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La France pas
épargnée
La Formule 1 n'est pas épargnée par la pandémie de Covid-19. Le chiffre d'affaires
des activités liées à la compétition reine du sport automobile s'est effondré en raison
de la suspension du championnat du monde. Pour le premier trimestre, Liberty Media,
propriétaire de la F1, voit ses revenus chuter de 246 millions de dollars en 2019 à
39 millions de dollars sur la même période (-84%) !
Les entreprises françaises de
la filière économique du sport
s’attendaient à une perte de
chiffre d’affaires de plus
de 3 milliards d’euros au
1 er semestre 2020, soit 36 %
en moins par rapport à 2019, à
cause de la crise sanitaire, selon
une étude de l’Union sport et cycle.
L’organisation, qui a mené son étude
auprès de 900 entreprises,
estimait au début du confinement
que la crise aurait un «impact
inévitable pour le mouvement
sportif»: 60% des entreprises
qui soutiennent un club sportif,
notamment via le sponsoring,
«nous indiquent qu’elles ne seront
probablement pas en capacité de
maintenir ce soutien à la rentrée,
27% continueront mais déclarent
vouloir diminuer leur soutien»
et «seules 14% vont continuer
normalement».
Dépenses mondiales de parrainages sportifs
(hors activation)
Source : Two Circles
44,3 Md$ 46,1 Md$
120.000 accords de parrainage
de plus de 5.000 marques
aux États-Unis. Près de 20.000 titulaires
de droits sportifs et de divertissement
ont annulé ou reporté des
événements. Le rapport mettait en
évidence un certain nombre de domaines
de préoccupation pour les
décideurs. Dans quelles conditions
28,9 Md$
2018 2019 2020 (projection)
les spectateurs assisteront aux
événements ? Quelle sera la durée
de l’interruption ? La hauteur des
pertes de revenus et des coupes
budgétaires ? Comment résoudre
les conflits de programmation à
l’heure de la reprise ? Et enfin, combien
d’emplois seront détruits dans
l’industrie du divertissement ?
La situation est inédite. « Il n’y a
tout simplement pas de solution
contractuelle standard pour résoudre
cette problématique », signale
Peter Laatz, directeur général
mondial d’IEG. « Certains
sponsors auront des options de
sortie propres et peuvent obtenir
des dédommagements, tandis que
d’autres contrats sont plus abstraits
sur les conséquences de cette situation.
»
Les sponsors et les détenteurs de
droits ne s’entendent pas nécessairement
sur la manière dont l’industrie
se rétablira. Selon IEG, 62%
des sponsors sont favorables à une
réévaluation de leurs dépenses,
tandis que 20% souhaitent réduire
leurs engagements, et 15% ne
souhaitent aucun changement. Les
titulaires de droits sont légèrement
plus optimistes quant à la possibilité
de rattraper la valeur perdue du
sponsoring. Cependant, la déconnexion
intervient là où les marques
attendent des dédommagements
pour les contrats non exécutés,
›
sponsoring.fr - HORS SÉRIE [N°19] - ÉTÉ 2020
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