cohérente et inspirante, intégrant
bien l’histoire, les valeurs et l’ADN
d’un des clubs les plus prestigieux
d’Europe, maximiser les ressources
commerciales (billetterie, Relations publiques,
sponsoring, merchandising …),
mais aussi améliorer l’expérience supporters/consommateurs
au stade dans
le parcours omni canal.
Nous étions concentrés à 100% sur ces
missions, sans chercher à interférer
dans le secteur sportif. Dans le modèle
coopératif d’INTERSPORT, dans mon
rôle de directeur général du groupe,
j’ai la même démarche : être au service
d’un dessein collectif en apportant
des services les plus performants
possibles aux adhérents (marque,
concept, produits, plans marketing ;
opérations commerciales, site Internet,
supply, SI …) J’essaie aussi de transformer
l’entreprise pour qu’elle soit plus
«intelligente», en tirant parti des meilleures
technologies pour apporter plus ›
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
45
management
Leaders by
›
de services aux consommateurs et aux
collaborateurs, plus «personnalisée» en
récoltant le maximum de données pour
augmenter l’expérience utilisateurs, et
enfin plus «collaborative» pour développer
les projets avec plus de transversalité
et d’agilité.
Quel est le souvenir le plus
marquant de votre expérience
dans le football professionnel ?
C.G. : La 2ème édition du Trophée
Robert Louis-Dreyfus, le 1er Août 2015,
en hommage à notre actionnaire disparu
en 2009. Évènement que nous
avions créé de toute pièce avec mon
équipe dans notre nouveau stade flambant
neuf. Le match opposait l’OM à
la Juventus de Turin, finaliste de Ligue
des champions lors de la précédente
saison, avec dans ses rangs Buffon, Pogba,
Mandzukic… Nous avions réussi à
convaincre Marcelo Bielsa, l’entraîneur
argentin, de jouer contre la Juve pour
son dernier match de préparation. L’OM
a remporté le match 2-0 et nous avions
réalisé un record d’affluence historique
avec 63 200 spectateurs. Ce fut un pari
sportif et économique réussi avec tous
les ingrédients d’un grand évènement
populaire : une affiche prestigieuse, un
match engagé, une affluence record,
une ambiance festive. Beaucoup de
fierté et un grand moment de « mémoire
» en hommage à un visionnaire
et un grand patron d’industrie (RLD).
En rejoignant INTERSPORT en
2016 au poste de Directrice
générale, vous entrez dans un
groupe constitué sur un modèle
coopératif. Qu’est-ce qui vous a
le plus surpris ?
C.G. : Certainement le modèle coopératif
et sa dimension collective : des
adhérents qui travaillent ensemble, et
en binôme avec des salariés permanents
pour mener à bien le projet stratégique
de l’enseigne. La coopérative
valorise l’initiative individuelle, partage
les bonnes pratiques innovantes pour
plus de performance collective. C’est
l’indépendance entrepreneuriale des
adhérents au service d’un objectif collectif
ambitieux
En intégrant INTERSPORT, j’ai découvert
280 adhérents qui partagent le
goût du sport, et qui sont engagés depuis
presque 100 ans, de génération
en génération pour faire vivre le sport
en région. Chaque entrepreneur soutient
en moyenne 20 clubs localement,
ce qui fait plus de 8 000 clubs au niveau
national… Au-delà d’un business,
ils aiment profondément le sport et
leurs clients. Ils sont ancrés dans la
vie sportive et économique locale, et
adaptent en permanence leurs offres
à leurs consommateurs locaux. C’est
réellement un modèle gagnant dans
cet environnement en pleine mutation
digitale.
Quels objectifs poursuivez-vous
dans votre pratique managériale
et qu’attendez-vous prioritairement
de vos collaborateurs ?
C.G. : Mon rôle chez Intersport est de
partager notre vision d’entreprise avec
les adhérents et avec les collaborateurs,
celle de devenir leader sur notre
marché mais aussi nous rapprocher
chaque jour un peu plus physiquement
et émotionnellement des français.
Pour atteindre cet objectif, nous avons
mis en place une nouvelle plateforme
D.R.
de marque dont la mission est d’encourager
le goût et la pratique du sport
pour créer toujours plus de liens entre
les gens, et ainsi mieux vivre ensemble.
Avec cette plateforme très aspirationnelle,
cela me permet chaque jour de
donner du sens aux objectifs et aux
actions demandés aux collaborateurs.
Les objectifs sont toujours ambitieux,
car j’ai le goût du challenge mais mon
management est basé sur l’écoute,
l’empathie et la bienveillance.
Je suis exigeante avec les autres, mais
je le suis aussi très fortement avec moimême.
Mon engagement pour mener
notre projet est total.
Je suis également profondément
convaincue que l’intelligence collective
est supérieure à l’initiative personnelle.
J’encourage toujours la co-construction
des projets et le travail en équipe. Selon
moi, le collectif est l’assurance de gagner
ensemble : je consulte, je décide
après avoir recueilli les avis des collaborateurs,
je délègue l’exécution, et je
m’assure que les décisions sont mises
en œuvre. Cela me permet d’avoir une
équipe responsable, investie dans la
co-construction de notre projet.
Enfin, comment gérezvous
la pression liée à vos
responsabilités ? La pratique
du sport a-t-elle une place dans
votre quotidien de dirigeante ?
C.G. : La pratique du sport est une
nécessité pour travailler sereinement
et vivre mieux. Running, boxe, yoga,
étirements … des pratiques mixées en
fonction du temps et de l’énergie dans
la semaine. Une constante : running, étirements
et massages chaque semaine.
Le sport c’est aussi un formidable
moyen de renforcer encore plus les
liens avec ma fille de 18 ans, avec qui,
depuis sa plus tendre enfance, je partage
la pratique du sport : natation,
danse, pilates, yoga, boxe … Il n’y a
que sur le running que je n’arrive pas à
l’embarquer ! Pas assez ludique à son
goût !
Ma conviction profonde, que je partage
avec nos adhérents INTERSPORT, c’est
que le sport est un moyen d’être bien
dans sa peau, mais c’est aussi un formidable
moyen de se connecter avec
les autres … de créer du lien. Mettre
plus de sport dans sa vie, c’est aller à la
rencontre de nouvelles habitudes, d’un
autre quotidien, d’un autre soi...
C’est d’ailleurs l’objet de notre plateforme
de marque que nous avons mis
en œuvre depuis 2 ans pour INTERS-
PORT : Le sport, la plus belle des rencontres.
n
46
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
Nominations
Sport Business
1 er semestre 2020
GEORGES-HENRY BEDIOU
nommé Directeur Développement
et Communication au Stade
Français Paris - Ex PMU
DR
RAFAEL DE LOS SANTOS
nommé Directeur des Revenus du
FC Girondins de Bordeaux
- Ex Real de Madrid
FRÉDÉRIC LAGNEAU
nommé Head of New Business
chez Nielsen Sp - Ex News Tank
Football, ex Adwiz
DR
DR
DR
AGNÈS DE SAINT-CÉRAN
nommée Directrice Exécutive des
Ressources Humaines au
COJO Paris 2024 - Ex Sephora
LUCILLE DIDIER
nommée Directrice Commerciale
chez Willie Beame - Ex Jésus &
Gabriel
DR
DR
DR
DR
FABRICE FAVETTO-BON
nommé Président Délégué du
Angers SCO - Ex France Galop
DR
CHARLOTTE FERAILLE
nommée Déléguée Générale à la
Fondation du Sport Français
NICOLAS HOLVECK
nommé Président du Stade
Rennais - Ex AS Monaco
DR
DR
DR
DR
DR
DR
LAURENT BOQUILLET
nommé Directeur du
développement de World Athletics
Ex FF Athlétisme
PHILIPPE DARDELET
nommé Senior Advisor chez Sport
Value - Ex Deloitte
DR
DR
DR
DR
ANTOINE AUBOUR
nommé Marketing, Communication
& Media Director de l’UTMB
Group - Ex France 2023
MARKUS BREGLEC
nommé Chief Marketing Officer
à l’AS Monaco - Ex Liverpool
Football Club
LOÏC DUROSELLE
nommé Directeur des Relations
Institutionnelles au Stade de France -
Ex MKTG et conseiller sport Manuel Valls
DR
DR
AYMERIC JEANNEAU
nommé General Manager / Manager
Général du Stade Rochelais Rupella
- Ex SIG Strasbourg
GURVAN KERVADEC
nommé Directeur Général de la
Ligue Nationale de Volley - Ex FFR
et Stade Français Paris
GRÉGOIRE KOPP
nommé Communication & Impact
Director de l’Olympique de
Marseille - Ex OVH Cloud
FRÉDÉRIC LENART
nommé Directeur Général de
l’UTMB Group - Ex ACO
HUGHES OUVRARD
nommé Head of Business de
l'Olympique de Marseille -
Ex Microsoft
DR
DR
DR
ARNAUD JAOUEN
nommé Directeur Commercial et Marketing
pôle Sport chez Oconnection - Ex Lagardère
Paris Racing
MARIE JAY MARCHAND-ARVIER
nommée Responsable Communication
Digitale des Mondiaux de Ski 2023
(Courchevel / Méribel) - Ex consultante ski
alpin Europe et RMC
FLOXEL RIBLIER
nommé Directeur New
Business chez HAVAS Sport &
Entertainment - Ex FFT
JEAN-MICHEL ROUSSIER
nommé Directeur Conseil Délégué sur
l’antenne et les programmes de Mediapro
France - Ex-Président de l’ASNL
THOMAS SERENI
nommé Directeur Associé de Sport
Vision Associé - Ex US Orléans Loiret
Football
NICOLAS SERRES
nommé Senior Communication
Manager au COJO Paris 2024 -
Ex Paris Saint-Germain
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
47
management
© Walton / PA Images / Icon Sport
Sébastien Chabal s'est tourné vers l'emlyon pour se former après sa carrière de joueur professionnel dans le rugby.
D.R.
Comment anticiper
au mieux l’après-carrière
des sportifs de haut niveau ?
La reconversion est un passage obligé dans une carrière de haut niveau.
Aussi longue soit-elle, la carrière d’un sportif finit tôt ou tard par s’arrêter et
arrive l’heure de faire les comptes. Que faire ensuite ? Une question que les
entreprises ont tout intérêt à prendre en considération, tant les compétences
acquises par les sportifs tout au long de leur carrière sont uniques et peuvent
leur être bénéfiques. Avec son pôle Sport Makers, l’emlyon propose quatre
formations à destination des sportifs de haut niveau.
En 2015, le rapport du Comité de
pilotage statuts des sportifs de
haut niveau, dirigé par Jean-
Pierre Karaquillo, professeur de
droit, soulignait que 4 sportifs de
haut niveau sur 10 en France gagnaient
moins de 500 euros par mois ! Pour
ceux qui gagnent plus, l’insouciance et
la vie à cent à l’heure qu’ils mènent au
quotidien ne leur permet pas de concilier
recherche de la performance sportive
avec la poursuite d’études supérieures.
La reconversion est cependant
une réalité qui les touchera tous avec
le temps, au-delà des chocs psychologiques
réels qu’une fin de carrière peut
engendrer.
«Le vide et l’isolement associés à l’arrêt
de la pratique sportive à haut niveau
sont, pour un nombre non négligeable
de sportifs, considérés comme ‘’une
petite mort’’», soulignait Jean-Pierre
Karaquillo, co-fondateur du Centre de
Droit et d’Économie du Sport, dans
son rapport* remis au gouvernement. Il
faisait notamment état de la perte de
revenus considérable qui pouvait être
assimilée, pour les anciens sportifs, «à
une forme de déclassement social.»
48
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
© Alexandre Dimou/Icon Sport
Toujours active, la basketteuse internationale Paoline Salagnac prépare en parallèle son "après-carrière".
4 SPORTIFS DE HAUT
NIVEAU SUR 10 EN
FRANCE GAGNENT
MOINS DE 500 EUROS
PAR MOIS !
Cela s’explique aussi par le fait qu’une
grande partie de ces sportifs «n’envisage
que trop tardivement la nécessité
de bâtir un projet en parallèle de leur
carrière». Un manque de clairvoyance
aux conséquences lourdes, socialement
d’abord, mais financièrement aussi.
DÉPRESSION POST-
CARRIÈRE, UN MAL RÉPANDU
Les cas de sportifs qui ont eu du mal
à passer ce cap sont nombreux. « L’arrêt
de ma carrière a été un enfer », indiquait
notamment Raphaël Poulain,
ancien professionnel de rugby à XV. «Tu
te retrouves seul dans ton appartement
avec tes cicatrices, tes souvenirs du
passé et ton RSA : 400 euros par mois
alors que tu en prenais quinze fois plus
quelques mois auparavant. Je n’étais
pas préparé à la ‘’vraie’’ vie» poursuivait-il.
Cette perte de sens qui s’apparente
à une réelle blessure narcissique
est une forme de deuil que tous les
sportifs sont amenés à affronter tôt ou
tard. «Ça a été dur, très dur, parce que
le manque est là», indiquait notamment
l’ancien judoka David Douillet dans une
interview quelques années après avoir
mis un terme à sa carrière internationale.
S’INSPIRER DU SPORT POUR
CRÉER UN MANAGEMENT
GAGNANT
Pourtant, les valeurs et les qualités des
sportifs intéressent depuis de nombreuses
années le monde de l’entreprise
: solidarité, courage, persévérance,
résilience, esprit d’équipe ou
performance sont des termes et caractéristiques
que tout manager souhaite
insuffler à son équipe et qui sont inhérents
à la pratique du sport. «La rigueur
du travail et la transmission de valeurs
comme l’esprit collectif génèrent un véritable
dynamisme et une énergie très
positive» indique Rémy Police, Directeur
Adjoint des Ressources Humaines chez
Caisse d’Épargne Rhône-Alpes et acteur
de Sport Inside by emlyon business
school.
Cette plus-value est indéniable pour
Véronique Barré, Directrice de Collectif
Sports et du programme sport compétence,
dont l’objectif est de faciliter
la reconversion et l’après-carrière des
sportifs. «Ils disposent de toutes les
qualités que l’on peut attendre d’un salarié
aujourd’hui : maitrise de soi, organisation,
compétences opérationnelles
et résilience», indique-t-elle.
CHANGER LE REGARD VIS-À-
VIS DES SPORTIFS
Créer des passerelles entre les compétences
développées au cours d’une
carrière sportive et les transposer à
celles demandées par les entreprises
devient donc aujourd’hui un enjeu majeur.
Malgré les efforts faits dans ce
domaine ces dernières années, ces
liens sont aujourd’hui encore trop peu
nombreux. «Les entreprises doivent
changer le regard sur les bénéfices
du sport. Puisqu’elles ne le portent
pas dans leur ADN, elles ne voient
pas les bénéfices que ces sportifs
peuvent leur apporter», poursuit Véronique
Barré.
De la même manière, les sportifs,
quand ils arrivent à intégrer une organisation,
sont eux-mêmes en décalage
avec le climat général. Ne
D.R.
›
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
49
management
hauts potentiels aux profils atypiques,
et leur réel degré d’employabilité», souligne
Mickael Romezy, Directeur Sport
Makers à emlyon business school. Anticiper
au plus tôt son après-carrière est
ainsi nécessaire dans une perspective
de performance à long terme.
Afin de combler ce chainon manquant,
emlyon business school a mis en place
quatre parcours de formation diplômante
à destination des sportifs de
haut niveau, du post-bac jusqu’à la
reconversion, combinant distanciel et
blended learning, et permettant d’offrir
à tous un accompagnement personnalisé
et adapté quel que soit le profil,
l’âge ou le sport pratiqué.
LES SPORTIFS,
QUAND ILS ARRIVENT
À INTÉGRER UNE
ORGANISATION, SONT
EUX-MÊMES EN
DÉCALAGE AVEC
LE CLIMAT GÉNÉRAL.
›
D.R.
Véronique Barré, Directrice de Collectif
Sports et du programme sport compétence
d’emlyon business school
connaissant pas les codes de l’entreprise,
ils se mettent en retrait, ou au
contraire en font trop.
«De nombreux sportifs viennent en entretien
en me disant qu’ils ne savent
quoi faire ou vers quelle formation se
tourner», indique Jean-Maxime Cacheux,
Conseiller Sport & Entreprise
au Pôle Emploi. «Une grande partie du
travail consiste donc à identifier leur
demande afin de mettre en place des
formations adaptées en fonction de leur
souhait professionnel. emlyon business
school est une partie de la réponse.»
C’est dans cette optique que les programmes
Sportif de Haut Niveau (SHN)
d’emlyon business school ont été imaginés
avec Sport Inside, le dispositif
d’accompagnement des sportifs en
formation par les entreprises. L’école
a ainsi créé des liens très étroits avec
les entreprises afin de répondre à leurs
besoins de recrutement spécifiques
et permettre aux sportifs participants
d’être rapidement confrontés aux exigences
du monde du travail, tout en
mettant en application leurs nouvelles
connaissances business.
Pour Véronique Barré, «ce dispositif
permet aux sportifs de prendre
conscience de leurs compétences afin
de les recontextualiser dans le monde
de l’entreprise».
D.R.
D.R.
Mickaël Romezy, Directeur Sport Makers
d’emlyon business school
PRÉPARER
SA RECONVERSION AVEC LES
ENTREPRISES
«Il y a une dichotomie forte entre le besoin
des entreprises de recruter ces
UN PARCOURS À LA FOIS
ADAPTABLE…
La nécessité de faire du «sur-mesure»
est donc, pour des personnes ayant
des obligations sportives régulières
© Roman Etienne
car encore en carrière pour la majorité
d’entre eux, une nécessité. «On
peut suivre les cours à distance au
rythme que l’on veut, et qui amènent
à de très beaux niveaux d’étude et
de compétences» souligne Sébastien
Chabal, ancien joueur de rugby
à XV international français. Donner la
possibilité d'aménager le cursus en
fonction du calendrier sportif est un
axe majeur du programme d'accompagnement
des Sportifs de Haut Niveau.
La possibilité de pouvoir concilier
cette double vie, à la fois sportive
et académique, a permis à une quarantaine
de sportifs de rejoindre les
différents programmes proposés par
emlyon business school : «De jeunes
espoirs comme Iliana Rupert ou Julian
Heaven ainsi que de grands
champions en reconversion comme
Sébastien Chabal, Frédéric Michalak
ou Yoann Bagot, ou encore en carrière
comme Loann Goujon, Paoline
Salagnac ou Charles Kahudi», indique
Mickael Romezy.
50
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
© Roman Etienne
…ET PRÉPARANT À
TOUS LES MÉTIERS DE
L’ENTREPRISE
Les sportifs doivent faire aujourd’hui
face à un constat. Contrairement au
rugby par exemple, où la fédération
propose des dispositifs leur permettant
de définir un projet, de suivre des
formations et de favoriser un accès à
l’emploi, les sports dont les retombées
financières sont moins importantes ont
souvent peu misé sur l’accompagnement
de l’après-carrière.
EMLYON BUSINESS SCHOOL
EN CHIFFRES
1872
Création de l’emlyon
8600
étudiants de 110 nationalités
6
campus dans le monde (Lyon, Saint-Étienne,
Paris, Casablanca, Shanghai, Bhubaneswar)
L’enjeu de la formation pour ces athlètes
est donc d’autant plus crucial car
ce manque de formation (et par conséquent,
de diplôme), ne reflète pas leur
potentiel réel. Pouvoir choisir un programme
qui correspond à ses envies,
personnalisable, adapté et académiquement
de haut niveau est un des
éléments essentiels du processus de
réussite du sport de haut niveau. Paoline
Salagnac, basketteuse à l’ASVEL,
indique ainsi avoir intégré le PGM afin
«d’acquérir un maximum de connaissances»
qui lui permettraient d’ouvrir
«le champ des possibles pour la suite.»
Si «seul on va plus vite, ensemble on
va plus loin», alors les Programmes
SHN emlyon business school font leur
cet adage et représentent le chainon
manquant permettant de valoriser académiquement
des compétences transversales
ancrées dans le sport de haut
niveau, de les contextualiser au sein
des entreprises partenaires de Sport
Inside, de former les sportifs sur des
programmes de formation diplômante
business exigeants, visés bac +4 ou
bac +5 par le Ministère de l’Enseignement
Supérieur et du Travail.
La collaboration étroite de toutes les
parties prenantes de ces programmes,
sportifs, école, entreprises et de l’ensemble
des partenaires de l’écosystème,
va dans ce sens. n
* Ce rapport a été la première réponse apportée à
la spécificité du sport professionnel afin d’inciter à
mettre en place des dispositifs de formation pour
favoriser la transition professionnelle des sportifs.
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retour sur
© SUSA / Icon Sport
L’impact économique
de la Coupe du monde féminine
de football 2019 décrypté
Un an après l’organisation en France de la Coupe du monde féminine, la
Fédération Française de Football (FFF), la FIFA et le Comité d’Organisation
Local publient une étude sur l’impact environnemental et socio-économique de
l’épreuve. Par Emmanuel Frattali
L
’étude fait apparaître 284 M€
de retombées pour le Produit
Intérieur Brut. Pour un
euro dépensé, les neuf villes
hôtes de la compétition
(Grenoble, Le Havre, Lyon, Montpellier,
Nice, Paris, Reims, Rennes et Valenciennes)
ont bénéficié d’un retour
sur investissement de 2 à 20 € de
contribution au PIB. «C’est une fierté
également que le football, avec
l’organisation d’un grand événement
sportif féminin, apporte des retombées
économiques directes et indirectes
significatives aux territoires et
à la collectivité», commente Noël Le
Graët, président de la FFF.
Ces retombées économiques ont
profité à de nombreuses activités,
dont les secteurs de l’hôtellerie,
de la restauration (18,2 M€), du
transport (7,3 M€), des associations
sportives et services à la personne
(9,5 M€), de l’éducation, du social et
de la santé (12,5 M€), du commerce
(9,1 M€) ou du bâtiment (4,9 M€).
D’autre part, l’étude d’impact environnemental
dévoile que 10 des 15
engagements de la Charte éco-responsable,
relatifs aux Grands Événements
Sportifs Internationaux mise
en place par le ministère des Sports,
ont été atteints à 100 %. En particulier
la maîtrise et l’optimisation de la
consommation d’énergie et d’eau,
le respect des sites naturels, l’accessibilité
pour les personnes en
situation de handicap et la valorisation
du bénévolat. Sur le plan local,
la promotion des transports doux et
en commun, la politique anti-gaspillage
alimentaire (6,4 tonnes de nourriture
récupérées et redistribuées),
la gestion des déchets, leur collecte
et recyclage (210.200 mégots recyclés)
ont notamment permis d’obtenir
des résultats dans la gestion
éco-responsable de l’événement.
L’empreinte carbone totale du tournoi
s’élève à 341.620 tonnes de CO 2
équivalent (soit les émissions générées
par 28.500 Français), en raison
principalement des transports internationaux.
«Dans ce secteur, l’implication
de la FFF, avec la mise en
oeuvre de sa politique éco-responsable,
doit se poursuivre», estime
Noël Le Graët.
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UNE COUPE DU MONDE
RECORD DANS L’HISTOIRE
DU FOOTBALL FÉMININ
«La Coupe du monde féminine 2019 est
une compétition qui fera date en raison
du nombre de records battus sur
le terrain et en dehors, souligne Gianni
Infantino, le président de la FIFA.
Confirmant l’engagement pris par la
FIFA en matière d’organisation durable
de ses compétitions, ce rapport met en
exergue les répercussions et l’héritage
laissés par France 2019, non seulement
pour le football féminin mais aussi pour
l’économie locale et la société.»
Saluée pour son succès populaire (records
d’affluence et d’audience), la 8e
édition du tournoi avait attiré 1,2 million
de spectateurs français et étrangers
(40%) lors des 52 matches de la compétition.
n
108
En neutralisant les flux internes à l’économie nationale, pour connaître le réel surcroit de richesse
pour la France, la plus-value nette générée par la compétition est évaluée à 108 M€ de
contribution au PIB français.
130 000
Pour connaître le comportement des «spectateurs » de la Coupe du monde ayant assisté aux
matchs (ou aux Village FIFA Fan Experience), une enquête web a été envoyée après la compétition à
130.000 personnes distinctes, et a recueilli 15.735 réponses, soit 12% du total.
195
L’étude quantifie l’ensemble des dépenses associées à l’événement, quelles que soient leur finalité
et origine géographique. Ainsi, 195 M€ ont été dépensés sur le territoire français
par l’ensemble des organisateurs (COL France 2019, FIFA, FFF, territoires hôtes, à hauteur de
48%) et par l’ensemble des visiteurs (français et étrangers, à hauteur de 52%).
Les secteurs ayant bénéficié des retombées de l'organisation
de la Coupe du monde féminine 2019
Hôtellerie, restauration
18,2 M€
Santé, éducation,
12,5 M€
Associations sportives et services à la personne
Commerce, négoce
Services support aux entreprises
Transport/Logistique
Consulting/Expert
Banque, finance, assurances
9,5 M€
9,1 M€
8,3 M€
7,3 M€
7 M€
5,4 M€
Autres secteurs :
22,6 M€
Bâtiment, travaux publics
Information/Communication
Contribution au PIB par type d'impacts
Directes (COL France 2019)
Induits : administration publique (rang 2)
Induits : administration publique (rang 1)
Induits : consommation des ménages (rang 2 et suivants)
Induits : consommation des ménages (rang 1)
Indirects (fournisseurs de rang 2 et suivants)
Indirects (fournisseurs de rang 1)
4,9 M€
3,5 M€
8 M€
4 M€
8 M€
12 M€
19 M€
27 M€
D.R.
30 M€
Source : Étude sur l’impact environnemental et socio-économique de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA France 2019
0 5 10 15 20 25 30
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nostalgie
BNP Paribas Fortis ne sera plus le sponsor maillot d’Anderlecht pour la première fois depuis 39 ans.
Anderlecht perd BNP
Paribas Fortis, son
sponsor de toujours
Lorsque le football reprendra ses droits en Belgique, Anderlecht reviendra sur
les terrains sans son sponsor de toujours sur le maillot, la banque BNP Paribas
Fortis. La fin d’une union de 39 ans ! Par Emmanuel Frattali
La saison prochaine, BNP Paribas
Fortis ne sera plus le sponsor
maillot d’Anderlecht pour
la première fois depuis 39 ans.
La banque a mis fin à sa collaboration
avec le célèbre club belge,
plus titré sur la scène européenne à
lui seul (cinq trophées européens :
la Coupe d’Europe des vainqueurs
de coupe et la Supercoupe d’Europe,
remportées en 1976 et 1978,
ainsi que la Coupe UEFA 1983) que
l’ensemble des clubs français. Anderlecht,
qui a notamment remporté
17 titres de champion national dans
cette période, a publié une vidéo
afin d’annoncer la fin de ce partenariat
mythique. « Au début de la saison
prochaine, le nom de BNP Paribas
Fortis et le célèbre logo vert
disparaîtront des maillots du RSC
Anderlecht. La fin d’une époque. La
plus grande banque du pays a été
le sponsor principal ininterrompu du
RSC Anderlecht depuis le début des
années 80 », précise le communiqué
du club.
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Après le changement de nom du stade,
devenu Lotto Park, un autre symbole
du club belge le plus titré s’en va. Le
partenariat a connu plusieurs vies.
«Entre 1981 et 1999, la grande lettre
«G» de la Banque Générale arborant
les maillots est presque devenue le
symbole du club bruxellois», rappelle
Anderlecht. Le club était innovant. Le
sponsoring maillot n’était pas encore
autorisé sur la scène européenne
lorsque le RSCA a décroché en 1983
la Coupe de l’UEFA. Après la fusion
entre la Banque Générale et la CGER,
le nouveau nom Fortis est apparu sur
l’équipement le 2 avril 2000. Après son
intégration dans le groupe BNP Paribas
en 2009, la banque a continué de
soutenir le RSCA avec la marque BNP
Paribas Fortis. Ce sponsoring a permis
à la banque «d’accroître considérablement
la notoriété de chacune de ces
trois marques auprès du public belge»,
souligne le club mauve. BNP Paribas
Fortis était également devenu le partenaire
de l’équipe féminine du RSCA
et le sponsor principal du tout premier
© Belga / Icon Sport
En 2000, la fusion entre la Banque Générale et la CGER fait apparaître
un nouveau nom, Fortis.
La grande lettre «G» de la Banque
Générale était devenue un symbole du
club bruxellois.
joueur d’esport professionnel du club
(Zakaria Bentato) avec la marque Hello
bank! en 2019.
« D’AUTRES OPPORTUNITÉS
POUR LE CLUB »
«Une relation de sponsoring n’est jamais
éternelle, commente Michael
Anseeuw, membre du Comité de Direction
en charge du retail banking
chez BNP Paribas Fortis. Ce partenariat
entre la banque et le club a été unique
au regard de sa longévité en Europe.
Au fil des ans, nous avons écrit ensemble
de nombreux chapitres mais
surtout une très belle histoire.»
© Gérard Bedeau / Icon Sport
Banque du tennis, BNP Paribas absorbe
Fortis en 2009. Mais le partenariat
avec Anderlecht perdure.
« Comme la direction du club et
de la banque ont toujours entretenu
une relation ouverte, nous savions
depuis un certain temps déjà
que BNP Paribas Fortis souhaitait
réévaluer notre partenariat, précise
Karel Van Eetvelt, le nouveau président
d’Anderlecht. En partie dans
l’intérêt du club, nous avons choisi
ensemble de faire la clarté totale, de
sorte que le RSC Anderlecht avait
l’opportunité de trouver d’autres
partenaires.» Les discussions avec
les nouveaux partenaires « sont
dans une phase finale ». «L e RSC
Anderlecht communiquera à ce sujet
au moment approprié». Plusieurs
accords devraient être annoncés.
Selon la presse belge, la société
financière Candriam et l’assureur
DVV devraient figurer sur le maillot
bruxellois en alternance. n
© Virginie Lefour / Icon Sport © ISO Sport / Icon Sport
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
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nostalgie
Michael
Jordan,
une légende
vivante
C’est ce qui s’appelle avoir le sens des
affaires… et du timing. La première paire d'Air
Jordan portée par Michael Jordan en 1985 a
été vendue aux enchères par Sotheby's pour
la somme record de 560.000 $ (517.000 €) !
Par Emmanuel Frattali
Un record absolu pour des baskets.
Ces deux chaussures
rouges, blanches et noires,
et autographiées par Michael
Jordan en personne, ont détrôné
la « Moon Shoe », l’une des premières
paires produites par Nike et
vendue en juillet 2019 pour 437.500 $,
également chez Sotheby's.
Le résultat de l’enchère témoigne du
vent de folie qui touche actuellement
tous les objets liés au basketteur de
légende, suite à la diffusion du documentaire
«The Last Dance» (la dernière
danse) sur la saga des Bulls de Jordan,
par ESPN aux Etats-Unis et Netflix
dans le reste du monde. Il confirme
aussi que les sneakers ont désormais
une place à part entière dans le
monde des collectionneurs fortunés,
aux côtés d'oeuvres plus traditionnelles.
La paire d’Air Jordan 1 a très
largement surpassé le haut de la fourchette
d’estimation donnée par Sotheby's,
soit 150.000 $. Acquis en 2012 par
Jordan Geller, la paire a été placée
dans son musée nommé ShoeZeum.
Suite au succès enregistré par la série
sur les Chicago Bulls, ce dernier a
décidé de la mettre en vente pour profiter
de l’engouement autour du documentaire
pour en tirer un maximum de
bénéfices. Un pari réussi. n
L'homme d'affaires a remplacé le joueur dont le nom est devenu
une marque à part entière.
© Johnny Fidelin / Icon Sport
8,8
Le musée olympique de Lausanne
(Suisse) a reçu des mains du milliardaire
Alisher Usmanov, également président
la Fédération internationale d’escrime
(FIE), le manifeste olympique original de
1892, rédigé par Pierre de Coubertin,
dans lequel celui-ci prônait le retour des
Jeux Olympiques. La pièce de souvenirs
de sport la plus chère de toute l’histoire.
Usmanov avait acheté le document lors
d’une vente aux enchères à New York,
en décembre 2019, pour un montant de
8,8 M$ (environ 8 M€).
Écrit en français, le manuscrit comprend
14 pages dans lesquelles Coubertin
esquisse sa vision pour faire renaître les
Jeux olympiques de l’Antiquité. C’est le
seul exemplaire connu de ce texte qui
servait de base à un discours prononcé à
Paris le 25 novembre 1892 à l’occasion
du cinquième anniversaire de l’Union des
sociétés françaises de sports athlétiques.
Deux ans plus tard, Pierre de Coubertin
fondera le Comité international olympique,
prélude aux premiers JO de l’ère moderne
qui se tiendront à Athènes, en 1896.
Avant l’achat du manifeste, la « relique »
sportive la plus chère de l’histoire était un
maillot de baseball des New York Yankees
porté par Babe Ruth. Il avait été acheté
5,64 M$ (5,15 M€).
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© SUSA / Icon Sport
Records d'audience pour un documentaire sportif, objets cultes, la nostalgie Michael Jordan traverse les générations.
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Porfolio spécial Covid-19
© Fédération Française Hand ball - S.Pillaud
t
Villarreal
Des cartons à l’effigie des supporteurs remplacent les spectateurs pendant les rencontres à huis clos. Ici lors d’une rencontre du championnat d’Espagne de football
entre le Villarreal CF et le FC Séville.
© JOSE JORDAN / AFP
2019-2020
une saison
masquée
L’Agence France Presse
partenaire de Sponsoring.fr
Disposant d’un réseau international de journalistes spécialisés et d’un accès privilégié aux résultats et classements multisports à l’échelle
mondiale, l’AFP fournit ses contenus sport (dépêches, photos, vidéos, résultats en direct, gamme d’applicatifs HTML multi supports) aux médias
traditionnels et Internet, opérateurs de téléphonie mobile, réseaux d’écrans publics, fédérations sportives… et bien sûr les sponsors par la filiale
dédiée aux services hors média sur-mesure « AFP-Services ».
Pour plus d’informations sur les produits d’information sportive AFP et nos services de couverture sur mesure à destination des sponsors,
fédérations, détenteurs de droits, etc par AFP-Services, contactez-nous : afp-sport@afp.com
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© Joe Klamar – AFP
Lewis Hamilton
Le champion du monde de Formule 1 est
l’un des sportifs les plus engagés dans le
mouvement «Black Lives Matter». Covid-19
oblige, le masque noir s’impose.
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Porfolio spécial Covid-19
Novak Djokovic
Le N.1 mondial du tennis a mis sur pied durant le
confinement mondial l’Adria Tour, une compétition de
tennis parallèle organisée dans les Balkans. Hélas, le
Serbe a contracté le Covid-19 durant cette tournée.
Sergei Semak
Le port du masque et des gants n’est pas obligatoire pour
les entraîneurs principaux («head coach»). Mais celui du
Zenit Saint-Petersbourg (ex joueur du PSG) préfère les
porter durant les matches.
© AFP
© Andrej ISAKOVIC / AFP
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Christophe Lemaitre
Le sprinteur français dispute un 200 m dans un
Letzigrund Stadion de Zurich complètement vide,
pandémie oblige.
© Fabrice COFFRINI / AFP
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Porfolio spécial Covid-19
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sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
Cristiano Ronaldo
Des tribunes complètement vides. Tel fut le
théâtre de la fin de saison 2019-2020 en Serie A
italienne, en Liga espagnole et en Premier League
anglaise. Mais pas en Ligue 1 française, la fin de
saison ayant été annulée.
© Marco BERTORELLO / AFP
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Porfolio spécial Covid-19
© Ulises Ruiz / AFP
Guadalajara
Le stade de Guadalajara, au Mexique, est intégralement désinfecté.
Paulo Dybala
L’attaquant argentin de la Juventus Turin, positif au
coronavirus et placé à l’écart de ses coéquipiers pendant
plusieurs semaines, a été l’un des premiers buteurs de
son club lors de la reprise du championnat italien, postconfinement.
© Miguel MEDINA / AFP
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LIbrairie
LIVRES
PAR PIERRE LAZARE
99 histoires du hockey
de Wayne Gretzky - Editions Talent Sport
D.R.
D.R.
«La grandeur d’une carrière ne
réside pas dans les statistiques,
mais dans les histoires qui
l’entourent… Je ne pense pas être
aujourd’hui si différent de l’enfant que
j’étais, fasciné par les histoires de ces durs
à cuire, sortis de petits villages, et partis
à la conquête du monde pour finir par
entrer dans l’Histoire. Et ce gamin n’était
pas différent de ceux d’aujourd’hui. Tous
autant que nous sommes, nous aimons ces
histoires, elles nous façonnent. » Wayne
Gretzky, « The Great One », figure légendaire
du hockey sur glace, nous plonge dans
les grands moments de sa carrière et de
l’histoire du hockey. Des premiers matchs
sur glace naturelle, à travers son âge d'or,
pendant lequel Howe, Richard, Béliveau,
Hull, Orr et Esposito ont défini la grandeur,
sans oublier les dynasties de Montréal, New
York et Edmonton et les plus grands affrontements internationaux. Gretzky nous
emmène sur la glace et dans les vestiaires pour partager des histoires inédites
sur les grands joueurs et personnages de ce sport. Mentors, héros, coéquipiers,
rivaux – célèbres ou anonymes –, il nous raconte avec passion l’histoire de ces
personnes qui l’ont inspiré. Le regard unique d’un grand joueur, et 99 des plus
belles histoires du hockey.
L'économie du sport en fiches
de Luc Arrondel, Bastien Drut, Richard Duhautois - Editions ELLIPSES
Cet ouvrage propose aux non
spécialistes de l’économie de
comprendre les théories et les
mécanismes les plus importants en
économie du sport. Sur le fond, l'ouvrage est
une intéressante porte d'entrée pour tout
non spécialiste de l'économie désirant en
apprendre davantage. Salaires des sportifs,
sponsoring, droits T.V., paris, dopage : les
sujets grand public sont finement traités.
D'autres, plus confidentiels (comme les
contrats de travail des sportifs), méritent
aussi une lecture attentive. Sur la forme
la mise en page est aérée et claire avec
de nombreux graphiques et tableaux qui
parsèment les 216 pages du livre. Quelques
formules mathématiques glissées par les
économistes paraîtront obscures pour le
profane, mais conforteront à coup sûr le
lecteur averti de l'intérêt de cet ouvrage.
I'll show you
de Derrick Rose - Editions Talent Sport
Un livre qui nous immerge dans
une conversation intime avec
la star de la NBA, Derrick
Rose. En 2012, Derrick Rose était au
sommet de son art. Adidas en a fait
son porte-drapeau. Stoppé en pleine
gloire par quatre blessures d’affilée
au genou, sa carrière plonge. Quatre
ans plus tôt, l’enfant de la banlieue
de Chicago vient d’accomplir un rêve
improbable : être sélectionné lors de
la draft NBA par les Chicago Bulls,
l’équipe qui a fait naître la légende
Michael Jordan. Surnommé «Pooh»
- Winnie l’ourson - par sa famille,
le meneur est un phénomène : élu
meilleur jeune joueur de l’année, il
électrifie les fans de NBA. Et en 2011,
il deviendra à 22 ans le plus jeune
joueur de l’histoire à remporter le
titre de MVP de la ligue. I’ll Show you
est un témoignage sincère et intime,
sur son histoire, les douleurs et les
controverses qui ont accompagné
sa célébrité et sa réussite, jusqu’à sa
chute et son retour comme joueur.
«Je vais vous montrer»… qu’on peut
réussir même en étant né dans le
quartier le plus dangereux de la ville
la plus criminelle au monde. «Tu es
toujours un super héros !» lui lançait
LeBron James.
D.R.
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